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  • Critique - « Les Ensorcelés » (1953) de Vincente Minelli avec Kirk Douglas, Lana Turner… : actuellement sur CinéCinéma Classic

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    A quelques jours du Festival de Cannes, quoi de mieux qu'un film sur le cinéma pour l'article du jour dans la rubrique « Gros plan sur des classiques du 7ème art » ?  Ces films se sont ainsi multipliés dans le cinéma américain des années 1950, avec d'ailleurs également une commune structure en flash back comme dans les deux chefs d'œuvre de Mankiewicz (« Eve » et « La Comtesse aux pieds nus ») qui, avec « Les Ensorcelés » de Minelli, sont les films sur ce thème que je préfère.

    Synopsis : Le producteur Harry Pebel (Walter Pidgeon)  convoque dans son bureau Georgia Lorrison (Lana Turner), une grande actrice, Fred Amiel (Barry Sullivan), un jeune réalisateur, et James Lee Bartlow (Dick Powell), un écrivain. Pebel attend un coup de téléphone du producteur Jonathan Shields (Kirk Douglas) qui a permis à ces trois personnes d'accéder au rang de star mais s'est parfois mal comporté avec elles. Aujourd'hui en difficulté, il leur demande de l'aider. Avant d'accepter ou refuser, chacun d'eux raconte comment il les a rencontrés et comment il les a déçus, voire blessés...

    « The Bad and The Beautiful ». Tel est le titre original en vo des "Ensorcelés" et qui résume parfaitement la sublime et subtile dualité du personnage de Jonathan et du film tout entier. Dualité entre son altruisme apparent et son ambition tueuse et ravageuse dont il est le masque. Lorsque le masque tombe, Minelli a à chaque fois la judicieuse idée de le filmer en gros plan frontalement, le réduisant alors à son égoïsme, alors que le reste du temps il est souvent filmé en plan plus large et rarement de face.

     Dualité aussi des sentiments du spectateur face à ce personnage complexe, digne successeur d'un père diabolique à la personnalité pour son fils aussi fascinante qu'écrasante dont il suivra finalement le modèle et face à ce personnage qui, au nom de la gloire et l'ambition, sacrifiera ceux qu'il aime ou qu'il est incapaboe d'aimer ... même si finalement ils y gagneront tous aussi la gloire.

    La gloire ce pourrait aussi d'ailleurs être elle « The bad and the beautiful ». Etincelante en surface, au regard des autres mais qui a nécessité combien de « bad » compromis et de trahisons inavouables ?

     Dualité aussi entre la sincère Georgia (the beautiful)  et le manipulateur Jonathan (the bad).

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     Dualité entre la forme et le fond. Le fond qui critique le monde du cinéma : son hypocrisie, l'arrivisme, la superficialité, la déchéance, le commerce qu'il est souvent, les trahisons, les manipulations. La forme qui est un des plus beaux hommages qu'on puisse lui rendre avec des plans d'une virtuosité admirable (Ah, cette scène où Georgia, époustouflante et lumineuse Lana Turner ici terrifiante tant elle semble réellement terrifiée, fuit en voiture et où le spectateur a la sensation de ressentir sa suffocation cauchemardesque), un scénario d'une construction astucieuse, une photographie envoûtante et somptueuse, et des acteurs au sommet de leur art et leur beauté. Dualité entre le rêve que représente le monde du cinéma et la réalité que dépeint Minelli.

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    « Les Ensorcelés » est à la fois une magnifique déclaration d'amour au cinéma et un regard lucide sur ses travers s'inspirant de la réalité, notamment de David O.Selznick (le producteur et créateur d' « Autant en emporte le vent ») ou encore de « La Féline » de Jacques Tourneur pour le script du « Crépuscule des hommes chats » que Jonathan produit.

    Les Ensorcelés : ce sont Georgia, Fred et James, ensorcelés et aveuglés par Jonathan. C'est Jonathan, ensorcelé par le cinéma, prêt à tout au nom de celui-ci. Et c'est surtout le spectateur, ensorcelé par la magie du cinéma, de ce cinéma que Minelli magnifie tout en le montrant dans toute son ambiguïté, d'une cruelle beauté. De ce cinéma qui finalement sort vainqueur. Malgré tout. Plus important que tout.

    « Les Ensorcelés » (1952) remporta 6 Oscars : celui de la meilleure interprétation pour Kirk Douglas, du meilleur second rôle féminin pour Gloria Grahame,  de la meilleure photographie,  de la meilleure direction artistique, des meilleurs costumes et du meilleur scénario.

    A la différence près que le rôle du producteur n'est aujourd'hui plus le même que celui du producteur du cinéma d'Hollywood des années 30, 40, 50 « Les Ensorcelés » est un film intemporel qui pourrait presque être tourné aujourd'hui. L'ambitieux Jonathan pourrait être le même aujourd'hui. Il se pourrait même que vous croisiez quelques Jonathan Shields, et surtout bien pire, à Cannes ou ailleurs. Alors si vous voulez découvrir Hollywood, ton univers impitoyable, voir un film ensorcelant et éblouissant,  un personnage aussi manipulateur qu'amoureux du cinéma bien fait, et fascinant, et surtout si vous aimez le cinéma et forcément les films sur le cinéma, alors laissez-vous immédiatement ensorceler !

    CinéCinéma Classic Mercredi 12 mai 2010 à 13 h 30

    CinéCinéma Classic Samedi 15 mai 2010 à 11 h 25

    CinéCinéma Classic Dimanche 16 mai 2010 à 16 h 40

    CinéCinéma Classic Mardi 18 mai 2010 à 15 h 10

    CinéCinéma Classic Mercredi 19 mai 2010 à 02 h 00

     

    Quelques films américains des années 50 se déroulant dans l'univers du cinéma :

    Eve (Mankiewicz, 1950)

    Show people (King Vidor, 1928)

     What price Hollywood ? (George Cukor, 1932)

     Une étoile est née (William Wellman, 1937) o

     Sunset boulevard (Billy Wilder, 1950)

     Le Cameraman (Buster Keaton, 1928

     Chantons sous la pluie (Stanley Donen, 1952)

    Une étoile est née (George Cukor, 1954)

     Le grand couteau (Robert Aldrich, 1955)

     La comtesse aux pieds nus (Joseph Mankiewicz, 1954).

     

     

  • Ce soir, à 20H35, sur France 2, ne manquez pas "Babel" d'Alejandro Gonzales Inarritu : critique du film

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    Ce soir, à 20H35, sur France 2, ne manquez surtout pas "Babel", le chef d'oeuvre d'Inarritu!

    A l'occasion de la sélection en compétition du 63ème Festival de Cannes de "Biutiful" d'Alejandro Gonzales Inarritu (un film auquel je consacre également un article sur In the mood for Cannes), je vous proposais récemment un petit flash back sur le film de ce dernier qui avait reçu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2006: "Babel", un de mes plus grands chocs cinématographiques cannois et, pour moi, un chef d'oeuvre. Voici la critique que j'avais  publiée suite à sa projection cannoise, en 2006:

    En plein désert marocain, des enfants jouent avec un fusil que leur père vient d’acheter. Un coup de feu retentit et blesse une touriste américaine dans un bus qui passait sur la route, en contrebas. Les destins de cette femme (Cate Blanchett) et de son mari (Brad Pitt) dont le couple battait de l’aile, les destins des deux enfants responsables du coup de feu, le destin de la nourrice mexicaine des enfants du couple d’Américains, le destin d’une jeune Japonaise, en l’occurrence la fille de l’homme qui a donné le fusil à un Marocain qui l’a revendu au père des deux enfants : ces destins vont tous avoir une influence les uns sur les autres, des destins socialement et géographiquement si éloignés, mais si proches dans l’isolement et dans la douleur.

    Rares sont les films que je retourne voir, mais pour Babel vu au Festival de Cannes 2006 où il a obtenu le prix de la mise en scène et celui du jury œcuménique, c’était une vraie nécessité parce que Babel c’est plus qu’un film : une expérience.  Ce film choral qui clôt le triptyque du cinéaste après Amours chiennes et 21 grammes fait partie de ces films après lesquels toute parole devient inutile et impossible, de ces films qui expriment tant dans un silence, dans un geste, qu’aucune parole ne pourrait mieux les résumer. De ces films qui vous hypnotisent et vous réveillent. De ces films qui vous aveuglent et vous éclairent. Donc le même choc, la même claque, le même bouleversement, quelques mois après, l’effervescence, la déraison et les excès cannois en moins. Malgré cela.

    Si la construction n’avait été qu’un vain exercice de style, qu’un prétexte à une démonstration stylistique ostentatoire, l’exercice  aurait été alors particulièrement agaçant mais son intérêt provient justement du fait que cette construction ciselée illustre le propos du cinéaste, qu’elle traduit les vies fragmentées, l’incommunicabilité universelle.

    Le montage ne cherche pas à surprendre mais à appuyer le propos, à refléter un monde chaotique, brusque et impatient, des vies désorientées, des destins morcelés. En résulte un film riche, puissant où le spectateur est tenu en haleine du début à la fin, retenant son souffle, un souffle coupé par le basculement probable, soudain, du sublime dans la violence. Du sublime d’une danse à la violence d’un coup de feu. Du sublime d’une main sur une autre, de la blancheur d’un visage à la violence d’une balle perdue et d’une blessure rouge sang. Du sublime  du silence et du calme à la violence du basculement dans le bruit, dans la fureur, dans la déraison.

    medium_P80601087315038.jpgUn film qui nous emmène sur trois continents sans jamais que notre attention ne soit relâchée, qui nous confronte à l’égoïsme, à notre égoïsme, qui nous jette notre aveuglement et notre surdité en pleine figure, ces figures et ces visages qu’il scrute et sublime d’ailleurs, qui nous jette notre indolence en pleine figure, aussi. Un instantané troublant et désorientant de notre époque troublée et désorientée.  La scène de la discothèque est ainsi une des plus significatives, qui participe de cette expérience. La jeune Japonaise sourde et muette est aveuglée. Elle noie son désarroi dans ces lumières scintillantes, fascinantes et angoissantes.  Des lumières aveuglantes: le paradoxe du monde, encore. Lumières qui nous englobent. Soudain aveuglés et sourds au monde qui nous entoure nous aussi.

    Le point de départ du film est donc le retentissement d'un coup de feu au Maroc, coup de feu déclenchant une série d'évènements qui ont des conséquences désastreuses ou salvatrices, selon les protagonistes impliqués. Peu à peu le puzzle se reconstitue brillamment, certaines vies se reconstruisent, d’autres sont détruites à jamais.

    Jamais il n’a été aussi matériellement facile de communiquer. Jamais la communication n’a été aussi compliquée, Jamais nous n’avons reçu autant d’informations et avons si mal su les décrypter. Jamais un film ne l’a aussi bien traduit. Chaque minute du film illustre cette incompréhension, parfois par un simple arrière plan, par une simple image qui se glisse dans une autre, par un regard qui répond à un autre, par une danse qui en rappelle une autre, du Japon au Mexique, l’une éloignant et l’autre rapprochant.

    Virtuosité des raccords aussi : un silence de la Japonaise muette qui répond à un cri de douleur de l’américaine, un ballon de volley qui rappelle une balle de fusil. Un monde qui se fait écho, qui crie, qui vocifère sa peur et sa violence et sa fébrilité, qui appelle à l’aide et qui ne s’entend pas comme la Japonaise n’entend plus, comme nous n’entendons plus à force que notre écoute soit tellement sollicitée, comme nous ne voyons plus à force que tant d’images nous soit transmises, sur un mode analogue, alors qu’elles sont si différentes. Des douleurs, des sons, des solitudes qui se font écho, d’un continent à l’autre, d’une vie à l’autre. Et les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude. 

     Véritable film gigogne, Babel nous montre un monde paranoïaque,  paradoxalement plus ouvert sur l’extérieur fictivement si accessible et finalement plus égocentrique que jamais,  monde paradoxalement mondialisé et individualiste. Le montage traduit magistralement cette angoisse, ces tremblements convulsifs d’un monde qui étouffe et balbutie, qui n’a jamais eu autant de moyens de s’exprimer et pour qui les mots deviennent vains. D’ailleurs chaque histoire s’achève par des gestes, des corps enlacés, touchés, touchés enfin. Touchés comme nous le sommes. Les mots n’ont plus aucun sens, les mots de ces langues différentes. Selon la Bible, Babel fut  ainsi une célèbre tour construite par une humanité unie pour atteindre le paradis. Cette entreprise provoqua la colère de Dieu, qui pour les séparer, fit parler à chacun des hommes impliqués une langue différente, mettant ainsi fin au projet et répandant sur la Terre un peuple désorienté et incapable de communiquer.

    medium_P80601161052655.jpgC’est aussi un film de contrastes. Contrastes entre douleur et grâce, ou plutôt la grâce puis si subitement la douleur, puis la grâce à nouveau, parfois. Un coup de feu retentit et tout bascule. Le coup de feu du début ou celui en pleine liesse du mariage.  Grâce si éphémère, si fragile, comme celle de l’innocence de ces enfants qu’ils soient japonais, américains, marocains, ou mexicains. Contrastes entre le rouge des vêtements de la femme mexicaine et les couleurs ocres du désert. Contrastes entres les lignes verticales de Tokyo et l’horizontalité du désert. Contrastes entre un jeu d’enfants et ses conséquences dramatiques. Contraste entre le corps dénudé et la ville habillée de lumière. Contraste entre le désert et la ville.   Contrastes de la solitude dans le désert et de la foule de Tokyo. Contrastes de la foule et de la solitude dans la foule. Contrastes entre « toutes les télévisions [qui] en parlent » et ces cris qui s’évanouissent dans le désert.  Contrastes d’un côté et de l’autre de la frontière.  Contrastes d’un monde qui s’ouvre à la communication et se ferme à l’autre. Contrastes d’un monde surinformé mais incompréhensible, contrastes d’un monde qui voit sans regarder, qui interprète sans savoir ou comment, par le prisme du regard d’un monde apeuré, un jeu d’enfants devient l’acte terroriste de fondamentalistes ou comment ils estiment savoir de là-bas ce qu’ils ne comprennent pas ici.

    medium_P80601693016905.jpgMais toutes ces  dissociations et ces contrastes ne sont finalement là que pour mieux rapprocher.   Contrastes de ces hommes qui parlent des langues différentes mais se comprennent d’un geste, d’une photo échangée (même si un billet méprisant, méprisable les séparera, à nouveau). Contrastes de ces êtres soudainement plongés dans la solitude qui leur permet finalement de se retrouver. Mais surtout, surtout, malgré les langues : la même violence, la même solitude, la même incommunicabilité, la même fébrilité, le même rouge et la même blancheur, la même magnificence et menace de la nuit au-dessus des villes, la même innocence meurtrie, le même sentiment d’oppression dans la foule et dans le désert. 

     Loin d’être une démonstration stylistique, malgré sa virtuosité scénaristique et de mise en scène Babel est donc un édifice magistral tout entier au service d’un propos qui parvient à nous transmettre l’émotion que ses personnages réapprennent.  Notons que malgré la pluralité de lieux, de langues, d'acteurs (professionnels mais souvent aussi non professionnels), par le talent de son metteur en scène, Babel ne perd jamais sa cohérence qui surgit, flagrante, bouleversante, évidente, au dénouement.

    La mise en scène est volontairement déstructurée pour refléter ce monde qu'il met en scène, un monde qui s'égare, medium_P80601398560603.jpget qui, au moindre geste , à la moindre seconde, au moindre soupçon, peut basculer dans la violence irraisonnée, un monde qui n'a jamais communiqué aussi vite et mal, un monde que l'on prend en pleine face, fascinés et horrifiés à la fois, un monde brillamment ausculté, décrit,  par des cris et des silences aussi ; un monde qui nous aveugle, nous assourdit, un monde de différences si semblables, un monde d’après 11 septembre. 

     Babel est un film douloureux et clairvoyant, intense, empreint de la fébrilité du monde qu’il parcourt et dépeint de sa lumière blafarde puis rougeoyante puis nocturne. Un film magnifique et éprouvant dont la mise en scène vertigineuse nous emporte dans sa frénésie d’images, de sons, de violences, de jugements hâtifs, et nous laisse avec ses silences, dans le silence d’un monde si bruyant. Le silence après le bruit, malgré le bruit, le silence de l’harmonie retrouvée, l’harmonie éphémère car il suffirait qu’un coup de feu retentisse pour que tout bascule, à nouveau. La beauté et la douleur pareillement indicibles. Babel, tour de beauté et de douleur. Le silence avant les applaudissements, retentissants, mérités. Si le propre de l’Art c’est de refléter son époque et de l’éclairer, aussi sombre soit-elle, alors Babel est un chef d’œuvre. Une expérience dont on ne peut ressortir indemne ! Mais silencieux, forcément.

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  • La grille horaire du Festival de Cannes 2010

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    Cliquez ici pour télécharger la grille horaire définitive des projections du Festival de Cannes 2010!

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  • Où loger pendant le Festival de Cannes? Conseils et adresses!

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    C'est sans doute curieusement la question qui revient le plus quand vous dîtes que vous partez au Festival de Cannes : tu loges où? Question à résoudre très simplement en temps normal et à laquelle il est compliqué de trouver une solution en période de festival. Tout d'abord, sachez que les hôtels et la plupart des résidences sont complets d'une année sur l'autre, réservés par les sociétés (production, distribution etc) et certains directement par le festival. Je devine déjà votre air catastrophé, vous qui rêviez de deux journées impromptues sur la Croisette en période de festival. Sachez que certain(e)s inconscient(e)s trouvent une chambre 4 jours avant. A ma décharge, j'essaie de trouver depuis que ma demande d'accréditation a été acceptée, à savoir en février! Depuis 10 ans, je pratique la même méthode: compter sur les désistements pour avoir une chambre à la dernière minute.  Ce qui me permet aujourd'hui de faire un petit tour d'horizon des logements proposés et de tirer un bilan des prix pratiqués à Cannes pendant le festival.

    Étonnamment ce sujet n'est jamais abordé par les médias. Or, la liberté des prix donne lieu à des tarifs et à des méthodes qui frôlent l'escroquerie (c'est un euphémisme). D'abord, les prix en période de Festival de Cannes sont rarement affichés mais "sur demande". Une fois le tarif ( prohibitif ) annoncé (en général multiplié par 4 voire jusqu'à 10 par rapport à la basse saison et plus élevé qu'en haute saison, sachant qu'on vous oblige la plupart du temps à réserver pour tout le festival -même si, à l'approche du festival s'il reste des nuits disponibles, on acceptera peut-être de vous les louer pour une période plus courte-) on vous demande le prépaiement intégral à la réservation! Inutile également d'espérer des tarifs préférentiels que vous réserviez un an à l'avance ou à la dernière minute: ce sont des forfaits fixes, et que vous soyez détenteurs d'une carte (Accor, Lucien Barrière ou autre) n'y changera rien. En 10 ans, j'ai expérimenté toutes sortes de logement et presque aucun n'était réellement à la hauteur des tarifs pratiqués.

    Si vous aimez la vie en communauté, le meilleur conseil que je pourrais vous donner est de choisir une location à plusieurs pour partager les frais. Plus vous vous éloignez de la Croisette et plus les tarifs diminuent (ainsi si tous les hôtels du centre sont complets, passé le Boulevard Carnot, il reste des disponibilités avec des tarifs plus attractifs, comme à l'hôtel Cannes Palacequi fait même actuellement des prix et gagner des nuits sur Facebook, reste à savoir si vous souhaitez traverser le Boulevard et faire 2 kms en noeud papillon ou robe longue sachant que la circulation est bloquée aux abords du palais aux heures de montées des marches).

    Je garde néanmoins  un très bon souvenir de ma première année de festival où, invitée par le Prix de la Jeunesse, je logeais à la Résidence Pierre et Vacances à Cannes La Bocca (vous pouvez y aller en bus ou bien à pied en longeant le front de mer).

    Concernant les hôtels, vous pourrez trouver de tout: des hôtels 2 étoiles plus chers que des 4 étoiles qui pratiquent les mêmes conditions que celles précédemment évoquées (prépaiement intégral à la réservation ) et le plus grand palace de Cannes avec des chambres moins chers que certaines d'un 3 étoiles médiocre.

    Petit tour d'horizon donc des différents hôtels:

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  • Cannes sous l'ombre d'un nuage?

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    Après les intempéries et des vagues de 6 mètres de haut qui ont ravagé une partie de la Croisette le 5 mai créant des dégâts matériels importants, notamment sur les plages (même si du côté de la plage Majestic, on nous confirme que tout sera en ordre le 12 pour l'ouverture et même si les Cannois sont mobilisés pour que tout soit revenu à la normale le jour j) ayant même entraîné une demandé de classement en catastrophe naturelle par la municipalité, c'est maintenant ce cher volcan islandais Eyjafjöl qui fait planer une menace sur le bon déroulement du festival. On nous annonce ainsi aujourd'hui que des perturbations pourraient concerner un secteur de 2.000 km compris entre l'Islande, le sud du Portugal, jusqu'à Barcelone et Marseille. 15 aéroports espagnols sont déjà fermés depuis ce matin et 5000 vols ont déjà été annulés. Un conseil: faîtes comme moi, prenez le train... même si on imagine mal comment le festival pourrait avoir lieu dans des conditions normales si la menace du nuage de cendres continuait à planer les équipes de films et festivaliers venant du monde entier. Rappelons que le Festival de Cannes est l'événement (avec les Jeux Olympiques) le plus médiatisé au monde... Quoiqu'il arrive, vous pourrez en tout cas me retrouver en direct de la Croisette mercredi prochain pour l'ouverture du 63ème Festival de cannes.

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  • Tous les films de la sélection officielle du Festival de Cannes 2010 présentés sur inthemoodforcannes

    cannes4.jpgChaque jour sur In the mood for Cannes je vous ai présenté un film en sélection officielle du Festival de Cannes 2010 en détails (et je continuerai jusqu'à l'ouverture, mercredi). Voici la liste des films présentés jusqu'à présent. Pour en savoir plus sur un film, cliquez sur son titre.

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  • PUREchannel, une nouvelle web tv lancée à l'occasion du 63ème Festival de Cannes

    purechannel.jpgJe vous parlais hier de l'excellente initiative de touscoprod et de sa télévision participative. Il semblerait que Cannes soit le lieu et le moment idéaux pour le lancement des chaînes web puisque PUREchannel a également annoncé son lancement à l'occasion de ce 63ème Festival de Cannes: http://www.pure-channel.com
     
    Diffusée sur le web et via téléphone mobile, PUREchannel proposera du contenu exclusif et une vraie grille de programmes (émissions de plateau, reportages, fictions…), autour des grands événements culturels et tendances français (musique, cinéma, mode…).
    Et pour ne rien gâcher, elle se positionne comme un véritable pari technologique : utilisation de dernières technos de player et de diffusion, une ergonomie adaptée aux écrans tactiles (lancement sur iPhone et en exclusivité sur iPad), des émissions en direct...
     
    Pour ses premiers pas, PUREchannel a choisi de s’immerger au coeur du Festival de Cannes, avec bien sûr des interviews et des comptes-rendus de projections (avec Jean-Pierre Lavoignat en expert de choc), mais aussi des indiscrétions, des anecdotes du tapis rouge, les folies des soirées cannoises… le tout sur un ton décalé et agité :)
    Pour l’occasion, toutes les équipes de la chaîne s’installeront sur la plage ADR63 du Majestic. Si vous êtes/serez dans les parages, faites moi signe pour vous faire offrir un verre !

    Quelques exemples d'émissions de PUREchannel à Cannes:

    Le Light Show
    Grand show quotidien présenté par Guillaume MARSAUD, Le Light Show reviendra sur les événements majeurs de la journée et vous fera découvrir la vie du Festival dans son intégralité, de la partie officielle aux coulisses interdites. Entre invités en plateau et reportages inédits, Le Light Show sera une immersion au coeur du Festival.
     
    Tous en short
    Tous en short, c’est l’émission dédiée au court métrage. Souvent créatif et original cet art est pourtant peu médiatisé. Une injustice que PUREchannel souhaite réparer, avec la diffusion quotidienne d’un film précédée d’un entretien avec son réalisateur ou son producteur.
     
    RDV avec Jean-Pierre LAVOIGNAT
    Jean-Pierre LAVOIGNAT est LE spécialiste français du cinéma. Ecrivain et journaliste,il a participé au lancement des magazines Première et Studio, dont il a été,respectivement, rédacteur en chef et directeur de la rédaction entre 1982 et 2006.Il rejoint PUREchannel pour des discussions exclusives avec les plus grandes stars du 7e Art.
     

    J'aurai l'occasion de vous en reparler prochainement...

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