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  • La sélection Cinéfondation du Festival de Cannes 2010 : courts-métrages en compétition

    cannes4.jpgLa Sélection de la Cinéfondation présentera lors du prochain Festival de Cannes 13 films, choisis parmi les 1600 proposés par des écoles de cinéma du monde entier. Parmi ces films issus de 11 pays, le jury de la Cinéfondation et des courts métrages, présidé par Atom Egoyan, récompensera ses trois préférés.  Ce palmarès sera annoncé vendredi 21 mai au Festival de Cannes.


    Jens BLANK - COOKED - 7'
    NFTS, Royaume-Uni

    Vatche BOULGHOURJIAN - HINKERORT ZORASUNE (The Fifth Column) - 29'
    NYU, États-Unis                                                                        

    Vincent CARDONA - COUCOU-LES-NUAGES  (Anywhere Out of the World) - 38'
    La fémis, France                                                                                  

    Gilles COULIER - IJSLAND (Iceland) - 22'
    Université Sint-Lukas*, Belgique

    KIM Tae-yong - FROZEN LAND - 36'
    Université de Sejong*, Corée du Sud

    Dane KOMLJEN - JA VEĆ JESAM SVE ONO ŠTO ŽELIM DA IMAM (I Already Am Everything I Want to Have) - 35'
    FDU, Serbie

    Juho KUOSMANEN - TAULUKAUPPIAAT (The Painting Sellers) - 60'
    Université Aalto, Finlande                                             

    Janaína MARQUES RIBEIRO - LOS MINUTOS, LAS HORAS (The Minutes, the Hours) - 11'
    EICTV, Cuba                                                                                          

    Michaela MÜLLER - MIRAMARE - 8'
    ALU*, Croatie

    Benjamin NAISHTAT - EL JUEGO (The Game) - 20'
    Le Fresnoy, France

    Mátyás PRIKLER - ĎAKUJEM, DOBRE (Thanks, Fine) - 40'
    FTF-VŠMU, Slovaquie

    Bálint SZIMLER - ITT VAGYOK (Here I Am) - 36'
    SzFE, Hongrie

    Andrew WESMAN - SHELLEY - 21'
    Université Harvard*, États-Unis


    *écoles sélectionnées pour la première fois

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  • Festival de Cannes 2010: les films de la sélection officielle détaillés

    conférencedepresse.jpgJusqu'à l'ouverture du 63ème Festival de Cannes, retrouvez, chaque jour, sur "In the mood for Cannes", un film de la sélection officielle ainsi que son réalisateur présentés en détails. Vous pouvez d'ores et déjà y trouver un article consacré à Bertrand Tavernier et sa "Princesse de Montpensier" (film en compétition) et à Woody Allen et son "You will meet a tall dark stranger" (hors-compétiton). D'autres suivront bientôt...

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  • Le programme de la Quinzaine des Réalisateurs 2010

    Après la Semaine de la Critique hier, c'est aujourd'hui une autre sélection parallèle du Festival de Cannes qui annonce sa programmation que je vous laisse découvrir ci-dessous et sur laquelle je reviendrai bien évidemment.

    quinzaine2.jpg
    quinzaine.jpg

    >>> LONG METRAGES / FEATURE FILMS


    Alegria (Joy) de Marina Méliande et Felipe Braganca (Brésil)

    All Good Children * d'Alicia Duffy (Royaume-Uni)

    Alting bliver godt igen (Everything Will Be Fine) de Christoffer Boe (Danemark-Suède-France)

    Año bisiesto * de Michael Rowe (Mexique)

    Benda Bilili ! * de Renaud Barret et Florent de la Tullaye (France) (documentaire)

    La Casa muda * (The Silent House) de Gustavo Hernandez (Uruguay)

    Cleveland Vs. Wall Street de Jean-Stéphane Bron (Suisse - France) (documentaire)

    Des Filles en noir de Jean-Paul Civeyrac (France)

    Ha'Meshotet * (The Wanderer / Le Vagabond) d'Avishai Sivan (Israël)

    Illégal d'Olivier Masset-Depasse (Belgique-Luxembourg-France)

    The Light Thief d'Aktan Arym Kubat (Kirghizistan)

    Little Baby Jesus of  Flandr * (Petit bébé Jésus de Flandr / En waar de sterre bleef stille staan little) de Gust Vandenberghe (Belgique)

    La Mirada invisible (The Invivible Eye) de Diego Lerman (Argentine-France-Espagne)

    Picco * de Philip Koch (Allemagne)

    Pieds nus sur les limaces (Lily Sometimes) de Fabienne Berthaud (France)

    Le Quattro volte de Michelangelo Frammartino (Italie-Allemagne-Suisse)

    Shit Year de Cam Archer (Etats-Unis)

    Somos lo que hay * (We Are What We Are) de Jorge Michel Grau (Mexique)

    Tiger Factory de Woo Ming jin (Malaisie)

    Todos vós sodes capitáns * (Vous êtes tous des capitaines) d'Oliver Laxe (Espagne)

    Two Gates Of Sleep * d'Alistair Banks Griffin (Etats-Unis)

    Un Poison violent * de Katell Quillevéré (France)

    * Film concourant pour la Caméra d'Or / Film competed to the « Caméra d'Or » Prize


    >>> SEANCES SPECIALES / SPECIAL SCREENINGS

    Stones In Exile de Stephen Kijak (Royaume-Uni) (documentaire)

    Boxing Gym de Frederik Wiseman (Etats-Unis) (documentaire)

     

    >>> COURTS METRAGES / SHORT FILMS

    Cautare (Quest) de Ionut Piturescu (Roumanie)

    Ett tyst barn (A Silent Child) de Jesper Klevenas (Suède)

    Licht de Andre Schreuders (Pays-Bas)

    Mary Last Seen de Sean Durkin (Etats-Unis)

    Petit tailleur de Louis Garrel (France)

    Shadows of Silence de Pradeepan Raveendran (France)

    Shikasha d'Hirabayashi Isamu (Japon)

    Tre ore (Trois heures) de Annarita Zambrano (Italie)

    ZedCrew de Noah Pink (Zambie)

    Et suivez aussi les autres blogs inthemood: In the mood for Cannes, In the mood for Deauville, In the mood for luxe.

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  • Programme de la Semaine de la critique 2010

    semaine.jpg

    Le programme de la Semaine de la Critique 2010 vient d'être annoncé. Je vous laisse le découvrir ci-dessous.

    COMPETITION

    Long-métrages

    Armadillo Janus Metz (Danemark)

    Bedevilled JANG Cheol So (Corée du Sud)

    Belle épine Rebecca Zlotowski (France)

    Bi, dung so ! Phan Dang Di (Vietnam – France - Allemagne)

    The Myth of the American Sleepover David Robert Mitchell (Etats-Unis)

    Sandcastle Boo Junfeng (Singapour)

    Sound of Noise Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson (Suède - France)  

     Court-métrages

    A distração de Ivan Cavi Borges & Gustavo Melo (Brésil)

    Berik Daniel Joseph Borgman (Danemark)

    The Boy Who Wanted to Be a Lion Alois Di Leo (Royaume-Uni)

    Deeper Than Yesterday Ariel Kleiman (Australie)

    Love Patate Gilles Cuvelier (France)

    Native Son Scott Graham (Royaume-Uni)

    Vasco Sébastien Laudenbach (France)    

    Séances spéciales

    Long-métrages

    Ouverture

    Le Nom des gens Michel Leclerc (France)

     

    Copacabana Marc Fitoussi (France)

     Rubber Quentin Dupieux (France)

     Courts et moyens métrages

     

    Soirée de clôture

    Le programme de cette soirée sera annoncé prochainement

     

    L’Amour-propre Nicolas Silhol (France)

    Cynthia todavía tienes las llaves Gonzalo Tobal (Argentine)

    Fracture Nicolas Sarkissian (France) 

    INVITATIONS

    Women Are Heroes  (Cliquez ici pour lire mon article sur "Women are heroes" sur ma rencontre avec sa coproductrice lors du Festival de Cannes 2009- en bonus, une vidéo ci-dessous)

     La Collection CANAL+

      Festival de Morelia + Revolución 

    Nisi Masa


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  • Le programme du Festival de Cannes 2010 commenté

    cannes4.jpg

    Avant de revenir plus en détails  (sur In the mood for Cannes) sur chaque film de cette sélection cannoise 2010, je vous propose quelques commentaires sur cette programmation que, contrairement à ce qui  a pu être dit ici ou là, je trouve, certes  dans la continuité, mais nullement décevante et au contraire riche de jolies promesses. Pour ceux  qui reprochent au Festival de mettre essentiellement en compétition des réalisateurs confirmés ayant par ailleurs déjà souvent concouru ou même ayant déjà été récompensés à Cannes, soulignons d'abord que le festival est avant tout le meilleur du cinéma mondial (et n'aspire pas forcément à être un découvreur de talents même si ce rôle est souvent joué par « Un Certain Regard ») mais aussi un festival dont le poids n'est pas seulement cinématographique mais également politique, comme le démontre fréquemment son palmarès et sa palme d'or et comme il l'a démontré encore cette année avec l'invitation de Gilles Jacob adressée au réalisateur iranien Jafar Panahi pour qu'il fasse partie du jury, un geste symbolique fort. Jafar Panahi est en effet actuellement emprisonné en Iran pour avoir soutenu ouvertement l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad.

    Précisons au préalable que la conférence de presse a été boycottée par quatre grandes agences de presse en protestation contre les conditions de la couverture vidéo du Festival. Rappelons également que le Festival de Cannes est l'événement le plus médiatisé au monde.

    Lors de cette conférence, après un hommage au cinéaste Werner Schroeter décédé dans la nuit du 12 au 13 avril dernier, il a d'abord été confirmé que Tim Burton serait le Président du jury, que Kristin Scott-Thomas serait la maîtresse de cérémonie de l'ouverture et de la clôture et que « Robin Hood » de Ridley Scott ferait l'ouverture (lequel sortira par ailleurs le même jour en France avant sa sortie mondiale le 14 mai). Il a également été précisé que les organisateurs avaient reçu moins de films qu'à l'accoutumée, crise oblige...

    On retrouve donc des habitués de la Croisette  comme l'Iranien Abbas Kiarostami (Membre du jury du Festival de Cannes en 1993, 2002 et 2005. Il a aussi été président du jury de la Caméra d'or au festival de Cannes 2005. Ill a parallèlement présenté dix films, dont trois en compétitions à Cannes où il a notamment reçu la palme d'or en 1997 pour « Le goût de la cerise ») dont la rumeur de la sélection avait déjà fait des vagues avant son annonce puisqu'une de ses interprètes, Juliette Binoche, figure sur l'affiche de cette édition 2010 ; Rachid Bouchareb (mémorable prix d'interprétation collectif en 2006 pour « Indigènes » qui présente cette année « Hors-la-loi » , une sorte de fausse suite d' « Indigènes » avec les mêmes interprètes à l'exception de Samy Naceri), le Britannique Mike Leigh (prix de la mise en scène en 1993 pour « Naked » et palme d'or 1996 pour « Secrets et mensonges » auquel je préfère au passage le magistral « All or nothing ») ; le Russe Nikita Mikhalkov (notamment grand prix du jury en 1994 pour « Soleil trompeur », il avait par ailleurs fait l'ouverture avec le romanesque « Le Barbier de Sibérie » en 1996) ou encore le Français Xavier Beauvois (prix du jury en 1995 avec « N'oublie pas que tu vas mourir »)  qui présente cette année « Des hommes et des dieux ».

     On retrouve donc  trois films français en compétition avec, outre Xavier Beauvois : « Tournée » de Mathieu Amalric et  « La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier (une vraie victoire après les problèmes financiers connus par le film, je reviendrai en détails sur les films français en sélection). Il n'est pour l'instant pas totalement exclu qu'un quatrième film s'ajoute à la liste puisque seulement 16 sur 20 films de la sélection officielle ont été annoncés.

     C'est hors compétition (comme d'habitude) que nous retrouverons Woody Allen avec « You will meet a tall dark stranger » mais aussi Oliver Stone (pour la suite de « Wall Street » intitulée «  Wall Street, l'argent ne dort jamais ») et Stephen Frears pour « Tamara Drewe »). Le très attendu « Tree of life » de Terrence Malick n'étant pas prêt, il n'est pour l'instant pas annoncé et les espoirs qu'il figure en sélection semblent assez minces.

    Le festival se veut aussi une nouvelle fois explorateur du monde, « fenêtre ouverte sur le monde » avec cette année des films en compétition en provenance de pays plus rarement (voire jamais) en sélection et notamment provenant du Tchad avec « Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse » de Mahamat Saleh Haroun ou encore le film Ukrainien « You, my joy » de Serguei Loznitsa mais en revanche un seul film américain « Fair game » de Doug Liman.

    Le cinéma asiatique est à nouveau très présent avec quatre films asiatiques (et non des moindres avec Im Sang-soo, Lee Chang-dong, Takeshi Kitano, Apichatpong Weerasethakul pour réalisateurs).

    Je me réjouis de la présence en compétition de Alejandro González Iñárritu pour « Biutiful », un cinéaste qui m'avait tellement époustouflée avec « Babel » (prix de la mise en scène du Festival de Cannes 2006).

    Après l'hommage que lui avait rendu le festival en 2008, le jeune (102 ans !) Manoel de Oliveira sera à nouveau présent, cette fois dans la section « Un Certain Regard » alors que Jean-Luc Godard effectuera son grand retour  avec « Socialisme ». N'oublions pas non plus en effet les 18 films en sélection dans la catégorie « Un Certain regard », des films plus « en marge » dont je vous parlerai également ultérieurement plus en détails.

     Parmi les (toujours nombreuses) personnalités attendues nous pouvons d'ores et déjà annoncer : Jamel Debbouze, Juliette Binoche, Javier Bardem, Antonio, Banderas, Cate Blanchett, Sean Penn, Michael Douglas...

    Lors de son passage au Grand Journal de Canal+ , le 15 avril dernier, le toujours très enthousiaste Thierry Frémaux , interrogé sur une éventuelle thématique récurrente de cette sélection a souligné que beaucoup de films évoquaient les « mondes virtuels », mais comme chaque année le festival sera sans nul doute à nouveau un reflet très instructif de l'état du monde, de ses blessures secrètes dévoilées au grand jour et sur grand écran ou encore de ses espoirs et ses combats. Le monde virtuel est une nouvelle (ir)réalité que le cinéma ne pouvait pas ignorer.

    Le jury est peut-être moins « spectaculaire » et moins « glamour » qu'il a pu l'être avec Tim Burton,  comme président: il sera entouré de l'actrice britannique Kate Beckinsale , l'actrice italienne Giovanna Mezzogiorno,  le Directeur italien du Musée National du Cinéma  Alberto Barbera,  l'écrivain scénariste et réalisateur français Emmanuel Carrère, l'acteur porto ricain Benicio Del Toro, le réalisateur espagnol Victor Erice, le réalisateur, acteur et producteur indien Shekhar Kapur.

    Quant au jury de la Cinéfonfation et des courts métrages il sera présidé par le réalisateur canadien Atom Egoyan et composé de l'actrice française Emmanuelle Devos, de l'actrice russe Dinara Droukarova,  du réalisateur brésilien Carlos Diegues, du réalisateur espagnol Marc Recha.

    Le Jury Un Certain Regard sera présidé par la réalisatrice Claire Denis.

    Je termine en vous annonçant que quelques partenariats sont en négociation pour vous fournir un contenu du festival différent et réellement « in the mood for Cannes ».

    A suivre très bientôt et en attendant retrouvez chaque jour la programmation détaillée et prochainement les nouveautés de cette sélection 2010.

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  • Les jurys du Festival de Cannes 2010

    Avant de vous détailler la programmation du Festival de Cannes 2010 et de vous livrer mes commentaires, voici les premiers éléments d'informations sur les  jurys du 63ème Festival de Cannes (je les détaillerai  et commenterai également prochainement sur "In the mood for Cannes" ). Jusqu'à présent nous savions seulement que Tim Burton serait président du jury.

    Jury des longs métrages

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    Tim BURTON, Président
    Kate BECKINSALE ‐ Actrice / Grande‐Bretagne

    Giovanna MEZZOGIORNO ‐ Actrice / Italie

     Alberto BARBERA ‐ Directeur du Musée National du Cinéma / Italie

     Emmanuel CARRERE ‐ Ecrivain ‐ Scénariste ‐ Réalisateur / France

     Benicio DEL TORO ‐ Acteur / Porto Rico

    Victor ERICE ‐ Réalisateur / Espagne

    Shekhar KAPUR ‐ Réalisateur ‐ Acteur ‐ Producteur / Inde

    Jury de la Cinéfonfation et des courts métrages


    Atom EGOYAN, Président ‐ Réalisateur / Canada


    Emmanuelle DEVOS ‐ Actrice / France

     Dinara DROUKAROVA ‐ Actrice / Russie

    Carlos DIEGUES ‐ Réalisateur / Brésil Marc RECHA ‐ Réalisateur / Espagne

    Jury Un Certain Regard
    Claire DENIS, Présidente ‐ Réalisatrice / France

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  • Kristin Scott Thomas, maîtresse de cérémonie de l'ouverture et de la clôture du Festival de Cannes 2010

    kristin.jpgJe vous l'annonçais dès hier soir sur "In the mood for Cannes" : c'est Kristin Scott Thomas qui présentera les cérémonies d'ouverture (le 12 mai) et de clôture (le 23 mai) du 63ème Festival de Cannes. Nul doute qu'elle apportera classe, élégance et intelligence à cet exercice périlleux. Elle succède ainsi à Edouard Baer, maître de cérémonie des éditions 2008 et 2009 et elle reprend une place qu'elle avait déjà occupée en 1999. Je peux d'ores et déjà vous annoncer qu'Inthemoodforcinema  sera (fort probablement) à ces deux cérémonies et je vous promets une immersion cannoise toute particulière cette année, je vous en dis prochainement plus. En attendant, je vous propose ci-dessous deux critiques de films avec Kristin Scott Thomas "Il y a longtemps que je t'aime", bouleversante peinture des âmes grises" signée Philippe Claudel (pour lequel elle a reçu le César de la meilleure actrice 2009 et le prix de la meilleure actrice européenne 2008) et "Partir" de Catherine Corsini, deux films dans lesquels elle est exceptionnelle et que je vous recommande. En fin d'article vous trouverez également une filmographie de Kristin Scott Thomas.

    "Il y a longtemps que je t'aime" de Philippe Claudel: critique du film

    65ac8f39ddfb68b4d2c7cd6960c52370.jpgHier matin avait lieu la projection presse d’ « Il y a  longtemps que je t’aime » de Philippe Claudel, à l‘UGC Normandie.

    Le film s’ouvre sur le regard bleu et absent et glacial de Kristin Scott Thomas (Juliette), ce regard qui va nous happer dans les abysses de ses douleurs et ses secrets et ne plus nous lâcher jusqu’à la dernière seconde du film. Ses traits sont tirés, sa démarche maladroite, ses réactions sont brutales. Elle vient de sortir de prison après 15 ans d’enfermement.  15 années pendant lesquelles sa famille l’a rejetée. Sa jeune sœur, Léa (Elsa Zylberstein), vient la chercher pour l’héberger et l’accueillir chez elle auprès de son mari Luc (Serge Hazanavicius) et ses deux filles, adoptives (ce qui n’est évidemment pas anodin). L’une et l’autre vont alors reconstruire leur relation et reconstruire le passé, panser cette plaie à vif, ce gouffre béant. Juliette va devoir se faire « adopter ».

    78c6f923d22bbf6d767494e0cca2be92.jpgA la manière d’un tableau qui l’on jugerait rapidement, s’arrêtant à notre premier regard, vue d’ensemble imparfaite et simpliste et finalement rassurante dans nos certitudes illusoires, c’est d’abord le mal être, la violence des réactions de Juliette qui nous apparaît, filmée en plongée, si fragile, brisée par la vie, l’absence de vie. Le cinéaste distille les informations retenant judicieusement notre attention par cette soif de comprendre, accroissant notre curiosité pour cette femme aux contours de moins en moins flous mais de plus en plus complexes. On apprend ensuite qu’elle a commis l’impardonnable : elle a tué son enfant. Elle devrait être détestable mais l’humanité avec laquelle elle est filmée, son égarement, son mutisme obstiné sur les circonstances du drame, la violence des réactions qu’elle provoque suscitent notre empathie puis notre sympathie.  « Crime et châtiment ». Dostoïevski. (Probablement le livre le plus cité au cinéma, non ? Ici, aussi.) Le tableau nous apparaît d’abord très noir. Et puis les nuances apparaissent peu à peu. Juliette « Raskolnikov » s’humanise. Nous voyons le monde à travers son regard : faussement compassionnel,  un monde qui aime enfermer dans des cases, un monde qui juge sans nuances. Un monde dont Philippe Claudel, peintre des âmes grises (Juliette est d’ailleurs presque toujours vêtue de gris) et des souffrances enfouies, nous dépeint la cruauté et la fragilité avec acuité.

    123d0f153ac881bcd7bc96b0868d006a.jpgIl y a des films comme ça, rares, qui vous cueillent, vous embarquent, vous emprisonnent délicieusement dans leurs univers, douloureux et, puis, lumineux, dès la première seconde, pour ne plus vous lâcher.  C’est le cas d’ « Il y a longtemps que je t’aime », premier film en tant que réalisateur de l’auteur des « Ames grises » (Prix Renaudot 2003 adapté par Yves Angelo) et du « Rapport de Brodeck » qui a également signé le scénario.  La bienveillance de son regard sur ces âmes grises, blessées, insondables, parcourt tout le film. Tous ces personnages, libres en apparence, sont enfermés à leur manière : le grand-père muet à la suite de son accident cérébral est muré dans son silence, la mère de Juliette et Léa est enfermée dans son oubli après l’avoir été dans son aveuglement, le capitaine est enfermé dans sa solitude, Michel –Laurent Grévil- (un professeur qui enseigne dans la même faculté que Léa et qui va s’éprendre de Juliette) est enfermé dans ses livres, Léa est enfermée dans ce passé qu’on lui a volé, et Juliette est encore enfermée dans cette prison à laquelle on ne cesse de l’associer et la réduire. La caméra ne s’évade que très rarement des visages pour mieux les enfermer, les scruter, les sculpter aussi, les disséquer dans leurs frémissements, leurs fléchissements, leurs fragilités : leur humanité surtout. La ville de Nancy où a été tourné le film est quasiment invisible. Nous sommes enfermés. Enfermés pour voir. Pour distinguer les nuances, dans les visages et les regards. Comme cette jeune fille que Michel vient sans cesse voir au musée, enfermée dans son cadre, et qui ressemble à un amour déçu et dont il se venge ainsi parce qu’elle ne peut pas s’échapper. Nous ne pouvons nous enfuir guidés et hypnotisés par le regard captivant, empli de douleur et de détermination, de Juliette. Nous n’en avons pas envie.

    Ne vous méprenez pas, ne soyez pas effrayés par le sujet. Si le tableau est sombre en apparence, ses couleurs sont multiples, à l’image de la vie : tour à tour cruel, très drôle aussi, l’ironie du désespoir peut-être, l’ironie de l’espoir aussi,  les deux parfois (scène du dîner), bouleversant aussi, ce film vous poursuit très longtemps après le générique à l’image de la rengaine qui lui sert de titre.  Il est parfois plus facile de chanter ou d’esquisser que de dire. « Il y a longtemps que ».  Tout juste peut-on regretter que les traits de la personnalité du personnage de Luc ne soient qu’esquissés. (néanmoins interprété avec beaucoup de justesse par Serge Hazanavicius). Mais à l’image du verdict improbable, cela importe finalement peu.

    ef7396aca26c62ce0118fae3b1ff799a.jpgKristin Scott Thomas trouve là un personnage magnifique à la (dé)mesure de son talent, au prénom d'héroïne romantique qu'elle est ici finalement, aimant inconiditionnellement, violemment. A côté d’elle le jeu d’Elsa Zylberstein nous paraît manquer de nuances mais après tout la violence de la situation (le passé qui ressurgit brusquement) justifie celle de ses réactions.  Au contact l’une de l’autre elles vont reconstituer le fil de l’histoire, elles vont renaître, revivre, et illuminer la toile.

    Jusqu’à cet instant paroxystique où le regard, enfin, n’est plus las mais là, où des larmes sublimes, vivantes, ostensibles, coulent sur la vitre,  de l’autre côté, inlassablement, et les libèrent. Un hymne à la vie. Bouleversant. De ces films dont on ressort avec l’envie de chanter, de croquer la vie (dans le sens alimentaire et dans le sens pictural du terme) et la musique du générique, de Jean-Louis Aubert, achève de nous conquérir. Irréversiblement.

    "Partir" de Catherine Corsini: critique du film

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    N'ayant été enthousiasmée ni par « La Nouvelle Eve » ni par le caricatural « Les Ambitieux », l'idée de « partir » me faisait redouter le pire...

     Ici, Suzanne (Kristin Scott Thomas) mène une vie bien (trop) tranquille avec son mari médecin (Yvan Attal) dans une belle maison, glaciale, comme ce dernier.  Après une dizaine d'années passées à élever ses enfants, elle a décidé de recommencer à travailler et de faire construire un cabinet de kinésithérapie attenant à la maison familiale. C'est Ivan (Sergi Lopez), un ouvrier espagnol employé au noir, qui vit de petits boulots et a fait de la prison, qui est chargé des travaux. Un accident va les rapprocher et bientôt une passion irrépressible. Plus rien d'autre ne comptant alors pour elle, Suzanne n'a alors plus qu'une idée en tête : partir. Oui, mais voilà : le mari va s'y opposer férocement. Et va alors commencer un odieux chantage et la descente aux Enfers...

    Le mari, la femme, l'amant. L'épouse d'un bourgeois de province qui s'ennuie et qui s'éprend violemment d'un autre homme. Un synopsis de vaudeville classique voire caricatural que Catherine Corsini parvient à transcender grâce à la personnalité de ses protagonistes et des acteurs qui les incarnent, grâce à l'atmosphère pesante alors palpitante pour le spectateur, grâce à l'odieux chantage pécuniaire qui ajoute un élément supplémentaire et inédit à ce schéma classique.

    Les acteurs et les personnages d'abord et évidemment au premier rang de ceux-ci : Kristin Scott Thomas qui de « 4 mariages et un enterrement » à « Il y a longtemps que je t'aime » en passant par « Le Patient Anglais » jongle avec les styles et les rôles avec un talent déconcertant. Et puis quel regard, tour à tour celui d'une enfant perdue,  celui désarçonné d'une femme séduite puis tombant amoureuse, celui lumineux de femme éperdument amoureuse, celui d'une femme dévorée par la passion et sa violence ravageuse, celui d'une épouse blessée, humiliée, mais déterminée, celui d'une femme aux frontières de la folie et au-delà. Celui d'une grande actrice aux multiples facettes. Face à elle, Sergi Lopez impose sa séduisante et rassurante  force. Reste Yvan Attal. Si l'acteur est ici plus que convaincant dans son rôle de mari obséquieux devenant l'odieux maître d'un ignoble chantage pécuniaire parce qu'il perd « sa » femme, sa possession, et sa parfaite image d'homme établi et respecté par la société, le film aurait probablement gagné en ambiguïté et en tension à ce qu'il soit plus nuancé et à ce qu'il ne soit pas détestable dès les premières minutes du film. Mais de cela, Yvan Attal, absolument parfait dans ce rôle qui ne l'est pas, n'en est nullement responsable.

    Ces deux raisons qui s'égarent (l'une par la passion, l'autre parce qu'il perd sa possession et d'une certaine manière son statut), -Ivan étant finalement le plus raisonnable des trois-, vont inéluctablement aboutir au drame que l'on sait dès les premières minutes par le retentissement d'un coup de feu qui précède le flashback, bombe à retardement qui contribue à créer un climat de tension qui va crescendo tout au long du film. Le vaudeville frôle alors le suspense à la Hitchcock (frôle seulement, la réalisation, malgré quelques tentatives n'atteignant évidemment pas son degré de perfection et de « double sens ») avec Kristin Scott Thomas dans le rôle de la blonde hitchcockienne au tempérament de feu derrière une apparence glaciale. Le tout assaisonné de l'immoralité jubilatoire  de François Ozon, Emmanuelle Bernheim, scénariste de ce dernier ayant aussi contribué à l'écriture du scénario (avec Gaëlle Macé et Antoine Jacoud, et bien sûr Catherine Corsini).

    Enfin, l'idée du chantage pécuniaire ajoute un élément matériel et original qui devient un moyen de contrôle et un obstacle judicieux à leur immatérielle et incontrôlable passion, et par conséquent la clef du drame.

    La lumière du Midi, sublimée par la photographie d'Agnès Godard qui souligne aussi la beauté crue de certaines scènes,  ajoute au climat de folie ambiant et contribue à faire de ce  faux vaudeville un vrai, attrayant et tragique thriller, malgré ses quelques faiblesses scénaristiques.

    Filmographie de Kristin Scott Thomas

    Bel Ami  de Declan Donnellan, Ormerod Nick - Prochainement

    The Woman in the Fifth  de Pawel Pawlikowski - Prochainement

     Contre toi  de Lola Doillon - Prochainement

    Nowhere Boy  de Sam Taylor-Wood - 2010

    Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenner - 2010

    Confessions d'une accro du shopping  de P.J. Hogan - 2009

    Partir  de Catherine Corsini - 2009

    Un mariage de rêve  de Stephan Elliott - 2009

    Largo Winch  de Jérôme Salle - 2008

    Deux soeurs pour un roi  de Justin Chadwick - 2008

    Seuls Two  de Eric Judor, Ramzy Bedia - 2008

    A la croisée des mondes : la boussole d'or  de Chris Weitz - 2007

    The Walker  de Paul Schrader - 2007

    Ne le dis à personne de Guillaume Canet - 2006

    Chromophobia  de Martha Fiennes - 2006

    Secrets de famille de Niall Johnson - 2006

    La Doublure de Francis Veber - 2006

    Man to man de Régis Wargnier - 2005

    Arsène Lupin  de Jean-Paul Salomé - 2004

    Petites coupures  de Pascal Bonitzer - 2003

    Absolutely Fabulous - Saison 5  2003

    Gosford Park  de Robert Altman - 2002

    La Maison sur l'océan  de Irwin Winkler - 2002

    Play de Anthony Minghella - 2000

    Il suffit d'une nuit  de Philip Haas - 2000

    L'Ombre d'un soupçon  de Sydney Pollack - 1999

    Amour, vengeance & trahison  de Malcolm Mowbray - 1999

    L'Homme qui murmurait a l'oreille des chevaux  de Robert Redford - 1998

    Souvenir  de Michael Shamberg (II)- 1998

    Le Patient anglais  de Anthony Minghella - 1997

    Amour et confusions  de Patrick Braoudé - 1997

    Mission : Impossible  de Brian De Palma - 1996

    Richard III  de Richard Loncraine - 1996

    The Pompatus of love  de Richard Schenkman - 1996

    Les Voyages de Gulliver (TV) de Charles Sturridge- 1996

    Microcosmos, le peuple de l'herbe  de Claude Nuridsany, Marie Pérennou - 1996  Des anges et des insectes

    Les Milles  de Sebastien Grall - 1995

    Plaisir d'offrir  de François Morel - 1995

     Belle Epoque  de Gavin Millar - 1995

    Le Confessionnal de Robert Lepage - 1995

    En mai fais ce qu'il te plait  de Pierre Grange - 1995

    Un Eté inoubliable  de Lucian Pintilie - 1994

    Quatre mariages et un enterrement  de Mike Newell - 1994

    Lunes de fiel de Roman Polanski - 1992

    Mio Caro Dottor Gräsler  de Roberto Faenza - 1991

    Aux yeux du monde  de Eric Rochant - 1990

    Le Bal du gouverneur  de Marie-France Pisier - 1990

    Force majeure  de Pierre Jolivet - 1989

    Bille en tête  de Carlo Cotti - 1989

    A Handful of Dust de Charles Sturridge - 1988

    La Méridienne  de Jean-Francois Amiguet - 1988

    Le Dixième homme (TV)  de Jack Gold- 1988  Under the cherry moon  de Prince - 1986

     

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