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cinéma - Page 187

  • Demain, ne manquez pas "In the air" de Jason Reitman: critique du film

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    Quoi de mieux pour s'évader en cette période hivernale que d'aller voir un film intitulé « in the air » ? Détrompez-vous pourtant, il vous ramènera au contraire à la réalité de notre époque, à l'image de « Thank you for smoking » et « Juno », les deux premiers longs métrages de Jason Reitman qui se penchaient déjà sur des maux de notre société. Ce film n'en est pas moins réussi et divertissant mais pas seulement car surtout d'une nuance salutairement audacieuse contrairement à « Thank you for smoking » que j'avais trouvé finalement très conventionnel, démagogique et politiquement correct à force de revendiquer si ostensiblement ne pas vouloir l'être. Pour cette troisième réalisation, Jason Reitman a donc choisi d'adapter le roman de Walter Kirn « Up in the air ».

    Le protagoniste d' « In the air », Ryan Bingham est un professionnel du licenciement, il est ainsi chargé par des sociétés d'annoncer à leurs employés qu'ils vont être licenciés. Sa profession l'amène à parcourir les Etats-Unis et à passer beaucoup de temps dans les airs, dans les aéroports, les hôtels des aéroports, les bars des aéroports. Il collectionne les miles et atteindre les 10 millions de miles est son rêve le plus cher. Cette vie lui permet de fuir tout engagement : mariage, propriété, famille mais lorsque, lors d'un de ses nombreux voyages,  il rencontre son double féminin Alex (Vera Farmiga), tout se complique d'autant plus que, dans le même temps, son patron (Jason Bateman) l'incite à faire évoluer ses méthodes. Sur les conseils d'une jeune collaboratrice ambitieuse Natalie Keener (Anna Kendrick), il décide ainsi de faire désormais les licenciements par vidéo conférence, ce qui l'amènera à limiter ses voyages. Dans un premier temps Natalie l'accompagne...

    A lire ce synopsis, probablement vous attendez-vous à voir une énième comédie romantique dont le cynique protagoniste ouvre subitement les yeux sur le monde qui l'entoure et termine son existence  heureux et avec plein d'enfants de celle dont il est tombé amoureux, évidemment au premier regard. Alors, pour la deuxième fois, détrompez-vous et c'est là le grand atout d' « In the air » que celui de jouer avec les codes. Les codes d'un genre cinématographique d'un côté, les codes de notre société de l'autre.

    « In the air » est en effet une parfaite métaphore d'une société mondialisée qui n'a jamais communiqué si rapidement avec autant de moyens pour y parvenir. Nous n'avons jamais eu autant de moyens et de facilités à communiquer et voyager mais ces communications et ces voyages restent souvent illusoires et superficiels. Ne restent bien souvent que des images parcellaires des lieux et des personnes croisés telles ce que nous voyons du haut d'un avion. Un survol plus qu'un vol. A l'image de tous ces lieux que parcourt Ryan : uniformisés, froids, sans âme où il arrive et repart, sans attache.  Même l'amour se calcule par critères et en termes de rapidité comme dans cette scène où Natalie énumère les critères de son homme idéal tel un produit de consommation.

    Et puis il joue avec les codes du genre cinématographique, « in the air » mêlant habilement documentaire (les témoignages sont, pour la plupart, ceux de vrais licenciés ancrant ainsi l'intrigue dans une vraie réalité économique et lui donnant judicieusement cette humanité dont le film dénonce l'absence dans notre société actuelle qui veut aller toujours plus vite quitte à annoncer des licenciements par ordinateur) répondant aux codes de la comédie romantique pour mieux nous dérouter, et, en un plan magistral, nous montrer la violence fracassante du retour sur terre lorsqu'on a pour habitude de survoler et fuir la réalité. Et c'est pour cela que je parle d'audace... Quand je vois les films d'une société de production française que je ne citerai pas mais que vous reconnaîtrez tous qui construit toutes ses productions sur le même modèle (un pitch accrocheur, un scénario qui ne l'est pas forcément, des têtes d'affiche et  des personnalités venant de l'univers télévisuel, des décors exotiques ...), écrire et produire des scénarii nuancés relève de l'audace. Le film y gagne, à l'image de son personnage principal, en profondeur et en lucidité sur le monde qui l'entoure et nous entoure.

    « In the air » n'en est a pour autant un film démoralisant. Certes lucide sur notre société matérialiste, uniformisée et individualiste, il n'en est pas moins par moments (peut-être justement de par cette lucidité) irrésistible, le scénario regorgeant de bonnes idées, d'instants jubilatoires et les trois acteurs principaux étant parfaits dans leurs rôles respectifs avec une mention spéciale pour George Clooney qui, de par ses  choix de rôles, se construit une carrière des plus cohérentes, et est ici parfait en homme a priori cynique (mais pas tant que ça pour ne pas forcer le trait et rester dans la nuance) qui voit ses certitudes et son style de vie être ébranlés. Les décors et la lumière épousent intelligemment ce passage du contrôle au chaos, de la frénésie de son existence à davantage de calme, de réflexion, d'un univers déshumanisé à l'humanisation. Si la prise de conscience reste assez prévisible, les chemins pour y parvenir sont traités avec une nuance réjouissante pour le spectateur,  le cinéaste ayant par ailleurs l'intelligence de ne pas faire un discours moralisateur et  de ne pas nous dicter un choix de vie plutôt qu'un autre.   Ajoutez à cela une bande originale particulièrement réussie, des dialogues délectables et vous serez forcément ravis de ce voyage dans les airs.

    Résultat : 6 nominations aux Golden globes (dont celles de meilleur acteur dans un drame pour George Clooney et celle meilleur film). Rendez-vous dès demain matin pour en voir les résultats sur inthemoodforcinema.com !

    Sortie en salles: le 27 janvier 2010

    Article lié à celui-ci:

    La conférence de presse de George Clooney et la présentation de "Michael Clayton" au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007

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    Et ne manquez pas non plus "Mother" de Bong Joon-ho qui sort également en salles demain. Vous pouvez également toujours voir "Gainsbourg, (vie héroïque)" de Joann Sfar également recommandé par inthemoodforcinema.com .
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  • Tim Burton présidera le jury du 63ème Festival de Cannes

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    Comme chaque année, et cela pour la 10ème année consécutive, je serai donc au Festival de Cannes, de l'ouverture à la clôture, à savoir cette année du 12 au 23 Mai 2010. Vous pourrez bien entendu suivre ce festival quotidiennement en direct sur In the mood for cinema mais aussi sur mon blog entièrement consacré à ce festival In the mood for Cannes.

    tim4.jpgLa première information concernant cette édition 2010 vient de tomber avec l'annonce du nom du successeur d'Isabelle Huppert qui aura la lourde tâche de présider le jury de cette 63ème édition. Il s'agit de Tim Burton qui, en acceptant l'invitation de Thierry Frémaux et Gilles Jacob a déclaré:  "Après avoir passé mes jeunes années à voir des triples programmes et à faire des marathons de 48h de films d’horreur, je me sens prêt pour Cannes. C’est un grand honneur et je suis très impatient de me retrouver avec mes camarades jurés pour voir de beaux films venus du monde entier. Quand on pense à Cannes, on pense cinéma du monde. Et puisque j’ai toujours vécu les films comme des rêves, je vais vivre un rêve devenu réalité."

    Gilles Jacob a, quant à lui, déclaré: "C’est la première fois qu’un créateur venu de l’animation préside le jury du Festival de Cannes. Cinéaste au cœur d’or et aux mains d’argent, Tim Burton est avant tout un poète. Un prestidigitateur au délire visuel dont l’écran devient féérie. Que sa douce folie et son humour gothique envahissent la Croisette et ce sera Noël pour tout le monde. Noël et Halloween…",

    Une poésie, une féérie, une douce folie, un humour dont nous espérons qu'ils imprègneront cette édition 2010 et qu'ils influeront autant sur le reste de la composition du jury que sur le palmarès...qui, à n'en pas douter, saura nous surprendre s'il est à l'image du cinéma de Tim Burton.

    Son prochain long métrage, une adaptation 3D d’Alice au pays des merveilles d’après Lewis Carroll, avec son acteur fétiche Johnny Depp et Helena Bonham Carter, sort en salles aux Etats-Unis le 5 mars prochain, et en France le 7 avril.

    Biographie de Tim Burton

    (Source: site officiel du Festival de Cannes)

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    Réalisateur américain, Timothy Walter Burton est né le 25 août 1958 à Burbank, Californie. Dès l’adolescence, il se passionne pour le dessin, la peinture et le cinéma fantastique. A la sortie du California Institute of the Arts en 1979, il rejoint l'équipe d'animation des studios Disney. Son univers, déjà très original, est éloigné du style des dessins animés Disney mais le studio reconnaît son talent et soutient la production de ses premiers courts métrages : Vincent (1982), Hansel et Gretel (1983) et Frankenweenie (1984).

    En 1985, après avoir quitté les studios Disney, il réalise son premier long métrage : Pee-Wee's Big Adventure. Suivront Beetlejuice (1988), Batman (1989), Edward aux mains d'argent (1990) et L'Etrange Noël de Monsieur Jack (1993). Le succès international de ces deux derniers films confirme sa renommée de cinéaste à l’univers visuel incomparable et à l’imagination débridée.
    Les quatorze longs métrages qui composent aujourd’hui son œuvre, explorent des genres aussi variés que la biographie (Ed Wood, 1994), la science fiction (Mars Attacks!, 1997 ou La Planète des singes, 2001), l’horreur (Sleepy Hollow, 1999), la fantasy (Big Fish, 2003), le film d’animation (Les Noces Funèbres, 2005), le conte pour enfant (Charlie et la chocolaterie, 2005) ou encore la comédie musicale avec Sweeney Todd en 2007.

    D’abord connu comme cinéaste, Tim Burton est aussi illustrateur, peintre, photographe. En 1998, il a publié le livre de poèmes illustrés "La Triste Fin du petit Enfant Huître et autres histoires". Il a également travaillé pour la télévision et pour le web avec la série animée Stainboy.

     Filmographie de Tim Burton:

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    Frankenweenie  - Prochainement

     Dark Shadows - Prochainement

     Alice au Pays des Merveilles  - 2010

     Maleficent - 2010

     Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street - 2008

    Les Noces funèbres  - 2005  (Cliquez ici pour en lire mes commentaires lors de sa projection en avant-première lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005)

     Charlie et la chocolaterie  - 2005

    Big Fish - 2004

    La Planète des singes - 2001

    Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête - 2000

     Stainboy - Saison 1-2000

    Mars Attacks! - 1997

    Ed Wood  - 1995

     Batman, le défi - 1992

    Edward aux mains d'argent - 1991

    Batman - 1989

    Beetlejuice - 1988

    Pee Wee Big Adventure - 1987

    Alfred Hitchcock Présente (1985) - Saison 1

    The Jar - 1985

     Frankenweenie - 1984

     Vincent - 1982

     Hansel et Gretel (TV) - 1982

     Luau - 1982

     Aladdin and his Wonderful Lamp -1982

     Hansel et Gretel  - 1982

     Luau  - 1982

     Doctor of Doom - 1979

     Stalk of the Celery - 1979

     The Island of Doctor Agor - 1971

    Extraits

    Je vous propose ci-dessous quelques vidéos de films de Tim Burton...dont le trailer officiel de son prochain film :" Alice au pays des merveilles".

    Teaser officiel d' "Alice au pays des merveilles"

    "Vincent", court-métrage de Tim Burton en VF

    Bande-annonce en VO des "Noces funèbres"

     Une interview de Tim Burton:

    Interview de Tim Burton et Johnny Depp

    C'est mi-avril que la sélection officielle du festival sera annoncée. D'ici là, vous pourrez bien entendu retrouver toutes les informations sur le Festival 2010 sur ce blog et sur In the mood for Cannes.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2010 Pin it! 3 commentaires
  • "Mother" de Bong Joon-ho: mon interview du réalisateur ,la critique du film, bande annonce, extraits...

    Mercredi prochain sortent en salles deux films que je vous recommande vivement: "In the air" de Jason Reitman et "Mother" de Bong Joon-ho. Concernant le second je vous propose de retrouver dès à présent ma critique du film, mon résumé de l'interview du réalisateur, la bande annonce et des extraits du film.

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    Mother. Voilà un titre bien ambitieux mais de la part de Bong Joon-ho dont c'est le quatrième long-métrage et qui avait, avec « Memories of murder », affirmé sa marque et son talent, on pouvait (légitimement) s'attendre à un film à la hauteur de cette ambition.

    Mother (Kim Hye-Ja) est ici une veuve qui élève seule son fils unique Do-joon (Won Bin), sa raison d'être mais aussi son inquiétude perpétuelle, ce dernier étant intellectuellement déficient et particulièrement naïf. Lorsqu'une jeune fille est retrouvée morte, Do-joon est immédiatement accusé. Sa mère décide de mener l'enquête pour prouver son innocence.

    Dès le premier plan qui met en scène la mother du titre éponyme, Joon-ho Bong nous envoûte, nous intrigue, nous charme, nous provoque, nous inquiète.  La mère danse de manière languissante, poétique et décalée, dans un champ de blé. La caméra, fluide et presque sensuelle, se rapproche et tournoie. Joon-ho Bong nous annonce qu'il va mener la danse, à n'en pas douter peu conventionnelle, et qu'au centre de cette danse se trouvera la mère. Valse visuelle et des genres que Joon-ho Bong ne cessera de conduire avec brio jusqu'au dernier plan.

    Oubliant cette scène qui aurait dû résonner comme un avertissement, comme une promesse d'inattendu,  Bong Joon-ho nous oriente d'abord vers la comédie. Teintée d'humour noir certes. Et puis c'est le meurtre. Et la comédie dévie vers le thriller, progressivement,  Bong Joon-ho instillant intelligemment de l'étrangeté menaçante dans des scènes quotidiennes alors à la tonalité décalée, par l'effet d'un savant sens du montage, de l'ellipse, du gros plan, du cadrage et par des plans d'une beauté redoutable.

    Là où souvent les ruptures de ton et le mélange des genres ralentissent et alourdissent une intrigue, ici, ils la densifient au contraire, marques du style unique de leur auteur. Comme la mère dans le premier plan, Jonn-ho Bong nous enserre dans son univers nous embarquant avec elle dans son sentiment maternel, inconditionnel, qui se heurtera à la folie de la vulgarité ordinaire. Celle de la justice. Ou de la police incompétente. Avant, elle-même, de sombrer dans sa folie maternelle synonyme d'amour inconditionnel.    Bong Joo-ho relativise ainsi cette  folie, les scènes de folie étant cadrées avec plus d'inquiétante fantaisie que les scènes quotidiennes, ce qui est folie aux yeux du monde étant normalité dans le regard d'une mère prête à tout pour sauver son fils.

    Pour parvenir à ce film captivant, il fallait aussi une actrice exceptionnelle comme l'est Kim Hye-Ja, avec son regard tantôt compatissant, tantôt inquiétant, tantôt déterminé, tantôt coupable souvent tout à la fois, mais aussi un sens aigu du suspense que le « simple » écoulement d'eau d'une bouteille parvient à faire culminer par la minutie de la mise en scène et l'ingéniosité  du découpage.

     Bong Joon-ho fait ainsi danser et s'entrelacer subtilement tragédie du souvenir et bonheur de l'oubli, violence et amour inconditionnel, humour noir et folie,  culpabilité suffocante et soleil rédempteur symbolisé par la beauté vertigineuse du dernier plan qui  achève de nous emporter nous rappelant la promesse envoûtante et poétique de la danse initiale. Promesse tenue au-delà de nos espérances pour ce film hybride, palpitant, étonnant, poignant qui n'épargne ni les travers de la société coréenne ni les ombres et forfaits d'un inconditionnel amour maternel (pléonasme ?) pour mieux encore en exalter la force renversante.

    « Mother » a été présenté dans la section « Un Certain Regard » du Festival de Cannes 2009 et vient d'être élu meilleur film au 30ème trophée « The Blue Dragon Awards » à Séoul.

    Sortie en salles : le  27 janvier 2010.

    Interview de Bong Joon-ho (réalisateur de "The Host", "Memories of murder", "Mother"...)

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    Première (enrichissante) expérience d'intervieweuse "en live" (d'où le style indirect, promis: les prochaines seront filmées) avec le charmant et très loquace Bong Joon-Ho (réalisateur de « The Host », « Memories of Murder »...) hier soir, dans le cadre tamisé et chaleureux d'un hôtel du 6ème arrondissement. 

    Le film « Mother » dont il nous a essentiellement parlé sort en salles le 27 janvier 2010. Je vous le recommande vivement et vous pouvez lire ma critique en cliquant ici. « Mother » a été présenté dans la section « Un Certain Regard » du Festival de Cannes 2009 et vient d'être élu meilleur film au 30ème trophée « The Blue Dragon Awards » à Séoul (équivalent de nos César) . En 4 films, Bong Joon-Ho, au même titre par exemple que Park Chan-wook, a réussi à s'imposer comme une référence incontournable de cette nouvelle vague coréenne particulièrement inventive. Il connaîtra ainsi son premier succès (auprès du public comme de la critique et au-delà des frontières coréennes) avec "Memories of murder". "The Host" sera présenté à la Quizaine des Réalisateurs et récoltera une estime internationale. En 2008, il participe au triptyque "Tokyo" avec Leos Carax et Michel Gondry. Il adapte actuellement la bd "La Transperceneige" avec Park Chan-wook comme producteur.

    Merci à Diaphana ainsi qu'à Florian et à Jérôme de Cinefriends d'avoir instigué cette passionnante et instructive rencontre. En attendant la vidéo, voici un résumé de ses réponses. 

     Ma première question concernait la critique de la société coréenne, un aspect commun à ses différents films, celui-ci stigmatisant ainsi ici l'inefficacité de la police et la corruption de la justice, déjà brocardées de manière plus ou moins métaphorique dans ses précédents films. Je lui ai ainsi demandé dans quelle mesure réaliser était pour lui un acte politique.

    Selon lui en tant qu'être humain il est évidemment, par essence, amené à avoir une conscience politique mais il ne le fait pas forcément exprès. Pour Bong Joon-Ho, dans ce film en particulier, les policiers sont plus « mignons » qu'incompétents et s'ils commettent des fautes irréparables, ils le font comme tout être humain peut en commettre.

    Il a ajouté aimer "montrer des gens ordinaires dans des situations exceptionnelles".

    Pour lui « The Host » est une vitrine de la satire et dans « Mother », il voulait ainsi prendre le contrepied avec un film « plus intimiste ». Il voulait ainsi « mettre les individus dans une situation extrême pour montrer l'instinct de l'être humain » et voulait ainsi faire l'autoportrait de la société coréenne à travers eux.

    Je lui ai ensuite parlé de Kim Hye-Ja qui interprète brillamment le rôle de la mère, sidérante dans l'intensité de son jeu et sa diversité d'expressions. Je lui ai demandé si elle  avait été à la base du projet, si elle avait dicté son choix du sujet principal ou s'il avait dès le départ envie de traiter de cet amour fusionnel et obsessionnel et dans ce cas pour quelle raison il avait choisi ce sujet.

    Bong Joon-Ho a répondu qu'elle avait été à l'origine du film. En Corée c'est une sorte d'icône mais il voyait en elle presque une « sorte de folie dans son jeu », une « sorte de psychopathe » alors qu'elle incarne toujours les mères vertueuses et généreuses. Avec beaucoup d'humour il a répondu qu'elle était aussi folle dans la vie que dans le film.

    Je lui ai ensuite demandé s'il souhaitait renouveler l'expérience de « Tokyo » et tourner ainsi à l'étranger, pourquoi pas en France.

    Pourquoi pas a-t-il répondu à condition de pouvoir garder le contrôle à 100%, et d'avoir le final cut comme c'est le cas pour lui en Corée.  L'expérience à Tokyo a ainsi été pour lui « très satisfaisante ». Quant au cinéma français, sa rencontre avec Laurent Cantet la veille de cette interview avec lequel il a évoqué vaguement un projet lui a apparemment donné quelques idées. 

    Bong  Joon-ho est ensuite revenu sur le personnage de la mère, sur lequel il voulait « vraiment se concentrer », la « regarder en gros plan. » Il faisait entièrement confiance à son interprète. Dans certains plans, très larges, elle ressemble ainsi à un grain de sable afin de montrer le caractère « acharné » de sa lutte.

    Concernant le caractère très soigné de sa réalisation, Bong Joon-Ho a précisé avoir écrit le scénario et le storyboard et avoir toujours une idée précise des plans quand il va sur le tournage  tout en se demandant ensuite comment se détacher du story-board une fois sur le tournage. Tout ce qui est technique respecte ainsi le story-board.

    Je lui ai enfin demandé de parler du  thème de la culpabilité autour duquel son film s'articule notamment. Ainsi « Memories of murder » traitait déjà du thème d'un serial killer qui ne fut jamais arrêté, dans « Mother », Do-joon sera finalement aussi relâché, et sa mère jamais jugé pour le meurtre qu'elle a commis, ma question consistait donc à savoir s'il avait une tendresse particulière pour les coupables innocentés ou s'il s'agissait pour lui avant tout d'un moyen de traiter du thème de la culpabilité.

     Bong Joon-Ho a répondu que pour lui le sentiment de culpabilité était très important, ainsi que la notion de châtiment, se demandant ainsi si on est toujours condamné pour un crime qu'on a commis, trop d'innocents étaient jugés coupables. La mère se retrouve ainsi confrontée à un dilemme moral face à un innocent accusé.

    J'aurais eu encore beaucoup de questions à lui poser... une demi-heure étant forcément trop courte pour aborder tous les aspects  d'un film aussi hybride, d'une réjouissante complexité, à la fois teinté d'humour noir, de poésie, mais créant aussi un véritable suspense pour aboutir à un film indéfinissable mêlant les genres (policier, mélodrame, comédie...)  avec énormément d'habileté.

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     Merci à Florian et Jérôme de Cinefriends pour l'invitation et l'organisation de cette rencontre.  

    Retrouvez également mon interview d'Alejandro Amenabar et ma critique d' "Agora".

  • Palmarès du Festival de l'Alpe d'Huez

    Grand Prix du Jury TPS STAR

     Sumo - A Matter of Size
    Sumo - A Matter of Size (Israël)

    Réalisation : Sharon Maymon & Erez Tadmor
    Avec : Itzik Cohen, Dvir Benedek, Levana Finkelstein...

    Synopsis
    Quatre amis obèses, originaires de la ville de Ramla, en Israël, ne supportent plus le régime alimentaire qu'on leur impose. L'un d'eux, Herzl, alors qu'il fait la plonge dans un restaurant japonais, découvre la culture Sumo par l'intermédiaire du gérant Kitano, ancien entraîneur exhilé en Israël...

    Prix Spécial du Jury

    Tout ce qui brille
    Tout ce qui brille (France)

    Réalisation : Géraldine Nakache & Hervé Mimran
    Avec : Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Virginie Ledoyen, Linh-Dan Pham, Manu Payet, Simon Buret...

    Synopsis
    Lila et Ely vivent à Puteaux, de l'autre côté du pont qui les sépare de Paris. Comme deux soeurs, elles partagent tout et rêvent ensemble d'une autre vie et des dernières chaussures tendance. Elles vont tout faire pour essayer de pénétrer un monde qui n'est pas le leur, un monde de happy few et de faste.

    Prix d'Interprétation

    Le Mac
    José Garcia pour son interprétation dans Le Mac (France)

    Réalisation : Pascal Bourdiaux
    Avec : José Garcia, Gilbert Melki, Carmen Maura...

    Synopsis
    Moi, Gilbert Chapelle, le jour où les flics sont venus me chercher dans ma banque pour m'apprendre que j'avais un frère jumeau, qui plus est un mac, le plus pourri de la Terre, et que j'avais 30 secondes pour répondre à leur deal...

    Prix du Public EUROPE 1

     Tout ce qui brille
    Tout ce qui brille (France)

    Réalisation : Géraldine Nakache & Hervé Mimran
    Avec : Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Virginie Ledoyen, Linh-Dan Pham, Manu Payet, Simon Buret...

    Synopsis
    Lila et Ely vivent à Puteaux, de l'autre côté du pont qui les sépare de Paris. Comme deux soeurs, elles partagent tout et rêvent ensemble d'une autre vie et des dernières chaussures tendance. Elles vont tout faire pour essayer de pénétrer un monde qui n'est pas le leur, un monde de happy few et de faste.

    Prix du Court Métrage PIERRE ET VACANCES

     Le Petit Dragon
    Le Petit Dragon (France)

    Réalisation & Scénario : Bruno Collet
    Avec : Bastien Colin

    Synopsis
    Trente-cinq après la disparition de Bruce Lee, son âme se réincarne dans le corps d'une petite poupée à son effigie. Avec assurance, le jouet en caoutchouc part à la découverte du monde hors d'échelle qui l'entoure.

    "Le Coup de cœur de la profession" parrainé par DIGIMAGE CINEMA

     Sumo - A Matter of Size
    Sumo - A Matter of Size (Israël)

    Réalisation : Sharon Maymon & Erez Tadmor
    Avec : Itzik Cohen, Dvir Benedek, Levana Finkelstein...

    Synopsis
    Quatre amis obèses, originaires de la ville de Ramla, en Israël, ne supportent plus le régime alimentaire qu'on leur impose. L'un d'eux, Herzl, alors qu'il fait la plonge dans un restaurant japonais, découvre la culture Sumo par l'intermédiaire du gérant Kitano, ancien entraîneur exhilé en Israël...

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  • Concours: 10x2 places pour "Une exécution ordinaire" de Marc Dugain avec André Dussolier, Edouard Baer, Marina Hands

     

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    Je suis ravie de vous proposer aujourd'hui 10 places pour 2 pour "Une exécution ordinaire" de Marc Dugain avc Marina Hands, Edouard Baer et André Dussolier. Un film que son sujet, sa bande annonce particulièrement réussie, le contre-emploi d'Edouard Baer et la ressemblance frappante et étonnante entre Dussolier et Staline me donnent particulièrement envie de voir. La critique sera bien sûr prochainement en ligne sur inthemoodforcinema.com.

    Pour remporter ces places, soyez parmi les 10 premiers à m'envoyer les bonnes réponses aux 2 questions suivantes à inthemoodforcinema@gmail.com  avec comme intitulé de l'email "Une exécution ordinaire" et en n'oubliant pas de préciser vos coordonnées postales pour l'envoi des places. Seuls les gagnants seront contactés.

    1. A quoi correpondent ces chiffres: 05.03.1953

    2.De quel film est extraite cette image?

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  • Alain Delon "souffrant" annule sa venue au Festival Premiers Plans d'Angers

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    Angers2.jpgCe samedi 23, je devais être toute la journée à Angers pour le Festival Premiers Plans pour assister  à l'inauguration de la rétrospective Jean-Pierre Melville par Alain Delon qui devait venir présenter un de mes films préférés, à savoir "Le Cercle rouge" puis débatttre avec le public... et avec l'objectif de lui transmettre directement un scénario. Le Festival vient d'annoncer que sa venue était annulée en précisant laconiquement:  "il est souffrant".  Espérons qu'il ne s'agit de rien de grave et que ce qui devait être la première venue de l'acteur à Angers sera reporté à une date ultérieure. Après la soirée de lancement du DVD de Borsalino, deuxième rendez-vous manqué... Jamais deux sans trois? A suivre...

    Liens:

    Articles liés  à Alain Delon sur inthemoodforcinema.com :

    Documentaire sur Alain Delon

     « Les Montagnes russes », 

     « Sur la route de Madison »,

    « Love letters ».

     « La Piscine » de Jacques Deray

     Le Guépard » de Visconti

    Soirée Paramount du lancement du DVD de "Borsalino"

    Le programme de la rétrospective Jean-Pierre Melville au Festival Premiers Plans d'Angers

    Ma critique de "L'armée des ombres" de Jean-Pierre Melville

  • La liste complète et commentée des nominations pour les César 2010: "Un Prophète" grand favori

    césar23.jpgNous savions déjà qu'un César d'honneur serait remis à Harrison Ford par Sigourney Weaver et que la cérémonie serait présentée par Gad Elmaleh et Valérie Lemercier.

    Voici la liste complète et définitive des nommés pour cette édition 2010 des César qui sera présidée par Marion Cotillard. Vous pourrez bien entendu, comme l'an passé, suivre les César en direct sur inthemooodforcinema.com commentés minute par minute... à moins que je ne sois à nouveau présente à la cérémonie, le 27 février prochain.

    Quelques remarques en vrac avant de vous parler à nouveau de cette liste de nommés et de mes choix et pronostics:

    Deux acteurs sont nommés deux fois: François Cluzet, dans la catégorie meilleur acteur pour "A l'Origine" et pour "Le dernier pour la route" (je n'ai vu que le premier dans lequel il est en effet extraordinaire) et Tahar Rahim comme meilleur acteur pour "Un Prophète" et comme meilleur jeune espoir masculin pour "Un Prophète", là aussi deux nominations justifiées qui succèdent déjà à une longue liste de nominations et de prix (notamment le prix Lumières). Il est par ailleurs étonnant que Vincent Lindon n'ait pas également été nommé 2 fois: pour "Welcome" certes pour lequel il est nommé mais aussi pour "Melle Chambon".

    Isabelle Adjani qui vient de recevoir le prix Lumières du cinéma 2009 (voir ma vidéo en cliquant ici) est de nouveau nommée comme meilleur actrice, un César qu'elle a par ailleurs déjà obtenu 4 fois. Face à elle notamment Sandrine Kiberlain, formidable "Melle Chambon" et Kristin Scott-Thomas inoubliable dans "Partir".

    Joeystarr fait son apparition par la grande porte dans l'univers du 7ème art avec une nomination comme meilleur second rôle pour "Le bal des actrices" notamment face à Benoït Poelvoorde dans "Coco avant Chanel" (dont il est le grand atout) et Niels Arestrup dans "Un Prophète".

    Aure Atika, stupéfiante de sobriété et naturel, est, à juste titre, nommée pour le César du meilleur second rôle féminin dans "Melle Chambon".

    Pour le scénario original on retrouve "Un Prophète", "Welcome", "A l'origine", "Le Concert", "La journée de la jupe" et pour l'adaptation notamment "Melle Chambon", petit bijou d'écriture tout en délicatesse et non dits.

    Pour la photographie, on retrouve notamment l'indétrônable Eric Gautier pour la (il est vrai) sublime  photographie des "Herbes folles" d'Alain Resnais.

    Jacques Audiard, Lucas Belvaux, Philippe Lioret, Xavier Giannoli, Radu Mihaileanu se disputeront le César du meilleur réalisateur.

    Dans la catégorie meilleur documentaire, on retrouve avec plaisir "L'Enfer d'Henri Georges Clouzot" qui devra malheureusement affronter "Home" de Yann Arthus-Bertrand dont le sujet d'actualité risque fort de l'emporter sur la qualité cinématographique.

    Pour le César du meilleur film étranger, encore une nomination pour "Le Ruban blanc" notamment face à "Gran Torino", "Slumdog millionaire" et ... "Avatar".

    Enfin pour le meilleur film, le choix se fera entre : Rapt, Welcome, Un Prophète, Les herbes folles, la Journée de la jupe, Le Concert, A l'Origine...

    Je regrette l'absence de "Je l'aimais" de Zabou Breitman qui pour moi reste LE film français de cette année 2009 et qui aurait au moins mérité une nomination pour la meilleure adaptation et pour Daniel Auteuil dans la catégorie meilleur acteur. Reste une seule nomination: Florence Loiret -Caille. Etonnante également l'absence de Reda Kateb qui aurait pu être nommé comme meilleur jeune espoir pour deux films ("Un Prophète" et "Qu'un seul tienne et les autres suivront"). Etonnante enfin l'absence de "Le père de mes enfants" de Mia Hansen-Love.

    Sans surprise, "Un Prophète" est en tête avec 13 nominations. Je me réjouis également des 11 nominations pour "A l'origine", des 4 pour "Rapt" et des 3 pour "Melle Chambon". Incontournable des César, Alain Resnais et son équipe totalisent 4 nominations pour "Les Herbes folles" dont celle de meilleur film. Parmi les surprises: la nomination de "La journée de la jupe" comme meilleur film. A noter également: les 6 nominations pour "Le Concert" dont celles de meilleur film et de meilleur réalisateur (cliquez ici pour voir mes vidéos et lire mon compte rendu de son avant-première exceptionnelle.)  "Welcome" totalise 10 nominations.

    Remarquons enfin qu'il n'y aura pas de César de la comédie comme il y en a un temps été question...

    Les critiques de la plupart des films nommés figurent sur inthemoodforcinema.com . Pour les retrouver facilement tapez leurs noms dans "Recherchez" (colonne de gauche du blog) ou cliquez sur leurs titres dans la rubrique "Les films de 2009 à ne pas manquer" (colonne de gauche du blog également). Je vous reparle de tout cela très prochainement...

    Meilleur Acteur

    YVAN ATTAL dans Rapt

    FRANÇOIS CLUZET dans A l'Origine

    FRANÇOIS CLUZET dans Le dernier pour la route

    VINCENT LINDON dans Welcome

    TAHAR RAHIM dans Un prophète

    Meilleure Actrice

    ISABELLE ADJANI dans La journée de la jupe

    DOMINIQUE BLANC dans L'autre

    SANDRINE KIBERLAIN dans Mademoiselle Chambon

    KRISTIN SCOTT THOMAS dans Partir

    AUDREY TAUTOU dans Coco avant Chanel

    Meilleur Acteur dans un second rôle

    JEAN-HUGUES ANGLADE dans Persécution

    NIELS ARESTRUP dans Un prophète

    JOEYSTARR dans Le Bal des Actrices

    BENOIT POELVOORDE dans Coco avant Chanel

    MICHEL VUILLERMOZ dans Le dernier pour la route

    Meilleure Actrice dans un second rôle

    AURE ATIKA dans Mademoiselle Chambon

    ANNE CONSIGNY dans Rapt

    AUDREY DANA dans Welcome

    EMMANUELLE DEVOS dans A l'Origine

    NOÉMIE LVOVSKY dans Les beaux gosses

    Meilleur Espoir Masculin

    FIRAT AYVERDI dans Welcome

    ADEL BENCHERIF dans Un prophète

    VINCENT LACOSTE dans Les beaux gosses

    TAHAR RAHIM dans Un prophète

    VINCENT ROTTIERS dans Je suis heureux que ma mère soit vivante

    Meilleur Espoir Féminin

    PAULINE ETIENNE dans Qu'un seul tienne et les autres suivront

    FLORENCE LOIRET-CAILLE dans Je l'aimais

    SOKO dans A l'Origine

    CHRISTA THÉRET dans LOL (laughing out loud)

    MÉLANIE THIERRY dans Le dernier pour la route

    Meilleur Scénario Original

    JACQUES AUDIARD, THOMAS BIDEGAIN, ABDEL RAOUF DAFRI, NICOLAS PEUFAILLIT pour Un prophète

    XAVIER GIANNOLI pour A l'Origine

    JEAN-PAUL LILIENFELD pour La journée de la jupe

    PHILIPPE LIORET, EMMANUEL COURCOL, OLIVIER ADAM pour Welcome

    RADU MIHAILEANU, ALAIN-MICHEL BLANC pour Le Concert

    Meilleure Adaptation

    STÉPHANE BRIZÉ, FLORENCE VIGNON pour Mademoiselle Chambon

    ANNE FONTAINE, CAMILLE FONTAINE pour Coco avant Chanel

    PHILIPPE GODEAU, AGNÈS DE SACY pour Le dernier pour la route

    LAURENT TIRARD, GRÉGOIRE VIGNERON pour Le petit Nicolas

    ALEX RÉVAL, LAURENT HERBIET pour Les herbes folles

    Meilleure Musique

    ARMAND AMAR pour Le Concert

    ALEX BEAUPAIN pour Non ma fille, tu n'iras pas danser

    ALEXANDRE DESPLAT pour Un prophète

    CLIFF MARTINEZ pour A l'Origine

    NICOLA PIOVANI pour Welcome

    Meilleur Son

    PIERRE EXCOFFIER, BRUNO TARRIÈRE, SÉLIM AZZAZI pour Le Concert

    PIERRE MERTENS, LAURENT QUAGLIO, ERIC TISSERAND pour Welcome

    FRANÇOIS MUSY, GABRIEL HAFNER pour A l'Origine

    BRIGITTE TAILLANDIER, FRANCIS WARGNIER, JEAN-PAUL HURIER pour Un prophète

    JEAN UMANSKY, GÉRARD HARDY, VINCENT ARNARDI pour Micmacs à tire-larigot

    Meilleurs Décors

    MICHEL BARTHÉLEMY pour Un prophète

    ALINE BONETTO pour Micmacs à tire-larigot

    MAAMAR ECH CHEIKH pour OSS 117 Rio ne répond plus...

    FRANÇOIS-RENAUD LABARTHE pour A l'Origine

    OLIVIER RADOT pour Coco avant Chanel

    Meilleurs Costumes

    CHATTOUNE & FAB pour Coco Chanel & Igor Stravinsky

    CHARLOTTE DAVID pour OSS 117 Rio ne répond plus...

    MADELINE FONTAINE pour Micmacs à tire-larigot

    CATHERINE LETERRIER pour Coco avant Chanel

    VIRGINIE MONTEL pour Un prophète

    Meilleure Photo

    CHRISTOPHE BEAUCARNE pour Coco avant Chanel

    LAURENT DAILLAND pour Welcome

    STÉPHANE FONTAINE pour Un prophète

    ÉRIC GAUTIER  pour Les herbes folles

    GLYNN SPEECKAERT pour A l'Origine

    Meilleur Montage

    CÉLIA LAFITEDUPONT pour A l'Origine

    HERVÉ DE LUZE pour Les herbes folles

    ANDRÉA SEDLACKOVA pour Welcome

    LUDO TROCH pour Le Concert

    JULIETTE WELFLING pour Un prophète

    Meilleur Réalisateur

    JACQUES AUDIARD pour Un prophète

    LUCAS BELVAUX pour Rapt

    XAVIER GIANNOLI pour A l'Origine

    PHILIPPE LIORET pour Welcome

    RADU MIHAILEANU pour Le Concert

    Meilleur Court Métrage

    C'est gratuit pour les filles réalisé par Claire Burger et Marie Amachoukeli

    ¿Dónde está Kim Basinger? réalisé par Edouard Deluc

    La raison de l'autre réalisé par Foued Mansour

    Séance familiale réalisé par Cheng-Chui Kuo

    Les Williams réalisé par Alban Mench

    Meilleur Premier Film

    Les beaux gosses réalisé par Riad Sattouf produit par Anne-Dominique Toussaint

    Le dernier pour la route réalisé par Philippe Godeau produit par Philippe Godeau

    Espion(s) réalisé par Nicolas Saada produit par Michaël Gentile

    La première étoile réalisé par Lucien Jean-Baptiste produit par Marie-Castille Mention Schaar et Pierre Kubel

    Qu'un seul tienne et les autres suivront réalisé par Léa Fehner produit par Jean-Michel Rey et Philippe Liégeois

    Meilleur Film Documentaire

    L'enfer d' Henri-Georges Clouzot réalisé par Serge Bromberg et Ruxandra Medrea

    La danse, le ballet de l'Opéra de Paris réalisé par Frederick Wiseman

    Himalaya, le chemin du ciel réalisé par Marianne Chaud

    Home réalisé par Yann-Arthus Bertrand

    Ne me libérez pas je m'en charge réalisé par Fabienne Godet

    Meilleur Film Etranger

    Avatar réalisé par James Cameron

    Gran Torino réalisé par Clint Eastwood

    Harvey Milk réalisé par Gus Van Sant

    J'ai tué ma mère réalisé par Xavier Dolan

    Panique au village réalisé par Stéphane Aubier et Vincent Patar

    Le ruban blanc réalisé par Michael Haneke

    Slumdog millionaire réalisé par Danny Boyle

    Meilleur Film

    A l'Origine produit par Edouard Weil et Pierre-Ange Le Pogam réalisé par Xavier Giannoli

    Le Concert produit par Alain Attal réalisé par Radu Mihaileanu

    Les herbes folles produit par Jean-Louis Livi réalisé par Alain Resnais

    La journée de la jupe produit par Bénédicte Lesage et Ariel Askénazi réalisé par Jean-Paul Lilienfeld

    Rapt produit par Patrick Sobelman, Diana Elbaum et Sébastien Delloye réalisé par Lucas Belvaux

    Un prophète produit par Pascal Caucheteux, Grégoire Sorlat et Marco Cherqui réalisé par Jacques Audiard

    Welcome produit par Christophe Rossignon réalisé par Philippe Lioret