Cérémonie de clôture et de remise des prix du Mobile Film Festival 2011
Ce sera jeudi et j'y serai pour vous en faire un compte rendu détaillé. En attendant vous pouvez toujours visionner les films sur le site du Mobile Film Festival.
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Ce sera jeudi et j'y serai pour vous en faire un compte rendu détaillé. En attendant vous pouvez toujours visionner les films sur le site du Mobile Film Festival.
Si, cette année encore, je n'ai pas tenu ma promesse (renouvelée chaque année depuis ma participation au jury du festival en 2007) de retourner dans ce festival cher à mon coeur de cinéphile, je n'en suis pas moins l'actualité avec assiduité. Pour tout savoir sur l'édition 2011, je vous recommande bien entendu le (tout nouveau tout beau) site officiel du festival mais aussi le blog qu'on ne présente plus d'une autre ex-jurée (qu'on ne présente plus non plus) qui y partage ses mésaventures, sa passion du cinéma et pour ce festival. En attendant que j'y retourne, un jour, peut-être, et en attendant, comme chaque année, de vous parler du concours vous permettant peut-être à votre tour de devenir juré(e)s, voici le palmarès de cette édition 2011, 28ème du nom. Je me réjouis que le Grand prix du jury ait été attribuer à "Si je veux siffler, je siffle" ("If I want to whistle, I whistle"), mon chouchou du Festival Paris Cinéma 2010 dont je faisais d'ailleurs également partie du jury( d'ailleurs également avec la blogueuse précitée, décidément...) et donc vous pouvez retrouver ma critique en bas de cet article
Grand Prix du Jury
Si Je Veux Siffler, Je Siffle (Roumanie) de Florin Serban
Prix Spécial du Jury
80 Jours (Espagne) de Jon Garano et Jose Mari Goenaga
Prix du Public
La Petite Chambre (Suisse) de Véronique Reymond et Stéphanie Chuat
Prix des Lycéens
Oxygène (Belgique / Pays-Bas) de Hans Van Nuffel
Prix de la Meilleure Musique de film
Contracorriente (Pérou) de Javier Fuentes Leon
« If I want to whistle, I whistle »est un film roumain de Florin Serban dans lequel Silviu, un jeune délinquant de 18 ans, attend sa libération de la maison de redressement où il termine sa quatrième et dernière année d’emprisonnement. Seulement, après une longue absence, sa mère est rentrée d’Italie pour emmener son petit frère avec elle. Il la tient pour responsable de sa situation et ne veut pas que son frère vive la même chose. Son enfermement devient insupportable. Pris de panique, il kidnappe Ana la jeune assistance sociale dont il est tombé amoureux.
Il y a des films, comme celui-ci, et plutôt rares, qui captent votre attention pour ne plus la lâcher. La caméra à l’épaule au plus près de Silviu, au plus près de sa fébrilité, de sa rage qui affleure, des tourments qui le hantent, de la déraison qui le menace, nous plonge entre ces quatre murs qui l’oppressent, face à cette liberté qu’il enrage de retrouver.
Le film doit beaucoup à son acteur principal, George Pistireanu au mélange de force, de fragilité, de tension qui émanent de son regard et de ses gestes. Florin Serban le filme comme un animal sauvage, apeuré, dont la violence est, à ses yeux, une question de survie.
La tension culmine lors de la scène de la prise d’otage, lorsque Silviu et Ana se retrouvent seuls. Notre souffle est suspendu à chacun de ses gestes, à ce corps-à-corps presque fiévreux, au souffle saccadé d’Ana, au regard à la fois déterminé et perdu de Silviu. Puis, le cadre, les couleurs, le décor changent. Le décor champêtre procure à cette liberté chèrement payée et éphémère une tension encore plus palpable alors que le calme règne et que pourtant le piège qu’il s’est construit se referme sur lui. Les longs silences et regards entre Ana et Silviu sont alors riches de sens, de douleurs, de regrets, de pardons après ce corps-à-corps intense, d’une violence presque sensuelle.
Un huis-clos haletant et fiévreux, tout en forces et fragilités, sur la fureur de vivre et d’être libre que la caméra de Florin Serban sait si bien débusquer dans le regard de son talentueux acteur principal. Après « Un Prophète » de Jacques Audiard, la prison et le sentiment de révolte qui l’anime n’a visiblement pas fini d’inspirer les cinéastes et de procurer à leurs films une rage fascinante.
C’est avec pas mal de retard que j’ai découvert « Le discours d’un roi » d’autant plus qu’il était précédé de la réputation de ses 12 nominations aux Oscars, soit bien plus que l’envoûtant « Black swan » de Darren Aronofsky.
Le roi en question, c’est George VI (Colin Firth), à la fois fragile et colérique, qui n’avait d’ailleurs pas vocation à le devenir puisque c’est sont frère Edouard VIII (Guy Pierce) qui était destiné au trône à la mort de leur père. Seulement Edouard VIII préféra abdiquer pour vivre son amour avec une femme, Wallis Simpson, à la réputation légère (du moins pour un monarque) car notamment divorcée deux fois, histoire à laquelle est d’ailleurs consacré le prochain film de Madonna W.E, dont la rumeur court qu’il pourrait être présenté dans le cadre du prochain Festival de Cannes. George VI que toute la famille royale appelle « Bertie » va donc devoir surmonter son handicap, un bégaiement qui l’empêche de s’exprimer en public. Pour cela, il pourra compter sur le soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et sur l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu orthodoxes, Lionel Rogue (Geoffrey Rush). Alors qu’il mène cette guerre contre lui-même, une autre guerre beaucoup moins intime se fait de plus en plus menaçante…
A priori, cela s’annonçait donc comme un énième biopic avec reconstitution historique spectaculaire de rigueur et c’est sans doute d’abord le choix de prendre le contrepied de ce à quoi nous aurions pu nous attendre qui fait de ce film une grande réussite. Tom Hooper et son scénariste David Seidler ont ainsi fait le judicieux choix de l’intime, de l’histoire sans nier son implication sur l’Histoire mais vue telle que la voyait George VI, relativement lointaine. Le monde extérieur et ses rumeurs sont étouffés par l’atmosphère ouatée et non moins redoutable des allées du pouvoir.
Plutôt que de filmer George VI comme un personnage historique distant, Tom Hooper le filme à portée d’homme avec ses angoisses et ses faiblesses. Il n’apparait alors pas comme le puissant lointain (éloigné de nous historiquement et humainement) mais comme un homme qui doit affronter ses faiblesses en lequel chacun peut se reconnaître. La caméra de Tom Hooper le suit au plus près de son visage, de ses doutes, de son angoisse qui s’amorce. Le jeu en nuances de Colin Firth et la caméra sensible de Tom Hooper qui l’enferme ans son cadre, (il est tantôt filmé à gauche ou à droite, à son image, en marge) comme il l’est dans son handicap, nous donne la sensation asphyxiante d’éprouver nous aussi son angoisse si bien que notre souffle est suspendu à ses lèvres hésitantes. La maîtrise du langage devient alors le véritable enjeu du suspense du film, haletant comme un thriller. Arrivera-t-il à prononcer ce fameux discours qui fera entrer le Royaume-Uni dans la guerre contre l’Allemagne nazie ?
Un sujet qui n’a rien d’anachronique et qui est même particulièrement actuel à une époque (la nôtre) où le contenant, la forme, la communication priment sur le contenu et le message, où celui ou celle qui recevra le plus de suffrages ne sera pas forcément le ou la plus apte à gouverner mais le ou la plus apte à délivrer son message et à maîtriser la communication et le langage. Un ancien premier ministre français au phrasé si particulier en a ainsi souvent fait les frais revendiquant et regrettant lui-même que son message qu’il ne veut pas lapidaire, expéditif, ou résumable à un slogan ne puisse être développé dans des médias toujours plus avides d’images chocs que de pensées profondes. Un peu la génération twitter aussi qui recherche le choc de la formule et qui pousse souvent à l’exagération, quitte à piétiner quelques personnes voire la réalité au passage. Plutôt que le pouvoir des mots, c’est donc celui de la communication que doit donc maîtriser le monarque. Un pouvoir qu’il était d’autant plus urgent de détenir quand un dictateur outre-Rhin en faisait un des instruments de sa propagande et l’utilisait pour haranguer, galvaniser et endormir les foules.
Sans tomber dans la psychologie de comptoir, le scénario montre habilement et par petites touches comment le poids de l’enfance et de l’Histoire (son père, ceux qui l’ont précédé, tous ceux dont les regards pèsent sur lui) sont responsables de son handicap. Mais, au-delà du combat personnel, c’est aussi une très belle histoire d’amitié entre deux hommes à la fois très différents et en quête de reconnaissance. Rogue demande constamment à être sur un pied d’égalité avec George VI, lui qui toujours à été à distance : du peuple, des autres, des mots. Prendre la parole c’est prendre sa place et exister. Le langage, dans le titre même, a d’ailleurs toute son importance : il ne s’agit pas du discours du roi mais d’un roi, qui n’a pas encore son identité propre, écrasé par le poids de l’Histoire et de ses prédécesseurs.
La richesse des dialogues saupoudrés d’un humour so british participe amplement de la réussite du film. Il est vrai que le langage d’un film dont le sujet est justement le langage se devait d’être exemplaire mais ce n’était pas pour autant gagné d’avance.
Enfin, le grand atout du film ce sont ses acteurs principaux : Colin Firth (absolument remarquable, ne forçant pas trop le trait comme c’est souvent le cas dans ces rôles à Oscars mais reflétant le bégaiement essentiellement par l’angoisse qu’il générait , Colin Firth d’ailleurs qui interprétait déjà pour moi un des meilleurs rôles de 2010 dans le très beau « A single man » de Tom Ford pour lequel il était déjà nommé à l’Oscar du meilleur acteur), Geoffrey Rush( impeccable en médecin peu conventionnel et malicieux ) et Helena Bonham Carter ( parfaite en future reine, à la fois cinglante et épouse aimante. )
Si « Le discours d’un roi » n’est pas un film exceptionnel, c’est un beau film en raison du degré de raffinement de chacun des éléments qui le constituent (musique –du Français Alexandre Desplat, d’ailleurs très belle mais parfois un peu trop présente pour un film sur le langage même si elle en est une autre forme-, scénario, interprétation, mise en scène), un film à résonance universelle autant de par le combat qu’il met en scène (un homme, fut-il roi, qui surpasse ses faiblesses et ses peurs) que de par le langage qu’il emploie et dont il souligne le poids historique.
C'est un peu tôt vous direz-vous sans doute pour vous parler d'un festival qui se déroule en juin alors même que l'hiver n'a pas dit son dernier mot mais un peu de romantisme ne fait jamais de mal et il n'est jamais trop tôt pour (bien) préparer une belle escapade festivalière. Je n'y suis allée que trois fois depuis ma participation au jury de courts-métrages en 2002 (ah oui, si loin que ça , déjà...) et j'avoue que cela me tenterait bien d'y refaire un tour cette année d'autant que je travaille sur un projet pour lequel il pourrait m'être utile d'aller là-bas. Pour l'instant tout ce que nous savons c'est que le festival fêtera ses 25 ans, qu'il aura lieu du 15 au 19 juin et que, en plus des "journées romantiques", vous pourrez vous plonger dans les "journées mexicaines". Vous pourrez bien entendu trouver ici toutes les informations concernant le festival ainsi que sur son site officiel: Site offficiel du Festival de Cabourg. En attendant Cabourg, pour moi il y aura peut-être Berlin la semaine prochaine, si une très sympathique invitation se confirme. A suivre...
Cette année c'est du 30 mars (ouverture à 20H avec la projection d'un film en avant-première) au 2 avril (avec la remise des prix à 20H30) qu'aura lieu le Festival international des scénaristes de Bourges dont ce sera la 14ème édition. Après le rendez-vous manqué de l'an passé, malgré la très sympathique invitation du festival, j'ignore encore si j'aurai la possibilité d'y faire un tour cette année. En attendant, je vous invite à découvrir les premiers éléments de programmation et les premiers noms des jurés de cette édition 2011.
Cette année, c’est le réalisateur et scénariste Gilles Marchand qui présidera le Grand Jury de cette 14e édition. On le connaît notamment pour « Harry, un ami qui vous veut du bien », « Qui a tué Bambi ? » et, plus récemment, « L’Autre monde » avec Louise Bourgoin.
Il donnera une « Leçon de Scénario », le jeudi 31 mars à 16h. Après la projection de « Harry, un ami qui vous veut du bien », Gilles Marchand reviendra sur son travail, sa manière bien particulière d’aborder la notion de genre, ses rapports au scénario et à la caméra, ses choix, ses remises en questions,….
Vous pourrez aussi découvrir ou redécouvrir « Qui a tué Bambi ? » qui sera projeté le vendredi 01 avril à 12h.
Gilles Marchand, pour le grand jury, sera notamment entouré de : Les actrices Anne Alvaro (« Le Scaphandre et le papillon », « Le Goût des autres », « Le Bruit des glaçons ») et Edith Scob (« Les Yeux sans visage », « Mille milliards de dollars »), les comédiens Thomas Coumans (« La Peau de chagrin », la série TV « A tort ou à raison ») et Marc Citti (« Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel », « Les yeux clairs »), mais aussi le producteur Christopher Granier-Deferre (« Amore », « Mes amis, mes amours », « Arsène Lupin »).
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Le Jury de la Création sera présidé par le réalisateur et scénariste Alain Berliner, connu pour « La Peau de chagrin », « Ma vie en rose », la série TV « Clara Sheller », …
Quant au Jury Jeune, le Président sera cette année un comédien dont le nom n'a pas encore été communiqué.
Au programme également: réflexions et débats d'idées (qui vous permettront cette année notamment de tout savoir pour développer votre scénario avec les plate-formes européennes, sur la méthodologie de réécriture, la notion de genre...), showcases et soirées, découvertes d'auteurs, projections de films.
Au programme encore: le "showcase ont time one set": À Bourges, tout le monde connaît le Marathon d’écriture du court métrage en 48h… Cette année encore une création musicale originale verra le jour également en 48h !
Le temps d’une soirée exceptionnelle : « One time, one set » réunira sur scène le jeudi 31 mars 2011 des comédiens et comédiennes, sous la houlette de la compositrice de musique Béatrice Thiriet pour une création inédite et innovante, sur le thème des Chansons de cinéma.
Une réorchestration qui démarrera in situ pendant le Festival, dès le premier jour, pour un résultat 48h plus tard …
Enfin comme chaque année de nombreux ateliers seront mis en place afin de permettre à de nouveaux auteurs d'émerger: maraton d'écriture, forum des auteurs de fiction, d'animation et de documentaire etc.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site officiel du festival.
L'an passé, c'est la sélection Cannes Classics qui m'a procurée mes plus belles émotions du Festival de Cannes avec la projection de la version restaurée du "Guépard" de Luchino Visconti. Une section qui chaque année nous permet de redécouvrir des chefs d'oeuvres du septième art, cette année il y aura donc notamment "Orange mécanique" de Stanley Kubrick, lequel sera également à l'honneur à la Cinémathèque avec une exposition àdu mercredi 23 mars au dimanche 31 juillet, mais aussi avec une sortie en dvd de l'intégrale le 23 mars, et une rétrospective nationale en salles à partir du 1er juin.
C'est ce soir que débutera l'édition 2011 du plus grand festival de courts-métrages au monde, à savoir celui de Clermont-Ferrand qui s'achèvera le 12 février. Plutôt que de vous détailler le pantagruèlique programme, je vous invite à découvrir le très attractif nouveau site internet officiel du Festival ou à vous inscrire sur son compte twitter ou sa page Facebook. Vous y trouverez toute la programmation détaillée.
Vous pourrez bien entendu retrouver le palmarès ici et pour ceux qui iront y faire un tour n'hésitez pas à venir nous recommander ici les pépites cinématographiques que vous y aurez découvertes.