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cinema - Page 262

  • Palmarès des César 2008 :l’hommage à la diversité culturelle

    8a5f72b996ab9a625e4e51897eb3e09c.jpgAprès un hommage à Michel Serrault (avec un extrait de « Garde à vue » de Claude Miller), à Jean-Claude Brialy (avec un extrait du film  « Les Innocents » de Téchiné), à Jean-Pierre Cassel (avec un extrait des « Jeux de l’amour » de Philippe de Broca), Jean Rochefort, président de cette édition 2008 esquissait quelques pas de danse suivis de son inimitable rire tonitruant, non sans évoquer, au passage, pudiquement et sans les nommer, les trois monstres sacrés précités disparus au cours de l’année passée, mais aussi Ingrid Betancourt, donnant le ton de cette cérémonie, à la fois légère et sérieuse, décalée et élégante, saupoudrée de l’humour caustique  et savoureux d’Antoine de Caunes, de sa dérision et de son auto-dérision ainsi que de celles du président de cérémonie,  qui n’ont malheureusement pas toujours réussi à dérider l’assistance.

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    Cette 33ème cérémonie a été une belle démonstration de la diversité générationnelle mais surtout culturelle française c0c565657842c5385fb8376a25b42a4c.jpgsur laquelle Jeanne Moreau a d’ailleurs insisté (remettant  ainsi comme un flambeau le César d’honneur  que son partenaire du « Temps qui reste » de François Ozon, Melvil Poupaud, lui a remis, à Céline Sciamma, réalisatrice de « Naissance des pieuvres » lui donnant pour mission de le transmettre l’année suivante à un autre réalisateur d’un premier film), récompensant ainsi autant le cinéma plutôt dit d’auteur  avec « La graine et le mulet » d’Abdellatif Kechiche qui a reçu 4 César dits majeurs-un film dont je vous ai longuement parlé, ici - et un cinéma plus "populaire" et académique avec « La Môme » d’Olivier Dahan (qui a reçu 5 César dont surtout des César dits techniques –meilleur son, meilleur costume, meilleur décor, meilleure photo- et, sans surprise, le César d’interprétation féminine pour Marion Cotillard).

    En recevant son César d’honneur des mains de Fanny Ardant, et après l’avoir remerciée avec son enthousiasme et son exubérance habituels, Roberto Benigni rappelait que les Français ont inventé le cinéma, la « parole lumineuse », et rappelait notre devoir de « faire le plus grand cinéma du monde ». Il a dédié son César à Bergman et Antonioni disparus cette année et a réclamé une minute de silence en leur honneur, le silence réclamé par le bavard Roberto Benigni étant d’autant plus précieux…

    Jeanne Moreau a donc souligné la nécessité de la diversité culturelle et son amour du cinéma, « doux et amer, à l’image de la vie », et qui « nous entraîne bien loin de nous », elle a aussi insisté sur la baisse des subventions aux festivals, des aides aux salles de cinéma, et sur leur nécessité.

     L’éclectisme étant un des maîtres mots de cette cérémonie, c’est Michel Houellebecq qui, après quelques propos difficilement audibles et acerbes  sur les adaptations de ses propres romans,  a remis le César de la meilleure adaptation à « Persépolis ».

    L’émotion en retenue et élégance, comme à la cérémonie de clôture du Festival de Cannes 2007, est venue d’Alain Delon, et de son hommage à Romy Schneider, comme à Cannes, aussi,  Alain Delon qui a également remis le César d’interprétation féminine à Marion Cotillard saluant son talent tout en lui disant  malicieusement « s’y connaître en actrices ».

    C’est donc de nouveau Abdellatif Kechiche qui a reçu le César du meilleur film et du meilleur réalisateur et du meilleur scénario original pour « La graine et le mulet », des César qu’il avait déjà obtenus pour « L’esquive » en 2005. Hafsia Herzi a également obtenu le très mérité César du meilleur espoir féminin pour le même film (un César que Sara Forestier avait également obtenu pour « L’Esquive »). Abdellatif Kechiche a souligné le « sentiment de légitimité » que lui procuraient ces César, pour « un cinéma qui se risque à sa propre liberté ». Il a également remercié Claude Berri (tradition des César…), producteur de « La graine et le mulet » selon qui aucun metteur en scène n’a égalé Abdellatif Kechiche depuis Pialat.

     Je regrette que le sublime film de Claude Miller « Un secret » n’ait obtenu qu’un seul César, celui du meilleur second rôle féminin pour Julie Depardieu, laquelle avait déjà été récompensée du César du meilleur espoir et du meilleur second rôle en 2004.

    6d0876d6e1716a87065157f11bf57d3b.jpgSans surprise, Mathieu Amalric a reçu le César d’interprétation masculine face à des acteurs de nombreuses fois nommés et toujours repartis bredouille : Vincent Lindon, Jean-Pierre Marielle notamment. « Le scaphandre et le papillon » de Julian Schnabel a également été récompensé du César du meilleur montage.

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    Le remarquable documentaire de Barbet Schroeder dont je vous avais longuement parlé lors du dernier Festival de Cannes où il était présenté dans la section «Un Certain Regard, « L’avocat de la terreur » a été récompensé du César du meilleur documentaire. Barbet Schroeder a remercié celui qui l’appelle son « cher ennemi », Me Jacques Vergès « acteur et victime » de son film.

    43750051f2c043c29ece6ab11a34d30a.jpgDans un français impeccable, Florian Henckel Von Donnersmarck a remercié l’Académie pour son César du meilleur film étranger pour « La vie des autres » évoquant ses références françaises : Truffaut, Balzac, Racine, Molière, évoquant aussi son acteur principal « Ulrich Mühe » décédé depuis, affirmant que les bonnes critiques françaises l’ont apaisé.

    Le César du meilleur acteur dans un second rôle a été attribué à Sami Bouajila pour son rôle dans « Les Témoins » de Téchiné, Sami Bouajila déjà récompensé du prix d’interprétation à Cannes pour son rôle dans « Indigènes » de Rachid Bouchareb.

    C’est Laurent Stocker qui a obtenu le César du meilleur espoir masculin pour son rôle dans « Ensemble c’est tout » (…de Claude Berri) face aux prometteurs Nicolas Cazalé, Grégoire Leprince-Ringuet, Johan Libéreau et Jocelyn Quivrin.

    Le César du meilleur premier film est revenu  à un film d’animation « Persépolis » et enfin celui  de la meilleure d51affd8492b4f149b62c43f5afbdfe6.jpgmusique aux « Chansons d’amour », seul César obtenu par le film de Christophe Honoré.

    Demain aura lieu la cérémonie des Oscars où le cinéma français pourrait bien de nouveau être à l’honneur non seulement avec les nominations de « La Môme » mais aussi celle du « Mozart des pickpockets» de Philippe Pollet-Villard, César du meilleur court-métrage également nommé aux Oscars. A suivre…

    Récapitulatif :

    Meilleur film : « La graine et le mulet » d’Abdellatif Kechiche

    Meilleur réalisateur : Abdellatif Kechiche

    Meilleure actrice : Marion Cotillard pour « La Môme »

    Meilleur acteur :Mathieu Amalric pour « Le scaphandre et le papillon »

    Meilleur second rôle féminin : « Julie Depardieu » pour « Un secret »

    Meilleure musique : « Les chansons d’amour »

    Meilleur photo : « La Môme »

    Meilleur son : « La Môme »

    Meilleurs costumes : « La Môme »

    Meilleur décor : « La Môme »

    Meilleur premier film : « Persépolis » de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi

    Meilleure adaptation : « Persépolis »

    Meilleur film étranger : « La vie des autres » de Florian Henckel von Donnersmarck

    Meilleur documentaire : « L’avocat de la terreur » de Barbet Schroeder

    Meilleur montage : « Le scaphandre et le papillon »

    Meilleur second rôle masculin : Sami Bouajila (« Les Témoins »)

    Meilleur espoir masculin : Laurent Stocker pour « Ensemble c’est tout »

    Meilleur scénario original : « La graine et le mulet » d’Abdellatif Kechiche

    Meilleur court-métrage : Le Mozart des pickpockets » de Philippe Pollet Villard

    César d’honneur : Jeanne Moreau et Roberto Benigni

    César d’honneur posthume : Romy Schneider

    Sandra.M

  • In the mood for news 19: actualité cinématographique de la semaine du 20 février 2008

    César 2008

    1b0ead199df1ec69c0ebacae4a3141ed.jpgLes César dévoileront leur palmarès ce soir, à 21H, en clair, sur Canal plus, lors d’une cérémonie présidée par Jean Rochefort, présentée par Antoine de Caunes.

    Je vous invite à relire mon article consacré aux César sur lequel figure le détail de toutes les nominations, et à partir duquel vous pourrez accéder à mes critiques des films en sélection, ainsi qu'à mon propre choix quant au palmarès.

     Je vous invite également à consulter le blog de Canal plus entièrement consacré à la cérémonie.

    Demain, vous pourrez lire ici le détail du palmarès. Je vous invite également à faire part de vos pronostics et/ou choix...

    Oscars 2008

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    Le 24 février, ce sont les Oscars qui dévoileront leur palmarès que vous pourrez également retrouver ici. En attendant, je vous invite à lire mon article consacré aux nominations.

    Les 10  films à l’affiche cette semaine

    Je n’ai encore vu aucun de ces films mais vous pourrez très prochainement lire ma critique de « Paris » de Cédric Klapisch.

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      « L'ÉTAT DU MONDE »  -Réalisé par Chantal Akerman  -Avec Jenjira Jansuda, Sakda Kaewbuadee, Babu Santana, José Alberto Silva, Lucinda Tavares, 

    Genre : Programme de courts métrages | Durée : 01h45min 

    « REDACTED »  -Réalisé par Brian De Palma 

    Avec Daniel Stewart Sherman, Kel O'Neill, Rob Devaney, Izzy Diaz, Ty Jones, 

    Genre : Drame, Film de guerre | Durée : 01h30min 

      « LA FAMILLE SAVAGE »  -Réalisé par Tamara Jenkins 

    Avec Philip Bosco, Peter Friedman, Laura Linney, Philip Seymour Hoffman, David Zayas, Gbenga Akinnagbe, 

    Genre : Comédie dramatique | Durée : 01h53min 

    «   LE CAHIER »  Réalisé par Hana Makhmalbaf 

    Avec Nikbakht Noruz, Abdolali Hoseinali, Abbas Alijome, 

    Genre : Drame | Durée : 01h21min 

    «  UN CHÂTEAU EN Espagne »  -Réalisé par Isabelle Doval 

    Avec Angela Molina, Anne Brochet, Lluis Homar, Stéphane Freiss, Jean Senejoux, Martin Jobert, 

    Genre : Comédie dramatique | Durée : 01h33min 

     «  PARIS »  -Réalisé par Cédric Klapisch 

    Avec Fabrice Luchini, Romain Duris, Juliette Binoche, Albert Dupontel, François Cluzet, 

    Genre : Comédie dramatique | Durée : 02h10min 

     « JUMPER »  Réalisé par Doug Liman 

    Avec Diane Lane, Jamie Bell, Hayden Christensen, Rachel Bilson, Samuel L. Jackson, 

    Genre : Action, Science-fiction | Durée : 01h35min 

      « LE VOYAGE À PANAMA » - Réalisé par Martin Otevrel 

    Genre : Animation | Durée : 01h15min 

     «  UNE ÉTOILE EST NÉE » Réalisé par George Cukor 

    Avec Judy Garland, Jack Carson, Amanda Blake, Tommy Noonan, Lucy Marlowe, James Mason, Charles Bickford, 

    Genre : Drame | Durée : 2h49min 

    «  PRINCE VAILLANT »  Réalisé par Henry Hathaway  -Avec Sterling Hayden, Donald Crisp, Janet Leigh, Debra Paget, Robert Wagner, James Mason, 

    Genre : Aventure | Durée : 1h40min 

    Palmarès de la 58ème édition de la Berlinale

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    Our d’Or - Meilleur Film : Tropa de Elite – "The Elite Squad" de José Padilha
    Ours d’Argent - Grand Prix du Jury : "Standard Operating Procedure" de Errol Morris
    Ours d’Argent - Meilleur Réalisateur : Paul Thomas Anderson pour "There Will Be Blood"
    Ours d’Argent – Prix d’Interprétation Féminine: Sally Hawking pour "Happy-Go-Lucky "
    Ours d’Argent – Prix d’Interprétation Masculine : Reza Najie pour "Avaze Gonjeskh-ha" – The Song of Sparrows de Majid Majidi
    Ours d’Argent – Meilleure Contribution Artistique : Jonny Greenwood pour la musique de "There Will Be Blood" de Paul Thomas Anderson
    Ours d’Argent - Meilleur Scénario: Wang Xiaoshuai pour "Zuo You "–" In Love we trust"
    Prix Alfred Bauer – fondateur du festival - pour un film qui ouvre de nouvelles perspectives dans l’art cinématographique: "Lake Tahoe" de Fernando Eimbcke

    Palmarès des étoiles  d'or du cinéma français

    eef3265f2819447b5887274dcefc2d89.jpgPour la 9ème édition la presse française dévoilait son palmarès de l’année cinématographique 2007 avec ses « étoiles d’or ».  (Site officiel : http://www.etoilesducinema.fr )

    Jeanne Moreau qui recevra un César d’honneur ce soir a également reçu une « étoile d’or d’honneur ».

     La presse a largement récompensé « La graine et le mulet » d’Abdellatif Kechiche. En sera-t-il de même pour les professionnels ce soir aux César ? A suivre, ce soir, sur Canal plus, puis à lire sur « In the mood for cinema ».

    Etoile d'Or du Film

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    "La Graine et le mulet" (Abdellatif Kechiche)

    Etoile d'Or du Réalisateur

    Abdellatif Kechiche ("La Graine et le mulet")

    Etoile d'Or du Scénario

    "La Graine et le mulet" (Abdellatif Kechiche)

    Etoile d'Or du Premier Film

    "Persepolis" (Marjane Satrapi)

    "Persepolis" (Vincent Paronnaud)

    Etoile d'Or du Documentaire

    "L'Avocat de la terreur" (Barbet Schroeder)

    Etoile d'Or du 1er Rôle féminin

    Isabelle Carré ("Anna M.")

    Marion Cotillard ("La Môme")

    Etoile d'Or du 1er Rôle masculin

    Mathieu Amalric ("Le Scaphandre et le papillon")

    Etoile d'Or de la Révélation féminine

    Hafsia Herzi ("La Graine et le mulet")

    Etoile d'Or de la Révélation masculine

    Jocelyn Quivrin ("99 F")

    Andy Gillet ("Les Amours d'Astrée et de Céladon")

    Etoile d'Or du Compositeur de musique originale

    "Les Chansons d'amour" (Alex Beaupain)

    Etoile d'Or du Producteur

    Jérôme Seydoux

    Etoile d'Or du Distributeur

    François Ivernel

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    Pendant toute la journée du 17 et du 18 février l’Espace Pierre Cardin, où eut lieu la remise des Etoiles d’or, a également été le théâtre de conférences et notamment d’une instructive Master Class sur la place du lieu dans l’écriture du scénario, avec Olivier Lorelle (président de l’UGS et notamment scénariste d’ « Indigènes » de Rachid Bouchareb), Jérôme Soubeyrand( ancien président de l’UGS et notamment scénariste de « Tout pour plaire ») et Guillaume Laurant (notamment scénariste d’ « Amélie Poulain » de Jean-Pierre Jeunet). Quelle étrange sensation pour moi de me retrouver dans cette salle, et de surcroît pour une master class sur le scénario, 10 ans après, presque jour pour jour,  ma participation au jury jeunes du Festival de Paris dont une partie des projections se déroulaient alors à l’Espace Pierre Cardin. Les yeux toujours remplis d’étoiles. D’or. Du septième art. 10 ans de pérégrinations pour que l’écriture, scénaristique ou autre, passion viscérale et insatiable,  s’assume et même se revendique comme un désir et une nécessité. 10 ans de rencontres cinématographiques, sur l’écran et pas seulement: passionnantes, parfois, improbables, souvent. 10 ans pour se retrouver dans cette même salle rouge, intime, éveilleuse de rêves, écrin de tant de souvenirs insolites, magiques, déterminants.

    57d85e861f51c8ba9ba00e9e5ffa8dbb.jpgLa semaine dernière, à la SACD, avait également lieu une rencontre sur l’adaptation b9aac7192cb9dacd8be0e38cf0ba71f1.jpgcinématographique. ( 4 conférences annuelles destinées aux auteurs sont organisées par le CNC et la SACD, la salle est très petite, il est donc recommandé de s’inscrire très tôt ; la prochaine rencontre aura pour thème « Quels tremplins pour la télévision pour les auteurs débutants », le 1er Avril, à 14H, au CNC). Lors de cette conférence Claude Miller et Philippe Grimbert ont évoqué leurs visions respectives de l’adaptation, Philippe Grimbert a souligné à quel point Claude Miller a « bien trahi » son œuvre pour l’adaptation d’ « Un secret » (dont je ne dirai jamais assez à quel point c’est une œuvre magnifique), tout en révélant qu’un casting de réalisateurs avait précédé ce choix. Il était d’ailleurs amusant de constater que lors de la masterclass à l’Espace Cardin, Guillaume Laurant a « commis » un lapsus révélateur en disant « adoption » et non « adaptation » à propos de « Je m’appelle Elisabeth » de Jean-Pierre Améris qu’il a ada(o)pté, alors que, à la SACD, quelques jours plus tôt Philippe Grimbert (auteur d’ « Un secret » mais aussi psychanalyste)  soulignait la fréquence et l’intérêt de ce lapsus chez les scénaristes.

    Le scénario, objet éphémère, superflu pour certains, nécessaire (pour d’autres, pour moi), ou même indispensable,   avec la grève des scénaristes américains (désormais terminée) et l’actuel combat des scénaristes français (et notamment de l’UGS) pour la reconnaissance d’un statut n’a jamais autant été au centre des débats…et c’est tant mieux ! Nous regarderons donc avec d’autant plus d'attention qui sera récompensé ce soir: qui de "La Môme", "La graine et le mulet" (mon propre choix), "2 days in Paris", "Molière" obtiendra le César du meilleur scénario original et si "Un secret" obtiendra le César de la meilleure adaptation, ce que je lui souhaite…

    Sandra.M

  • In the mood for news 18: l'actualité cinématographique de la semaine du 13 février 2008

                               Les sorties de la semaine du 13 Février 2008

    « Le Merveilleux Magasin de Mr. Magorium »-  Un film américain de Zach Helm avec Natalie Portman, Dustin Hoffman, Jason Bateman, Tokic Daniella, Dash Grundy, Ted Ludzik, Zach Mills, Rebecca Northan, Matt Baram, Paula Boudreau, et Jade Cohen -Genre : Fantastique - Durée : 1H30 mn

    « Benjamin Gates et le Livre des Secrets » -Un film américain de Jon Turteltaub avec Nicolas Cage, Diane Kruger, Ed Harris, Harvey Keitel, Jon Voight, Helen Mirren, Justin Bartha, Alicia Coppola, et Bruce Greenwood-Genre : Aventure - Durée : 2H08 mn

    e9987c2d6eab76397693c38f63ff5600.jpg« La Jeune fille et les loups »- Un film français de Gilles Legrand avec Laetitia Casta, Jean-Paul Rouve, Michel Galabru, Lorànt Deutsch, Stefano Accorsi, Urbain Cancelier, Jean-Michel Ribes, Damien Jouillerot, et Patrick Chesnais-Genre : Aventure - Durée : 1H50 mn

     « Notre univers impitoyable »- Un film français de Léa Fazer avec Alice Taglioni, Jocelyn Quivrin, Thierry Lhermitte, Scali Delpeyrat, Pascale Arbillot, Simon Taglioni, Eliot Pasqualon, Isabelle Petit-Jacques, et Julie Ferrier-Genre : Comédie - Durée : 1H27 mn

     « Max and Co » Un film français de Fredéric et Samuel Guillaume avec les voix de Lorànt Deutsch, Patrick Bouchitey, Micheline Dax, Virginie Efira, Sanseverino et Denis Podalydes-Genre : Animation - Durée : 1H16 mn

    « Capitaine Achab » Un film français de Philippe Ramos avec Denis Lavant, Jacques Bonnaffé, Bernard Blancan, Philippe Katerine, Dominique Blanc, Carlo Brandt, Lou Castel, Jean-François Stévenin, et Virgil Leclaire-Genre : Aventure - Durée : 1H40 mn

     « Le Limier » - Sleuth Un film américain de Kenneth Branagh avec Jude Law, Michael Caine, Alec Cawthorne, Eve Channing, et Harold Pinter-Genre : Thriller - Durée : 1H26 mn

    « Les Cerfs-volants de Kaboul »- Un film américain de Marc Forster avec Khalid Abdalla, Homayon Ershadi, Saïd Taghmaoui, Wali Razaqi, John Patrick Shulak, Donn Andrew Simmons, Zekeria Ebrahimi, Shaun Toub, et Nasser Memarzia-Genre : Drame - Durée : 2H02 mn

    « En avant, jeunesse »- Un film portugais de Pedro Costa avec Mario Ventura Medina, Vanda Duarte, Beatriz Duarte, Gustavo Sumpta, Antonio Semedo Nhurro, Paulo Nunes, Cila Cardoso, et Isabel Cardoso -Genre : Drame - Durée : 2H35 mn

    « Peur(s) du noir » -Animation.De Blutch, Charles Burns, Marie Caillou, Pierre di Sciullo, Richard McGuire, Lorenzo Mattoti -Avec Aure Atika, Arthur H.

    « Lotte, du village des inventeurs (Leiutajateküla Lotte) »- De Janno Pöldma, Heiki Ernits

    « 1, 2, 3... Léon ! »  -De Tali, Catherine Buffat, Jean-Luc Greco, Christa Moesker, Pierre-Luc Granjon, Pascal Le Notre

    0086aac800bbc4b0d249c7952bea6418.jpg"La Parole donnée" (O Pagador de Promessas) -De Anselmo Duarte-Avec Leonardo Vilar, Gloria Menezes

    « Le Dragon des mers - la dernière légende » (The Water Horse: Legend of the Deep) -De Jay Russell -Avec Emily Watson, Alex Etel

    « L'Audition »  De Luc Picard-Avec Luc Picard, Alexis Martin, un film qui fut projeté en compétition officielle du Festival d’Annonay 2007 où il a reçu le prix du public, mon « devoir de réserve » étant levé, j’admets que ce film n’était pas mon préféré, sa sortie témoigne néanmoins du rôle de découvreur de talents de ce festival exemplaire, les films projetés en compétition étant des premiers films sans distributeurs au moment de leur sélection, lequel festival d’Annonay vient de délivrer le palmarès de son édition 2008 (voir ci-dessous).

    Palmarès du Festival d’Annonay 2008

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    Grand Prix du Jury, Prix de la Ville d'Annonay

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    TEETH OF LOVE (Chine) de Zhuang Yuxin (Ce film était également en competition du Festival du Film Asiatique de Deauville 2007)

    Prix spécial du 25ème anniversaire

    SMALL GODS (Belgique) de Dimitri Karakatsanis

    Prix spécial du Jury

    FALAFEL (Liban) de Michel Kammoun

    Prix du Public

    L’ARIA SALATA (Italie) de Alessandro Angelini

    Prix des Lycéens

    TEETH OF LOVE (Chine) de Zhuang Yuxin

    Prix de la meilleure musique

    SMALL GODS (Belgique) de Dimitri Karakatsanis

    Palmarès des globes de Cristal 2008

    La France a aussi désormais ses "globes"non pas en or mais de cristal qui, comme leur grand frère américain, sont décernés par la presse. Aux Etats-Unis ces récompenses préfigurent les résultats des Oscars. en sera-t-il de même pour les Globes de Cristal avec les Césars? A suivre...

    Meilleur Film
    Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

    Meilleur Actrice

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    Cécile de France dans Un Secret de Claude Miller

    Meilleur Acteur
    Romain Duris dans Molière de Laurent Tirard

    Meilleure Pièce de Théâtre 2007

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    Good Canary de Zach Helm, mise en scène par John Malkovitch

    Meilleur One Man Show
    Anne Roumanoff pour Anne a 20 ans

    Meilleur Spectacle de Danse
    Best of Maurice Béjart - l 'Amour ou la danse mise en scène de Maurice Béjart

    Meilleur Roman
    La stratégie des antilopes de Jean Hatzfeld

    Meilleure Bande Dessinée
    La vie secrète des jeunes de Riad Sattouf

    Meilleure interprète féminine
    Rose

    Meilleur interprète masculin
    Thomas Dutronc

    Meilleur Téléfilm
    René Bousquet ou le grand arrangement produit par Nelly Kafsky (Arte)

    Meilleur Documentaire
    Elle s'appelle Sabine de Sandrine Bonnaire (France 3)

    Meilleure Exposition
    Gustave Courbet au Grand Palais

    Meilleur Designer
    Arik Lévy

    Meilleur Créateur de Mode
    Alber Elbaz pour Lanvin

    Festival de Cannes 2008

    7084d719fd21e482891991773cf802a0.jpgVenant d’obtenir la confirmation de mon accréditation du Festival de Cannes 2008, je vous annonce d’ores et déjà que vous pourrez lire mon compte-rendu en direct du Festival dès l’ouverture sur mon autre blog « In the mood for Cannes » (http://inthemoodforcannes.hautetfort.com ), vous pouvez d'ores et déjà y lire de nombreuses informations pratiques et les informations concernant le Festival 2008 y seront publiées au fur et à mesure de leur annonce. J’en profite pour vous rappeler que vous avez jusqu’au 31 mars pour effectuer la demande d'une accréditation presse, jusqu'au 4 Avril pour l'accréditation festival et jusqu'au 30 Avril pour demander l'accréditation Marché du film. Vous pouvez également demander l'accréditation non professionnelle Cannes Cinéphiles jusqu'au 7 Mars 2008. Pour effectuer votre demande, rendez-vous sur le site officiel du festival: http://inthemoodforcannes.hautetfort.com

    Festival du Film Asiatique de Deauville 2008

    bca3c0ad3257d3f6fd30ea111f553317.jpgPatrice Chéreau présidera le jury du Festival du Film Asiatique de Deauville 2008 et Jan kounen présidera le jury Action Asia. Le Festival  aura lieu du 12 au 16 Mars 2008. Pour en savoir plus sur ce festival, rendez-vous sur mon blog consacré aux festivals de Deauville "In the mood for Deauville" (http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com )

  • "Good Canary " de Zach Helm mis en scène par John Malkovich :une pièce cinématographique et crue-lle

    89fe8546ccd9f5530eef0c187c719b17.jpgAdaptation de Lulu et Michael Sadler

    Décors : Pierre-François Limbosch

    Costumes : Caroline de Vivaise

    Effets spéciaux et lumières : Christophe Grelié

    Musique originale : Nicolas Errera-Ariel Wizman

    Avec Christiana Reali, Vincent Elbaz, Ariel Wizman, José Paul, Jean-Paul Muel, Stéphane Boucher, Bénédicte Dessombz

    J’ai rarement vu des comédiens saluer avec autant de gravité à la fin d’une pièce de théâtre. Et un public applaudir avec autant de gravité, de gravité émue. Comme si les uns et les autres étaient encore plongés dans ce qu’ils venaient de jouer (de vivre ?), ou de voir (de vivre aussi ?).

    Flash-back. 2H30 plus tôt. New York. Milieu des annés 80. Annie (Christiana Reali) ne peut plus supporter le regard des autres. Pourquoi Jacques (Vincent Elbaz), son compagnon éperdument amoureux d’elle, vit-il si mal le succès du roman qu’il vient d’écrire et dont l’histoire sulfureuse et provocatrice semble inspirée d’un passé douloureux ?

    Ce ne sont pas d’abord des comédiens que nous voyons mais des mots (que je vous laisse découvrir) sur des cubes luminescents. Définitifs, avec un peu d’espoir tout de même. Si peu. Des mots graves, presque cruels. Lucides en tout cas. Et puis on nous souhaite une bonne soirée. Le ton est donné. Entre légèreté de la forme et gravité du fond. Nous sommes déjà happés. Et puis nous découvrons Annie et Jacques à la terrasse d’un café. Annie lit sa chaussure (oui, vous avez bien lu). Jacques n’a pas l’air si étonné. Il est habitué à son caractère fantasque et aux excès, aux absurdités parfois poétiques, que les amphétamines qu’elle (sur)consomme engendrent. Et puis, un peu plus tard, il va lui acheter un canari, celui dont on a expliqué au début que son étouffement prévient des coups de grisou dans les mines de charbon. Celui qui annonce l’inéluctable. Jusqu’à ce qu’Annie suffoque. Et à partir de là pour nous aussi l’air se raréfie. Annie nous agrippe, avec son désespoir, nous embarque dans son univers fait de destruction, de trivialité aussi, et puis  de violence et de passion, Annie l’écorchée vive dont les pensées déforment les images projetées sur les cubes. Annie et ses déchirures et ses blessures et ses hantises. Annie tourbillonne, danse frénétiquement, alpague, déroute, inquiète,  cache sa détresse derrière sa violence. Annie interprétée par une Christiana Reali méconnaissable, surprenante, électrique, désespérée, suicidaire. Magistrale. Annie qui nous embarque dans ses délires fantasmagoriques, entre Warhol et Munch. Un cri qui se déforme. Un cri de Munch qui aurait été repeint par Dali. Annie avec la cruauté et la drôlerie de l’ironie de son  désespoir proclamé, jeté aux visages des ignorants. La musique nous encercle, les images nous hypnotisent, l’émotion nous envahit. Nous ne savons plus si nous sommes au théâtre ou au cinéma tant cette pièce est cinématographique. Egarés, comme Annie. Annie qui s’exhibe pour ne pas être vue. A coté de ce personnage si fort dans sa fragilité, si obstiné à se détruire, les autres comédiens sont évidemment (volontairement) plus effacés même si le jeu de Vincent Elbaz (qui pour l’occasion a gardé son look du « Dernier gang »), en intensité sombre et mystérieuse est aussi remarquable, même si celui d’Ariel Wizman, comédien débutant en dealer, est prometteur, même si celui des deux éditeurs dédramatisent et esquissent ainsi en toile de fond une satire du milieu de l’édition, ici féroce et cupide, même si celui du critique si humain, et destructeur sans le vouloir vraiment, si inélégant même lorsqu’il ne veut plus n'être élégant que dans son apparence. La mise en scène, si inventive, de John Malkovich qui, cinq ans après « Hysteria », revient à Paris en adaptant cette pièce d’un jeune auteur américain, devrait nous rassurer (elle crée aussi parfois une distance salutaire, ironique, intelligente avec la gravité du propos) mais elle renforce l’émotion et nous plonge encore davantage dans les abimes des tourments d’Annie. Et permet à la pièce d’atteindre parfois des instants de grâce comme lorsque les mots projetés sur l’écran se substituent aux silences et aux paroles qu’ils ne savent se dire. Peu à peu le secret qui lie leur silence, leur complicité, jaillit, suscite notre empathie. On voudrait respirer, oublier, s’échapper, s’évader de la cage, mais nous sommes comme le canari, enfermés dans notre cage, condamnés à suffoquer aussi, à étouffer sur fond de brasier impitoyable et meurtrier,  face à elle, avec elle, impuissants, terrassés. Et puis vient une autre scène qui nous rappelle la précédente. Avec sa petite lueur en plus. D’espoir peut-être. D’espoirs déchus en tout cas. L’écran ironique nous souhaite de nouveau une bonne soirée. Fondu au noir. Rideau. Applaudissements. Gravité. La lumière nous éblouit après tant d’obscurité. De belle et retentissante obscurité.

    Une histoire d’amour extrême servie par une mise en scène qui la magnifie, entre vidéos et photos projetées et meubles mouvants. Une pièce qui vous prend à la gorge comme un bad canary, qui vous fait manquer d’air pour que vous le trouviez encore plus appréciable ensuite, pour que vous respiriez chaque seconde, saisissiez chaque lueur d’espoir. Une pièce à la base peut-être moyenne dont la mise en scène et l’interprétation, si ingénieuses, la rendent si marquante et réussie… Ne la manquez pas. Il vous reste encore quelques jours pour être enfermés dans la cage mystérieuse, oppressante et fascinante, de ce « Good canary »…

    Théâtre Comedia- 4bd de Strasbourg-Paris 10ème- www.theatrecomedia.com

    Prolongations jusqu’au 23 février 2008

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES THEATRALES Pin it! 0 commentaire
  • In the mood for news 17 : actualité cinématographique de la semaine du 6 février 2008

                                                          Les sorties de la semaine

    Le film de la semaine recommandé par « In the mood for cinema »

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    « Le Bannissement » : Un film d’Andrei Zviaguintsev avec Konstantin Lavronenko, Maria Bonnevie-Durée : 2H30-

    Pitch : Un homme, sa femme et leurs deux enfants, quittent une cité industrielle pour la campagne d'où est originaire le mari et s'installent dans la vieille maison du père de celui-ci.

     L’acteur principal (Konstantin Lavronenko) a reçu le prix d’interprétation masculine pour ce film au Festival de Cannes 2007. Voir ma critique sur mon blog consacré au Festival de Cannes 2007 : http://inthemoodforcannes.hautetfort.com

    Les autres films de la semaine

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    (Je n’ai vu aucun des autres films qui sortent cette semaine pour l'instant, critique du film « Les liens du sang » à venir prochainement sur « In the mood for cinema »)

     « John Rambo » : Un film américain de Sylvester Stallone avec Sylvester Stallone, James Brolin, Kim Dickens, Rey Gallegos, Jake La Botz, Tim Kang, Paul Schulze, Bruno Campos, Julie Benz, Matthew Marsden, et Graham McTavish-Genre : Action - Durée : 1H30 mn

    « Ca se soigne ? » : Un film français de Laurent Chouchan avec Thierry Lhermitte, Julie Ferrier, Michel Vuillermoz, Gérard Jugnot, Isabelle Gélinas, François-Xavier Demaison, Elisabeth Quin, et Stéphane Freiss-Genre : Comédie - Durée : 1H42 mn

    « Les Liens du Sang » : Un film français de Jacques Maillot avec François Cluzet, Guillaume Canet, Marie Denarnaud, Luc Thuillier, Olivier Perrier, Sarah Grappin, Clotilde Hesme, Mehdi Nebbou, et Carole Franck-Genre : Policier - Durée : 1H46 mn

    « Cloverfield » : Un film américain de Matt Reeves avec Michael Stahl-David, Mike Vogel, Jessica Lucas, T.J. Miller, Odette Yustman, et Lizzy Caplan- Genre : Science Fiction - Durée : 1H30 mn

    «  Les Faussaires » : Un film allemand et autrichien de Stefan Ruzowitzky avec Karl Markovics, August Diehl, Devid Striesow, Sebastian Urzendowsky, Andreas Schmidt, Tilo Pruckner, Martin Brambach, August Zirner, et Veit Stubner - Genre : Drame - Durée : 1H38 mn

    “PS : I Love You”: Un film américain de Richard LaGravenese avec Hilary Swank, Gerard Butler, Lisa Kudrow, Gina Gershon, Jeffrey Dean Morgan, Dean Winters, Anne Kent, James Marsters, Kathy Bates, et Harry Connick Jr. -Genre : Comédie romantique - Durée : 2H06 mn « Juno » : Un film américain de Jason Reitman avec Ellen Page, Michael Cera, Jennifer Garner, Jason Bateman, Rainn Wilson, Lucas MacFadden, Candice Accola, Olivia Thirlby, J.K. Simmons, et Allison Janney - Genre : Comédie - Durée : 1H31 mn

     « L'esprit de la ruche » : Un film espagnol de Victor Erice avec Fernando Fernan Gomez, Teresa Gimpera, Ana Torrent, Isabel Telleria, José Villasante, Juan Margallo, Laly Soldevila, Ketty de la Camara, et Estanis Gonzalez  - Genre : Drame - Durée : 1H38 mn

    « Muksin » : Un film malaisien de Yasmin Ahmad avec Mohd Syafie Naswip, Sharifah Aryana, Yuhang Ho, Sharifah Aleya, Amira Nasuha, Choo Seong Ng, Adibah Noor, Norkhiriah, Rozie Rashid, et Sharifah Amani-Genre : Drame - Durée : 1H34 mn

    « Brave Story » : Un film japonais de Kôichi Chigira avec les voix en VO de Takako Matsu, Tarô Ishida, Shirô Itô, Ayako Kawasumi, Eiji Wentz, Miki Imai, Kirin Kiki, Yo Oizumi, Katsumi Takahashi, Yoshiko Tanaka, Chiwa Saito, et Rie Shibata-Genre : Animation - Durée : 1H53 mn

     « La Fabrique des sentiments » : Un film français de Jean-Marc Moutout avec Elsa Zylberstein, Bruno Putzulu, Jacques Bonnaffé, Hiam Abbass, Anne-Katerine Normant, Jean Segani, Octave Novel, et Josiane Stoléru-Genre : Comédie dramatique - Durée : 1H44 mn

    Les prix de la semaine

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    Le jury du “Prix Jacques Prévert du scénario” 2008 sous la présidence de Danièle Thompson a remis ses prix cette semaine.
    Le prix Jacques Prévert du scénario dans la catégorie “scénario original” a été décerné à Julie Delpy pour “2 days in Paris”
    Le prix Jacques Prévert du scénario dans la catégorie “adaptation” a été décerné à Ronald Harwood pour “Le scaphandre et le papillon”. (voir critique en cliquant ici) "Le scaphandre et le papillon" est également nommé pour le César de la meilleur adaptation.

    Le festival de la semaine

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    Le Festival International du Premier Film d’Annonay dont j’étais membre du jury l’an passé (voir récit ici) fête cette année ses 25 ans. Un festival dont la compétition met à l’honneur les premiers films sans distributeurs.  Un festival qui se veut découvreur de talents. Le grand prix de notre jury 2007  « Mouth to mout » (je vous en reparlerai à cette occasion) sortira d’ailleurs sur les écrans au premier trimestre 2008. Jérôme Boivin préside cette année le jury et Bernard Blancan préside le jury des lycéens.  Site officiel du Festival : http://annonaypremierfilm.org  

    Pour lire le compte-rendu 2008 en direct (ou presque) du Festival du Cinéma d'Annonay 2008, par une autre ancienne jurée annonéenne, rendez-vous "Sur la route du cinéma".

    Les chiffres de la semaine

    b9501e71c947d92002fea4f6f908bd0b.jpgLes chiffres de la semaine concernent bien entendu Astérix et son budget olympique… 78 millions d’euros, le plus gros budget du cinéma français, une sortie dans 6000 salles en Europe dont 1074 écrans en France. Une sortie dans 30 pays. Seule la Grande-Bretagne a « résisté » à cette invasion gauloise. Pour que le film soit rentabilisé, 6 à 7 millions d’entrées seront nécessaires et 1 million de DVD vendus. Le producteur (et co-réalisateur) Thomas Langmann espère 20 à 25 millions d’entrées en Europe. 1600 plans truqués, 2500 figurants pour les scènes de foules…et surtout 22Millions d’euros de budget promotion. 453200 entrées le jour de sa sortie. Au regard du résultat, on se demande  dans quoi est passé le budget (salaires, trucages…?) tant la mise en scène est plate et tant le sujet aurait pu se prêter a des décors plus spectaculaires. Le scénario est quasiment inexistant (sans oublier une scène finale qui tombe comme un cheveu sur la soupe, prétexte à mettre en scène ou plutôt à mettre en images des sportifs connus dans le monde entier et donc assurés de susciter l’attrait d’un public international) mais il faut néanmoins l’avouer : les répliques et le long monologue d’Alain Delon qui apparaît sur la musique d’ « Il étais une fois dans l’Ouest » et (« Il y a un guépard de trop dans cette pièce » etc ) qui se moque de lui-même avec beaucoup de talent et de plaisir nous le transmet et les prestations de Benoît Poelvorde (obséquieux et fourbe au possible) et Gérard Depardieu (plus Obélix que nature) sont aussi remarquables et nous arrachent quelques sourires et regards attendris. Etions-nous en droit d’en attendre plus d’un film qui se revendique comme un film de producteurs et non un film d’auteurs, destiné à créer des entrées et espérons-le du divertissement…à défaut d’art (nous n’en demandions évidemment pas tant) ?

    A suivre : La critique de la pièce « Good Canary »…
  • Avant-première - « Il y a longtemps que je t’aime » de Philippe Claudel : une peinture des âmes grises bouleversante

    65ac8f39ddfb68b4d2c7cd6960c52370.jpgHier matin avait lieu la projection presse d’ « Il y a  longtemps que je t’aime » de Philippe Claudel, à l‘UGC Normandie.

    Le film s’ouvre sur le regard bleu et absent et glacial de Kristin Scott Thomas (Juliette), ce regard qui va nous happer dans les abysses de ses douleurs et ses secrets et ne plus nous lâcher jusqu’à la dernière seconde du film. Ses traits sont tirés, sa démarche maladroite, ses réactions sont brutales. Elle vient de sortir de prison après 15 ans d’enfermement.  15 années pendant lesquelles sa famille l’a rejetée. Sa jeune sœur, Léa (Elsa Zylberstein), vient la chercher pour l’héberger et l’accueillir chez elle auprès de son mari Luc (Serge Hazanavicius) et ses deux filles, adoptives (ce qui n’est évidemment pas anodin). L’une et l’autre vont alors reconstruire leur relation et reconstruire le passé, panser cette plaie à vif, ce gouffre béant. Juliette va devoir se faire « adopter ».

    78c6f923d22bbf6d767494e0cca2be92.jpgA la manière d’un tableau qui l’on jugerait rapidement, s’arrêtant à notre premier regard, vue d’ensemble imparfaite et simpliste et finalement rassurante dans nos certitudes illusoires, c’est d’abord le mal être, la violence des réactions de Juliette qui nous apparaît, filmée en plongée, si fragile, brisée par la vie, l’absence de vie. Le cinéaste distille les informations retenant judicieusement notre attention par cette soif de comprendre, accroissant notre curiosité pour cette femme aux contours de moins en moins flous mais de plus en plus complexes. On apprend ensuite qu’elle a commis l’impardonnable : elle a tué son enfant. Elle devrait être détestable mais l’humanité avec laquelle elle est filmée, son égarement, son mutisme obstiné sur les circonstances du drame, la violence des réactions qu’elle provoque suscitent notre empathie puis notre sympathie.  « Crime et châtiment ». Dostoïevski. (Probablement le livre le plus cité au cinéma, non ? Ici, aussi.) Le tableau nous apparaît d’abord très noir. Et puis les nuances apparaissent peu à peu. Juliette « Raskolnikov » s’humanise. Nous voyons le monde à travers son regard : faussement compassionnel,  un monde qui aime enfermer dans des cases, un monde qui juge sans nuances. Un monde dont Philippe Claudel, peintre des âmes grises (Juliette est d’ailleurs presque toujours vêtue de gris) et des souffrances enfouies, nous dépeint la cruauté et la fragilité avec acuité.

    123d0f153ac881bcd7bc96b0868d006a.jpgIl y a des films comme ça, rares, qui vous cueillent, vous embarquent, vous emprisonnent délicieusement dans leurs univers, douloureux et, puis, lumineux, dès la première seconde, pour ne plus vous lâcher.  C’est le cas d’ « Il y a longtemps que je t’aime », premier film en tant que réalisateur de l’auteur des « Ames grises » (Prix Renaudot 2003 adapté par Yves Angelo) et du « Rapport de Brodeck » qui a également signé le scénario.  La bienveillance de son regard sur ces âmes grises, blessées, insondables, parcourt tout le film. Tous ces personnages, libres en apparence, sont enfermés à leur manière : le grand-père muet à la suite de son accident cérébral est muré dans son silence, la mère de Juliette et Léa est enfermée dans son oubli après l’avoir été dans son aveuglement, le capitaine est enfermé dans sa solitude, Michel –Laurent Grévil- (un professeur qui enseigne dans la même faculté que Léa et qui va s’éprendre de Juliette) est enfermé dans ses livres, Léa est enfermée dans ce passé qu’on lui a volé, et Juliette est encore enfermée dans cette prison à laquelle on ne cesse de l’associer et la réduire. La caméra ne s’évade que très rarement des visages pour mieux les enfermer, les scruter, les sculpter aussi, les disséquer dans leurs frémissements, leurs fléchissements, leurs fragilités : leur humanité surtout. La ville de Nancy où a été tourné le film est quasiment invisible. Nous sommes enfermés. Enfermés pour voir. Pour distinguer les nuances, dans les visages et les regards. Comme cette jeune fille que Michel vient sans cesse voir au musée, enfermée dans son cadre, et qui ressemble à un amour déçu et dont il se venge ainsi parce qu’elle ne peut pas s’échapper. Nous ne pouvons nous enfuir guidés et hypnotisés par le regard captivant, empli de douleur et de détermination, de Juliette. Nous n’en avons pas envie.

    Ne vous méprenez pas, ne soyez pas effrayés par le sujet. Si le tableau est sombre en apparence, ses couleurs sont multiples, à l’image de la vie : tour à tour cruel, très drôle aussi, l’ironie du désespoir peut-être, l’ironie de l’espoir aussi,  les deux parfois (scène du dîner), bouleversant aussi, ce film vous poursuit très longtemps après le générique à l’image de la rengaine qui lui sert de titre.  Il est parfois plus facile de chanter ou d’esquisser que de dire. « Il y a longtemps que ».  Tout juste peut-on regretter que les traits de la personnalité du personnage de Luc ne soient qu’esquissés. (néanmoins interprété avec beaucoup de justesse par Serge Hazanavicius). Mais à l’image du verdict improbable, cela importe finalement peu.

    ef7396aca26c62ce0118fae3b1ff799a.jpgKristin Scott Thomas trouve là un personnage magnifique à la (dé)mesure de son talent, au prénom d'héroïne romantique qu'elle est ici finalement, aimant inconiditionnellement, violemment. A côté d’elle le jeu d’Elsa Zylberstein nous paraît manquer de nuances mais après tout la violence de la situation (le passé qui ressurgit brusquement) justifie celle de ses réactions.  Au contact l’une de l’autre elles vont reconstituer le fil de l’histoire, elles vont renaître, revivre, et illuminer la toile.

    Jusqu’à cet instant paroxystique où le regard, enfin, n’est plus las mais là, où des larmes sublimes, vivantes, ostensibles, coulent sur la vitre,  de l’autre côté, inlassablement, et les libèrent. Un hymne à la vie. Bouleversant. De ces films dont on ressort avec l’envie de chanter, de croquer la vie (dans le sens alimentaire et dans le sens pictural du terme) et la musique du générique, de Jean-Louis Aubert, achève de nous conquérir. Irréversiblement.

    Sortie  en salles : le 19 Mars 2008.  Ne le manquez surtout pas.

    Sandra.M

  • In the mood for news 16: actualité cinématographique de la semaine du 30 .01.2008

    Le film de la semaine recommandé par "In the mood for cinema" :

    Elle s'appelle Sabine,  le documentaire de Sandrine Bonnaire qui sort en salles après un succès en festivals et lors de sa diffusion sur France 3 en fin d'année dernière. Pour en savoir plus, cliquez ici pour lire mon compte-rendu du Festival du Film Romantique de Cabourg 2007 où il était présenté .

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    Les autres sorties de la semaine
    (Je précise n'en avoir vu aucun autre pour le moment)
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    Le surmédiatisé, surfinancé ( le plus gros budget du cinéma français: 78 millions d'euros), surexposé (1000 salles en France, 5000 à l'étranger) et je n'espère pas surestimé  Asterix aux Jeux Olympiques -  Film Français de Frédéric Forestier et Thomas Langmann avec Clovis Cornillac, Gérard Depardieu, Alain Delon, Franck Dubosc, Benoît Poelvoorde, José Garcia, Nathan Jones, Jérôme Le Banner, et Stéphane Rousseau  Genre : Aventure - Durée : 1H53 mn
    A voir surtout pour le retour d'Alain Delon sur grand écran, en César.
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    Cortex Un film français de Nicolas Boukhrief avec André Dussollier, Marthe Keller, Julien Boisselier, Pascal Elbé, Chantal Neuwirth, Olivier Lejeune, Claire Nebout, Aurore Clément, et Claude Perron Genre : Thriller - Durée : 1H45 mn

    Nos souvenirs brûlés - Un film américain de Susanne Bier avec Halle Berry, David Duchovny, Benicio Del Toro, Alison Lohman, Sarah Dubrovsky, Liam James, Paula Newsome, Quinn Lord, John Carroll Lynch, et Robin Weigert Genre : Drame - Durée : 1H58 mn

     Promets-moi - Un film serbe et français d'Emir Kusturica avec Marija Petronijevic, Uros Milovanovic, Ljiljana Blagojevic, Miki Manojlovic, Stribor Kusturica, Vladan Milojevic, Aleksandar Bercek, et Kosanka Djekic Genre : Comédie - Durée : 2H06 mn

    Le libre arbitre - Un film allemand de Matthias Glasner avec Jürgen Vogel, Sabine Timoteo, André Hennicke, Anne-Kathrin Golinsky, Maya Bothe, Frank Wickermann, Anna De Carlo, Manfred Zapatka, Judith Engel, et Anna Brass Genre : Drame - Durée : 2H48 mn

    Telepolis - Un film argentin de Esteban Sapir avec Alejandro Urdapilleta, Valeria Bertuccelli, Julieta Cardinali, Gustavo Pastorini, Carlos Pineiro, Florencia Raggi, Rafael Ferro, Raul Hochman, et Ricardo Merkin Genre : Drame - Durée : 1H35 mn

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    Le Voyage du ballon rouge - Un film français de Hou Hsiao Hsien avec Juliette Binoche, Hippolyte Girardot, Louise Margolin, Simon Iteanu, Song Fang, et Anna Sigalevitch Genre : Comédie dramatique - Durée : 1H53 mn

    Cliquez ici pour lire ma critique de "Three times" de Hou Hsiao Hsien

    Litvinenko. Un film russe de Andreï Nekrassov et Olga Konskaïa avec Alexandre Litvinenko, Marina Litvinenko, Walter Litvinenko, Anna Politkovskaïa, Mikhail Trepashkin, Andreï Nekrassov, Natalia Lazareva, Boris Berezovsky, Alexandre Gusak, Andreï ponkin, André Glucksmenn, Jurgen Roth, Bill Bowring, Ivan Demushkin, Sergeï Dorenko, Svetlana Sorokina, Andreï Lugovoï, et Vladimir Putin Genre : Documentaire - Durée : 1H50 mn

    Rêves de poussière Un film français, canadien, et burkinabè de Laurent Salgues avec Makena Diop, Rasmane Ouedraogo, Joseph Tapsoba, Souleymane Souré, et Fatou Tall-Salgues Genre : Drame - Durée : 1H26 mn

    Welcome Europa Un film français de Bruno Ulmer  Genre : Documentaire - Durée : 1H30 mn

    Battle For Haditha Un film britannique de Nick Broomfield avec Elliot Ruiz, Yasmine Hanani, Vernon Gaines, Danny Martinez, Joe Chacon, Eric Mehalacopoulos, Jase Willette, Andrew McLaren, Matthew Knoll, et Thomas Hennessy Genre : Drame - Durée : 1H33 mn