Ce soir avait lieu l'inauguration du 3ème Salon du cinéma 2009 . "In the mood for cinema" y était et a photographié et filmé pour vous. Comme vous pourrez le constater sur ces images (et surtout l'entendre!!), le Salon du cinéma 2009 met à l'honneur le cinéma indien et reçoit le plus connu d'entre eux, roi vivant du cinéma indien: Amitabh Bachchan. Jean-Pierre Jeunet, parrain de ce Salon du cinéma était également présent ainsi que Véronique Cayla, Michel Gomez, l'Ambassadeur de l'Inde en France et les organisateurs du festival. Une ouverture très Bollywoodienne sur laquelle a plané l'ombre de Claude Berri...

Lors d'une conférence de presse qui aura lieu demain, au 3ème Salon du cinéma, sera annoncée officiellement la fusion des deux magazines Studio et Ciné Live qui donnera naissance à un nouveau magazine intitulé "Studio Ciné Live".

 Ce soir, lors de l'inauguration du Salon a été distribué un fasicule contenant quelques extraits choisis de ce futur magazine dont le premier numéro sortira en kiosques le mercredi 28 janvier au tarif de 3€50 et comprendra pas moins de 156 pages.  Ces quelques extraits sont plutôt prometteurs, Studio Ciné Live semble avoir conservé le meilleur des deux magazines, et avoir concilié forme et fond. A voir dans 15 jours...

Espérons aussi qu'ils s'inspireront de cette bonne idée de leur principal concurrent Première: ne plus attribuer de notes ou d'étoiles aux films (suite, il me semble, à une remarque de Catherine Deneuve, invitée d'honneur d'une édition du magazine qui avait demandé à ce que les notes soient retirées, ce qui avait été fait pour ce numéro et semble avoir été conservé depuis) ce qui donne des avis  plus nuancés et donc d'autant plus intéressants.

La palme d'or française 2008, le film de  Laurent Cantet "Entre les murs" (cliquez ici pour voir ma critique et la vidéo cannoise) fait partie des "demi-finalistes" pour l'Oscar du meilleur film étranger.

La cérémonie aura lieu le 22 janvier prochain. Huit autres films ont été séléctionnés dont "Valse avec Bachir" d'Ari Folman (Israël) -cliquez ici pour lire ma critique- qui vient de remporter le Golden Globe du meilleur film étranger.

Les autres films sont: "Ce qu'il faut pour vivre" de Benoir Pilon (Canada),  "La bande à Baader" de Uli Edel (Allemagne), "Everlasting moments" de Jan Troell (Suède),  "Revanche" de Götz Spielmann  (Autriche), "Departures" de Yojiro Takita (Japon), "Arrancame la vida" de Roberto Sneider (Mexique), "Les trois singes" de Nuri Bilge Ceylan (Turquie).

Demain soir aura lieu l'inauguration du 3ème salon du cinéma  (compte rendu à mon retour) dont "In the mood for cinema" est blogreporter et qui aura lieu du 16 au 18 janvier.

CLIQUEZ ICI POUR TELECHARGER LE PROGRAMME COMPLET DU SALON DU CINEMA 2009

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Le blog du salon

Le site internet du salon

Le 16ème Festival du Film Fantastique de Gérardmer aura lieu du mercredi 28 janvier 2009 au dimanche 1er février 2009.

Le festival 2009 aura pour thématique "Les couleurs du fantastique".

Le Festival du Film Fantastique de Gérardmer présentera, comme chaque année à la Maison de la Culture et des Loisirs, une exposition de bandes dessinées. Pour sa seizième édition, le Festival accueillera les oeuvres du scénariste et dessinateur Patrice Garcia.

A l’occasion de cette 16è édition, et en collaboration avec la Cinémathèque française qui lui consacrera une rétrospective du 28 janvier au 1er mars 2009, le Festival rendra hommage, vendredi 30 janvier 2009, au réalisateur et scénariste américain  John Landis (A ce propos, In the mood for cinema vous fera prochainement gagner des places pour cette rétrospective à la Cinémathèque).

Ce sont toutes les informations dont nous disposons pour le moment. Si vous voulez en savoir plus, notamment sur les pass et les procédures d'accréditation, rendez-vous sur le site officiel du festival.

Chaque année, au mois de décembre, les journalistes et critiques de la presse française de cinéma votent pour établir le Palmarès des films français de l’année écoulée. Le 9 février prochain, la presse réunie à l’Espace Pierre Cardin, décernera ses douze Etoiles d’Or, en présence des lauréats , de personnalités, des réalisateurs, acteurs, actrices, compositeurs…, qui ont remporté la majorité des votes.

Destinée, à l’origine, aux professionnels, cette manifestation s’est ouverte au public pour lui faire partager des instants de cinéma exceptionnels. Cette année, REINHARDT WAGNER, compositeur de musique defilms (Faubourg 36, Musée Haut, Musée Bas, Le Crime est notre affaire….), sera à l’honneur les 8 et 9 février , en compagnie du réalisateur JEAN-JACQUES BEINEIX, pour une master class  « musique et cinéma », et de  DIDIER BOURDON et GUESCH PATTI,  qui viendront interpréter ses oeuvres, le 8, en répétition générale publique et le 9, lors de la cérémonie des Etoiles.

Pour fêter le 10e anniversaire de la manifestation, 100 invitations pour 2 personnes seront offertes au grand public pour assister à la soirée des Etoiles d’Or du Cinéma aux côtés d’un parterre de personnalités du cinéma. Pour les gagner il suffit de s'incrire sur le site  http://www.etoilesducinema.fr . Je vous engage aussi à aller sur le site précité pour connaître l'intégralité du programme qui ravira les mélomanes et/ou cinéphiles.

Grand vainqueur de ces nominations: "Le premier jour du reste de ta vie" de Rémi Bezançon dont vous pouvez lire ma critique en cliquant ici.

LISTE DES FINALISTES

10° édition

1. Etoile d’Or du Film français 2008

Entre les murs de Laurent Cantet

Le premier jour du reste de ta vie de Remi Bezançon

Un conte de noël d’Arnaud Desplechin

2. Etoile d’Or du Réalisateur français 2008

Jean-François Richet pour le film Mesrine

Arnaud Desplechin pour le film Un conte de noël

Laurent Cantet pour le film Entre les murs

3. Etoile d’Or du Scénario français 2008

Le premier jour du reste de ta vie de Remi Bezançon

Entre les murs de Laurent Cantet

Un conte de noël d’Arnaud Desplechin

4. Etoile d’Or du Premier Film français 2008

Versailles de Pierre Schoeller

Il y a longtemps que je t’aime de Philippe Claudel

L’apprenti de Samuel Collardey

5. Etoile d’Or du Documentaire français 2008

Les plages d’Agnès d’Agnès Varda

La vie moderne de Raymond Depardon

Elle s’appelle sabine de Sandrine Bonnaire

6. Etoile d’Or du Premier Rôle Féminin français 2008

Kristin Scott Thomas dans Il y a longtemps que je t’aime de Philippe Claudel

Felicité Wouassi dans Aide-toi le ciel t’aidera de François Dupeyron

Yolande Moreau dans Séraphine de Martin Provost

7. Etoile d’Or du Premier Rôle Masculin français 2008

Vincent Cassel dans Mesrine de Jean François Richet

Guillaume Depardieu dans Versailles de Pierre Schoeller

Mathieu Amalric dans Un conte de noël d’Arnaud Desplechin

8. Etoile d’Or de la Révélation Féminine française 2008

Louise Bourgoin dans La fille de Monaco d’Anne Fontaine

Nora Arnezeder dans Faubourg 36 de Christophe Barratier

Léa Seydoux dans la Belle Personne de Christophe Honoré

9. Etoile d’Or de la Révélation Masculine française 2008

Tomer Sisley dans Largo Winch de Jérome Salle

Nicolas Giraud dans Comme une étoile dans la nuit de René Féret

Poi Marmaï dans Le premier jour du reste de ta vie de Remi Bezançon

10. Etoile d’Or du Compositeur de Musique Originale de film français 2008

Sinclair pour Le premier jour du reste de ta vie de Remi Bezançon

Alex Beaupain pour la Belle Personne de Christophe Honoré

Reinhardt Wagner Faubourg 36 de Christophe Barratier

11. Etoile d’Or du Producteur de films français 2008

Thomas Langmann pour la société La petite reine

Carole Scotta et Caroline Benjo pour la société Haut et court

Mathieu Kassovitz pour MNP entreprises

12. Etoile d’Or du Distributeur de films français 2008

Carole Scotta et Caroline Benjo pour Haut et court

Michel Saint-Jean pour Diaphana

François Ivernel pour Pathé Distribution

Indochine, 1931. Dans le Golfe du Siam, au bord de l’Océan Pacifique, une mère (jamais nommée car vivant par, pour, à travers ses enfants, incarnée par Isabelle Huppert) survit tant bien que mal avec ses deux enfants, Joseph (20 ans) –Gaspard Ulliel- et Suzanne (16 ans)-Astrid Bergès-Frisbey-, qu’elle voit grandir et dont elle sait le départ inéluctable. Abusée par l’administration coloniale, elle a investi toutes ses économies dans une terre régulièrement inondée, donc incultivable. Se battant contre les bureaucrates corrompus qui l’ont escroquée, et qui menacent à présent de l’expulser, elle met toute son énergie dans un projet fou : construire un barrage contre la mer avec l’aide des paysans du village.  Alors que la mère est ruinée et obsédée par son entreprise arrive le mystérieux M.Jo (Randal Douc), fils d’un riche homme d’affaires chinois qui s’éprend de Suzanne. La famille va tenter d’en tirer profit.

Difficile d’adapter au cinéma Marguerite Duras (« Un barrage contre le Pacifique » est son premier roman paru au printemps 1950, adapté de son enfance coloniale, tout comme « L’Amant ») quand on sait qu’elle était tellement mécontente de l’adaptation de « L’amant » par Jean-Jacques Annaud dont, malade, elle n’a pu suivre la fin de l’élaboration du scénario qu’en guise de revanche elle en a sorti sa propre version scénaristique. « Un barrage contre le Pacifique » est certainement très différent d’un film réalisé par Marguerite Duras, éloigné de son style expérimental  notamment basé sur le décalage entre l’image et le son comme elle les affectionnait, comme ce qu’elle mit en œuvre dans ses propres films. Aurait-elle renié cette adaptation-ci ? Pas sûr…

Difficile aussi en raison de son style littéraire difficilement adaptable même si « Un barrage contre le Pacifique » est certainement le plus classique de ses romans (d’ailleurs déjà adapté au cinéma, en 1958, par René Clément, sous le titre « Barrage contre le Pacifique ») , ce qui explique aussi le classicisme que certains ont reproché au film de Rithy Panh, un film dans lequel, pourtant, le délitement du temps, le refus de tout spectaculaire et de toute dramatisation auxquels le sujet se prêtait si bien ne sont d’ailleurs pas si académiques. Un cinéaste qui laisse le temps au temps, laisse aussi le soin au spectateur de remplir les ellipses et les non dits : voilà qui est plutôt destiné à me plaire et je trouve que beaucoup de critiques ont été bien injustes.

La lenteur, ce refus de la grandiloquence et donc la forme reflètent judicieusement la fin des illusions de la mère qui expire finalement tout au long du film. Ce qu’on lui a reproché aussi, sans doutes, c’est de filmer avec distance et donc sans passions des sentiments passionnels et extrêmes (l’amour, la passion, le désir, l’injustice, la mort, le mensonge, la violence…), mais c’est là justement, dans ce décalage, que réside tout l’intérêt du film et l’univers que lui a apporté Rithy Panh.

 Filmé tout en douceur malgré la violence des sentiments, en lenteur, en simplicité malgré l’ambiguïté des personnages,  le film de Rithy Panh nous imprègne progressivement, sans fracas mais peut-être avec d’autant plus de force comme cette révolte contre le colonialisme qui s’empare progressivement de la mère.

Et puis il y a les paysages, la nature récalcitrante et sauvage que Rithy Panh n’enjolive pas mais filme dans sa beauté brute et d'autant plus fascinante.

Isabelle Huppert incarne merveilleusement cette femme aride comme la terre qu’elle tente vainement d’exploiter, provocatrice et indomptable, qui aime un peu trop son fils, qui rudoie un peu trop sa fille avec lesquels elle entretient des rapports plus qu’ambigus à l’image de ceux de Suzanne avec le troublant et ambivalent M.Jo, ce qui donne à l’ensemble une opacité salutaire dans un cinéma qui veut de plus en plus aller à l’essentiel (et d’ailleurs l’oubliant et le niant ainsi).  Un film à la fois simple et hermétique comme un livre de Duras.

Gaspard Ulliel et Astrid Berges-Frisbey, quant à eux, manient savamment force et douceur, innocence et sensualité et sont aussi pour beaucoup dans la réussite de ce film que, vous l’aurez compris, In the mood for cinema vous recommande.

 « Un Barrage contre le Pacifique » a été présenté au Festival de Rome 2008.