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Festival - Page 49

  • Palmarès du Festival du Film de Cabourg 2009

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    cabourg20092.jpgInthemoodforcinema.com n'était pas au Festival de Cabourg cette année  (mais sera bel et bien présent au 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, pour une couverture plus exhaustive que jamais du festival, je vous en reparle bientôt ), mais vous propose trois regards sur ce festival: celui, incisif, des Chevaliers du lustre, avec de nouvelles vidéos que je vous recommande; celui d'une proche d'un des membres du jury, l'incontournable Pascale de Sur la route du cinema qui nous fera donc un récit très "in the mood for Cabourg"; et celui, pétillant, d'une nouvelle venue de la blogosphère , Esprit paillettes.

    Grand Prix du Festival du Film de Cabourg 2009

    Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)

     

    Ex aequo avec

     

    Sometime in august de Sebastian Schipper (Allemagne)

     

     Prix de la Jeunesse 2009

    Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)

     

     Prix du Public 2009 (prix créé cette année)

    Tengri, le bleu du ciel de Marie Jaoul de Poncheville (France, Allemagne, Kirghisztan)

     

     Swann d’Or de la meilleure actrice 2009

    Emilie Dequenne dans La Fille de RER de André Téchiné

     

     Swann d’Or du meilleur acteur 2009

    Benoît Poelvoorde dans Coco, avant Chanel de Anne Fontaine

     

     Swann d’Or du meilleur réalisateur 2009

    Stephen Frears pour Chéri (Grande-Bretagne)

     

     Swann d’Or de la révélation féminine 2009

    Anaïs Demoustier dans Les grandes Personnes de Anna Novion

     

     Swann d’Or de la révélation masculine 2009

    Jérémy Kapone dans LOL de LizA Azuelos

     

     Swann d'Or de la section Courts-Métrages 2009

    Meilleur Réalisateur : Runar Runarsson (Islande, Danemark) pour Les Moineaux

     

     Meilleure Actrice : Camille Claris pour En douce  de Vanessa Lépinard

     

     Meilleur Acteur :  Nazmi Kirik pour Phone Story de Binevsa Beriva

     

  • Programme du Festival Paris Cinéma 2009

    pariscinema.jpgAvant de vous parler au moins de l'un des trois magnifiques films vus ces derniers jours ("To be or not to be" de Lubitsch,  "Wall street" d'Olivier Stone", "Raisons d'Etat" de Robert de Niro), je vous rappelle que du 2 au 14 juillet prochain aura lieu la 7ème édition du Festival Paris Cinéma avec, comme chaque année, au programme : une compétition internationale de longs et de courts-métrages,  des avant-premières, des ressorties de l'été, des invités d'honneur (Claudia Cardinale, Jean-Pierre Léaud, Tsai Mong-liang-  je vous parlerai bientôt de son dernier film "Visages" vu au dernier festival de Cannes-, Lluis Minarro/ Les Productions Eddie Saeta, Naomi Kawase).

    La Turquie sera cette année le pays à l'honneur.

     Vous pourrez aussi participer ou assister à de nombreux évènements:  La Nuit du Cinéma - ouverture publique,  Clôture publique : la fête au CENTQUATRE,  Les Films de l'Avenir,  L'Adami fait son cinéma,  La Brocante Cinéma,  Exposition photo : les invités du festival vus par Jérôme Bonnet,  Ciné-concerts Kenji Mizoguchi,  Retour de flamme,  Comédies sexy d'Asie.

    Parmi les Longs métrages,  Courts métrages , films en avant-première et ressorties de l'été on note la palme d'or du Festival de Cannes 2009 "Le ruban blanc" de Michael Haneke, le très beau film de Suleiman "le temps qui reste" (que je vous recommande vivement), le film d'animation "Là-haut" (dont vous pouvez lire ma critique en cliquant ici).

    Comme chaque année, le Festival Paris Cinéma sera ouvert à tous les publics avec des séances à 5€ ou le Paris CinéPass vendu au tarif de 25€ et que vous pouvez obtenir directement sur le site de pariscinema.org .

    Cette année, le festival a eu la bonne idée de ne pas "décentrer" toutes les projections au mk2 bibliothèque. Inthemoodforcinema.com sera présent à quelques projections pour vous en parler sur ce blog. A suivre en juillet donc!

    Site officiel du festival: http://www.pariscinema.org

    Cliquez sur "lire la suite" pour voir la bande-annonce de l'édition 2009 de Paris Cinéma et la liste des avant-premières et des ressorties.

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  • Le off du Festival du Film de Cabourg 2009, par les Chevaliers du lustre

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    chevaliers2.jpgSi, comme moi, vous n'assistez pas au Festival du Film de Cabourg 2009 (dont je vous parlais déjà il y a quelques jours, ici) mais souhaitez néanmoins suivre les coulisses du Festival, je vous suggère le site de l'association caeannaise Les Chevaliers du lustre qui, avec le regard décalé et (im)pertinent de ses membres, vous fera vivre le festival à sa manière.

    En voici une idée avec leur première vidéo en direct du Festival (cliquez ici pour accéder à leur site et voir leur première vidéo en direct de Cabourg), hommage au soleil de plomb qui règne à Cabourg mais aussi à la frénésie et à la jeunesse du Festival et de ses spectateurs, ainsi qu'au film d'Amanda Sthers "Je vais te manquer" pour lequel nous partageons un enthousiasme débordant (j'en profite pour leur suggérer un petit tour du côté des files d'attente de la billetterie vers 8 heures du matin -en respectant un seuil de sécurité salutaire- où l'ambiance juvénile, cordiale et débridée bat son plein, où les chaises pliantes et multicolores, les déambulateurs et les cannes alertes fleurissent...).

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Festival du Film de Cabourg 2009 : le programme des "Journées romantiques" et "Journées Européennes"

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    cabourg20092.jpgAlors que je n'ai pas encore décidé si j'y assisterai ou non, après avoir fait partie de son jury courts-métrages en 2002, et y avoir assisté notamment en 2005 (cliquez ici pour lire mon compte-rendu de cette édition) et 2007 (cliquez ici pour lire mon compte-rendu de l'édition 2007), je voulais aujourd'hui vous parler du Festival de Cabourg et de ses "Journées Romantiques" et "Journées Européennes". Que les réfractaires au genre se rassurent, il ne s'agit pas là d'un cinéma mièvre ou fleur bleue mais d'un romantisme entendu an sens large comme le démontre le court que nous avions primé en 2002  et que vous pouvez visionner ici ou encore un court comme "Béa" de Romuald Beugnon primé en 2006.

    Cette année, comme tous les ans, vous pourrez voir de nombreux longs-métrages en avant-première en compétition, ou hors compétition dans la section Panorama ou Journées Européennes, mais aussi la compétition de courts-métrages (toujours un grand moment du barragepacifique.jpgfestival) mais aussi des films romantiques déjà sortis en salles dans les sections "Ciné-Swann" et "Premiers rendez-vous" et notamment des films que vous pouvez retrouver sur ce blog et que je vous recommande pour les trois premiers d'entre eux: "La fille du RER " d'André Téchiné, "Un barrage contre le Pacifique" de Rithy Panh, "Welcome" de Philippe Lioret, "Coco avant Chanel" d'Anne Fontaine.

    Parmi les nouveautés notables cette année: un prix du public décerné par les spectateurs qui voteront à l'issue des projections. En 2009 et pour la première fois depuis la création du Festival du Film de Cabourg, les spectateurs qui assisteront aux projections des longs-métrages en compétition auront ainsi la possibilité de voter pour leurs films préférés. Des bulletins à compléter seront distribués dès l'entrée en salle. Chaque spectateur y indiquera son nom et ses coordonnées, afin de participer au tirage au sort d'une invitation pour deux personnes à la soirée de clôture. Sur chaque bulletin, le public devra choisir entre 5 appréciations, indiquant s'il a aimé : Un peu, Beaucoup, Passionnément, A la Folie, ou cabourg1.JPGPas du tout. Le Prix du Public sera remis au long-métrage de la compétition ayant recueilli les meilleures appréciations des spectateurs.

    Parmi les nouveautés, on note également une journée supplémentaire pour le public, le festival se déroulant sur 5 jours contre 4 habituellement.

    Enfin, pour la première année, le Réservoir / Mary De Vivo s'associe au Festival du Film de Cabourg, sur la plage. À découvrir... une nouvelle génération de chanteurs, les espoirs de la chanson française cabourg13.JPGqui se produiront vendredi 12 et samedi 13 juin, face à la mer. Les artistes offriront au public et aux festivaliers le meilleur du Pop-rock, du Funk et du French Groove.

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  • Parenthèse lavalloise et parenthèse (dés)enchantée…

    Suite au sympathique article que m’a consacré le Courrier (pas encore international) cette semaine, un message qui s’adresse donc  d’abord plus particulièrement aux Mayennais : pour ceux que le festival, notamment évoqué dans l’article et  dont j’ai initié l’idée,  intéresse ou qui souhaitent en débattre, je vous invite à rejoindre le groupe Facebook que j’ai créé "Pour la création d'un festival de cinéma à Laval" ou à me laisser un email à inthemoodforcinema@gmail.com .  Et bienvenue à ceux qui découvriraient le blog à cette occasion... dont les messages sont également les bienvenus.

     

    Pour les autres, après, exceptionnellement quelques jours sans écrire (sur ce blog en tout cas), l’actualité revient sur « In the mood for cinema ». Quelques jours pour se remettre de l’étourdissant tourbillon cannois.  Quelques journées salutaires pour réfléchir à l’avenir, de ce blog et pas seulement. Pour ne pas céder à une course frénétique à l’information qui s’empare d’internet et ne laisse plus le temps de réfléchir, de distinguer la dérision du dérisoire, le superflu du superficiel, l’information du marketing qui s’immisce de plus en plus insidieusement dans la blogosphère (et parfois même ici presque malgré moi). Pour que ce blog retrouve son aspiration première : partager ma passion, jongler avec les mots, tout en gardant sa singularité, sa liberté de ton. Vous parler du cinéma qui m’enthousiasme. Ignorer celui qui me déplait, ou pire : m’indiffère. Pour que ce blog reste un plaisir.  Pour continuer à préférer la démesure à la tiédeur. Pour retrouver la douceur du silence et de l’absence. Pour ne pas parler pour ne rien dire, ou presque pire : pour dire avec médiocrité.  Ne pas écrire parce qu’il le faut mais parce que j’ai une envie irréfragable de vous parler d’un film. D’un évènement. D’un instant. Quelques jours pour retrouver l’envie dévorante et irrépressible d’écrire. « Quelques jours avec moi » dirait Claude Sautet que je n’avais pas cité depuis  5 jours au moins.

     

    Concernant les films vus lors du Festival de Cannes dont je n’ai pas encore parlé sur ce blog, j’ai choisi de vous en parler lors de leurs sorties afin de rester plus en phase avec l’actualité.

     

    En attendant de nouvelles critiques, je vous conseille (et cela inconditionnellement) donc deux films encore à l’affiche « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar ou « Je l’aimais » de Zabou Breitman. Cliquez sur les critiques des films précités pour lire mes critiques.

     

  • Premières informations concernant le 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville: à suivre en direct sur ce blog

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    Photos ci-dessus et ci-dessous Jean-Pierre Jeunet lors du Salon du Cinéma 2009 (photo inthemoodforcinema.com ) dont Inthemoodforcinema était partenaire
    jeunet.jpg

    Cette année, pour mon 17ème Festival du Cinéma Américain de Deauville et pour les 35 ans du Festival, vous pourrez suivre cette édition 2009 sur ce blog "In the mood for Deauville", comme d'habitude de l'ouverture à la clôture, mais aussi sur mon blog principal "In the mood for cinema".

    Pour ce double anniversaire, je souhaite effectuer un compte rendu aussi exhaustif que possible de ce festival et vous immerger au maximum "in the mood for Deauville" (avec, comme chaque année, les comptes rendus des conférences de presse, les critiques des films en compétition et des avant-premières etc), connaissant particulièrement bien ce festival pour avoir de surcroît fait partie de son jury de cinéphiles en 2002. 

     Si vous avez des souhaits, des suggestions, des propositions de partenariats à effectuer, je suis donc à l'écoute, n'hésitez pas à me contacter à inthemoodforcinema@gmail.com .

     Toutes les informations concernant ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2009 seront donc mises en ligne au fur et à mesure.

    Nous savons pour l'instant seulement que le Festival aura lieu du 4 au 13 septembre et que son jury sera présidé par Jean-Pierre Jeunet, succédant ainsi à Carole Bouquet, présidente du jury du 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville qui avait couronné "The visitor" de Thomas Mc Carthy. De quoi donner une belle impulsion à ce 35ème anniversaire...

    FILMOGRAPHIE DE JEAN-PIERRE JEUNET

    En tant que réalisateur: 

     

    Micmacs à tire-larigot (2009)

     

    Un Long dimanche de fiançailles (2004)

     

    Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain (2001)

     

    Alien, la résurrection (1997)

     

    La Cité des Enfants Perdus (1995)

     

    Delicatessen (1991)

     

    Foutaises (1989)

     

    Pas de repos pour Billy Brakko (1983)

     

    Le Bunker de la derniere rafale (1981)

     

    Le Manège (1979)

     

    L'Evasion (1978)

     

     

    En tant que scénariste :

      

     

    Life of Pi (Prochainement), de Ang Lee

     

    Micmacs à tire-larigot (2009), de Jean-Pierre Jeunet

     

    Un Long dimanche de fiançailles (2004), de Jean-Pierre Jeunet

     

    Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain (2001), de Jean-Pierre Jeunet

     

    La Cité des Enfants Perdus (1995), de Jean-Pierre Jeunet

     

    Delicatessen (1991), de Jean-Pierre Jeunet

     

    Pas de repos pour Billy Brakko (1983), de Jean-Pierre Jeunet

     

    Le Bunker de la derniere rafale (1981), de Jean-Pierre Jeunet

     

    Le Manège (1979), de Jean-Pierre Jeunet

     

    L'Evasion (1978), de Jean-Pierre Jeunet

     

    LIENS:

     

    Le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville

     

    In the mood for Deauville

     

    Le Groupe Facebook des Inconditionnels du Festival du Cinéma Américain de Deauville

     

    La page Facebook de l'évènement

  • Mon bilan du Festival de Cannes 2009 : l’étourdissante nostalgie d’une étreinte brisée

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    Cannes n’est déjà plus qu’une rumeur lointaine, qu’un brouhaha étouffé par  l’actualité arachnéenne qui tisse sa toile dévoreuse et impitoyable, pourtant, il y a à peine une semaine que le Festival de Cannes s’achevait et avec lui 13 jours d’une tornade dévastatrice qui me laissent encore nostalgique, éblouie,  incrédule, étourdie, mélancolique comme après une almodovarienne étreinte brisée, mais aussi enrichie d’illusions magnifiques, ou magnifiquement tragiques.

     

     Nostalgique après ces 13 jours qui, dans ma mémoire, déjà, se teintent de noir et blanc tant ils semblent appartenir à une mythologie cinématographique. Tant le temps semblait glisser au lieu de s’écouler. Tant tout paraissait joyeux, idyllique, désinvolte, léger. Tant c’était agréable de jouer à l’être le temps d’un festival.

     

    Comment, d’ailleurs, ne pas être nostalgique après 13 jours aussi intenses dont je n’ai pu et voulu retranscrire qu’une infime part ici? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours où réalité et fiction n’ont cessé de  s’entrelacer, s’enlacer même au point de se confondre, me duper parfois même? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours de rencontres improbables et magiques, cinématographiques et humaines?  Comment ne pas être nostalgique après ce qui était pour moi un 9ème Festival de Cannes et sans nul doute le meilleur...jusqu'à présent?  Comment ne pas être nostalgique quand la déroutante réalité a repris ses droits ? Comment ne pas être nostalgique quand, à trop tutoyer les étoiles, on en oublie que même elles, meurent un jour, que l’éblouissement peut-être trompeur, voire fatal ?

     

    Incrédule tant ce festival  semble s’être évanoui comme un songe qui procure une douloureuse et parfois illusoire beauté à ces instants aussi magiques qu’éphémères. De projections en soirées, de l’ouverture à la clôture, de rencontres magnifiques en retrouvailles trop vite esquissées ou d'autres insensées démontrant l’imagination d’une beauté et   d’une violence cruelles et sans bornes de la réalité, de la vertigineuse salle du Théâtre Lumière à la luminosité d’une Croisette insolemment radieuse,  de la projection jubilatoire d’ « Inglourious Basterds » à ma journée ludique et princière avec l’équipe L’Oréal, de ces instants festifs et joyeux avec les autres blogueurs, de l’inénarrable projection du  magistral  et nerveux « Prophète » de Jacques Audiard à la leçon de cinéma des frères Dardenne, de la plage Miramar à la plage Majestic 62, de la plage du Martinez aux coulisses du Grand Journal, du 3 :14 à la villa Murano, d'un documentaire d'une poésie rageuse à des films mis en scène avec une maestria sidérante, de la voix ensorcelante de Bryan Ferry à l'enthousiasme communicatif de Quentin Tarantino, de la gravité légère d'Edouard Baer à l'exubérance mélancolique de Pedro Almodovar, de voitures officielles en limousines, de la salle du soixantième à la salle Bunuel, tant d’instants indicibles gravés dans ma mémoire, tant d’instants où lueurs et bruits incessants vous troublent, déguisent la réalité, transportent.

     

    Etourdie comme après un rêve dont le réveil est parfois douloureux mais dont l’état semi-comateux dans lequel il vous laisse anesthésie agréablement les pensées aussi confuses et troublantes soient-elles. Etourdie comme après une danse endiablée qui ne vous laisse le temps de reprendre ni votre souffle ni vos esprits ni de saisir la (dé)mesure de l’instant.

     

    Moi que l’actualité passionne habituellement, je me suis surprise à ne même pas ouvrir un journal pendant ces 13 jours si ce n’est  le quotidien du Film Français, bible du festivalier. Cannes plus que jamais cette année pour moi a été une sorte de bulle où rien d’autre ne semblait exister, où le monde s’arrêtait aux portes de la Croisette et tournait autour du palais des festivals. Le cinéma m’environnait, m’absorbait, procurait des reflets éblouissants à la réalité. Bien sûr tout était, comme toujours,  excessif et dérisoire.  J’ai juste feint de l’ignorer. Bien sûr la crise n’était pas bien loin : les plages étaient cette année deux fois moins nombreuses, de même que les affiches de film qui ornent habituellement les façades, certaines sociétés comme la Paramount étaient d'ailleurs pour la première fois absentes de la Croisette, le cinéma américain était ainsi peu présent sur la Croisette… Qu’importe:  Cannes, le temps de ce festival, nous a donné une illusion d’éternité. Comme ces deux amants magnifiques surpris  et immortalisés en pleine étreinte dans  « Voyage en Italie » de Rossellini qu’Almodovar cite dans ses « Etreintes brisées ».

     

    Emportée par le tourbillon cannois, cette année plus que jamais, je regrette juste de n’avoir vu aucun film de la section Un Certain Regard où chaque année je fais les plus belles découvertes cinématographiques et de n’avoir vu qu’un film de la Quinzaine des Réalisateurs. Ma soif de découvertes cinématographiques n’a pas été étanchée, ce festival l’a même intensifiée…

     

    J’évoquais il y a quelques jours mes pronostics avec un bref avis sur chaque film en compétition (voir article ici), j’y évoquais aussi ce que représente depuis quelques années une palme d’or cannoise, le message qu’elle adresse au monde, le reflet qu’elle souhaite donner de ses espoirs, ses blessures, ses craintes, ses désirs, ses désordres, sa folie, de ses rêves… même si depuis quelques années les rêves n’ont plus leur place dans un palmarès et surtout une palme d’or qui se veut avant tout engagée et sociale, ce qui sans doute éloignait d’office le film de Quentin Tarantino qui, pourtant, certes est un film de divertissement qui s’assume comme tel mais montre aussi un visage de la barbarie, étonnamment et tristement actuel à l’image du film de Haneke « Le ruban blanc », palme d’or de cette édition 2009, sans doute d’apparence (d’apparence seulement) plus cinéphilique (En lisant ma critique d’ “Inglourious Basterds” en cliquant ici vous constaterez à quel point ce film est celui d’un cinéphile pour les cinéphiles) et en tout cas plus austère. A la définition de l'art(iste) d'Anatole France "L'artiste doit aimer la vie  et nous montrer qu'elle est belle. Sous lui, nous en douterions", le palmarès a préféré celle de Rodin "L'art est la plus sublime mission de l'homme puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre." Sans doute cette "machine de vérité" qu'évoquait la présidente du jury de ce 62ème Festival de Cannes, Isabelle Huppert, en ouverture... mais le cinéma ne peut être que cela, n'est heureusement pas que cela, même si cet autre pan du cinéma a été ignoré cette année par le palmarès cannois (mais aussi, il faut le dire, par sa sélection).

     

    Cette année, plus que jamais la compétition cannoise avait à son générique de grands réalisateurs qui, néanmoins, souvent , n’ont pas réalisé leurs meilleurs films et j’avoue que cette année aucun film ne m’a enthousiasmée comme « Entre les murs » de Laurent Cantet, « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, « La frontière de l’aube » de Philippe Garel, « Le silence de Lorna » des frères Dardenne, « Two lovers » de James Gray, « Valse avec Bachir » d’Ari Folman ou « Vicky Cristina Barcelona » de Woody Allen, l’année passée.  (Vous pouvez trouver les critiques de tous ces films sur ce blog).

     

    Cette année aucune thématique n’a été mise en exergue, si ce n’est la mise en abyme, comme si le cinéma, tel Narcisse, se mirait dans son reflet, à s’y noyer, pour oublier, s’oublier, se rassurer,  à nous y perdre délicieusement, et dangereusement parfois aussi. On retrouve bien sûr, notamment dans “Un prophète” et “A l’origine” la thématique carcérale beaucoup plus présente l’an passé (avec de nombreux plans derrière une vitre, un grillage etc), témoignage d’un monde qui étouffe et peine à respirer  mais ce dont a surtout témoigné ce cru 2009: c’est de la rassurante diversité du cinéma mondial (et l’étonnante inventivité, audace du cinéma asiatique ou de "jeunes" cinéastes comme Alain Resnais !) malgré une austérité, et même une radicalité, une violence assez prégnantes au-delà des disparités géographiques et cinématographiques, plaie béante qui semble dépasser les frontières. On a aussi observé cette année davantage de grandes mises en scènes (Almodovar, Tarantino, Resnais…) que de grands scénarii…

     

    Mais pour l’heure, je vais essayer de comprendre et analyser les émotions ravageuses de ce festival,  loin de la violence et / de l’éclat parfois trompeurs des images, loin de l'éblouissement cannois,  loin de la frénésie carnassière, loin de l’urgence rageuse cannoise qui fait que les mots jetés à la va-vite trahissent parfois les pensées, et ne les traduisent pas toujours avec justesse et avec le recul nécessaire pour apprécier chaque instant à sa juste et (dé)mesurée valeur…

     

    J’en profite aussi pour vous donner rendez-vous au Festival du Cinéma Américain de Deauville qui fêtera cette année ses 35 ans, prochain grand rendez-vous festivalier que vous pourrez suivre en direct sur mes blogs (avant-premières, films en compétition, soirées, conférences de presse…) et auquel j’assisterai pour la 17ème année consécutive… mais en attendant vous pourrez retrouver sur ce blog de nombreuses critiques de films , en avant-première, à l'affiche ou de classiques du septième art mais aussi des nouvelles...

     

     A suivre : notamment ma critique de « Map of the sounds of Tokyo » d’Isabel Coixet (compétition officielle 2009)

     

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