En attendant le bilan de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013, résumé en images :
Il vous faudra patienter un peu avant de lire mon compte-rendu de ces journées festivalières qui m’ont permis de découvrir des films dispensables (« Joe » ou encore « White house down »), des films attendus dont j’ai hâte de vous parler (« Le Majordome » de Lee Daniels, « Blue Jasmine » de Woody Allen), et des films en compétition d’un très bon niveau, dans des genres particulièrement différents cette année, confirmant que ce festival est désormais avant tout celui du cinéma indépendant américain, du western influencé par Tarantino et les Coen (« Shérif Jackson ») en passant par le film se déroulant pendant la guerre de Sécession (« The Retrieval ») aux traditionnels films sur l’adolescence en crise.
Comme chaque année se dégagent en effet de cette compétition des thématiques communes : des êtres vulnérables frappés par le destin qui, souvent l’affrontent, peut-être le signe d’une Amérique qui, malgré les blessures infligées, se relève et a retrouvé l’espoir.
Les plus remarquables sont pour l’instant (dans l’ordre de préférence) : « Short term 12 », « Fruitvale station », « Stand clear of the closing doors ». Dans tous les cas, des personnages désorientés, souvent au figuré, parfois au propre. C’est aussi le cas de « Lilly », jeune femme qui se relève d’un cancer, beau portrait de femme blessée et combattive, là aussi désorientée. Le jury pourrait là aussi être sensible à l’espoir qui émane de ce film simple et touchant.
Difficile évidemment de comparer ces films avec « All is lost » dont je vous ai parlé longuement ici, hier, qui témoigne une nouvelle fois de la diversité de cette compétition, fable bouleversante d’une beauté crépusculaire, symbole là aussi d’une Amérique soumise à des vents contraires, au fracas de la nature et de la réalité, et qui tente de résister, malgré tout.
Quant aux avant-premières, si elles sont d’un niveau inégal, elles apportent un nouveau regard sur les Etats-Unis et leur Histoire, qu’elle soit vue par le prisme d’un Majordome de la Maison Blanche (« Le Majordome ») ou par ceux qui ont vécu la mort de Kennedy (« Parkland »).
Les personnalités du cinéma américain, là aussi très diverses, se sont succédées sur la scène du CID : Nicolas Cage, Michael Douglas, Steven Soderbergh, Larry Clark, Jamie Foxx, Forest Whitaker (particulièrement ému à l’issue de la projection du « Majordome », une émotion partagée par une grande partie de la salle)…
Je vous laisse découvrir ces quelques jours passés résumés en images en attendant de vous en livrer un bilan digne de ce nom et quelques critiques en attendant le palmarès samedi soir (je vous annonce d'ailleurs que je serai aux premières loges, et même au dîner de clôture, pour vous livrer un compte-rendu très "in the mood for Deauville).