In the mood for news (2): semaine du 26 septembre 2007
L’info théâtre de la semaine
Il y a deux ans, je vous avais vivement recommandé la pièce de Florian Zeller intitulée « L’Autre » (pour lire ma critique de cette pièce, cliquez ici). Elle reprend à partir du 2 octobre au Studio des Champs Elysées dans le 8ème (Informations : 01 53 23 99 19 et www.comediedeschampselysees.com ).
Seul Aurélien Wiik qui y était d’ailleurs remarquable reste dans la distribution. Il est rejoint par Sara Forestier dont ce sera le premier rôle au théâtre et par Stanislas Merhar, la musique est composée par Christophe.
L’info festivals de la semaine
Marie-José Nat sera la présidente du Festival du Film Britannique de Dinard 2007.
Jocelyn Quivrin viendra compléter le jury
¨Programme complet du Festival du Film Britannique de Dinard 2007:
Compétition BRICK LANE de Sarah Gavron
Compétition FAR NORTH de Asif Kapadia
Compétition HALLAM FOE de David Mackenzie
Compétition JANE de Julian Jarrold
Compétition ONCE de John Carney
Compétition THE MIDNIGHT DRIVES de Mark Jenkin
Avant- Première AND WHEN DID YOU LAST SEE YOUR FATHER de Anand Tucker
Avant- Première ATONEMENT de Joe Wright
Avant- Première BUILD A SHIP, SAIL TO SADNESS de Laurin Federlein
Avant- Première GARAGE de Lenny Abrahamson
Avant- Première HOW ABOUT YOU de Anthony Byrne
Avant- Première I AM BOB de Donald Rice (court métrage)
Avant- Première I REALLY HATE MY JOB de Oliver Parker
Avant- Première IT'S A FREE WORLD… de Ken Loach
Avant- Première KINGS de Tom Collins
Avant- Première L'HEURE ZERO de Pascal Thomas
Avant- Première MON MEILLEUR ENNEMI de Kevin Macdonald
Avant- Première MRS RATCLIFFE'S REVOLUTION de Billie Eltringham
Avant- Première NEVER APOLOGIZE de Mike Kaplan
Avant- Première RUBY BLUE de Jan Dunn
Avant- Première THE ENGLISHMAN de Ian Sellar
Avant- Première THE MARK OF CAIN de Marc Munden
Avant- Première THIS IS ENGLAND de Shane Meadows
Avant- Première WAZ de Tom Shankland
Hommage A ROOM FOR ROMEO BRASS de Shane Meadows
Hommage DEAD MAN'S SHOES de Shane Meadows
Hommage ONCE UPON A TIME IN THE MIDLANDS de Shane Meadows
Hommage TWENTY FOUR SEVEN de Shane Meadows
Rétrospective Foot CARTON ROUGE de Barry Skolnick
Rétrospective Foot THE GAME OF THEIR LIVES de Daniel Gordon
Rétrospective Foot JIMMY GRIMBLE de John Hay
Rétrospective Foot THE VAN de Stephen Frears
Regards Croisés NAISSANCE DES PIEUVRES de Céline Sciamma
Femis vs NFTS CARCASSE de I. El Mouala El Iraki
Femis vs NFTS FBIZoo de Y. Angely/J. Vray
Femis vs NFTS SAUF LE SILENCE de Léa Fehrer
Femis vs NFTS THE END FOR BEGINNERS de David Lalé
Femis vs NFTS FOR THE LOVE OF GOD de Joe Tucker
Femis vs NFTS FRIENDS FOREVER de Marçal Forès
Sélection courts métrages Kodak BROKEN de Vicki Psarias
Sélection courts métrages Kodak ELA de Silvana Aguirre Zegarra
Sélection courts métrages Kodak EVOL de Chris Vincze
Sélection courts métrages Kodak EX MEMORIA de Josh Appignanesi
Sélection courts métrages Kodak NEUTRAL CORNER de Emily Greenwood
Sélection courts métrages Kodak OUT OF MILK de Nicola Morris
Sélection courts métrages Kodak VAGABOND SHOES de Jackie Oudney
Sélection courts métrages G. Higgins ATTACK de Timothy Smith
Sélection courts métrages G. Higgins BADGERED de Sharon Colman
Sélection courts métrages G. Higgins DADDY'S LITTLE HELPER de D. Wilson
Sélection courts métrages G. Higgins DOG FLAP de Jack Herbert
Sélection courts métrages G. Higgins DREAMS AND DESIRES de Joanna Quinn
Sélection courts métrages G. Higgins GOODBYE TO THE NORMALS de JF Smith
Sélection courts métrages G. Higgins THE HANDYMAN de Simon Rumley
Sélection courts métrages G. Higgins PHOBIAS de Bert & Bertie
Pour en savoir plus sur le Festival du Film Britannique de Dinard :
Mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2005
Mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2006
L’info politiquement correct de la semaine
« Gone baby gone », le premier film de Ben Affleck en tant que réalisateur dont je vous ai parlé lors de son avant-première deauvillaise ( cliquez ici pour lire l’article concernant l'avant-première deauvillaise du film) ne sortira pas en Grande-Bretagne en raison des similitudes avec l’affaire Maddie McCann (la petite fille du film, enlevée, s'appelle ...Madeleine)alors que le film a été écrit avant les faits.
L’info bloguesque de la semaine :
De nouvelles vidéos ont été mises en ligne cette semaine sur mon blog « In the mood for Deauville » (http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com ) consacré au 33ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Le film de la semaine du 26 septembre recommandé par « In the mood for cinema » :
« 7H58 ce samedi-là » (Before the devil knows you’re dead) de Sidney Lumet. (Avec Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Marisa Tomei, Albert Finney… Durée : 1H55)
7H58 ce samedi-là a été projeté en avant-première, hors compétition au 33ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, à l’occasion de l’hommage que le festival a rendu à Sidney Lumet. Olivier Marchal a d'abord rendu hommage à Sidney Lumet particulièrement ému de récompenser celui qui a suscité sa vocation de policier et de cinéaste, de même que celle du maire de Deauville (vocation non pas de policier ou de cinéaste, hein, mais d'homme d'Etat).
Il y a des jours comme ça où, en une fraction de seconde, tout peut basculer dans la tragédie, comme à 7H58 ce samedi-là, dans la vie des Hanson. Ce samedi matin-là, tout semble pourtant normal dans la banlieue de New York où ils vivent (le père passe un test de conduite, sa femme ouvre la bijouterie familiale) si ce n’est que leur fils aîné, Andy, s’inquiète pour son contrôle fiscal du lundi suivant et si ce n’est que Hank, le cadet, est enfermé dans des problèmes d’argent apparemment inextricables. Et après 7H58, quand les deux frères ont la judicieuse idée de braquer la bijouterie de leurs parents, plus rien ne sera jamais pareil.
Ce film est à l’image du personnage d’Andy : d’abord profondément antipathique, nous prenons peu à peu fait et cause pour lui. Il est aussi à l’image des vies des deux frères par qui le drame arrive : des vies fragmentées, désorientées. Voilà d’ailleurs les deux qualités du film : sa structure narrative brillante (ou sa démonstration stylistique appuyée, c’est selon) et la force de ses personnages. En résulte une véritable leçon de cinéma...
Ce film vous prend à la gorge au fur et à mesure que l’étau se resserre autour des deux frères, il vous captive, vous capture même, et vous enserre dans son cycle infernal: impossible de s’échapper, nous sommes pourtant aussi libres de sortir de la salle que les deux frères l’étaient face à leur destin, avant 7H58 donc. Au lieu d’adopter une construction linéaire, Sidney Lumet met en scène une pluralité de points de vue, un montage habilement déstructuré et une succession de flash-backs qui accentuent la tension dramatique, et le sentiment d’urgence et de drame insoluble. La caméra de Sidney Lumet va ainsi ausculter les causes (finalement plus profondes et surtout beaucoup moins matérielles qu’il n’y parait de prime abord) et les conséquences du drame, va nous plonger dans les âmes et vies sombres des protagonistes, va nous conduire à voir en un homme cupide et impitoyable un ancien enfant blessé. Par une habile construction scénaristique, notre antipathie initiale pour le personnage de Andy évolue peu à peu, la « réalité » apparaît moins manichéenne : Hank ( Ethan Hawk, méconnaissable) apparait de moins en moins victime (du destin ?) au fur et à mesure que son frère Andy (Philip Seymour Hoffman, bluffant, à nouveau)l’est de plus en plus à nos yeux devenus plus indulgents à son égard. Un film qui a la couleur d’une blessure à vif, celle de la trahison et celle de l’enfance, les plus douloureuses et profondes, et le rythme d’une course contre la mort, contre le diable. Le titre anglais « Before the devil knows you’re dead » est tiré du proverbe irlandais : « May you be in heaven half an hour before the devil knows you’re dead » qui signifie « Puisses-tu atteindre le paradis une demi-heure avant que le diable n’apprenne ta mort ». Une course que nous savons perdue d’avance, non moins prenante. Entre thriller et tragédie familiale, après le très moyen « Jugez-moi coupable » Sidney Lumet, malgré ses 84 ans, d’après le premier scénario de Kelly Masterson, signe un thriller dramatique qui prouve la jeunesse et la vitalité de son regard. Nommé 4 fois à l’Oscar du meilleur réalisateur pour Douze hommes en colère, Un Après-midi de chien, Network main basse sur la télévision et Verdict, il ne serait pas étonnant qu’il figure de nouveau parmi les nominés avec ce film particulièrement maîtrisé.
Sandra.M
Commentaires
Aurélien Wilk et Christophe sur une même affiche ??? C'est pour toi donc !!!
La voix de Marie-José Nat m'envoûtait quand j'étais jeune.
Pour Dinard, je m'aperçois que j'ai oublié de mettre mon numéro de tél. (tu sais, cet instrument dont je ne me sers jamais...), donc en plus de ma mauvaise lattitude, je ne pense pas qu'ils vont se donner la peine d'écrire...
Pour LE Sidney... j'ai moi aussi vu une leçon de cinéma, "une structure narrative brillante" donc, et jamais "démonstration stylistique apppuyée" ! Si tous les films pouvaient avoir autant de style.
Jamais non plus Philip Seymour Hofman ne m'a paru antipathique. Je trouve que la fêlure est présente sur son visage dès le début.
Enfin, sinon, on est d'accord, c'est du grand film dans lequel on est effectivement prisonnier comme dans un étau... même Moitié pendant la projection me serrait la main d'angoisse (il est très impressionnable) en disait "c'est stressant hein ?".
ça me donne envie de revoir "Une après-midi de chien", "Douze hommes en colère", "Verdict" etc...
Et toi Sandra tu l'as fait ce concours pour Dinard? C'est encore possible de participer?
Oui, c'est pour moi! J'avais tellement aimé cette pièce que je me demande si je ne vais pas y retourner...
Sa voix est en effet envoûtante (de Marie-José, remarque cela correspond aussi aux personnes précitées), c'est une fidèle du festival, elle vient presque chaque année!
Tu es tellement célèbre que tu ne juges même plus opportun de mettre ton numéro?;-)
Ah, dès le début? Non, j'avoue l'avoir alors trouvé SEULEMENT antipathique! Mais en plein festival de Deauville, mon regard est moins perspicace...peut-être! (j'ai des excuses...).
Ah oui, douze hommes en colère, j'ai très envie de le revoir, Freedkin a fait une adaptation en téléfilm...quelle idée!
@ Laure: j'ignore si c'est encore possible de participer, c'était normalement écrit dans l'annonce du concours!
Non, je n'ai pas fait le concours cette année (j'ai déjà été séléctionnée deux fois, enfin une et demie, l'an passé et en 1999, puisque la deuxième on m'a remplacée puisqu'il n'est possible de ne participer qu'une fois) mais pas de regrets, le dixième anniversaire reste la plus belle édition d'après les dires des habitués et Gerra et Balasko-membres du jury 2007- : très peu pour moi! Mais je suis accréditée et serai donc fidèle au poste pendant tout le festival!
Oui c'est vraiment ballot d'avoir oublié mon tél... ;-)))
Pour Gerra, je comprends tes réticences mais pour Balasko, moins.
Ce ne sont, après tout, que des a priori ridicules : une fois n'est pas coutume hein, peut-être après tout sont-ils la distinction, l'humilité, la subtilité et la gentillesse personnifiées. Et puis, je ne suis pas là pour balancer. (c'est ce que je viens de faire, non?):-)
Ah c'est ça ??? Ben disons que je ne les aurais pas mis dans le même sac(de noeud, ah ah ah) quand même !
Et puis disons aussi (je me parle à la première personne du pluriau aujourd'hui)... que ne les ayant rencontrés ni l'un ni l'autre, je serais plus "tentée" par Balasko que par Gerra qui ne m'a jamais provoqué ne serait-ce que l'esquisse d'un sourire et que je trouve très imbu, donneur de leçons... fin, tout ce que je fuis aujourd'hui (et demain aussi). :-)))
Fausse alerte pour mon tél. Après vérif, il est bien noté.
Repos.
Pouvez macher une nicorette.
Mais de toute façon on ne peut pas être de l'Est Républican et prétendre lire l'Ouest France !!! On ne les aura pas à ce ptit jeu.
Tentant cette pièce, j'M bien tous les acteurs, une petite exception théâtre de temps en temps, pourquoi pas, je vais y penser... Je n'ai pas été très emballée par le dernier Lumet, j'ai revu "The Offence" à Deauvile, c'est très dur mais quelle prouesse narrative et quelle atmosphère, c'est autre chose! Dinard dans la foulée de Deauville, c'est un peu proche pour moi, il faut faire des choix, mais vous nous raconterez... Je me contenterai du festival allemand à Paris (avec plaisir car je suis fan de ce nouveau cinéma allemand)... @+
Je recommande vraiment cette pièce! Foncez-y!
Qu'est ce qui vous a déplu dans le dernier Lumet? J'ai raté "the offence".
Dinard c'est en effet proche de Deauville, mais depuis que j'avais fait partie du jury en 1999, c'est un de mes incontournables. C'est surtout un festival très convival avec des projections de qualité.
Chaque année je rate le Festival du Cinéma Allemand mais je pense y aller cette année d'autant que c'est dans mon cinéma fétiche. Quelles sont les dates cette année? A plus tard, lors de nos pérégrinations festivalières.:-)