Cinéma - Page 222
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Je vous rappelle que vous pouvez retrouver tous mes articles concernant le 62ème Festival de Cannes sur mon autre blog "In the mood for Cannes"...
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"Raisons d'Etat"de Robert De Niro: critique du film (disponible en DVD)
Deuxième réalisation de Robert De Niro ( treize ans après son premier film en tant que réalisateur « Il était une fois le Bronx ») sortie en juillet 2007, produit par Coppola, « Raisons d’Etat » ( The Good Sheperd) est un film d’une étonnante maîtrise aussi bien visuelle que scénaristique (pour un second film, certes de quelqu’un qui a tourné sous la direction des plus grands, mais nous en avons vu d’autres passer derrière la caméra qui n’avaient pas pour autant assimilé les leçons de leurs maîtres) que j’ai vu pour la première fois la semaine dernière et pour lequel je voulais vous faire partager mon enthousiasme. Son Ours d’Argent récompensant l’ensemble du casting reçu à la Berlinale 2007 était amplement mérité pour un film dont l’interprétation est une des qualités majeures mais loin d’être la seule...
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Palmarès du Festival du Film de Cabourg 2009
Inthemoodforcinema.com n'était pas au Festival de Cabourg cette année (mais sera bel et bien présent au 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, pour une couverture plus exhaustive que jamais du festival, je vous en reparle bientôt ), mais vous propose trois regards sur ce festival: celui, incisif, des Chevaliers du lustre, avec de nouvelles vidéos que je vous recommande; celui d'une proche d'un des membres du jury, l'incontournable Pascale de Sur la route du cinema qui nous fera donc un récit très "in the mood for Cabourg"; et celui, pétillant, d'une nouvelle venue de la blogosphère , Esprit paillettes.
Grand Prix du Festival du Film de Cabourg 2009
Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)
Ex aequo avec
Sometime in august de Sebastian Schipper (Allemagne)
Prix de la Jeunesse 2009
Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)
Prix du Public 2009 (prix créé cette année)
Tengri, le bleu du ciel de Marie Jaoul de Poncheville (France, Allemagne, Kirghisztan)
Swann d’Or de la meilleure actrice 2009
Emilie Dequenne dans La Fille de RER de André Téchiné
Swann d’Or du meilleur acteur 2009
Benoît Poelvoorde dans Coco, avant Chanel de Anne Fontaine
Swann d’Or du meilleur réalisateur 2009
Stephen Frears pour Chéri (Grande-Bretagne)
Swann d’Or de la révélation féminine 2009
Anaïs Demoustier dans Les grandes Personnes de Anna Novion
Swann d’Or de la révélation masculine 2009
Jérémy Kapone dans LOL de LizA Azuelos
Swann d'Or de la section Courts-Métrages 2009
Meilleur Réalisateur : Runar Runarsson (Islande, Danemark) pour Les Moineaux
Meilleure Actrice : Camille Claris pour En douce de Vanessa Lépinard
Meilleur Acteur : Nazmi Kirik pour Phone Story de Binevsa Beriva
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Programme du Festival Paris Cinéma 2009
Avant de vous parler au moins de l'un des trois magnifiques films vus ces derniers jours ("To be or not to be" de Lubitsch, "Wall street" d'Olivier Stone", "Raisons d'Etat" de Robert de Niro), je vous rappelle que du 2 au 14 juillet prochain aura lieu la 7ème édition du Festival Paris Cinéma avec, comme chaque année, au programme : une compétition internationale de longs et de courts-métrages, des avant-premières, des ressorties de l'été, des invités d'honneur (Claudia Cardinale, Jean-Pierre Léaud, Tsai Mong-liang- je vous parlerai bientôt de son dernier film "Visages" vu au dernier festival de Cannes-, Lluis Minarro/ Les Productions Eddie Saeta, Naomi Kawase).
La Turquie sera cette année le pays à l'honneur.
Vous pourrez aussi participer ou assister à de nombreux évènements: La Nuit du Cinéma - ouverture publique, Clôture publique : la fête au CENTQUATRE, Les Films de l'Avenir, L'Adami fait son cinéma, La Brocante Cinéma, Exposition photo : les invités du festival vus par Jérôme Bonnet, Ciné-concerts Kenji Mizoguchi, Retour de flamme, Comédies sexy d'Asie.
Parmi les Longs métrages, Courts métrages , films en avant-première et ressorties de l'été on note la palme d'or du Festival de Cannes 2009 "Le ruban blanc" de Michael Haneke, le très beau film de Suleiman "le temps qui reste" (que je vous recommande vivement), le film d'animation "Là-haut" (dont vous pouvez lire ma critique en cliquant ici).
Comme chaque année, le Festival Paris Cinéma sera ouvert à tous les publics avec des séances à 5€ ou le Paris CinéPass vendu au tarif de 25€ et que vous pouvez obtenir directement sur le site de pariscinema.org .
Cette année, le festival a eu la bonne idée de ne pas "décentrer" toutes les projections au mk2 bibliothèque. Inthemoodforcinema.com sera présent à quelques projections pour vous en parler sur ce blog. A suivre en juillet donc!
Site officiel du festival: http://www.pariscinema.org
Cliquez sur "lire la suite" pour voir la bande-annonce de l'édition 2009 de Paris Cinéma et la liste des avant-premières et des ressorties.
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Le off du Festival du Film de Cabourg 2009, par les Chevaliers du lustre
Si, comme moi, vous n'assistez pas au Festival du Film de Cabourg 2009 (dont je vous parlais déjà il y a quelques jours, ici) mais souhaitez néanmoins suivre les coulisses du Festival, je vous suggère le site de l'association caeannaise Les Chevaliers du lustre qui, avec le regard décalé et (im)pertinent de ses membres, vous fera vivre le festival à sa manière.
En voici une idée avec leur première vidéo en direct du Festival (cliquez ici pour accéder à leur site et voir leur première vidéo en direct de Cabourg), hommage au soleil de plomb qui règne à Cabourg mais aussi à la frénésie et à la jeunesse du Festival et de ses spectateurs, ainsi qu'au film d'Amanda Sthers "Je vais te manquer" pour lequel nous partageons un enthousiasme débordant (j'en profite pour leur suggérer un petit tour du côté des files d'attente de la billetterie vers 8 heures du matin -en respectant un seuil de sécurité salutaire- où l'ambiance juvénile, cordiale et débridée bat son plein, où les chaises pliantes et multicolores, les déambulateurs et les cannes alertes fleurissent...).
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"Je vais te manquer"d'Amanda Sthers
Un aéroport. Là où tant de destins se frôlent, s’esquivent, fuient, se retrouvent, échouent, s’envolent, se cherchent, s’égarent. Là où finiront par se croiser six destinées : celles d'Olivier (Patrick Mille) et Lila (Anne Marivin), Julia (Carole Bouquet) et Marcel (Pierre Arditi), Fanny (Monique Chomette) et Max (Michael Lonsdale). Soit un père célibataire et une jeune femme en quête du prince charmant. Une femme qui part mourir de l’autre côté de l’Atlantique et un écrivain irascible en mal d’inspiration. Et enfin un vieux psy et son amour de jeunesse.
Un aéroport donc. Là où nous finirons par nous égarer nous aussi… Là où s’achève le film (ou presque) et où il aurait pu commencer. Non, il commence bien avant, avec un enfant qui joue avec un ballon comme dans « M.Le Maudit » mais Amanda Sthers n’est pas Fritz Lang et on ne lui demande pas non plus. J’avais d’ailleurs beaucoup aimé son roman « Chicken street ». Sans doute ma déception est-elle à la hauteur de mon attente même s’il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’un premier film avec ses inéluctables maladresses et ses excès ( de sujets qu’on veut brasser à tout prix, de personnages, de bons mots que l’on souhaite placer, d’effets, d’intentions ). La vie, la mort, l’amour, la maladie, les petits plaisirs de l’existence, la maternité, l’immigration, les rêves, les regrets, le destin, la création... Beaucoup trop pour un seul film. Pour un seul film et pour trois tons.
Amanda Sthers oscille ainsi constamment entre comédie outrancière, comédie romantique mièvre et drame. C’est à mon avis dans le troisième qu’elle est la meilleure et dans les deux premiers qu’elle s’est complètement fourvoyée. Comment concilier un film où les commissariats ressemblent à des clubs de vacances avec l’histoire d’une femme qui part se suicider à l’étranger parce qu’elle ne veut pas affronter son cancer ? Comment concilier l’histoire fleur bleue d’une rencontre improbable dans un aéroport et celle d’un clandestin qui lutte pour sa vie ? C’est quasiment impossible… à moins d’être Woody Allen. C’est en tout cas beaucoup pour un premier film qui frôle malgré lui l’indécence, malgré les bonnes intentions de son auteur que je ne mets pas en cause mais qui clignotent comme les panneaux d’un hall d’aéroport. Ou comment contenir le journal intime de toute une vie dans un mince carnet de quelques pages ? C’est un détail me direz-vous… Mais c’est dans les détails qu’on reconnaît les grands films et que se révèlent les failles dévastratrices des autres.
L’histoire d’Olivier et Lila, sa fraîcheur et sa fantaisie auraient pu la rendre drôle et touchante, elle est malheureusement d’une naïveté confondante. Il faut saisir sa chance, donner une chance à ses rêves nous dit-on. Certes, encore faut-il qu’ils soient ancrés dans leur époque, dans une réalité et qu’ils ne soient pas portés par des personnages aussi stéréotypés qui édictent des vérités.
Pourquoi ne pas avoir osé le drame ou carrément, à l’inverse, la comédie romantique à la Richard Curtis ?
Restent les personnages de Julia et Marcel interprétés par Carole Bouquet et Pierre Arditi, sauvés par leurs deux acteurs, et dont l’histoire aurait pu m’emporter si elle n'avait explosé en plein vol. Il faudra m’expliquer pourquoi elle choisit le Québec pour mettre fin à ses jours et malheureusement la musique (signée Sinclair), rend pathétique ce qui aurait permis à l'émotion d'affleurer sans elle.
J’aurais aimé être emballée par ce premier film, j’aurai aimé croire en ces deuxièmes chances, ces rencontres improbables et magiques, mais la magie n’opère pas, entravée de surcroît par de nombreuses invraisemblances (dont on peut s’accommoder dans la comédie mais pas dans le drame, d’où le caractère inconciliable des différents tons). J’étais déjà prête à défendre férocement ce film face aux cyniques habituels qui ne croient ni aux destins ni aux rêves ni que le cinéma peut leur donner des ailes mais malheureusement je suis constamment restée à distance de ces personnages insaisissables, de leurs trajectoires invraisemblables.
Le film choral est à la mode, mais sa réussite implique un travail d’orfèvre pour que tout s’imbrique. L’été dernier, Rémi Bezançon nous avait touchés avec « Le premier jour du reste de ta vie ». Pour Amanda Sthers qui pourtant manie les mots avec habileté c’est sans doute le premier jour du reste de sa vie de cinéaste, elle a encore le temps de faire du cinéma et de nous toucher comme elle l’avait fait en tant qu’auteur. Au suivant donc.
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Festival du Film de Cabourg 2009 : le programme des "Journées romantiques" et "Journées Européennes"
Alors que je n'ai pas encore décidé si j'y assisterai ou non, après avoir fait partie de son jury courts-métrages en 2002, et y avoir assisté notamment en 2005 (cliquez ici pour lire mon compte-rendu de cette édition) et 2007 (cliquez ici pour lire mon compte-rendu de l'édition 2007), je voulais aujourd'hui vous parler du Festival de Cabourg et de ses "Journées Romantiques" et "Journées Européennes". Que les réfractaires au genre se rassurent, il ne s'agit pas là d'un cinéma mièvre ou fleur bleue mais d'un romantisme entendu an sens large comme le démontre le court que nous avions primé en 2002 et que vous pouvez visionner ici ou encore un court comme "Béa" de Romuald Beugnon primé en 2006.
Cette année, comme tous les ans, vous pourrez voir de nombreux longs-métrages en avant-première en compétition, ou hors compétition dans la section Panorama ou Journées Européennes, mais aussi la compétition de courts-métrages (toujours un grand moment du
festival) mais aussi des films romantiques déjà sortis en salles dans les sections "Ciné-Swann" et "Premiers rendez-vous" et notamment des films que vous pouvez retrouver sur ce blog et que je vous recommande pour les trois premiers d'entre eux: "La fille du RER " d'André Téchiné, "Un barrage contre le Pacifique" de Rithy Panh, "Welcome" de Philippe Lioret, "Coco avant Chanel" d'Anne Fontaine.
Parmi les nouveautés notables cette année: un prix du public décerné par les spectateurs qui voteront à l'issue des projections. En 2009 et pour la première fois depuis la création du Festival du Film de Cabourg, les spectateurs qui assisteront aux projections des longs-métrages en compétition auront ainsi la possibilité de voter pour leurs films préférés. Des bulletins à compléter seront distribués dès l'entrée en salle. Chaque spectateur y indiquera son nom et ses coordonnées, afin de participer au tirage au sort d'une invitation pour deux personnes à la soirée de clôture. Sur chaque bulletin, le public devra choisir entre 5 appréciations, indiquant s'il a aimé : Un peu, Beaucoup, Passionnément, A la Folie, ou
Pas du tout. Le Prix du Public sera remis au long-métrage de la compétition ayant recueilli les meilleures appréciations des spectateurs.
Parmi les nouveautés, on note également une journée supplémentaire pour le public, le festival se déroulant sur 5 jours contre 4 habituellement.
Enfin, pour la première année, le Réservoir / Mary De Vivo s'associe au Festival du Film de Cabourg, sur la plage. À découvrir... une nouvelle génération de chanteurs, les espoirs de la chanson française
qui se produiront vendredi 12 et samedi 13 juin, face à la mer. Les artistes offriront au public et aux festivaliers le meilleur du Pop-rock, du Funk et du French Groove.