Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 56

  • Vidéo- Fanny Ardant dans le clip de Mika "Elle me dit"

    Un petit intermède musical ...mais évidemment toujours lié au cinéma pour vous présenter le nouveau clip de Mika dans lequel vous pourrez retrouver Fanny Ardant...qui décidément ne cesse d'inspirer la jeune génération de chanteurs puisqu'un autre (grand connaisseur et admirateur de Truffaut) lui avait même consacré une chanson (voir deuxième vidéo). Et puisque j'ai déjà eu la chance de voir les deux en concert, le premier en showcase à Paris, le second à la Cigale, retrouvez les liens vers  mes articles ci-dessous:

    -Compte rendu du concert privé de Mika au 1515 , en Avril 2010

    -Concert de Vincent Delerm à La Cigale, en 2006

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Les films de la semaine du 24 août à ne pas manquer

    this.jpg

    LE film à ne pas manquer cette semaine est celui dont l'affiche et le trailer figurent ci-dessus (et que j'espère pouvoir retourner voir cette semaine n'ayant pas eu le temps de vous en livrer la critique suite à sa projection dans le cadre du Festival de Cannes où il était en compétition).

    Robert De Niro a ainsi déclaré lors de la conférence de presse du jury : «« J’ai beaucoup aimé le film de Sorrentino, je pense que Sean Penn est exceptionnel dans ce film ».  Et il l'est, en effet.  Ce film était ainsi le grand absent de ce palmarès même s’il a reçu le prix du jury œcuménique. Beaucoup de spectateurs ont été décontenancés par le mélange de genres dans l’histoire de ce chanteur de rock déchu, à la fois pathétique, touchant, ridicule, flamboyant, décalé, qui dans la deuxième partie part à la recherche d’un ancien tortionnaire nazi puis qui se transforme en  parcours initiatique. La photographie ( qui fait penser aux peintures de Hopper), l’interprétation, la bande originale, le ton faisaient de ce film un de mes coups de cœur de cette édition 2011 et un prétendant idéal au prix du jury  finalement attribué à « Polisse ».

    Ce film confirme la qualité exceptionnelle de cette sélection cannoise 2011. A voir (plus que jamais) en vo et surtout pas en vf.

    Je vous recommande néanmoins également "Tu seras mon fils" également à l'affiche cette semaine, vu en avant-première dans le cadre du dernier Festival Paris Cinéma. Ci-dessous, ma critique publiée suite à l'avant-première du festival

    tuseras.jpg

    Enfin, troisième avant-première avec « Tu seras mon fils » de Gilles Legrand, dans une salle malheureusement aux ¾ vide pour ce film qui méritait pourtant le déplacement ne serait-ce que pour  Lorant Deutsch et Niels Arestrup  qui incarne ici Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Emilion. Son fils Martin (Lorant Deutsch donc)  travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes. Son régisseur (Patrick Chesnais) est atteint d’un cancer incurable, Paul en profite pour rappeler le fils de ce dernier Philippe (Nicolas Bridet) … pour lui le fils idéal. Une situation qui devient de plus en plus insupportable pour tout le monde…

    Une fois de plus, Niels Arestrup, incarne un personnage irascible, imbuvable, impitoyable, un père écrasant et une fois de plus, il excelle dans ce genre de rôle, plus imposant et redoutable que jamais. Face à lui Lorant Deutsch est parfait en fils frêle, velléitaire, bégayant, qui cherche vainement à s’imposer et trouver sa place. Ce duo-duel est la première bonne idée du film de même que l’autre duo père-fils Patrick Chesnais, Nicolas Bridet. Une véritable partie d’échecs va alors s’engager avec pour cadre les magnifiques vignobles bordelais, terre fertile et âpre, lumineuse et menaçante. Terre de paradoxes comme la force et la fragilité, l’autorité et la soumission qui opposent père et fils. Les dialogues sont soigneusement écrits et  le scénario coécrit avec l’écrivain Delphine de Vigan instille ce qu’il faut de noirceur, de malaise et de menace hitchcockiens. Le tout doublé d’une réflexion sur la transmission sans parler du vin, dont le parfum, la sensualité et le rôle ici déterminant en font un personnage à part entière…

    Sortie en salles : le 24 août 2011.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 1 commentaire
  • "Un homme et une femme" de Claude Lelouch sur l'Esplanade des Invalides (Cinéma au clair de lune)

    Dans le cadre du cinéma au clair de lune, ce soir, à 21H30, sur l'Esplanade des Invalides vous pourrez assister à la projection de "Un homme et une femme" de Claude Lelouch. De quoi vous plonger "In the mood for Deauville" en plein Paris, en attendant le 37ème Festival du Cinéma Américain. Un classique à voir et revoir! Entrée libre. Renseignements ici. Retrouvez ma critique de "Un homme et une femme", ci-dessous, et mon dossier consacré à Claude Lelouch, en cliquant là.

    Critique de "Un homme et une femme" de Claude Lelouch

    un-homme-et-une-femme.jpg

    Je ne sais plus très bien si j'ai vu ce film avant d'aller à Deauville, avant que cette ville soit indissociablement liée à tant d'instants de mon existence, ou bien si je l'ai vu après, après que mon premier séjour à Deauville, il y a 17 ans, ait modifié le cours de mon « destin »... Toujours est-il qu'il est impossible désormais de dissocier Deauville du film de Claude Lelouch qui a tant fait pour sa réputation, « Un homme et une femme » ayant créé la légende du réalisateur comme celle de la ville de Deauville, et notamment sa réputation de ville romantique à tel point qu'il y a 4 ans, pendant le Festival du Cinéma Américain 2006, a été inaugurée une place Claude Lelouch, en sa présence et celle d'Anouk Aimée. J'étais présente ce jour-là et l'émotion et la foule étaient au rendez-vous.

    Alors sans doute faîtes-vous partie de ceux qui adorent ou détestent Claude Lelouch, ses « instants de vérité », ses hasards et coïncidences. Rares sont ceux qu'il indiffère. Placez son nom dans une conversation et vous verrez. Quelle que soit la catégorie à laquelle vous appartenez, peut-être ce film « d'auteur » vous mettra-t-il d'accord...

    Le 13 septembre 1965, Claude Lelouch est désespéré, son dernier film ayant été un échec. Il prend alors sa voiture, roule jusqu'à épuisement en allant vers Deauville où il s'arrête à 2 heures du matin en dormant dans sa voiture. Réveillé le matin par le soleil, il voit une femme depuis sa voiture, étonné de la voir marcher avec un enfant et un chien. Sa « curiosité est alors plus grande que la tristesse ». Il commence à imaginer ce que peut faire cette femme sur cette plage, avec son enfant, à cette heure matinale. Cela donnera « Un homme et une femme ».

    Synopsis : Anne (Anouk Aimée), scripte, inconsolable depuis la mort de son mari cascadeur Pierre (Pierre Barouh), rencontre à Deauville, en allant chercher sa fille à la pension, un coureur automobile, Jean (Jean-Louis Trintignant), dont la femme s'est suicidée par désespoir. Jean raccompagne Anne à Paris. Tous deux sont endeuillés, et tous deux ont un enfant. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme qui s'aiment, se repoussent, se retrouvent et s'aiment encore...

     J'ai vu ce film un grand nombre de fois, tout à l'heure encore et comme à chaque fois, avec le même plaisir, la même émotion, le même sentiment de modernité pour un film qui date de 1966, étonnant pour un cinéaste dont beaucoup de critiques raillent aujourd'hui le classicisme. Cette modernité est bien sûr liée à la méthode Claude Lelouch d'ailleurs en partie la conséquence de contraintes techniques et budgétaires. Ainsi, Lelouch n'ayant pas assez d'argent pour tourner en couleurs tournera les extérieurs en couleurs et les intérieurs en noir et blanc. Le montage et les alternances de noir et blanc et de couleurs jouent alors habilement avec les méandres du temps et de la mémoire émotive, entre le présent et le bonheur passé qui ressurgit sans cesse.

    Je ne sais pas si « le cinéma c'est mieux que la vie » mais en tout cas Claude Lelouch fait partie de ceux dont les films et surtout « Un homme et une femme » nous la font aimer.  Rares sont les films qui donnent à ce point la sensation de voir une histoire d'amour naître et vibrer sous nos yeux, d'en ressentir -partager, presque- le moindre battement de cœur ou le moindre frémissement de ses protagonistes, comme si la caméra scrutait les visages et les âmes. Par une main qui frôle une épaule si subtilement filmée. Par le plan d'un regard qui s'évade et s'égare. Par un sourire qui s'esquisse. Par des mots hésitants ou murmurés. Par la musique éternelle de Francis Lai (enregistrée avant le film) qui nous chavire le cœur. Par une photographie aux accents picturaux qui sublime Deauville filmée avec une lumière nimbée de mélancolie, des paysages qui cristallisent les sentiments de Jean-Louis et d'Anne, fragile et paradoxalement impériale, magistralement (dirigée et) interprétée par Anouk Aimée. Rares sont les films qui procurent cette impression de spontanéité, de vérité presque. Les fameux « instants de vérité » de Lelouch.

    Et puis il y a le charme incomparable du couple Anouk Aimée/ Jean-Louis Trintignant, le charme de leurs voix, notamment quand Jean-Louis Trintignant prononce « Montmartre 1540 ». Le charme et la maladresse des premiers instants cruciaux d'une histoire d'amour quand le moindre geste, la moindre parole peuvent tout briser. Et puis ces plans fixes, de Jean-Louis dans sa Ford Mustang (véritable personnage du film), notamment lorsqu'il prépare ce qu'il dira à Anne après qu'il ait reçu son télégramme. Et puis ces plans qui encerclent les visages et en capturent la moindre émotion. Ce plan de cet homme avec son chien qui marche dans la brume et qui  fait penser à Giacometti (pour Jean-Louis). Tant d'autres encore...

    lelouch4.jpg

     Avec « Un homme et une femme » Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d'un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées. Il prouve que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires.

    Alors pour reprendre l'interrogation de Jean-Louis dans le film citant Giacometti « Qu'est-ce que vous choisiriez : l'art ou la vie » Lelouch, n'a certainement pas choisi, ayant réussi a insufflé de l'art dans la vie de ses personnages et de la vie dans son art. Voilà c'est de l'art qui transpire la vie.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Jury et programme de la Mostra de Venise 2011 (68ème édition du Festival International de cinéma)

    mostra12.jpg

    corfou25.jpg
    (Photo ci-dessus: Venise par inthemoodforluxe.com )

    Tandis que j’arpenterai rêveusement les planches de Deauville, et m’enfermerai délicieusement au CID et dans les salles du casino pour vous commenter le Festival du Cinéma Américain de Deauville, d’autres seront à Venise, quasiment aux mêmes dates, comme chaque année (mais malheureusement auparavant les équipes américaines venant à Venise faisaient un détour par Deauville, ce qui est de moins en moins souvent le cas) puisque la Mostra de Venise se déroulera du 31 août au 10 septembre et le Festival du Cinéma Américain de Deauville du 2 au 11 septembre.

    Marco Bellochio recevra un lion d’or d’honneur.

    Le festival rendra également hommage à Al Pacino (comme le Festival de Deauville il y a quelques années, moment inoubliable d’ailleurs… de voir le « grand » Al ému aux larmes avant la projection du non moins inoubliable « Looking for Richard »).

    C’est « The Ides of March », le quatrième long-métrage réalisé par George Clooney qui fera l’ouverture. Fera-t-il un détour par Deauville comme il l’avait fait il y a quelques années ? Nous pouvons encore l’espérer… Son film sera également en compétition à la Mostra.

    Présidé par Darren Aronofsky (lauréat du Lion d'Or en 2008 pour The Wrestler et en sélection l'an dernier avec Black Swan) le jury sera composé de :

    - le réalisateur français André Téchiné

    -le réalisateur indépendant américain Todd Haynes

    -le réalisateur Mario Martone

    -l’actrice Alba Rohrwacher

    -la réalisatrice finlandaise Eija-Liisa Ahtila

    En compétition, on retrouve de nombreux habitués du Festival de Cannes (Cronenberg, Polanski, Garrel, Sokurov…). Je vous laisse découvrir la sélection en détails ci-dessous.

    ides.jpg

    Film d'ouverture

    Les Marches du Pouvoir(George Clooney)

    Vivan las Antipodas!(Victor Kossakovsky)

     

    Film de clôture

    Damsels in distress(Whit Stillman)

     

    Longs métrages - Compétition

    Les Marches du Pouvoir(George Clooney)

    A Dangerous Method(David Cronenberg)

    Les Hauts de Hurlevent(Andrea Arnold)

    Poulet aux prunes(Marjane Satrapi)

    Un été brûlant(Philippe Garrel)

    La Taupe(Tomas Alfredson)

    Texas Killing Fields(Ami Canaan Mann)

    Carnage(Roman Polanski)

    Shame(Steve McQueen (II))

    Killer Joe(William Friedkin)

    Faust(Alexandre Sokurov)

    The Exchange(Eran Kolirin)

    Alpeis(Yorgos Lanthimos)

    Life without principle(Johnnie To)

    Terraferma(Emanuele Crialese)

    4:44 Last Day on Earth(Abel Ferrara)

    Dark Horse(Todd Solondz)

    Quando la notte(Cristina Comencini)

    A Simple Life(Ann Hui)

    L'Ultimo terrestro(Gian Alfonso Pacinotti)

    Himizu(Sion Sono)

    Seediq Bale(Te-Sheng Wei)

     

    Longs métrages - Hors-compétition

    We Can't go Home Again(Nicholas Ray)

    Au nom du pere(Marco Bellocchio)

    Inde, terre mère(Roberto Rossellini)

    Duvidha(Mani Kaul)

    Wilde Salome(Al Pacino)

    La Clé des champs(Claude Nuridsany , Marie Pérennou)

    La Folie Almayer(Chantal Akerman)

    The Moth Diaries(Mary Harron)

    Contagion(Steven Soderbergh)

    W.E.(Madonna)

    Eva(Kike Maillo)

    La Désintégration(Philippe Faucon)

    Damsels in distress(Whit Stillman)

    Alois nebel(Tomás Lunák)

    Rabitto horâ 3D(Takashi Shimizu)

    Vivan las Antipodas!(Victor Kossakovsky)

    Giochi d'Estate(Rolando Colla)

    Il villaggio di cartone(Ermanno Olmi)

    Don't expect too much(Susan Ray)

    Scossa(Tonino Russo , Ugo Gregoretti , Francesco Maselli , Carlo Lizzani)

    Diana Vreeland: The Eye Has To Travel(Lisa Immordino Vreeland)

    Tahrir(Ayten Amin , Ahmad Abdalla , Amro Salama , Tamer Ezzat)

    Joule(Nadia Ranocchi , David Zamagni)

    Spell. The Hypnotist Dog(Nadia Ranocchi , David Zamagni)

    Suite(Nadia Ranocchi , David Zamagni)

    Questa Storia Qua(Alessandro Paris , Sibylle Righetti)

    La Meditaziones di Hayez(Mario Martone)

    Marco Bellocchio, Venezia 2011(Pietro Marcello)

    Evolution(Marco Brambilla)

    Vanguards

    The End

    The Sorcerer and the white snake(Tony Ching Siu-Tung)

    Mildred Pierce(Todd Haynes)

     

    La Semaine de la Critique

    Là-bas(Guido Lombardi)

    Louise Wimmer(Cyril Mennegun)

    Marécages(Guy Édoin)

    La Terre Outragée(Michale Boganim)

    El Campo(Hernán Belón)

    Stockholm Östra(Simon Kaijser Da Silva)

    Totem(Jessica Krummacher)

    Missione di pace(Francesco Lagi)

    El Lenguaje de los machetes(Kyzza Terrazas)

     

    Hommage

    Marco Bellocchio

    Al Pacino

     

    Section Orizzonti

    L'Oiseau(Yves Caumon)

    The Orator(Tauti Tusi Tamasese)

    Le Petit Poucet (TV)(Marina De Van)

    Sal(James Franco)

    Whores' Glory(Michael Glawogger)

    Would you have sex with an Arab?(Yolande Zauberman , Selim Nassib)

    Cut(Amir Naderi)

    Hail(Amiel Courtin-Wilson)

    Nocturnos(Edgardo Cozarinsky)

    Amore carne(Pippo Delbono)

    I’m Carolyn Parker: the Good, the Mad and the Beautiful(Jonathan Demme)

    Die Herde des Herrn(Romuald Karmakar)

    Stateless Things(Kim Kyungmook)

    Swirl(Helvécio Marins Jr.)

    Photographic Memory(Ross McElwee)

    L’ Envahisseur(Nicolas Provost)

    Shock Head Soul(Simon Pummell)

    Two Years at Sea(Ben Rivers)

    Aims of the Blind Horse(Gurvinder Singh)

    Lung Neaw Visits His Neighbours(Rirkrit Tiravanija)

    Verano(Jose Luis Torres Leiva)

    Kotoko(Shinya Tsukamoto)

    Swan(Teresa Villaverde)

    The Sword Identity(Xu Haofeng)

    Controcampo Italiano

    Scialla(Francesco Bruni)

    L’ arrivo di Wang(Antonio Manetti , Marco Manetti)

    Maternity Blues(Fabrizio Cattani)

    Qualche nuvola(Saverio Di Biagio)

    Cose dell’altro mondo(Francesco Patierno)

    Cavalli(Michele Rho)

    Tutta colpa della musica(Ricky Tognazzi)

    Controcampo italiano - Documentaires

    Black block(Carlo Augusto Bachschmidt)

    Piazza Garibaldi(Davide Ferrario)

    Pugni chiusi(Fiorella Infascelli)

    Out of Tehran(Monica Maggioni)

    Pasta nera(Alessandro Piva)

    Quiproquo(Elisabetta Sgarbi)

    Renseignements: http://www.labiennale.org

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 1 commentaire
  • La nouvelle affiche de "Polisse" de Maïwenn, prix du jury du Festival de Cannes 2011

     Je vous invite à découvrir la nouvelle affiche de "Polisse" de Maïwenn qui sortira en salles le 19 octobre prochain (cliquez ici pour retrouver ma critique du film et le compte rendu de la conférence de presse cannoise).

    polisse7.jpg

    L'ancienne affiche:

    polisse.jpg

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 5 commentaires
  • Critique de "L'autre monde" de Gilles Marchand (ce soir sur Canal + à 20H45)

    Retrouvez ci-dessous ma critique publiée suite à l'avant-première du film, l'an passé.

    autremonde9.jpg
    autremonde10.jpg
    autremonde11.jpg

    Alors que le virtuel prend de plus en plus le pas sur le réel ou en tout cas fait partie intégrante de nos existences, le cinéma s'empare de plus en plus du sujet, thème d'ailleurs récurrent de ce Festival de Cannes 2010. Gilles Marchand réalise là son deuxième long après « Qui a tué Bambi »  qui, comme « L'Autre monde » sélectionné hors compétition du Festival de Cannes 2010, figurait en sélection officielle du Festival de Cannes (2003). Gilles Marchand est avant tout scénariste, notamment des films de Dominik Moll dans lesquels une situation ordinaire dérapait déjà toujours vers une réalité déroutante. Déjà vers un autre monde.

    L'été dans le Sud de la France. Gaspard (Grégoire Leprince-Ringuet) vient de tomber amoureux de Marion (Pauline Etienne.) Il partage son temps entre cette dernière et ses deux meilleurs amis. Mais un jour, alors qu'il se trouve avec Marion, il va tomber par hasard sur un portable égaré, celui d'Audrey (Louise Bourgoin). Les jeunes amoureux vont alors aller à un rendez-vous donné sur le portable d'Audrey.  Gaspard ne peut s'empêcher d'être attiré par cette jeune femme belle, sombre et double. Gaspard découvre que sur un jeu en réseau « Black hole » Audrey est Sam. Gaspard se crée à son tour un avatar pour la rejoindre.  La vie de Gaspard va alors basculer. Dans L'Autre Monde...et dans celui-ci.

    L'écueil à éviter était de tomber dans le film pour jeunes ou uniquement destiné aux amateurs de jeux vidéos. Un écueil intelligemment contourné par un scénario qui mêle judicieusement l'univers réaliste et lumineux de la réalité par lequel le film commence, à celui inquiétant et sombre de l'univers virtuel dans lequel il nous plonge progressivement. Si les adultes ou du moins les personnes responsables sont peu présentes, (à l'exception du père de Marion, autoritaire et menaçant) chacun peut  néanmoins s'identifier à Grégoire Leprince Ringuet qui incarne un jeune homme normal et heureux qui perd progressivement le sens des réalités.

    Par un habile jeu de mise en abyme, le frère d'Audrey (Melvil Poupaud) est d'une certaine manière le double du scénariste/réalisateur et le spectateur celui de Gaspard puisque le film le plonge lui aussi dans un « autre monde » sur lequel il désire en savoir davantage et puisqu'il est lui aussi manipulé par le réalisateur/démiurge comme l'est Gaspard. Le film joue sur la tentation universelle de fuir la réalité que ce soit par le cinéma ou en s'immergeant dans un univers virtuel. Audrey/Sam symbolise à elle seule cet autre monde, celui du fantasme, et des tentations adolescentes de jouer avec son identité et avec la mort. Un monde de leurres, ici aussi troublant, fascinant que malsain. Un univers factice qui donne une illusion d'évasion et rejaillit sur la réalité. Un monde qui a pour seul loi les désirs, érotiques et/ou morbides. Que serait un monde sans morale et sans loi ? Black hole. Un trou noir.

     Sans être moraliste (et heureusement), le film met en garde contre ces univers virtuels dans lesquels mourir se fait d'un simple clic et où jouer avec la vie devient un jeu enfantin. Le sens, absurde, de cette réalité virtuelle se substitue alors au sens des réalités et la mort, mot qui perd alors tout sens, devient un jeu dans la vie réelle comme dans cette scène où les amis de Garspard se placent devant des voitures lancées à vive allure.

     « Black hole » c'est à la fois l'évasion et le paradis (heaven comme le tatouage que porte Audrey) mais Heaven symbolise aussi cet univers de perdition dans lequel Audrey est Sam. Un univers auquel les images d'animation procurent une beauté sombre et troublante.

    Par une réalisation fluide, Gilles Marchand nous embarque nous aussi dans un autre monde, un monde de contrastes entre luminosité et noirceur, entre film réaliste et archétypes du film noir (avec sa femme fatale et ses rues sombres de rigueur), un monde dangereusement fascinant, sombre et sensuel comme cette plage noire, purgatoire où se retrouvent les morts de « Black hole ».

    Louise Bourgoin est parfaite en fragile femme fatale, sensuelle et mystérieuse face à un Grégoire Leprince-Ringuet dont la douceur et la normalité semblent à tout instant pouvoir basculer, un être lumineux dont « Black hole » va révéler les zones d'ombre. Pauline Etienne est elle aussi parfaite en jeune fille enjouée et fraîche qui connaît ses premiers émois amoureux.

     « L'Autre monde » est une brillante mise en abyme,  un film  sur le voyeurisme, la manipulation, la frontière de plus en plus étroite entre réel et virtuel qui  plonge le spectateur dans un  ailleurs aussi inquiétant que fascinant, un film haletant, savamment « addictif » comme « Black hole », qui nous déroute et détourne habilement de la réalité. Un film que je vous recommande vivement !

    En introduction à la projection, Gilles Marchand a ainsi précisé que le rapport du joueur au jeu, à l'écran l'avait toujours intrigué : « Les choses qui se passent dans le monde virtuel me paraissent particulières à notre époque et universelles. Ce qui m'intéressait c'était d'avoir une narration fluide et un montage parallèle entre ces deux mondes. Second life a fait partie de l'inspiration. Le fait qu'il n'y ait pas de but précis dans le jeu m'intéressait. On était entre le réseau social et le jeu. Ce qui m'intéressait aussi c'était le parcours de Gaspard, son hésitation entre deux femmes, deux archétypes de femmes ».

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Critique- "Ludwig - Le Crépuscule des Dieux" de Luchino Visconti - la ressortie de l'été (en salles le 3 août)

    ludwig1.jpg

    Voilà une séance que vous ne pouvez manquer cet été si, par bonheur, votre ville fait partie de celles qui ressortiront le chef d'oeuvre de Luchino Visconti "Ludwig - Le Crépuscule des Dieux", à nouveau en salles le 3 août. A ne manquer sous aucun prétexte!!

    Critique de "Ludwig - le Crépuscule des Dieux" : un opéra funèbre d'une vertigineuse beauté

    ludwig5.jpg

    Aparès mon dossier sur « Le Guépard », je vous propose aujourd’hui la critique d’un autre chef d’œuvre de Luchino Visconti, son dernier (même s’il réalisa encore deux films ensuite) datant de 1972 : « Ludwig ou le Crépuscule des dieux ». Coproduction italienne, française et allemande, il s’agit du dernier volet de sa trilogie allemande également composée des « Damnés » (1969) et de « Mort à Venise » (1971). Visconti voulait initialement réaliser l’adaptation de « A la recherche du temps perdu » de Proust mais, faute de financements, en attendant que ce projet puisse voir le jour, il décide de tourner « Ludwig ». D’une durée initiale de 3H40 le film sort en France avec une durée de 3H, encore davantage malmené, contre les vœux de Visconti, pour la sortie en Allemagne. Après la mort de Visconti, le film est vendu aux enchères par les producteurs en faillite et est adjugé pour 68 millions de lires à des proches du cinéaste qui se cotisent, avec le soutien de la RAI, afin de récupérer l’intégralité des bobines. Après la mort de Visconti, Ruggero Mastroianni et Suso Cecchi d’Amico remonteront une version approchant des quatre heures et dix minutes d’origine.

    ludwig6.jpg

     Ludwig (Helmut Berger) c’est le portrait tragique du roi Louis II, devenu, à 19 ans, en 1864, roi de Bavière, royaume allemand encore autonome, entre la Prusse  et l'empire austro-hongrois. Sa rencontre avec Wagner (Trevor Howard),  la même année, va bouleverser l’existence de l’un et de l’autre. Le roi y trouvant une amitié et un sujet d’admiration, le compositeur un riche et puissant mécène contribuant à son succès. Epris de sa cousine l’impératrice Elisabeth d’Autriche (Romy Schneider) qui, comme Wagner, le décevra, il se fiance avec sa sœur Sophie (Sonia Petriva) avant de rompre les fiançailles puis de sombrer dans la solitude et la démence.

     Comment parler d’un film dont chaque plan est un tableau somptueux et dont chaque seconde est un hymne à la beauté qui imposent le silence ? Comment rendre hommage à ce chef d’œuvre fascinant ? Aucun mot sans doute ne pourra transcrire ce que les images de Visconti célèbrent magnifiquement, visuellement et musicalement. Dès les premiers plans, cela vous heurte et vous subjugue tout à la fois, et vous coupe le souffle : une magnificence visuelle tragique et ensorcelante. Le visage du roi, d’une beauté d’abord jeune mais grave et mélancolique déjà. Des scènes entrecoupées de plans fixes de témoins de l’Histoire et de son histoire qui s’expriment face à nous, le visage à demi dans la pénombre, voilé à l’image de la vérité que, sans doute, ils trahissent. Ils nous prennent alors à témoin de la folie de ce roi ou en tout cas de ce que eux appellent folie et ne pourront, de leur médiocrité, sans doute jamais comprendre : son goût des arts, de la beauté, de la liberté. Comment pourraient-ils comprendre ce roi épris de liberté et prisonnier des conventions de son rang ? Comment pourraient-ils comprendre ce roi si différent d’eux : homosexuel, esthète, amoureux de la liberté et des arts ?

    ludwig4.jpg

     Tandis que tout se décompose : son visage, son pays, son entourage, ses dernières illusions reste cette beauté inaltérable de l’art mais une beauté hantée déjà par la fatalité et la mort, une beauté douloureuse soulignée par la somptuosité des décors et des costumes. Des salons byzantins de  Neuschwanstein à la grotte de Linderhof aux galeries de miroirs de Herrenchiemsee, la caméra de Visconti, accompagnée de la musique de Wagner (Tannhäuser ; Tristan und Isolde) ou de Schumann (Kinderscenen), en caresse les lignes baroques, admirables, raffinées et extravagantes,  la beauté démesurée et tragique, nous émouvant aux larmes comme Ludwig l’est par la musique de Wagner.

     Si, malgré la décomposition du monde de ces dieux au crépuscule (le Crépuscule des dieux est le nom d'un drame musical de Wagner) qui l’entourait, la beauté était la dernière lueur  de l’espoir chez le Prince de Salina dans « Le Guépard », elle est ici désespérée mais non moins éblouissante, signe d’une immortalité impossible, ce à quoi les châteaux plus spectaculaires les uns que les autres que fit construire le roi ne changeront rien.  

    ludwig2.jpg

     Ludwig c’est donc Helmut Berger à la fois fragile et hautain, solitaire et exalté, puissant et perdu, en force et en retenue. Au fur et à mesure que les années s’écoulent, que les désillusions s’accumulent, que son idéalisme choit, le visage et le regard de l’acteur s’imprègnent de plus en plus de gravité, de déchéance, de noirceur mais il gagne aussi notre sympathie, nous, juges impuissants pris à témoin. Face à lui Romy Schneider prend sa revanche sur les Sissi, ce personnage candide et frivole dont elle a si longtemps voulu se détacher qu’elle incarne ici à nouveau mais tout en mystère, ambigüité. Impériale impératrice qui semble voler plus qu’elle ne marche tel un cygne noir, élégant, gracieux, sauvage qui ressemble tant (trop) au Ludwig des premières années.

    ludwig3.jpg

     Visconti, trois ans avant sa mort, comme un  écho testamentaire, nous livre une subtile mise en abyme qui interroge et illustre la beauté de l’art, une symphonie visuelle et sonore, un chant de désespoir, un film d’une flamboyance crépusculaire, une réflexion ardente et vertigineuse sur l’art, la solitude, la folie enchaînés douloureusement et sublimement sur la musique de Wagner, comme en une fatale étreinte. Un hymne à la beauté des corps et des âmes, fussent-elles (ou surtout car) torturées.  Un hommage à l’art. Au sien. A celui dont la beauté transcende ou isole. A celui qui perdra un roi, héros romantique, trop sensible, trop exalté, trop différent.  Le portrait d’un roi à son image, un opéra funèbre à la beauté inégalée, sombre et éblouissante, et qui lui procure ce qu’il a tant et mortellement désiré : des accents d’éternité.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire