Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 48

  • Suivez le Festival International du Premier Film d'Annonay 2012 sur internet

    annonay6.jpg

    Je vous parle chaque année de ce festival dont je garde un souvenir mémorable depuis ma participation à son jury, en 2007. Un festival dirigé par de vrais cinéphiles (ce qui n'est pas toujours le cas) et qui les met aussi à l'honneur en leur permettant d'intégrer son jury dont la 29ème édition (déjà!)  se déroulera du 27 janvier au 6 février. C'est une ancienne jurée du festival qui y est beaucoup plus fidèle que moi, l'ingrate, puisqu'elle y retourne chaque année, l'incontournable Pascale de Sur la route du cinéma qui, cette année, non seulement y sera mais en plus sera la reporter du festival sur son blog mais aussi sur le journal du festival!  Vous pourrez bientôt lire son premier article très enthousiaste sur le site officiel du Festival, un article consacré aux étoiles montantes du cinéma  (Pascale n'a pas non plus cédé au cynisme pourtant à la mode, et même lorsqu'elle n'aime pas un film, en ressort toujours sa passion pour le cinéma), un article auquel j'ai eu accès en avant-première interplanétaire et qui vous donnera certainement envie de lire les suivants . Ses récits promettent d'être d'autant plus passionnants que la programmation de cette année est particulièrement attrayante (oui, encore plus que d'habitude), de la rencontre avec Bertrand Tavernier (j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi érudit en cinéma, chaque présentation de films au dernier Festival Lumière était un véritable bonheur), la programmation du très beau film "Louise Wimmer" en présence de son incroyable actrice Corinne Masiero, des rencontres avec les étoiles montantes du cinéma français parmi lesquelles deux nommés au César du meilleur espoir masculin Guillaume Gouix et Pierre Niney (mais aussi Audrey Bastien, d'une justesse et d'une fraîcheur rares, également à l'affiche avec ce dernier de "J'aime regarder les filles" de Frédéric Louf ), une exposition "De la route au cinéma" dans le cadre de la thématique 2012 "A l'aventure" et bien évidemment la compétition qui, chaque année, permet de découvrir de véritables pépites dont "Au cul du loup" de Pierre Duculot...et plein d'autres évènements et surprises que je vous invite à découvrir sur le site officiel.

    Quelques mots sur "Au cul du loup". Le réalisateur suit Cristina, presque trentenaire, qui vit dans la région de Charleroi avec son petit ami ;  elle y travaille comme serveuse. L’héritage d’une maison en Corse que lui a léguée sa grand-mère va chambouler son existence. Alors que tout le monde l’incite à vendre, elle va peu à peu y trouver un sens à sa vie et le goût de vivre, vraiment. Pierre Duculot filme son anti-héroïne avec beaucoup de délicatesse, d’empathie, de sensibilité et son éveil à un nouvel amour (surtout celui de la vie mais aussi celui d’un berger) au contact de la rudesse et de la beauté des paysages corses. Le film est porté par sa fascinante actrice principale Christelle Cornil, une actrice malheureusement encore méconnue d’une étonnante présence. « J’aime la beauté des filles ordinaires qui ne le sont pas » a déclaré Pierre Duculot lors du débat d’après film et c’est exactement ça. Christelle Cornil derrière une apparence banale révèle peu à peu, grâce à la délicatesse du regard de Pierre Duculot derrière la caméra, une beauté, une détermination et un caractère tout sauf ordinaires. Pierre Duculot a débuté sa carrière comme assistant des Dardenne et on retrouve dans son cinéma cette manière de révéler le meilleur des acteurs et des êtres derrière leur froideur parfois, cette manière d’accorder beaucoup de place au silence, à l’implicite, aux fêlures tacites des personnages, cinéaste également de l’intime  et de l’universel. Son film a été « fait avec le budget de la bande-annonce de l’élève Ducobu » a ironisé le réalisateur (800 000 euros) et c’est insensé qu’il n’ait pas de distributeur (ce qui était en tout cas le cas lors du dernier Festival de Cabourg où je l'ai découvert ce film que je vous recommande et qui promet déjà une compétition 2012 de qualité).

     Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire:

    Le site internet du festival

    Le blog de Pascale Sur la route du cinéma

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Nominations aux César 2012 et conférence de presse des César 2012 au Fouquet's en direct

    Une rapide note pour vous informer que, demain, je serai à la conférence de presse des César 2012 au cours de laquelle seront annoncées les nominations 2012. Dans la mesure du possible, je vous les annoncerai en direct du Fouquet's sur twitter, ici, à partir de 9H30 : http://twitter.com/moodforcinema (@moodforcinema ).

  • Les Champs-Elysées, Avenue du cinéma avec 7 films en avant-première du 1er au 7 février: programme

    avenue.jpg

    Alors qu'un nouveau festival de cinéma se tiendra à Paris, sur les Champs Elysées, du 6 au 12 juin 2012 ( le Paris Film Festival), les Champs Elysées alors rebaptisées avenue du cinéma mettront déjà le 7ème art à l'honneur du 1er au 7 février.

    7 grands films seront ainsi programmés avant leur sortie officielle. Accueil au champagne et diverses attentions sont réservées aux spectateurs privilégiés,  aux tarifs habituels des places.

    Ces séances auront lieu aux cinémas Balzac, Gaumont Ambassade et Marignan, Lincoln, Publicis, UGC Normandie et George V. Certains soirs, les équipes des films seront présentes. Tous les Champs-Élysées se rallient aux couleurs de l’événement Avenue du Cinéma : des menus et des cocktails « cinéma » dans les cafés-restaurants, apéritif offert sur présentation du ticket de l’avant-première du jour…

    Parallèlement L’Atelier Renault, 53 avenue des Champs-Élysées, propose dans son espace « lounge » du 27 janvier au 27 février une exposition gratuite évoquant les grandes heures cinématographiques des Champs-Élysées.

    Je vous laisse découvrir le programme ci-dessous et vous recommande d'ores et déjà "Une bouteille à la mer", un film à ne surtout pas manquer dont je vous reparlerai prochainement.

    Programmation :

    Mercredi 1er février : Zarafa, film d’animation français de Rémi Bezançon et Jean Christophe Lie, au Gaumont-Ambassade, 50 avenue des Champs-Élysées, à 14h.

    Jeudi 2 février : Elena, film russe d’Andrei Ziaguintsev, avec Andrei Smirnov et Nadezhda Markina, au cinéma Lincoln, 5 rue Lincoln, à 20h.

    Vendredi 3 février : Possessions, de Eric Guirado, avec Jérémie Renier, Lucien Jean- Baptiste, Julie Depardieu et Alexandra Lamy, à l’UGC George V, 50 avenue des Champs-Élysées, à 20h.

    Samedi 4 février : Cendrillon 3D, Elle était une fois dans l’ouest, film d’animation avec la participation d’Antoine de Caunes et Yolande Moreau, au cinéma Publicis 133 avenue des Champs-Élysées, à 16h.

    Dimanche 5 février : Une bouteille à la mer, de Thierry Binisti, d’après « une bouteille dans la mer de Gaza » de Valérie Zenatti, avec Agathe Bonitzert, Mahmoud Shalaby, Hiam Abbass, au Balzac, 1 rue Balzac, à 20h15.

    Lundi 6 février : Star Wars 3D, de George Lucas, épisode 1- La Menace Fantôme, au cinéma UGC Normandie, à 20h.

    Mardi 7 février : La Vie d’une Autre, de Sylvie Testud avec Juliette Binoche, Mathieu Kassovitz, François Berléand, au cinéma Gaumont Marignan à 20h.

    Achat des billets comme pour une séance normale.

    Se présenter 30 minutes avant l’horaire de l’Avant-Première.

    Toutes les informations sur http://www.avenueducinema.fr .

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Ressortie en salles et nouvelle affiche pour "The Artist" de Michel Hazanavicius

     

    artist56.jpg

    Après l'annonce de ses 10 nominations aux Oscars, hier, après une pluie de récompenses qui a commencé avec le prix d'interprétation à Cannes pour Jean Dujardin, "The Artist" ressort aujourd'hui en salles, en France, sur 289 copies. Je vous recommande à nouveau vivement ce film, un de mes coups de coeur de 2011 dont vous pouvez retrouver la critique en cliquant ici.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Oscars 2012, liste complète des nominations: 10 nominations pour "The Artist"!

    oscar2012.jpg

    Les nominations pour la 84ème cérémonie des Oscars viennent de tomber, à Los Angeles.

    Comme les Golden Globes le laissaient espérer,  ce sont pas moins de dix nominations pour "The Artist" (dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario...), avec une nomination bien évidemment pour Jean Dujardin qui, s'il obtenait l'Oscar, serait le premier acteur français a être récompensé de l'Oscar du meilleur acteur (même si des actrices ont obtenu l'Oscar de la meilleure actrice: Marion Cotillard en 2008 pour "La Môme" et Simone Signoret en 1960 pour "Les chemins de la haute ville") alors que, déjà, c'est une pluie de récompenses pour ce film (dont un Golden Globe du meilleur acteur et un prix d'interprétation à Cannes pour Jean Dujardin) qui est d'ores et déjà le film français le plus nommé aux Oscars de l'Histoire du cinéma. Face à Jean Dujardin: George Clooney, Brad Pitt, Gary Oldman, Demian Bichir. La compétition sera donc palpitante.  C’est aussi la première fois qu’un film français est nommé comme meilleur film et meilleur réalisateur aux Oscars. Espérons que le (mauvais) esprit français ne conduira pas  les « professionnels de la profession » à bouder « The Artist » aux César.

    artist1.jpg

    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011

    Un succès amplement mérité dont je me réjouis d'autant plus que j'avais eu un énorme coup de coeur pour ce film dès sa première projection cannoise et d'autant plus compréhensible que "The Artist" (dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici) est un vibrant hommage au cinéma (et au cinéma américain), à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Des artistes qu’il sublime, mais dont il montre aussi les troublantes fêlures et la noble fragilité. Quant à Jean Dujardin, il y est flamboyant puis sombre et poignant, parfois les trois en même temps. Il fait passer dans son regard (et par conséquent dans celui du spectateur), une foule d’émotions, de la fierté aux regrets,  de l’orgueil à la tendresse, de la gaieté à la cruelle amertume de la déchéance.  Il faut sans doute beaucoup de sensibilité, de recul, de lucidité et évidemment de travail et de talent pour parvenir à autant de nuances dans un même personnage (sans compter qu’il incarne aussi George Valentin à l’écran, un George Valentin volubile, excessif, démontrant le pathétique et non moins émouvant enthousiasme d’un monde qui se meurt). Il avait déjà prouvé dans « Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia qu’il pouvait nous faire pleurer.  Il confirme ici l’impressionnant éclectisme de sa palette de jeu et d'expressions de son visage...un rôle qui le fait d'ores et déjà entrer dans l'Histoire du cinéma avec, nous lui souhaitons, l'apothéose à Los Angeles, le 26 février prochain.

    artist.jpg

     Avec 10 nominations, "The Artist" est devancé d'une nomination par "Hugo Cabret" de Scorsese.

    Je me réjouis également des trois nominations pour Woody Allen avec "Minuit à Paris "(meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original), également un film hommage au pouvoir de l'imaginaire...et d'une certaine manière au cinéma, un film un peu oublié qui est pourtant un de mes grands coups de coeur de cette année 2011 et dont vous pouvez retrouver ma critique, ici.

    On remarquera également l'absence incompréhensible de Leonardo DiCaprio pour "J.Edgar" de Clint Eastwood (raison de date de sortie?), décidément maudit des Oscars après celui qui aurait dû lui revenir pour "Shutter island" de Martin Scorsese.

    Vous pourrez bien entendu retrouver le palmarès des César 2012 ici et sur mon nouveau site http://inthemoodlemag.com .

    Meilleur film

     The Artist de  Michel Hazanavicius

     The Descendants d' Alexander Payne

     La Couleur des sentiments de Tate Taylor

     Le stratège de Bennett Miller

    Cheval de guerre de Steven Spielberg

    The Tree of life de Terrence Malick

    Minuit à Paris de Woody Allen

    Extrêmement fort et incroyablement près de Stephen Daldry

    Hugo Cabret de Martin Scorsese

     Meilleur réalisateur

     Michel Hazanavicius (The Artist)

     Martin Scorsese (Hugo Cabret)

    Alexander Payne (The descendants)

    Woody Allen (Minuit à Paris)

    Terrence Malick (The tree of life)

     Meilleur acteur

     Brad Pitt – Le stratège

     Gary Oldman – La Taupe

     George Clooney - The Descendants

     Jean Dujardin - The Artist

     Demian Bechir - A better life

     Meilleure actrice

     Meryl Streep – La Dame de Fer

     Michelle Williams - My Week With Marilyn

    Viola Davis – La Couleur des sentiments

    Glenn Close - Albert Nobbs

    Rooney Mara - Millenium

     Meilleur second rôle masculin

     Christopher Plummer - Beginners

     Jonah Hill – Le Stratège

     Kenneth Branagh - My Week With Marilyn

    Nick Nolte - Warrior

    Max Von Sidow - Extrêmement fort et incroyablement près

     Meilleur second rôle féminin

     Bérénice Bejo - The Artist

     Jessica Chastain – La Couleur des sentiments

     Melissa Mccarthy – Mes Meilleures amies

    Octavia Spencer – La Couleur des sentiments

    Janet McTeer- Albert Nobbs

     Meilleur Scénario original

     The Artist - Michel Hazanavicius

     Mes Meilleures amis - Annie Mumolo, Kristen Wiig

     Minuit à Paris - Woody Allen

    Margin Call - JC Chandor

    Une séparation - Asghar Farhadi

     Meilleur Scénario adapté

     The Descendants - Alexander Payne, Nat Faxon, Jim Rash

    La Taupe - Bridget O'Connor, Peter Straughan

    Hugo Cabret - John Logan

    Le stratège - Steve Zaillant et Aaron Sorkin

    Les marches du pouvoir - George Clooney et Grant Heslov

     Meilleur film en langue étrangère

    Sous terre de Agnieszka Holland (Pologne)

     Bullhead de Michael R. Roskam (Belgique)

    Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau (Canada)

     Une Séparation d' Asghar Farhadi (Iran)

    Footnote de Joseph Cedar (Israël)

    Meilleur film d'animation

     Rango de Gore Verbinski

    Une vie de chat

    Chico et Rita

    Kung Fu Panda 2

    Le chat potté

     Meilleure technique cinématographique

     Guillaume Schiffman - The Artist

    Jeff Cronenweth - Millenium

    Robert Richardson - Hugo Cabret

    Emmanuel Lubezki - The Tree of Life

    Janusz Kaminski - Cheval de Guerre

     Meilleure direction artistique

     The Artist

    Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2

    Hugo Cabret

    Cheval de Guerre

     Meilleurs costumes

     Anonymous

    The Artist

    Hugo Cabret

    Jane Eyre

    W.E

     Meilleur documentaire

     Hell and back again

    If a tree falls

    Paradise Lost 3 : purgatory

    Pina

    Undefeated

     Meilleur court-métrage documentaire

     The barber of Birmingham

    God is the bigger Elvis

    Incident in New Baghdad

    Saving Face

    The Tsunami and the Cherry Blossom

     Meilleur court-métrage

     Pentecost

    Raju

    The Shore

    Time Freak

    Tuba Atlantic

     Meilleur montage

     The Artist

    The descendants

    Millenium

    Hugo Cabret

    Le stratège

     Meilleur maquillage

     Albert Nobbs

    Harry Potter et les Reliques de la Mort 2

    La dame de fer

     Meilleure musique originale

     Ludovic Bource pour The Artist

    John Williams pour Tintin et les secret de la Licorne

    Howard Shore pour Hugo cabret

     Alberto Iglesias pour La taupe

    John Williams pour Cheval de Guerre

     Meilleure chanson originale

     Man or Muppet (Les Muppets)

    Real in Rio (Rio)

     Meilleur mixage

     Millenium

    Hugo Cabret

    Le stratège

    Transformers 3

    Cheval de Guerre

     Meilleur son

     Drive

    Millenium

    Hugo Cabret

    Transformers 3

    Cheval de Guerre

     Meilleurs effets spéciaux

     Harry Potter 7 - partie 2

    Hugo Cabret

    Real Steel

    La planète des singes origines

    Transformers 3

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 1 commentaire
  • L'annonce des nominations aux Oscars 2012 en direct

    En attendant de retrouver ici et sur http://inthemoodlemag.com  la liste complète des nominations aux Oscars 2012 commentée, suivez les nominations en direct, ici (à 14H30, heure française) :

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Critique de "Rocco et ses frères" de Luchino Visconti (ce soir, sur Allociné TV, à 20H30)

    rocco3.jpg

    Avant de vous livrer ma critique de "Rocco et ses frères" ci-dessous, je vous rappelle que vous pouvez retrouver mon dossier sur « Le Guépard » en cliquant ici et ma critique de « Ludwig ou le Crépuscule des dieux » en cliquant là.

    Synopsis : Après le décès de son mari, Rosaria Parondi (Katina Paxinou), mère de cinq fils, arrive à Milan accompagnée de quatre de ses garçons : Rocco (Alain Delon) Simone, (Renato Salvatori), Ciro (Max Cartier) et Luca (Rocco Vidolazzi), le benjamin.  C’est chez les beaux-parents de son cinquième fils, Vincenzo (Spyros Fokas) qu’ils débarquent. Ce dernier est ainsi fiancé à Ginetta (Claudia Cardinale). Une dispute éclate. Les Parondi se réfugient dans un logement social. C’est là que Simone fait la connaissance de Nadia (Annie Girardot), une prostituée rejetée par sa famille. Simone, devenu boxeur, tombe amoureux de Nadia. Puis, alors qu’elle est séparée de ce dernier depuis presque deux ans, elle rencontre Rocco par hasard. Une idylle va naitre entre eux. Simone ne va pas le supporter…

    Rocco1.jpg

    Ce qui frappe d’abord, ce sont, au-delà de la diversité des styles (mêlant habilement Nouvelle Vague et néo-réalisme ici, un mouvement à l’origine duquel Visconti se trouve –« Ossessione » en 1942 est ainsi considéré comme le premier film néo-réaliste bien que les néoréalistes aient estimé avoir été trahis par ses films postérieurs qu’ils jugèrent très et trop classiques),  les thématiques communes aux différents films de Visconti. Que ce soit à la cour de Bavière avec Ludwig, ou au palais Donnafigata avec le Prince Salina, c’est toujours d’un monde qui périclite et de solitude dont il est question mais aussi de grandes familles qui se désagrègent, d’être promis à des avenirs lugubres qui, de palais dorés en  logements insalubres, sont sans lumière et sans espoir.

    Ce monde où les Parondi, famille de paysans, émigre est ici celui de l’Italie d’après-guerre, en pleine reconstruction et industrialisation, où règnent les inégalités sociales. Milan c’est ainsi la ville de Visconti et le titre a ainsi été choisi en hommage à un écrivain réaliste de l'Italie du Sud, Rocco Scotellaro.

    rocco6.jpg

    Avant d’être le portrait successif de cinq frères, « Rocco et ses frères » est donc celui de l’Italie d’après-guerre, une sombre peinture sociale avec pour cadre des logements aux formes carcérales et sans âme. Les cinq frères sont d’ailleurs chacun une illustration de cette peinture : entre ceux qui s’intègrent à la société (Vincenzo, Luca, Ciro) et ceux qu’elle étouffe et broie (Simone et Rocco). Une société injuste puisqu’elle va désagréger cette famille et puisque c’est le plus honnête et naïf qui en sera le martyr. Dans la dernière scène, Ciro fait ainsi l’éloge de Simone (pour qui Rocco se sacrifiera et qui n’en récoltera pourtant que reproches et malheurs) auprès de Luca, finalement d’une certaine manière désigné comme coupable à cause de sa « pitié dangereuse ».

    rocco2.jpg

     Nadia ; elle, porte la trace indélébile de son passé. Son rire si triste résonne sans cesse comme un vibrant cri de désespoir. Elle est une sorte de double de « Rocco », n’ayant d’autre choix que de vendre son corps, Rocco qui est sa seule raison de vivre. L’un et l’autre, martyrs, devront se sacrifier. Rocco en boxant, en martyrisant son corps. Elle en vendant son corps (et le martyrisant déjà), puis, dans une scène aussi terrible que splendide, en le laissant poignarder, les bras en croix puis enserrant son meurtrier en une ultime et fatale étreinte.

     Annie Girardot apporte toute sa candeur, sa lucidité, sa folie, son désespoir à cette Nadia, personnage à la fois fort et brisé qu’elle rend inoubliable par l’intensité et la subtilité de son jeu.

    rocco4.jpg

    Face à elle, Alain Delon illumine ce film sombre de sa beauté tragique et juvénile et montre ici toute la palette de son jeu, du jeune homme timide, fragile et naïf, aux attitudes et aux craintes d’enfant encore, à l’homme déterminé. Une palette d’autant plus impressionnante quand on sait que la même année (1960) sortait « Plein soleil » de René Clément, avec un rôle et un jeu si différents.

    La réalisation de Visconti reprend le meilleur du néoréalisme et le meilleur de la Nouvelle Vague avec une utilisation particulièrement judicieuse des ellipses, du hors-champ, des transitions, créant ainsi des parallèles et des contrastes brillants et intenses.

    Il ne faudrait pas non plus oublier la musique de Nino Rota qui résonne comme une complainte à la fois douce, cruelle et mélodieuse.

    Rocco5.jpg

    « Rocco et ses frères » : encore un chef d’œuvre de Visconti qui prend le meilleur du pessimisme et d’une paradoxale légèreté de la Nouvelle Vague, mais aussi du néoréalisme qu’il a initié et qui porte déjà les jalons de ses grandes fresques futures. Un film d’une beauté et d’une lucidité poignantes, sombres et tragiques porté par de jeunes acteurs (Delon, Girardot, Salvatori…), un compositeur et un réalisateur déjà au sommet de leur art.

     « Rocco et ses frères » a obtenu le lion d’argent à la Mostra de Venise 1960.

     
    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire