Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

cinéma - Page 189

  • Avant-première-Critique de « A single man » de Tom Ford avec Colin Firth, Julianne Moore…

    singleman.jpg

    Los Angeles, en 1962. Depuis qu'il a perdu son compagnon Jim (Matthew Goode) dans un accident, George Falconer (Colin Firth), professeur d'université Britannique, se sent incapable d'envisager l'avenir. Solitaire malgré le soutien de son amie Charley (Julianne Moore), George essaie en vain de « vivre comme avant ». Une série d'évènements et de rencontres vont l'amener à décider s'il peut y avoir une vie après Jim.

    J'ai abordé ce film sans en avoir vu la bande annonce, sans en connaître le sujet. Tout juste savais-je que le styliste Tom Ford en était le réalisateur, scénariste et producteur. En quelques secondes, en quelques plans, j'étais dans l'ailleurs universel de cet homme singulier, porté par le charme ensorcelant de l'univers visuel de Tom Ford. Un univers d'une rare élégance, tantôt sombre, tantôt lumineux à l'image des variations de couleurs sur lesquelles influe l'humeur de George (et par lesquelles Tom Ford a eu la judicieuse idée de remplacer le monologue intérieur du roman de Christopher Iserwood « Un homme au singulier » dont il s'est inspiré pour ce film ).

    L'intrigue se déroule en une journée, une journée à l'issue de laquelle George a décidé de se suicider. Le compte à rebours est lancé. Quelques heures pendant lesquelles chaque minute compte plus que toute autre. Ou le présent prend toute sa douloureuse et belle signification. Ou la beauté des choses simples de la vie prend une toute autre dimension. La beauté des visages et des corps. La beauté des fleurs. La beauté des objets. La beauté des regards. Ceux des autres ou celui apposé sur le monde qui les et nous entoure.

    Les ralentis langoureux, la musique languissante (de Shigeru Umebayashi  mais aussi de  Abel Korzeniowski) nimbent ce single man, ce et ceux qui l'entourent d'une sensualité et d'une poésie envoûtantes qui rappellent celles de Wong Kar Wai (référence assumée puisque Shigeru Umebayashi est son compositeur). La solitude de George (mais aussi celle de Charley), la menace d'une guerre nucléaire en pleine crise des missiles de Cuba, la destinée de cette journée fatale renforcent la beauté fugace de chaque instant et de chaque rencontre. A l'image des personnages, nous sommes immergés dans la beauté sensuelle de l'instant.  Chaque rencontre évoque la beauté évanescente du possible, d'un désir.

    A single man est le film d'un artiste, et cela saute aux yeux dès les premiers plans. Un artiste, qu'il soit styliste ou cinéaste, est en effet quelqu'un qui vous embarque dans son univers qui lui ressemble et le singularise tout en apportant à cette histoire singulière des accents d'universalité. Le deuil, la solitude, le temps qui passe, autant de sujets universels en plus de la beauté plastique pleinement assumée qui rend caduque toute critique de superficialité puisque cette beauté devient argument artistique. Que ce soit celle de Julianne Moore, désespérément glamour ou des jeunes hommes à la beauté fatale ou trompeusement lisse (à l'image du film) que croise George. Que ce soit celle d'un plan de regards, ceux que George croise ou celui de l'affiche de « Psychose ».

     Tom Ford y apporte son style, de la classe, une incontestable élégance  pour nous faire appréhender la beauté du monde, un monde entre la ravageuse sensualité de Gucci et la sobre élégance de Saint-Laurent pour lesquels Tom Ford a travaillé. La sublime photographie  d'Eduard Grau, la musique et les costumes évidemment soignés complètent le tableau et la reconstitution subtile et magnifiée d'une époque.

    Un (premier) film incontestablement personnel d'une touchante et rare naïveté, un voyage sensoriel et sensuel d'un pessimisme lumineux et d'une beauté sombre, élégante, troublante avec comme guide l'excellent Colin Firth (qui a reçu pour ce film la Coupe Volpi de l'interprétation masculine au dernier Festival de Venise). Laissez-vous (em)porter... vous ne le regretterez pas !

    Sortie en salles : 24 février 2010

  • 27ème Festival International du Premier Film d'Annonay

    annonay2010.jpg

    Je vous ai déjà parlé à maintes reprises de ce festival depuis ma participation à son jury de cinéphiles en 2007 (cliquez ici pour lire mon compte rendu du Festival International du Premier Film d'Annonay 2007), un festival que je ne peux que vous inciter à découvrir pour sa convivialité, la richesse de sa programmation, pour ses premiers films parmi lesquels se cachent souvent des pépites, pour ses passionnés organisateurs...

     Au programme de cette édition 2010 qui se déroule du 29 janvier au 8 février:  une programmation sous le signe des "Rêves et cauchemars" ("Armacord", "Brazil", "Duel", "La Cité des enfants perdus", "La Science des rêves", "Le labyrinthe de Pan"...); huit premiers longs-métrages de fictions de nationalités différentes; un jury de cinéphiles sélectionnés en France mais aussi (et pour la première fois) en Angleterre, Allemagne, Italie, lequel sera présidé par la réalisatrice Aurélia Georges; une leçon de cinéma de Jean-Pierre Jeunet ce samedi; une journée spéciale en compagnie du réalisateur Jean-Pierre Améris; une sélection consacrée à Jonathan Zaccaï également invité au festival...

    Pour en savoir plus: le site officiel du Festival International du Premier Film d'Annonay

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 2 commentaires
  • Avant-première – Critique de « L’Arnacoeur » de Pascal Chaumeil

    arnacoeur2.jpg

    Voilà un film dont le synopsis, le casting et l'ambition étaient pour le moins séduisants et que j'attendais avec impatience...trop sans doute.

    Le synopsis d'abord : Alex exerce une profession singulière, briser des couples en séduisant la femme du duo, mais comme Alex a une éthique, uniquement si cette dernière est malheureuse. Une éthique à laquelle il dérogera pourtant en acceptant un nouveau contrat donc la cible s'appelle Juliette, jeune héritière libre et indépendante qui, dix jours plus tard, doit épouser un séduisant jeune homme dont elle est amoureuse. Dix jours pour que l'arnacoeur accomplisse sa mission a priori impossible, avec l'aide de ses deux acolytes, sa sœur et son beau-frère.

    Le casting : Vanessa Paradis (Juliette), Romain Duris (Alex), Julie Ferrier (Mélanie, la sœur d'Alex), François Damiens (Marc, le mari de Mélanie), Helena Noguerra (Sophie, l'amie d'enfance de Juliette), Andrew Lincoln (Jonathan, le futur mari de Juliette)

    L'ambition : réaliser une comédie romantique à l'américaine...mais en France, enfin presque, plus précisément à Monaco.

    L'idée de ce mélange de James Bond et d'Arsène Lupin voire de Jim Phelps du cœur, briseur de couples,  est brillante et réjouissante, légèrement politiquement incorrecte. Le rythme est soutenu et cela dès le pré-générique inspiré des comédies américaines. Vanessa Paradis est lumineuse avec ce qu'il faut d'énergie et de mystère, et de classe à la Audrey Hepburn. Romain Duris est charmant et convaincant rappelant ses meilleurs rôles chez Klapisch. Leur couple est une belle idée.  Helène Noguerra est délicieusement vulgaire. Julie Ferrier aussi drôle que touchante et son couple avec François Damiens est savoureusement décalé.

    arnacoeur1.jpg

    Mais...

    Mais à force de vouloir faire « à la manière de » cet arnacoeur en a oublié l'essentiel, trouver sa propre voie, sa propre identité pour se fondre dans un modèle. Comme dans toute comédie romantique à l'américaine qui se respecte les décors se doivent d'être spectaculaires et chics. Quoi de mieux donc que Monaco ? Oui mais tout dépend de la manière dont on filme la principauté dont on voit ici davantage les immeubles que le bleu scintillant de la Méditerranée. Comme dans toute comédie romantique qui se respecte, il doit y avoir une scène de danse...ici empruntée à un autre film ( « Dirty dancing ») qui devient même un élément de l'intrigue. Dommage que le glamour ne soit pas assumée et qu'elle ne soit pas filmée avec la même légèreté que celle dont font preuve les deux danseurs (Romain Duris est ici aussi impressionnant pour les cascades que pour la danse, à n'en pas douter il serait très doué dans les films d'action).

    Et puis surtout le film penche davantage du côté de la comédie que du romantisme, avec des « gags » parfois un peu trop récurrents (ah ce personnage de gros balourd ignare que j'ai l'impression d'avoir vu dans 50 comédies françaises) venant systématiquement briser l'émotion naissante.

    Mais ce qui m'a le plus dérangée, c'est la naïveté du personnage féminin incarné par Vanessa Paradis qui est décrite comme « très intelligente » et qui à aucun moment ne met en doute la sincérité d'Alex. Son amour pour Jonathan semble finalement assez superficiel et les obstacles entre elle et Alex finalement trop minces pour créer un vrai suspense. Même si le principe d'une comédie romantique est d'en deviner d'avance l'issue heureuse, il est bien d'avoir un peu l'illusion de croire que ce n'est pas gagné d'avance.

    Malgré tout, même s'il manque cette petite étincelle qui s'appelle la magie, le charme de cet Arnacoeur agit, il nous embarque dans sa séduisante légèreté et nous fait adhérer à la beauté lumineuse et au talent indéniable de son duo de protagonistes, nous divertit à un rythme soutenu... et probablement ai-je tort d'en exiger davantage, d'autant qu'il s'agit là du premier long-métrage d'un réalisateur provenant de la publicité et du sitcom...Il est d'ailleurs fort probable que cet Arnacoeur sera le succès comique du printemps et plus probable encore que les Britanniques et les Américains en feront un remake. Et avec la plume magique d'un Richard Curtis cet Arnacoeur pourrait devenir une référence...

    arnacoeur3.jpg

    Sortie en salles: le 17 mars 2010

  • Forum International Cinéma et Littérature de Monaco 2010: premières informations

    monaco2010.jpg

    L'an passé, lauréate d'une sélection organisée conjointement par l'agence Rumeur Publique et Commeaucinema.com , j'étais invitée au Forum International Cinéma et littérature de Monaco (cliquez ici pour lire mon compte rendu du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco 2009), voici les premières informations concernant l'édition 2010 qui aura lieu du 12 au 14 mars:

    -Jean-Christophe Grangé sera le parrain du 4ème concours de pitchs

    -Olivier Marchal sera le président du jury du meilleur roman adaptable

    -Kathy Bates succèdera à Laura Morante au poste de présidente d'honneur. Le Festival lui rendra par ailleurs hommage et cette dernière recevra un prix pour l'ensemble de sa carrière lors de la cérémonie de clôture.

  • Concours exceptionnel: inthemoodforcinema vous invite à la cérémonie des Etoiles d'or au Palace!

    etoiles.jpgJe vous en ai déjà parlé il y a quelques jours: le 15 février prochain aura lieu la 11ème édition des Etoiles d'or du cinéma, au Palace, à Paris.

    Faisant cette année partie des votants, je serai de nouveau présente et vous permets aujourd'hui de remporter 5 invitations pour 2 pour cette soirée exceptionnelle avec au programme à 20H, un concert hommage à Francis Lai avec des musiques mondialement célèbres comme celles des films "Un homme et une femme", "Mayerling", "Love story"...puis avec, à 21h, la remise des Etoiles d'or en présence des finalistes et des lauréats (dont vous pouvez retrouver la liste complète en cliquant ici) parmi lesquels Alain Resnais, Jacques Audiard, Vincent Lindon, Isabelle Adjani...

    Pour figurer parmi les 10 heureux élus(5x2 places) qui pourront assister à cette soirée exceptionnelle, répondez aux questions suivantes en m'envoyant vos réponses à inthemoodforcinema@gmail.com avec comme intitulé de l'email "concours Etoiles d'or" et en n'oubliant pas de joindre vos coordonnées postales.

    Site officiel des Etoiles d'or

    1.Combien de "journalistes" votent pour le Prix des Etoiles d'or? 

    2.Quel film totalise le plus grand nombre de nominations aux Etoiles d'or 2010?

    3. Qui est le fondateur et président des Etoiles d'or?

    4. Qui a obtenu l'Etoile d'or du meilleur film français lors de la 3ème édition du prix?

    5. De l'affiche de quel film est extraite l'image suivante?

    concoursetoiles.jpg
    6. De quel film est extrait ce morceau d'image...?
    concoursetoiles2.jpg
    7. Qui est-ce? Quel rapport avec la cérémonie des Etoiles 2010?
    concoursetoiles3.jpg
    8. De quelle affiche de film s'agit-il?
    concoursetoiles4.jpg
    9. Où avait lieu la cérémonie des Etoiles d'or 2009?
    10. Comme les questions précédentes sont très simples, une dernière question afin de départager les gagnants et pour récompenser les plus imaginatifs d'entre vous (et pour ceux qui ne croient pas l'être, vous allez voir, la motivation développe l'imagination).
     Imaginez que vous voulez à tout prix assister aux Etoiles d'Or (si vous faîtes ce concours, c'est que ce n'est finalement pas seulement de la fiction donc jusqu'ici rien de compliqué...). Vous n'avez pas d'invitation (Là non plus, ça ne devrait pas être trop difficile à imaginer...). Vous tentez votre chance quand même. Imaginez un stratagème pour entrer. Et comme ce serait trop simple, vous devez inclure dans votre récit les mots peigne, tiroir, planches. Les plus drôles et/ou poétiques et/ou imaginatifs et/ou bien écrits, bref les plus marquants seront récompensés à condition bien entendu d'avoir au préalable correctement répondu aux 9 questions précédentes. Toute mauvaise réponse est éliminatoire. Une seule participation par personne et par foyer... A vous de jouer! Date limite: 5 février.   
    Lien permanent Imprimer Catégories : CONCOURS Pin it! 5 commentaires
  • Demain, ne manquez pas "In the air" de Jason Reitman: critique du film

    intheair2.jpg

    Quoi de mieux pour s'évader en cette période hivernale que d'aller voir un film intitulé « in the air » ? Détrompez-vous pourtant, il vous ramènera au contraire à la réalité de notre époque, à l'image de « Thank you for smoking » et « Juno », les deux premiers longs métrages de Jason Reitman qui se penchaient déjà sur des maux de notre société. Ce film n'en est pas moins réussi et divertissant mais pas seulement car surtout d'une nuance salutairement audacieuse contrairement à « Thank you for smoking » que j'avais trouvé finalement très conventionnel, démagogique et politiquement correct à force de revendiquer si ostensiblement ne pas vouloir l'être. Pour cette troisième réalisation, Jason Reitman a donc choisi d'adapter le roman de Walter Kirn « Up in the air ».

    Le protagoniste d' « In the air », Ryan Bingham est un professionnel du licenciement, il est ainsi chargé par des sociétés d'annoncer à leurs employés qu'ils vont être licenciés. Sa profession l'amène à parcourir les Etats-Unis et à passer beaucoup de temps dans les airs, dans les aéroports, les hôtels des aéroports, les bars des aéroports. Il collectionne les miles et atteindre les 10 millions de miles est son rêve le plus cher. Cette vie lui permet de fuir tout engagement : mariage, propriété, famille mais lorsque, lors d'un de ses nombreux voyages,  il rencontre son double féminin Alex (Vera Farmiga), tout se complique d'autant plus que, dans le même temps, son patron (Jason Bateman) l'incite à faire évoluer ses méthodes. Sur les conseils d'une jeune collaboratrice ambitieuse Natalie Keener (Anna Kendrick), il décide ainsi de faire désormais les licenciements par vidéo conférence, ce qui l'amènera à limiter ses voyages. Dans un premier temps Natalie l'accompagne...

    A lire ce synopsis, probablement vous attendez-vous à voir une énième comédie romantique dont le cynique protagoniste ouvre subitement les yeux sur le monde qui l'entoure et termine son existence  heureux et avec plein d'enfants de celle dont il est tombé amoureux, évidemment au premier regard. Alors, pour la deuxième fois, détrompez-vous et c'est là le grand atout d' « In the air » que celui de jouer avec les codes. Les codes d'un genre cinématographique d'un côté, les codes de notre société de l'autre.

    « In the air » est en effet une parfaite métaphore d'une société mondialisée qui n'a jamais communiqué si rapidement avec autant de moyens pour y parvenir. Nous n'avons jamais eu autant de moyens et de facilités à communiquer et voyager mais ces communications et ces voyages restent souvent illusoires et superficiels. Ne restent bien souvent que des images parcellaires des lieux et des personnes croisés telles ce que nous voyons du haut d'un avion. Un survol plus qu'un vol. A l'image de tous ces lieux que parcourt Ryan : uniformisés, froids, sans âme où il arrive et repart, sans attache.  Même l'amour se calcule par critères et en termes de rapidité comme dans cette scène où Natalie énumère les critères de son homme idéal tel un produit de consommation.

    Et puis il joue avec les codes du genre cinématographique, « in the air » mêlant habilement documentaire (les témoignages sont, pour la plupart, ceux de vrais licenciés ancrant ainsi l'intrigue dans une vraie réalité économique et lui donnant judicieusement cette humanité dont le film dénonce l'absence dans notre société actuelle qui veut aller toujours plus vite quitte à annoncer des licenciements par ordinateur) répondant aux codes de la comédie romantique pour mieux nous dérouter, et, en un plan magistral, nous montrer la violence fracassante du retour sur terre lorsqu'on a pour habitude de survoler et fuir la réalité. Et c'est pour cela que je parle d'audace... Quand je vois les films d'une société de production française que je ne citerai pas mais que vous reconnaîtrez tous qui construit toutes ses productions sur le même modèle (un pitch accrocheur, un scénario qui ne l'est pas forcément, des têtes d'affiche et  des personnalités venant de l'univers télévisuel, des décors exotiques ...), écrire et produire des scénarii nuancés relève de l'audace. Le film y gagne, à l'image de son personnage principal, en profondeur et en lucidité sur le monde qui l'entoure et nous entoure.

    « In the air » n'en est a pour autant un film démoralisant. Certes lucide sur notre société matérialiste, uniformisée et individualiste, il n'en est pas moins par moments (peut-être justement de par cette lucidité) irrésistible, le scénario regorgeant de bonnes idées, d'instants jubilatoires et les trois acteurs principaux étant parfaits dans leurs rôles respectifs avec une mention spéciale pour George Clooney qui, de par ses  choix de rôles, se construit une carrière des plus cohérentes, et est ici parfait en homme a priori cynique (mais pas tant que ça pour ne pas forcer le trait et rester dans la nuance) qui voit ses certitudes et son style de vie être ébranlés. Les décors et la lumière épousent intelligemment ce passage du contrôle au chaos, de la frénésie de son existence à davantage de calme, de réflexion, d'un univers déshumanisé à l'humanisation. Si la prise de conscience reste assez prévisible, les chemins pour y parvenir sont traités avec une nuance réjouissante pour le spectateur,  le cinéaste ayant par ailleurs l'intelligence de ne pas faire un discours moralisateur et  de ne pas nous dicter un choix de vie plutôt qu'un autre.   Ajoutez à cela une bande originale particulièrement réussie, des dialogues délectables et vous serez forcément ravis de ce voyage dans les airs.

    Résultat : 6 nominations aux Golden globes (dont celles de meilleur acteur dans un drame pour George Clooney et celle meilleur film). Rendez-vous dès demain matin pour en voir les résultats sur inthemoodforcinema.com !

    Sortie en salles: le 27 janvier 2010

    Article lié à celui-ci:

    La conférence de presse de George Clooney et la présentation de "Michael Clayton" au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007

    blogphoto10.jpg
    Et ne manquez pas non plus "Mother" de Bong Joon-ho qui sort également en salles demain. Vous pouvez également toujours voir "Gainsbourg, (vie héroïque)" de Joann Sfar également recommandé par inthemoodforcinema.com .
    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2010 Pin it! 2 commentaires
  • Tim Burton présidera le jury du 63ème Festival de Cannes

    bannierecannes.jpg
    tim1.jpg
    tim6.jpg

    Comme chaque année, et cela pour la 10ème année consécutive, je serai donc au Festival de Cannes, de l'ouverture à la clôture, à savoir cette année du 12 au 23 Mai 2010. Vous pourrez bien entendu suivre ce festival quotidiennement en direct sur In the mood for cinema mais aussi sur mon blog entièrement consacré à ce festival In the mood for Cannes.

    tim4.jpgLa première information concernant cette édition 2010 vient de tomber avec l'annonce du nom du successeur d'Isabelle Huppert qui aura la lourde tâche de présider le jury de cette 63ème édition. Il s'agit de Tim Burton qui, en acceptant l'invitation de Thierry Frémaux et Gilles Jacob a déclaré:  "Après avoir passé mes jeunes années à voir des triples programmes et à faire des marathons de 48h de films d’horreur, je me sens prêt pour Cannes. C’est un grand honneur et je suis très impatient de me retrouver avec mes camarades jurés pour voir de beaux films venus du monde entier. Quand on pense à Cannes, on pense cinéma du monde. Et puisque j’ai toujours vécu les films comme des rêves, je vais vivre un rêve devenu réalité."

    Gilles Jacob a, quant à lui, déclaré: "C’est la première fois qu’un créateur venu de l’animation préside le jury du Festival de Cannes. Cinéaste au cœur d’or et aux mains d’argent, Tim Burton est avant tout un poète. Un prestidigitateur au délire visuel dont l’écran devient féérie. Que sa douce folie et son humour gothique envahissent la Croisette et ce sera Noël pour tout le monde. Noël et Halloween…",

    Une poésie, une féérie, une douce folie, un humour dont nous espérons qu'ils imprègneront cette édition 2010 et qu'ils influeront autant sur le reste de la composition du jury que sur le palmarès...qui, à n'en pas douter, saura nous surprendre s'il est à l'image du cinéma de Tim Burton.

    Son prochain long métrage, une adaptation 3D d’Alice au pays des merveilles d’après Lewis Carroll, avec son acteur fétiche Johnny Depp et Helena Bonham Carter, sort en salles aux Etats-Unis le 5 mars prochain, et en France le 7 avril.

    Biographie de Tim Burton

    (Source: site officiel du Festival de Cannes)

    tim3.jpg

    Réalisateur américain, Timothy Walter Burton est né le 25 août 1958 à Burbank, Californie. Dès l’adolescence, il se passionne pour le dessin, la peinture et le cinéma fantastique. A la sortie du California Institute of the Arts en 1979, il rejoint l'équipe d'animation des studios Disney. Son univers, déjà très original, est éloigné du style des dessins animés Disney mais le studio reconnaît son talent et soutient la production de ses premiers courts métrages : Vincent (1982), Hansel et Gretel (1983) et Frankenweenie (1984).

    En 1985, après avoir quitté les studios Disney, il réalise son premier long métrage : Pee-Wee's Big Adventure. Suivront Beetlejuice (1988), Batman (1989), Edward aux mains d'argent (1990) et L'Etrange Noël de Monsieur Jack (1993). Le succès international de ces deux derniers films confirme sa renommée de cinéaste à l’univers visuel incomparable et à l’imagination débridée.
    Les quatorze longs métrages qui composent aujourd’hui son œuvre, explorent des genres aussi variés que la biographie (Ed Wood, 1994), la science fiction (Mars Attacks!, 1997 ou La Planète des singes, 2001), l’horreur (Sleepy Hollow, 1999), la fantasy (Big Fish, 2003), le film d’animation (Les Noces Funèbres, 2005), le conte pour enfant (Charlie et la chocolaterie, 2005) ou encore la comédie musicale avec Sweeney Todd en 2007.

    D’abord connu comme cinéaste, Tim Burton est aussi illustrateur, peintre, photographe. En 1998, il a publié le livre de poèmes illustrés "La Triste Fin du petit Enfant Huître et autres histoires". Il a également travaillé pour la télévision et pour le web avec la série animée Stainboy.

     Filmographie de Tim Burton:

    tim8.jpg

    Frankenweenie  - Prochainement

     Dark Shadows - Prochainement

     Alice au Pays des Merveilles  - 2010

     Maleficent - 2010

     Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street - 2008

    Les Noces funèbres  - 2005  (Cliquez ici pour en lire mes commentaires lors de sa projection en avant-première lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005)

     Charlie et la chocolaterie  - 2005

    Big Fish - 2004

    La Planète des singes - 2001

    Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête - 2000

     Stainboy - Saison 1-2000

    Mars Attacks! - 1997

    Ed Wood  - 1995

     Batman, le défi - 1992

    Edward aux mains d'argent - 1991

    Batman - 1989

    Beetlejuice - 1988

    Pee Wee Big Adventure - 1987

    Alfred Hitchcock Présente (1985) - Saison 1

    The Jar - 1985

     Frankenweenie - 1984

     Vincent - 1982

     Hansel et Gretel (TV) - 1982

     Luau - 1982

     Aladdin and his Wonderful Lamp -1982

     Hansel et Gretel  - 1982

     Luau  - 1982

     Doctor of Doom - 1979

     Stalk of the Celery - 1979

     The Island of Doctor Agor - 1971

    Extraits

    Je vous propose ci-dessous quelques vidéos de films de Tim Burton...dont le trailer officiel de son prochain film :" Alice au pays des merveilles".

    Teaser officiel d' "Alice au pays des merveilles"

    "Vincent", court-métrage de Tim Burton en VF

    Bande-annonce en VO des "Noces funèbres"

     Une interview de Tim Burton:

    Interview de Tim Burton et Johnny Depp

    C'est mi-avril que la sélection officielle du festival sera annoncée. D'ici là, vous pourrez bien entendu retrouver toutes les informations sur le Festival 2010 sur ce blog et sur In the mood for Cannes.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2010 Pin it! 3 commentaires