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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 61

  • Critique d'"Inglourious basterds" de Quentin Tarantino, à ne pas manquer, ce soir, sur Canal + décalé

    Ce soir, à 20H45, sur Canal + décalé, ne manquez pas le chef d'oeuvre de Quentin Tarantino "Inglourious basterds" dont vous pouvez retrouver ma critique ci-dessous, publiée suite à la projection du Festival de Cannes 2009.

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    Photos ci-dessus, coulisses du Grand journal, Festival de Cannes 2009 (par inthemoodfocannes.com)
      

    Pitch : Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l’exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa ( Christoph Waltz). Shosanna (Mélanie Laurent) s’échappe de justesse et s’enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d’une salle de cinéma. Quelque part, ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement  sanglantes contre les nazis. « Les bâtards », nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l’actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark (Diane Krüger) pour tenter d’éliminer les dignitaires du troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l’entrer du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle.

     

    De ce film, très attendu et seul film américain de cette compétition officielle 2009, je n’avais pas lu le pitch, tout juste vu la bande-annonce qui me faisait craindre une grandiloquence maladroite, un humour douteux, voire indécent sur un sujet délicat. Je redoutais, je pensais même détester ce film et ne m’attendais donc pas à ce que la première séquence (le film est divisé en 5 chapitres qui correspondent aux parcours de 5 personnages) me scotche littéralement à l’écran dès la première seconde, à ne plus pouvoir m’en détacher jusqu’à la dernière ligne du générique.

     

    L’un des premiers plans nous montre une hache dans un univers bucolique que la caméra de Tarantino caresse, effleure, esquisse et esquive : finalement ce simple plan pourrait résumer le ton de ce film, où la menace plane constamment, où le décalage est permanent, où toujours le spectateur est sur le qui-vive, la hache pouvant à chaque instant venir briser la sérénité. Cette première séquence dont nous ne savons jamais si nous devons en rire, ou en frissonner  de plaisir (parce qu’elle est jubilatoire à l’image de tout ce film, une première séquence au sujet de laquelle je ne vous en dirai pas plus pour maintenir le suspense et la tension incroyables qui y règne) ou de peur, est sans nul doute une des plus réussies qu’il m’ait été donné de voir au cinéma.

     

     Chaque séquence au premier rang desquelles la première donc recèle d’ailleurs cette même ironie tragique et ce suspense hitchcockien, le tout avec des plans d’une beauté, d’une inventivité sidérantes, des plans qui sont ceux d’un grand cinéaste mais aussi d’un vrai cinéphile (je vous laisse notamment découvrir ce plan magnifique qui est un hommage à « La Prisonnière du désert » de John Ford )  et d’un amoureux transi du cinéma. Rien que la multitude  de références cinématographiques mériterait une deuxième vision tant l’admiration et la surprise lors de la première empêchent de toutes les distinguer.

     

     Oui, parce que « Inglourious Basterds » est aussi un western. « Inglourious Basterds » appartient en réalité à plusieurs genres… et à aucun : western, film de guerre, tragédie antique, fable, farce, comédie, film spaghetti aussi. En fait un film de Quentin Tarantino .  (« Inglourious Basterds » est inspiré d’un film italien réalisé par Enzo G.Castellari). Un genre, un univers qui n’appartiennent qu’à lui seul et auxquels il parvient à nous faire adhérer, quels qu’en soient les excès, même celui de réécrire l’Histoire, même celui de se proclamer chef d’œuvre avec une audace et une effronterie  incroyables. Cela commence ainsi comme un conte  (« il était une fois »), se termine comme une farce.

     

    Avec quelle facilité il semble passer d’un ton à l’autre, nous faire passer d’une émotion à une autre, comme dans cette scène entre Mélanie Laurent et Daniel Brühl, dans la cabine de projection, une scène  qui, en quelques secondes, impose un souffle tragique poignant, époustouflant, d’un rouge éblouissant. Une scène digne d’une tragédie antique.

     

    Il y a du Hitchcock dans ce film mais aussi du Chaplin pour le côté burlesque et poétique et du Sergio Leone pour la magnificence des plans, et pour cet humour ravageur, voire du Melville aussi pour la réalisation, Meville à qui un autre cinéaste (Johnnie To) de cette compétition se référait d’ailleurs. Voilà, en un endroit tenu secret, Tarantino, après les avoir fait kidnapper et fait croire à leurs disparitions au monde entier, a réuni Chaplin,  Leone, et Hitchcock et même Melville et Ford, que l’on croyait morts depuis si longtemps et leur a fait réaliser ce film qui mêle avec brio poésie et sauvagerie, humour et tragédie.

     

    Et puis, il y a en effet le cinéma. Le cinéma auquel ce film est un hommage permanent, une déclaration d’amour passionnée, un hymne vibrant à tel point que c’est le cinéma qui, ici, va sauver le monde, réécrire la page la plus tragique de l’Histoire, mais Tarantino peut bien se le permettre : on pardonne tout au talent lorsqu’il est aussi flagrant. Plus qu’un hommage au cinéma c’est même une leçon de cinéma, même dans les dialogues : « J’ai toujours préféré Linder à Chaplin. Si ce n’est que Linder n’a jamais fait un film aussi bon que « Le Kid ».  Le grand moment de la poursuite du « Kid ». Superbe . »  Le cinéma qui ravage, qui submerge, qui éblouit, qui enflamme (au propre comme au figuré, ici). Comment ne pas aimer un film dont l’art sort vainqueur, dans lequel l’art vainc la guerre, dans lequel le cinéma sauve le monde ?

     

     

    Comment ne pas non plus évoquer les acteurs : Mélanie Laurent, Brad Pitt, Diane Krüger, Christoph Waltz, Daniel Brühl y sont magistraux, leur jeu trouble et troublant procure à toutes les scènes et à tous les dialogues (particulièrement réussis) un double sens, jouant en permanence avec le spectateur et son attente. Mélanie Laurent qui a ici le rôle principal excelle dans ce genre, de même que Daniel Brühl et Brad Pitt qui, depuis « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford », le chef d’œuvre d’Andrew Dominik ne cesse de prendre de l’épaisseur et nous surprendre.

     

    Que dire de la BO incroyable qui, comme toujours chez Tarantino, apporte un supplément de folie, d’âme, de poésie, de lyrisme et nous achève…

      

    Quentin Tarantino avec ce septième long-métrage a signé un film audacieux, brillant, insolent, tragique, comique, lyrique, exaltant, décalé, fascinant, irrésistible, cynique, ludique, jubilatoire, dantesque, magistral. Une leçon et une déclaration d’amour fou et d’un fou magnifique, au cinéma.  Ce n’est pas que du cinéma d’ailleurs : c’est un opéra baroque et rock. C’est une chevauchée fantastique. C’est un ouragan d’émotions. C’est une explosion visuelle et un ravissement permanent et qui font passer ces 2H40 pour une seconde !

     

     Bref, il se pourrait bien qu’il s’agisse d’un chef d’œuvre…  A contrario de ses « bâtards sans gloire », Tarantino mérite indéniablement d’en être auréolé ! « Inglourious Basters » était le film le plus attendu de ce festival 2009. A juste titre.

     

    Note a posteriori: Christoph Waltz a obtenu le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2009 pour ce film.

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    Photo ci-dessus, Christoph Waltz lors de la conférence de presse du film "De l'eau pour les éléphants"

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  • Partenariat - Inthemoodforcinema.com vous recommande le cinéma Nouvel Odéon

    odéon.jpgJe vous annonce aujourd'hui un nouveau partenariat pour inthemoodforcinema.com avec un cinéma que j'affectionne tout particulièrement, de ces cinémas art et essai qui subsistent dans le quartier latin mais qui surtout ont su se renouveler et se moderniser tout en conservant leur convivialité.

     C'est le cas du cinéma Nouvel Odéon (ancien Racine Odéon racheté en 2009 par Haut et Court) entièrement renouvelé. Chaque mois, je vous ferai donc part ici des avant-premières, évènements et de la programmation de ce cinéma (vous la retrouverez également dans les colonnes du blog) ainsi que de mes critiques des films à l'affiche de ce cinéma.

     Le Nouvel Odéon présente la particularité d'avoir des sièges numérotés, comme au théâtre, de réserver en ligne, de choisir votre emplacement et d'imprimer votre billet chez vous.

    Le Nouvel Odéon est désormais accessible de plain-pied depuis la rue et équipé d'un élévateur menant à l’espace de dégustation: il est ainsi l'un des rares cinémas du quartier latin accessible aux personnes à mobilité réduite.

    Le Nouvel Odéon possède également un club, "Les Amis du Nouvel Odéon" afin de faire vivre aux spectateurs toute une palette d'expériences, au-delà du film : avant-premières, tarifs réduits, expositions, théâtre, tels sont les avantages du Club Odéon auquel vous pouvez adhérer sur le site officiel du cinéma (http://www.nouveodeon.com ).

    L'ancien hall d'entrée du cinéma a été entièrement repensé par Matali Crasset pour en faire un espace de vie lumineux, ouvert odeon2.jpgvers l’extérieur. Un comptoir de dégustation y a été aménagé, ainsi qu'un petit salon en mezzanine, où vous pourrez passer un moment convivial entre amis.

    Le Nouvel Odéon organise également tous les trimestres des soirées exceptionnelles, avant-premières ou rencontres avec des artistes. L'occasion de prolonger la discussion autour d’un bon verre, d'un café ou d’un encas…

     Le dimanche matin, c’est le rendez-vous des enfants au Nouvel Odéon! Chaque dimanche matin, à 10h30 et 11h30, le Kid Odéon vous propose une sélection de court, moyen et long-métrages destinés aux jeunes spectateurs et à leur famille. Pour toutes ces séances, des réhausseurs sont mis à disposition des jeunes spectateurs à l'entrée de la salle.

    Ciné Conte :

    Une fois par mois, la séance de 10h30 est suivie d'une session de contes animée par la conteuse Violaine, en partenariat avec la Maison des Contes et des Histoires.

    Ciné Concert :

    Le dernier dimanche du mois, la séance de 10h30 est suivie d'un concert interprété par les élèves du Conservatoire de Musique du 6ème arrondissement.

    Actuellement à l’affiche « Les rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch », « Pina »,  « Les chaussons rouges »,  « Popeye et les mille et une nuits »

    Cinéma Le Nouvel Odéon

    6 rue de l'école de médecine

    75006 PARIS

    Site internet : http://www.nouvelodeon.com

    Twitter : @NouvelOdeon

    Facebook :

    Métro: Odéon ou Cluny La Sorbonne.

    Bus: 63, 86

     

     

     

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  • Vidéos du tournage de Harry Potter 7 "Harry Potter et les reliques de la mort" (2ème partie)

     

    En attendant la sortie en salles, le 12 juillet prochain, du dernier Harry Potter, retrouvez, ci-dessus, deux vidéos inédites du tournage.

    A cette occasion, vous pouvez également participer à un jeu concours  pour la sortie en DVD et Blu-ray d "’Harry Potter et les Reliques de la Mort" – 1ère partie et  à l’occasion la sortie au cinéma de la 2ème Partie en juillet 2011.  Plus de 2000 dotations sont mises en jeu dont 100 invitations pour 2 personnes à l’avant-première qui se tiendra au Palais Omnisport Paris Bercy le 12 juillet.  Le 24 mai prochain, un tirage au sort aura également lieu entre les participants pour permettre à un gagnant et son accompagnateur de remporter un séjour à New-York au cours duquel ils seront invités à l’exposition Harry Potter au Discovery Time Square. Pour participer, inscrivez-vous sur www.harrypotter.fr .

    En attendant le 12 juillet, retrouvez ma critique de "Harry Potter et les reliques de la mort" 1ère partie et mon dossier spécial en cliquant ici.

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  • Avec 20 Minutes, jouez gratuitement et faites gagner de l'argent aux Toiles Enchantées...!

    toiles.jpgJe vous parle souvent des Toiles enchantées, une association qui a pour vocation d’offrir gracieusement aux hôpitaux pédiatriques ainsi qu’aux centres de rééducation et de réadaptation pour enfants et adolescents malades et handicapés, des projections de films récents, au moment même de leur sortie en salles, voire parfois même en avant-première. Ces projections, souvent en présence d’acteurs et d’actrices ou du metteur en scène, sont effectuées à chaque fois avec du matériel professionnel, en 35mm, sur un écran géant monté pour l'occasion.

    Les Toiles Enchantées ont ainsi accepté la proposition du quotidien 20 minutes de se joindre à leur tout nouveau jeu internet. Vous pouvez ainsi simplement soutenir Les Toiles Enchantées, gratuitement,  en quelques clics, en jouant gratuitement au jeu SoliGame 20 minutes...et vous pouvez même remporter des cadeaux.

    Pour jouer, cliquez sur ce lien : http://solidaire.20minutes.fr/

    Le principe est simple :
    1 - Inscrivez-vous, c'est rapide (nom, prénom, email, date de naissance)
    2 - Choisissez Les Toiles Enchantées parmi les 3 associations
    3 - Visionnez une courte pub (15 à 30 secondes)
    4 - En visionnant intégralement cette vidéo vous faites gagner de l'argent aux Toiles Enchantées

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  • Bande-annonce du Festival du Film Romantique de Cabourg 2011

    Cabourg, Festival, romantique, cinéma, film

    Pour l'instant tout ce que nous savons c'est que le festival fêtera ses 25 ans, qu'il aura lieu du 15 au 19 juin et que, en plus des "journées romantiques", vous pourrez vous plonger dans les "journées mexicaines".  Vous pourrez bien entendu trouver ici toutes les informations concernant le festival ainsi que sur son site officiel: Site offficiel du Festival de Cabourg. Et il est fort possible que j'y retourne cette année après quelques années d'absence et après avoir fait partie du jury des courts-métrages du festival, en 2002.

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  • Bande-annonce - "Je ne suis pas là pour être aimé" de Stéphane Brizé à ne pas manquer, à 20H40, sur Arte

    A ne manquer sous aucun prétexte, "Je ne suis pas là pour être aimé", de Stéphane Brizé, à 20H40, sur Arte. Retrouvez ma critique datant de 2005, en cliquant ici. A cette occasion, je vous propose également ma critique d'un autre excellent film de Stéphane Brizé, "Mademoiselle Chambon", ci-dessous.

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    Cela pourrait se résumer en une phrase : Jean (Vincent Lindon), maçon, bon mari et père de famille, croise la route de la maîtresse d'école de son fils, Mademoiselle Chambon (Sandrine Kiberlain) ;  leurs sentiments réciproques vont s'imposer à eux. Enfin non, justement, cela ne se résume pas en une phrase parce que tout ce qui importe ici réside ailleurs que dans les mots, même si ce film est inspiré de ceux du roman d'Eric Holder.

    Les mots sont impuissants à exprimer cette indicible évidence. Celle d'un regard qui affronte, esquive, tremble, vacille imperceptiblement. Celle d'une lèvre dont un rictus trahit un trouble ou une blessure. Celle d'une rencontre improbable mais impérieuse. Entre un homme qui ne sait pas manier les mots (la preuve, c'est son fils qui lui apprend ce qu'est le complément d'objet direct) et vit du travail de ses mains et une femme dont c'est le métier que de manier les mots, les apprendre. Lui construit des maisons, elle déménage sans cesse. Lui est ancré dans la terre, elle est évanescente. Il a un prénom, elle est avant tout mademoiselle. Lui a un lien douloureux et charnel avec son père, ses parents à elle ne lui parlent que par téléphone interposé et pour lui faire l'éloge de sa sœur. Et pourtant, et justement : l'évidence.  La musique va alors devenir le langage qui va cristalliser leurs émotions, et les sanglots longs des violons (pas de l'automne, comme ceux de Verlaine, mais ici du printemps, avec une langueur plus mélancolique que monotone) exprimer la violence de leurs irrépressibles sentiments.

    Comme dans le magnifique « Je ne suis pas là pour être aimé »,  on retrouve cette tendre cruauté et cette description de la province, glaciale et intemporelle. Ces douloureux silences. Cette sensualité dans les gestes chorégraphiés, déterminés et maladroits. Cette révolte contre la lancinance de l'existence. Et ce choix face au destin. Cruel. Courageux ou lâche. (Magnifique scène de la gare dont la tension exprime le combat entre ces deux notions, la vérité étant finalement, sans doute, au-delà, et par un astucieux montage, Stéphane Brizé en exprime toute l'ambivalence, sans jamais juger ses personnages...). On retrouve aussi cet humour caustique et cette mélancolie grave, notamment dans la scène des pompes funèbres qui résume toute la tendresse et la douleur sourdes d'une existence et qui fait écho à celle de la maison de retraite dans « Je ne suis pas là pour être aimé. »

     Mais ce film ne serait pas ce petit bijou de délicatesse sans l'incroyable présence de ses acteurs principaux, Vincent Lindon (récemment déjà magistral dans "Welcome" et "Pour elle") d'abord, encore une fois phénoménal, aussi crédible en maçon ici qu'en avocat ailleurs. Son mélange de force et de fragilité, de certitudes et de fêlures, sa façon maladroite et presque animale de marcher, de manier les mots, avec parcimonie, sa manière gauche de tourner les pages ou la manière dont son dos même se courbe et s'impose, dont son regard évite ou affronte : tout en lui nous faisant oublier l'acteur pour nous mettre face à l'évidence de ce personnage.  Et puis Sandrine Kiberlain, rayonnante, lumineuse, mais blessée qui parvient à faire passer l'émotion sans jamais la forcer. Aure Atika, qui interprète ici l'épouse de Vincent Lindon, est, quant à elle, absolument méconnaissable, et d'une sobriété remarquable et étonnante. Sans doute faut-il aussi une direction d'acteurs d'une précision, d'une sensibilité rares pour arriver à une telle impression d'évidence et de perfection ( la preuve, les seconds rôles sont d'ailleurs tout aussi parfaits).

    Une histoire simple sur des gens simples que Stéphane Brizé (avec la complicité de Florence Vignon, déjà co-scénariste du très beau « Le bleu des villes ») compose avec dignité  dans un film épuré, sensible qui fait de ses personnages des héros du quotidien emprisonnés dans un fier et douloureux silence (résumé par le dernier plan d'une belle luminosité derrière les barreaux d'une fenêtre ). Un film qui, encore une fois, rappelle le cinéma de Claude Sautet (notamment par l'utilisation du violon et de la musique comme éléments cristallisateurs qui rappellent « Un cœur en hiver » mais aussi par la sublimation d'une « histoire simple ») qui, tout en « faisant aimer la vie » et la poésie des silences, en souligne toute la quotidienne et silencieuse beauté, cruelle et dévastatrice.

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  • Critique - Documentaire "D'un film à l'autre, une histoire de Claude Lelouch", en salles demain

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    En attendant de reprendre, demain, le chemin des salles obscures après une dizaine de jours à les délaisser, je vous conseille de ne pas manquer demain, "D'un film à l'autre", le documentaire sur les 50 ans des Films 13 et sur les 50 ans de carrière de Claude Lelouch. Que vous fassiez partie de ses admirateurs ou de ses détracteurs (Lelouch suscite rarement des sentiments mitigés), cela devrait vous intéresser.

    Retrouvez mon article complet sur le documentaire, des extraits de films de Claude Lelouch, ma critique d' "Un homme et une femme" et de "Ces amours-là", en cliquant ici.

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