Babel, le chef d'oeuvre d'Alejandro Gonzalez Inarritu
Avant-première à L’UGC Odéon
En plein désert marocain, des enfants jouent avec un fusil que leur père vient d’acheter. Un coup de feu retentit et blesse une touriste américaine dans un bus qui passait sur la route, en contrebas. Les destins de cette femme (Cate Blanchett) et de son mari (Brad Pitt) dont le couple battait de l’aile, les destins des deux enfants responsables du coup de feu, le destin de la nourrice mexicaine des enfants du couple d’Américains, le destin d’une jeune Japonaise, en l’occurrence la fille de l’homme qui a donné le fusil à un Marocain qui l’a revendu au père des deux enfants : ces destins vont tous avoir une influence les uns sur les autres, des destins socialement et géographiquement si éloignés, mais si proches dans l’isolement et dans la douleur.
Rares sont les films que je retourne voir, mais pour Babel vu au dernier festival de Cannes où il a obtenu le prix de la mise en scène et celui du jury œcuménique, c’était une vraie nécessité parce que Babel c’est plus qu’un film : une expérience. Ce film choral qui clôt le triptyque du cinéaste après Amours chiennes et 21 grammes fait partie de ces films après lesquels toute parole devient inutile et impossible, de ces films qui expriment tant dans un silence, dans un geste, qu’aucune parole ne pourrait mieux les résumer. De ces films qui vous hypnotisent et vous réveillent. De ces films qui vous aveuglent et vous éclairent. Donc le même choc, la même claque, le même bouleversement, quelques mois après, l’effervescence, la déraison et les excès cannois en moins. Malgré cela.
Si la construction n’avait été qu’un vain exercice de style, qu’un prétexte à une démonstration stylistique ostentatoire, l’exercice aurait été alors particulièrement agaçant mais son intérêt provient justement du fait que cette construction ciselée illustre le propos du cinéaste, qu’elle traduit les vies fragmentées, l’incommunicabilité universelle.
Le montage alterné ne cherche pas à surprendre mais à appuyer le propos, à refléter un monde chaotique, brusque et impatient, des vies désorientées, des destins morcelés. En résulte un film riche, puissant où le spectateur est tenu en haleine du début à la fin, retenant son souffle, un souffle coupé par le basculement probable, soudain, du sublime dans la violence. Du sublime d’une danse à la violence d’un coup de feu. Du sublime d’une main sur une autre, de la blancheur d’un visage à la violence d’une balle perdue et d’une blessure rouge sang. Du sublime du silence et du calme à la violence du basculement dans le bruit, dans la fureur, dans la déraison.
Un film qui nous emmène sur trois continents sans jamais que notre attention ne soit relâchée, qui nous confronte à l’égoïsme, à notre égoïsme, qui nous jette notre aveuglement et notre surdité en pleine figure, ces figures et ces visages qu’il scrute et sublime d’ailleurs, qui nous jette notre indolence en pleine figure, aussi. Un instantané troublant et désorientant de notre époque troublée et désorientée. La scène de la discothèque est ainsi une des plus significatives, qui participe de cette expérience. La jeuneJaponaise sourde et muette est aveuglée. Elle noie son désarroi dans ces lumières scintillantes, fascinantes et angoissantes. Des lumières aveuglantes: le paradoxe du monde, encore. Lumières qui nous englobent. Soudain aveuglés et sourds au monde qui nous entoure nous aussi.
Le point de départ du film est donc le retentissement d'un coup de feu au Maroc, coup de feu déclenchant une série d'évènements, qui ont des conséquences désastreuses ou salvatrices, selon les protagonistes impliqués. Peu à peu le puzzle se reconstitue brillamment, certaines vies se reconstruisent, d’autres sont détruites à jamais. Jamais il n’a été aussi matériellement facile de communiquer. Jamais la communication n’a été aussi compliquée, Jamais nous n’avons reçu autant d’informations et avons si mal su les décrypter. Jamais un film ne l’a aussi bien traduit. Chaque minute du film illustre cette incompréhension, parfois par un simple arrière plan, par une simple image qui se glisse dans une autre, par un regard qui répond à un autre, par une danse qui en rappelle une autre, du Japon au Mexique, l’une éloignant et l’autre rapprochant.
Virtuosité des raccords aussi : un silence de la Japonaise muette qui répond à un cri de douleur de l’américaine, un ballon de volley qui rappelle une balle de fusil. Un monde qui se fait écho, qui crie, qui vocifère sa peur et sa violence et sa fébrilité, qui appelle à l’aide et qui ne s’entend pas comme la Japonaise n’entend plus, comme nous n’entendons plus à force que notre écoute soit tellement sollicitée, comme nous ne voyons plus à force que tant d’images nous soit transmises, sur un mode analogue, alors qu’elles sont si différentes. Des douleurs, des sons, des solitudes qui se font écho, d’un continent à l’autre, d’une vie à l’autre. Et les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude.
Véritable film gigogne, Babel nous montre un monde paranoïaque, paradoxalement plus ouvert sur l’extérieur fictivement si accessible et finalement plus égocentrique que jamais, monde paradoxalement mondialisé et individualiste. Le montage traduit magistralement cette angoisse, ces tremblements convulsifs d’un monde qui étouffe et balbutie, qui n’a jamais eu autant de moyens de s’exprimer et pour qui les mots deviennent vains. D’ailleurs chaque histoire s’achève par des gestes, des corps enlacés, touchés, touchés enfin. Touchés comme nous le sommes. Les mots n’ont plus aucun sens, les mots de ces langues différentes. Selon la Bible, Babel fut ainsi une célèbre tour construite par une humanité unie pour atteindre le paradis. Cette entreprise provoqua la colère de Dieu, qui pour les séparer, fit parler à chacun des hommes impliqués une langue différente, mettant ainsi fin au projet et répandant sur la Terre un peuple désorienté et incapable de communiquer.
C’est aussi un film de contrastes. Contrastes entre douleur et grâce, ou plutôt la grâce puis si subitement la douleur, puis la grâce à nouveau, parfois. Un coup de feu retentit et tout bascule. Le coup de feu du début ou celui en pleine liesse du mariage. Grâce si éphémère, si fragile, comme celle de l’innocence de ces enfants qu’ils soient japonais, américains, marocains, ou mexicains. Contrastes entre le rouge des vêtements de la femme mexicaine et les couleurs ocres du désert. Contrastes entres les lignes verticales de Tokyo et l’horizontalité du désert. Contrastes entre un jeu d’enfants et ses conséquences dramatiques. Contraste entre le corps dénudé et la ville habillée de lumière. Contraste entre le désert et la ville. Contrastes de la solitude dans le désert et de la foule de Tokyo. Contrastes de la foule et de la solitude dans la foule. Contrastes entre « toutes les télévisions [qui] en parlent » et ces cris qui s’évanouissent dans le désert. Contrastes d’un côté et de l’autre de la frontière. Contrastes d’un monde qui s’ouvre à la communication et se ferme à l’autre. Contrastes d’un monde surinformé mais incompréhensible, contrastes d’un monde qui voit sans regarder, qui interprète sans savoir ou comment, par le prisme du regard d’un monde apeuré, un jeu d’enfants devient l’acte terroriste de fondamentalistes ou comment ils estiment savoir de là-bas ce qu’ils ne comprennent pas ici.
Mais toutes ces dissociations et ces contrastes ne sont finalement là que pour mieux rapprocher. Contrastes de ces hommes qui parlent des langues différentes mais se comprennent d’un geste, d’une photo échangée (même si un billet méprisant, méprisable les séparera, à nouveau). Contrastes de ces êtres soudainement plongés dans la solitude qui leur permet finalement de se retrouver. Mais surtout, surtout, malgré les langues : la même violence, la même solitude, la même incommunicabilité, la même fébrilité, le même rouge et la même blancheur, la même magnificence et menace de la nuit au-dessus des villes, la même innocence meurtrie, le même sentiment d’oppression dans la foule et dans le désert.
Loin d’être une démonstration stylistique, malgré sa virtuosité scénaristique et de mise en scène Babel est donc un édifice magistral tout entier au service d’un propos qui parvient à nous transmettre l’émotion que ses personnages réapprennent. Notons que malgré la pluralité de lieux, de langues, d'acteurs (professionnels mais souvent aussi non professionnels), par le talent de son metteur en scène, Babel ne perd jamais sa cohérence qui surgit, flagrante, bouleversante, évidente, au dénouement.
La mise en scène est volontairement déstructurée pour refléter ce monde qu'il met en scène, un monde qui s'égare, et qui, au moindre geste , à la moindre seconde, au moindre soupçon, peut basculer dans la violence irraisonnée, un monde qui n'a jamais communiqué aussi vite et mal, un monde que l'on prend en pleine face, fascinés et horrifiés à la fois, un monde brillamment ausculté, décrit, par des cris et des silences aussi ; un monde qui nous aveugle, nous assourdit, un monde de différences si semblables, un monde d’après 11 septembre.
Babel est un film douloureux et clairvoyant, intense, empreint de la fébrilité du monde qu’il parcourt et dépeint de sa lumière blafarde puis rougeoyante puis nocturne. Un film magnifique et éprouvant dont la mise en scène vertigineuse nous emporte dans sa frénésie d’images, de sons, de violences, de jugements hâtifs, et nous laisse avec ses silences, dans le silence d’un monde si bruyant. Le silence après le bruit, malgré le bruit, le silence de l’harmonie retrouvée, l’harmonie éphémère car il suffirait qu’un coup de feu retentisse pour que tout bascule, à nouveau. La beauté et la douleur pareillement indicibles. Babel, tour de beauté et de douleur. Le silence avant les applaudissements, retentissants, mérités. Si le propre de l’Art c’est de refléter son époque et de l’éclairer, aussi sombre soit-elle, alors Babel est un chef d’œuvre. Une expérience dont on ne peut ressortir indemne ! Mais silencieux, forcément.
Sortie en salles: le 15 novembre 2006
Cet article a été repris sur Agoravox et sur Yahoo Actualités.
Sandra.M
Commentaires
Tu parles magnifiquement de ce cinéma profondément humain, touchant, où Innaritu excelle depuis Amours chiennes. J'ai hâte de voir Babel après le magnifique 21 grammes.
J'ai commencé à lire et puis j'ai arrêté... Je sais que tu n'as pas pour habitude de révéler des révélations (...) mais je préfère y aller vierge et nue telle que dieu m'a faite et sans a priori même si tu me harcèles depuis le mois de mai.
Quand je pense que j'ai eu en mains (5 minutes 12 secondes) le ticket magic' choc !
Bon j'y vais. On verra après !
je crois que tout est dit sur le film ( a voir en VO absolument), bref qui ne laisse pas indifferent et qui en dit longt sur nos sociétés et ce paradoxe : on a tout pour dialoguer, communiquer mais finalement tout est vain.meme si la fin du film se veut optimiste dans quel monde vit on ????
make discussion not war !!!!
lu a droite et a gauche sur des forums ,ce film n'est pas absolument pas raciste...
ps :je vous ai mis d autre idée de concept concernant le post precedent et je bat le rappel d'ancien eleve de mon lycée pour un demarchage efficace d'entreprise partenaire car votre idée m a bien emballée
Merci beaucoup Fabien. J'attends ton avis avec impatience sur "le boulevard" ou ailleurs. J'espère que tu ne seras pas déçu!
Pascale. Je crains effectivement d’en avoir trop dit. :-) Toutes mes excuses à ceux qui liront la critique avant de voir le film, donc. Mais j’étais tellement enthousiaste et énervée, aussi, quand j’ai entendu hier une critique dire que c’est « distrayant sans plus » !! Je me demandais si on avait vu le même film! Evidemment je me souviens DU billet. Au moins cette fois, si tu perds ta place ou la donnes tu pourras toujours en racheter une!
Victor: je ne sais pas si on peut aller jusqu'à dire que la fin est optimiste. Disons qu'elle est moins sombre que le reste. Je n'ai rien lu au sujet du racisme supposé de ce film! J'aimerais bien connaître les arguments de ceux qui disent cela.
Quant à la recherche de partenaires financiers pour le festival, je crains que ce ne soit beaucoup trop tôt et que ce projet ne soit encore beaucoup trop flou! Il faut d'abord constituer un dossier, avoir l'accord de la Mairie et des cinéma concernés. Merci quand même de nouveau pour les idées.
ex de critique assasine
la lourdeur que l'on connaissait déjà à A.G. Iñarritu n'est pas accompagnée, cette fois-ci, du moindre début de qualité qui pourrait nous la faire oublier.
Pour commencer, l'élément le plus immédiatement agressif de ce navet transnational est la manière dont le Alejandro en question tient sa caméra, toujours en tremblottant, pour montrer que "c'est trop vrai quoi, c'est comme ça la vie". Souci de réalisme premier degré pour neuneus dont on se serait bien passés (d'autant que le chef opérateur a l'air de bien gérer les éclairages, c'est regrettable).
Cette volonté de faire dans le soi-disant réalisme absolu nous conduit en droite ligne vers le scénario, d'un "réalisme", juetsment, putassier au possible, qui s'apesantit autant que faire se peut sur des détails qui se veulent "navrants", censés renvoyer à la misère existentielle dans le monde (hahaha la japonaise elle a une chatte poilue et le gamin africain se branle dans le désert et regardant sa soeur se déshabiller, hahaha la femme de ménage mexicaine est grosse et moche et conne, hahaha son neveu il égorge des poules et en plus c'est un salaud) et qui, au final, ne font qu'appuyer les clichés américanocentrés que nous vomit Hollywood depuis à peine quelques décennies : les américains sont beaux, les autres pas (enfin il y a quelques tentatives de rattrapper le coup en cours de film, du genre "oui mais là il y a une exception", de même que les beaufs qui se défendent d'être racistes répondent "mais j'ai un ami noir").
A cela s'ajoute l'invariable structure-foutoir en trois parties, histoire qu'on reconnaisse que c'est bien Guillermo Arriaga qui a écrit le scénario (ce n'est que le quatrième du même genre, quel talent !). Pour faire vite, histoire de prouver qu'il est un scénariste de ouf (et qu'il arrive à faire s'imbriquer les uns dans les autres les différents conflits à l'échelle de la planète, mouarf), Arriaga développe en parallèle trois histoires qu'il fait s'entremêler selon son bon vouloir, avec de temps en temps un flash forward ou un flash back derrière lesquels on sent le jubilation ô combien déplacée du gars qui se dit "comment c'est trop complexe ce que j'écris". Tellement complexe d'ailleurs que les trois climax arrivent au même moment, et que toutes les ménagères entre 30 et 50 ans, cibles provilégiées du film, se diront trois fois d'affilée en dix minutes "mais qu'est-ce que le monde est déguéulasse, qu'est-ce que je me sens intelligente de l'avoir compris" tout en chialant toutes les larmes de leur corps.
Le rôle de Babel est donc de maintenir les spectateurs médiocres dans leur médiocrité en leur faisant croire qu'au contraire ils sont trop géniaux d'avoir vu le film. A la rigueur tant mieux, à ce détail près que d'ici quelques semaines il faudra se coltiner de la part desdites personnes en continu les discours du genre "ah t'aimes le cinéma ? Ben justement j'ai vu un trop bon film, Babel. J'ai trouvé ça très poignant. Très. Poignant. Très émue, oui. Très bon film. Très beau. Oui. Oui". Préparez donc vos sourires dépités, cinéphiles, et passez votre chemin. Car la seule et maigre consolation est le talent des acteurs, minimalement déployé mais qui a tout de même le mérite d'exister. Mais cela n'a hélas rien de nouveau.
@ propos financement...
non je n ai demarrer des recherche de fond car en effet c'est trop imprecis mais disons que j ai soumis l idée...
Je revendique le bonheur d'être une spectatrice médiocre dans ma médiocrité, d'être neuneu et de trouver que l'actrice mexicaine (bien que grosse) est belle,
par exemple... Mais bon, je ne vais pas m'apesantir sur la prose qui ressemble aux Inrock ou aux Cahiers...
Sandra, tu pouvais pas le dire que ce film est sublime ???
;-)
Bravo pour ton blog, super !
je l'ai mis dans mes favoris.
Merci beaucoup. Je vais aller me promener sur ton blog!
quelqu'un a t'il vu ici le nouveau film de christopher Nolan " le prestige" ?
J'ai vu le Prestige... la mayonnaise n'a pas pris pour moi... mais si je peux j'irai le revoir car il me semble avoir loupé quelque chose !!!
Mais j'aimerais mieux revoir Babel avant... plus essentiel !
Et il y a tant de films qui sortent cette semaine ! C'est dur.
J'ai vu "Le prestige"...mais je ne suis pas objective! Je suis avec beaucoup d'attention Christopher Nolan depuis que nous l'avions primé lorsque je faisais partie du jury à Dinard, en 1999, pour "Following". (enfin il avait eu le prix spécial du jury, le Hitchcock d'or étant revenu à "Human Traffic"). Evidemment, on ne retrouve pas la même originalité dans "Le Prestige" que dans "Following" et "Memento". C'est du pur divertissement mais ça fait du bien de temps en temps, juste de ne pas voir le temps passer (ça c'est la vraie magie... du cinéma), juste de se laisser embarquer, juste de regarder ça comme un tour de passe passe avec des yeux d'enfant écarquillés. Moi, j'aime, aussi, et j'assume!:-)
je viens de voir le prestige !
que dire ? j'ai bien aimé la narration qui m a fait rappelé "Memento" car le film offre 3 niveau de lecture ( present, passe et passé dans passé)
la mise en scène est tres correcte et les tours de magie pas mal du tout.
coté scenario : j' ai été tres decue par l aspect fantastique du film via attention spoiler : la machine a clone.hors du coté fantastique, tout est tres bien montrée : l obscession des deux a gacher les tours de l autre,la perversité des personnages .dommage pour le reste.
@ pascale
vous n avez pas compris quoi??,
Autant de lyrisme ne peut que donner envie d'y aller. Bravo pour ce blog et la qualité d'écriture.
Je tiens d'abord à te féliciter pour la pertinance de tes critiques (je partage ton opinion notamment pour les films récents: Babel, Scoop, et Ne le dis à personne qui m'a déçu même si c'est loin d'être un film raté).
Le film Babel a été pour moi un véritable électrochoc, le scénario est original et prenant du début à la fin. Je pense qu'il y a plusieurs façons de voir ce film et qu'au delà des images fortes qu'il nous offre, il invite à une véritable réflexion sur le monde actuel (comme tu l'expliques si bien) et les problèmes de communication entre les hommes.
Voilà, je vais continuer à lire ton blog!
Je n'ai pas dit que je n'avais pas compris ("Le Prestige")... j'ai dit que 'la mayonnaise n'avait pas pris'... Depuis, et comme je n'aime pas rester sur un échec, je l'ai revu avec des yeux neufs !!! Et j'avoue que je ferai mon mea culpa dans la journée...
Lucas et Alice: merci pour les commentaires!:-)
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