Ouverture du 36ème Festival du cinéma américain de Deauville : hommage à Terry Gilliam
Hier soir dans le majestueux CID avait lieu l’ouverture du 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, avec pour moi désormais, en y accédant, un mélange de plaisir et de nostalgie tant ce lieu est celui de la réminiscence de nombreux souvenirs, des plus savoureux aux plus irréels, ne pouvant m’empêcher de songer avec une pointe de mélancolie à ce jour, il y a 17 ans déjà, où j’entrais pour la première fois dans cette salle, le cœur battant, fébrile, émerveillée, émue ne sachant pas encore que ce jour serait le début d’une idylle de tant d’années avec ce festival, le début de palpitantes mésaventures festivalières et qu’il scellerait à ce point la suite de mon existence.
Pour ouvrir ce 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, pour la première fois les organisateurs n’avaient pas choisi un film inédit mais un film de 1985 : « Brazil » (certes en director’s cut) de Terry Gilliam à l’occasion de l’hommage à ce dernier, célébré également hier soir. L’absurdité lucide et anticipatrice, la poésie sombre de ce film demeurent très actuelles mais malheureusement à voir les quelques places inhabituellement vides, peut-être aurait-il été plus judicieux de projeter un film en avant-première. Un hommage un peu sage pour un homme aussi baroque que Terry Gilliam. C’est ainsi le co-fondateur et délégué général du festival, Lionel Chouchan, qui lui a rendu hommage le qualifiant de « baroque et illuminé » et évoquant ses prestigieuses influences : « Joyce, Dali, Bunuel, Fellini, Brooks ». On aurait pu également ajouter : Hitchcock, Eisenstein, Lang, Kurosawa, Kubrick et bien d’autres pour « Brazil ».
L’ombre d’Alain Corneau (président du jury en 2005) a également plané sur cette ouverture puisque le Maire de Deauville Philippe Augier et Lionel Chouchan lui ont successivement rendu un bref hommage. Le coup d’envoi a été donné par l’ambassadeur des Etats-Unis et par le maire de Deauville (et en l’écoutant je ne peux de m’empêcher de regretter son prédécesseur Mme d’Ornano qui connaissait réellement le cinéma américain et a beaucoup contribué à l’aura du festival et à la venue de grandes stars du cinéma américain) en présence des deux jurys (longs-métrages et Révélation ) et de leurs présidents respectifs : Emmanuelle Béart et Manuel Pradal et de quelques invités: David Chase, Sam Karmann, Virginie Effira, Marie-Sophie L, Marie-France Pisier...
C’est aujourd’hui que les choses sérieuses commencent avec la nouvelle section consacrée aux séries, Deauville saison 1, et demain avec le début de la compétition que je vous détaillerai bien entendu. Je ne m’attarde pas plus longtemps pour profiter du soleil radieux qui règne aujourd’hui encore sur Deauville. Je vous laisse découvrir cette première journée en images et la vidéo de Terry Gilliam en attendant mes premières critiques des films de cette édition 2010 qui, je l’espère, porteront cette même empreinte poétique, clairvoyante et bienheureusement déjantée que celle que porte son singulier univers.
Au programme des festivaliers aujourd’hui : le début de la section « Docs de l’oncle Sam » avec « Jean-Michel Basquiat : The Radiant Child », le début de « Deauville saison 1 », nouvelle section consacrée aux séries avec une rencontre franco-américaine sur l’écriture ce matin et la nuit des séries, l’hommage à Gregg Araki avec la projection de « Kaboom » en avant-première, et les premières de « The debt », « Despicable me », « The Runaways ». Il me sera évidemment matériellement impossible d’assister à tout mais n’hésitez pas à donner votre avis sur ce que vous aurez vu de ce programme, dans les commentaires.
Je vous rappelle que vous pouvez également me suivre sur twitter en direct de Deauville sur mon compte dédié au festival: http://twitter.com/moodfdeauville .
Commentaires
Donc si j'ai bien suivi tes tweets tu t'es follement amusée hier ? ^^