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Clôture, palmarès et conférence de presse des lauréats du 65ème Festival de Cannes

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Après 11 jours d’émotions cinématographiques intenses, alors que la Croisette sur laquelle je me trouve encore efface à une vitesse fulgurante les traces de ce qui, comme chaque année, me semble n’avoir été qu’un songe (Et quel songe ! Dans celui-ci, je n’ai vécu qu’au rythme du cinéma pendant 11 jours, sur un écran sur lequel tout a semblé plus grand, plus tragique, plus noble et une fois la lumière rallumée, il m’a aussi bien semblé que tout était d’une étrangeté parfois fellinienne ), hier, déjà le jury de cette 65ème édition a livré son palmarès.  Cela fait 11 jours déjà que j’ai frissonné en entendant pour la première fois en 2012, la musique de Saint-Saëns, cela fait 11 jours que j’étais pour la première fois cette année dans le Grand Théâtre Lumière, parmi les invités de l’ouverture, le cœur battant, comme pour un rendez-amoureux, à la fois doucement inquiète, et exaltée à l’idée de cet état second dans lequel je savais déjà que cette immersion cinématographique me plongerait. En 11 jours, Bérénice Béjo est passée d’une robe rouge flamboyante à une robe blanche immaculée. 11 jours de rencontres, de retrouvailles, de chocs et d’émotions cinématographiques. 11 jours à être déroutée, aimantée inexorablement vers ce Grand Théâtre Lumière, cette « bulle au milieu du monde dans laquelle on se réfugie, on se cache blottie contre un siège rouge dans le noir d’une grande salle » comme l’a si bien dit Bérénice Béjo. Une bulle qui nous isole du monde (quoi, il existerait un monde en dehors de Cannes ?), bulle délicieusement égocentrique, bulle qui paradoxalement nous éloigne du monde même si les films, justement, nous en rappellent l’état, cette année souvent désorienté, sur fond de crise, en quête d’un amour désespéré. Une parenthèse enchantée qui nous plonge pourtant dans un monde désenchanté. J’ai délibérément moins écrit cette année, ne souhaitant pas tomber dans cette course folle à l’information, mais préférant vous livrer un compte-rendu réfléchi (sans doute en fin de semaine, avec mes meilleurs moments du festival et de nombreux films sur lesquels je reviendrai). En 11 jours, il m’a semblé vivre des années en accélérés, avec tant de drames, de détresse, de péripéties sur l’écran qui, aussi, parfois donnaient à la réalité une couleur plus intense, douloureuse ou étincelante, jamais fade en tout cas. Il faut avouer que ce n’est pas de chance : je n’ai manqué que 5 films sur 22 de la compétition et 4 de ces films figurent au palmarès. J’ai néanmoins vu et été bouleversée par « Amour » le film pour lequel Michael Haneke a obtenu la palme d’or qui le fait entrer dans le cercle fermé et envié des cinéastes l’ayant obtenue deux fois (il avait reçu la première il y a trois ans pour l’austère, dérangeant et magistral « Le ruban blanc »).

« Amour » est un film tragique, bouleversant, universel qui nous ravage, un film lucide, d’une justesse et d’une simplicité remarquables, tout en retenue. «Je ne me souviens plus du film, mais je me souviens des sentiments» dit Jean-Louis Trintignant en racontant une anecdote à son épouse dans le film. C’est aussi ce qu’il nous reste de ce film, l’essentiel, l’Amour avec un grand a, pas le vain, le futile, l’éphémère mais l’absolu, l’infini. Un film éprouvant et sublime, d’une beauté tragique et ravageuse que vous hante et vous habite longtemps après la projection, après ce dernier plan d’une femme seule dans un appartement douloureusement vide. Un film d’Amour absolu, ultime. Et puis il y a la musique de Schubert, cet Impromptu que j’ai si souvent écouté et que je n’entendrai sans doute plus jamais de la même manière.

Avant de revenir sur ce festival dans quelques jours,  je vais terminer avec la phrase du bouleversant Jean-Louis Trintignant (sur scène et sur l’écran) empruntée à Prévert : « et si on essayait d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ». Oui, si on essayait…

Mes photos ci-dessous sont issues des conférences de presse du jury et des lauréats auxquelles j'ai assistées. Je vous en parlerai également prochainement...

PALMARES

LONGS METRAGES

 Palme d'Or

 AMOUR (Love) réalisé par Michael HANEKE

 

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 Grand Prix

 REALITY réalisé par Matteo GARRONE

 

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 Prix de la mise en scène

Carlos REYGADAS pour POST TENEBRAS LUX

 

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 Prix du Jury

THE ANGELS’ SHARE (La Part des anges) réalisé par Ken LOACH

 

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Prix d'interprétation masculine

 

Mads MIKKELSEN dans JAGTEN (La Chasse) réalisé par Thomas VINTERBERG

 

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 Prix d'interprétation féminine

 Cristina FLUTUR & Cosmina STRATAN dans DUPÃ DEALURI (Au-Delà des Collines) réalisé par Cristian MUNGIU

 

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 Prix du scénario

 Cristian MUNGIU pour DUPÃ DEALURI (Au-Delà des Collines)

 

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 COURTS METRAGES

 Palme d'Or

SESSIZ-BE DENG (Silencieux) réalisé par L. Rezan YESILBAS

 CAMERA D'OR

  BEASTS OF THE SOUTHERN WILD réalisé par Benh ZEITLIN présenté dans le cadre de la Sélection Officielle Un Certain Regard

 

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Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2012 Pin it! 2 commentaires

Commentaires

  • Merci pour la vidéo... J'ai rarement eu autant d'émotion à une remise de Palme d'Or, j'en ai eu les larmes aux yeux...

  • Surprenant palmarès où ne figure aucun film français (malgré les statuts de favoris de Resnais, Audiard ou Carax).
    Content pour Haneke (d'autant que sa palme d'or récompense aussi Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva) et pour Mads Mikkelsen, un acteur qui mérite d'être plus connu!
    Bonne digestion de cette bouillonnante aventure, chère Sandra! Gardez bien les étoiles qu'elle a mis dans vos yeux!

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