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Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
Du 3 au 11 décembre, ce sera déjà la 10ème édition du Festival International du Film de Marrakech avec un programme toujours attractif qui montre que ce festival est entré dans la cour des grands.
John Malkovich sera ainsi le président du jury longs-métrages. Ce dernier sera entouré de FAOUZI BENSAIDI (Acteur, réalisateur et scénariste - Maroc), GABRIEL BYRNE (Acteur, producteur et scénariste - Irlande), MAGGIE CHEUNG(Actrice - Hong Kong), GAEL GARCIA BERNAL (Acteur, producteur et réalisateur - Mexique) , BENOIT JACQUOT (Réalisateur, scénariste et metteur en scène - France) , EVA MENDES (Actrice - Etats-Unis), RICCARDO SCAMARCIO(Acteur - Italie), YOUSRA (Actrice - Egypte)
Sigourney Weaver présidera le jury des courts-métrages. Elle sera entourée de HIAM ABBASS (Actrice et réalisatrice - Palestine); XAVIER BEAUVOIS (Réalisateur et acteur - France), ADIL FADILI (Réalisateur - Maroc), MARJANE SATRAPI (Réalisatrice - Iran), EMMANUELLE SEIGNER (Actrice - France).
Francis Ford Coppola, Lee Changdong, Jean-Pierre et Luc Dardenne donneront des masterclass.
Des hommages seront, comme chaque année rendus, cette fois à: JAMES CAAN (Acteur - Etats-Unis), HARVEY KEITEL (Acteur - Etats-Unis), KIYOSHI KUROSAWA (Réalisateur - Japon), MOHAMED ABDERRAHMANE TAZI (Réalisateur - Maroc). Et un hommage posthume à l’acteur marocain LARBI DOGHMI .
Le film "Henry's crime" de Malcolm Venville fera l'ouverture du festival en présence du réalisateur et des comédiens KEanu Reaves et James Caan.
Enfin, c'est la cinéma français qui sera à l'honneur.
Je vous tiendrai bien entendu informés ici de la suite de la programmation et du palmarès du festival que vous pourrez également retrouver sur le site officiel du Festival International du Film de Marrakech.
C'est mercredi prochain que sortira en salles "Le secret de Charlie" avec Zac Efron dans le rôle titre.
Cette année, faute de stars du cinéma américain, ce sont les acteurs de séries télévisées ou de films pour adolescents qui ont créé un semblant d'événement au Festival du Cinéma Américain de Deauville. Deauville était ainsi en ébullition pour la venue de Zac Efron présent à Deauville pour présenter en avant-première "européenne" "Charlie St Cloud" (Le secret de Charlie) de Burr Steers.
Vous trouverez ci-dessous mes photos et vidéos de la conférence de presse, de l'interview sur le tapis rouge et de la présentation du film dans le CID. Cela vous donnera une idée de l'hystérie qui s'était alors emparée de Deauville...
En attendant que soient publiées d'autres vidéos du débat avec Sofia Coppola et Stephen Dorff et ma critique, regardez Sofia Coppola présenter son nouveau film "Somewhere", avant la projection, puis évoquer la genèse du film, après la projection.
(Une autre vidéo de cette soirée- sa présentation par Costa-Gavras- sera bientôt mise en ligne)
Jean-Pierre Melville. Alfred Hitchcock. Claude Sautet. Luchino Visconti. Jean Renoir. Tels sont les cinq (s’il fallait n’en choisir que cinq, sinon la liste serait évidemment très longue) principaux cinéastes à l’origine de ma passion pour le cinéma. Je vous avais déjà dit quel événement ce fut pour moi de voir « Le Guépard » de Luchino Visconti sur grand écran lors du dernier Festival de Cannes (je vous en reparlerai d’ailleurs puisque la sortie du DVD le 1er décembre sera pour moi l’occasion de le voir une deuxième fois sur grand écran cette année), en présence de deux de ses protagonistes et non des moindres. Vous imaginez donc quel pouvait être mon enthousiasme à l’idée de voir « Le Cercle rouge » dans la salle Langlois de la Cinémathèque, en présence d’Alain Delon comme cela était initialement annoncé. Celui-ci a annulé sa venue trois jours avant pour un déplacement à l’étranger (vous verrez la réaction agacée de Costa-Gavras sur la vidéo mise en ligne ci-dessus) et passée la déception de cet énième rendez-vous manqué avec un Delon éternelle étoile filante (dont je ne désespère toujours pas en incorrigible utopiste -ou inconsciente?- de pouvoir lui transmettre directement mon scénario), déception de ne pas l’entendre parler de celui qu’il cite constamment parmi ses maîtres et dont il parle toujours avec passion et émotion; le plaisir communicatif d’entendre notamment Costa-Gavras, Serge Toubiana, Michel Piccoli (qui a remplacé Alain Delon-voir vidéo ci-dessus-, et qui tourna avec Melville dans une scène du « Doulos » et à qui la Cinémathèque consacrera bientôt une rétrospective) ou encore le compositeur de la musique du film Eric Demarsan parler de Melville, l’a emporté.
En véritable temple du cinéma à la (prestigieuese) réputation non usurpée, la Cinémathèque résonnait hier des voix passionnées des amoureux du cinéma et de celui de Melville. De Piccoli qui nous a parlé de ce « passionnel fou émerveillé du cinéma » au caractère certes difficile à Eric De Marsans (photo ci-dessus), compositeur de la musique du « Cercle rouge » et de « L’armée des ombres » en passant par Rémi Grumbach et Laurent Gousset, les deux neveux de Melville mais aussi Jean-François Delon (assistant de Melville sur un flic) chaque intervention a permis de dresser le portrait de ce génie du cinéma.
Douzième film de Melville qui en réalisé seulement 13, à l’instar d’autres grands maîtres du cinéma, comme Bresson Demy, Becker (comme l’a signalé hier Serge Toubiana); « Le Cercle rouge » est avec « Le Samouraï » et « L’armée des ombres » (cliquez ici pour lire mon analyse de "L'armée des ombres") le meilleur film de Melville et accessoirement un de mes films préférés que je regardais à l’âge où d’autres se gavent de dessins animés (vous connaissez maintenant l’origine de mon délicieux mal cinématographique, heureusement incurable ). Et bien que je le connaisse par cœur, dès les premiers plans, je me suis une nouvelle fois et plus que jamais laissée emporter dans ce cercle fatal et sombre et par la qualité de la mise en scène et des silences (pourrait-on aujourd’hui produire un film avec 25 minutes sans dialogues, aussi magistrales soient-elles ?), les visages à demi plongés dans la pénombre magistralement filmés évoquant cette part d’ombre de ces hommes « tous coupables », le jeu de Montand (ex-flic rongé par l’alcool qui recouvre la confiance), Bourvil,( bouleversant commissaire Mattei qui va perdre son dernier espoir sur l’humanité), Delon (en Corey, gangster hiératique), François Perrier (en traitre) y étant plus flagrants et captivants sur grand écran. De ces rares films qu’on ne se lasse jamais de revoir, aussi sombre, désespéré que brillant et jubilatoire, de ces films que des cinéastes ne cessent de citer ou imiter sans jamais les égaler (on se souvient de l’assez déplorable remake du « Samouraï » par Johnny To, et récemment encore, comme l’a souligné Costa-Gavras de « The American » dans lequel le personnage de Clooney fait évidemment penser à celui de Delon dans le Samouraï).
Après le Festival Premiers Plans d’Angers qui avait donc fait une rétrospective en janvier, c’est donc au tour de la Cinémathèque de proposer une rétrospective, notamment à l’occasion de la sortie du livre collectif « Riffs pour Melville ».
Ne manquait à cette passionnante ouverture que la présence de Delon qui, comme dans « Le Cercle rouge » a illuminé la soirée de son silence mais peut-être finalement la plus belle manière d’être présent, comme l’est l’inoubliable Corey qu’il a immortalisé comme tant d’autres personnages cultes : Tancrède, Roch Siffredi, Jeff Costello, Robert Klein, Roger Sartet, Gino.
Vous pourrez revoir « Le Cercle rouge », à la Cinémathèque, le 7 novembre à 20H, et « L’armée des ombres » le 6 novembre à 21H et le 13 novembre à 21h. Pour en savoir plus sur le programme, cliquez ici.
Je vous rappelle enfin qu'un concours exceptionnel et exclusif vous permet actuellement de remporter un coffret Melville sur inthemoodforcinema. Règlement du concours en cliquant ici.
Hier, à l'hôtel Bristol, avait lieu la conférence de presse de Denzel Washington pour "Unstoppable" de Tony Scott, un film qui sort en salles la semaine prochaine et dont je vous reparlerai à cette occasion. Ci-dessous, vous trouverez la première de mes 8 vidéos de cette conférence. Dans les suivantes prochainement mises en ligne, vous pourrez notamment l'entendre parler d'Audiard et d'Obama même si beaucoup de questions (il est vrai parfois consternantes et apparemment très "françaises") l'ont laissé plutôt perplexe, ce dernier étant finalement plus bavard quand il s'agissait de parler de politique que de cinéma, mais néanmoins très habile pour tenter de tout ramener à "Unstoppable", un film dont il avait aimé le scènario qu'il avait d'ailleurs apporté à Tony Scott.