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  • Avant-première - Critique de "The Artist" de Michel Hazanavicius (film de clôture du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville)

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film "The Artist".

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film "The Artist".

    C’était un dimanche matin de mai 2011, le début du Festival de Cannes encore, en projection presse. Pas encore vraiment l’effervescence pour le film qui obtint la palme d’or mais un joli bruissement d’impatience parmi les regards déjà las, ou obstinément sceptiques. 1H40 plus tard, la salle résonnait d’applaudissements, pendant dix minutes, fait rare en projection presse. Le soir même, je suis retournée le voir en projection officielle. L’émotion fut la même, redoublée par la présence de l’équipe du film, terriblement émue elle aussi par les réactions enthousiastes du public, par les rires tendres, par cette cavalcade d’applaudissements qui a commencé lors de la dernière scène et ne s’est plus arrêtée pour continuer pendant un temps qui m’a paru délicieusement long. Un beau, rare et grand moment du Festival de Cannes.

    Le pari était pourtant loin d’être gagné d’avance. Un film muet (ou quasiment puisqu’il y a quelques bruitages). En noir et blanc. Tourné à Hollywood. En 35 jours. Par un réalisateur qui jusque là avait excellé dans son genre, celui de la brillante reconstitution parodique, mais très éloigné de l’univers dans lequel ce film nous plonge. Il fallait beaucoup d’audace, de détermination, de patience, de passion, de confiance, et un peu de chance sans doute aussi, sans oublier le courage -et l’intuition- d’un producteur (Thomas Langmann) pour arriver à bout d’un tel projet. Le pari était déjà gagné quand le Festival de Cannes l’a sélectionné d’abord hors compétition pour le faire passer ensuite en compétition, là encore fait exceptionnel.

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    Le film débute à Hollywood, en 1927, date fatidique pour le cinéma puisque c’est celle de l’arrivée du parlant. George Valentin (Jean Dujardin) est une vedette du cinéma muet qui connait un succès retentissant…mais l’arrivée des films parlants va le faire passer de la lumière à l’ombre et le plonger dans l’oubli. Pendant ce temps, une jeune figurante, Peppy Miller (Bérénice Béjo) qu’il aura au départ involontairement  placée dans la lumière, va voir sa carrière débuter de manière éblouissante. Le film raconte l’histoire de leurs destins croisés.

    Qui aime sincèrement le cinéma ne peut pas ne pas aimer ce film qui y est un hommage permanent et éclatant. Hommage à ceux qui ont jalonné et construit son histoire, d’abord, évidemment. De Murnau à Welles, en passant par Borzage, Hazanavicius cite brillamment ceux qui l’ont ostensiblement inspiré. Hommage au burlesque aussi, avec son mélange de tendresse et de gravité, et évidemment, même s’il s’en défend, à Chaplin qui, lui aussi,  lui surtout, dans « Les feux de la rampe », avait réalisé un hymne à l'art qui porte ou détruit, élève ou ravage, lorsque le public, si versatile, devient amnésique, lorsque le talent se tarit, lorsqu’il faut passer de la lumière éblouissante à l’ombre dévastatrice. Le personnage de Jean Dujardin est aussi un hommage au cinéma d’hier : un mélange de Douglas Fairbanks, Clark Gable, Rudolph Valentino, et du personnage de Charles Foster Kane (magnifiques citations de « Citizen Kane ») et Bérénice Béjo, avec le personnage de Peppy Miller est, quant à elle, un mélange de Louise Brooks, Marlène Dietrich, Joan Crawford…et nombreuses autres inoubliables stars du muet.

    Le cinéma a souvent parlé de lui-même… ce qui a d’ailleurs souvent produit des chefs d’œuvre. Il y a évidemment « La comtesse aux pieds nus » de Mankiewicz, « La Nuit américaine de Truffaut », « Sunset Boulevard » de Billy Wilder, enfin « Une étoile est née » de George Cukor et encore « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen et Gene Kelly auxquels « The Artist », de par son sujet, fait évidemment penser. Désormais, parmi ces classiques, il faudra citer « The Artist » de Michel Hazanavicius. Ses précèdents films étaient d'ailleurs déjà des hommages au cinéma. On se souvient ainsi des références à "Sueurs froides" ou "La Mort aux trousses" d'Hitchcock dans "OSS 117 : Rio ne répond plus".

    Hazanavicius joue ainsi constamment et doublement la mise en abyme : un film muet en noir et blanc qui nous parle du cinéma muet en noir et blanc mais aussi qui est un écho à une autre révolution que connaît actuellement le cinéma, celle du Numérique.

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    Le mot jubilatoire semble avoir été inventé pour ce film, constamment réjouissant, vous faisant passer du rire aux larmes, ou parfois vous faisant rire et pleurer en même temps. Le scénario et la réalisation y sont pour beaucoup mais aussi la photographie (formidable travail du chef opérateur Guillaume Schiffman qui, par des nuances de gris, traduit les états d’âme de Georges Valentin), la musique envoûtante (signée Ludovic Bource, qui porte l’émotion à son paroxysme, avec quelques emprunts assumés là aussi, notamment à Bernard Herrmann) et évidemment les acteurs au premier rang desquels Jean Dujardin qui méritait amplement son prix d’interprétation (même si Sean Penn l’aurait également mérité pour « This must be the place »).

    Flamboyant puis sombre et poignant, parfois les trois en même temps, il fait passer dans son regard (et par conséquent dans celui du spectateur), une foule d’émotions, de la fierté aux regrets,  de l’orgueil à la tendresse, de la gaieté à la cruelle amertume de la déchéance.  Il faut sans doute beaucoup de sensibilité, de recul, de lucidité et évidemment de travail et de talent pour parvenir à autant de nuances dans un même personnage (sans compter qu’il incarne aussi George Valentin à l’écran, un George Valentin volubile, excessif, démontrant le pathétique et non moins émouvant enthousiasme d’un monde qui se meurt). Il avait déjà prouvé dans « Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia qu’il pouvait nous faire pleurer.  Il confirme ici l’impressionnant éclectisme de sa palette de jeu et d'expressions de son visage.

     Une des plus belles et significatives scènes est sans doute celle où il croise Peppy Miller dans un escalier, le jour  du Krach de 1929. Elle monte, lui descend. A l’image de leurs carrières. Lui masque son désarroi. Elle, sa conscience de celui-ci, sans pour autant dissimuler son enthousiasme lié à sa propre réussite. Dujardin y est d’une fierté, d’une mélancolie, et d’une gaieté feinte bouleversantes, comme à bien d’autres moments du film. Et je ne prends guère de risques en lui prédisant un Oscar pour son interprétation, ou en tout cas un Oscar du meilleur film étranger pour Hazanavicius.  Bérénice Béjo ne démérite pas non plus dans ce nouveau rôle de « meilleur espoir féminin » à la personnalité étincelante et généreuse, malgré un bref sursaut de vanité de son personnage. Il ne faudrait pas non plus oublier les comédiens anglo-saxons : John Goodman, Malcolm McDowell et John Cromwell (formidablement touchant dans le rôle du fidèle Clifton).

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    Il y aura bien quelques cyniques pour dire que ce mélodrame  est plein de bons sentiments, mais Hazanicius assume justement ce mélodrame. « The Artist » est en effet aussi une très belle histoire d’amour simple et émouvante, entre Peppy et Georges mais aussi entre Georges et son cabot-in Uggy : leur duo donne lieu à des scènes tantôt drôles, tantôt poétiques, tantôt touchantes, et là encore parfois au trois en même temps. Hommage aussi à ce pouvoir magique du cinéma que de susciter des émotions si diverses et parfois contradictoires.

    Michel Hazanavicius  évite tous les écueils et signe là un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Des artistes qu’il sublime, mais dont il montre aussi les troublantes fêlures et la noble fragilité.

    Ce film m’a éblouie, amusée, émue. Parce qu’il convoque de nombreux souvenirs de cinéma. Parce qu’il est une déclaration d’amour follement belle au cinéma. Parce qu’il ressemble à tant de films du passé et à aucun autre film contemporain. Parce qu’il m’a fait ressentir cette même émotion que ces films des années 20 et 30 auxquels il rend un vibrant hommage. Parce que la réalisation est étonnamment inspirée (dans les deux sens du terme d’ailleurs puisque, en conférence de presse, Michel Hazanavicius a revendiqué son inspiration et même avoir « volé » certains cinéastes). Parce qu’il est burlesque, inventif, malin, poétique, et touchant.  Parce qu’il montre les artistes dans leurs belles et poignantes contradictions et fêlures.

    Il ne se rapproche d’aucun autre film primé jusqu’à présent à Cannes…et en sélectionnant cet hymne au cinéma en compétition puis en le  primant,  le Festival de  Cannes a prouvé qu’il était avant tout le festival qui aime le cinéma, tous les cinémas, loin de la caricature d’une compétition de films d’auteurs représentant toujours le même petit cercle d’habitués dans laquelle on tend parfois à l’enfermer.

     « The Artist » fait partie de ces films qui ont fait de cette édition cannoise 2011 une des meilleures de celles auxquelles j’ai assisté, pour ne pas dire la meilleure…avec des films  aussi différents et marquants que  « This must be the place » de Paolo Sorrentino, « Melancholia » de Lars von Trier, « La piel que habito » de Pedro Almodovar.

     Un film à ne manquer sous aucun prétexte si, comme moi, vous aimez passionnément et même à la folie, le cinéma. Rarement un film aura aussi bien su en concentrer la beauté simple et magique, poignante et foudroyante. Oui, foudroyante comme la découverte  de ce plaisir immense et intense que connaissent les amoureux du cinéma lorsqu’ils voient un film pour la première fois, et découvrent son pouvoir d’une magie ineffable, omniprésente ici.

    Sortie en salles : le 12 octobre 2011. Vous pourrez également découvrir ce film lors de la soirée du palmarès du Festival du Cinéma Américain de Deauville, le 10 septembre…et si j’en ai la possibilité, je ne manquerai certainement pas d’y retourner une troisième fois, pour vous en livrer une critique plus précise (celle-ci étant basée sur mes souvenirs « vieux » d’il y a 4 mois).

    Un dernier petit conseil : ne regardez pas la bande-annonce (dont je n’ai pas peur de dire qu’elle m’a émue, comme le film), pour conserver le plaisir de la découverte.

    En bonus :

    - Ma critique de « La Comtesse aux pieds nus » de Mankiewicz

    -Ma critique de « OSS 117 : Rio ne répond plus » de Michel Hazanavicius

    -Ma critique d’ « Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia

    -Ma critique des « Feux de la rampe » de Charlie Chaplin

  • Réponses au concours "Gagnez votre pass pour le 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville"

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    Ce sont finalement 27 pass qui ont été mis en jeu. Vous avez été plus de 200 à répondre au questionnaire et une cinquantaine à trouver toutes les bonnes réponses. Le choix a donc été cornélien, il a fallu départager les gagnants à partir de la question facultative parmi les bonnes réponses. Même si cela a pris beaucoup de temps, cela a été un plaisir de découvrir que je partageais ma passion pour ce festival avec autant de personnes et de me retrouver bien souvent dans ce que vous exprimiez à son sujet. Encore une fois, j'aurais réellement aimé offrir un pass à tout le monde, mais c'était malheureusement rigoureusement impossible. Je serai en tout cas ravie d'échanger avec vous sur place et sur ce blog, pendant le festival. Enfin, je précise que le choix des gagnants me revenait à moi seule et non au festival, que je n'avais rien à y gagner, que la passion et la cinéphilie ont primé dans mon choix (parmi les personnes ayant trouvé toutes les bonnes réponses, donc). Merci encore à tous pour votre participation et le temps que vous avez pris pour répondre. J'espère que ceux qui n'ont pas gagné remporteront un des prochains concours organisé ici ou sur inthemoodforcinema.com (prochainement un concours pour gagner des places pour le Festival du Film Britannique de Dinard et des affiches de ce festival), inthemoodforcannes.com ou inthemoodforluxe.com  et quant aux autres, les heureux gagnants, j'espère qu'ils profiteront pleinement du festival. Gagnants ou perdants, vous avez en tout cas normalement à cette heure, tous reçu un email...

    Bon festival à tous! Et dès demain, de nouvelles infos ici sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2011 en attendant la grille de programmation que vous pourrez bien entendu également retrouver ici.

     Suivez également les autres blogs in the mood : In the mood for cinema, In the mood for Deauville, In the mood for luxe, In the mood for Cannes et leurs comptes twitter : http://twitter.com/moodforcinema , http://twitter.com/moodfdeauville , http://twitter.com/moodforluxe , http://twitter.com/moodforcannes . Suivez également inthemoodfordeauville.com sur sa nouvelle page Facebook pour des infos en avant-première: http://facebook.com/inthemoodfordeauville .

    REPONSES:

    Question n°1: Donnez-moi les titres des 5 films suivants dont des morceaux d’affiches ont été découpés

    Affiche n°1: Le magnifique "Minuit à Paris" de Woody Allen (retrouvez ma critique en cliquant ici).

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     Affiche n°2: "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford" d'Andrew Dominik, un chef d'oeuvre du genre...et un magnifique souvenir du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Cliquez ici pour retrouver mon article publié alors.

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    Affiche n°3: "The Artist" de Michel Hazanavicius. Un film sublime que j'ai eu la chance de voir deux fois à Cannes et que je vous recommande vivement! Je vous en reparle prochainement.  Ce film sera projeté après le palmarès du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. A voir absolument!

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    Photo ci-dessus par inthemoodforcinema.com (conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes)

    Affiche n°4: "Cotton Club" de Francis Ford Coppola, le prestigieux invité d'honneur de cette édition 2011.

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    Affiche n°5: "Drive" de Nicolas Winding Refn de en avant-première à Deauville cette année.

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     Question n°2: Trouvez les titres des 5 films américains dont les photos ci-dessous sont extraites (des films que j’apprécie donc il est possible qu’il en soit question sur le blog)

    Photo n°1: "Two lovers" de James Gray. Retrouvez ma critique en cliquant ici, avec celle de "I'm still there" de Casey Affleck à ne pas manquer également!

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    Photo n°2: "Johnny Guitar" de Nicholas Ray dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici.

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    Photo n°3: "La fièvre dans le sang" d'Elia Kazan dont vous pouvez retrouver la critique en cliquant ici.

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    Photo n°4: "Black swan" de Darren Aronofsky. Cliquez ici pour lire ma critique.

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    Photo n°5: "Casablanca" de Michael Curtiz. Cliquez ici pour lire ma critique.

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    Question n°3: Trouvez les titres des 5 films suivants ET leur point commun grâce aux indices (c’est très facile si vous trouvez le point commun) et donnez-moi leur rapport avec ce 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    Film n°1. Indices: Président. Chemise rouge.

    Jeremiah Johnson de Sydney Pollack (Président Johnson, et Chemise rouge, nom du personnage)

    Film n°2. Indices : Chef d’œuvre « splendide » de Francis.

    Il s'agissait bien sûr du magnifique chef d'oeuvre de Francis Scott Fitzgerald "Gatsby le magnifique".

     Film n°3. Indices : Elle avait une ferme en Afrique…

    "J'avais une ferme en Afrique", célèbres premiers mots d'"Out of Africa."

    Film n°4. Indices : Arthur, pas Sean. A bout de souffle.

    Arthur, Penn donc. La Poursuite impitoyable.

    Film n°5 Indice  Encore un président.  Années 1970.

    "Les hommes du Président" d'Alan J.Pakula, un film de 1976.

    Si vous trouviez le point commun, c'était ensuite facile de trouver les indices et inversement. Il s'agit de Robert Redford qui a joué dans tous ces (sublimes) films et qui présentera à Deauville "The Conspirator" (du moins le film sera à Deauville, Robert Redford n'est pas encore annoncé, ce serait une magnifique surprise...).

     Question n°4: En quelle année ai-je fait partie d’un jury de cinéphiles dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville?

    En 2000. Jury de feu CinéLive.

    Question n°5: En quelle année a eu lieu le 30ème anniversaire du Festival ?

    En 2004.

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    Question n°6: Citez une des nouveautés dans l'organisation du Festival 2011.

    Vous pouviez parler de la carte blanche, du Deauville film corner, des trophées du Nouvel Hollywood...

    Question n°7: Ci-dessous une affiche du Festival du Cinéma Américain de Deauville a été découpée. De quelle édition s’agit-il ?

    6ème édition, 1980.

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    Question n°8 (facultative): Afin de départager les gagnants, en cas d’égalités, dîtes-moi en 500 caractères maximum pourquoi vous souhaitez assister au Festival et/ou ce que représente le Festival du Cinéma Américain de Deauville pour vous.

     
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  • Critique de "Whatever works" de Woody Allen (ce soir sur Ciné+ premier/20H40)

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    Après des films aussi divers et réussis que « Match point », « Scoop », « Le rêve de Cassandre », « Vicky Cristina Barcelona » qui se sont enchaînés au rythme frénétique d’une réalisation par an, comment Woody Allen pouvait-il encore nous étonner ? Tout simplement en revenant à New York après la magistrale trilogie londonienne (« Match point » restant pour moi la perfection scénaristique, encore inégalée) et après son escapade espagnole.

    Boris Yellnikoff (Larry David), double woody allenien ( que le réalisateur n’incarne pas cette fois laissant donc la place à  Larry David) est un presque Prix Nobel, il a en effet  raté  sa carrière comme son mariage et son suicide. Un soir, une jeune fugueuse répondant au doux nom de Melody (Evan Rachel Wood), affamée et frigorifiée, lui demande de l’héberger. Alors qu’elle ne devait rester que quelques nuits, elle s’installe pour finalement former un étrange couple avec ce Boris aussi futé et misanthrope qu’elle est ingénue et joyeuse.  Le génie de la physique finira même par épouser la pétulante jeune femme.  Tout se complique quand Marietta (Patricia Clarkson), la mère de la jeune femme, débarque à l’improviste…

     A 73 ans, Woody Allen semble plus que jamais peu soucieux des conventions, qu’elles soient morales ou cinématographiques, et fait preuve d’une liberté toujours aussi étonnante et réjouissante pour le spectateur.

     Dès la première séquence dans laquelle Boris quitte les amis avec lesquels il était attablé pour s’adresser directement au spectateur face caméra, on retrouve sa verve inimitable dans un monologue qui brasse avec brio, ironie, mordant et lucidité les préoccupations existentielles récurrentes et universelles du réalisateur toujours aussi hypocondriaque et savoureusement cynique.

     Même si jamais personne, à commencer par lui-même, ne sublimera autant Manhattan qu’il y est parvenu dans le film éponyme, il parvient encore à nous faire découvrir New York sous un angle différent et enchanteur, sa caméra incisive en épousant la bouillonnante et frémissante vitalité.

    Les personnalités excentriques des deux personnages principaux (mais aussi des personnages secondaires) sont pour beaucoup dans cette réussite : Larry David joue comme Woody Allen à s’y méprendre, un être boiteux dans tous les sens du terme, aussi exécrable qu’attendrissant et Evan Rachel Wood joue à merveille la sympathique écervelée, succédant à Scarlett Johansson, sans démériter.

     Les dialogues et les monologues de Larry David sont une réjouissance perpétuelle et un air de Beethoven nous montre une nouvelle fois avec quelle maestria il sait fait valser magie et ironie de l’existence.

    Hymne à la liberté, qu’elle soit amoureuse ou artistique, qui n’est pas sans faire écho à son film précèdent, le sensuel (et à mon avis néanmoins plus réussi que celui-ci)  « Vicky Cristina Barcelona », ce « Whatever works »  est aussi  un hymne à la vie et à ses « hasards dénués de sens » que Woody Allen manie et célèbre avec subtilité pour faire basculer le cynisme en optimisme, et si la religion est ici, à nouveau, une cible délectable , il croit au moins en une chose et nous y fait croire avec talent : le pouvoir de la liberté et des hasards qui font que « ça marche », peu importe comment…  Le hasard peut, aussi, bien faire les choses et l’incertitude existentielle n’est pas forcément source de tourments semble admettre et nous faire admettre Woody Allen dans un accès communicatif d’optimisme, voire d’insolente liberté.

     Et même s’il s’agit là d’un Woody Allen mineur, comme le répète Larry David « l’important c’est que ça marche ».  Woody Allen fait, encore une fois, preuve d’une impertinence et d’une énergie débordante que bien des jeunes cinéastes pourraient lui envier et qui nous font attendre le prochain avec une impatience toujours grandissante.

    Et cliquez ici pour retrouver mon dossier complet consacré à Woody Allen

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  • 4ème édition du Festival du Film Francophone d'Angoulême du 24 au 28 août 2011

    Créé en 2008 à l’initiative de Marie-France Brière, Dominique Besnehard et Patrick Mardikian , le Festival du Film Francophone d’Angoulême lancera, pour la 4ème année, la « rentrée cinématographique » avec au programme : la promotion du cinéma francophone et l’émergence de nouveaux talents notamment par le biais de la compétition, un focus Pierre Salvadori, un hommage à la Tunisie et de nombreux autres rendez-vous que je vous invite à découvrir sur le site officiel du festival : http://www.filmfrancophone.fr , vous y verrez aussi les prix des entrées vraiment attractifs...donc aucune raison de vous en priver.

     Parmi les films en avant-première "Et maintenant on va où" de Nadine Labaki dont je vous avais parlé lors du dernier Festival du Film de Cabourg, et que je vous recommande.

    Le jury sera cette année présidé par Vincent Perez (retrouvez ici mon compte rendu de mon interview de celui-ci pour la sortie de « Un baiser papillon »),

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  • Concours express: 10x2 places pour "This must be the place" de Paolo Sorrentino avec Sean Penn

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    Robert De Niro a  déclaré lors de la conférence de presse du jury : «« J’ai beaucoup aimé le film de Sorrentino, je pense que Sean Penn est exceptionnel dans ce film ».  Et il l'est, en effet.  Ce film était ainsi le grand absent de ce palmarès même s’il a reçu le prix du jury œcuménique. Beaucoup de spectateurs ont été décontenancés par le mélange de genres dans l’histoire de ce chanteur de rock déchu, à la fois pathétique, touchant, ridicule, flamboyant, décalé, qui dans la deuxième partie part à la recherche d’un ancien tortionnaire nazi puis qui se transforme en  parcours initiatique. La photographie ( qui fait penser aux peintures de Hopper), l’interprétation, la bande originale, le ton faisaient de ce film un de mes coups de cœur de cette édition 2011 et un prétendant idéal au prix du jury  finalement attribué à « Polisse ».

    Comme je manque de temps (le film sort en salles demain) mais que je tenais absolument à vous faire gagner des places pour cet excellent film, grand oublié du palmarès cannois, je vais faire très simple (pour une fois): les 10 premiers à m'envoyer leurs coordonnées par email à inthemoodforcinema@gmail.com , avec pour intitulé de l'email "Concours this must be the place", remporteront ces places.  Et n'oubliez pas, il vous reste quelques heures pour remporter votre pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville, (27 sont finalement en jeu, au lieu de 18).

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  • Mission Paris Deauville : une campagne vidéo originale de Intercités SNCF

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    mission3.jpgJe vous ai déjà parlé du concours organisé par Intercités SNCF pour remporter votre pass pour le festival.

     Aujourd'hui, je vous conseille vivement de découvrir la vidéo mise en ligne sur la page "Mission Deauville", une vidéo interactive et ludique qui reprend avec humour et malice les codes du cinéma américain...bref une publicité réussie.

    Sur cette même page, vous pourrez aussi gagner vos pass pour le festival et réserver votre train pour Deauville ou simplement consulter les horaires.

    N'attendez plus pour prendre votre billet pour ce site, là: http://www.missionparisdeauville.com/#/fr/accueil et retrouvez également Intercités sur Facebook pour de nombreuses informations sur le festival et d'autres pass à gagner: https://www.facebook.com/#!/SNCFIntercites

    Et n'oubliez pas de me suivre en direct de Deauville sur:

    http://www.inthemoodfordeauville.com

    http://facebook.com/inthemoodfordeauville

    http://twitter.com/moodfdeauville

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  • Programme et jury du Festival du Film Britannique de Dinard 2011 (22ème édition)

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    -Depuis ma participation au jury du Festival du Film Britannique de Dinard (en 1999!), j'y retourne et vous en parle chaque année avec plaisir. De cette 22ème édition, nous savions seulement qu'elle aurait lieu du 5 au 9 octobre 2011, que c'est Nathalie Baye qui en serait la présidente du jury et que l'affiche serait celle présente ci-dessus. Le programme (presque) complet et le jury viennent d'être dévoilés. Comme toujours de belles découvertes en perspective, le meilleur du cinéma britannique mais aussi les incontournables du festival comme la leçon d'image, l'atelier de scénario etc.

    -Découvrez ci-dessous en détails les avant-premières, la compétition (toujours de grande qualité), l'hommage à John Hurt (en sa présence!), l'hommage à Harold Pinter etc

    -Bientôt, je vous ferai gagner ici des places pour le festival...

    -Retrouvez également ci-dessous les liens vers mes articles sur d'autres éditions du festival. Retrouvez également mon texte publié dans "Flashback", le livre des 20 ans du festival en cliquant ici.

    Le Jury sera donc présidé cette année par Nathalie Baye et c’est Petula Clark, l’inoubliable interprète de « Downtown » et de « La Gadoue », qui sera la marraine de cette édition !

    Le Jury

    Armand Amar – Compositeur (Hors-la-loi, Le Concert)

    Hayley Atwell – Actrice (Captain America : First Avenger, The Duchess)

    Sami Bouajila – Acteur (Omar m’a tuer, Hors-l a-loi)

    Stephen Clarke – Ecrivain (God save la France, Français, je vous haime)

    Emmanuelle Devos – Actrice (Coco avant Chanel, De battre, mon coeur s’est arrêté)

    Eric Lartigau – Réalisateur (L’Homme qui voulait vivre sa vie, Prête-moi ta main)

    François Verdoux – Editeur – Sonatine Editions (Tout est sous contrôle de Hugh Laurie, Avant d’aller dormir de S. J. Watson, Seul le silence de R.J. Ellory)

    Harry Gregson Williams – Compositeur (Cowboys & envahisseurs, Unstoppable)

    Jaime Winstone – Actrice (We Want Sex Equality, Donkey Punch – Coups Mortels)

    LA COMPETITION

    6 films concourent pour le Hitchcock d’Or :

    You Instead (2011) de David Mackenzie

    Avec Luke Treadaway, Natalia Tena…

    Oranges and Sunshine (2011) de Jim Loach

    Avec Emily Watson, Hugo Weaving, David Wenham

    Tyrannosaur (2011) de Paddy Considine

    Avec Peter Mullan, Olivia Colman, Eddie Marsan

    L’Irlandais (2011) de J. M. McDonagh

    Avec Brendan Gleeson, Don Cheadle, Liam Cunningham

    Deux films supplémentaires seront très bientôt confirmés.

    AVANT-PREMIERES

    44-Inch Chest (2009) de Malcolm Venville

    Avec Ray Winstone, Ian McShane, John Hurt, Tom Wilkinson

    Archipelago (2011) de Joana Hogg

    Avec Tom Hiddleston, Kate Fahy, Lydia Leonard, Amy Lloyd

    Behold the Lamb (2011) de John McIlduff

    Avec Aoife Duffin, Nigel O’Neill

    Everywhere and Nowhere (2011) de Menhaj Huda

    Avec James Floyd, Adam Deacon, Alyy Khan

    In Love with Alma Cogan (2011) de Tony Britten

    Avec Roger Lloyd-Pack, Niamh Cusack, Gwyneth Strong

    Lou (2011) de Belinda Chayko

    Avec John Hurt, Emily Barclay, Lily Bell- Tindley

    Peter Mullan, A Portrait (2011) documentaire de Philippe Pilard

    Rupture (2011) documentaire de Hugh Hudson

    The Deep Blue Sea (2011) de Terence Davies

    Avec Rachel Weisz, Tom Hiddleston, Simon R. Beale

    The Plague Dogs (1982) Film d’animation de Martin Rosen

    Avec les voix de John Hurt, Christopher Benjamin et James Bolam

    Toast (2011) de S. J. Clarkson

    Avec: Helena Bonham Carter, Freddie Highmore

    Week End (2011) de Andrew Haigh

    Avec Tom Cullen, Chris New

    This is England 86 (2011) de Tom Harper et Shane Meadows

    Avec Andrew Ellis, Andrew Shine, Chanel Crosswell, Vicky McClure

    Première partie réalisée par Tom Harper

    Deuxième partie réalisée par Shane Meadows

    Des films supplémentaires sont à confirmer.

    AVANT-PREMIERES « So Scottish ! »

    You Instead (2011) de David Mackenzie

    Avec Luke Treadaway, Natalia Tena, Matthew Baynton

    The Edge of Dreaming (2011) documentaire de Amy Hardie

    Jig (2011) documentaire de Sue Bourne

    Perfect Sense (2011) de David Mackenzie

    Avec Ewan McGregor, Eva Green

    + 10 courts métrages écossais en partenariat avec The Edinburgh College of Art

    HOMMAGE A JOHN HURT en sa présence

    1984 (1984) de Michael Radford

    Avec John Hurt, Richard Burton, Rozanna Hamilton

    Elephant Man (1980) de David Lynch

    Avec John Hurt, Anthony Hopkins, Anne Bancroft

    The Field (1990) de Jim Sheridan

    Avec John Hurt, Richard Harris, Sean Bean

    The Hit (1984) de Stephen Frears

    Avec John Hurt, Terence Stamp, Tim Roth

    Amour et Mort à Long Island (1997) de Richard Kwietniowski

    Avec John Hurt, Jason Priestley, Fiona Loewi

    Shooting Dogs (2005) de Michael Caton-Jones

    Avec John Hurt, Hugh Dancy

    44-Inch Chest (2009) de Malcolm Venville

    Avec Ray Winstone, Ian McShane, John Hurt, Tom Wilkinson

    Lou (2011) de Belinda Chayko

    Avec John Hurt, Emily Barclay, Lily Bell- Tindley

    The Plague Dogs (1982) Film d’animation de Martin Rosen

    Avec les voix de John Hurt, Christopher Benjamin et James Bolam

    HOMMAGE A HAROLD PINTER (1930-2008)

    En présence de Lady Antonia Fraser

    L’Auteur de Vous partez déjà? Ma vie avec Harold Pinter (Editions Baker Street) échangera avec Philippe Pilard.

    Le Gardien (1963) de Clive Donner

    Avec Donald Pleasance, Alan Bates, Robert Shaw...

    The Servant (1963) de Joseph Losey

    Avec Dirk Bogarde, Sarah Miller, Wendy Craig...

    Le Mangeur de citrouilles (1964) de Jack Clayton

    Avec Anne Bancroft, Peter Finch, James Maron...

    Accident (1967) de Joseph Losey

    Avec Dirk Bogarde, Stanley Baker, Jacqueline Sassard...

    Le Messager (1970) de Joseph Losey

    Avec Julie Christie, Edward Fox, Alan Bates ...

    Le Dernier nabab (1976) de Elia Kazan

    Avec Robert de Niro, Tony Curtis, Robert Mitchum ...

    La Maîtresse du lieutenant français (1981) de Karel Reisz

    Avec Meryl Streep, Jeremy Irons, Hilton Mac Roe

    Le Limier (2007) de Kenneth Brannagh

    Avec Michael Caine, Jude Law, Harold Pinter

    LA LECON D’IMAGE

    «A quoi sert la musique de film? Quels sont les pouvoirs du son sur l’image? » Débat et rencontre en présence d’invités.

    SEANCE "J'écoute le cinéma"

    Le public, installé dans des transats, sur la digue de l’Ecluse face à la mer, pourra écouter « Les grandes partitions classiques britanniques »

    L'ATELIER DE SCENARIO FRANCO-BRITANNIQUE

    8 jeunes scénaristes français et britanniques participeront à l’atelier organisé par l’association Regards Croisés. Ils présenteront leur projet devant un panel de producteurs français et britanniques.

    COMPETITION NFTS / FEMIS

    Deux écoles de cinéma prestigieuses viendront s'affronter au Festival par courts métrages interposés. La NFTS (National Film and Television School) et la FEMIS (Ecole Nationale des Métiers de l'Image et du Son) présenteront chacune trois courts métrages et concourront pour le Prix du meilleur court-métrage

     

    Site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard : http://www.festivaldufilm-dinard.fr/

    Sachez enfin que la place de cinéma ne coûte que 5,50 euros...une raison de plus pour ne pas vous priver de ce festival convivial proposant chaque année une sélection de qualité

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2011 Pin it! 0 commentaire