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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 121

  • "Slumdog millionaire" de Danny Boyle, ce soir, sur Canal+

    Ce soir, à20H50, Canal+ diffuse "Slumdog millionaire" de Danny Boyle, un des grands succès de cette année 2010 qui figurait d'ailleurs dans mon top 10 de l'année cinéma 2009. Si vous ne l'avez pas encore vu, je vous le recommande. Vous trouverez ma critique ci-dessous.

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    Jamal Malik (Dev Patel), 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai (Bombay), est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête, celui-ci étant soupçonné de tricherie, dénoncé par le présentateur du jeu qui le méprise parce que son ascension et ses origines le renvoient aux siennes et surtout parce qu’il lui vole peu à peu la vedette. Devant alors justifier chacune de ses bonnes réponses, Jamal raconte son histoire, chacune des bonnes réponses étant liée à un souvenir, le plus souvent à un drame de son existence : de son enfance errante avec son frère en passant par sa rencontre avec cette petite fille dont il tombera amoureux et qu’il a perdue de vue… Les images de son interrogatoire alternent alors avec celles des flash-backs sur le jeu et sur son enfance…

     « Slumdog millionaire » est l’adaptation britannique du roman indien de Vikas Swarup intitulé « Les Fabuleuses aventures d’un Indien malchanceux qui devient milliardaire. »

     Ce 20 janvier historique et porteur de tant d’espoirs est le jour idéal pour évoquer ce film qui en déborde et nous le transmet avec talent. C’est probablement ce qui explique le succès actuel de ce film (public et critique sans compter les nombreux prix qu’il a reçus comme les prix du meilleurs film, meilleur réalisateur et meilleur second rôle au British Film Award sans compter les Golden Globes dont il est ressorti grand vainqueur en remportant  4 prix : meilleur réalisateur, meilleur film, meilleur scénario, meilleur musique ) : son optimisme forcené et sa morale selon laquelle « tout est écrit » et selon laquelle les évènements les plus désespérés et désespérants de l’existence peuvent trouver une explication, une issue, et même contribuer à la chance et à l’espoir. Dans « Slumdog millionaire » rien n’est inexorable même d’accoler ces deux mots antinomiques (slumdog signifie littéralement chien des taudis).

      Ce film est en effet à l’image de l’oxymore qui lui sert de titre, plein de contrastes et de contradictions, qui, au lieu de nous agacer, nous charment et nous embarquent dans ce conte de fée hommage au cinéma de Bollywood.

     Dany Boyle, qui démontre une nouvelle fois son éclectisme, par une mise en scène, une musique, un montage nerveux, rythmés et même frénétiques transforme ce qui aurait pu être une guimauve  bollywoodienne (et cela, il faut l’avouer, malgré la psychologie parfois simpliste des personnages, les ellipses  et les revirements de situation abracadabrantesques) en une fable moderne et universelle, énergique et poignante, parfois drôle, qui ne nous laisse pas une seconde de répit et fait passer ces deux heures beaucoup trop vite.

     C’est parfois excessivement mélodramatique comme un film bollywoodien (surtout restez pour le générique de fin dans lequel il y est ouvertement rendu hommage) mais cela fonctionne parfaitement grâce au talent de Dany Boyle et à la force d’interprétation de ses jeunes comédiens, et grâce au cadre bouillonnant et coloré de Bombay mais aussi grâce à un scénario trépidant que certains ont trouvé répétitif mais dont la répétition constitue finalement  l’originalité initiale qui fait que nous ne relâchons pas notre attention une seule seconde.

     Et puis en toile de fond, véritable personnage du récit, il y a l’Inde, l’Inde inique et sublime, l’Inde aux couleurs si chatoyantes et photogéniques et l’Inde parfois si morose, l’Inde si colorée et parfois si sombre, l’Inde de tous les désespoirs et de tous les espoirs,  l’Inde intemporelle et l’Inde s’industrialisant à une vitesse phénoménale, les quartiers d’affaires remplaçant  les bidonvilles, l’Inde majestueuse et l’Inde où les enfants sont livrés à eux-mêmes et odieusement exploités : l’Inde, terre de contrastes et de contradictions elle aussi. L’Inde dont Dany Boyle met en lumière la magnificence mais aussi les failles et les injustices révoltantes.

     Dany Boyle exploite de nouveau les thèmes qui lui sont chers : l’argent et l’amour, le parcours de Jamal étant avant tout guidé par son histoire d’amour avec Latika (Freida Pinto) qui le conduit à vivre toutes ces aventures rocambolesques, à surmonter les obstacles, à croire en la chance et à nous convaincre que rien n’est impossible, que « Yes we can ».

     Tant pis pour les aigris que son rythme et son optimisme effrénés, peut-être même sa revigorante naïveté, auront laissé sur le bord de la route. Ce film, malgré ses défauts qui en font finalement aussi les qualités, m’a émue, emmenée dans un voyage époustouflant, touchant, drôle, universel et porteur d’un espoir communicatif et rien que cela, déjà, vaut vraiment le voyage. Un voyage, dont, je vous le promets, vous ressortirez émus et joyeux, en croyant que même deux réalités ou deux mots a priori inconciliables, comme Slumdog et millionaire, peuvent s’assembler.

     Bonus: cliquez ici pour voir Amitabh Bachchan, une des réponses au questionnaire de Jamal, véritable Dieu vivant du cinéma Indien (vous allez le voir et l’entendre, c’est impressionnant…) , que j’ai pu filmer lors de l’inauguration de feu Salon du Cinéma, lequel Salon rendait hommage au cinéma indien. Sur ce même article vous trouverez également un extrait de danses bollywoodiennes…

  • Sortie du DVD et Blu-ray d'"Inglourious basterds" de Quentin Tarantino

    A l'occasion de la sortie en DVD et Blu-ray, hier, du n°2 de mon top 10 de cette année 2009, le chef d'oeuvre de Quentin Tarantino, "Inglourious basterds", je vous propose d'en revoir un réjouissant extrait, ci-dessous.

    Cliquez ici pour lire ma critique d'Inglourious basterds de Quentin Tarantino

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  • Cette semaine ne manquez pas "Agora" d'Alejandro Amenabar

    agora3.jpgCette semaine Inthemoodforcinema.com vous recommande "Agora" d'Alejandro Amenabar.

    Cliquez ici pour lire ma critique du film Agora, voir la vidéo de la présentation du film par son réalisateur lors de l'avant-première et pour lire le résumé de mon interview d'Amenabar  (en style indirect faute de matériel pour enregistrer, mais les prochaines seront filmées, c'est promis puisque je viens d'investir dans un caméscope de poche kodak ZI8...).

    Je vous recommande également "Bright star" de Jane Campion malgré mes réserves émises lors de la projection cannoise. Cliquez ici pour lire mes commentaires.

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    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Festival du Film Asiatique de Deauville et Forum Cinéma et Littérature de Monaco 2010

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    Le choix sera cette année cornélien puisque le Festival du Film Asiatique de Deauville 2010 (auquel j'assiste depuis de nombreuses années et dont j'ai notamment fait partie du jury de cinéphiles Première en 2005) et le Forum International Cinéma et Littérature de Monaco 2010 (que j'ai découvert l'an passé, sélectionnée par l'Agence Rumeur Publique et commeaucinema.com pour être invitée au festival -cliquez ici pour lire le récit de mes mésaventures monégasques-) auront cette année lieu au même moment, le premier se déroulant du 10 au 14 mars 2010 et le second du 12 au 14 mars 2010... à moins que je ne me décide pour une toute autre destination. A suivre en mars...

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  • Lieux in the mood : les plus beaux hôtels de Crète

    En cette fin d'année, rêvons un peu... avec de nouveaux prestigieux lieux in the mood...

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    Ci-dessus , l'hôtel Amirandes

    Depuis qu'existe cette nouvelle rubrique touristique (qui sera régulièrement enrichie en 2010), je vous ai déjà plusieurs fois parlé de mon pays de prédilection, la Grèce, en vous emmenant à Corfou, et en Attique.

    Plus grande des îles grecques, la Crète, d'une superficie de 8400 km2, est une île un peu à part, très différente des Cyclades ou de Corfou et surtout beaucoup plus prisé des touristes que des Grecs qui, bien souvent,  lui préfèrent les Cyclades ou les îles du Golfe Saronique. C'est aussi une île que je connais bien pour y avoir séjourné plusieurs fois, en plusieurs endroits, et pour l'avoir découverte une première fois lors d'une croisière (nombreuses sont celles qui s'y arrêtent avec une excursion -à juste titre- incontournable au site archéologique de Cnossos, mais aussi un peu frustrante, d'abord parce qu'elle mériterait plus que les deux heures qui lui sont en général consacrées et parce que l'île en elle-même est tellement riche qu'elle nécessite plusieurs jours pour la découvrir réellement).

    C'est sans doute l'île grecque qui bénéficie des paysages les plus diversifiés et, avec Mykonos et l'Attique, du plus grand choix de beaux hôtels. Comme j'ai eu la chance de tester la plupart d'entre eux, je vais essayer de vous guider dans ce large choix...  Tous les hôtels que je vais vous présenter sont classés catégorie Luxe en Grèce (équivalent du 5 étoiles français) et tous sont situés directement en bordure de mer.

    Il faut d'abord savoir que la Crète comprend 4 sites touristiques principaux, tous situés au Nord de l'île, d'ouest en est : La Chanée, Réthymnon, Héraklion et Agios Nikolaos/Elounda.

    Les plus beaux hôtels se situent à Agios Nikolaos et Elounda, deux petits ports typiques même si un nouveau joyau de l'hôtellerie a récemment vu le jour, non loin de la capitale crétoise, Héraklion, qui est aussi la plus grande agglomération de l'île. Il s'agit de l'Amirandes, un hôtel de la chaîne Grecotel dont je vous ai souvent parlé (à laquelle appartiennent le Grecotel Corfu Imperial à Corfou et le King George Palace à Athènes). Héraklion est sans doute moins typique que les villes précitées mais rien ne vous empêche de louer une voiture et de faire le tour de la Crète une fois établis à l'hôtel Amirandes. La ville bénéficie néanmoins de nombreux musées et d'une vie nocturne animée et surtout elle se trouve à 5 kilomètres du site archéologique de Cnossos, capitale de la Crète lors de la période minoenne qui abritait le palais du roi Minos. Cet endroit empreint de mythologie et d'Histoire grecques est aussi fascinant que passionnant et à voir absolument.

     Hôtel Amirandes (http://www.amirandes.com )

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     Recommandé et primé par le magazine Traveller. Hôtel récent d'à peine trois ans. Ce qui impressionne d'abord à l'Amirandes, c'est son décor digne des mille et une nuits ou plutôt digne des plus beaux palais minoens puisque l'architecte s'en est ouvertement inspiré. Avec six restaurants (qui satisferont les papilles les plus exigeantes), un élixir spa avec piscine intérieure et surtout une magnifique piscine olympique extérieure, 212 chambres luxueusement décorées et équipées des derniers équipements high tech comme les tv dans les salles de bain... ou équipées de piscines pour 60 d'entre elles. L'Amirandes est un véritable havre de paix et de bien être. Le service, comme toujours chez Grecotel, est à la fois stylé et décontracté, et l'amabilité et la gentillesse sont toujours au rendez-vous.

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    Les avantages : le décor somptueux, raffiné, enchanteur aussi bien des jardins que des chambres extrêmement bien équipées (chaîne hi fi- une habitude dans les hôtels de luxe en Crète...), les équipements intérieurs et extérieurs, l'amabilité, le service stylé, la piscine extérieure immense et magnifique, l'impression de bien être qui se dégage du lieu.

    Les inconvénients : Une mer souvent déchaînée  qui y rend les baignades hasardeuses, son éloignement (23 kilomètres pour Héraklion ; 25 pour Cnossos, lieux touristiques intéressants les plus proches ; son ambiance plus internationale que grecque)

    Un hôtel qui satisfera les clients les plus exigeants... et le seul que je vous recommande dans la région d'Héraklion.

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    Ci-dessus, photo inthemoodforcinema.com

     Hôtel Creta Palace (http://www.grecotel.com/crete/creta-palace/welcome_91.htm )

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    Revenons un peu plus à l'ouest, à Réthymnon, avec (encore !) un hôtel de la chaîne Grecotel. Sans doute trouverez-vous que j'évoque souvent cette chaîne mais il faut avouer que c'est ce que je connais de mieux... et pas seulement en Grèce  et surtout que cette chaîne est très présente en Crète. Réthymnon est un port typique très animé et très touristique avec des vestiges de l'architecture vénitienne, mais ce n'est pas là que vous trouverez les plus beaux hôtels. La baignade y est dangereuse et interdite. Le seul hôtel que j'ai testé à cet endroit est le Creta Palace par lequel j'ai été plutôt déçu, et que j'ai trouvé impersonnel et bien en-deçà de l'Amirandes ou des autres hôtels de la chaîne Grecotel dans d'autres endroits en Grèce. Impossible de se baigner dans la mer donc. L'hôtel a néanmoins été refait depuis mon séjour (et magnifiquement d'après ce que j'ai pu voir sur internet), il comprend là aussi des chambres avec piscines et reste ce que l'on fait de mieux dans la région de Réthymnon.

     Hôtel Kalliston (http://www.grecotel.com/crete/kalliston/welcome_95.htm )

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     Encore plus à l'ouest, à La Chanée, la ville que je préfère dans cette partie de l'île. Les architectures turques, vénitiennes et grecques s'y harmonisent parfaitement. Y règne un parfum exotique d'Orient qui vous donne vraiment une sensation d'ailleurs...

     Là j'ai testé l'hôtel  Kalliston construit très récemment (encore un membre de la chaîne Grecotel, le dernier dont je vous parlerai dans cet article), beaucoup plus intime que les autres hôtels de la chaîne (seulement 127 chambres et pas vraiment d'animation, il s'agit plutôt d'un boutique hôtel). L'hôtel est situé directement sur une très belle plage de sable et est donc idéal pour ceux qui veulent s'adonner aux joies de la baignade (la mer y est propre et limpide) tout en visitant et profitant des animations de la Chanée. L'hôtel bénéficie d'un excellent spa. La cuisine est bonne et relativement chère. L'accueil et le décor sont plus froids que dans les autres Grecotel.  Si vous optez pour cet hôtel, je vous déconseille les chambres côté rue, avec une vue sans attrait, et un peu bruyantes alors que celles situées de l'autre côté jouissent d'une vue somptueuse et se situent au calme.  Quelques suites bénéficient de piscines... Et surtout l'hôtel se situe tout près de La Chanée vous permettant de profiter chaque soir de son ambiance animée, de ses nombreux restaurants, tavernes, bars, boutiques.

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    Ci-dessus, photo inthemoodforcinema.com (La Chanée)

     Rendons-nous maintenant dans la partie de la Crète qui comprend le plus de beaux hôtels, la région d'Elounda et Agios Nikolaos... Pour les noctambules, je recommande la deuxième qui comprend de nombreux restaurants (et néanmoins beaucoup moins de recommandables... à l'exception de l'excellent restaurant Du Lac situé tout au bout du lac) et bars autour du lac Voulismeni (réputé sans fond, en réalité de 64m). Et pour ceux qui recherchent davantage un lieu typique, je recommanderais Elounda...

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    Ci-dessus et ci-dessous, photos d'elounda par inthemoodforcinema.com
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     Hôtel St Nicolas Bay (http://www.stnicolasbay.gr/  )

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     A Agios Nikolaos d'abord. Vous y trouverez plusieurs hôtels de catégories luxe : Minos Beach, Minos Palace,  et le St Nicolas Bay où j'ai séjourné à deux reprises, très prisé de la clientèle francophone. Son premier avantage est sa double exposition et sa vue splendide sur Agios Nikolaos, et sa situation, à 2 kilomètres d'Agios. Cet hôtel est néanmoins à mon avis très souvent surévalué à lire les critiques dithyrambiques de certains Tours Operateurs malgré des prix assez exorbitants en haute saison. L'amabilité y est très relative, et la qualité des chambres très disparate (certaines avec piscine, d'autres vraiment pas dignes d'un hôtel de catégorie luxe). La soirée grecque est elle aussi très chère pour un résultat plus que médiocre (danse durant quelques courtes minutes et nourriture quelconque). La petite plage et la piscine (relativement exiguë par rapport aux hôtels précités) sont agréables. Contrairement à ce qui est indiqué, certains soirs il n'y a qu'un restaurant d'ouvert. Je vous recommande plutôt le Greek Kafenion, le soir, pour observer le coucher de soleil sur la baie, le spectacle est d'une beauté rare et à couper le souffle, d'ailleurs la principale raison pour laquelle j'y suis retournée... Les petits déjeuners ne sont réellement pas dignes d'un hôtel de cette catégorie.

    L'hôtel reste cependant un bon port d'attache pour profiter d'Agios et de sa vue magnifique. Agios Nikolaos reste un endroit très agréable qu'il ne faut pas manquer si vous aller en Crète.

    L'hôtel est membre des chaînes Small Luxury Hotels of the World et des Great Hotels of the world.

     Et puis il y a Elounda, où se trouvent plusieurs des plus beaux hôtels aux mondes : le Blu Palace, le Porto Elounda, l'Elounda Mare (Relais et Châteaux un peu vieillissant où je n'ai pas séjourné mais dont le service est réputé et au sujet duquel j'ai entendu de nombreux avis positifs), l'Elounda Bay et l'Elounda Beach.

    Miraculeusement, ce petit village de pêcheurs a su rester authentique. La baie de Mirabello est majestueuse, un véritable écrin qui explique sans doute que ces hôtels s'y soient implantés (néanmoins dans le respect de la nature, ce qui n'est malheureusement pas le cas sur toute l'île comme je l'ai constaté avec effarement lors de mon dernier séjour là-bas), face à l'île de Spinalonga.

    Surtout n'allez pas en Crète sans passer par Elounda et la baie de Mirabello, pour moi le plus bel endroit de l'île.

     Hôtel Elounda Beach et Elounda Bay Palace (http://www.eloundabeach.gr/home.php )

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     crete11.jpgUn resort grandiose et somptueux. Le luxe à l'état pur et à son apogée. Davantage encore dans le premier que dans le second. Les deux hôtels, mitoyens, sont membres de la même chaîne (Leading hôtels of the world, toujours un gage de qualité) et du même groupe et jouxtent le port d'Elounda auquel vous pouvez donc vous rendre à pied.

    Les chambres, les suites, les villas pour certaines dépassant allègrement les 300m2 (d'autres sont de taille plus humaine, toutes avec piscine, et directement sur la mer) sont toutes plus somptueuses les unes que les autres... mais réservées aux milliardaires pour les dernières tant leurs prix sont prohibitifs.

     8 restaurants, tous différents et aux décors parfois impressionnants (avec une préférence pour celui du « Blue Lagoon » restaurant polynésien ou encore pour le bar Veghera situé sur la mer avec une vue panoramique à 360° mais aussi une magnifique taverne grecque dans le style crétois -plus authentique, cet élément étant sans aucun doute ce qui fait le plus défaut à l'hôtel-).

    crete5.jpg Rien ne manque : héliport (à l'hôtel mais aussi dans certaines villas évidemment toutes avec piscine, certaines avec salles de sport ...), boutiques, plages, piscines, amphithéâtre avec projections de films, service de jet privé. La décoration est irréprochable, peut-être un peu trop parfaite et déshumanisé : meubles design de style yachting, parquets en teck, vidéos projecteurs privés et tous les équipements possibles et (in)imaginables dans ses « yachting villas ».

    Les petits déjeuners sont pantagruéliques et exceptionnels (caviar, saumon, champagne...). Clientèle essentiellement américaine et russe. Classé souvent comme l'un des plus beaux hôtels au monde et comme le plus bel hôtel d'Europe. Une réputation qui n'est pas usurpée...

    A voir ne serait-ce que pour la vue sur le Golfe de Mirabello et Spinalonga, un des plus belles que je connaisse... ou comment concilier une impression de bout du monde avec le luxe ultime... Nous n'aborderons pas la question pécuniaire qui est à la hauteur du caractère exceptionnel de l'endroit !

     Enfin, dans la région d'Hersonissos,  je vous déconseille fortement le Royal Mare Village dont les raisons du classement luxe demeurent un mystère  et dont les éloges sans limites des Tours Operateurs ne sont en rien justifiés  (un seul restaurant ouvert sur cinq annoncés lors de mon arrivée, une pizzeria aux tarifs de la Tour d'argent, un personnel aimable comme une porte de prison, une plage... de galets, un parking qui ressemble à un terrain vague). Bref, rien qui soit digne de la catégorie luxe auquel l'hôtel appartient !

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     Pour ceux qui ne connaissent pas du tout la Grèce, je ne conseillerais pas forcément de commencer par la Crète même si l'île se prête à un long séjour tant elle est diverse... et même si elle est incontournable. D'ailleurs, probablement y retournerai-je, un jour, pour la sixième fois... peut-être pour découvrir davantage le sud de l'île (quasiment désertique et heureusement préservé) et le fameux plateau de Lassithi.

     Et au cas où vous hésiteriez après cet article, sachez que c'est un des endroits où on vit le plus longtemps, grâce au fameux régime crétois mais aussi au climat et à la douceur de vivre...

    Pour vous rendre en Crète:  l'avion (aéroport d'Héraklion) et les liaisons maritimes depuis le Pirée, environ 6 heures en traversée de jour (un peu plus de nuit) notamment avec la Minoan Lines.

     Demain, retour du cinéma...

    Toutes les photos sont issues des sites officiels des hôtels nommés sauf celles portant l'indication" photo inthemoodforcinema.com".

  • Mon bilan de l'année cinéma 2009 (version courte publiée dans le journal de l'ENA)

    noces.jpgIl y a quelques jours, je publiais mon bilan de l'année cinéma 2009 dans sa version longue , ici . Je vous propose aujourd'hui la version courte, telle que publiée dans le journal de l'ENA (l'ENA hors les murs) de janvier prochain, en attendant demain et le retour de mes articles en direct.

    Vous pouvez aussi toujours donner votre top 10 de l'année cinématographique et retrouver le mien, en cliquant ici.

    Selon Jean Renoir, « L'art du cinéma consiste à s'approcher de la vérité des Hommes et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes ». En 2009, le cinéma, plus que jamais, semble s'être divisé en deux parties bien distinctes,  à l'image d'un monde lui-même écartelé, avec d'un côté, des films ancrés dans la réalité, cherchant à la disséquer, à approcher la vérité, de l'autre des films, souvent fantastiques, de plus en plus surprenants, a priori éloignés du réel. Cette année aura été celle de la diversité : entre comédies classiques et cinéma engagé, succès et échecs inattendus... L'oxymore du titre d'un des premiers grands succès de cette année 2009, Slumdog Millionaire -slumdog signifiant chien des taudis- (auréolé de 8 Oscars) est à l'image de cette année cinématographique : riche de contradictions.

    Un besoin de vérité et d'évasion : entre cinéma de l'intime et grand spectacle

    Le point commun entre les grands succès de cette année est le besoin d'évasion, aussi bien des spectateurs souhaitant échapper à une actualité morose que des personnages des films, prisonniers de leur réalité ou même d'un univers carcéral au sens propre avec, d'un côté, des films intimistes, centrés sur la « cellule » familiale ou amoureuse,  de l'autre des films à grand spectacle, souvent fantastiques.

    Le grand succès critique  de cette année, « Un Prophète » témoigne de ce désir insaisissable de liberté, tout en conciliant drame intime et universel, habile métaphore de la société (à l'intérieur de la prison) et génie poétique de son réalisateur Jacques Audiard. « Qu'un seul tienne et les autres suivront », premier long métrage choral réussi de Léa Fehner avait d'ailleurs pour cadre ce même univers carcéral.

    Entre le film phénomène Paranormal Activity (11000 $ de budget pour plus de 20 millions de $ de recettes rien qu'aux Etats-Unis), Harry potter et le prince de sang mêlé, 2012, Twilight (respectivement 2ème,  7ème, 11ème-pour le chapitre 1- du box office français) mais aussi The box, les succès de cette année auront témoigné de cette envie d'ailleurs et de fantastique, de même avec L'étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher, une brillante allégorie sur l'effroyable écoulement  du temps.

    A l'inverse, cette année aura été aussi celle de films intimistes avec des personnages prisonniers d'un quotidien suffocant comme dans le chef d'œuvre de cette année 2009, Les noces rebelles de Sam Mendès réflexion palpitante sur les idéaux de jeunesse, la cruauté de la réalité, la médiocrité,  l'hypocrisie et le conformisme de la société mettant en scène un couple unique et universel. On retrouve cette même volonté d'échapper au quotidien notamment dans Joueuse de Caroline Bottaro,  dans le film de Catherine Corsini au titre significatif Partir ou encore dans Melle Chambon, le bijou de délicatesse de S.Brizé qui fait de ses personnages des héros du quotidien emprisonnés dans un fier et douloureux silence, dans la lancinance de l'existence. C'est aussi cette vérité humaine que capte magistralement Xavier Giannoli dans le bien nommé A l'origine, dans lequel le mensonge qui va étouffer, porter,  puis enchaîner son personnage principal  (d'ailleurs ancien prisonnier) sera le moyen d'échapper à cette prison.

    Il est évidemment impossible de clore cette partie sans parler d'Avatar, révolution technique, film le plus cher de tous les temps, vibrant plaidoyer pour la défense de la planète et expérience cinématographique visuellement vertigineuse, voyage spectaculaire dans l'imaginaire qui en célèbre la magnifique force, créatrice et salvatrice. Finalement un film qui, aussi éloigné de la réalité puisse-t-il paraître, nous ramène aux blessures de notre époque, plus engagé et ancré dans le réel qu'il n'y paraît.

    Un cinéma engagé et ancré dans le réel

    En 2009 le cinéma cherche aussi plus que jamais à éveiller les consciences, à se faire le miroir informant du monde, le reflet de sa poésie mais aussi de ses colères, ses blessures. Home, le documentaire de Yann Arthus-Bertrand projeté dans 130 pays, visuellement époustouflant, et loin d'être exempt de contradictions a le mérite de vouloir (r)éveiller les consciences, individuelles et politiques. Avec la même optique, Nicolas Hulot, avec Le syndrome du Titanic a connu un cuisant échec.

    C'est une autre cruelle réalité,  de l'Amérique latine, que deux metteurs en scène ont filmée, et qui a coûté la vie au premier d'entre eux : Christian Poveda dans La vida  loca et Cary Joji Fukunaga dans Sin nombre, éclairage édifiant sur la sombre et impitoyable réalité des gangs dont le style documentaire (caméra à l'épaule) épouse judicieusement l'impression de rage, de d'urgence que connaissent les personnages principaux en lesquels  combattent innocence et violence, rage de vivre et de tuer pour vivre. Cette cruelle réalité est aussi celle de l'immigration également présente dans Eden à l'ouest de Costa-Gavras.  Dans  Puisque nous sommes nés, Jean-Pierre Duret et Andrea Santana, par des images d'une beauté âpre, nous montrent quant à eux un Brésil où règne  la ségrégation économique mais qui semble là-bas être devenue une morne habitude.

    Le cinéma permet aussi de donner de la voix à une révolte étouffée, celle de la jeunesse iranienne dans le lyrique Les Chats persans  de Bahman Ghobadi qui suit le  bouillonnement musical underground  et qui exprime l'audace, la révolte, la fureur de vivre de la jeunesse iranienne qui manifeste, et même joue de la musique au péril de sa vie, la transformant en acte de résistance pacifiste.

    Avec L'armée du crime, c'est à une autre résistance d'une autre armée des ombres que Guédiguian, avec solennité et sobriété, rend hommage, celle de juifs résistants et communistes tandis qu'Haneke avec le multi primé « Le Ruban blanc «  (notamment palme d'or 2009) poursuit son examen de la violence en décortiquant ici les racines du nazisme, par une démonstration implacable et saisissante et grâce à la somptuosité glaciale  et glaçante de la réalisation, le  ruban blanc étant le signe ostentatoire d'un passé qui voulait se donner le visage de l'innocence.

    Avec The Messenger, grand prix du Festival du Cinéma Américain de Deauville, Oren Movermann stigmatise les conséquences effroyables de la guerre en Irak et ses douleurs et horreurs indicibles.

    Avec « Rapt » (inspiré de l'affaire du Baron Empain) Lucas Belvaux analyse la barbarie et l'inhumanité contemporaines mais dénonce aussi, en filigrane, les outrances des médias, lunatiques et amnésiques. Comme François Favrat, dans La Sainte-Victoire, il met en scène une société de l'image où cette dernière l'emporte sur les faits. Il montre comment, un homme politique, malgré son intégrité, pour appliquer sa politique, machiavélien sans être machiavélique va devoir renoncer à certaines de ses idées pour en défendre d'autres et pour conserver le pouvoir.

    Les succès de l'année, habituels ou inattendus : la comédie à l'honneur

    Outre le cinéma fantastique, le grand vainqueur de cette année 2009 aura été la comédie, l'humour ayant été plus que jamais « la politesse du désespoir ». Ce sont surtout des comédies sur l'enfance et l'adolescence, essentiellement françaises, qui ont emporté l'adhésion du public au premier rang desquelles Le petit Nicolas (plus de 5 millions d'entrées),  LOL  (3,6 millions d'entrées), Neuilly sa mère (2, 5 millions d'entrées)... sans oublier le phénomène  Twilight  également destiné à un public adolescent. Le grand vainqueur du box office français de cette année est une comédie d'animation qui totalise plus de 7, 8 millions de spectateurs : L'Age de glace 3.

    Et puis il y a ceux qui, films après films, continuent à nous surprendre: Clint Eastwood avec Gran Torino, un film qui nous enserre subrepticement dans son univers et nous assène le coup (et le moment) de grâce au moment où nous nous y attendons le moins ; Woody Allen qui, avec Whatever works parvient  encore à nous émouvoir et nous étonner, avec une  audace toujours aussi réjouissante, avec cet hymne à la liberté amoureuse ou artistique, et à la vie et ses « hasards dénues de sens» ; Alain Resnais enfin qui, bien qu'octogénaire, avec Les herbes folles a signé le film le plus fou, jeune, inventif, iconoclaste de cette année.

    De grands rôles plus que de grands films

    Cette année 2009  aura surtout offert de beaux personnages permettant à des acteurs de se révéler et à d'autres de revenir là où on ne les attendait pas : celle qui, en recevant son prix d'interprétation à Cannes a espéré que son père aurait été « fier et choqué », Charlotte Gainsbourg  pour  Antéchrist  mais aussi Isabelle Adjani dans le rôle inattendu d'un professeur de banlieue (La Journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld ) dans un film au départ destiné seulement à la télévision ; Mickey Rourke en boxeur dans The Wrestler  sans oublier Kate Winslet dont, dans les Noces Rebelles, chacune de ses expressions contient une infinitude de possibles ou encore Yvan Attal, époustouflant dans Rapt, émacié, méconnaissable avec son regard  renversant d'homme blessé et seul mais digne.  Il faudrait encore parler de Penelope Cruz d'une mélancolie resplendissante dans Etreintes brisées ; Vincent Lindon  dans  Welcome et Melle Chambon tout en violence et sensibilité, certitudes et fêlures, force et fragilité. François Cluzet dans A l'origine incarne, quant à lui, un personnage énigmatique et dense qui, porté par un acteur au sommet de son art, nous emporte totalement  dans ses mensonges et ses contradictions.  

    Quant aux révélations : Firat Ayverdi dans  Welcome mais surtout Tahar Rahim dans Un Prophète  qui campe un personnage à la fois fragile, énigmatique, égaré,  malin,  angélique et (puis) diabolique dont le regard et la présence, le jeu nuancé magnétisent l'écran mais aussi Christoph Waltz, acteur autrichien méconnu, lauréat du prix d'interprétation à Cannes.

     Mais sans doute les plus bouleversants ont-il été deux acteurs à qui la magie du cinéma a redonné vie dans L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot : Romy Schneider et Serge Reggiani, la première qui hante, capture, éblouit l'écran, dont le jeu témoigne d'une fascinante modernité et face à elle, Reggiani qui épouse le visage de la folie maladive avec une rage bouleversante.

    Un cinéma de la mise en abyme

    Peut-être parce que, comme le disait  Truffaut « Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, il n'y a pas de temps mort » le cinéma a-t-il autant été mis à l'honneur cette année, à commencer dans le film précité,  une expérience visuelle et sonore, sensuelle, novatrice et éblouissante qui prouve qu'il n'est peut-être pas nécessaire d'atteindre le budget d'Avatar pour innover et surprendre, ce que Clouzot avait réussi avec ces images de 1964.

    Avec Etreintes brisées, Pedro Almodovar, livre lui aussi  une véritable déclaration d'amour au cinéma qui y est paré de toutes les vertus même celle de l'immortalité, un film d'une gravité mélancolique dans lequel,  cinéma et réalité se répondent, s'imbriquent, se confondent. Avec Inglourious basterds Quentin Tarantino  signe une leçon et une déclaration d'amour fou et d'un fou magnifique au cinéma à tel point qu'il permet de réécrire la page la plus tragique de l'Histoire  

     Evidemment, on ne peut évoquer ces films sur le cinéma sans songer au Bal des actrices de Maïwenn, à Visage de Tsaï Ming-Liang,  Le père de mes enfants de Mia Hansen-Love... D'autres films ont aussi évoqué le cinéma de manière plus métaphorique comme  Gran Torino dans lequel un  mythe du cinéma américain que représente Clint Eastwood fait preuve d'autodérision en faisant se répondre et confondre subtilement cinéma et réalité, son personnage et sa vérité, pour nous livrer un visage à nu et déchirant et  nous donner une belle leçon d'espoir, de vie, d'humilité et de cinéma...

    Nombreux sont donc ainsi les cinéastes à avoir  signé des films de cinéphiles, des mises en abyme savoureuses, des déclarations passionnées au cinéma mais finalement aussi des hymnes à la vie que le cinéma exhale et exalte.

    2009 aura donc été une année phare pour la comédie et le cinéma fantastique mais aussi  pour les films de genre(s) conciliant les paradoxes et les transcendant. 2009 aura vu le cinéma redevenir un évènement (sorties savamment orchestrées : This is it, Avatar, Home...), s'inventer et se réinventer des mythes et des légendes. Plus que jamais, le cinéma aura signifié un besoin de rêve et d'évasion, un retour aux sources de l'enfance et de l'adolescence et, même si « la vraie vie est ailleurs », comme pour Rimbaud et dans le titre du film de Frédéric Choffat, c'est aussi dans son propre reflet et univers que le cinéma en trouve finalement les clefs, en décèle les failles et les remèdes. Peut-être que finalement l'art du cinéma, en 2009, consistait à concilier cet apparent paradoxe défini par Renoir : s'approcher de la vérité des hommes tout en ne cessant pas de nous surprendre ...

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  • Ce soir, ne manquez pas "Louis XV le soleil noir" de Thierry Binisti, sur France 2!

    soleil3.jpgJe vous en parlais déjà il y a quelques jours, ce soir, à 20H35, sur France 2, sera diffusé le documentaire fiction "Louis XV le soleil noir" de Thiery Binisti, avec Stanley Weber dans le rôle du roi, un divertissement pédagogique passionnant que je vous recommande sans aucune réserve!

    Cliquez ici pour lire ma critique en avant-première de "Louis XV le soleil noir" et pour voir la bande annonce.