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Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 37
Ce blog a bien sûr vocation à vous relater et à relayer les grands festivals ou réputés comme tels mais aussi à vous faire découvrir de plus petits festivals à la programmation non moins attrayante à l’image de celle des Rencontres Internationales du Cinéma des Antipodes de Saint-Tropez dont ce sera cette année la 14ème édition, du 15 au 21 octobre, un délicieux et exaltant marathon cinématographique de 7 jours place des Lices dont voici le programme avec le meilleur du cinéma australien et néo-zélandais et un large choix de films parmi lesquels « The Orator » primé à Venise en 2011 ou encore « The eye of the storm » avec Charlotte Rampling mais aussi: des longs-métrages, des documentaires, une compétition, la section Antipodes juniors, des courts-métrages et une exposition de l’artiste calédonienne Marie Claudel. Un voyage au bout du monde, reflet de ses colères, de ses blessures mais aussi de sa beauté universels. Vous pourrez bien entendu retrouver prochainement ici les noms des membres du jury et le reste de la programmation.
Longs-métrages (en cliquant sur leurs titres, vous accéderez à leurs fiches sur le site officiel du festival):
Avant-hier avait lieu l'inauguration du projet pharaonique et ambitieux de Luc Besson, la Cité du cinéma. Je ne pourrai malheureusement pas la visiter aujourd'hui comme prévu (mais ce n'est que partie remise) alors, en attendant, je vous propose cette vidéo qui vous fera découvrir ce beau projet devenu réalité.
Nous savions déjà que c'était un grand nom de la bande dessinée qui avait réalisé la très belle affiche de cette année: Vincent Paronnaud, aussi connu des cinéphiles pour avoir réalisé plusieurs courts-métrages, un moyen-métrage, avoir coréalisé « Persépolis » et avoir réalisé « Poulet aux prunes » d’ailleurs présenté à Saint-Jean-de-Luz, en compétition, l’an passé.
A nouveau, cette année, le festival proposera 5 jours de projections: une compétition de 1ers et deuxièmes films, courts et longs-métrages, des avant-premières nationales… Le programme vient d'être dévoilé.
Je vous laisse découvrir la (très belle) programmation en images ci-dessous avec, notamment, "J'enrage de son absence" de Sandrine Bonnaire, un de mes coups de coeur du dernier Festival de Cannes dont je vous propose la critique en bonus ci-dessous.
Quant au jury, il sera présidé par Audrey Fleurot avec, à ses côtés, Julien Courbey, Pauline Etienne, Thierry Neuvic, Audrey Fleurot, Michaël Cohen, Elodie Navarre et Cyril Mennegun (réalisateur du très beau "Louise Wimmer" qui avait bouleversé les festivaliers de SAint-Jean-de-Luz l'an passé et dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici).
Critique de "J'enrage de son absence" de Sandrine Bonnaire
Sandrine Bonnaire nous avait déjà bouleversés avec son documentaire consacré à sa sœur autiste « Elle s’appelait Sabine » (alors présenté à la Quinzaine des Réalisateurs), un documentaire ni larmoyant ni complaisant, deux écueils dans lesquels il aurait été si facile de tomber. Véritable plaidoyer pour la mise en place de structures d’accueil pour les handicapés, hommage à ceux qui les encadrent, c’est aussi une véritable déclaration d’amour de Sandrine Bonnaire à sa sœur, un cri du cœur déchirant pour celle que 5 années d’hôpital psychiatrique ont changé à jamais mais qui joue un prélude de Bach avec la même facilité sidérante que des années auparavant. Elle parvient à nouveau, magistralement, à nous bouleverser avec son premier long-métrage, inspiré d’une histoire vraie.
Ce film nous raconte l'histoire d'un couple, Jacques (William Hurt) et Mado (Alexandra Lamy), dont le fils est décédé accidentellement il y a une dizaine d’années. Lorsqu'ils se retrouvent, le père devient obsédé par le petit garçon de 7 ans qu'elle a eu d'une autre union. Entre cet homme et ce petit garçon, un lien fort et inquiétant se crée dans le secret d’une cave.
Sandrine Bonnaire pour son premier film, dès la première seconde, fait preuve d’une maitrise étonnante, d’une manière de nous « impliquer » dans son drame, avec intensité et empathie. La tension est croissante. Le regard à la fois doux et perdu, un peu fou mais surtout fou d’amour et de la rage de l’absence de William Hurt auquel sa caméra s’accroche souvent, y est pour beaucoup. Sa prestation est une des plus magistrales qu’il m’ait été donné de voir. Son personnage un des plus bouleversants de tendresse, de détresse, d’humanité, aux portes de la folie. Il va peu à peu s’enterrer, se recroqueviller au propre comme au figuré, pour aller au bout de cette détresse. Jamais Sandrine Bonnaire ne tombe dans le pathos, toujours à hauteur de ses personnages, de leur cauchemar dans lequel elle nous enferme peu à peu, créant une tension croissante, bientôt suffocante. Elle ne juge jamais ses personnages mais les comprend, les suit pas à pas dans cette descente aux enfers. Deux appréhensions du deuil. L’un tait et l’autre fait exploser sa douleur, descend jusqu’au plus profond de celle-ci. Deux personnages abîmés par les terribles vicissitudes de l’existence et d’autant plus humains et touchants.
Sandrine Bonnaire, si elle a certainement appris beaucoup avec tous les grands cinéastes avec lesquels elle a tournés (le prénom de Mado fait ainsi songer à Claude Sautet, d’ailleurs ce mélange des genres peut aussi faire penser à « Quelques jours avec moi » de ce même cinéaste dans lequel Sandrine Bonnaire était d’ailleurs magistral), elle impose, dès son premier film, un style bien à elle, et surtout un regard et un univers propres aux grands cinéastes. En plus d’être une grande comédienne, Sandrine Bonnaire s’affirme ici comme une grande cinéaste en devenir. Elle filme la violence de la couleur avec une rage à la fois douce et âpre, sans jamais lâcher ses personnages tout comme cette douleur absolue ne les lâche jamais. Paradoxalement, un film qui fera du bien à tous ceux qui ont connu ou connaissent la douleur ineffable, étouffante et destructrice du deuil.
Avec ce film dramatique, absolument bouleversant, entre drame familial et thriller, Sandrine Bonnaire met des images sur l’indicible douleur et donne à William Hurt et Alexandra Lamy leurs meilleurs rôles (un premier rôle et une nouvelle fois un beau personnage de mère qui montre une nouvelle fois toute l’étendue de l’immense talent de cette dernière) et signe une première fiction palpitante, poignante, d’une maîtrise étonnante qui vous fera chavirer d’émotion pour ces beaux personnages enragés de douleur.
Sortie en salles : le 31 octobre 2012
Pour plus d'infos, rendez-vous sur le site officiel du Festival International des Jeunes Réalisateurs de SAint-Jean-de-Luz: http://www.jeunes-realisateurs.com/
Après avoir fait partie du jury du prix littéraire des lectrices du magazine Elle, il y a quelques années, je ferai cette année partie du jury du Grand Prix Cinéma du magazine dont les projections débutent ce soir, jusqu'à dimanche soir. Ce sera pour moi la 15ème participation à un jury de cinéma! (Pour en savoir plus à ce sujet et sur ce singulier parcours, rendez-vous dans la rubrique « En savoir + » ( http://inthemoodlemag.com/about/ ).
Le Grand Prix Cinéma des Lectrices de ELLE est un prix décerné par des lectrices passionnées de cinéma. Sept films dont la sortie en salles est prévue entre le 24 octobre et le 26 décembre 2012 sont sélectionnés pour ce prix. Les jurées sont réparties entre Paris, Lyon et Lille le week end des 14, 15 et 16 septembre 2012. La remise du prix aura lieu le 22 octobre. Rendez-vous donc le week end prochain pour retrouver mes critiques et le compte-rendu au jour le jour.
C’est un grand nom de la bande dessinée qui a réalisé la très belle affiche de cette année: Vincent Paronnaud, aussi connu des cinéphiles pour avoir réalisé plusieurs courts-métrages, un moyen-métrage, avoir coréalisé « Persépolis » et avoir réalisé « Poulet aux prunes » d’ailleurs présenté à Saint-Jean-de-Luz, en compétition, l’an passé.
A nouveau, cette année, le festival proposera 5 jours de projections: une compétition de 1ers et deuxièmes films, courts et longs-métrages, des avant-premières nationales…
Nous savons pour le moment uniquement que sera projeté, en avant-première nationale "Mais qui a re-tué Pamela Rose" de Kad Merad et Olivier Baroux, en leur présence, lors de la soirée de clôture.
Le programme du festival sera annoncé le jeudi 20 septembre (vous pourrez le retrouver détaillé sur mon nouveau blog http://inthemoodforfilmfestivals.com sur lequel je vous ai déjà parlé de l'édition 2012 de ce festival ).
-Sur http://inthemoodforfilmfestivals.com, vous pourrez également retrouver le programme de la Mostra, les premiers éléments d'informations sur le Festival du Film Britannique de Dinard 2012, un article sur Claude Lelouch à l'occasion du festival "Un réalisateur dans la ville" à Nîmes qui a mis ce dernier à l'honneur (un festival à l'occasion duquel il a également annoncé qu'il allait prochainement à nouveau tourner avec Jean-Paul Belmondo)...
-Sur http://inthemoodlemag.com, vous retrouverez un cycle spécial Melville à l'occasion de la masterclass sur son cinéma qui sera donnée au Festival du Cinéma Américain de Deauville. Vous pourrez ainsi retrouver mon analyse détaillée de "L'armée des ombres" et ma critique du "Samouraï". Vous pourrez toujours y trouver mon article sur les films de l'été et enfin, dans un tout autre domaine, mes 10 destinations favorites en Grèce avec de nombreuses informations pratiques ainsi que le test du restaurant le Minipalais à Paris.