Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Podcast cinéma : écoutez désormais "In the mood for cinema" et mes critiques de films sur Spotify

    cinéma,films,critiques,podcast,podcast cinéma,critiques de films,in the mood for cinema

    IN THE MOOD FOR CINEMA Le podcast de Sandra Mézière_20240716_165534_0000.png

    Après avoir enregistré quelques-unes de mes nouvelles littéraires (dont certaines d'une mauvaise qualité d'enregistrement pour laquelle je vous prie de m'excuser, je les réenregistrerai prochainement), je vous propose désormais mes critiques en podcast, sur Spotify (podcast "In the mood for cinema"), ici.

    Pour l'heure, je vous en propose sept, seot coups de cœur de cette année.

    Cliquez sur les titres pour accéder au podcast désiré :

    La Zone d'intérêt

    cinéma,films,critiques,podcast,podcast cinéma,critiques de films,in the mood for cinema

    Le Comte de Monte-Cristo

    La Bête

    1_20240716_165515_0000.png

    Hors-saison

    1_20240716_161918_0000.png

    Boléro

    cinéma,films,critiques,podcast,podcast cinéma,critiques de films,in the mood for cinema

    Les rois de la piste

    cinéma,films,critiques,podcast,podcast cinéma,critiques de films,in the mood for cinema

    Super papa

    cinéma,films,critiques,podcast,podcast cinéma,critiques de films,in the mood for cinema

  • Critique de SUPER PAPA de LÉA LANDO (au cinéma le 7 août 2024)

    cinéma,critique,super papa,léa lando,film,critique de super papa de léa lando,super papa de léa lando,ahmed sylla,zabou breitman,ismaël bangoura,louise coldefy,julien pestel,claudia tagbo,sophie vannier,laurent perez del mar

    Retrouvez également cette critique en podcast (Podcast "In the mood for cinema" sur Spotify), ici.

    cinéma,critique,super papa,léa lando,film,critique de super papa de léa lando,super papa de léa lando,ahmed sylla,zabou breitman,ismaël bangoura,louise coldefy,julien pestel,claudia tagbo,sophie vannier,laurent perez del mar

    « Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. » Goethe

    Quelle idée incongrue, penserez-vous, de commencer un article sur une comédie par une citation de Goethe. Trouver cette idée et cette citation incongrues, cela reviendrait à sous-estimer ce fameux « rôle social des illusionnistes ». Des « illusionnistes » dont l’audace possède le génie de nous faire croire à l’impossible. De nous évader du présent et de la réalité, souvent âpres. De nous permettre de renouer avec nos croyances enfantines. Et, le temps d’une séance de cinéma, de voir le monde avec des yeux écarquillés, candides et remplis d’espoir comme le sont ceux du petit Gabriel.

    Ainsi, Gabriel dit Gaby (Ismaël Bangoura) vient de perdre sa mère et se retrouve sous la garde de son père qui en devient le représentant légal, un comédien à la carrière poussive, prénommé Thomas Blandin dit Tom (Ahmed Sylla), aussi sympathique qu’immature, qui ne s’en est guère occupé jusque-là, qui a même oublié son anniversaire, et le traditionnel cadeau. N’ayant pas les moyens de lui offrir la console de jeu pour laquelle il avait de prime abord opté, il se rabat à la va-vite sur Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Seulement, le livre ne contient que des pages blanches. Pour maquiller sa maladresse, Tom raconte à son fils qu’il s’agit d’un livre magique dans lequel il suffit d’écrire ses rêves pour qu’ils se réalisent. Tom va alors tout mettre en œuvre pour redonner le sourire à son fils, et pour réaliser ses rêves les plus fous. Il se retrouve rapidement dépassé par son idée et par les souhaits extravagants de son fils. Sans compter que Tom vit en colocation chez son ami et « manager » Étienne (Julien Pestel) et son amie Mathilde (Louise Coldefy) et que la grand-mère du petit garçon (Zabou Breitman) est plus que méfiante quant aux capacités de ce grand enfant dégingandé à s’occuper d’un fils de 8 ans qui « a besoin d’un père, pas d’un affabulateur ». Et ce n’est pas son arrivée chez elle, en trombe, qui saccage ses plates-bandes, qui va la faire changer d’avis…

    Après cinq courts-métrages, Super papa est le premier long-métrage de la talentueuse, prolifique et éclectique Léa Lando : animatrice, chroniqueuse, autrice et humoriste, aussi à la manœuvre d’un excellent podcast intitulé Retour vers le début, que je vous recommande, dans lequel des artistes racontent leurs parcours et comment ils en sont arrivés à concrétiser leurs rêves (peut-être autrefois confiés à leurs livres magiques d’enfance...).

    Pour Super papa, Léa Lando s’est inspirée d’une touchante histoire vraie. Celle de son propre père qui, comme Tom dans le film, a inventé cette fable, celle du livre magique dans lequel il suffit d’écrire ses rêves pour qu’ils se réalisent. Une idée farfelue et généreuse qu’il avait eue après avoir acheté un simple bloc-notes à l’effigie du Petit Prince au petit frère de Léa Lando, Elie, alors qu’il pensait lui offrir le livre de Saint-Exupéry. Pour ne pas perdre la face, il avait alors prétendu que le livre était magique et que le petit garçon n’avait qu’à écrire des questions dans le cahier le soir avant de se coucher et que le Petit Prince y répondrait dans la nuit.

    Ismaël Bangoura, que vous avez peut-être déjà remarqué dans Le Règne animal de  Thomas Cailley, et qui fait partie de la troupe de la comédie musicale du Roi Lion, en ce moment au théâtre Mogador (dans laquelle il joue Simba enfant), incarne ce Gabriel angélique et attendrissant avec beaucoup de vitalité, un parfait « petit prince » pour l’amour duquel Tom est un super papa prêt à tout, même lui mentir pour voir ses yeux briller de joie et lui faire quitter le « mystérieux pays des larmes » pour reprendre une expression de Saint-Exupéry. L'alchimie fonctionne indéniablement à l'écran entre le Petit Prince et son super papa de cinéma.

    cinéma,critique,super papa,léa lando,film,critique de super papa de léa lando,super papa de léa lando,ahmed sylla,zabou breitman,ismaël bangoura,louise coldefy,julien pestel,claudia tagbo,sophie vannier,laurent perez del mar

                                                 Copyright SND

    Louise Coldefy et Julien Pestel (les colocataires) forment un couple irrésistible, au premier rang d'un ensemble de seconds rôles judicieusement choisis : Sophie Vannier, Simon Zibi, Claudia Tagbo…

    Quant à Ahmed Sylla, qui a déjà une dizaine de films à son actif (L’Ascension de Ludovic Bernard, Chacun pour tous de Vianney Lebasque, Les Femmes du square de Julien Rambaldi, Un petit frère de Léonor Serraille, Comme un prince de Ali Marhyar…), il est un grand enfant désarmant d’humanité et de sincérité, trimballant une bonhomie qui attire immédiatement la sympathie, dès qu’il apparaît dans sa voiture jaune brinquebalante aux allures de jouet. Cela commence et se termine avec ce dernier sur scène mais, entre les deux, il aura appris à grandir, à trouver le sens de l'essentiel, à « voir avec le cœur » ce qui « est invisible pour les yeux. »

    cinéma,critique,super papa,léa lando,film,critique de super papa de léa lando,super papa de léa lando,ahmed sylla,zabou breitman,ismaël bangoura,louise coldefy,julien pestel,claudia tagbo,sophie vannier,laurent perez del mar

                                                     Copyright SND

    C’est aussi l’occasion de retrouver Zabou Breitman, aussi talentueuse en tant que réalisatrice (notamment des bouleversants Se souvenir des belles choses et Je l’aimais) qu’actrice, et toujours d’une justesse remarquable, comme elle l’est à nouveau ici en grand-mère inquiète, bougonne et hostile à son gendre en qui elle n’a aucune confiance pour s’occuper de son petit-fils adoré. Chacune de ses apparitions dans le film est réjouissante. Et quand elle dit avec une tendre colère : « Moi aussi j’ai envie de rire un bon coup », il semble que personne d’autre ne puisse prononcer ces mots ainsi, et être aussi désopilant avec une phrase aussi simple.


    Jezabel Marques fait aussi une apparition remarquée en James Bond Girl/Catwoman. Cette dernière avait signé un premier long-métrage magnifique dont un des personnages principaux était aussi un enfant ayant perdu un parent, le remarquable Sol, un film embrasé de douceur et de lumière. Je vous le recommande aussi au passage. Un film à l’image de la musique qui le porte et lui donne la note : un tango argentin chaleureux et mélancolique, réconfortant et nostalgique, qui étreint l’âme et entremêle force, délicatesse et sensualité. 

    Justement, c’est de nouveau le compositeur de la musique en question, Laurent Perez del Mar, qui a concocté la bande originale de Super papa, un compositeur pour les musiques duquel je vous avais déjà partagé mon enthousiasme, notamment il y a un an à l’occasion de la sortie de la tragi-comédie burlesque et mélancolique de Rémi Bezançon, Un Coup de maître, dont la sublime BO nous envoûte dès le début, avec ces notes qui ruissellent, rebondissent et tombent comme le feraient des gouttes cristallines sur un miroir, préfigurant les premiers mots du film, nous enjoignant à bien regarder, au-delà, puis à l'occasion de la diffusion de Tu ne tueras point,
    avec son thème d’une beauté entêtante, renversante et déchirante, un film d’une force saisissante de Leslie Gwinner qui alerte brillamment sur la place du handicap dans notre société et sur la place accordée à la différence et aux plus vulnérables, mais aussi à ceux qui les entourent (diffusé récemment sur France 2, disponible en replay, ici). Laurent Perez del Mar avait aussi composé la merveilleuse musique du chef-d’œuvre de Michael Dudok de Wit, La tortue rouge, dont la puissance romanesque hisse et propulse le film, et le spectateur, dans une sorte de vertige hypnotique et sensoriel d’une force émotionnelle exaltante, rarement vue (et ressentie) au cinéma. De nouveau, dans ce film de Léa Lando, sa musique apporte une valeur ajoutée et un supplément d’âme, un rythme surtout, à tel point que je me suis surprise à taper des pieds en cadence (ce qui peut sembler relativement normal et anodin ailleurs mais légèrement saugrenu, voire suspicieux, en séance presse) lorsqu’elle survient et inonde le film d’un entrain contagieux et d’une jubilation communicative. Ses notes réconfortantes ruissellent joyeusement. J’avais déjà employé ce verbe pour qualifier la musique d’Un Coup de maître mais, dans le film de Léa Lando, elles le font avec plus de douceur, comme une comptine, avec ces gouttes de guitare caressantes, ou ces violons qui la teintent d’une suave nostalgie et d’une cajoleuse mélancolie quand Gaby évoque sa mère disparue, dit qu’il ne sera plus jamais heureux et est envahi par la tristesse. Une musique qui s’emballe comme un élan romanesque, à l'unisson de l’imagination de Gaby, quand un de de ses rêves se réalise et que son visage s’illumine de joie. Ou qui devient plus emphatique, tambourine et s’emballe comme un cœur d’enfant en fête. Et quand il dit que la magie n’existe pas, la musique semble insinuer le contraire, apportant un malicieux contrepoint pour que le film ne sombre jamais vraiment dans la tristesse. Elle est aussi parfois ponctuée de notes facétieuses et d’éclats de joie. Elle devient « électrique » et trépidante (il me semblait que Bullitt allait débarquer d’un instant à l’autre) quand Gaby doit remplir sa mission tel un agent secret, et colorée et festive quand son père s’emploie à réaliser son souhait le plus farfelu. Comme dans certaines de ses précédentes BO, Laurent Perez del Mar a également composé une chanson mémorable. Dans Un Coup de maître, la chanson finale (All you’ve got interprétée par Laure Zaehringer) nous emportait comme une douce fièvre, harmonieuse et réconfortante. On se souvient aussi de l’exaltante chanson Believe avec Mani Hoffman dans La Brigade de Louis-Julien Petit. On retrouve ici la voix envoûtante et jazzy de Laure Zaehringer mais aussi Jim Bauer pour un titre que vous aurez envie de réécouter et de fredonner en quittant la salle, Fly away.

    Le scénario signé Léa Lando et Nathanael Guedj, rejoints pour l’adaptation et les dialogues par Fadette Drouard (auteure ou co-auteure de nombreux scénarios, notamment celui du brillant, instructif et palpitant -et injustement oublié des derniers César- La Syndicaliste de Jean-Paul Salomé), sur une idée originale de Léa Lando, dose subtilement tendresse, drôlerie, émotion et nostalgie. Et s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Les premiers auront envie d'empoigner leurs rêves sans perdre de vue l'essentiel. Les seconds seront forcément en empathie avec le petit Gaby. Les clins d’œil à James Bond, Love actually, voire à La bonne année (quand Ahmed Sylla se grime en vieux monsieur intrépide, il m’a rappelé Ventura dans le film de Lelouch) renforcent l’aspect gaiement ludique du scénario.


    Le super pouvoir ici, c’est celui, inestimable, de l’imaginaire qui suspend le vol du temps et du chagrin. Et celui de l’amour. D’un père pour son fils. Entre Tom et son « manager ». Entre Gabriel et sa grand-mère. Entre le couple de colocataires.  Cet amour qui, comme sa musique, inonde le film et « ruisselle ».

    De ces films qui nous donnent envie de savourer chaque seconde de l’existence, de ne pas oublier qu’elle peut être fauchée en plein vol, et de se concentrer sur l’essentiel. Un film empreint de douceur, tendrement drôle, ludique et jubilatoire. Mais aussi dénué de cynisme. D'une salutaire bienveillance. Et tant pis si ce substantif hérisse certains aigris, mais en ces temps troublés, en lesquels la réalité ressemble à un film insensé inventé par un démiurge démoniaque particulièrement retors, l’idée que nous pourrions posséder un livre magique qui exaucerait nos rêves (par exemple de sérénité, de remise en marche logique du monde) représente une respiration réconfortante. Sans aucun doute la comédie familiale de l’été, rythmée (grâce à la musique de Laurent Perez del Mar, au scénario, à l'alchimie entre les comédiens mais aussi grâce au montage signé Stéphan Couturier et Manon Illy), drôle, tendre et émouvante, avec en prime un rap du Président de la République dans un hélicoptère (si, si).

    Le film est dédié à la mère de Léa Lando et à son petit frère, Elie (dont c’est l’histoire et qui apparaît brièvement), récemment décédés, les personnes plus importantes de sa vie pour lesquelles elle a écrit ce film, comme le raconte la réalisatrice. Il ne fait aucun doute qu’ils seraient fiers d'elle et de son film qui est à l'image de ses personnages : plein de charme. Et que le public lui rendra l’amour que ce film charrie.  Une ode aux mensonges affectueux et à la force de l’imaginaire (et donc à la magie du cinéma) qui permettent d’édulcorer les fourberies de la vie quand des gens « disparaissent en claquant des doigts ». Je vous le garantis, petits ou grands enfants, l’émotion vous envahira à la fin.

    Selon Anatole France, « Vivre sans illusions, c’est le secret du bonheur ». Elles me semblent au contraire apporter d'indispensables éclairs de joie et d'évasion. Alors, écoutez Saint-Exupéry…et Léa Lando : « Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. » Et hâtez-vous de rencontrer ce Super papa à la gaieté contagieuse et de découvrir ce que contient son livre magique, le 7 août au cinéma.

  • 50 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville : le programme de l'édition 2024

    Festival du Cinéma Américain de Deauville 2024.jpg

    Cliquez ici pour retrouver mon article du 22/08/2024 avec la programmation complète du 50ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    Les 100 ans des Planches. Les 50 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Cette année, le cœur de Deauville est en fête ! Qui aurait prédit une destinée aussi éblouissante à ce festival quand, en 1975, Lionel Chouchan et André Halimi, sous l'impulsion de Michel d'Ornano, alors Maire de Deauville, et de Lucien Barrière, alors Président du groupe éponyme, ont eu l’idée de le créer ? Deux ans après sa création, Deauville pouvait déjà s’enorgueillir de la présence de Gregory Peck, Sydney Pollack, et d’un jeune acteur nommé Harrison Ford. Les hommages et les nombreuses stars qui foulèrent ses planches désormais centenaires rendirent ce festival célèbre dans le monde entier : Vincente Minelli (1977), Sydney Pollack (1977, 2006), Kirk Douglas (1978, 2020),  Clint Eastwood (1980, 2000), Lauren Bacall (1989), Michael Douglas (1998, 2007 et 2013), Al Pacino (1999), Robin Williams (1999), James Ivory (2003), Francis Ford Coppola (2004), Steven Spielberg (2004), Andy Garcia (2009), Liam Neeson (2012),  Harvey Keitel (2012), John Williams (2012), Cate Blanchett (2013), Terrence Malick (2015), Morgan Freeman (2018). Et tant d’autres… Le sublime écrin pour cet évènement qu’est le CID qui l’accueillit dès 1992 et la création de la compétition de films indépendants en 1995 le firent entrer dans la légende et dans le cœur des cinéphiles. Ce festival n’est en effet pas seulement la vitrine des films des studios qu’il fut à ses débuts, il est aussi désormais l’antre des cinéphiles, et un découvreur indéniable de talents. Le premier jury, présidé par le réalisateur Andrei Konchalovsky, récompensa ainsi Tom Di Cillo pour Ça tourne à Manhattan (1995). Lui succédèrent notamment des films aussi marquants que Dans la peau de John Malkovich de Spike Jonze (1999), Collision de Paul Haggis (2005), Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valérie Faris (2006), Take shelter de Jeff Nichols (2011), Whiplash de Damien Chazelle (2014), Aftersun de Charlotte Wells (2022). Ce cinquantième anniversaire s’annonce grandiose puisque les récipiendaires des Deauville Talent Awards 2023, absents pour cause de grève à Hollywood, sont d’ores et déjà annoncés…sans compter les très nombreuses surprises qui marqueront l’évènement !

    J'aurai le plaisir de couvrir ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2024, comme chaque année, un festival auquel j'assiste depuis tant d'années qu'il serait indécent de les comptabiliser. Deauville restera mon premier festival de cinéma, celui dont je n'ai manqué une seule édition, celui qui a exacerbé ma passion pour le septième art et les festivals de cinéma. Evidemment, je ne pouvais donc pas manquer son cinquantième anniversaire.

    Vous pourrez ainsi retrouver mon interview dans le prochain magazine Normandie Prestige dans lequel je vous parle de ma passion pour ce festival. Dans ce même magazine, vous pourrez aussi lire mon bilan de l'édition 2023 du Festival du Cinéma Américain, à retrouver aussi sur Inthemoodfordeauville.com, ainsi que mes articles sur les précédentes éditions du festival. Vous pouvez lire le magazine Normandie Prestige en ligne sur Calameo, ici.

    Après avoir eu l'honneur d'être sélectionnée au Festival Livres et Musiques en mai dernier et de dédicacer dans le cadre majestueux des Franciscaines, j'aurai aussi le plaisir de dédicacer de nouveau mon roman La Symphonie des rêves à Deauville, pendant ce festival. Je vous en dirai bientôt plus.

    De ces 50 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville, nous connaissons pour l'heure :

    - l'affiche,

    - les dates (6 au 15 septembre),

    - l'invité d'honneur : Michael Douglas.

    douglas.jpg

    - le nom du Président du jury : Benoît Magimel

    -la composition du jury de la révélation :  Alice Belaï­di – Pré­si­dente (comé­dienne), Emma Benes­tan (réa­li­sa­trice & scénariste), Salim Kechiouche (comé­dien, réa­li­sa­teur & scénariste), Iris Kal­tenbäck (réa­li­sa­trice & scénariste), Karid­ja Tou­ré (comé­dienne)

    cinéma,deauville,festival du cinéma américain,festival du cinéma américain de deauville 2024,50 ans du festival du cinéma américain de deauville,michael douglas,cinéma morny,chanel

    Alice Belaï­di © Andreas Rentz / Salim Kechiouche © Vincent Pes­ci / Karid­ja Tou­ré © Tho­mas lemarchand

    - Un hommage à Frederick Wiseman

    - Le Prix d’Ornano-Valenti sera offi­ciel­le­ment remis lors de la céré­mo­nie du Pal­ma­rès du Fes­ti­val du ciné­ma amé­ri­cain de Deau­ville, il sera attribué à RABIA de Mareike Engel­hardt, qui sor­ti­ra en salles le 27 novembre 2024.

    -Le Festival rendra hommage à James Gray. James Gray sera présent à Deauville pour une conversation exceptionnelle lundi 9 septembre. L’intégralité de sa filmographie sera également projetée pendant le festival.

    Retrouvez mes critiques des films suivants en cliquant sur leurs titres :

    cinéma,deauville,festival du cinéma américain,festival du cinéma américain de deauville 2024,50 ans du festival du cinéma américain de deauville,michael douglas,cinéma morny,chanel,james gray

    La nuit nous appartient

    Two lovers

    The immigrant

    Armageddon Time

    cinéma,deauville,festival du cinéma américain,festival du cinéma américain de deauville 2024,50 ans du festival du cinéma américain de deauville,michael douglas,cinéma morny,chanel

    Les organisateurs ont également annoncé que,  pour son cinquantième anniversaire, le Festival du cinéma américain de Deauville mettrait en avant une sélection de 50 films qui ont changé nos regards sur le monde. 50 films américains, de INTOLERANCE de D. W. Griffith (1916) à ONCE UPON A TIME IN... HOLLYWOOD de Quentin Tarantino (2019), "sélectionnés en toute subjectivité pour leur manière d’avoir profondément façonné le 7e art au cours de son premier siècle d’existence, tant par leur technique, leur mise en scène, leur inventivité, leur audace, leur contenu et toutes les idées diverses qu’ils ont pu projeter."

    50 films américains qui ont changé nos regards.jpg

    MULHOLLAND DRIVE de David Lynch © StudioCanal

     À cette occasion, Deauville étend sa collaboration avec le cinéma Morny pour offrir aux festivaliers une deuxième salle de projection, où les films seront présentés par des talents ou des professionnels de l'industrie. Spécialement consacrée à cette rétrospective exceptionnelle, cette nouvelle salle incarnera un vaste panorama du cinéma américain, où les regards se croisent dans un miroir qui renvoie à notre passé, accompagne notre présent et prédit notre avenir.

    Voici la liste des 50 films en questions que je vous recommande tous.  Je vous propose par ailleurs la critique de l'un d'entre eux, en bas de cet article : Casablanca de Michael Curtiz.

     LISTE DES 50 FILMS

     

    1916       INTOLÉRANCE de D. W. Griffith

    1927       L’AURORE de Friedrich Wilhelm Murnau

    1932       FREAKS de Tod Browning

    1939       AUTANT EN EMPORTE LE VENT de Victor Fleming

    1940       LE DICTATEUR de Charlie Chaplin

    1941       CITIZEN KANE de Orson Welles

    1942       CASABLANCA de Michael Curtiz

    1942       TO BE OR NOT TO BE d’Ernst Lubitsch

    1946       LA VIE EST BELLE de Frank Capra

    1950       OUTRAGE d’Ida Lupino

    1950       EVE… de Joseph L. Mankiewicz

    1955       LA NUIT DU CHASSEUR de Charles Laughton

    1956       LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT de John Ford

    1959       AUTOPSIE D'UN MEURTRE de Otto Preminger

    1959       RIO BRAVO de Howard Hawks

    1959       MIRAGE DE LA VIE de Douglas Sirk

    1959       CERTAINS L’AIMENT CHAUD de Billy Wilder

    1960       PSYCHOSE de Alfred Hitchcock

    1961       WEST SIDE STORY de Robert Wise & Jerome Robbins

    1967       BONNIE AND CLYDE de Arthur Penn

    1968       2001, L'ODYSSÉE DE L'ESPACE de Stanley Kubrick

    1969       EASY RIDER de Dennis Hopper

    1969       LA HORDE SAUVAGE de Sam Peckinpah

    1970       WANDA de Barbara Loden

    1972       LE PARRAIN de Francis Ford Coppola

    1972       CABARET de Bob Fosse

    1973       L’EXORCISTE de William Friedkin

    1974       UNE FEMME SOUS INFLUENCE de John Cassavetes

    1975       VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU de Milos Forman

    1976       NETWORK de Sidney Lumet

    1976       CARRIE AU BAL DU DIABLE de Brian de Palma

    1976       TAXI DRIVER de Martin Scorsese

    1977       LA GUERRE DES ETOILES de Georges Lucas

    1978       VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER de Michael Cimino

    1982       E.T, l’EXTRA-TERRESTRE de Steven Spielberg

    1982       RAMBO de Ted Kotcheff

    1984       TERMINATOR de James Cameron

    1989       DO THE RIGHT THING de Spike Lee

    1990       EDWARD AUX MAINS D'ARGENT de Tim Burton

    1992       IMPITOYABLE de Clint Eastwood

    1997       BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson

    1999       MATRIX des Wachowski

    1999       VIRGIN SUICIDES de Sofia Coppola

    2001       MULHOLLAND DRIVE de David Lynch

    2003       ELEPHANT de Gus Van Sant

    2007       ZODIAC de David Fincher

    2010       INCEPTION de Christopher Nolan

    2012       ZERO DARK THIRTY de Kathryn Bigelow

    2015       SPOTLIGHT de Tom McCarthy

    2019       ONCE UPON A TIME IN... HOLLYWOOD de Quentin Tarantino

    Critique de ONE UPON A TIME...IN HOLLYWOOD de Quentin Tarantino

     

    Critique de CASABLANCA de Michael Curtiz

    Casablanca 2.jpg

    On ne présente plus Casablanca ni Rick Blaine (Humphrey Bogart), le mystérieux propriétaire du bigarré Café Américain. Nous sommes en 1942, à Casablanca, là où des milliers de réfugiés viennent et échouent des quatre coins de l’Europe, avec l’espoir fragile d’obtenir un visa pour pouvoir rejoindre les Etats-Unis. Casablanca est alors sous le contrôle du gouvernement de Vichy. Deux émissaires nazis porteurs de lettres de transit sont assassinés. Ugarte (Peter Lorre), un petit délinquant, les confie à Rick alors qu’il se fait arrêter dans son café.  C’est le  capitaine Renault (Claude Rains), ami et rival de Rick, qui est chargé de l’enquête tandis qu’arrive à Casablanca un résistant du nom de Victor Laszlo (Paul Henreid). Il est accompagné  de sa jeune épouse : la belle Ilsa (Ingrid Bergman). Rick reconnaît en elle la femme qu’il a passionnément aimée, à Paris, deux ans auparavant…

    Casablanca est un film qui contient plusieurs films, plusieurs histoires potentielles esquissées ou abouties, plusieurs styles et tant de destins qui se croisent.

    Plusieurs films d’abord. Casablanca est autant le portrait de cette ville éponyme, là où tant de nationalités, d’espoirs, de désespoirs se côtoient, là où l’on conspire, espère, meurt, là où la chaleur et l’exotisme ne font pas oublier qu’un conflit mondial se joue et qu’il est la seule raison pour laquelle des êtres si différents se retrouvent et parfois s’y perdent.

    C’est ensuite évidemment l’histoire de la Résistance, celle de la collaboration, l’Histoire donc.

    Et enfin une histoire d’amour sans doute une des plus belles qui ait été écrite pour le cinéma. De ces trois histoires résultent les différents genres auxquels appartient ce film : vibrante histoire d’amour avant tout évidemment, mais aussi comédie dramatique, film noir, mélodrame, thriller, film de guerre.

    Peu importe le style auquel il appartient, ce qui compte c’est cette rare alchimie. Cette magie qui fait que, 83 ans après sa sortie, ce film est toujours aussi palpitant et envoûtant.

    L’alchimie provient d’abord du personnage de Rick, de son ambiguïté.  En apparence hautain, farouche individualiste, cynique, velléitaire, amer, il se glorifie ainsi de « ne jamais prendre parti », de  « ne prendre de risque pour personne » et dit qu’ « alcoolique est sa nationalité » ; il se révèle finalement patriote, chevaleresque, héroïque, déterminé, romantique. Evidemment Humphrey Bogart avec son charisme, avec son vieil imper ou son costume blanc (qui reflètent d’ailleurs le double visage du personnage), sa voix inimitable, sa démarche nonchalante, ses gestes lents et assurés lui apporte un supplément d’âme, ce mélange de sensibilité et de rudesse qui n’appartient qu’à lui. Un personnage aux mille visages, chacun l’appelant, le voyant aussi différemment. Auparavant surtout connu pour ses rôles de gangsters et de détectives, Humphrey Bogart était loin d’être le choix initial (il fut choisi après le refus définitif de George Raft) tout comme Ingrid Bergman d’ailleurs (Michèle Morgan, notamment, avait d’abord été contactée), de même que le réalisateur Michael Curtiz n’était pas le choix initial de la Warner qui était William Wyler. On imagine désormais mal comment il aurait pu en être autrement tant tous concourent à créer cette alchimie…

    Cette alchimie provient évidemment du couple qu’il forme avec Ingrid Bergman qui irradie littéralement l’écran, fragile, romanesque, nostalgique, mélancolique  notamment grâce à une photographie qui fait savamment briller ses yeux d’une tendre tristesse. Couple romantique par excellence puisque leur amour est rendu impossible par  la présence du troisième personnage du triangle amoureux qui se bat pour la liberté, l’héroïque Victor Laszlo qui les place face à de cruels dilemmes : l’amour ou l’honneur. Leur histoire personnelle ou l’Histoire plus grande qu’eux qui  tombent « amoureux quand le monde s’écroule ». L’instant ou la postérité.

    Et puis il y a tous ces personnages secondaires : Sam (Dooley Wilson), le capitaine Renault, …,  chacun incarnant un visage de la Résistance, de la collaboration ou parfois une attitude plus ambiguë à l’image de ce monde écartelé, divisé dont Casablanca est l’incarnation.

    Concourent aussi à cette rare alchimie ces dialogues, ciselés, qui, comme le personnage de Rick oscillent entre romantisme noir et humour acerbe : « de tous les bistrots, de toutes les villes du monde c’est le mien qu’elle a choisi ». Et puis ces phrases qui reviennent régulièrement comme la musique de Sam, cette manière nonchalante, presque langoureuse que Rick a de dire « Here’s looking at you, kid » .

    Et comme si cela n’était pas suffisant, la musique est là pour achever de nous envoûter. Cette musique, réminiscence de ces brefs instants de bonheur à Paris, entre Rick et Ilsa, à La Belle Aurore, quand l’ombre ne s’était pas encore abattue sur le destin et qu’il pouvait encore être une « belle aurore », ces souvenirs dans lesquels le « Play it again Sam » les replonge lorsque Illsa implore Sam de rejouer ce morceau aussi célèbre que le film : As time goes by  ( la musique est signée Max Steiner mais As time goes by a été composée par Herman Hupfeld en 1931 même si c’est Casablanca qui a contribué à sa renommée).

    Et puis il y a la ville de Casablanca d’une ensorcelante incandescence qui vibre, grouille, transpire sans cesse de tous ceux qui s’y croisent, vivent de faux-semblants et y jouent leurs destins : corrompus, réfugiés, nazis, collaborateurs… .

    Des scènes d’anthologie aussi ont fait entrer ce film dans la légende comme ce combat musical, cet acte de résistance en musique (les partisans des Alliés chantant la Marseillaise couvrant la voix des Allemands chantant Die Wacht am Rhein, et montrant au détour d’un plan un personnage changeant de camp par le chant qu’il choisit) d’une force dramatique et émotionnelle incontestable.  Puis évidemment la fin que les acteurs ne connaissaient d’ailleurs pas au début et qui fut décidée au cours du tournage, cette fin qui fait de Casablanca sans doute une des trois plus belles histoires d’amour de l’histoire du cinéma. Le tournage commença ainsi sans scénario écrit et Ingrid Bergman ne savait alors pas avec qui son personnage partirait à la fin, ce qui donne aussi sans doute à son jeu cette intrigante ambigüité. Cette fin ( jusqu’à laquelle  l’incertitude est jubilatoire pour le spectateur) qui rend cette histoire d’amour intemporelle et éternelle. Qui marque le début d’une amitié et d’un engagement (le capitaine Renault jetant la bouteille de Vichy, symbole du régime qu’il représentait jusqu’alors) et est clairement en faveur de l’interventionnisme américain, une fin qui est aussi  un sacrifice, un combat pour la liberté qui subliment l’histoire d’amour, exhalent et exaltent la force du souvenir (« nous aurons toujours Paris ») et sa beauté mélancolique.

    La réalisation de Michael Curtiz est quant à elle élégante, sobre, passant d’un personnage à l’autre avec beaucoup d’habileté et de fluidité, ses beaux clairs-obscurs se faisant l’écho des zones d’ombre  des personnages et des combats dans l’ombre et son style expressionniste donnant des airs de film noir à ce film tragique d’une beauté déchirante. Un film qui comme l’amour de Rick et Ilsa résiste au temps qui passe.

    Le tout concourant à ce romantisme désenchanté, cette lancinance nostalgique et à ce que ce film soit régulièrement classé comme un des meilleurs films du cinéma mondial. En 1944, il fut ainsi couronné de trois Oscars (meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleur film) et l’American Film Institute, en 2007, l’a ainsi classé troisième des cents meilleurs films américains de l’Histoire derrière l’indétrônable Citizen Kane et derrière Le Parrain.

    Le charme troublant de ce couple de cinéma mythique et le charisme ensorcelant de ceux qui les incarnent, la richesse des personnages secondaires,  la cosmopolite Casablanca, la musique de Max Steiner, la voix de Sam douce et envoûtante chantant le nostalgique As time goes by, la menace de la guerre lointaine et si présente, la force et la subtilité du scénario (signé Julius et Philip Epstein d’après la pièce de Murray Burnett et Joan Alison Everybody comes to Rick’s), le dilemme moral, la fin sublime, l’exaltation nostalgique et mélancolique de la force du souvenir et de l’universalité de l’idéalisme (amoureux, résistant) et du combat pour la liberté font de ce film un chef d’œuvre…et un miracle quand on sait à quel point ses conditions de tournage furent désastreuses.

    La magie du cinéma, tout simplement, comme le dit Lauren Bacall : « On a dit de Casablanca que c’était un film parfait évoquant l’amour, le patriotisme, le mystère et l’idéalisme avec une intégrité et une honnêteté que l’on trouve rarement au cinéma. Je suis d’accord. Des générations se plongeront dans le drame du Rick’s Café Américain. Et au fil du temps, le charme de Casablanca, de Bogey et de Bergman continuera à nous ensorceler. C’est ça, la vraie magie du cinéma ».

    Un chef-d’œuvre à voir absolument. A revoir inlassablement. Ne serait-ce que pour entendre Sam (Dooley Wilson)  entonner As time goes by et nous faire chavirer d’émotion.

  • Présentation du Ciné-Club Barrière et mon avis sur l'hôtel Castel Marie-Louise de La Baule

    Cinéclub Barrière.png

    Castel 8.jpg

    cinéma,hôtels barrière,luxe,hôtel castel marie-louise,hôtel barrière le normandy,ciné-club barrière mk2,hôtel le royal la baule,l'hermitage la baule,deauville,la baule,cinéma en plein air

    « Seule la musique est à hauteur de la mer. » Albert Camus

     Le 10ème Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule (que je vous présente, ici, et dont vous pourrez prochainement lire mon compte-rendu, - en attendant, vous pouvez toujours lire mon compte-rendu de la 9ème édition- ) et la séance de dédicaces de mon roman La Symphonie des rêves au cinéma Le Gulf Stream puis à la Maison de la Presse de La Baule (un roman dont l'intrigue se déroule en partie dans le cadre du festival précité mais aussi à l'hôtel Barrière l'Hermitage de La Baule) fut pour moi l’occasion de séjourner pour la deuxième année consécutive à l'hôtel Barrière, membre Relais & Châteaux, le Castel Marie-Louise, et donc de profiter de ces deux bonheurs inestimables si bien définis par Camus, la musique et la mer, le tout dans un cadre idyllique.

    affiche la baule 2024.jpg

    Castel9.jpg

    castel10.jpg

    Castel11.jpg

    Photos ci-dessous, à l'hôtel Barrière l'Hermitage de La Baule.

    C'est aussi pour moi l'occasion de vous parler de cette formidable idée du Groupe Barrière, un Ciné-club dans les établissements Barrière de La Baule et Deauville, du 6 au 17 juillet. Avant de vous faire découvrir la romantique maison de famille qu'est le Castel Marie-Louise de La Baule, je vous présente le programme de ce nouveau ciné-club.

    PRESENTATION DU CINE-CLUB BARRIERE

    Nous savions déjà la place d'importance que le groupe accordait au cinéma, indissociable de festivals dont il est partenaire comme le Festival du Cinéma Américain de Deauville, qui célèbrera ses 50 ans en septembre prochain. Ce Ciné-Club, idée novatrice pour le groupe hôtelier, ravira les amoureux du cinéma mais aussi les rêveurs qu'il plongera dans une délicieuse mise en abyme... comme un écho à l' "atmosphère, atmosphère" de ces établissements qui sont déjà de véritables invitations à l'évasion. De délicieux ailleurs.

    Ce Ciné-Club a ainsi été créé par le Groupe Barrière en collaboration avec MK2. Une balade cinématographique au sein de ses établissements de Deauville et La Baule. Du 6 au 17 juillet, la maison Barrière dévoile ainsi une série de films en plein air, hommage à son amour pour le cinéma. Imaginé en collaboration avec MK2, le Ciné-Club Barrière propose 10 projections en plein air de films français cultes dans ses hôtels de Deauville et à l'hôtel Royal la Baule et une rencontre exceptionnelle avec l’un des talents du film accompagne l’expérience. Durant chaque séance, réalisateurs ou acteurs partageront leur passion pour le cinéma et permettront aux amoureux du 7ème art d’échanger avec ces figures du milieu. Claude Lelouch, Guillaume Canet ou encore Elie Semoun viendront à la rencontre des hôtes Barrière pour un moment inoubliable. Côté réjouissances au programme, l’offre culinaire rassemblera un florilège de gourmandises et confiseries, mais aussi un bar à champagne Perrier-Jouët. Sans oublier des goodies et l’incontournable machine à pop-corn pour ravir petits et grands.

    cinéma,hôtels barrière,luxe,hôtel castel marie-louise,hôtel barrière le normandy,ciné-club barrière mk2,hôtel le royal la baule,l'hermitage la baule,deauville,la baule,cinéma en plein air

    Le 6 juillet, vous aurez ainsi le privilège de redécouvrir le chef-d’œuvre de Claude Lelouch, Un homme et une femme, dans le cadre somptueux du Normandy de Deauville. Quelle joie de pouvoir redécouvrir ce film en un lieu qu'il a immortalisé, et même rendu immortel et mondialement célèbre ! Comment ne pas succomber une fois de plus au charme incomparable du couple Anouk Aimée/ Jean-Louis Trintignant, au charme de leurs voix, notamment quand Jean-Louis Trintignant prononce "Montmartre 1540", au  charme et la maladresse des premiers instants cruciaux d'une histoire d'amour quand le moindre geste, la moindre parole peuvent tout briser. Comment ne pas succomber devant ces plans fixes, de Jean-Louis dans sa Ford Mustang (véritable personnage du film), notamment lorsqu'il prépare ce qu'il dira à Anne après avoir reçu son télégramme. Et puis ces plans qui encerclent les visages et en capturent la moindre émotion. Ce plan de cet homme avec son chien qui marche dans la brume et qui fait penser à Giacometti (pour Jean-Louis). Tant d'autres encore... Je vous en avais notamment longuement parlé lors de la mémorable projection cannoise du film de Claude Lelouch, Les plus belles années d'une vie, ici.

    Je vous laisse découvrir l’enthousiasmant programme de ce ciné-club  et je vous recommande notamment Je l’aimais de Zabou Breitman, en sa présence, à (re)découvrir au Royal de La Baule, le 13 juillet. Un film dont je vous propose ma critique en bas de cet article.

    La programmation du Ciné-Club Barrière :

    Deauville

    Samedi 6 juillet

    L’hôtel le Normandy

    Film “Un Homme et une femme” de Claude Lelouch

    En présence de Claude Lelouch

    Dimanche 7 juillet

    L’hôtel le Normandy

    Film “Jappeloup” de Christian Dugay

    En présence de

    Guillaume Canet

    Lundi 8 juillet

    L’hôtel du golf Deauville

    Film “Les petits princes” de Vianney Lebasque

    En présence de Vianney Lebasque et Paul Bartel

    Mardi 9 juillet

    L’hôtel du golf Deauville

    Film “La tête de maman” de Carine Tardieu

    En présence de Carine Tardieu

    Mercredi 10 juillet

    L’hôtel du golf Deauville

    Film “Incognito” de Eric Lavaine

    En présence de Eric Lavaine et Anne Marivin

    Jeudi 11 juillet

    L’hôtel du golf Deauville

    Film “Ducobu 3” de Elie Semoun

    En présence de Elie Semoun

    La Baule

    13 juillet

    L’hôtel Royal La Baule

    Film “je l’aimais” de Zabou Breitman

    En présence de Zabou Breitman

    Lundi 15 juillet

    L’hôtel Royal La Baule

    Film “Prête moi ta main” de Eric Lartigau En présence de Eric Lartigau

    Mardi 16 juillet

    L’hôtel Royal La Baule

    Film “Notre dame” de Valérie Donzelli

    En présence de Valérie Donzelli

    Mercredi 17 juillet

    L’hôtel Royal La Baule Film “LOL” de Lisa Azuelos

    En présence de Jérémy Kapone

    MON AVIS SUR L'HÔTEL CASTEL MARIE-LOUISE

    Castel12.jpg

     

    Je vous avais également déjà vivement recommandé l’hôtel Royal Thalasso Barrière de La Baule qui demeure pour moi le meilleur hôtel de la Côte Atlantique (retrouvez mon article ici). Mais aussi bien sûr l'Hermitage, ici.

    Le Castel Marie-Louise, hôtel d’un charme rare et unique, est un manoir du 19ème siècle édifié pour l’amour d’une femme, un romantisme auquel il doit son histoire (que les équipes de l’hôtel nous rappellent avec passion) que dégage toujours ce lieu, intime, raffiné, élégant, chaleureux. Cette grande villa Belle Epoque prône et représente tout l’art de vivre à la française. L’hôtel a donc ouvert sous l’impulsion de François André, alors co-dirigeant de la Société des hôtels et casinos de Deauville, qui souhaitait développer le tourisme de plaisance autour de La Baule-Escoublac. Il racheta la villa la Garidelle qu’il renomma Castel Marie-Louise (le prénom de sa femme) et ouvrit l’établissement en 1927. Cette demeure fut un temps la maison de vacances de Lucien Barriere.

    Le grand atout du Castel Marie-Louise est indéniablement l’accueil, d’une affabilité rare, particulièrement prévenant, des réceptionnistes aux femmes de chambres, en passant par les équipes du restaurant, tous aux petits soins pour la clientèle, devançant vos moindres demandes. L'hôtel se définit comme une  maison de famille. Ce qu'il donne vraiment la sensation d'être. Dès l'arrivée, l'accueil est particulièrement prévenant, et l'impression de quiétude qui émane des somptueux jardins face à la splendide plage de La Baule vous enveloppe de sa sérénité... qui ne vous quittera pas jusqu'au départ.

    Castel19.jpg

    Situé dans un splendide parc arboré, incitant à la quiétude, appartenant au Groupe Barrière mais aussi membre des Relais & Châteaux, le Castel Marie-Louise, véritable institution de La Baule trône en front de mer, au milieu des Pins, entre le Royal Thalasso et l’Hermitage, et juste face à la mirifique plage de La Baule

    Castal21.jpg

    Castel22.jpg

    A deux pas se situent les restaurants du groupe Barrière, Le Ponton (photos ci-dessous, notamment des profiteroles…les meilleures qu’il m’ait été donné de déguster !), Le Fouquet’s  et l’Eden Beach, trois établissements que je vous recommande également sans réserves.

     

    Le Castel Marie-Louise, d’un charme et d’une élégance indéniables, est composé de 29 chambres et de 2 suites au luxe discret et raffiné, au cœur d’un parc fleuri, face à la resplendissante Baie de La Baule et à 15 minutes à pied du centre et juste à côté de la galerie marchande du casino. La mienne disposait d'une vue à couper le souffle sur la Baie de La Baule, de larges baies qui là aussi invitaient à la quiétude, et de tous ces petits plus qui font le luxe et l'âme d'un établissement : produits Fragonard dans la salle de bain etc. 

    Installé dans un manoir Belle Epoque, l’hôtel est incontestablement le lieu idéal pour un séjour romantique ou pour se détendre et se reposer (des transats installés dans le jardin vous y invitent et incitent fortement). C’est aussi le lieu de villégiature idéal pour profiter des multiples attraits de La Baule mais aussi des stations avoisinantes : Pornichet, Le Pouliguen, Le Croisic etc.

    Je vous recommande les chambres avec terrasses et balcons avec vue sur l’océan Atlantique, mais aussi les chambres Deluxe, chaleureuses et romantiques, des cocons princiers et réconfortants à l’abri des vicissitudes de l’existence.

    Vous y retrouverez la décoration du célèbre architecte et décorateur français Jacques Garcia, indissociable des hôtels Barrière (même si les rénovations récentes des autres établissements sont l’œuvre d’autres décorateurs) avec tissus fleuris et meubles de style, lit king size et balcon ouvert sur l’océan ou la pinède. Les 31 Chambres et Suites du Castel Marie-Louise invitent ainsi au romantisme dans ce ravissant manoir de La Baule.

    L’hôtel est aussi réputé pour son restaurant gastronomique qui mêle produits du terroir et originalité. Le 1er juillet 2022, Jérémy Coirier a ainsi succédé au Chef Éric Mignard qui a pris une retraite bien méritée après 37 années passées au Castel Marie-Louise. Le chef s’est formé dans des établissements renommés 1 et 2 étoiles Michelin (le domaine de Rochevilaine, le domaine de La Bretesche, Anne-de-Bretagne). Son parcours l’a aussi amené au sein de maisons prestigieuses telles qu’Anne de Bretagne à la Plaine-sur-Mer (2 étoiles Michelin) ou encore à la Butte à Plouider (1 étoile Michelin), avant de rejoindre le Chef Éric Mignard et les équipes du Castel Marie-Louise en 2016. Il propose une cuisine généreuse, de terroir, inventive, traditionnelle et moderne à la fois en travaillant main dans la main avec les fournisseurs de la presqu’île, pour dénicher des produits de qualité : les pigeons de Mesquer, les fruits de mer de nos côtes (langoustines, des coques, des homards bleus…), les poules Coucous de Rennes… Très engagé face aux enjeux de la préservation des ressources marines, Jérémy signe en 2020 la charte du restaurateur Ethic Océan. Le restaurant  du Castel Marie Louise est ouvert le mercredi, le jeudi, le vendredi et le samedi soir ainsi que le dimanche midi et soir.

    Si je n’ai pas encore testé le restaurant gastronomique du Castel Marie-Louise, j’ai en revanche eu le plaisir de déguster le pantagruélique petit déjeuner auquel il ne manque rien : fruits frais, jus de fruits, crêpes, gâteaux maisons, œufs brouillés, excellentes viennoiseries… Le tout face au parc et à l’océan. Un délicieux ailleurs… là aussi avec un service particulièrement attentif et souriant.

    castel16.jpg

     

    L’hôtel possède également trois salles de réunion parfaitement équipées et pouvant accueillir de 5 à 60 personnes.

    Sachez que vous pourrez aussi profiter de toutes les activités du resort : prêt de vélo, golf, programme Kids Barrière, équitation, casino (juste à côté), Spa Diane Barrière à l’Hermitage, tennis, Thalasso de l’hôtel Barrière Le Royal…

    Vous l’aurez compris, je vous recommande vivement cet établissement, encore une fois pour l’accueil réellement exceptionnel (un remerciement tout particulier aux équipes de la réception et à son directeur, Thomas Chalet, pour l’accueil personnalisé, professionnel et chaleureux, mais aussi à la responsable hébergement Anne-Françoise Dromard, ainsi qu'à tous leurs collaborateurs), les chambres cosy, romantiques et raffinées qui vous immergent dans un havre de paix et vous contaminent délicieusement de leur onde de bien-être, le splendide jardin arboré avec ses transats particulièrement confortables qui invitent au farniente, la vue à couper le souffle sur la baie de La Baule depuis les chambres vue mer, la proximité de la plage et du centre, et les nombreuses offres gastronomiques du resort et notamment Le Fouquet’s, que je vous recommande tout particulièrement, mais aussi les offres de loisirs des hôtels attenants comme les splendides piscines du Royal et de l'Hermitage. Si vous voulez profiter de la splendide station de La Baule et si vous avez besoin de vous évader, de respirer l’air revigorant de l’Atlantique et de larguer les amarres, ne cherchez plus : le cadre romantique du Castel Marie-Louise vous donnera entièrement satisfaction. Vous y serez royalement accueillis, et n'aurez qu'une envie : y revenir au plus vite !

    Et pour terminer comme j’ai commencé, par une citation d’Albert Camus :

    « Il lui fallait s’enfance dans la mer chaude, se perdre pour se retrouver, nager dans la lune et la tiédeur pour que se taise ce qui restait en lui du passé et que naisse le chant profond de son bonheur. » Albert Camus (Vue ci-dessous depuis l’hôtel Barrière L’Hermitage).

    Pour d’autres photos et vidéos inédites du Castel Marie-Louise et des autres établissements Barrière de La Baule, rendez-vous sur mes comptes Instagram @Sandra_Meziere et @leshotelsdeluxe.

     

    Critique de JE L'AIMAIS de Zabou Breitman

    cinéma,hôtels barrière,luxe,hôtel castel marie-louise,hôtel barrière le normandy,ciné-club barrière mk2,hôtel le royal la baule,l'hermitage la baule,deauville,la baule,cinéma en plein air

     

    Synopsis : En une nuit, dans un chalet, Pierre (Daniel Auteuil) va partager avec sa belle-fille Chloé (Florence Loiret-Caille, que vous avez pu voir dans l’excellent film  J’attends quelqu’un   de Jérôme Bonnell) , ce grand secret qui le hante depuis vingt ans, celui qui le mit face à lui-même, à ses contradictions et à ses choix, à son rôle d’homme et à ses manques. Le secret de cet amour pour Mathilde (Marie-Josée Croze) pour lequel il n’a pas tout abandonné, choisissant une route plus sûre et plus connue. En une nuit nous saurons la vie d’un homme qui n’osa pas…

    L’histoire pourrait tenir en une ligne : un homme qui, en voyage d’affaires à Hong Kong,  tombe amoureux d’une femme qui devient sa maîtresse et, malgré tout l’amour qu’il porte à cette dernière, reste avec sa femme. Mais c’est là ce qui fait la force de cette adaptation : ni une ligne, ni plusieurs ne peuvent résumer tout ce que Zabou Breitman parvient à faire passer dans un plan, à tout ce que Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze parviennent à faire passer dans un geste, un regard, procurant un caractère universel et intemporel à leur histoire, et aux choix auxquels ils sont confrontés.

    Plutôt que d’employer des envolées lyriques, des mouvements de caméra grandiloquents ou fantaisistes, Zabou Breitman a choisi la simplicité dans sa réalisation, qui convient  à ces personnages, finalement prisonniers des conventions, malgré cette parenthèse enchantée, mais dont le choix de la narration, la structure en flash-back, et même ce chalet isolé où ce secret est révélé, reflètent judicieusement le caractère secret de leur liaison. Sa caméra est toujours au plus près des regards, souvent troublés, vacillant parfois comme eux, au plus près des battements de cœur, à l’écoute du moindre frémissement, nous faisant trembler à l’unisson.  Grâce à de subtiles transitions parfois saupoudrées de cette fantaisie poétique qui la caractérise aussi, Zabou Breitman passe du passé au présent, accentuant notre curiosité et la résonance entre les deux histoires.

    On dit qu’il existe deux sortes de films : ceux qui vous racontent une histoire, ceux qui vous présentent des personnages. Et ici c’est dans le personnage de Daniel Auteuil, mais aussi, dans celui de Marie-Josée Croze que ce film trouve toute sa force et sa singularité. Malgré tous les rôles  marquants qu’il a incarnés, au bout de quelques minutes, nous oublions Daniel Auteuil pour ne plus voir que Pierre, cet homme, comme tant d’autres, qui survit plus qu’il ne vit, dévoué à son travail, cet homme, comme tant d’autres, dont la femme vit avec lui plus par habitude et par confort  que par amour, un amour dont on se demande s’il a un jour existé : les scènes avec son épouse Suzanne (excellente Christiane Millet) sont d’ailleurs particulièrement réussies, révélant toute l’horreur et la médiocrité de l’habitude.  Cet homme qui apparaît froid, conventionnel, enfermé dans ses conventions sociales même, dont le récit de cette passion fugace éclaire la personnalité, révèle progressivement son humanité. Cet homme qui devient vivant, beau, intéressant, sans être spirituel (ne sachant guère lui dire autre chose que « tu es belle »), dans le regard de Mathilde et dans celui que lui porte la caméra de Zabou Breitman, toujours subtilement placée, à la juste distance : comme dans cette scène où ils se retrouvent, pour la première fois, dans un bar d’hôtel, scène où passent toutes les émotions (le malaise, le bonheur, le trouble) d’un amour naissant sous nos yeux. Une scène magique et magistrale. Par la seule force de l’interprétation, l’éloquence des silences. Et de la réalisation qui les met sur un pied d’égalité, pareillement emportés, et nous place comme les témoins involontaires de leur rencontre, nous donnant l’impression d’être nous aussi dans ce bar, n’osant bouger et respirer de peur de briser cet instant fragile et envoûtant.

    Ce rôle d’un homme « lost in translation » (et qui n’est d’ailleurs pas, aussi, sans rappeler le film éponyme de Sofia Coppola) est à mi-chemin entre celui qu’il interprétait dans les deux films de Claude Sautet : Quelques jours avec moi et Un cœur en hiver, dont les deux titres pourraient d’ailleurs également s’appliquer au film de Zabou Breitman dont la sensibilité n’est pas totalement étrangère à cette de Claude Sautet.

    Quant à Marie-Josée Croze, elle illumine le film de sa rayonnante présence, incarnant magnifiquement  ce personnage insaisissable et indépendant, cet amour éphémère et fantasmé qui s’écroule lorsqu’il est rattrapé par la réalité.

    Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve ? Fuir son simulacre de peur que la vie ne se sauve ? Fuir une réalité médiocre et confortable pour un rêve éveillé et incertain ? A-t-on le droit de se tromper ? Ne vaut-il mieux pas faire un choix, même mauvais, plutôt que d’éluder le choix ? Le renoncement, le sacrifice sont-ils des actes de courage ou de lâcheté ? Autant de questions que chacun peut se poser…et qui résonnent bien après le générique de fin.

    Un film empreint de nostalgie qui se termine sur une note d’espoir. Un film lumineux et mélancolique qui nous est narré comme un conte, moderne et intemporel. Un film qui a la force brûlante, douloureusement belle, des souvenirs inaltérables.  Un film qui nous plonge dans le souvenir, amer et poignant, des belles choses.

    Je l’aimais a reçu le prix 2009 de la Fondation Diane et Lucien Barrière.