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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 101

  • Découvrez une scène coupée de "In the air"

    "In the air" est disponible en dvd et blu-ray. Critique du film telle que publiée au moment de sa sortie:

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    Quoi de mieux pour s'évader en cette période hivernale que d'aller voir un film intitulé « in the air » ? Détrompez-vous pourtant, il vous ramènera au contraire à la réalité de notre époque, à l'image de « Thank you for smoking » et « Juno », les deux premiers longs métrages de Jason Reitman qui se penchaient déjà sur des maux de notre société. Ce film n'en est pas moins réussi et divertissant mais pas seulement car surtout d'une nuance salutairement audacieuse contrairement à « Thank you for smoking » que j'avais trouvé finalement très conventionnel, démagogique et politiquement correct à force de revendiquer si ostensiblement ne pas vouloir l'être. Pour cette troisième réalisation, Jason Reitman a donc choisi d'adapter le roman de Walter Kirn « Up in the air ».

    Le protagoniste d' « In the air », Ryan Bingham est un professionnel du licenciement, il est ainsi chargé par des sociétés d'annoncer à leurs employés qu'ils vont être licenciés. Sa profession l'amène à parcourir les Etats-Unis et à passer beaucoup de temps dans les airs, dans les aéroports, les hôtels des aéroports, les bars des aéroports. Il collectionne les miles et atteindre les 10 millions de miles est son rêve le plus cher. Cette vie lui permet de fuir tout engagement : mariage, propriété, famille mais lorsque, lors d'un de ses nombreux voyages,  il rencontre son double féminin Alex (Vera Farmiga), tout se complique d'autant plus que, dans le même temps, son patron (Jason Bateman) l'incite à faire évoluer ses méthodes. Sur les conseils d'une jeune collaboratrice ambitieuse Natalie Keener (Anna Kendrick), il décide ainsi de faire désormais les licenciements par vidéo conférence, ce qui l'amènera à limiter ses voyages. Dans un premier temps Natalie l'accompagne...

    A lire ce synopsis, probablement vous attendez-vous à voir une énième comédie romantique dont le cynique protagoniste ouvre subitement les yeux sur le monde qui l'entoure et termine son existence  heureux et avec plein d'enfants de celle dont il est tombé amoureux, évidemment au premier regard. Alors, pour la deuxième fois, détrompez-vous et c'est là le grand atout d' « In the air » que celui de jouer avec les codes. Les codes d'un genre cinématographique d'un côté, les codes de notre société de l'autre.

    « In the air » est en effet une parfaite métaphore d'une société mondialisée qui n'a jamais communiqué si rapidement avec autant de moyens pour y parvenir. Nous n'avons jamais eu autant de moyens et de facilités à communiquer et voyager mais ces communications et ces voyages restent souvent illusoires et superficiels. Ne restent bien souvent que des images parcellaires des lieux et des personnes croisés telles ce que nous voyons du haut d'un avion. Un survol plus qu'un vol. A l'image de tous ces lieux que parcourt Ryan : uniformisés, froids, sans âme où il arrive et repart, sans attache.  Même l'amour se calcule par critères et en termes de rapidité comme dans cette scène où Natalie énumère les critères de son homme idéal tel un produit de consommation.

    Et puis il joue avec les codes du genre cinématographique, « in the air » mêlant habilement documentaire (les témoignages sont, pour la plupart, ceux de vrais licenciés ancrant ainsi l'intrigue dans une vraie réalité économique et lui donnant judicieusement cette humanité dont le film dénonce l'absence dans notre société actuelle qui veut aller toujours plus vite quitte à annoncer des licenciements par ordinateur) répondant aux codes de la comédie romantique pour mieux nous dérouter, et, en un plan magistral, nous montrer la violence fracassante du retour sur terre lorsqu'on a pour habitude de survoler et fuir la réalité. Et c'est pour cela que je parle d'audace... Quand je vois les films d'une société de production française que je ne citerai pas mais que vous reconnaîtrez tous qui construit toutes ses productions sur le même modèle (un pitch accrocheur, un scénario qui ne l'est pas forcément, des têtes d'affiche et  des personnalités venant de l'univers télévisuel, des décors exotiques ...), écrire et produire des scénarii nuancés relève de l'audace. Le film y gagne, à l'image de son personnage principal, en profondeur et en lucidité sur le monde qui l'entoure et nous entoure.

    « In the air » n'en est a pour autant un film démoralisant. Certes lucide sur notre société matérialiste, uniformisée et individualiste, il n'en est pas moins par moments (peut-être justement de par cette lucidité) irrésistible, le scénario regorgeant de bonnes idées, d'instants jubilatoires et les trois acteurs principaux étant parfaits dans leurs rôles respectifs avec une mention spéciale pour George Clooney qui, de par ses  choix de rôles, se construit une carrière des plus cohérentes, et est ici parfait en homme a priori cynique (mais pas tant que ça pour ne pas forcer le trait et rester dans la nuance) qui voit ses certitudes et son style de vie être ébranlés. Les décors et la lumière épousent intelligemment ce passage du contrôle au chaos, de la frénésie de son existence à davantage de calme, de réflexion, d'un univers déshumanisé à l'humanisation. Si la prise de conscience reste assez prévisible, les chemins pour y parvenir sont traités avec une nuance réjouissante pour le spectateur,  le cinéaste ayant par ailleurs l'intelligence de ne pas faire un discours moralisateur et  de ne pas nous dicter un choix de vie plutôt qu'un autre.   Ajoutez à cela une bande originale particulièrement réussie, des dialogues délectables et vous serez forcément ravis de ce voyage dans les airs.

    Résultat : 6 nominations aux Golden globes (dont celles de meilleur acteur dans un drame pour George Clooney et celle meilleur film). Rendez-vous dès demain matin pour en voir les résultats sur inthemoodforcinema.com !

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  • Aux courts d'uns soir: une soirée consacrée aux meilleurs courts-métrages 2009/2010

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    Si comme moi vous aimez les courts-métrages et découvrir des pépites cinématographiques et peut-être les grands cinéastes de demain alors cette soirée du 8 juin à l'Espace Pierre Cardin est pour vous d'autant que cet événement est ouvert au public sur invitation (dans la limite des places disponibles: cinema@espacepierrecardin.fr  .)

    Ainsi, depuis plusieurs années, l'Espace Pierre Cardin apporte son soutien à la création et à la diffusion de courts-métrages en invitant public et professionnels à découvrir les nouveaux talents du cinéma français.

    Cette année encore, plus d'une dizaine de films - une sélection des meilleures productions 2009 /2010- seront à l'honneur lors d'une soirée placée sous le signe de la convivialité dans les jardins des Champs Elysées.

     19h30, en « 1ère publique » : 6 courts-métrages inédits en compétition

     Les films seront présentés dans les meilleures conditions de projection (numérique 2K, 35mm HD, Béta num).

      Le réalisateur lauréat se verra attribué : un transfert sur film et copie 35 mm d'une valeur de 10 000 € offert par Digimage Cinéma ainsi qu'une projection dans la grande salle de l'Espace Pierre Cardin. Ces dotations sont à valoir sur le prochain court du lauréat.

     6 films en compétition :

    LES FIGURES de Julien Petit 11'35 - DCP 2K - 2010 - La coupure

     IN LIMBO d'Aurélia Morali et Julien Gras-Payen 15'35 - Beta num - 2009 - Kazak productions

    MÉMOIRE D'UNE JEUNE FILLE DÉRANGÉE de Keren Marciano 17'45 - 35mm - 2010 - Mitiki productions

    CE JOUR-LA de Sandra Stadeli 13'50 - HD - 2010 - Studio Kremlin

    ET TOI ? de Méliane Marcaggi et J M Peyrefitte 10' - Beta num - 2009 - Il ou elle productions

    A SAMUEL de Loïc Pottier 13' - DCP 2K - 2010 - Five2one

    20h45, une sélection de 5 courts français parmi les plus récompensés de l'année 2009/2010

    5 films parmi les plus primés de l'année :

     8 ET DES POUSSIÈRES de Laurent Teyssier 23'30 - 35mm - 2009 - Tita productions

    FARD de David Alapont et Luis Briceno 12'55 - 35mm - 2009 - Metronomic

    LA CARTE de Stefan Le Lay 7'20 - 35mm - 2009 - Les films du Varech

    TOUTE MA VIE de Pierre Ferrière 5' - 35mm - 2010 - Five2one

    GILLES CORPORATION de Vianney Meurville 6'55 - 35mm - 2009 - La bise au chat

     À l'issue de la soirée, un des six films en compétition sera récompensé par un jury présidé par Pierre- William Glenn  (Chef-Opérateur, Président de la C.S.T, Directeur du Département Image à la FEMIS).

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  • Ce soir ne manquez pas "L'histoire d'Adèle.H" de François Truffaut, à 20H35, sur Arte

    Après mes critiques de Après « Baisers volés » (1969) ,  « La Femme d’à côté » (1981),  et de "La Sirène du Mississippi" (1969), je poursuivrai bientôt le cycle François Truffaut avec "L'histoire d'Adèle.H" que vous pouvez voir ce soir sur Arte, à 20H35 et qui repasse vendredi de la semaine prochaine sur la même chaîne, à 13H35.

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  • Extrait de "Night and day" de James Mangold avec Cameron Diaz et Tom Cruise

    Avant de reprendre demain les critiques de films vus à Cannes, je vous propose un extrait de 4 minutes de "Night and day"  de James Mangold qui sortira le 28 juillet 2010, un film avec Cameron Diaz et Tom Cruise dont le pitch est le suivant:  Un agent secret sous couverture rencontre une jeune femme très malchanceuse dans ses relations avec les hommes...

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  • Demain, ne manquez pas "Quelques jours avec moi " de Claude Sautet avec Daniel Auteuil, Sandrine Bonnaire, à 20H35, sur France 2

    Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises de Claude Sautet (notamment ici à l'occasion de la projection de "César et Rosalie" aux Cinoches) alors si demain soir vous n'allez pas aux Cinoches voir "Plein soleil" de René Clément comme je vous le recommandais ici, vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas regarder "Quelques jours avec moi", à 20H35, sur France 2. Sans doute le film de Claude Sautet le moins connu. Le plus surprenant aussi. Le plus irrévérencieux. Un film particulièrement jubilatoire. Cet extrait vous en donnera un aperçu. Vous pourrez bien entendu retrouver la critique du film sur inthemoodforcinema.

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  • "Plein soleil" de René Clément avec Alain Delon et Maurice Ronet demain au ciné club du restaurant "Les Cinoches"

    Je continue à choisir la programmation du ciné club du restaurant "Les Cinoches" avec, demain soir, à 21H, le chef d'oeuvre de René Clément  de 1960: "Plein Soleil". Pour les informations pratiques rendez-vous sur http://www.lescinoches.com . Critique du film ci-dessous.

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    Après les critiques de « La Piscine », « Borsalino », « Le Guépard », « Monsieur Klein »,  « Le Cercle rouge », "Le Professeur", je poursuis donc aujourd'hui le cycle consacré à Alain Delon sur inthemoodforcinema.com avec « Plein soleil » de René Clément, l'un des films que j'ai choisis dans le cadre de la programmation du ciné club du restaurant Les Cinoches.

    Dans ce film de 1960, Alain Delon est Tom Ripley, qui, moyennant  5000 dollars, dit être chargé par un milliardaire américain, M.Greenleaf, de ramener son fils Philippe (Maurice Ronet) à San Francisco, trouvant que ce dernier passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse Marge (Marie Laforêt). Tom est constamment avec eux, Philippe le traite comme son homme à tout faire, tout en le faisant participer à toutes ses aventures sans cesser de le mépriser. Mais Tom n'est pas vraiment l'ami d'enfance de Philippe qu'il dit être et surtout il met au point un plan aussi malin que machiavélique pour usurper l'identité de Philippe.

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    « Plein soleil » est une adaptation d'un roman de Patricia Highsmith (écrite par Paul Gégauff et René Clément) et si cette dernière a été très souvent adaptée (et notamment   le roman le « Talentueux  Monsieur Ripley » titre originel du roman de Patricia Highsmith qui a fait l'objet de très nombreuses adaptations et ainsi en 1999 par Anthony Minghella avec Matt Damon dans le rôle de Tom Ripley), le film de René Clément était selon elle le meilleur film tiré d'un de ses livres.

    Il faut dire que le film de René Clément, remarquable à bien des égards, est bien plus qu'un thriller. Par l'évocation de la jeunesse désinvolte, oisive, désœuvrée, égoïste, en Italie, il fait même penser à la « Dolce vita » de Fellini.

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     Cette réussite doit beaucoup à la complexité du personnage de Tom Ripley et à celui qui l'incarne. Sa beauté ravageuse, son identité trouble et troublante, son jeu polysémique en font un être insondable et fascinant dont les actes et les intentions peuvent prêter à plusieurs interprétations. Alain Delon excelle dans ce rôle ambigu, narcissique, où un tic nerveux, un regard soudain moins assuré révèlent l'état d'esprit changeant du personnage. Un jeu double, dual comme l'est Tom Ripley et quand il imite Philippe (Ronet) face au miroir avec une ressemblance à s'y méprendre, embrassant son propre reflet, la scène est d'une ambivalente beauté. Si « Plein soleil » est le cinquième film d'Alain Delon, c'est aussi son premier grand rôle suite auquel Visconti le choisit pour « Rocco et ses frères ». Sa carrière aurait-elle était la même s'il avait joué le rôle de Greenleaf qui lui avait été initialement dévolu et s'il n'avait insisté pour interpréter celui de Tom Ripley ? En tout cas, avec « Plein soleil » un mythe était né et Delon depuis considère toujours Clément comme son « maître absolu ». Ils se retrouveront d'ailleurs peu après pour les tournages de « Quelle joie de vivre » (1960), « Les Félins » (1964) et enfin « Paris brûle-t-il ? » en 1966.

     Face à lui, Ronet est cynique et futile à souhait. Le rapport entre les deux personnages incarnés par  Delon et Ronet est d'ailleurs similaire à celui qu'ils auront dans « La Piscine » de Jacques Deray 9 ans plus tard, le mépris de l'un conduisant pareillement au meurtre de l'autre. Entre les deux, Marge se laisse éblouir par l'un puis par l'autre, victime de ce jeu dangereux mais si savoureux pour le spectateur qui ne peut s'empêcher de prendre fait et cause pour l'immoral Tom Ripley.

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    L'écriture et la réalisation de Clément procurent un caractère intemporel à ce film de 1960 qui apparaît alors presque moins daté et plus actuel que celui de Minghella qui date pourtant de 1999 sans compter la modernité du jeu des trois acteurs principaux qui contribue également à ce sentiment de contemporanéité. « Plein soleil » c'est aussi "la confrontation entre l'éternité et l'éphémère, la beauté éternelle et la mortalité"*, la futilité pour feindre d'oublier la finitude de l'existence et la fugacité de cette existence. Les couleurs vives avec lesquelles sont filmés les extérieurs renforcent cette impression de paradoxe, les éléments étant d'une beauté criminelle et trompeuse à l'image de Tom Ripley. La lumière du soleil, de ce plein soleil, est à la fois élément de désir, de convoitise et  le reflet de ce trouble et de ce mystère. Une lumière si bien mise en valeur par le célèbre chef opérateur Henri Decaë. L'éblouissement est celui exercé par le personnage de Tom Ripley  qui est lui-même fasciné par celui dont il usurpe l'identité et endosse la personnalité. Comme le soleil qui à la fois éblouit et brûle, ils sont  l'un et l'autre aussi fascinants que dangereux.

    Acte de naissance d'un mythe, thriller palpitant, personnage délicieusement ambigu, lumière d'été trompeusement belle aux faux accents d'éternité, « Plein soleil » est un chef d'œuvre du genre dans lequel la forme coïncide comme rarement avec le fond, les éléments étant la métaphore parfaite du personnage principal. « Plein soleil », un film trompeusement radieux par lequel je vous conseille vivement de vous laisser éblouir !

    *Phrase extraite de l'ouvrage de de D. Bantcheva, René Clément, de même que les citations d'Alain Delon extraites de l'interview publiée dans le livre en question.

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  • Bande-annonce et extrait de "L'autre monde " de Gilles Marchand avec Louise Bourgoin, Melvil Poupaud, Grégoire Leprince-Ringuet

    autremonde7.jpgEn attendant de vous faire part de ma critique du film que je verrai demain (un film également sélectionné en séance spéciale à Cannes) et en attendant sa sortie officielle le 14 juillet, je vous propose donc un extrait et la bande annonce et vous rappelle également que vous pouvez participer à sa coproduction sur touscoprod.com .

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