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Cinéma - Page 186

  • Palmarès des Globes de cristal 2010

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    Hier soir, au Lido, avait lieu la cérémonie des Globes de Cristal. Côté cinéma, les prix font écho à ceux des Lumières (dont vous pouvez retrouver mon compte rendu et mes vidéos en cliquant ici) avec le prix de la meilleure actrice décerné à Isabelle Adjani pour "La journée de la jupe" et le prix du meilleur acteur décerné à Tahar Rahim pour "Un Prophète". C'est "Un Prophète" qui a reçu le prix du meilleur film, Jacques Audiard avait reçu le prix du meilleur réalisateur aux Lumières. La pluie (qui devient un déluge) de récompenses continue donc pour "Un Prophète". Les césar couronneront-ils ce succès? A suivre le 27  février.

    Retrouvez (en cliquant  ici) ma vidéo d'Isabelle Adjani au Prix des Lumières et ci-dessous la vidéo d'Isabelle Adjani hier soir aux Globes de cristal, une intervention aussi émouvante et vibrante  que celle que fit l' actrice aux Lumières, une actrice qui a le courage de ses opinions, ce qui n'est pas si courant dans le milieu cinématographique... Voici:

    Côté télévision je me réjouis des prix reçus par "Apocalypse" et "Pigalle la nuit" deux productions télévisées dont je vous avais parlé en avant-première sur inthemoodforcinema.com .

    Délégué Général: SERGE BENAIM
    Président jury 2010 : DENIS OLIVENNES

    Les membres du jury et leur président ont déterminé les nommés dans chaque catégorie.

    Les membres du jury :

    Florence Ben Sadoun ( Première), Sophie Bouniot (France Soir), Guy Boyer (Connaissance des Arts), Alain Chouffan (Le Nouvel Observateur), Anne-Charlotte de Langhe (Figaroscope), Bruno CRAS (Europe 1), Jean-Marie Durand (Les Inrockuptibles), Guy Dutheil (Le Monde), Fabrice Gaignault (Marie-Claire), Thierry Gandillot (Les Echos), Carlos Gomez (Journal du Dimanche), Philippe Labi (VSD- Gala), Hubert Lizé (Le Parisien), Benjamin Locoje (Paris Match), Anne Michelet (Version Femina),Thierry Moreau (Télé 7 jours), Isabelle Morini-Bosc (RTL),Christophe Ono-Dit-Biot (Le Point), Dominique Parravano (Groupe Hersant Média), Catherine Rambert (Télé Star), Laïd Sammari (Est Républicain), Nicolas Vollaire (TV Magazine), Jean-Luc Wachthausen (Le Figaro),Yasmine Youssi (La Tribune).

    La liste de tous les nommés est envoyée à près de 8000 journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, nationale, régionale et locale pour le vote. Les lauréats dans toutes les catégories seront ceux qui auront obtenu le plus de suffrages.

    Les lauréats 2010

    Cinéma

    .Meilleure actrice

    Isabelle Adjani dans "La journée de jupe" de Jean Paul Lilienfeld

    • Meilleur acteur

    Tahar Rahim dans "Un Prophète" de Jacques Audiard

    • Meilleur Film

    "Un Prophète" de Jacques Audiard

    Théâtre 

    • Meilleure pièce de théâtre

    "Les Gens" mise en scène Zabou Breitman

    One man show

    Florence Foresti "Mother Fucker"

    Littérature 

    • Meilleur roman

    "D' autres vies que la mienne" d'Emmanuel Carrère

    • Meilleure Bande Dessinée

    "Happy Sex" de ZEP

    Musique 

    • Meilleure interprète féminine

    Olivia Ruiz

    •  Meilleur interprète masculin

    Benjamin Biolay

    Architecture/Design/Photo

    • Meilleure architecte

    Philippe Starck

    Télévision 

    • Meilleur documentaire

    "Apocalypse" d'Isabelle Clarke et Daniel Costelle (France 2)

    • Meilleur téléfilm ou série télévisée

    "Pigalle la nuit" d'Hervé Hadmar et Marc Herpoux (Canal Plus)

    Opéra/Danse

    • Meilleur spectacle de danse

    "La Flute enchantée 2/Impepe Yomngo" direction musicale Mandisi Dyantyis

    •  Meilleure comédie musicale

    "La mélodie du bonheur" de Richard Rodgers mise en scène de Emilio Sagi Théâtre du Châtelet

    Mode 

    • Meilleur créateur de mode

    Stefano Pilati pour Yves Saint Laurent

    Pépite de Cristal 

    Alain Passard 

    Globe d'honneur 

    Danielle Darrieux

  • Palmarès du 12ème Festival des créations audiovisuelles de Luchon

    affiche festival de Luchon.jpgLe Festival de Luchon dont le jury était cette année présidé par Claude Chabrol, vient de livrer son palmarès.

    Prix du Public
    Fais danser la poussière de Christian Faure
    Scénario : Marie-Dominique Aumont

    Prix de la Meilleure Audience 2009
    Joséphine Ange gardien de Jean-Marc Seban
    Episode « Les braves »
    Scénario : Emmanuelle Chopin

    Prix du Film Espagnol 2010
    Comida para gatos de Carles Pastor
    Scénario : Carmen Fernandez & Elena Piquer

    Coup de Cœur du Festival
    Le 3° Jour de Bernard Stora
    Scénario : Bernard Stora & Mathieu Fabiani

    Prix du Meilleur Télécourt L’histoire racontée par des chaussettes de Yacine et Dédo
    Scénario : Yacine & Dédo

    Prix du Meilleur Net.Talent
    Valentine et moi de Amit K Babooa
    Scénario : Thomas Mansuy

    Prix décernés par le Jury professionnel présidé par M. Claude Chabrol :

    Pyrénées d’Or
    La tueuse de Rodolphe Tissot
    Scénario : Rodolphe Tissot

    Prix du Meilleur Scénario _ Didier Decoin pour Le roi, l’écureuil et la couleuvre de Laurent Heynemann

    Prix de la Meilleure Musique
    Fabrice Aboulker pour Notre Dame des Barjots d’Arnaud Sélignac
    Scénario : Dominique Garnier

    Prix de la Meilleure Photographie
    Aleksander Kaufmann pour La Marquise des Ombres d’Edouard Niermans
    Scénario : Rémy Waterhouse

    Prix de la Meilleure Interprétation Masculine
    Julien Baumgartner, Dimitri Storoge, Pascal Cervo, Antoine Hamel
    pour Quatre garçons dans la nuit d’Edwin Baily
    Scénario : Bernard Marié

    Prix de la Meilleure Interprétation Féminine
    Adrienne Pauly dans La Tueuse de Rodolphe Tissot
    Scénario : Rodolphe Tissot

    Mention Spéciale du Jury
    Obsession(s) de Frédéric Tellier
    Scénario : Franck Thilliez

    Prix Spécial du Jury
    Fais danser la poussière de Christian Faure
    Scénario : Marie-Dominique Aumont




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  • Avant-première- « Percy Jackson, le voleur de foudre » de Chris Colombus (en salles mercredi)

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    En préambule, pour ceux qui l'ignoreraient, j'ai une véritable passion pour tout ce qui concerne de près ou de loin la Grèce (et donc par conséquent la mythologie), ce qui explique sans doute en partie que le fait qu'elle ait été ainsi simplifiée et dévoyée m'ait autant agacée... en ayant sans doute trop attendu de cette idée (certes pas nouvelle mais prometteuse) d'adapter la mythologie grecque à notre époque contemporaine.

    Percy Jackson (Logan Lerman), 17 ans, est le fils de Poséidon (Kevin Mc Kidd) et d'une mortelle (Catherine Keener), ce qui fait de lui un demi-dieu. Il est accusé (à tort) d'avoir volé la foudre divine de Zeus (Sean Bean), l'arme la plus puissante de l'univers.  Après avoir accepté en un rien de temps son statut de demi-dieu qu'il ignorait jusqu'alors,  Percy se lance dans une odyssée destinée à prouver son innocence et à sauver sa mère des griffes du dieu des Enfers, Hadès. Grover, le Satyre (Brandon T.Jackson) et Annabeth (Alexandra Daddario), la fille d'Athéna, l'accompagnent dans son périlleux périple.

    Percy Jackson est l'adaptation du best seller éponyme de Rick Riordan, notamment classé en tête de la liste des meilleures ventes du New York Times. L'auteur a enseigné la mythologie grecque et connaît donc bien son sujet. Je ne suis pas certaine qu'il appréciera ce qui en a été fait...

    Alors que la saga Harry Potter touche à sa fin, il fallait bien lui trouver un successeur. Et si ce Percy Jackson avait le même potentiel fédérateur et universel, le résultat en est à des années lumières. Dès le premier plan quelque chose cloche : une grandiloquence ridicule, des dialogues pauvres, et une immersion immédiate de la mythologie dans l'Amérique contemporaine qui ne nous laisse pas le temps de nous adapter mais probablement avons-nous les neurones empesés ou les synapses déconnectées puisque Percy, lui, se fait à l'idée que sa mère soit morte (et bientôt aussi rapidement à celle qu'elle peut ressusciter), que son père est un demi-dieu et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Poséidon, qu'il combat et vainc un Minotaure, que son meilleur ami est un Satyre (mi-homme, mi-bouc)... à la vitesse de l'éclair.

    Alors que certaines scènes nous laissent entrevoir le souffle épique dont cette histoire était porteuse (notamment celle où les eaux se déchainent), alors que certains décors (le mont Olympe) et certaines scènes d'action sont réellement spectaculaires,  d'autres nous donnent l'impression d'être dans un parc Disney (les Enfers) et alors que nous étions presque sur le point de nous laisser embarquer voilà que Percy utilise son ipod comme miroir pour échapper au regard pétrifiant de la Gorgone ! L'impression grandit d'assister à une publicité aux moyens démentiels... sans compter qu'ensuite Percy et ses amis  tenteront d'échapper à l'Hydre dans la réplique du Parthénon à Nashville grâce à quelques clics sur un ordinateur apple et que des Converse ailées lui permettront de vaincre son ennemi après qu'ils se soient échappés en Maserati rutilante... Ou quand le spectateur est avant tout un consommateur : de marques, de dialogues vains, de scènes improbables. Je vous passe le ridicule de Pierce Brosnan dans le rôle du centaure. Sachez aussi que les Enfers se trouvent à Los Angeles (Ah, ah...), que le mont Olympe se situe en haut de l'Empire State Building et que le Lotus hotel and Casino à Las Vegas vous emprisonne tout en vous empêchant de vieillir (un miroir du film en quelque sorte, ce casino de Las Vegas essayant d'endormir le spectateur pour qu'il consomme au maximum). Sachez encore qu'Hadès a un look de rock star... Tout cela aurait pu être amusant si le second degré avait été pleinement assumé et si la mythologie ne servait de prétexte, une référence mythique vaine quand le film est tellement ancré dans le réel de la société de consommation.

    Afin que les jeunes spectateurs dont l'intelligence est sous-estimée s'identifient, nos jeunes demi-dieux jouent à des jeux vidéos (sachant qu'il existe aussi le jeu vidéo inspiré du film), et chaque demi-dieu est en conflit avec un de ses parents.  Tout juste peut-on espérer que certains souhaiteront en savoir davantage sur la mythologie : l'Hydre, Méduse (Uma Thurman), Perséphone,  les nymphes... traversant cette triste Odyssée.

    Un rageant gâchis, voilà ce qu'on se dit en ressortant de ce film pendant lequel mes réactions ont oscillé entre le rire (à l'image d'une partie de la salle),  la consternation...et un peu de satisfaction lors de scènes, certes spectaculaires, d'eau et de foudre déchaînées.  Relisez plutôt l'Iliade et l'Odyssée.

     Articles liés à celui-ci : cliquez ici pour lire mes articles « in the mood for Greece »

      Sachez enfin que vous pourrez chatter avec l'équipe du film et être les premiers à découvrir un extrait du film. Un événement en direct de l'Acropole d'Athènes en Grèce. Le 29 janvier 2010 9:25 Athènes/ 8:25 Paris/ 7:25 Londres/ 16: 25 Sao Paolo/ 17:25 Beijing/ 18:25 Sydney TWENTIETH CENTURY FOX INTERNATIONAL invite chacun d'entre vous à se connecter pour rencontrer les quatre jeunes stars de PERCY JACKSON LE VOLEUR DE FOUDRE : Logan Lerman  , Brandon T. Jackson, Alexandra Daddario et Jake Abel . Les quatre acteurs répondront aux questions posées online, en direct du junket international qui se tiendra à Athènes, en Grèce. Après le chat, les participants auront l'opportunité de découvrir en exclusivité un extrait du film.  Pour participer au chat : http://www.ustream.tv/percyjackson .

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  • Palmarès du Festival International du Premier Film d'Annonay 2010

    Je vous ai déjà parlé à maintes reprises de ce festival qui vient de délivrer son palmarès. Contrairement à moi, Pascale (également ancienne membre du jury mais pas la même année) y retourne fidèlement chaque année. Je vous encourage à lire son compte rendu passionné "Sur la route du cinéma" et je ne peux aussi que vous encourager à tenter votre chance pour intégrer le jury de ce festival l'année prochaine. Si, il y a quelques années encore, plusieurs festivals (Deauville, Cognac, Dinard...) permettaient à des cinéphiles d'intégrer leurs jurys (j'en sais quelque chose) Annonay reste un des derniers et sans doutele seul UNIQUEMENT composé de cinéphiles (à l'exception du président, en général un réalisateur ou une réalisatrice) qui ne sont pas là pour être la caution "spectateurs" du festival. Si comme moi vous aimez le cinéma un peu, beaucoup, passionnément, à la folie; si vous voulez vivre une expérience (humaine, cinématographique, festive) enrichissante et palpitante en compagnie d'autres cinglés de cinéma et débattre (et chanter, pour certains) avec eux dans les rues d'Annonay jusqu'à 5 heures du matin; si vous voulez, tel un chercheur d'or, découvrir des pépites cinématographiques ou les talents de demain (la compétition est une compétition de premiers films) alors vous savez ce qu'il vous reste à faire l'an prochain. Je vous en reparlerai bien évidemment au moment où le concours sera lancé.

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    Grand Prix du Jury
    The strength of water d'Armagan Ballantyne (Nouvelle-Zélande) -

    Prix Spécial du Jury
    À l'ouest de Pluton de Henry Bernadet et Myriam Verreault (Québec)

    Prix du Public
    Les deux vies d'Andres Rabadan de Ventura Durall (Espagne)

    Prix du Jury des Lycéens
    Nothing personal de Urszula Antoniak (Pays Bas / Irlande)

    Prix de la Meilleure Musique
    À l'ouest de Pluton de Henry Bernadet et Myriam Verreault (Québec)

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  • Ce soir, sur France 2, à 20H35, ne manquez pas "Mauvaise foi" de Roschdy Zem

    Ce soir, sur France 2, à 20H35, ne manquez pas le premier film de Roschdy Zem réalisateur. En plus d'être un excellent acteur, il s'y révèle très bon metteur en scène. mauvaise.jpgUn premier film d'une sensibilité rare, un scénario ciselé par Pascal Elbé et Roshdy Zem lui-même, une réalisation intelligente, des comédiens bien dirigés, un film doux amer salutaire, véritable antidote aux replis communautaires, qui évite astucieusement les clichés. Un film à la fois grave et léger, toujours émouvant. A voir!

    Article lié à celui-ci: Critique de "La très très grande entreprise" de Pierre Jolivet, notamment avec Roschdy Zem

  • Le programme du 60ème Festival de Berlin

    berlin8.jpgAlors que le Festival de Cannes vient de dévoiler le nom de son président pour l'édition 2010, à savoir Tim Burton, dans quelques jours s'ouvrira un autre des trois plus grands festivals de cinéma mondiaux avec Cannes donc et Venise: la Berlinale qui se tiendra dans la capitale allemande du 11 au 21 février 2010.

    Werner Herzog présidera cette 60ème Berlinale.

    En compétition, on notera le très attendu Ghost-writer signé Roman Polanski mais berlinale9.jpgaussi, côté français, "Mammuth" de Gustav Kervern et Benoît Delépine (dans lequel on retrouve Gérard Depardieu, Isabelle Adjani et Yolande Moreau) ou encore "Puzzle" de Natalie Smirnoff, une coproduction franco-argentine. On retrouve également notamment Zhang Yimou, Thomas Vinterberg, Michael Winterbottom parmi les habitués des compétitions festivalières.

    Parmi les films les plus attendus, on trouve "Shutter island" de Martin Scorsese (hors compétition),  "Nine" de Rob Marshall(section spéciale). On note également la présence des français Safy Nebbou (réalisateur du très beau "Le cou de la girafe) pour "L'autre Dumas" et Sylvain Chomet pour "L'Illusionniste" (sur un scénario inédit de Jacques Tati).

    Le Jury:
    Werner Herzog président du jury (Réalisateur, Allemagne)
    Renee Zellweger (Actrice, Etats-Unis)
    Yu Nan (Actrice, Chine)
    Nuruddin Farah (Ecrivain, Somalie)
    Cornelia Froboess (Artiste, Allemagne)
    José Maria Morales (Producteur, Espagne)
    Francesca Comencini (Réalisatrice, Italie)

    Films présentés en compétition officielle:

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    Tuan Yuan de Wang Quan'An - Film d'ouverture
    Mammuth
    de Gustave Kervern et Benoît Delépine
    Puzzle de Natalia Smirnoff (Argentine, France)
    A Simple Noodle Story de Zhang Yimou (Chine)
    Submarino de Thomas Vinterberg (Danemark)
    Caterpillar de Koji Wakamatsu (Japon)
    A Family de Pernille Fischer Christensen (Danemark)
    A Somewhat Gentle Man de Hans Petter Moland (Norvège)
    If I Want To Whistle, I Whistle de Florin Serban (Suède, Roumanie)
    Greenberg de Noah Baumbach (Etats-Unis)
    Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (Etats-Unis)
    Jud Sub : Film Ohne Gewissen d'Oskar Roehler (Allemagne, Autriche)
    How I Ended This Summer d'Alexei Popogrebsky (Russie)
    Shahada de Burhan Qurbani (Allemagne).
    The Killer Inside Me de Michael Winterbottom (Etats-Unis ; Grande-Bretagne)
    The Ghost-writer de Roman Polanski (France, Allemagne, Royaume-Uni)
    Bal de Semih Kaplanoglu
    Der Räuber de Benjamin Heisenberg
    Na Putu de Jasmila Zbanic
    Shekarchi de Rafi Pitts

    Films présentés hors compétition:

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    Exit Through The Gift Shop de Banksy
    The Kids Are All Right de Lisa Cholodenko (Etats-Unis, France)
    Please Give de Nicole Holofcener (Etats-Unis)
    Shutter Island de Martin Scorsese
    Otôto de Yoji Yamada - Film de clôture
    My Name Is Khan de Karan Johar

    Films présentés dans la section spéciale:

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    L'Autre Dumas de Safy Nebbou
    Boxhagener Platz de Matti Geschonneck
    Cosa Voglio Di Più de Silvio Soldini
    Big Soldier de Ding Sheng
    Die Friseuse de Doris Dorrie
    Gishiki de Nagisa Oshima (1971)
    Henri Iv de Jo Baier
    L'Illusionniste de Sylvain Chomet
    Ingelore de Frank Stiefel
    Metropolis de Fritz Lang (1925 - Version restaurée)
    Moloch Tropical de Raoul Peck
    Nine de Rob Marshall
    Pauline à La Plage de Eric Rohmer (1983)
    Peepli Live de Anusha Rizvi
    Revolucion - Un film collectif de Mariana Chenillo, Fernando Eimbcke, Amat Escalante, Gael García Bernal, Rodrigo García, Diego Luna, Gerardo Naranjo, Rodrigo Plá, Carlos Reygadas, Patricia Riggen
    Su Qi Er de Yuen Woo Ping
    World On A Wire de Rainer Werner Fassbinder (1973)
    State Of Security de Michèle Ohayon
    Trace Of The Bears de Hans-Christoph Blumenberg
    Daving Dreams de Anne Linsel et Rainer Hoffmann
    Michel Ciment, Le Cinéma En Partage de Simone Lainé
    Kinshasa Symphony de Claus Wischmann et Martin Baer
    How Much Does Your Building Weigh, Mr. Foster ? de Norberto Lopez et Carlos Carcas
    Nuremberg : Its Lesson For Today de Stuart Schullerg

    Pour en savoir plus rendez-vous sur le site officiel de la Berlinale.

  • Critique- « Brothers » de Jim Sheridan avec Tobey Maguire, Natalie Portman, Jake Gyllenhaal

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    Sam (Tobey Maguire) et Grace (Natalie Portman) et leurs deux filles, Isabelle et Maggie, forment en apparence une famille américaine heureuse. Sam est envoyé à nouveau en mission en Afghanistan après être allé chercher son frère Tommy (Jake Gyllenhaal) tout juste sorti de prison. Grace n'aime pas vraiment Tommy mais elle le reçoit poliment. Lorsque Sam est porté disparu en Afghanistan et présumé mort, Tommy s'occupe de Grace et de ses filles. Plus le temps passe, plus Tommy et Grace se rapprochent.  Seulement, alors que tout le monde le croyait mort, Sam refait surface et revient de l'enfer...

    Avec un tel synopsis, le pire était à craindre : un énième mélodrame larmoyant et moralisateur sur un triangle amoureux avec pour arrière-plan la guerre en Afghanistan. Jim Sheridan s'en sort pourtant magistralement, toujours sur le fil du rasoir, nous étonnant avec ce qui est prévisible par l'intelligence du scénario, de  la réalisation et de l'interprétation. Plutôt que d'insister sur des scènes attendues comme l'annonce du retour de celui que l'on croyait mort qui aurait pu donner lieu à une série de scènes convenues et de dialogues sirupeux, Jim Sheridan  préfère les jeux de regards, les silences et le hors champ. Ainsi, lorsque Grace ouvre sa porte et découvre deux militaires, sans qu'une parole soit échangée, elle sait qu'ils viennent annoncer  la mort de Sam.

    L'essentiel n'est pas là, ni dans la mort de Sam, ni dans sa réapparition puisque nous le savons d'emblée mais dans l'évolution des personnages et dans la complexité de leurs sentiments. Des rapports entre les deux frères (protecteur/ protégé, responsable/irresponsable) à leur place dans la famille qui vont progressivement s'inverser à ceux entre les deux filles de Sam qui reproduisent le schéma parental.

    Jim Sheridan filme au plus près des visages décuplant ainsi l'intensité provoquée par le jeu à fleur de peau des trois protagonistes. De Tobey Maguire que l'on a l'habitude de voir frêle et lisse et que l'on a d'abord du mal à imaginer en militaire et qui incarne pourtant ce capitaine véritablement habité faisant passer le bleu de son regard de la douceur à la folie et où semblent danser ses fantômes de la guerre, à Jake Gyllenhal qui se responsabilise peu à peu et qui, en un regard qui s'attendrit, se voile, ou se durcit, fait passer  sa transformation ou son sentiment d'injustice ou sa révolte silencieuse, à Natalie Portman de qui émane une douceur vigoureuse.

    On ressent la profonde empathie du réalisateur pour chacun de ses personnages dont aucun n'est délaissé, du père de Sam et Tommy (Sam Shepard) qui exprimait par la violence l'indicible traumatisme de la guerre du Vietnam à une des filles de Sam qui, lors d'une scène magistrale d'une intensité inouïe, tente de faire comprendre son malaise tandis que chacun tente de dissimuler le sien. Cette scène fait écho à une scène du début et montre l'inversion des rapports entre les deux frères (celui qui perd son sang-froid étant celui qui tentait de raisonner l'autre au début) et en miroir les rapports entre les deux filles de Sam. Pas un regard, pas une parole qui ne soient superflus. La partition est celle d'un virtuose de la psychologie humaine qui à nouveau explore les thèmes de la famille et du pardon (les similitudes sont nombreuses notamment avec « In America » qui était moins nuancé et plus larmoyant mais néanmoins également très réussi.)

    Et puis il y a la guerre contre laquelle ce film est un vibrant plaidoyer. A l'image d'un film comme le Grand prix du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville « The Messenger » d'Oren Moverman (ou encore l'excellent « American son » de Neil Abramson l'année précédente ), en montrant les plaies béantes d'une guerre qu'on essaie de cacher, le traumatisme de ceux qui en reviennent, l'incompréhension ou l'impuissance des familles qui ne peuvent savoir ce qui s'est réellement passé, Jim Sheridan stigmatise les conséquences tragiques d'une guerre qui accompagnent ceux qui l'ont vécue bien après qu'ils en aient quitté le terrain (dès le début Sam dit ainsi se sentir étrangement chez lui lorsqu'il retourne en Afghanistan).

     Jim Sheridan, avec ce remake du film éponyme danois réalisé en 2006 par Susanne Bier, nous livre à la fois un plaidoyer pacifiste tout en retenue et sa vision pudique et sensible, singulière mais universelle de la fratrie et de la complexité des rapports familiaux  dont  chaque regard ou chaque réplique sonnent incroyablement juste.