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Cannes - Page 11

  • Mode - Une marque très "in the mood for cinema" à découvrir: From Paris to by Floriane Fosso

    J’inaugure aujourd’hui  ici une nouvelle rubrique consacrée à la mode (une rubrique qui existait déjà sur mes blogs Inthemoodforluxe.com et Inthemoodforhotelsdeluxe.com -ici-mais que je souhaite ici mettre en avant et développer).

     

    mode, Floriane Fosso, Cannes, chic

     

     

     Je vous présenterai régulièrement des looks mais aussi des marques que je porte ainsi que des jeunes créateurs que j’apprécie.

     

    Je débute aujourd’hui avec une jeune créatrice que je souhaite mettre en avant, Floriane Fosso, qui, il y a six mois, a réalisé son rêve : lancer une collection de prêt-à-porter.  Un projet que cette dernière définit « à taille humaine » et judicieusement intitulé « From Paris to by Floriane Fosso ».

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  • 68ème Festival de Cannes: mon bilan de 12 jours de festival et le palmarès complet commenté

    Pour le bilan complet de mes 12 jours au Festival de Cannes, mon avis sur la sélection officielle, toutes les photographies de mon séjour cannois (dont de nombreux clichés des conférences de presse) et le palmarès complet commenté, cliquez sur la photo ci-dessous ou sur le lien suivant: http://inthemoodforfilmfestivals.com/mon-bilan-du-68eme-festival-de-cannes-et-le-palmares-complet-commente/

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    Retrouvez également:

    - le récit de mon déjeuner à la Cucina S.Pellegrino orchestré par Cyril Lignac

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    - et le récit de mon dîner Nespresso (dont j’ai été « l’ambassadrice d’un jour », cliquez ici pour lire mon interview sur le site de Nespresso) autour du film « Les 400 coups », orchestré par le chef Florent Ladeyn.

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  • Le 68ème Festival de Cannes en direct sur Inthemoodforfilmfestivals.com

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    Plus que jamais, cette année, pour mon 15ème Festival de Cannes, je serai "in the mood for Cannes", pour vous faire vivre cette 68ème édition du Festival de Cannes en direct, dès ce lundi 11 Mai et jusqu'à la clôture.

    Je serai en effet plus que jamais cette année au cœur de l'événement et au cœur de nombreuses opérations exceptionnelles, cinématographiques et pas seulement avec, notamment, des dîners avec de grands chefs auxquels je suis conviée mais je vous en dirai plus prochainement à ce sujet.

    Pour me suivre en direct, ce sera donc sur http://inthemoodforfilmfestivals.com rubrique "Cannes 2015".

    Sur mon blog http://inthemoodforcannes.com, vous retrouverez aussi tous mes articles sur le Festival de Cannes.

    Vous pourrez aussi me suivre sur les réseaux sociaux:

    -sur mon compte twitter principal @moodforcinema

    -sur mon compte entièrement consacré au Festival de Cannes @moodforcannes

    -sur ma page Facebook entièrement consacrée au Festival de Cannes http://facebook.com/inthemoodforcannes

    -sur mon compte instagram: @sandra_meziere

    Retrouvez également mon article complet, en cliquant ici ou sur la photo ci-dessus, avec:

    -le programme complet détaillé: de la compétition, de Cannes Classics etc

    -mon édito

    -mes attentes pour cette 68ème édition

    -le compte rendu de la conférence de presse du festival

    -de nombreuses informations sur ce Festival de Cannes 2015

    Vous pouvez aussi toujours lire les 13 nouvelles de mon recueil sur le cinéma « Ombres parallèles » dont 4 se déroulent au Festival de Cannes, disponible dans toutes les librairies numériques (fnac, relay, Amazon etc) ou, ici, directement chez mon éditeur.

     

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  • En attendant le Festival de Cannes 2015...

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    Comme chaque année, vous pourrez bien entendu me suivre en direct du Festival de Cannes, de l'ouverture à la clôture, pour la 15ème année consécutive. En attendant la conférence de presse d'annonce de sélection à laquelle je serai également le 16 avril prochain, cliquez sur l'affiche ci-dessus pour lire mon article sur Inthemoodforfilmfestivals.com consacré au festival avec un récapitulatif de ce que nous savons pour le moment sur cette 68ème édition. Retrouvez également toute l'actualité du festival sur mon blog Inthemoodforcannes.com.

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  • Edito: ma passion pour Cannes et le programme complet du 67ème Festival de Cannes

    Edito: une passion cannoise

    Dans cet édito, je vous parle tout d'abord de ma passion cannoise, et de la genèse de celle-ci, avant de me livrer à un "j'aime", "j'aime pas" cannois. Vous pourrez ensuite y retrouver mes attentes pour cette édition, mon compte rendu de la conférence de presse d'annonce de sélection du festival mais aussi le programme complet (avec les ajouts qui ont été effectués après la conférence de presse du 17 Avril, y compris le jury, Cannes classics etc).  Je vous dis aussi comment me suivre en direct "in the mood for Cannes" du 12 au 26 Mai.

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    A quelques jours d’entrer à nouveau, presque religieusement, dans le mythique et vertigineux Théâtre Lumière, comme une douce réminiscence de la première fois où, en 2001, j’ai découvert, émerveillée, ce lieu qui pour moi représentait la quintessence du cinéma mais aussi un cénacle inaccessible que je regardais à travers l'écran de télévision depuis l'enfance, et en attendant de m’adonner comme tous les festivaliers, à ses rituels sublimes et dérisoires, aujourd’hui,  je vous raconte pourquoi j’aime le Festival de Cannes, un peu, beaucoup. Passionnément. Une passion lucide et revendiquée.

    Ce festival qui reste le plus grand au monde présente cette particularité d’être un film en soi. Un bon festival est d’ailleurs souvent comme un grand film vous laissant heureux et exténué, joyeusement nostalgique et doucement mélancolique, riche d’émotions et de réflexions, souvent contradictoires , et il faut souvent un peu de recul pour appréhender ces multiples réflexions et émotions qu’il a suscitées, pour découvrir quelles images auront résisté à l’écoulement du temps, aux caprices de la mémoire, à ce flux et flot d’informations ininterrompues.

    Même si cette année j'irai avec (comme François-Jean Gabin- dans le chef d'œuvre de Marcel Carné, « Le jour se lève », qui sera projeté dans le cadre de Cannes Classics) « un œil gai et un autre un petit peu triste" en raison de tragiques évènements récents, je sais que le cinéma, toujours, finira par mettre un joli voile sur la tristesse, à m’emporter et transporter, a fortiori à Cannes où, plus qu’ailleurs, il dévoile une palette infinie, miroir de la diversité et de la richesse cinématographique mondiales.

    14 ans. Cela fait 14 ans déjà que, pour la première fois, je vivais ce tourbillon grisant de cinéma  dans cet antre du septième art grâce au concours du prix de la jeunesse. Fébrile. Impressionnée. Enthousiaste. Je n'imaginais pas alors y retourner tous les ans. Je m'étais simplement promis d'y retourner l'année suivante parce que mes examens de sciences politiques qui se déroulaient le lendemain de mon retour avaient exigé quelques impasses non pas sur les révisions mais sur certaines projections. 14 ans de souvenirs. De souvenirs de films surtout. De projections mémorables. Du "Pianiste" de Polanski à "Inglourious Basterds" de Tarantino ou "The Artist" d"Hazanavicius ou encore des films plus confidentiels comme "Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ou des classiques comme "Le Guépard" de Visconti ou des master classes comme celle des Dardenne ou de Catherine Deneuve,  tant de moments de cinéma indélébiles parmi une multitude d'autres.  Mais aussi 14 ans d’une réalité qui, là-bas, si souvent, a mal porté son nom tant elle ressemblait (et ressemble) à un film étourdissant.

    Cannes, c'est avant tout un bonheur inégalé de cinéphile, la plus belle et fascinante fenêtre ouverte sur le cinéma. Et sur le monde. Un monde dont ce festival met en lumière les ombres et  les blessures (et cette année ne devrait pas déroger à la règle avec des films sur de très récents évènements historiques) alors que, n’étant pas à un paradoxe près, il nous en tient tellement éloignés. 

    A Cannes, tout est démultiplié, irréel. Les émotions. Le soleil (ou la pluie!). Les solitudes qui se grisent et s'égarent et se noient dans la multitude. Les soirées sans fin, sans faim à force d'être enchaînées pour certains. La foule impérieuse du festival qui, mieux que nulle autre, sait être passionnément exaltée et aussi impitoyable avec la même incoercible exaltation.

    Même si (et parce que) je connais les pièges et revers de ce théâtre des vanités, cette comédie humaine fascinante et terrifiante (un peu, parfois, aussi), la versatilité des personnalités et avis pour un sursaut de vanité, même si je sais que tant d’illusions s’y fracassent, que Cannes peut encenser, broyer, magnifier, dévaster et en a perdu certains et tant à force de les éblouir, les fasciner, les aliéner, oui, malgré tout cela, j’aime ce festival et tous les cinémas qu’il propose avec autant de folie douce que lors de mon premier Festival de Cannes. Entrez dans la danse avec moi pour cette valse filmique cannoise enivrante qui vous grisera de soleil, d’émotions, de cinéma. Et parfois d’illusions.

    Cette année, comme chaque année, je vous parlerai quotidiennement du festival sur 3 de mes 7 blogs (Inthemoodforfilfestivals.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodlemag.com), sur les réseaux sociaux (twitter: sur @moodforcinema -compte principal- et @moodforcannes -mon compte uniquement consacré au festival- mais aussi sur instagram : instagram.com/inthemoodforcinema ) et enfin dans "Clap", et j'en suis ravie. Vous pourrez ainsi, pour un bilan du Festival de Cannes, me retrouver dans ce journal papier dont le premier numéro sera en vente dans tous les kiosques dès le 16 juin. Et peut-être ailleurs pendant le festival: il se peut en effet que je vous réserve quelques surprises! Comme chaque année, il faudra faire des choix cornéliens. Je privilégierai donc la Sélection officielle et surtout la compétition officielle et Un Certain Regard. Il me tarde de découvrir les films de Téchiné, Dolan, des Dardenne, de Cronenberg, Amalric, Hazanavicius, Godard, Ceylan, Leigh...parmi tant d'autres!

    Je m’inspire d’ailleurs de cette passion viscérale et de mes pérégrinations cannoises dans 4 des 13 nouvelles de mon recueil sur le cinéma "Ombres parallèles" qui se déroulent dans le cadre du Festival de Cannes et que vous pourrez trouver dans toutes les librairies numériques (Amazon, Fnac etc) ou ici directement sur le site de mon éditeur.

    A Cannes, j’aime :

    -entendre le petit cliquetis lorsque les contrôleurs scannent les badges à l'entrée de la salle Debussy ou du Grand Théâtre Lumière comme un passeport pour le paradis, celui des cinéphiles,

    -me laisser envoûter par le lever du soleil en allant à la première projection presse du matin sur une Croisette alors étrangement déserte et avoir l’impression que le monde m’appartient,

    -oublier que ce tourbillon enivrant de cinéma ne durera pas toujours et que des illusions s’y perdent, aussi,

    -oublier, l'espace de 11 jours, que la vraie vie n’est pas du cinéma ou n’est pas que du cinéma,

    -avoir le cœur qui bat la chamade en entrant dans le Grand Théâtre Lumière, comme la première fois, comme pour un premier rendez-vous, notre premier rendez-vous,

    -ce moment palpitant lorsque la salle s'éteint et avant que s’allume l’écran où le souffle de la salle est suspendu à ces premières images qui nous embarqueront pour un nouvel univers, un nouveau monde, une nouvelle aventure,

    -ne plus faire la distinction entre le jour et la nuit, la fiction et la réalité, mes souvenirs et mon imaginaire,

    -avoir l'impression que tout recommence et que tout est possible,

    -entendre Gilles Jacob et Thierry Frémaux partager leur passion du cinéma, avec un constant enthousiasme, rivalisant d'humour et d'érudition,

    -ce moment à la fin du film où, aussi, la salle retient son souffle, avant de se taire ou d'applaudir,

    -lorsque les applaudissement semblent ne devoir jamais arrêter leur course folle tels une vague de bonheur,

    - cette bulle d'irréalité où les émotions, les joies réelles et cinématographiques, si disproportionnées, procurent un sentiment d'éternité fugace et déroutant 

    - cet ailleurs proche qui abolit les frontières entre fiction et réalité, qui vous fait tout oublier, même que cela ne dure qu’un temps,

    - celui qui, de toute façon, sortira vainqueur  et qui vous fait oublier tout le reste: le cinéma presque dissimulé derrière tous ceux qui font le leur, le cinéma si multiple, si surprenant, si audacieux, si magique, là plus qu'ailleurs,

    -parler cinéma  à toute heure du jour et de la nuit, avec des amis ou des inconnus dans les files d'attente( le cinéma: langage universel) avec virulence parfois, comme si la vie en dépendait,

    -redécouvrir des classiques du cinéma, ceux par lesquels j'ai commencé à l'aimer et se dire que la boucle est bouclée et que tout recommence, toujours,

    -découvrir des bijoux du septième art et en être exaltée,

    -être heurtée, brusquée par un film et en être exaltée, aussi, malgré tout,

    -gravir les marches les plus célèbres du monde au son de la musique sous un soleil éblouissant et, l'espace d'un instant, être envahie par l'irréalité étincelante que procure ce moment qui suspend le vol du temps,

    -entendre Aquarium de Camille de Saint-Saëns et savoir que la magie va à nouveau opérer,

    -sortir d'une projection tardive, un peu étourdie, éblouie, arpenter la Croisette et avoir l'impression de me retrouver dans un film de Fellini,

    -retrouver la Croisette, celles et ceux, festivaliers, que je ne croise qu'une fois par an là-bas et avoir l'impression de les avoir quittés la veille. Le cinéma: langage intemporel, aussi,

    -me souvenir de la petite fille que j'étais qui, avec son père, à la télévision, regardait tout cela de loin, fascinée, impressionnée, comme un monde lointain et inaccessible et avoir conscience de ma chance et à quel point cette passion pour le cinéma est exaltante et, au milieu des vicissitudes de l'existence, salutaire, et à quel point et m'a fait vivre et me fait vivre tant de moments inoubliables, en particulier à Cannes.

    Je n’ignore pas qu’à Cannes il y a aussi tous ceux qui font leur cinéma, théâtre des vanités destructeur et  assassin et pour cette raison,

    à Cannes, j'aime moins:

    - les parures d’orgueil que revêtissent ainsi ceux qui s’y donnent l’illusion d’exister,

    - les semblants d’amitiés piétinés sans vergogne pour grimper dans l’échelle de la vanité,

    - les personnalités qui se révèlent, tristement parfois, dans ce théâtre des apparences,

    - l’exacerbation par la hiérarchie festivalière des rancœurs de ceux qui sont en bas et la vanité de ceux qui sont en haut qui croient y déceler là un signe de leur supériorité, et qui oublient que, au bout de dix jours, l’égalité et la réalité reprendront leurs droits,

    - les Dorian Gray, Georges Duroy, Rastignac, Lucien de Rubempré (de pacotille) qui s’y croisent, s’y défient, s’y méprisent…et finalement s’y perdent,

    - la célérité avec laquelle Cannes passe de l’adoration à la haine :  la violente versatilité de la Croisette, sa capacité à déifier puis piétiner, avec la même pseudo-conviction et force,

    -ceux qui vous disent "LE" Téchiné, "LE" Dolan au lieu du film de..., pour bien signifier qu'ils appartiennent à un cercle d'initiés, les mêmes qui parleront systématiquement (que) de daubes (que j'exècre ce mot!) ou de chefs-d'œuvre ne connaissant pas la demi-mesure et la nuance et les mêmes qui mettront invariablement "pour le coup" dans chacune de leurs critiques (mais qui a initié cette expression passe-partout?),

    - le pathétique acharnement de certains pour paraître cyniques, désabusés, blasés, désinvoltes, las,

    -ceux qui montent les marches...pour les redescendre ensuite sans même aller voir le film et qui mépriseront en sortant ceux qui ne rêvaient que de cela,

    -ceux qui viennent à Cannes et disent que c'est forcément mieux ailleurs, que c'était forcément mieux avant, que, forcément, ils ne pouvaient pas faire autrement, parce qu'oubliant ou justement se rappelant très bien tous ceux qui aimeraient avoir leur chance,

    -préférer l'écriture nocturne au sommeil  pour partager ma passion pour les films ...et réaliser que le dernier jour je peine à rester aussi attentive devant un film pourtant captivant,

    -quand Cannes  se révèle un véritable terrain de guerre où chacun ne lutte que pour son intérêt, et qui révèle les veuleries de certains,

    - arriver le jour de la clôture, avoir l'impression que le festival vient de commencer et l'avoir traversé comme un rêve éveillé (mais ça, j'aime, aussi).

     

    Compte rendu de la conférence de presse - Programme complet (avec les compléments de sélection annoncés après la conférence)

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     Pour faire vous aussi votre planning, téléchargez la grille des projections en cliquant ici. Nous ignorons pour l'instant un seul élément: quel sera le film de clôture!

    Avant de vous livrer à nouveau mon compte rendu de la conférence de presse du Festival, ci-dessous, je vous rappelle que quelques jours plus tard a également été annoncé le JURY présidé par Jane Campion et composé de:

    Carole BOUQUET (Actrice – France)

    Sofia COPPOLA (Réalisatrice, Scénariste, Productrice – Etats-Unis)

    Leila HATAMI (Actrice – Iran)

    JEON Do-yeon (Actrice – Corée du Sud)

    Willem DAFOE (Acteur – Etats-Unis)

    Gael GARCIA BERNAL (Acteur, Réalisateur, Producteur – Mexique)

    JIA Zhangke (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Chine)

    Nicolas Winding REFN (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Danemark)

    En bas de cet article, vous trouverez également les compléments de sélection annoncés après la conférence.

    Jeudi 17 Avril 2014. 11h, au cinéma l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées. Caméras et journalistes du monde entier sont aux aguets. Des murmures fébriles et impatients parcourent la salle. Ecouter le programme du festival revient à lire le menu d’un grand chef qui allume le regard et les papilles tant le cinéma, quand il est réussi, suscite un émerveillement des sens. Sur l’estrade Marcello Mastroianni, par-dessus ses lunettes, nous observe avec malice et élégance et accueille Gilles Jacob, président du festival (depuis 38 ans ) et Thierry Frémaux (délégué général du festival) venus annoncer la sélection officielle de ce 67ème Festival de Cannes. Rituel immuable et immuablement jubilatoire. Peut-être Mastroianni regarde-t-il aussi le premier avec une tendre complicité tant il possède en commun avec lui l’élégance et la malice comme en témoigne la pointe d’humour dont, comme à l’accoutumée, il assaisonne son discours d’ouverture : « Aujourd’hui si j’ai bien lu les journaux est annoncée la sélection. » Il évoque aussi la passionnante difficulté de la  mission de sélectionneur et, à quel point, c’est « captivant pour les critiques, angoissant pour les cinéastes, risqué pour les sélectionneurs » parce qu’il faut accepter "de voir des films dans de mauvaises conditions", parfois « pas finis », parfois "sans sous-titres" avec, notamment, « le risque de sous-estimer par fatigue ou de surestimer par comparaison » mais aussi « de grands bonheurs particulièrement dans la découverte de nouveaux talents ».

    Thierry Frémaux, avec son enthousiasme légendaire (je me demande toujours comment du premier au dernier jour du festival, il fait preuve de la même énergie communicative) débute en rendant hommage à ce que l’enseignement de Gilles Jacob, qui va quitter la présidence du festival « mais pas le festival » à l’issue de cette 67ème édition, lui a apporté et à tout ce qu’il a apporté au festival. « J’ai présenté des sélections et je me souviens des trois premières, c’est de lui que j’ai appris. On va tenter de continuer de faire de Cannes toujours le rendez-vous cinématographique mondial. » Quelques journalistes présents me font part de leur émotion que je partage d’être à la dernière conférence de presse de Gilles Jacob tant il est pour moi indissociable de ce festival auquel il a tant apporté. Bien heureusement, la Cinéfondation (dont le jury sera cette année présidé par Abbas Kiarostami) continuera d’être sous son égide, et la littérature y gagnera de nouveaux beaux romans.

    1800 longs-métrages ont été présentés à la sélection du Festival de Cannes pour cette 67ème édition. Ont été sélectionnés 49 longs-métrages qui représentent 28 pays, «  un voyage dans le cinéma, un voyage dans le monde du cinéma, un voyage dans le monde tout court » comme le définit Thierry Frémaux. Un voyage palpitant, agréablement déroutant, aussi, toujours. Comme une réponse aux reproches absurdes sur le manque de femmes en sélection (pourquoi devrait-on choisir un film en fonction du sexe de son auteur, l’œuvre est jugée et non son auteur), Thierry Frémaux précise que cette année 15 réalisatrices ont vu leurs films sélectionnés. Il salue aussi le rôle de la presse évoquant les 4 piliers de Cannes « le glamour, les auteurs, les professionnels et la presse » rappelant que « Gilles Jacob a voulu accroître le mode d’invitation à certains journalistes » (j’en profite d’ailleurs pour saluer le fait que Cannes s’est ouvert aux blogueurs, s’il me semble avoir été la première accréditée presse il y a plusieurs années, nombreux sont ceux qui peuvent aujourd’hui profiter du festival en tant qu’accrédités presse) mais aussi la précarité économique ressentie dans ses conversations avec les producteurs. Le film de clôture sera annoncé ultérieurement, rappelle-t-il, ainsi que les membres du jury présidé cette année par Jane Campion qui avait obtenu la Palme d'or en 1993 avec "La leçon de piano". La sélection Cannes classics sera annoncée la semaine prochaine également même si nous savons déjà que sera projeté "Paris Texas" de Wim Wenders (palme d'or 1984). Ce dernier viendra également présenter son dernier documentaire "Le sel de la terre", sélectionné à Un Certain Regard, portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado.

     Par ailleurs, pour cause d’élections européennes, la compétition s’arrêtera le vendredi, les prix seront remis le samedi, et la clôture avec la palme d’or aura lieu le dimanche soir. Thierry Frémaux a rappelé également l’esprit de l’affiche avec Mastroianni qui  « porte les réminiscences du cinéma européen, d'une certaine audace" comme un écho au Festival de Cannes. Sublime affiche d’ailleurs qui est un hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisqu'elle fait écho à un film sur le cinéma  et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art.

     Je vous rappelle également que Lambert Wilson sera l'élégant et charismatique maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture et que le festival s’ouvrira avec "Grace de Monaco", le biopic d’Olivier Dahan avec Nicole Kidman. Thierry Frémaux a précisé que le film serait projeté dans la version voulue par son réalisateur, "la seule version qui existe", évoquant ainsi implicitement le conflit artistique entre le réalisateur et le producteur Harvey Weinstein mais aussi avec la famille royale.

    Avant d’annoncer la sélection, Thierry Frémaux a précisé :"Dans cette sélection des films très ancrés dans la réalité contemporaine et des films qui parlent du passé pour parler du présent." L'essence de Cannes et pour moi un des grands bonheurs et honneurs de ce festival que d'être une "fenêtre ouverte sur le monde".  Vient ensuite le moment tant attendu de l’annonce de la sélection (que vous pourrez retrouver en détails ci-dessous).

     Avant d’en présenter la sélection, Thierry Frémaux rappelle la vocation de "Un Certain Regard » «  créé en 1978 : contre programmation de la sélection officielle par elle-même avec de jeunes pousses et de glorieux anciens". En sélection Un Certain Regard, nous retrouverons ainsi notamment cette année "La chambre bleue", adaptation de Simenon par Amalric, film "fulgurant" d'1h15 selon Thierry Frémaux mais aussi, pour le cinéma français, Pascale Ferran avec "Bird people". Dans cette sélection également, le premier film en tant que réalisateur de Ryan Gosling. Seront également en lice le dernier Lisandro Alonso, film "très étrange" selon Thierry Frémaux, avec Viggo Mortensen mais aussi "L'Incomprise" d'Asia Argento. Cinq premiers films figurent également dans la sélection Un Certain Regard dont le film d’ouverture, « Party Girl », de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.  Rappelons également que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014.

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     Cette année, Cannes sera fidèle à ses "piliers", alliant glamour et auteurs avec, pour le glamour,  Robert Pattinson, Hilary Swank, Nicole Kidman, Marion Cotillard, Julianne Moore, Ryan Gosling, Juliette Binoche, Meryl Streep... et de grands auteurs  comme Ken Loach (avec "Jimmy's hall", après sa palme d’or en 2006 pour « La vent se lève ») , les frères Dardenne pour un film défini par Thierry Frémaux comme un « western belge », Nuri Bilge Ceylan pour leur "Sommeil d'hier" de 3H16, Cronenberg (« Maps to the stars » , portrait au vitriol de la quête de célébrité hollywoodienne dans lequel il met à nouveau en scène Robert Pattinson après "Cosmopolis"), Atom Egoyan (« Captives ») mais aussi le grands retour de Jean-Luc Godard , un homme "qui fait un cinéma toujours singulier", pour "Adieu au langage".

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     Hors compétition, le festival célèbrera les vingt ans du studio Dreamworks avec la projection du film d’animation « Dragons 2 ». Hors compétition également, Zhang Yimou viendra présenter « Coming Home ».

     Le Festival célèbrera aussi à sa manière les 70 ans du journal « Le Monde, avec « Les Gens du Monde », un documentaire d’Yves Jeuland tourné pendant la campagne présidentielle de 2012.

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    Côté français, en plus du Suisse Godard (le film est de nationalité française) seront aussi en lice  Olivier Assayas avec "Sils Maria" avec Juliette Binoche et Kristen Stewart, Michel Hazanavicius avec "The search" ( trois ans après le prix d’interprétation de Jean Dujardin pour « The Artist », succès international), avec un film sur la guerre en Tchétchénie avec, à l'affiche, Bérénice Bejo et Annette Benning, et enfin Bertrand Bonello pour "Saint Laurent" avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Jérémie Rénier, un film dont le scénario est déjà précédé de très bons échos.

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     Parmi les 18 films en lice,  également celui du Malien et Mauritanien Abderrahmane Sissako,  "Tombouctou" (Timbuktu).

    Le petit génie Xavier Dolan sera pour la première fois en compétition officielle pour « Mommy », film défini par Thierry Frémaux comme  « foisonnant, baroque, audacieux qui va être adoré autant qu'exaspérer", ainsi en lice pour être le plus jeune détenteur de la palme d'or. "Les Amours imaginaires" et "Laurence anyways" avaient déjà eu les honneurs de la sélection Un Certain Regard, en 2010 et 2012. Xavier Dolan ne sera pas le seul à figurer pour la première fois en compétition officielle. Il y aura également l’Italienne Alice Rohrwacher et l’Argentin Damian Szifron pour un film produit par...Pedro Almodovar.

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    Un dix-neuvième film viendra compléter la liste des films en compétition dans les jours à venir.

    Le cinéma américain sera représenté par Tommy Lee Jones avec "The Homesman" (avec Hilary Swank et Meryl Streep), son deuxième film en tant que réalisateur (co-produit par Luc Besson) et par Bennett Miller  avec "The foxcatcher" avec Channing Tatum, Mark Ruffalo et Steve Miller.

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     Pour le cinéma britannique, en plus de Ken Loach qui sera pour la 15ème fois en compétition, Mike Leigh, dix-huit ans après sa palme d’or pour « Secrets et mensonges », sera à nouveau en compétition avec « M. Turner » sur la fin de la vie du peintre anglais.

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    Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà double Palme d'or (avec "Rosetta" en 1999 et "L'Enfant" en 2005), seront peut-être les premiers à obtenir trois palmes d’or avec "Deux jours, une nuit", film avec  Marion Cotillard qui revient en compétition cannoise deux ans après « De rouille et d’os » de Jacques Audiard. Ces deux immenses cinéastes et directeurs d'acteurs sont de retour en compétition trois ans après "Le Gamin  au vélo" dans lequel ils dérogeaient pour la première fois à leur règle de n'employer que des acteurs non professionnels.

    Rappelons enfin que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas Kiarostami, les réalisateurs Noémie Lvovsky,  Daniela Thomas,  Mahamat-Saleh Haroun, et Joachim Trier et que c’est Nicole Garcia qui présidera cette année le Jury de la Caméra d’or, qui désignera le meilleur premier film présenté à Cannes.

    Inutile de vous dire que ce programme particulièrement alléchant me réjouit tout particulièrement. Comme chaque année, j'essaierai de voir un maximum de films de la compétition officielle (Dolan, Leigh, Loach, Dardenne, Cronenberg...mais aussi les petits nouveaux) avec quelques incursions dans les sélections parallèles.

    Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu'impitoyable mais aussi sur ma passion dévorante pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu'il m'inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Plus enthousiaste que jamais de me retrouver pour la 14ème année consécutive dans cet antre du 7ème art, je vous donne rendez-vous sur mes différents sites (http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcannes.com –sur lesquels vous trouverez toutes les informations sur le Festival de Cannes puisqu'ils sont entièrement consacrés au festival-, http://inthemoodforcinema.com et http://inthemoodlemag.com ) en direct de Cannes du 12 au 26 Mai pour des articles quotidiens mais aussi sur twitter (sur @moodforcinema et @moodforcannes  et instagram http://instagram.com/inthemoodforcinema).

     

    SELECTION OFFICIELLE DU FESTIVAL DE CANNES 2014

     

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    En Compétition

    Film d'ouverture    
         
    Olivier DAHAN GRACE DE MONACO 1h43
         
      ***  
         
    Olivier ASSAYAS SILS MARIA 2h03
         
    Bertrand BONELLO SAINT LAURENT 2h15
         
    Nuri Bilge CEYLAN

    KIS UYKUSU

    (Sommeil d'hiver)

    3h16
         
    David CRONENBERG MAPS TO THE STARS 1h51
         
    Jean-Pierre DARDENNE,
    Luc DARDENNE
    DEUX JOURS, UNE NUIT 1h35
         
    Xavier DOLAN MOMMY 2h20
         
    Atom EGOYAN CAPTIVES 1h53
         
    Jean-Luc GODARD ADIEU AU LANGAGE 1h10
         
    Michel HAZANAVICIUS THE SEARCH 2h40
         
    Tommy Lee JONES THE HOMESMAN 2h02
         
    Naomi KAWASE

    FUTATSUME NO MADO

    (Still the water)

    1h50
         
    Mike LEIGH MR. TURNER 2h29
         
    Ken LOACH JIMMY’S HALL 1h46
         
    Bennett MILLER FOXCATCHER 2h10
         
    Alice ROHRWACHER LE MERAVIGLIE 1h50
         
    Abderrahmane SISSAKO TIMBUKTU 1h40
         
    Damian SZIFRON

    RELATOS SALVAJES

    (Wild Tales)

    1h55
         
    Andrey ZVYAGINTSEV LEVIATHAN 2h20
         

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d'ouverture    
         

    Marie AMACHOUKELI,

    Claire BURGER,

    Samuel THEIS

    PARTY GIRL

    1er film

    1h35
         
      ***  
         
    Lisandro ALONSO JAUJA 1h41
         
    Mathieu AMALRIC LA CHAMBRE BLEUE 1h15
         
    Asia ARGENTO

    INCOMPRESA

    (L'Incomprise)

    1h43
         
    Kanu BEHL

    TITLI

    1er film

    2h04
         
    Ned BENSON ELEANOR RIGBY 1h59
         
    Pascale FERRAN BIRD PEOPLE 2h07
         
    Ryan GOSLING

    LOST RIVER

    1er film

    1h45
         
    Jessica HAUSNER AMOUR FOU 1h36
         
    Rolf de HEER

    CHARLIE’S COUNTRY

    (Le Pays de Charlie)

    1h48
         
    Andrew HULME

    SNOW IN PARADISE

    1er film

    1h28
         
    July JUNG

    DOHEE-YA

    (A Girl at my Door)

    1er film

    1h59
         
    Panos KOUTRAS XENIA 2h03
         
    Philippe LACÔTE RUN
    1er film
    1h40
         
    Ruben ÖSTLUND

    TURIST

    (Force Majeure)

    2h
         
    Jaime ROSALES

    HERMOSA JUVENTUD

    (La Belle Jeunesse)

    1h40
         
    WANG Chao FANTASIA 1h25
         

    Wim WENDERS

    Juliano RIBEIRO SALGADO

    THE SALT OF THE EARTH

    (Le Sel de la terre)

    1h40
         
    Keren YEDAYA

    HARCHECK MI HEADRO

    (Loin de son absence)

    1h35

     

     


    Hors Compétition

     

     

    Dean DEBLOIS DRAGONS 2 1h45 
         
    ZHANG Yimou GUI LAI
    (Coming Home)
    1h51  

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    CHANG PYO JEOK (The Target) 1h39   
         
    Kristian LEVRING THE SALVATION 1h30   
         
    David MICHOD THE ROVER 1h40

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Aida BEGIC, Leonardo DI COSTANZO, Jean-Luc GODARD, Kamen KALEV, Isild LE BESCO, Sergei LOZNITSA, Vincenzo MARRA, Ursula MEIER, Vladimir PERISIC, Cristi PUIU, Marc RECHA, Angela SCHANELEC, Teresa VILLAVERDE LES PONTS DE SARAJEVO  1h50   
         
    Polsky GABE RED ARMY  1h25 
         
    Sergei LOZNITSA MAIDAN  2h  
         
    Mohammed OSSAMA EAU ARGENTÉE  1h50 
         
    Stéphanie VALLOATTO CARICATURISTES - FANTASSINS DE LA DÉMOCRATIE  1h46   

     

      

     

     

    Célébration des 70 ans du journal Le Monde :

     

     

    Yves JEULAND

    LES GENS DU MONDE 

     

     

    Compléments de sélection du Festival de Cannes 2014

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    Très attendu (par moi en tout cas), ce complément de sélection du 67ème Festival de Cannes est à la hauteur de cette attente avec de belles surprises parmi lesquelles le dernier film de Téchiné "L'homme qu'on aimait trop" qui sera projeté hors compétition.

    Comme il a été annoncé par la direction du Festival de Cannes lors de la conférence de presse du 17 avril dernier, les films suivants viennent compléter la composition de la Sélection officielle.

     Hors Compétition

     

    L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné avec Guillaume Canet, Catherine Deneuve et Adèle Haenel (1h56)

     

    Un Certain Regard

     

    Fehér Isten (White God) de Kornél Mundruczó (1h59)

     

     

    Séances Spéciales

     

    Of Men and War (Des Hommes et de la guerre) de Laurent Bécue-Renard (documentaire, 2h22)

     

    The Owners de Adilkhan Yerzhanov (1h33)

     

    Géronimo de Tony Gatlif, avec Céline Salette, Rachid Yous (1h44)

    Le film fera également l’objet d’une séance pour les lycéens de la Région PACA.

     

    Enfin, El Ardor de Pablo Fendrik (1h40), dans lequel joue Gael Garcia Bernal, membre du Jury de la Compétition, sera également présenté en Séance Spéciale.

    Programme de Cannes Classics 2014

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    Cannes Classics qui présente des films anciens et des chefs d'œuvre de l'histoire du cinéma en copies restaurées donne toujours lieu à de grands moments de Cannes et de cinéma. Je lui dois ainsi mon plus beau souvenir du festival avec la projection du "Guépard". Cette année, la sélection nous promet encore de belles émotions avec Sophia Loren en invitée d'honneur, les 30 ans " de "Paris, Texas",   un hommage à Henri Langlois, le retour de Kieslowski à Cannes, un chef-d’œuvre du cinéma géorgien, un film méconnu de Raymond Bernard sur la guerre de 14-18, les couleurs de Sayat Nova retrouvées. Je pourrais difficilement résister à l'envie de revoir "Le jour se lève", "Le dernier métro" et tant d'autres. Je vous laisse découvrir cette belle programmation ci-dessous (communiqué de presse officiel du festival).
     
     
    Il y a dix ans, alors que la relation du cinéma contemporain à sa propre mémoire était sur le point d’être bouleversée par l’apparition naissante du numérique, le Festival de Cannes a créé Cannes Classics, une sélection qui permet d’afficher le travail de valorisation du patrimoine effectué par les sociétés de production, les ayants droit, les cinémathèques ou les archives nationales à travers le monde.
    Devenu une composante essentielle de la Sélection officielle, dans une présence de l’histoire du cinéma dont se sont inspirés à leur tour plusieurs festivals internationaux, Cannes Classics présente des films anciens et des chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma dans des copies restaurées.
     
    Parce que Cannes se donne aussi comme mission d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma, Cannes Classics met le prestige du plus grand festival du monde au service du cinéma retrouvé, accompagnant toutes les nouvelles exploitations : sortie en salles, en VOD ou édition en DVD/Blu-ray des grandes œuvres du passé.
     
    Les films sélectionnés pour cette édition 2014 sont projetés dans le Palais des Festivals, Salle Buñuel ou salle du Soixantième, en présence de ceux qui ont restauré ces films et, lorsqu’ils sont encore parmi nous, de ceux qui les ont réalisés.
     
    Le programme de l’édition 2014 de Cannes Classics se compose de vingt-deux longs métrages et de deux documentaires. Les films sont projetés comme voulus par les ayants droit, en DCP 2K ou DCP 4K. Pour la première fois, qu’on le déplore ou qu’on le célèbre, aucune copie 35mm ne sera projetée à Cannes Classics.

     

    • Invitée d’honneur : SOPHIA LOREN

    Prix d’interprétation féminine en 1961 et présidente du jury en 1966, Sophia Loren est l’invitée d’honneur de Cannes Classics. Elle accompagnera la projection de LA VOCE UMANA (2014, 25mn), réalisé par Edoardo Ponti, qui marque son retour au cinéma. Au cours de la même soirée sera projeté MARIAGE A L’ITALIENNE de Vittorio De Sica (1964, 1h42) dans une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata. Restauration menée en collaboration entre la Cineteca di Bologna pour Surf Film et la Technicolor Foundation pour Cinema Heritage avec la contribution de Memory Cinema au laboratoire L'Immagine Ritrovata


    Sophia Loren a également accepté de faire une « masterclass », dans une conversation qui aura lieu sur la scène de la salle Buñuel.
     

    • PER UN PUGNO DI DOLLARI / A FISTFUL OF DOLLARS / POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS de Sergio Leone (1964, 1h40)

    Pour célébrer la naissance, en 1964, du western italien, la Cinémathèque de Bologne présentera une copie restaurée en 4K par L’Immagine Ritrovata de POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS réalisé par Sergio Leone en 1964 avec Clint Eastwood et Gian Maria Volonte. Restauration menée par la Cineteca di Bologna et Unidis Jolly Film au laboratoire L'Immagine Ritrovata. Financement assuré par le Hollywood Foreign Press Association et The Film Foundation.
    Projection rendue possible grâce aux ayants droit : la famille Paladino et Unidis Jolly Film, qui a produit et distribué le film. Remerciements également à la famille Leone.
     

    • Les trente ans de PARIS, TEXAS de Wim Wenders (1984, 2h25)

    Décernée par le Président du Jury Dirk Bogarde et remise sur scène par Faye Dunaway, la Palme d’or de Paris Texas a trente ans. Wim Wenders revient sur la Croisette (outre sa sélection à Un Certain Regard avec THE SALT OF THE EARTH) avec une copie restaurée de PARIS, TEXAS. Après Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat ou Le Guépard de Luchino Visconti, le Festival de Cannes montre les copies restaurées de ses Palmes d’or.
    Transfert HD fait au laboratoire Deluxe à New York, supervisé par Wim Wenders, et Spirit Scan effectué au laboratoire allemand CinePost Production. Numérisation effectuée par Criterion.

     

    • REGARDS SUR UNE REVOLUTION : COMMENT YUKONG DEPLAÇA LES MONTAGNES de Marceline Loridan et Joris Ivens (1976, 1h11)

    Une présentation de Marceline Loridan et des Archives françaises du film du CNC.
    Restauration numérique effectuée à partir de la numérisation en 2K des négatifs 16mm, réalisée par le laboratoire du CNC à Bois d'Arcy. Etalonnage et finitions accomplis par Eclair.
     

    • SEISHUN ZANKOKU MONOGATARI (CONTES CRUELS DE LA JEUNESSE) de Nagisa Oshima (1960, 1h32)

    Une présentation du studio Shochiku.
    Restauration numérique réalisée en 4K par Shochiku Co., Ltd. sous la supervision de Takashi Kawamata, caméraman de Nagisa Oshima. Le film sera distribué en France par Carlotta Films.
     

    • LES CROIX DE BOIS de Raymond Bernard (1931, 1h55)

    Présenté par Pathé et la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé.
    Film restauré en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
     

    • OVERLORD de Stuart Cooper (1975, 1h24)

    Une restauration présentée par The Criterion Collection (New York).
    Transfert numérique haute définition sous la supervision du réalisateur Stuart Cooper à partir d’une copie neuve 35mm à grain fin. Son mono encodé en 24 bits.
     

    • LA PAURA / ANGST / LA PEUR  de Roberto Rossellini (1954, 1h23)

    Dans le cadre du projet Rossellini, une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
    Depuis 2011, Cannes Classics accueille l’ambitieux projet italien, The Rossellini Project, issu de la collaboration entre Instituto Luce Cinecittà, Cineteca di Bologna, CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office, ce dernier responsable des ventes internationales. Après la présentation de La Macchina Ammazzacattivi (La Machine à tuer les méchants, 1948) et Viaggio In Italia/Journey To Italy (Voyage en Italie, 1954), voici La Paura de Roberto Rossellini.
    Copie restaurée par Cineteca di Bologna avec L’Immagine Ritrovata en collaboration avec Istituto Luce Cinecittà , CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office.

     

    • LE HASARD (PRZYPADEK) de Krzysztof Kieślowski (1981, 1h57)

    Une présentation du Polish Film Institute.
    Restauration réalisée en 2K, avec étalonnage supervisé par le directeur de la photographie
     

    • LE DERNIER METRO de François Truffaut (1980, 2h21)

    Présenté par MK2 et la Cinémathèque française, avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain, à l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut.
    Négatif original numérisé en 4K et restauré image par image en 2K par Digimage. Restauration et étalonnage supervisés par Guillaume Schiffman.
     

    • DRAGON INN  (龍門客棧) de King Hu (1967, 1h51)

    Une présentation du Chinese Taipei Film Archive.
    Restauration numérique réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne à partir du négatif. Le directeur de la photographie a supervisé l’étalonnage.
     

    • LE JOUR SE LEVE de Marcel Carné (1939, 1h31)

    Restauration 4K présentée par Studio Canal.
    Travaux image effectués par Eclair, son restauré par Diapason en partenariat avec Eclair.
     

    • LA COULEUR DE LA GRENADE (SAYAT NOVA) de Sergei Parajanov (1968, 1h17)

    Restauration financée par la Film Foundation-World Cinema Project (New York) et réalisée en 4K par L’immagine Ritrovata.
     

    • LEOLO de Jean-Claude Lauzon (1992, 1h42)

    Une présentation de « Éléphant, mémoire du cinéma québécois. »
    Saisie numérique faite en 2k à partir du négatif original, son restauré par la Cinémathèque québécoise. Services techniques : Technicolor, services créatifs : Marie-José Raymond et Claude Fournier pour Éléphant.
     

    • LA VIE DE CHATEAU de Jean-Paul Rappeneau (1965, 1h30)

    Présenté par TF1 DA.
    Film restauré en 2K chez Mikros à partir du négatif original, avec restauration des stock shots. Etalonnage réalisé en collaboration avec Jean-Paul Rappeneau et Pierre Lhomme, directeur de la photographie. Restauration de la musique de Michel Legrand par Stéphane Lerouge.
     

    • JAMAICA INN (LA TAVERNE DE LA JAMAÏQUE) de Alfred Hitchcock (1939, 1h40)

    Une présentation de Cohen Film Collection LLC.
    Restauration numérique réalisée en 4K par 4K RRsat Europe – Ray King et Anthony Badger Finishing Post Productions Ltd – Jason Tufano et Marc Bijum.
     

    • LES VIOLONS DU BAL de Michel Drach (1974, 1h44)

    Restauration Silverway Média. Le financement a été assuré par Port-Royal Films avec le soutien du CNC et le concours de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
     

    • BLUE MOUNTAINS (LES MONTAGNES BLEUES) de Eldar Shengelaia (1983, 1h31)

    Une présentation du Georgian National Film Center.
    Numérisation de l'image et du son réalisés à partir du négatif original en 4K par Gosfilmfond  Russia.

    LOST HORIZON (HORIZONS PERDUS) de Frank Capra (1937, 2h12)
    Une présentation de Park Circus, dans une copie restaurée en numérique 4k par Sony Pictures Colorworks, à l’occasion de la restauration de plusieurs titres de Capra.
     
    LA CHIENNE de Jean Renoir (1939, 1h35)
    Film présenté par Les Films du Jeudi et la Cinémathèque française avec le soutien du CNC et le concours du Fonds Culturel Franco-Américain (DGA – MPA – SACEM – WGAW).
    Restauration image 2K (d’après un scan 4K) faite par Digimage Classics et restauration son par Diapason.

    TOKYO ORINPIKKU (TOKYO OLYMPIAD) de Kon Ichikawa (1965, 2h40)
    Une présentation du Comité International Olympique.
    Le film a été restauré numériquement en 4K à partir des éléments films originaux pour le Comité International Olympique par Warner Bros. Motion Picture Imaging et Audio Mechanics à Burbank, USA.



    A noter également, deux documentaires sur le cinéma :

    LIFE ITSELF de Steve James (2014, 1h58) : la vie et le parcours de Roger Ebert, grand critique de cinéma américain.
     
    THE GO-GO BOYS: THE INSIDE STORY OF CANNON FILMS de Hilla Medalia (2014, 1h30) : l’histoire de Cannon Films et des producteurs Menahem Golan et Yoram Globus, qui seront présents.
     
     
    Enfin, en hommage à Marcello Mastroianni et en écho à l’affiche du 67e Festival de Cannes, HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963, 2h13), restauré par Gaumont et Eclair sera projeté en ouverture du programme du Cinéma de la plage.
     

    LA COMPÉTITION DES COURTS METRAGES 2014

     

     

    LES COURTS METRAGES EN COMPETITION:

     

     

    Ran HUANG THE ADMINISTRATION OF GLORY 15’ Chine
           
    Dea KULUMBEGASHVILI UKHILAVI SIVRTSEEBI
    (Invisible Spaces)
    10’ Géorgie
           
    Masahiko SATO, Takayoshi OHARA, Yutaro SEKI, Masayuki TOYOTA, Kentaro HIRASE HAPPO-EN 13’ Japon
           
    Simón MESA SOTO LEIDI 15' Colombie Royaume-Uni
           
    Sergey PIKALOV SONUNCU
    (The Last One)
    15’ Azerbaijan
           
    Petra SZŐCS A KIVEGZES
    (The Execution)
    14’ Hongrie Roumanie
           

    Clément TREHIN-LALANNE

    AÏSSA

    8’ France
           
    Laura WANDEL LES CORPS ÉTRANGERS 15’ Belgique
           
    Hallvar WITZØ

    JA VI ELSKER

    (Yes we Love)

    15’ Norvège
           

     

     * Le film italien  A PASSO D'UOMO de Giovanni ALOI a été retiré de la Compétition des courts métrages car il s’est avéré contrevenir au règlement de cette Sélection.

     

     

     

    LA SÉLECTION CINÉFONDATION 2014

     

    LA SÉLECTION CINÉFONDATION:

     

     

    Max CHAN OUR BLOOD 25’       Hampshire College
    États-Unis
           
    Pierre CLENET
    Alejandro DIAZ
    Romain MAZEVET
    Stéphane PACCOLAT
    HOME SWEET HOME 10’ Supinfocom Arles
    France
           
    Omar EL ZOHAIRY THE AFTERMATH OF THE INAUGURATION OF THE PUBLIC TOILET AT KILOMETER 375 18’ High Cinema Institute, Academy of Arts
    Égypte
           
    Reinaldo Marcus GREEN STONE CARS 14’ NYU Tisch School of the Arts
    États-Unis
           
    HAN Fengyu LAST TRIP HOME 26’ Ngee Ann Polytechnic
    Singapour
           
    Meryll HARDT UNE VIE RADIEUSE
    (A Radiant Life)
    17’ Le Fresnoy
    France
           
    Chie HAYAKAWA NIAGARA 27’ ENBU Seminar
    Japon
           

    Atsuko HIRAYANAGI

     

    OH LUCY!

    21’ NYU Tisch School of the Arts Asia
    Singapour
           
    Inbar HORESH THE VISIT 27’ Minshar for Art, School and Center
    Israël
           
    Stefan IVANČIĆ LETO BEZ MESECA
    (Moonless Summer)
    31' Faculty of Dramatic Arts
    Serbie
           
    Daisy JACOBS THE BIGGER PICTURE 7' National Film and Television School
    Royaume-Uni
           
    György Mór KÁRPÁTI PROVINCIA 21' University of Theatre and Film Arts
    Hongrie
           
    KWON Hyun-ju SOOM
    (Breath)
    38' Chung-Ang University
    Corée du Sud
           
    Léa MYSIUS LES OISEAUX-TONNERRE
    (Thunderbirds)
    22' La Fémis
    France
           
    Fulvio RISULEO  LIEVITO MADRE
    (Sourdough)
     17' Centro Sperimentale di Cinematografia
    Italie
           
    Annie SILVERSTEIN  SKUNK  16' The University of Texas at Austin
    États-Unis
           
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  • GRACE DE MONACO d'Olivier Dahan en ouverture du 67e Festival de Cannes

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    Après "The Great Gatsby" de Baz Luhrmann l'an passé, c'est donc "Grace de Monaco" d'Olivier Dahan qui ouvrira le Festival de Cannes 2014. Voilà qui promet une ouverture fastueuse et glamour. Le film sera donc projeté en avant-première mondiale le 14 mai 2014. Vous pourrez bien entendu suivre cette édition 2014 sur mes différents sites et blogs en direct: http://inthemoodlemag.com, http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcinema.com et bien entendu sur http://inthemoodforcannes.com. Ci-dessous, en bas de cet article, retrouvez mon compte rendu de l'ouverture du Festival de Cannes 2013 en attendant la version 2014.

    Voici le communiqué de presse du Festival de Cannes à ce sujet:

    Le film évoque un moment de la vie de l’actrice américaine Grace Kelly (incarnée par Nicole Kidman) devenue Grace de Monaco lorsqu’elle épousa le Prince Rainier III (Tim Roth) en 1956, ce qui fut qualifié de mariage du siècle. Elle était alors une immense star de cinéma, tournant avec les plus grands (John Ford, Alfred Hitchcock, Fred Zinnemann), adulée dans le monde entier et couronnée d’un Oscar. Six ans plus tard, alors qu’il lui est parfois difficile d’endosser sa fonction, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood pour jouer dans son nouveau film, Marnie. Au même moment, la France menace de taxer, voire d’annexer Monaco, ce petit pays dont elle est devenue la monarque. Est-elle encore une actrice ? Est-elle vraiment la Princesse de Monaco ?…

     

    Produit par Pierre-Ange Le Pogam, Uday Chopra et Arash Amel, qui a également écrit le scénario, Grace de Monaco voit Nicole Kidman interpréter le rôle de Grace et Tim Roth celui du Prince Rainier. Ils sont accompagnés de Frank Langella, Parker Posey, Jeanne Balibar, Sir Derek Jacobi et Paz Vega, qui joue Maria Callas. Le film a été tourné en Scope 2.35 et en pellicule Kodak 35mm. Le directeur de la photographie est le français Eric Gautier et le tournage, d’une durée de 16 semaines, a eu lieu à Monaco, dans le sud de la France, ainsi qu’à Paris, Vintimille, Gand et Bruxelles.

     

    Né en 1967 à La Ciotat, Olivier Dahan est le réalisateur de La Môme/La Vie en rose (2007) qui valut à Marion Cotillard l’Oscar de la meilleure actrice en 2008. Grace de Monaco sortira le jour de l’ouverture du Festival, mercredi 14 mai, en France et dans de nombreuses villes du monde. La Cérémonie d’ouverture sera retransmise dans les salles qui le désirent, grâce à l’amabilité de Canal+.

     

    Grace de Monaco (2014). Une production Stone Angels et YRF Entertainment. Co-production TF1 Films Productions, Gaumont, Lucky Red, OD Shots, Ufilm, en association avec Silver Reel - Ufund. Distribution France : Gaumont. Ventes Internationales : Lotus Entertainment.

    Ouverture du 66ème Festival de Cannes et critique de GATSBY LE MAGNIFIQUE de Baz Luhrmann

     

     

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    Chaque année, au fur et à mesure que les jours avancent et que la clôture du Festival de Cannes se rapproche, la barrière entre la fiction et la réalité s’amenuise, transformant chaque journée et chaque seconde en une troublante, délicieuse, enivrante et perturbante confusion… Cette année, pour cette 66ème édition qui s’annonce décidément exceptionnelle à tous points de vue, cette vertigineuse et grisante sensation s’est emparée de moi dès le premier jour avec, en film d’ouverture, « Gatsby le magnifique » de Baz Luhrmann, nouvelle adaptation de l’intemporel roman de Francis Scott Fitzgerald,  miroir de Cannes, de la mélancolie et de la solitude, sans doute, de quelques uns, derrière le faste, la fête, les éblouissements.

    Mais avant cela, il y a eu cette musique, dans le Grand Théâtre Lumière qui annonce la cérémonie d’ouverture et, qui, pour la 13ème année consécutive, sans que mon enthousiasme soit entamé (bien au contraire) a réussi à me faire frissonner d’impatience et de plaisir.  Avant, il y a eu la voix douce d’Audrey Tautou qui, dans une élégante robe blanche, simple et raffinée, à son image, le souffle à peine coupé, de sa voix à la fois fragile et assurée, a présenté la cérémonie. Enthousiaste, resplendissante, glamour, pétillante Audrey Tautou qui, contrairement à d’autres lors de précédentes éditions, a eu la bonne idée d’écrire son texte elle-même…et j’en tremblais pour elle devant le public sans doute le plus difficile qui soit dans cette salle en effet vertigineuse. Le prestige de l’évènement ne lui a en rien fait perdre ses moyens. Elle nous a rappelé, avec justesse, les beaux paradoxes cannois, que derrière « son air frivole », c’est la « plus fervente manifestation du 7ème art », que le festival est là pour nous « offrir du rêve » et aussi « nous faire voir la vérité ». Elle nous a aussi parlé d’émotions, de cœurs entrainés, charmés, renversés etc, de ses premières émotions cinématographiques. Et puis il y a eu la standing ovation à Steven Spilerbg, la présentation de son éclectique et splendide jury, l’aperçu des films de la sélection qui m’ont rappelé pourquoi j’aimais Cannes et le cinéma. Et pourquoi je les aimais à la folie.

    A peine le temps de comprendre que tout cela était réel, quoique pas tout à fait en apparence, que déjà Gatsby nous emportait dans son tourbillon mélancolique et festif (certains, certainement, songeant déjà à leurs « tweets grincheux », trop rarement joyeux). Je redoutais beaucoup cette adaptation, appréciant beaucoup celle de Jack Clayton (Robert Redford étant pour moi à jamais Gatsby) et aimant inconditionnellement ce sublime roman qui évite toujours soigneusement la mièvrerie et assume le romantisme effréné et exalté (mais condamné) de son personnage principal. Je redoutais surtout que Baz Luhrmann ne dénature totalement le roman en voulant le vulgariser.

    Le  film a été projeté en 3D. C’était la deuxième fois dans l’histoire du Festival après « Up » (« Là-Haut ») de Pete Docter, en  2009, que le film d’ouverture faisait l’objet d’une projection en relief.

    Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des moeurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway (Tobey Maguire » quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby (Leonardo DiCaprio), qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy ( Carey Mulligan) et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C’est ainsi que Nick se retrouve au coeur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges.

    Dans l’adaptation de Clayton (rappelons que le scénario de cette précédente adaptation était écrit par Coppola), je me souviens de la magnificence crépusculaire de la photographie et de la langueur fiévreuse qui étreignait les personnages et nous laissaient entendre que tout cela s’achèverait dans le drame. Ici, c’est plus implicite même si de la fête émane toujours une certaine mélancolie. C’est d’ailleurs ce qui semble avoir déçu une grande partie des festivaliers hier qui s’attendaient sans doute à une joyeuse flamboyance…et, c’est selon moi, au contraire, toute la réussite de cette adaptation que de retranscrire la flamboyance de l’univers de Gatsby sans dissimuler totalement la mélancolie et même la tristesse qui affleurent dans cette débauche festive. L’amertume dissimulée derrière l’apparente légèreté. La mélancolie et le désenchantement derrière la désinvolture.

    Là aussi, Jay Gatsby n’apparaît qu’au bout de vingt minutes, voire plus.  Nous nous trouvons alors dans la même situation que Nick qui ne le connaît que par sa réputation : on dit qu’il « a tué un homme » et qu’il n’apparaît jamais aux fêtes somptueuses qu’il donne dans une joyeuse décadence.

    « Gatsby le magnifique » est à la fois une critique de l’insouciance cruelle et de la superficialité de l’aristocratie que symbolise Daisy, c’est aussi le portrait fascinant d’un homme au passé troublant, voire trouble et à l’aura romantique dont la seule obsession est de ressusciter le passé et qui ne vit que pour satisfaire son amour inconditionnel et aveugle. (Je me souvenais de la magnifique scène où Jay et Daisy dansaient dans une pièce vide éclairée à la bougie, dans le film de Clayton,  moins réussie ici). Face à lui Daisy, frivole et lâche, qui préfère sa réputation et sa richesse à Gatsby  dont la réussite sociale n’avait d’autre but que de l’étonner et de poursuivre son rêve qui pour lui n’avait pas de prix. Gatsby dont par bribes la personnalité se dessine : par sa manie d’appeler tout le monde « vieux frère », par ses relations peu recommandables. Pour Daisy, la richesse est un but (même si elle me parait moins frivole que dans le roman de Fitzgerald et que dans l’adaptation de Clayton). Pour Jay, un moyen (de la reconquérir). Elle qui ne sait que faire des 30 années à venir où il va falloir tuer le temps.

    Gatsby est une histoire de contrastes. Entre le goût de l’éphémère de Daisy et celui de l’éternité de Gatsby. Entre la réputation sulfureuse de Gatsby et la pureté de ses sentiments. Entre la fragilité apparente de Daisy et sa cruauté. Entre la douce lumière d’été et la violence des sentiments. Entre le luxe dans lequel vit Gatsby et son désarroi. Entre son extravagance apparente et sa simplicité réelle. Entre la magnificence de Gatsby et sa naïveté. Et tant d’autres encore. Des contrastes d’une douloureuse beauté dans le roman, et dans l’adaptation de Clayton dont la mise en scène (trop rare) est la réussite du film de Luhrmann (comme ces plans de Gatsby seul sur son ponton) davantage que les fastueuses et non moins réussies scènes de fête qui ne comblent pas le vide de l’existence de Gatsby.

    C’est à travers le regard sensible et lucide de Nick qui seul semble voir toute l’amertume, la vanité, et la beauté tragique de l’amour, mélancolique, pur et désenchanté, que Gatsby porte à Daisy que nous (re)découvrons cette histoire tragique. Bien que le connaissant par cœur, j’en suis ressortie avec l’irrésistible envie de relire encore et encore le chef d’œuvre de Fitzgerald, une nouvelle fois bouleversée par cette histoire d’amour absolu, d’illusions perdues, de bal des apparences, de solitude, de lâcheté, de cruauté (oui, il y a tout cela dans Gatsby) et avec l’irrésistible envie de  me laisser dangereusement griser par l’atmosphère de chaleur écrasante, d’extravagance et d’ennui étrangement mêlés dans une confusion finalement criminelle.

    Mia Farrow interprétait Daisy entre cruauté, ennui, insouciance et même folie. La Daisy de Carey Mulligan est moins déjantée, presque moins pitoyable. Si Gatsby restera pour moi à jamais Robert Redford, Leonardo DiCaprio, une fois de plus, excelle, et est un Gatsby bouleversant, énigmatique, mélancolique, fragile, charismatique, avec ce sourire triste, si caractéristique du personnage. Il incarne magnifiquement celui qui est pour moi un des plus beaux personnages de la littérature. Le talent de Leonardo Di Caprio n’est plus à prouver : que ce soit dans « Les Noces rebelles« , « Inception » ,  « Shutter Island« ou, plus récemment dans « Django unchained »  , il crève invariablement l’écran et prouve aussi son intelligence par ses judicieux choix de rôles.

    Ont participé à la B.O du film: Lana Del Rey, Beyoncé x André 3000, Florence + The Machine, will.i.am, The xx, Fergie + Q Tip + GoonRock, et The Bryan Ferry Orchestra … Ces anachronismes et cette volonté de moderniser un roman et des sentiments de toute façon intemporel  restent ici (heureusement) mesurés.

    Un film, comme celui de Clayton, empreint de la fugace beauté de l’éphémère et de la nostalgie désenchantée que représente le fascinant et romanesque Gatsby auxquelles Baz Luhrmann ajoute une mélancolique flamboyance. Il n’a pas dénaturé l’essence du roman, en choisissant justement de modérer ses envolées musicales.

    Relisez le magnifique texte de Fitzgerald, ne serait-ce que pour « La poussière empoisonnée flottant sur ses rêves » ou cette expression de « nuages roses » qui définit si bien le ton du roman et du film et revoyez l’adaptation de Jack Clayton …mais ne passez pas non plus à côté de celle-ci qui ne déshonore pas la beauté de ce roman bouleversant sur l’amour absolu, la solitude et les illusions perdues derrière le faste et la multitude, et qui ici, et en particulier hier soir, prenait une étrange résonance devant tous ces acteurs qui, sans doute, connaissent ses rêves inaccessibles (ou les rêves accomplis qui ne guérissent ni l’amertume ni la solitude) et de cruelles désillusions, la mélancolie et la solitude dans la fête et la multitude, peut-être même celui qui incarne Gatsby dont le nom toute la journée, n’a cessé d’être murmuré et hurlé sur la Croisette et qui, peut-être, s’est parfois senti comme Gatsby, dans une troublante confusion (nous y revenons) entre la fiction et la réalité.  Belle mise en abyme pour une ouverture et un film d’ouverture mêlant flamboyance, grand spectacle, mélancolie… à l’image de Cannes. Vivement la suite !

     

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  • Festival de Cannes 2013 : en route pour mon 13ème Festival de Cannes. Comment me suivre en direct du 66ème Festival de Cannes ?

    Dans quelques heures, je sera à Cannes pour mon 13ème   Festival de Cannes déjà depuis ma participation au prix de la jeunesse qui m’avait permis d’y assister la première fois (un concours destiné aux jeunes européens, leur permettant d’être invités au Festival de Cannes), un 13ème festival, celui pour lequel ma présence fut la plus incertaine, pour des raisons totalement extérieures au cinéma mais la vie malheureusement ne ressemble pas toujours à un film, du moins pas à un film joyeux, même si j’ai souvent trop tendance à souhaiter le croire, des raisons qui font aussi que, cette année plus que jamais, je me laisserai guider par mes envies cinématographiques du jour, totalement libre de mes choix. Bien sûr, il y a les séances que j’attends avec beaucoup d’impatience : « The Immigrant » de James Gray, "A touch of sin" de Jia Zhang Ke, la projection de « Plein soleil » de René Clément, « La Vénus à la fourrure » de Roman Polanski, "La Grande Bellezza" de Paolo Sorrentino, "Jeune et jolie" de François Ozon…et puis, surtout, tous ces films que je n’attends pas par lesquels je me réjouis déjà de me laisser surprendre, souvent aussi dans les sections parallèles (même si je ne vous ai cité ici que la compétition officielle à l'exception de "Plein soleil" évidemment", dans la section Cannes Classics).

     Un bon festival c’est souvent comme un grand film, il vous laisse heureux et exténué, joyeusement nostalgique et doucement mélancolique, riche d’émotions et de réflexions, souvent contradictoires , et il faut souvent un peu de recul pour appréhender ces multiples réflexions et émotions qu’il a suscitées, pour découvrir quelles images auront résisté à l’écoulement du temps, aux caprices de la mémoire, à ce flux et flot d’informations ininterrompues, c’est aussi pourquoi je vous parlerai de certains films en direct de Cannes et de certains autres ensuite, même si Cannes est aussi une course à l’information à laquelle j'essaierai de ne pas céder.

     «Je ne me souviens plus du film, mais je me souviens des sentiments» dit Jean-Louis Trintignant en racontant une anecdote à son épouse dans le sublime film « Amour » de Michael Haneke. C’est aussi ce que j’espère à nouveau me dire de mon film du Festival de Cannes 2013, qu’il me fasse vivre des émotions cinématographiques exaltantes, qu’il m’emporte dans son tourbillon d’images, qu’il me laisse avec de beaux sentiments.

     13 ans et même si (ou même parce que) je connais les pièges et revers de ce théâtre des vanités, cette comédie humaine fascinante et terrifiante, la versatilité des personnalités et avis pour un sursaut de vanité, même si je sais que tant d’illusions s’y fracassent, que Cannes peut encenser, broyer, magnifier, dévaster et en a perdu certains et tant à force de les éblouir, les fasciner, les aliéner, oui, malgré tout cela, j’aime ce festival et tous les cinémas qu’il propose avec autant de folie douce que lors de mon premier Festival de Cannes.

     L’an passé, lors de la clôture Bérénice Béjo parlait d’une « bulle au milieu du monde dans laquelle on se réfugie, on se cache blottie contre un siège rouge dans le noir d’une grande salle », un abri salutaire que je suis impatiente de retrouver même si  cet abri nous confronte aussi paradoxalement à ce monde, ses doutes, ses désespoirs, une parenthèse enchantée qui met souvent en lumière les ombres d’un monde désenchanté, en tout cas l’an passé puisque les films projetés étaient surtout des films dans lesquels les sursauts de l’histoire (« Après la bataille ») mais surtout la crise étaient présents au premier plan ou en arrière-plan (« Killing them softly ») avec des personnages anesthésiés en quête d’une ivresse (« L’ivresse de l’argent »), de désirs (« Cosmopolis »), d’un rêve (« Reality ») ou parfois simplement d’un quotidien meilleur mais surtout d’amour(s). Un monde enragé « à en perdre la raison », avide d’amour(s), qui avait du mal à communiquer, symboliquement enfermé dans l’habitacle aseptisé et clinique d’une voiture (« Holy motors », « Cosmopolis »). Des œuvres pessimistes dont la mort était bien souvent la seule issue et paradoxale respiration. Des œuvres qui s’opposaient aussi dépeignant tantôt un monde sur papier glacé, glaçant, glacial, tantôt des êtres de chair et de sang, ou « de rouille et d’os ». Tantôt des œuvres formellement radicales et des œuvres plus classiques (« Sur la route », « Mud »…). Ou des œuvres qui montraient des mondes qui s’opposaient : deux Egypte dans « Après la bataille », « Trois mondes » dans le film éponyme de Catherine Corsini. Subtile alliance et confrontation de force et de fragilité, de glamour et de cinéma d’auteur que résumait si bien l’affiche de cette 65ème édition. Marilyn, les yeux baissés, comme une invitation douce et langoureuse au rêve. A la fois sophistiquée et simple. Fragile et complexe. Moderne et intemporelle. Elégante et à fleur de peau. Le symbole idéal pour le Festival de Cannes qui concilie si bien ces beaux paradoxes. Tout comme l’est l’affiche de cette année.

     Joanne Woodward et Paul Newman sont ainsi à l’honneur, sur l’affiche de cette 66ème édition, avec une photo, d’une beauté étourdissante, prise sur le tournage de « A New Kind of Love » de Melville Shavelson, et qui, cette fois nous invitent à un tourbillon de cinéma, à un désir infini de pellicule, le désir infini…comme celui (de cinéma) que suscite Cannes.  Une affiche qui donne l’illusion du mouvement, de la profondeur, du cinéma donc. Une affiche moderne et intemporelle, d’un noir et blanc joyeusement nostalgique, paradoxale à l’image de tous ces cinémas qui se côtoient à Cannes. Une affiche qui, une fois de plus, nous donne envie de ce tourbillon de (la) vie, d’envies, de cinéma, d’envies de cinéma, un vertig(o)e (presque hitchcockien) troublant et envoûtant qu’est le Festival de Cannes (le tout dans un tendre et parfait équilibre) et que sera indubitablement cette 66ème édition que je me réjouis de vous faire vivre  ici.

     L’an passé, le festival a primé un film sur l’Amour absolu, un cri d’amour ultime et désespéré qui montre ce qui est « caché » avec une infinie pudeur et délicatesse alors que tant, à Cannes, s’enivrent de rencontres et plaisirs éphémères.  Un film tragique, bouleversant, universel qui nous ravage, un film lucide, d’une justesse et d’une simplicité remarquables, tout en retenue. Un film éprouvant et sublime, d’une beauté tragique et ravageuse que vous hante et vous habite longtemps après la projection, après ce dernier plan d’une femme seule dans un appartement douloureusement vide.

     

    Je me souviens aussi du vertige sensoriel devant le film d’Alain Resnais « Vous n’avez encore rien vu » dont je ne peux m’empêcher de vous parler  à nouveau, un film qui avait suscité ce qui arrive parfois au théâtre, cette émotion presque irrationnelle, lorsqu’il y a ce supplément d’âme, de magie, lorsque ce pouvoir des mots vous embarque ailleurs, vous hypnotise, vous fait oublier la réalité, tout en vous ancrant plus que jamais dans la réalité, vous faisant ressentir les palpitations de la vie. Chaque phrase prononcée, d’une manière presque onirique, magique, est d’une intensité sidérante de beauté et de force et exalte la force de l’amour. Mais surtout Alain Resnais nous livre  un film inventif et ludique. Il joue avec. C’est une des plus belles déclarations d’amour au théâtre et aux acteurs qui soit. Ce film est d’ailleurs au-delà des mots auquel il rend pourtant un si bel hommage.

     Mais revenons à cette 66ème édition qui nous réservera sans aucun doute d'aussi belles surprises. Cannes  est aussi la vie en concentré. Plus belle et plus violente. Plus déconcertante et exaltante. Plus dérisoire et urgente. Comme sur l’écran, tout y est plus triste, plus tragique, plus intense, tellement excessif. Chacun se pare d’un masque, souvent de vanité, parfois d’hypocrisie, me faisant songer à cette citation de Molière tellement à propos à Cannes « L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertu ».

     Cannes, « c’est une joie et une souffrance » , pourrais-je dire en paraphrasant Truffaut. La joie de vivre au rythme de sa passion. La souffrance de voir des passions moins nobles l’emporter. La joie de faire taire la réalité. La joie de voir la vie ressembler à du cinéma. La joie d’être immergée dans un monde de cinéma et de se plonger dans des regards et des univers de cinéastes captivants, dérangeants, en tout cas éminemment talentueux. La joie de partager sa passion, de passer ses journées au rythme du cinéma. Oui, vous voyez, la joie l’emporte forcément et largement.

     Une certitude subsiste : que j’aime ce Festival de Cannes et le cinéma à la folie (j’y consacre d’ailleurs quelques unes des nouvelles de mon recueil de nouvelles romantiques et cruelles sur les festivals de cinéma « Ombres parallèles » qui sortira en août prochain), toujours et encore et malgré tout, ce vertige émotionnel et cinématographique qui vous enivre, beaucoup moins ceux qui piétinent les autres et leur orgueil pas même pour un quart d’heure cher à Warhol.

     Qu'importe...Dans quelques heures, je serai à Cannes pour la treizième fois, revenant à mes premières amours, à cette émotion qui ne manque pas de m’étreindre quand je pénètre chaque année pour la première fois dans le Grand Théâtre Lumière, comme une douce et violente réminiscence de ma première émotion cannoise, 13 ans après.

     

    POUR ME SUIVRE EN DIRECT DU 66ème FESTIVAL DE CANNES :

     

    -       Sur http://intemoodforfilmfestivals.com, mon nouveau blog sur lequel vous trouverez d’ores et déjà de nombreuses informations sur le festival, de nombreuses critiques des précédents films des cinéastes en compétition, et des articles quotidiens en direct jusqu’à la clôture, des conférences de presse, des critiques, et de nombreuses informations pratiques.

    - Pour les archives, rendez-vous sur mon ancien blog cannois http://inthemoodforcannes.com sur lequel je publierai les articles en parallèle.

     

    -Sur twitter, sur mon compte dédié au Festival de Cannes @moodforcannes (http://twitter.com/moodforcannes ) et sur mon compte principal @moodforcinema (http://twitter.com/moodforcinema )

     -Sur Facebook (sur ma page principale http://facebook.com/inthemoodforcinema et sur la nouvelle consacrée aux festivals de cinéma http://facebook.com/inthemoodforfilmfestivals .

    -J'aurai également le plaisir d'être partenaire de l'émission cannoise de France Culture "Un autre jour est possible" à retrouver ici.

    ROMAN ET CONCOURS

    Je vous rappelle également que je vous fais gagner une liseuse avec mon roman "Les Orgueilleux" sorti il y a quelques jours. Cliquez ici pour connaître le règlement du concours et pour tout savoir sur le roman, vous retrouverez également mon interview à propos de celui-ci. ici..., un roman qui se déroule d'ailleurs entièrement dans un festival de cinéma et à propos duquel vos avis sont les bienvenus et d'ailleurs récompensés par mon éditeur comme vous le lirez dans l'article précité!

     

    Enfin, si vous avez décidément l'âme joueuse, cliquez sur l'image ci-dessous pour vous rendre sur la page du concours "Trophées influenceurs" puis cliquez sur "Voter pour Sandra Mézière et tenter de remporter un ipad Mini" pour...tenter de remporter un ipad mini!

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    A très bientôt "in the mood for Cannes"!

     

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