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Festival - Page 31

  • Mostra de Venise 2010 : le programme

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    Si cette année encore j'ai opté pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville , il n'est pas impossible que ce soit pour la 17ème et dernière année et que l'an prochain je me décide enfin à céder à la tentation vénitienne. Si auparavant les équipes de films américaines faisant le voyage pour Venise passaient également par Deauville, c'est devenu de plus en plus rare avec pour preuve les films américains très attendus qui, cette année encore, seront  projetés à Venise et non à Deauville comme ceux de Sofia Coppola , Darren Aronofsky (qui avait pourtant projeté à Deauville le magnifique "The Fountain")  sans oublier les présences de Vincent Gallo ou Ben Affleck ( qui présentera son film The Town , hors compétition, aux côtés de son  frère Casey qui, lui , viendra présenter son documentaire sur la fausse retraite de Joaquin Phoenix.)

    Comme chaque année les festivals de Deauville et Venise se chevauchent puisque le premier se déroulera du 3 au 12 septembre et le second du 1er au 11 septembre.

    Je vous rappelle que c'est Quentin Tarantino qui présidera le jury de cette 67ème Mostra (A quand un grand cinéaste américain dans le jury à Deauville?) et notamment composé de Guillermo Arriaga, Ingeborga Dapkunaite, Arnaud Desplechin, Danny Elfman, Luca Guadagnino, Gabriele Salvatores.

    La  sélection de cette 67ème Mostra est donc encore une fois particulièrement alléchante.

    Voici la liste  (impressionnante)des films en compétition pour le Lion d'or:

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    Black Swan de Darren Aronofsky (film d’ouverture)

    La pecora Nera de Ascanio Celestini

    Somewhere de Sofia Coppola

    Happy Few de Antony Cordier

    La solitude des nombres premiers de Saverio Costanzo

    Silent souls de Aleksei Fedorchenko

    Promises writen in water de Vincent Gallo

    Road to nowhere de Monte Hellman

    Balada triste de trompeta de Alex de la Iglesia

    Venus noir de Abdellatif Kechiche

    Post mortem de Pablo Larrain

    Barney's version de Richard J. Lewis

    We believed de Mario Martone

    La passione de Carlo Mazzacurati

    13 Assassins de Takashi Miike

    Potiche de François Ozon

    Meek's cutoff de Kelly Reichardt

    Miral de Julian Schnabel

    Norvegian wood de Tran Anh Hung

    Attenberg de Athnia Rachel Tsangari

    Detective Dee and the mystery of Phantom Flame de Tsui Hark

    Three de Tom Tykwer

    Egalement au programme:

    - Un hommage à Denis Hopper sera rendu (avec projection de son film The Last Movie (1971).)

    Machete , de Robert Rodriguez en séance de minuit

    Martin Scorsese présentera son documentaire  A letter to Elia

    -John Turturro présentera son documentaire :  Passione

    -Catherine Breillat ouvrira Orizzonti, une sélection dédiée aux nouveautés indépendantes, avec La belle endormie

    - Oki's movie, d' Hong Sang-Soo  clôturera Orizzonti,

    - Vincent Gallo présentera Agent

    - Nicolas Provost présenterai Stardust (film expérimental réunissant Jack Nicholson , Dennis Hopper et John Voight ).

    - Une rétrospective dédiée à la comédie italienne est programmée tout au long du festival

    Site officiel de la Mostra de Venise

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  • Concours 80 pass pour le 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville : les résultats

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    Comme promis, voici les résultats du concours vous permettant de remporter des pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010. Les participations  on été très nombreuses et j'aurais aimé pouvoir offrir des pass à tout le monde, ce qui n'était malheureusement pas possible. Certains ont trouvé le questionnaire difficile, le nombre de participants ayant trouvé la totalité des bonnes réponses a pourtant été largement supérieur au nombre de pass. 

    Je contacterai les gagnants par email dans le courant de la semaine prochaine. Les pass leur seront envoyés directement par Orange (merci de me confirmer que vous les aurez bien reçus). Merci à tous les autres d'avoir participé, ce qui leur a sans doute demandé pas mal de temps, j'en suis parfaitement consciente... Au plaisir néanmoins de vous croiser pendant le festival. N'hésitez pas à vous manifester.Quant au gagnant du séjour à l'hôtel du Golf, il sera également contacté dans le courant de la semaine prochaine.

     D'autres concours vous seront prochainement proposés sur le blog avec bientôt des romans, des places de cinéma ou encore des dvds à gagner. J'en profite pour vous rappeler que vous pourrez suivre ce qui sera mon 17ème Festival du Cinéma Américain en direct, du premier au dernier jour, sur In the mood for Deauville et sur In the mood for cinema. Je vous invite également à découvrir mes deux autres blogs "In the mood for Cannes" et le petit dernier "In the mood for luxe".

    Pour avoir toutes les informations en direct je vous invite également à me suivre sur twitter, sur le compte http://twitter.com/moodfdeauville (@moodfdeauville ) et à vous inscrire sur la page Facebook d'In the mood for Deauville.

    N'hésitez pas non plus à me faire part, dans les commentaires ou par email, de vos attentes quant aux sujets que vous souhaitez voir traités sur mes blogs pendant le festival.

    Bon festival à tous!

    Question n°1: Donnez-moi les titres des 5 films suivants dont des morceaux d’affiches ont été découpés (tous ces films ont un lien plus ou moins proche avec l’édition 2010 du Festival)

    Affiche n°1:

    “Couvre-feu” avec Annette Bening (à qui le Festival rend hommage cette année) de Edward Zwick

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    Affiche n°2:
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    Affiche n°3:

    « Les Egarés » d’André Téchiné avec Emmanuelle Béart (présidente du jury longs-métrages du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010)

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    Affiche n°4:

    Réponse 4 : « Brazil » de Terry Gilliam à qui le Festival 2010 rend hommage, lequel Terry Gilliam donnera également une master class

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    Affiche n°5:

    « Twelve » de Joel Schumacher présenté en avant-première dans le cadre du Festival 2010

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    Question n°2: Trouvez les titres des 5 films américains dont les photos ci-dessous sont extraites (des films que j’apprécie donc il est possible qu’il en soit question sur le blog)

    Photo n°1:

    « Bienvenue à Gattaca » d’Andrew Niccol

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    Photo n°2:
    Réponse 2 : « Eve » de Joseph L. Mankiewicz

    Question n°3: Trouvez les titres des 5 films suivants ET leur point commun grâce aux indices (c’est très facile si vous trouvez le point commun).

    Le point commun à trouver était Emmanuelle Béart, présidente du jury longs-métrages du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010 qui a tourné dans tous ces films.

    Film n°1. Indices: Ravel-Daniel-Claude  "Un coeur en hiver" de Claude Sautet

    Film n°2. Indices : Pagnol-Claude pas Richard- la deuxième partie "Manon des Sources" de Claude Berri

    Film n°3. Indices : Encore un Claude (comme le premier) et un titre avec un prénom en guise de nom "Nelly et Monsieur Arnaud" de Claude Sautet

    Film n°4. Indices Régis-Nationalité "Une femme française" de Régis Wargnier

    Film n°5 Indice  Bois-pâtisserie "La Bûche" de Danièle Thompson

     Question n°4: En quelle année ai-je fait partie d’un jury de cinéphiles dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville?

    En 2000 j'ai fait partie du jury CinéLive du Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    Question n°5: En quelle année a eu lieu le 35ème anniversaire du Festival ?

    Le festival fêtera cette année sa 36ème édition. Le 35ème anniversaire a donc eu lieu l'an passé, en 2009.

    Question n°6: Citez une des nouveautés dans l'organisation du Festival 2010.

    Les nouveautés sont assez nombreuses cette année. Parmi celles-ci, l'instauration de la section "Deauville saison 1" consacrée au série ou encore un changement de planning puisque la compétition commencera un jour plus tôt.

     

    Question n°7: Ci-dessous une affiche du Festival du Cinéma Américain de Deauville a été découpée. De quelle édition s’agit-il ?

    Il s'agissait de l'affiche de 1982.

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    Question n°8 (facultative): Afin de départager les gagnants en cas d’égalités, dîtes-moi en 500 caractères maximum pourquoi vous souhaitez assister au Festival et/ou ce que représente le Festival du Cinéma Américain de Deauville pour vous.

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  • 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville: programme de l'intégrale et du rendez-vous avec Terry Gilliam

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    Il y a quelques mois j'ai eu la chance de faire partie des quelques privilégiés qui ont assisté à la master class Allociné de Terry Gilliam à Paris. Vous pouvez retrouver mes vidéos et mon compte rendu en cliquant ici et la vidéo Allociné de cette rencontre ci-dessous. (Voir également ma critique de "L'Imaginarium du Docteur Parnassus" en bas de cet article).

    Terry Gilliam aime décidément la France et donner des master class puisqu'il succède ainsi à Andy Garcia qui avait égelement donné une master class dans le cadre du festival l'an passé.

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    Après Andy Garcia, Darren Aronofsky, Neil LaBute, James Foley, Edward Burns, Scott McGehee, David Siegel, Jonathan Nossiter et Charlie Kaufman, le Festival du Cinéma Américain de Deauville propose ainsi cette année un rendez-vous avec Terry Gilliam qui parlera de son travail et répondra aux questions des personnes présentes.

    Cette rencontre aura lieu dans la salle Lexington, située dans l’enceinte du CID, le dimanche 5 septembre. L'accès est gratuit, dans la limite des places disponibles.

    Par ailleurs, le festival propose une rétrospective de l'intégrale de ses films dont voici le programme:

    1975 – MONTY PYTHON AND THE HOLY GRAIL (Monty Python, sacré Graal) de Terry Gilliam & Terry Jones avec Graham Chapman, John Cleese, Eric Idle, Terry Gilliam, Terry Jones, Michael Palin

    Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à la conquête du Graal et vont devoir passer de nombreuses épreuves.

    1977 – JABBERWOCKY de Terry Gilliam avec Michael Palin, Terry Jones, Max Wall, Deborah Fallender, Harry H. Corbett

    Une bête sanguinaire, le Jabberwocky, ravage le royaume de Bruno le Contestable. Le roi promet la main de sa fille à celui qui anéantira le monstre.

    1981 – TIME BANDITS (Bandits, bandits) de Terry Gilliam avec Craig Warnock, Sean Connery, John Cleese, David Warner, Shelley Duvall

    Un petit garçon part pour un voyage à travers l’Histoire, accompagné d’une troupe de nains qui a dérobé à l'Être Suprême la carte du Temps.

    1985 – BRAZIL de Terry Gilliam avec Jonathan Pryce, Robert de Niro, Kim Greist, Katherine Helmond, Ian Holm

    Sam Lowry est un employé de bureau peu ambitieux qui rêve chaque nuit de libérer une femme au visage angélique. Un jour, en tentant de réparer les dégâts causés par une erreur informatique, il rencontre celle qu'il a tant désirée.

    1988 – THE ADVENTURES OF BARON MUNCHAUSEN (Les aventures du baron de Munchausen) de Terry Gilliam avec John Neville, Eric Idle, Sarah Polley, Oliver Reed, Jonathan Pryce, Uma Thurman

    Fin du 18ème siècle. Dans une ville assiégée par les Turcs, les comédiens du théâtre royal jouent "Les Aventures du Baron de Munchausen" quand un vieillard se lève et prétend être le vrai Baron de Munchausen.

    1991 – THE FISHER KING (Fisher King, le roi pêcheur) de Terry Gilliam avec Robin Williams, Jeff Bridges, Amanda Plummer, Mercedes Ruehl

    Un animateur radio, en rupture de ban suite à une grave erreur qu’il a commise, suit la voie de la rédemption en aidant un sans-abri mentalement instable qui en fut la victime.

    1995 – TWELVE MONKEYS (L’armée des 12 singes) de Terry Gilliam avec Bruce Willis, Madeleine Stowe, Brad Pitt, Christopher Plummer

    2035. La surface du globe est devenue inhabitable à la suite d'un virus ayant décimé 99% de la population. Des scientifiques désignent un détenu pour voyager dans le passé afin de réunir les informations nécessaires à la prévention de la contagion.

    1998 – FEAR AND LOATHING IN LAS VEGAS (Las Vegas Parano) de Terry Gilliam avec Johnny Depp, Benicio Del Toro, Tobey Maguire, Ellen Barkin, Christina Ricci

    En 1971, l'épopée tragi-comique du journaliste Raoul Duke et de son avocat le Dr. Gonzo en route vers Las Vegas.

    2002 – LOST IN LA MANCHA de Keith Fulton & Louis Pepe avec Terry Gilliam, Johnny Depp, Jean Rochefort, Vanessa Paradis

    Les coulisses d'un film inachevé de Terry Gilliam, intitulé « L'homme qui tua Don Quichotte » et du combat désespéré du cinéaste pour sauver un projet qu'il développait depuis plus de dix ans.

    2005 – THE BROTHERS GRIMM (Les frères Grimm) de Terry Gilliam avec Matt Damon, Heath Ledger, Monica Bellucci, Jonathan Pryce, Peter Stormare

    En 1811, dans la France occupée par les Allemands, les frères Grimm prétendent pouvoir lutter contre les esprits maléfiques et les créatures en tous genres. Ce sont en fait des escrocs.

    2005 – TIDELAND de Terry Gilliam avec Jodelle Ferland, Jeff Bridges, Jennifer Tilly, Janet McTeer, Brendan Fletcher

    Lorsque sa mère meurt d'une overdose, la petite Jeliza-Rose part s'installer dans une ferme avec son père. Afin d'échapper à la solitude, la fillette s'évade dans un monde imaginaire.

    2009 – THE IMAGINARIUM OF DOCTOR PARNASSUS (L’imaginarium du Docteur Parnassus) de Terry Gilliam avec Heath Ledger, Johnny Depp, Jude Law, Colin Farrell, Lily Cole, Christopher Plummer (voir ma critique du film ci-dessous)

    Avec sa troupe de théâtre ambulant, « L’Imaginarium », le Docteur Parnassus offre au public l'opportunité d'entrer dans un univers merveilleux en traversant un miroir magique.

    Critique de "L'imaginarium du docteur Parnassus":

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     Ce Docteur Parnassus-là et sa troupe voyagent de ville en ville dans leur roulotte d'un autre temps. Cet homme sans âge possède l'inestimable pouvoir de projeter les gens dans leur propre imaginaire, un fascinant voyage qui se conclut toujours par un choix déterminant. Suite à un pari gagné contre le diable, Parnassus devient éternel, mais par amour pour une femme, il demande la jeunesse en échange de son immortalité. Le diable accepta, à condition que le jour de ses seize ans, le premier des enfants de Parnassus à naître lui appartienne. La jeune Valentina atteindra l'âge fatidique dans quelques jours et le diable rôde. Dans une tentative désespérée pour sauver son unique enfant, Parnassus va à nouveau jouer avec le feu : le premier de lui ou du diable qui séduira cinq âmes aura gagné. Avec Percy, Anton et le mystérieux Tony surgi de nulle part, le docteur va se lancer dans une extraordinaire course contre la montre. Le diable a tous les pouvoirs mais Parnassus possède l'Imaginarium.

    Présenté hors compétition du dernier festival de Cannes, « L'Imaginarium du Docteur Parnassus » est d'abord le film dont on a parlé parce qu'il a été endeuillé par la disparition d'Heath Ledger, décédé en plein tournage, une disparition qui a paradoxalement nourri le film grâce à l'imagination du cinéaste (dont le synopsis ci-dessus témoigne qu'il regorge de bonnes idées), avec l'aide de trois acteurs (Colin Farrell, Jude Law, Johnny Depp) le remplaçant à tour de rôle et apportant ainsi un nouveau souffle et une autre dimension au film.

    L'imagination salvatrice. Dans la réalité comme dans la fiction donc.  Parce que c'est ce qu'est avant tout ce film : un hymne à l'imagination. Débordante. Précieuse. Rare. Protégée. Avec Terry Gilliam, l'imagination s'envole, les rêves sont une richesse inestimable et convoitée.  Pour y accéder il faut traverser le miroir. Miroir qui peut aussi bien refléter l'au-delà, les peurs et les fantasmes que nous y projetons que le propre visage du cinéaste qui se mire et se reconnaît dans ce marginal qui nous embarque dans une imagination échevelée. Qui rive nos yeux à l'écran, éblouis, lorsqu'ils traversent le miroir du moins, dans l'Imaginarium. Le reste du temps, c'est une frustration, les scènes s'étirant en longueur (mais après tout le rêve se mérite...) et le cinéaste semblant lui-même victime des débordements de sa propre imagination.

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    Malgré ces faiblesses scénaristiques, son univers féérique, foisonnant, fantaisiste, effrayant et fascinant suffit à nous embarquer du paradis aux abîmes de l'enfer. Ce film regorge d'idées visuelles et scénaristiques qui n'auraient été que plus époustouflantes si elles avaient été canalisées, mais après tout l'imagination ne se canalise pas forcément, dans l'univers de Terry Gilliam comme dans l'Imaginarium du Docteur Parnassus et c'est aussi ce qui fait leur charme. Peut-être est-ce là aussi sa manière de ne pas vendre son âme au diable (à l'industrie cinématographique).

    Il faut avant tout voir ce film comme une expérience cinématographique sensorielle, véritable ode à l'inventivité, à l'originalité, à la beauté singulière. Comment ne pas être envoûté par un film qui vous fait toucher les nuages, par une telle flamboyance poétique où le monde se dérobe sous vos pieds et le  dérobe à sa banalité !

    Avec ce film qui est issu d'un scénario original, Terry Gilliam ambitionnait de synthétiser tout ce qu'il avait fait jusqu'ici. C'est qui l'enrichit et l'alourdit à la fois ; l'enrichit d'idées et d'effervescence, l'alourdit pour les mêmes causes. Avec ce conte initiatique il n'ambitionnait pas seulement de nous faire voyager dans le temps, le paradis, l'enfer, l'imagination mais aussi de nous faire voir le monde avec un nouvel œil, selon notre propre imagination et pas seulement ce que nous disent les médias. Bref d'ouvrir l'œil et de regarder au-delà du miroir ou de cette fenêtre (et ce miroir !) ouvert sur le monde qu'est aussi l'écran de télévision.

     Et puis il y a les acteurs : la voix envoûtante de Tom Waits au service de ce personnage diabolique , la candeur et le teint de porcelaine de la prometteuse Lily Cole et Johnny Depp et Jude Law dont j'avoue avoir préféré les prestations à celles de Heath Ledger et Colin Farrell.

     Alors, si vous aussi avez envie de voir le monde féérique et ensorcelant qui se dissimule derrière le miroir, si comme moi vous vénérez le pouvoir inestimable de l'imagination grâce à laquelle « rien n'est définitif pas même la mort », il ne vous reste plus qu'à acheter votre ticket pour « L'Imaginarium » et à vous plonger dans ce bouillonnement visuel ! Peut-être que vous vous y égarerez un temps, mais je ne pense pas que vous le regretterez !

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  • Festival Paris Cinéma- Avant-première : critique de « Amore » (Io sono l’amore) de Luca Guadagnino avec Tilda Swinton, Marisa Berenson…

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    amore1.jpgAu programme de ma journée d’hier, en plus de la passionnante master class de Jane Fonda, deux avant-premières : « Amore » de Luca Guadagnino et « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan (dont je vous parlerai ultérieurement mais que je vous recommande d’ores et déjà). Pour la première avant-première publique du festival, les organisateurs nous avaient réservé une belle surprise avec ce film italien qui débute dans la demeure des Recchi, grande famille industrielle lombarde, à l’heure d’un tournant pour la famille puisque le fondateur de l’entreprise lègue l’affaire familiale à son fils Tancredi et à l’un de ses petits fils, Edouardo. Emma (Tilda Swinton), l’épouse de Tancredi, qui l’a épousé des années auparavant pour échapper à sa vie en Russie, rencontre Antonio, un cuisinier, ami de son fils par lequel elle va être immédiatement attirée…

    Dès les premiers plans : la ville de Milan alors inhabituellement grisâtre et enneigée, ce repas aux rituels et au rythme d’un autre temps, les plans silencieux et les couloirs interminables qui évoquent la monotonie suffocante de l’existence d’Emma…, Luca Guadagnino nous plonge dans une atmosphère d’une intemporelle étrangeté. Elégante, digne, laissant à peine affleurer sa  mélancolie, Emma semble être à la fois présente et absente, un peu différente (malgré son souci apparent des conventions sociales). Sa rencontre avec Edouardo, et d’abord avec sa cuisine filmée avec sensualité qu’elle déguste avec gourmandise, va progressivement la transformer. Une passion irrépressible va s’emparer d’elle : pour cette cuisine qui réveille ses sens et pour Antonio, le jeune cuisinier.

    « Amore » est un film foisonnant : de références, de sensations, d’intentions, de styles. Brillantes références puisque « Amore » cite ostensiblement  «Le  Guépard » de Visconti que ce soit par le nom d’un des personnages « Tancredi » qui rappelle Tancrède (le personnage d’Alain Delon dans « Le Guépard ») , la famille Recchi rappelant celle des Salina, mais aussi par l’opportunisme et la fin d’une époque que symbolise Tancredi qui vend son entreprise pour cause de globalisation à des Indiens pour qui « Le capitalisme c’est la démocratie » tout comme le Prince de Salina laissait la place à Tancrède et à une nouvelle ère dans « Le Guépard ». A ce capitalisme cynique et glacial s’oppose la cuisine généreuse et colorée par laquelle Emma est tellement séduite.

     Puis de Visconti nous passons à Hitchcock. Le film glisse progressivement vers un autre genre. La musique de John Adams se fait plus présente, la  réalisation plus nerveuse. Emma arbore un chignon rappelant celui de Kim Novak dans « Vertigo » auquel une scène fait explicitement référence. La neige laisse place à un éblouissant soleil. Emma est transfigurée, libérée, moins lisse mais enfin libre comme sa fille qui comme elle échappera aux archaïques principes familiaux et sera transformée par l’amour.

    Malgré ses maladresses (métaphore florale un peu trop surlignée à laquelle Jean Renoir –comme bien d’autres- avait déjà pensé dans « Une Partie de campagne »), ce film m’a littéralement happée dans son univers successivement étouffant puis lumineux, elliptique et énigmatique et même onirique. Il est porté par Tilda Swinton, qui interprète avec retenue et classe ce personnage mystérieux que la passion va faire revivre, renaitre, retrouver ses racines, sa personnalité enfouies et par la richesse de son personnage qui va se libérer peu à peu de toutes contraintes : vestimentaires, physiques, familiales, sociales.

    De chronique sociale, le film se transforme en thriller dont on sait le drame imminent mais qui ne nous surprend pas moins. Les dix dernières minutes sont réellement sublimes et d’une intensité inouïe. Riches de symboles (comme cette chaussure que Tancrèdi remet à Emma, la renvoyant à cette contrainte sociale, alors que Edouardo lui avait enlevé avec sensualité l’y faisant échapper),  de douleurs sourdes (d’Emma mais aussi du troisième enfant de la famille, que la caméra comme le reste de la famille tient à l’écart), de révoltes contenues que la musique (qui rappelle alors celle d’Hermann dans les films d’Hitchcock), les mouvements de caméra saccadés, les visages tendus portent à leur paroxysme, nous faisant retenir notre souffle.

    La caméra d’abord volontairement distante puis sensible puis sensuelle de Guadagnino épouse les atermoiements du cœur d’Emma et crée intelligemment une empathie du spectateur pour cette dernière. Un film de sensations (visuelles, sonores -que ce soit dans l’utilisation judicieuse de la musique ou des silences-, et presque gustatives) visuellement magnifique, envoûtant, sensible, sensuel, onirique,  prenant, l’œuvre d’un cinéphile et d’un cinéaste qui nous enserre dans son univers avec une rare maestria. A voir absolument.

    Sortie nationale : 22/09/2010

     

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  • Festival Paris Cinéma 2010 : ma sélection de films à voir

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    A quatre jours de l’ouverture du Festival Paris Cinéma 2010, il est temps de faire son programme et de s’organiser tant l’offre est riche. En attendant de vous livrer mes comptes rendus en direct du festival, avec au jour le jour le programme des films à ne pas manquer, voici déjà quelques films que je vous recommande avec leurs critiques pour la plupart d’entre eux. N’hésitez pas non plus à me recommander des films dans les commentaires !

    Films en compétition :

    Evidemment, je commence par les 8 films de la compétition ( "Alamar" de Pedro Gonzales-Rubio, "Le Braqueur" de Benjamin Heisenberg", "Cleveland contre Wall Street" de Jean-Stéphane Bron, "If I want to whistle, I whistle" de Florin Serban, "Mundane history" d'Anocha Suwichakornpong" , "La rivière Tumen" de Zhang Lu, "Sawako decides" de Yuya Ishii, "Sweet little lies" de Hitoshi Yazaki) que j’aurai la très douce obligation de voir. Quel que soit le festival, c’est toujours la section la plus intéressante, celle qui permet de découvrir les premiers pas de futurs grands cinéastes et souvent des œuvres différentes, singulières, novatrices et,  à lire les très prometteurs synopsis des films en compétition, ce festival ne devrait pas déroger à la règle. Chacun de ces films passe deux fois, vous n’aurez donc aucune excuse pour les manquer. Je vous livrerai mes impressions quotidiennement sur ces films en n’essayant de ne rien dévoiler des délibérations du jury.

    Films du Festival de Cannes 2010

    Viennent ensuite les films du Festival de Cannes, très nombreux à être projetés dans le cadre du Festival. Voici ceux que je vous recommande :

    -« Tournée » de Mathieu Amalric (compétition officielle du Festival de Cannes 2010- Prix de la mise en scène) -Ma critique –

    -« Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois (compétition officielle du Festival de Cannes 2010- Grand Prix) –Ma critique-

    -« L’autre monde » de Gilles Marchand (séance spéciale du Festival de Cannes 2010) – Ma critique-

    -« Poetry »de Lee Chang-dong (compétition officielle du Festival de Cannes 2010- Prix du scénario) – Ma critique

    -« L’Arbre » de Julie Bertucelli (Film de clôture du Festival de Cannes 2010) – Ma critique –

    -« Copacabana de Marc Fitoussi (Séance spéciale de la Semaine de la Critique 2010) – Ma critique-

    J’ai également entendu le plus grand bien du film de clôture « Tamara Drewe » de Stephen Frears  présenté hors compétition dans le cadre du Festival de Cannes 2010 .

    Si vous avez envie d’une expérience hypnotique, déconcertante, parfois, agaçante, et il faut le dire ennuyeuse (j’emploie pourtant très rarement ce terme pour un film, très relatif…) alors à vos risques et périls vous pourrez également aller voir la palme d’or 2010 « Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) » d’Apichatpong Weerasethakul.

    Rétrospectives et classiques :

    Le Festival programme aussi de nombreux classiques ou films plus récents déjà sortis en salles. Voici ma sélection de ceux que j’ai déjà vus et que je vous recommande :

    -« Babel » d’Alejandro Gonzalez Inarritu –Ma critique du film-

    -« Les chansons d’amour » de Christophe Honoré

    -« Dans Paris » de Christophe Honoré.

    -« On achève bien les chevaux » de Sydney Pollack (Dans le cadre de l’hommage à Jane Fonda)

    -« La Frontière de l’aube » de Philippe Garel –Ma Critique du film-

    -« La Poursuite impitoyable » d’Arthur Penn (dans le cadre de l’hommage à Jane Fonda)

    -« Lost in translation » de Sofia Coppola

    -“Hiroshima mon amour” d’Alain Resnais

    -“Stupeurs et tremblements” d’Alain Corneau

    -« Les Félins » de René Clément

    L’avant-première du festival à ne pas manquer :

    « Le Dernier maître de l’air » de M.Night Shyamalan même si le choix sera cornélien puisque le même jour à la même heure 3 autres films que je souhaite voir sont également programmés.

    Les master class:

    Ne manquez pas non plus les master class de M.Night Shyamalan, à 18h, le 9 juillet ni celle de Jane Fonda, à 17H30 le 3 juillet :

    Les films que je souhaite voir (en plus de ceux cités ci-dessus) :

     « Amore » de Luca Guadagnino, « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan, « L’Age de raison » de Yann Samuel, « Ondine » de Neil Jordan, « Des filles en noir » de Jean-Paul Civeyrac, « The Killer inside me » de Michael Winterbottom, « Belle épine » de Rebecca Zlotowski, « Rhapsodie en août » d’Akira Kurosawa, « Le Pont des arts » d’Eugène Greeen, « Le nom des gens » de Michel Leclerc, « D’amour et d’eau fraîche » d’Isabelle Czajka, « Commissariat »d’Ilan Klipper et Virgil Vernier, « Un homme qui crie » de Mahamat Saleh-Hanoun, « La vie au ranch » de Sophie Letourneur, « Le cavalier électrique » de Sydney Pollack, « Orly » d’Angela Shanelec.

    Pour en savoir plus sur le Festival et pour avoir tous les renseignements pratiques :

    Tous les articles consacrés à Paris Cinéma sur Inthemoodforcinema.com

    Le site officiel du Festival

    Suivez également les autres blogs in the mood : "In the mood for Cannes", "In the mood for Deauville", "In the mood for luxe" et suivez-moi sur twitter en direct du festival: @moodforcinema .

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  • Téléchargez le programme complet du Festival Paris Cinéma 2010

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    Comme vous le savez (peut-être) du 1er au 13 juillet je serai plus que jamais "in the mood for Paris Cinéma" pour la raison exposée ici. Un festival que j'attends avec impatience et que je me réjouis de pouvoir vous relater ici au jour le jour. La bonne nouvelle c'est que vous pourrez vous aussi pleinement profiter de ce festival ouvert à tous et très accessible. Il vous reste juste à faire les bons choix par parmi les 245 films présentés (de tous les pays, de tous les genres, de toutes les époques) et parmi les 350 séances du festival. 250 invités sont ainsi conviés à cette grande fête du cinéma qui se déroulera dans 13 lieux parisiens différents.

    Cliquez ici pour télécharger le programme complet du Festival Paris Cinéma 2010

    Cliquez ici pour accéder à mes précédents articles sur ce festival

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  • Les festivals de l'été à ne pas manquer

    Bien évidemment, je ne vais pas vous parler ici de tous les types de festivals mais uniquement des festivals cinématographiques dont l'offre est moins foisonnante que celle des festivals de musique mais qui vous réservent tout de même de belles surprises en cette période estivale.

    Paris Cinéma: du 3 au 13 juillet

    Évidemment, il y aura Paris Cinéma (cliquez sur le lien pour lire tous mes articles à ce sujet) du 3 au 13 juillet que vous pourrez suivre en intégralité et au jour le jour sur ce blog mais vous le savez déjà! Je passe donc rapidement mais j'y reviendrai évidemment très prochainement.

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    Festival International du Film de La Rochelle : du 2 au 11 juillet
    Si l'air de Paris vous fait suffoquer (non, non, je n'insinue pas du tout que l'air parisien est pollué) et que vous préférez celui de la mer, à la même période se déroule le Festival International du Film de La Rochelle (d'ailleurs rien ne vous empêche de faire ces deux festivals). Là, pas de jury, pas de compétition, pas de prix mais de nombreuses rétrospectives (Rohmer, Garbo, Kazan).  Pierre Etaix, Sergey Dvortsevoy, Peter Liechti, Ghassan Salhab, Lucian Pintilie  ou encore le jeune cinéma indien seront également à l’honneur.
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    Un réalisateur dans la ville à Nîmes  : du 26 au 30 juillet
    Cette manifestation est parrainnée par Carole Bouquet, Gérard Depardieu et Jean-Claude Carrière. Cette année c'est le réalisateur Jean Becker qui sera à l'honneur avec au programme une mini-rétrospective de ses films dans les Jardins de la Fontaine tous les soirs à 21H30. L'entrée est gratuite. En clôture, après la projection au Kinépolis de "Deux jours à tuer", le cinéaste donnera une leçon de cinéma.
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    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville: du 3 au 12 septembre
    Comme chaque année, vous pourrez évidemment suivre ce festival sur "In the mood for Deauville'. Nous savons pour le moment seulement qu'Emmanuelle Béart présidera le jury. Je vous rappelle que vous pouvez désormais suivre Inthemoodfordeauville sur twitter: @moodfdeauville et retrouvez toutes les infos du festival sur la page facebook que j'ai créée.
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    Cinéma en plein air à La Villette: du 17 juillet au 22 août
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    "Avoir 20 ans" : tel est le thème de cette 20ème édition dont Sandrine Bonnaire sera la marraine.

    C'est aux cinéastes européens : François Truffaut, Jean-Luc Godard, Ken Loach, Maurice Pialat, Leos Carax, Abdellatif Kechiche, Cristian Mungiu ; américains : Woody Allen, Sofia Coppola, Jim Jarmusch ; asiatiques, Liu Jie, Hong Sang- Soo... et puis d'autres encore, qu'il reviendra de souffler les 20 bougies du rendez-vous préféré des cinéphiles de l'été parisien.

    Et pour les amoureux des mots:
    Festival de la Correspondance à Grignan: du 7 au 11 juillet
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    Certes, il ne s'agit pas d'un festival de cinéma me direz-vous mais cela fait longtemps que je souhaite me rendre à ce festival, ce qui ne sera pas encore possible cette année puisque celui-ci se déroule pendant Paris Cinéma, du 7 au 11 juillet. Le festival aura cette année "Le théâtre" pour thème. C'est Michel Bouquet qui fera l'ouverture. Je vous laisse découvrir le programme sur le site officiel.
     
    Si vous connaissez d'autres festivals cinématographiques se déroulant cet été, envoyez-moi un email à inthemoodforcinema@gmail.com et j'en parlerai sur ce blog.
    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire