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  • Le programme complet du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2017

     

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    Chaque année, je manque de superlatifs pour vous parler de ce formidable festival auquel j'ai le plaisir d'assister depuis 5 ans. Comme je vous le disais dans mon compte rendu de l'édition 2016 (à retrouver ici), si le Festival de Saint-Jean-de-Luz était un film, ce serait le mélange détonant entre le cinéma de Claude Sautet et celui de Federico Fellini, une célébration amicale du cinéma dans une atmosphère joyeusement surréaliste, bien sûr dans un décor de cinéma, celui de la belle ville de Saint-Jean-de-Luz, entre océan parfois tumultueux et montagne stoïque, à quelques pas de l’Espagne, si bien que vous entendez plus souvent la langue de Cervantès que celle de Molière, si bien que vous avez l’impression que, là-bas, dans ce doux ailleurs, l’actualité et ses innommables tragédies marquent une pause même si les films braquent parfois un projecteur sur celles-ci. Ce serait aussi un road movie qui chaque année nous entraîne aux quatre coins du monde, en éclaire les drames, les espoirs et les blessures. Ce serait un film utopique dans lequel tous les "acteurs" sont d'une rare bienveillance, là pour l’amour du cinéma, un cinéma ouvert sur le monde et sur les autres. Ce serait un film dont on aimerait retarder le dénouement.

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    Rares sont les festivals à proposer  une compétition de cette qualité ( 15 longs-métrages cette année, premiers et deuxièmes longs-métrages uniquement, mais aussi courts-métrages), à être de tels découvreurs de talents mais aussi à parvenir à proposer autant de "vraies" avant-premières françaises et même mondiales. Le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz, dont ce sera cette année la  quatrième édition,  se distingue ainsi par la passion, la cinéphilie, la liberté, l’audace (« un cinéma d’avenir » comme l’indique sa très belle affiche avec, pour égérie, la charmante comédienne Lou Gala,  devant l’objectif de François Berthier) qui l’animent.

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    Cette année à nouveau, j'aurai le grand plaisir de couvrir la riche programmation du festival : les premiers et deuxièmes films en compétition ( film historique, film de boxe, drame familial, comédies sans oublier les courts métrages : il devrait encore y en avoir pour tous les goûts cinématographiques), et d'y retrouver la convivialité sereine, le cadre idyllique, envoûtant et indiciblement mélancolique de Saint-Jean-de-Luz, la passion du cinéma comme credo et les débats avec le public après les projections (toujours instructifs) menés par l’enthousiaste directeur artistique du festival Patrick Fabre, à l'origine de la sélection toujours riche, surprenante, forte qu'il défend chaque année passionnément et sincèrement.

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    Cette 4ème édition aura lieu du 3 au 7 octobre 2017 et fera à nouveau la part belle au court-métrage entre les 10 courts métrages en compétition et ceux de l'ADAMI, hors compétition.

    Organisée chaque année depuis maintenant 24 ans, l’opération Talents Adami Cannes permet ainsi de découvrir et de mettre en valeur des jeunes comédiens de 18 à 30 ans au travers d’un programme de courts métrages. Au rythme d’un film par jour, les 5 courts métrages de la saison 2017 - coproduits par FullDawa Films - seront projetés à 14h30 au cinéma Le sélect et le dimanche 8 à 11H00.

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    Le jury  sera présidé par Michèle Laroque. Elle viendra présenter sa première réalisation, Brillantissime, en clôture du Festival, en avant-première mondiale. Elle sera entourée de Hugo Becker (acteur, producteur), Lola Doillon (réalisatrice, scénariste), Marc Fitoussi (réalisateur, scénariste), Gringe (acteur, auteur, interprète), Anne Marivin (comédienne), Sarah Stern (actrice).

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    ©Marie Astrid Jamois (photo prise lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville, l'occasion d'évoquer notamment le Festival du Film Britannique de Dinard 1999 pour lequel nous étions alors membres du même jury).

     Ce qui  constitue la vraie force de ce festival, c’est la qualité  et souvent l’originalité des films en sélection (c’est souvent là -pour ne pas dire toujours !- que je découvre les meilleurs films de l’année à venir)  comme Louise Wimmer, Syngue Sabour, J’enrage de son absence , The selfish giant, Respire , le sublime A peine j’ouvre les yeux ou encore Compte tes blessures l’an passé…parmi tant d'autres ! Cette édition ne devrait pas déroger à la règle et le jury présidé par Michèle Laroque sera sans aucun doute confronté à des choix cornéliens au regard de la sélection qui s'annonce une nouvelle fois singulière et réjouissante de l'avant-première mondiale de "L'échange des princesses" de Marc Dugain en ouverture à des films en compétition intrigants et prometteurs.

    LONGS MÉTRAGES HORS COMPÉTITION

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    Ouverture

    L'ÉCHANGE DES PRINCESSES

    France
    De Marc Dugain

    Mardi 3 à 19h30

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Sous couvert de vouloir consolider la paix, Philippe d'Orléans, alors Régent de France, propose au Roi d'Espagne, Philippe V, un mariage entre l'héritier du trône français, Louis XV, âgé de 11 ans, et la très jeune infante d'Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de quatre ans... Et il ne s'arrête pas là : il propose également de donner sa fille, Mlle de Montpensier, âgée de 12 ans, comme épouse au prince des Asturies, héritier du trône d'Espagne, pour renforcer ses positions et consolider la fin du conflit entre les deux royaumes. La réaction à Madrid est enthousiaste, et les choses se mettent vite en place. L'échange des princesses a lieu début 1722, en grande pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait office de frontière entre les deux pays. Tout pourrait aller pour le mieux. Mais rien ne marchera comme prévu...

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    séance spéciale

    SPARRING

    France

    De Samuel Jouy

    Vendredi 6 à 19h30

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    A plus de 40 ans, Steve Landry est un boxeur qui a perdu plus de combats qu’il n’en a gagnés. Avant de raccrocher les gants, il accepte une offre que beaucoup refuseraient : devenir sparring partner du grand champion Tarek M’Bareck. Une dernière occasion de briller auprès de sa femme et de ses enfants.

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    séance spéciale

    LE RIRE DE MA MÈRE

    France

    De C. Savignac & P. Ralite

    Samedi 7 à 16h30

    Synopsis :

    Adrien, onze ans, est un enfant anxieux et contemplatif. Il partage son temps entre ses parents divorcés : Romain, homme rassurant, qui a refait sa vie avec Gabrielle, et Marie, mère impulsive et passionnée. Il est amoureux d'Elsa qu’il observe à l’atelier de théâtre du Collège, sans oser y participer. Un jour, Adrien est témoin d’un événement qui va bouleverser la vie de Marie et de toute la famille…

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    séance enfants

    ZOMBILLÉNIUM

    France

    De Arthur de Pins & Alexis Ducord

    Mercredi 4 à 9h30

    Synopsis :

    Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et si il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ? 

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    clôture

    BRILLANTISSIME

    France
    De Michèle Laroque

    Samedi 7 à 20h00

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Nice. Angela, femme sans histoire, se fait quitter par mari et enfant sans préavis, le soir de Noël. Entre soulagement et déprime, Angela va connaître toutes les émotions et se poser toutes les questions sans réponse. Tout y passe : la tristesse, l'angoisse de la solitude, la tentation suicidaire, la colère, l'ironie, l'autodénigrement, jusqu'au déclic et l'envie de se reprendre en main, d'évoluer. A qui d'autre en parler qu'à son psy, sa meilleure amie, sa mère ?

    LONGS MÉTRAGES EN COMPÉTITION

    Les 10 films de longs métrages sélectionnés pour la compétition.

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    APRÈS LA GUERRE

    Italie / France
    De Annarita Zambrano

    Vendredi 6 à 14h45
    et samedi 7 à 12h00

    Synopsis :

    Bologne, 2002. Le refus de la loi travail explose dans les universités. L’assassinat d’un juge ouvre des vieilles blessures politiques entre l’Italie et la France. Marco, ex-militant d’extrême gauche, condamné pour meurtre et réfugié en France depuis 20 ans grâce à la Doctrine Mitterrand, est soupçonné d’avoir commandité l’attentat. Le gouvernement italien demande son extradition. Obligé de prendre la fuite avec Viola, sa fille de 16 ans, sa vie bascule à tout jamais, ainsi que celle de sa familleen Italie qui se retrouve à payer pour ses fautes passées.

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    L'ENFANT DE GOA

    Inde / France / Pays Bas
    De Miransha Naik

    Mercredi 4 à 11h00
    et Jeudi 5 à 17h15

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    Goa 1999, où vit un grand nombre de Ghatis, des travailleurs immigrants venus d’autres états d’Inde. Santosh habite dans un petit village avec sa grand-mère sous la domination de Juze, leur vendeur de sommeil tyrannique. Il est le seul à lui tenir tête.

     

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    JUSQU'À LA GARDE

    France
    De Xavier Legrand

    Mercredi 4 à 19h30

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive…

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    LUCKY

    États Unis
    De John Carroll Lynch

    Mardi 3 à 11h00
    et mercredi 4 à 17h15

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    Le voyage spirituel d’un athée de quatre-vingt-dix ans et les personnages excentriques qui habitent sa ville, perdue dans le désert...

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    SEULE LA TERRE

    Royaume Uni
    De Francis Lee

    Vendredi 6 à 11h00
    et samedi 7 à 10h00

    Synopsis :

    Johnny travaille du matin au soir dans la ferme de ses parents, perdue dans le brouillard du Yorkshire. Le soir, il noie son amertume au pub du village et multiplie les aventures sexuelles sans lendemain. Lorsque Gheorghe, un saisonnier roumain, arrive à la ferme pour lui prêter main forte, Johnny doit faire face à des sentiments jusqu’alors inconnus. Une relation intense naît entre les deux hommes, qui pourrait changer la vie de Johnny à jamais. 

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    DIANE À LES ÉPAULES

    France
    De Fabien Gorgeart

    Mercredi 4 à 14h45
    et jeudi 5 à 22h00

    Synopsis :

    Sans hésiter, Diane a accepté de porter un enfant pour Thomas et Jacques, ses meilleurs amis. C’est dans ces circonstances, pas vraiment idéales, qu’elle s’éprend de Fabrizio, son électricien.

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    LA FÊTE EST FINIE

    France
    De Marie Garel Weiss

    Jeudi 5 à 19h30

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Malgré leurs différences, Céleste et Sihem deviennent vite inséparables. La volonté commune de se sortir de la drogue scelle leur amitié fusionnelle. Celle-ci sera autant une force qu’un obstacle lorsque, virées du centre qui les accueille, elles se retrouvent livrées à elles-mêmes, à l’épreuve du monde réel et de ses tentations. Elles vont devoir se battre pour vivre enfin.

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    LE RIRE DE MADAME LIN

    Hong Kong

    De Zhang Tao

    Jeudi 5 à 11h00
    et vendredi 6 à 17h15

    Synopsis :

    Dans un village du Shandong, une vieille paysanne fait une chute. Immédiatement, ses enfants en profitent pour la déclarer inapte et l’inscrivent malgré elle dans un hospice. Dans l’attente que se libère une place, la doyenne séjourne tour à tour chez chacun de ses enfants, aucun ne voulant la prendre en charge.

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    LE SEMEUR

    France
    De Marine Francen

    Jeudi 5 à 14h45
    et vendredi 6 à 22h00

    AVANT PREMIERE Française

    Synopsis :

    1852 : L’armée de Louis Napoléon Bonaparte écrase la résistance des Républicains.

    Dans son village de montagne, Violette assiste à la rafle de tous les hommes. Après des mois passés dans un isolement total, Violette et les autres jeunes filles se font un serment : si un homme vient, il sera celui de toutes…

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    SIMON ET THÉODORE

    France
    De Mikael Buch

    Mardi 3 à 14h45
    et mercredi 4 à 22h00

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Simon Weiser va bientôt devenir père. Mais comment ce jeune homme, fantasque et blessé, peut-t-il s’occuper d’un enfant alors qu’il ne parvient même pas à prendre soin de lui ? La rencontre avec Théodore, adolescent teigneux qui n’a jamais connu son père, permet à Simon de questionner son imminente paternité. Le temps d'une nuit, ces deux frondeurs vont se lancer dans un périple existentiel cocasse et touchant.

     

    COURTS MÉTRAGES EN COMPÉTITION

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    8 films de courts métrages présentés en compétition le samedi 7 à 14h00.

    ENTRE ELLES

    Réalisation : Noémie Landreau

    Synopsis :

    C’est l’été, dans le sud, il fait extrêmement chaud.Une grande maison isolée dans les hauteurs d’un petit village. Agneshka a invité trois amies à passer des vacances « entre filles ». Quatre trentenaires en pleine crise existentielle, sans enfant. C’est alors que débarque Marie, l’amie d’enfance d’Agneshka, enceinte de plus de six mois, l’incarnation de la maternité épanouie et du bonheur conjugal. Son arrivée va créer un étrange malaise parmi les jeunes femmes, sa présence faisant ressurgir toutes les angoisses, les frustrations des quatre autres. S’enclenche alors une mécanique perverse dont Marie devient la victime…

    EX-VOTO

    Réalisation : Antoine Beauvois Boetti

    Synopsis :

    Marco, un jeune artiste parisien se rend dans l'appartement familial pour fêter la majorité de son petit frère Lucas. Ce dernier est encore perturbé par le récent départ du foyer de son frère et surtout par l’absence du père, d’autant plus à cette date symbolique. En rentrant chez lui juste après les affectueuses festivités familiales, Marco croise un homme ressemblant étrangement à un portrait qu'il vient de réaliser. Il pense d’abord à une coïncidence, mais lorsque le phénomène se produit à nouveau, Marco écarte l’hypothèse du hasard. Il tentera de mettre cet étrange phénomène au service d’une quête chère à son petit frère: la recherche de leur père.

    MARLON

    Réalisation : Jessica Palud

    Synopsis :

    Marlon, 14 ans, rend visite à sa mère en prison pour la première fois depuis son incarcération. La jeune fille, protégée par sa famille et son entourage, s'entête malgré tout à croire que sa mère est son héroïne d'enfance...

    NOS ENFANTS

    Réalisation : Sarah Suco

    Synopsis :

    Lorsque Lucie et Jean rentrent d’une soirée en amoureux, le comportement étrange de leur nouvelle baby-sitter les interpelle. Ils se rendent alors dans la chambre de leurs enfants et se

    rendent compte qu’ils ont disparu. Fous d’inquiétude, ils cherchent des explications auprès de la jeune fille.

    L'OCCUPANT

    Réalisation : Jonathan Hazan

    Synopsis :

    Vincent, un homme venu de nulle part, s’installe dans une maison de campagne isolée. Au fur et à mesure que les jours passent, il aménage les lieux loin de tout et de tout le monde.

    ORDALIE

    Réalisation : Sacha Barbin

    Synopsis :

    Jean sonne à la porte d’un appartement situé en haut d’une tour. Karl, la cinquantaine, lui ouvre. Jean annonce à Karl la raison de sa visite : il a été payé pour le tuer. Karl accepte son sort trop facilement résigné…

    LES PIONNIERS

    Réalisation : Gaby Ohayon

    Synopsis :

    Zyto et Momo, 11 ans, font connaissance dans les toilettes d’un collège privé. Leur point commun : ils sont tous les deux circoncis. Alors que Momo l’assume complètement, Zyto appréhende cette différence comme un frein pour s’intégrer. Momo échafaude alors un plan quelque peu farfelu pour aider son ami à en finir avec son blocage…

    SOPHILOSCOPE

    Réalisation : Daisy Sadler

    Synopsis :

    Alice et ses amies tentent de faire face à l’absurdité de la mort de leur camarade de classe.

    COURTS MÉTRAGES : L'ADAMI L'APRÈS-MIDI

    5 films de courts métrages présentés hors compétition

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    CHOUGMUUD
    Réalisation : Cécile Tellerman

    Synopsis :

    Lorsque Gilles, Marylin, Lucie et Thomas arrivent à leur soirée de Speed Dating, ils ont tous en tête le personnage idéal qui leur permettra de conclure à coup sûr. C’était sans compter sur l’un des serveurs, qui glisse dans les cocktails une drogue violemment désinhibante, le Chougmuud ! Après avoir déroulé leur discours type, voilà que les quatre dragueurs d’un soir se mettent à jouer carte sur table, sans masque et sans pudeur...

    LE PÉROU
    Réalisation : Marie Kremer

    Synopsis :

    Convoqués pour un mystérieux rendez- vous, deux jeunes hommes et deux jeunes filles se retrouvent devant un bar défraichi, sur le front de mer, à Ostende. Très vite, les quatre individus découvrent qu’ils ne sont pas ici par hasard : apprenant qu’ils sont demi-frères et soeurs, ils héritent également du bar. Avec une mission : le retaper...

    QUI NE DIT MOT
    Réalisation : Stéphane de Groodt

    Depuis toujours, John est maladivement incapable de s’engager. Mais aujourd’hui, les choses changent. Le monde entier semble s'être ligué contre lui, avec une étrange obsession... lui faire enfin dire « Oui »!

    LA STATION

    Réalisation : Patrick Ridremont

    Synopsis :

    Max, Mégane et Louise débarquent dans une mystérieuse station-essence. A l’intérieur du bâtiment désert, de nombreuses photocopieuses qui fonctionnent à plein régime. Et un homme, bien décidé à exploiter le pouvoir magique des machines, capables de donner vie aux fantasmes les plus fous...

    TIMING
    Réalisation : Marie Gillain

    Synopsis :

    Dans les allées de l’Ikea où il est venu aider son frère, Gaspard répète le texte de son casting. A l’accueil de la société de production où on la fait poireauter, Léa attend son tour avec impatience. Mais Benoit, le frère de Gaspard, et Marie, la standardiste, ont bien d’autres priorités que ce casting...

    LA GRILLE DE PROGRAMMATION

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    AUTOUR DU FESTIVAL

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    Rencontre avec le jury - mardi 3 octobre - 10h30 - Cinéma le Sélect. Premier contact avec les membres du jury présidé par Michèle Laroque avant la projection du premier film de la compétition.


    Dédicace de Marc Dugain de son livre “ils vont tuer Robert Kennedy” (Gallimard) - mardi 3 octobre - 17h - Cinéma le Sélect.


    Guillemette Odicino s’fait des films - mercredi 4 octobre - 17h - Médiathèque. La journaliste de Télérama, animatrice de l’émission On s’fait des films sur France Inter, présentera des premiers films qu’elle a choisis parmi les titres disponibles à la Médiathèque de Saint-Jean-de-Luz.


    Rencontre avec Michèle Laroque - jeudi 5 octobre - 18h - Cinéma le Sélect. Evocation du parcours de la comédienne de son premier rôle au cinéma dans Le mari de la coiffeuse, à son premier film comme réalisatrice, Brillantissime.


    Métier de cinéma : Costumière - vendredi 6 joctobre - 10h - Cinéma le Sélect. Rencontre autour du métier de costumière de cinéma avec notamment Laurence Forgue Lockhart qui a travaillé sur Jusqu’à la garde, présenté en compétition.


    Forum : Apprendre le cinéma - samedi 7 octobre - 11h- Cinéma le Sélect. En présence notamment de Claude Lelouch et Rémi Bergman qui nous parleront des Ateliers de Beaune où 13 élèves apprennent à faire du cinéma.


    Concert de musique de film par l’Orchestre de l’Harmonie Intercommunale - 17h - Place Louis Louis XIV.

    POUR SUIVRE LE FESTIVAL ET TOUT SAVOIR SUR CELUI-CI :

    Le site internet officiel du festival

    https://www.fifsaintjeandeluz.com/

    J'ai oublié de vous préciser que les séances étaient accessibles à tous à des tarifs plus que raisonnables. Toutes les informations pratiques sont sur le site officiel du festival.

    La page Facebook officielle du festival 

    https://www.facebook.com/fifsaintjeandeluz/

    Le compte Twitter officiel du festival

    @FifStJeanDeLuz

    Le compte Instagram officiel du festival

    @fifsaintjeandeluz

    ... et mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles" (Editions du 38) qui comprend une nouvelle qui se déroule dans le cadre du festival.

    Retrouvez mes articles sur les éditions précédentes sur Inthemoodforcinema.com et Inthemoodforfilmfestivals.com.

    Retrouvez également mon article sur le Grand Hôtel Loreamar de Saint-Jean-de-Luz

    Les visuels des films et du jury sont issus du site officiel et de la page Facebook officielle du festival.

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  • Critique de INTERSTELLAR de Christopher Nolan à 20H55 sur France 2

    En 1999, un certain Christopher Nolan avait remporté le Hitchcock d’argent du Festival du Film Britannique de Dinard. Cette même année, j’avais eu le plaisir de faire partie du jury qui lui avait décerné ce prix. Nous avions alors été subjugués par l’indéniable originalité de son premier film « Following ». Depuis, Christopher Nolan a enchaîné les succès : « Memento », « Insomnia », « Batman begins », « Le Prestige», « The Dark Knight ». La singularité remarquable de son univers lui avait ensuite permis de réunir et convaincre un casting d’exception comme celui d’ «Inception » avant de réaliser « The Dark night rises » et enfin « Interstellar ».

    interstellar

    Dans « Inception », il s’agissait de subtiliser et manipuler les rêves. D’implanter une idée. Une belle promesse d’un voyage unique pour le spectateur. Un synopsis  d’une inventivité et d’une audace rarement égalées dans un cinéma de plus en plus frileux. Un blockbuster possédant toute la richesse, la complexité et la confiance dans le spectateur, généralement davantage (et à tort) attribuées au film d’auteur. La mémoire, la distorsion du temps, l’illusion : autant de thèmes que Christopher Nolan avait déjà abordés dans ses précédents films et dont il extrayait et recyclait ici le meilleur. Film inclassable qui ne mêlait pas seulement les dimensions mais aussi les genres. Plus qu’un film, une expérience vertigineuse, dont le dernier plan, même après une seconde projection, m’avait laissée en apesanteur, comme grisée par un tour de manège délicieusement enivrant. A l’image des idées toujours fixées sur le subconscient, un film qui vous laisse une empreinte inaltérable. Un film qui se vit plus qu’il ne se raconte, qui nous plonge en plein rêve. La quintessence du cinéma : un rêve partagé qui distord le temps, défie la mort et qui nous rappelle ce que nous ne devrions pas oublier ou craindre : ne jamais avoir peur de rêver trop grand. Je pourrais écrire ce même paragraphe concernant les immenses qualités d’ « Inception » au sujet d’ « Interstellar », sans en changer un mot. Preuve que le cinéma de Christopher Nolan possède son univers et une continuité, une logique et une constance dans l’excellence, la marque des grands cinéastes.

    Christopher Nolan aime en effet jouer avec les codes narratifs, cinématographiques, éclater la narration, bousculer nos repères spatio-temporels. Nous bousculer. Et bousculée, remuée, bouleversée, je l’ai été pendant ce film, à son dénouement, et après. Comme rarement il m’est arrivé de l’être au cinéma.

    Dans un monde futur qui ressemble au nôtre, mais où la sécheresse, les tempêtes, une poussière suffocante, la famine menacent, l’époque n’est plus aux conquérants et aux explorateurs et aux rêves mais aux agriculteurs et à la nécessité de s’alimenter et survivre. En cachette, la NASA continue pourtant ses travaux et ses recherches. L’horloge tourne. Il faut sauver l’humanité du désastre et de la fin annoncés. Une faille récemment découverte dans l’espace-temps permettrait de repousser les limites humaines et de partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. Jamais l’humanité n’aura connu une telle urgence et un tel défi : dépasser les limites de notre galaxie pour trouver une autre planète sur laquelle vivre. Les explorateurs, ce sont Joseph Cooper (Matthew McConaughey) et Amelia Brand (Anne Hathaway), fille du professeur Brand (Michael Caine), un astrophysicien à l’origine de ces recherches et de cette mission. Joseph Cooper, quant à lui, est un ancien pilote qui a trouvé sa reconversion forcée dans la culture de maïs. Un phénomène paranormal le conduit jusqu’à ce centre ultrasecret de la NASA. Comme il est un éminent pilote et même le plus doué, cette mission lui est alors destinée. Joseph Cooper est le père de deux enfants, Tom et Murphy (incarnée à l’âge adulte par Jessica Chastain), nommée comme la loi éponyme non pas « parce que ça porte malheur mais parce que ce qui peut arriver va arriver ». Elle ne pardonne pas à son père ce départ, qu’elle assimile à un abandon, un départ sans certitude de réussite et de retour. Rester avec ses enfants ou les abandonner pour tenter de leur assurer un avenir possible, ainsi qu’au reste de l’humanité : tel est l’impossible dilemme auquel s’était retrouvé confronté Joseph, d’autant plus cruel que la distorsion du temps et la relativité peut leur faire perdre 7 ans en une heure lorsqu’ils se retrouvent au contact de la gravité d’une certaine planète…

    Loin d’être folle utopie, le scénario d’ « Interstellar » s’inspire principalement des travaux du physicien théoricien Kip Thorne, réputé pour ses apports cruciaux à la physique, l’astrophysique et surtout au domaine de la gravitation. Il est connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein. D’après ses recherches, il serait possible de voyager dans le temps, grâce aux fameux trous de vers.  Il a également participé à l’écriture du scénario. Jonathan Nolan, co-auteur du scénario avec son frère, a aussi beaucoup lu les travaux de Carl Sagan, scientifique et astronome américain.

    Initialement développé par Spielberg, « Interstellar » n’a finalement pas été réalisé par le cinéaste pour des raisons d’emploi du temps. Christopher Nolan devait alors seulement en écrire le scénario avec son frère Jonathan Nolan. Spielberg proposa alors à Christopher Nolan de le reprendre à son compte et de le réaliser. Si on y retrouve des thèmes chers à Spielberg, le film semblait néanmoins être fait pour Christopher Nolan, tant il recèle et sublime ses thèmes de prédilection.  Ce projet presque aussi fou que celui qu’il relate a été entouré du plus grand secret. Je n’en savais rien avant d’entrer dans la salle et le voyage en fut d’autant plus époustouflant.

    Comme « Inception », « Interstellar » est inclassable. Il réunit le western et la science-fiction. Le film d’auteur et le blockbuster. L’intime et le grandiose. Il fait se rencontrer Ford et Kubrick et, s’il peut faire penser à « Gravity » par le voyage auquel il nous convie, oubliez tout de suite la comparaison, « Interstellar », au contraire de celui-ci,  est dépourvu du symbolisme simpliste et surligné dont « Gravity » souffrait. Dès les premiers plans, ces différents genres et dimensions sont entremêlés : le récit d’une vieille femme, le cauchemar d’un pilote, et un fantôme qui rend visite à une petite fille qui en fait part à son père, incrédule. Toutes les clés du passionnant puzzle sont contenues dans ces premières minutes mais le voyage qui nous amène à cette conclusion est tellement étourdissant, éblouissant, suffocant aussi parfois pour nous éblouir davantage encore ensuite, que vous auriez tort de vous en priver.

    Certes, le montage (notamment une scène en montage alterné) met avec un peu de lourdeur des événements en parallèle, mais le résultat est tellement redoutable et efficace en termes d’émotion et de force narrative qu’il serait difficile de lui reprocher. Tout juste peut-on regretter que le film ne soit pas finalement plus long pour prolonger encore le voyage et laisser un peu plus de place à certains personnages et intrigues secondaires.

    Il en fallait tout de même de l’audace, de la détermination, du talent pour rendre les trous de ver et la singularité gravitationnelle et cette fable métaphysique ainsi exaltants, pour que nous nous égarions dans ce labyrinthe avec autant de jubilation. Comme si le temps avait perdu pour moi aussi toute logique et s’était distendu, les 2H49 que durent le film m’ont semblé une heure et, pourtant, j’ai éprouvé la sensation d’un lointain voyage, à la fois éprouvant et sublime. Avec les protagonistes, le spectateur est immergé dans cette course contre le temps, contre la mort, et confronté aux questionnements et dilemmes des protagonistes. Le réalisateur prend d’ailleurs le temps, notamment d’une exposition qui ancre dans le réel les personnages et qui donne plus de force encore au voyage interstellaire.

    Nolan est aussi doué pour les scènes grandioses que les scènes intimistes, les alternant savamment pour que jamais la tension et notre attention ne se relâchent. Cette scène, intime, où Cooper reçoit un message de sa fille ou celle, grandiose, où la capsule tente, dans une périlleuse acrobatie de rejoindre la navette, sont tout aussi bouleversantes. Dans cette scène, où la capsule virevolte à une vitesse grisante, effrayante et vertigineuse, j’ai littéralement eu la sensation de danser, voler avec eux aux confins de la galaxie, le souffle coupé. La musique, elle aussi enivrante, de Hans Zimmer achève de faire de cette scène un moment d’anthologie…comme le film en compte d’ailleurs plusieurs, Hans Zimmer dont c’est ici la cinquième collaboration avec Christopher Nolan et dont la partition contribue au caractère exceptionnel du film. Le son joue d’ailleurs un rôle crucial et Nolan en fait une utilisation particulièrement  brillante et astucieuse : du silence qui, soudain, nous happe dans son gouffre à la fois lénifiant et effrayant, aux cris des oiseaux et au bruit de la pluie qui viennent le briser, en passant par ce poème réitéré, d’une mélancolie et d’une beauté ravageuses, sur les images de l’espace.

    Malgré son caractère science-fictionnel, le film est particulièrement réaliste, grâce au décor, à la photographie, à cette tension constante évoquée précédemment, mais aussi à ce choix de la pellicule (que Christopher Nolan est l’un des derniers à défendre face au numérique, à Hollywood, comme le rappelle le passionnant documentaire « Side by side » dont je vous parlais dans mon compte rendu du dernier Festival Lumière de Lyon) et  à la préférence du réel face à l’infographie, notamment pour les deux robots, prénommés Case et Tars qui ont été véritablement construits pour le film.

    Au-delà de l’aventure exceptionnelle à laquelle il nous convie, au-delà du voyage initiatique et interstellaire, au-delà du message humaniste et écologique, (oui, ce film est tout cela et bien plus encore), « Interstellar » est aussi une célébration de l’amour et en particulier de l’amour filial qui « transcende la dimension temporelle et spatiale » (message que certains trouveront sans doute mièvre mais qui contribue à la force et à l’émotion qui culmine à la fin du film), sur l’instinct de survie, le temps, la mémoire et la nature, bien si précieux. « Interstellar » fait partie de ces films, exceptionnels, SENSATIONnels (au propre comme au figuré),  qui plus que des films, sont des instants, des expériences à voir et revoir, vivre et revivre, qui s’intègrent à votre vie. J’en suis ressortie épuisée, mélancolique, ravagée, éblouie et souriante comme après un voyage lointain, magnifique et éreintant, en me disant que, au-delà de la mort, de l’espace et du temps, un père récemment disparu et si cher à sa fille auteur de ces lignes, continuait à l’accompagner, par-delà le néant. Merci au cinéma et à ce film de m’avoir fait croire, l’espace d’un inestimable instant, à l’impossible et de m’avoir ainsi embarquée pour ce voyage inoubliable aux confins de la galaxie, de la mort et de l’imaginaire…

  • Festival de Deauville 2017, parenthèse enchantée - épisode 1 : souvenirs de ma séance de dédicaces

     

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    J'ai eu l'immense plaisir dédicacer mes livres pendant le Festival du Cinéma Américain de Deauville, dans le cadre du mythique hôtel Normandy. Dans la ville où cette longue histoire avec les festivals de cinéma commença pour moi. Dans l'hôtel où fut tourné "Un homme et une femme" de Claude Lelouch dont je parle d'ailleurs dans ces livres. La mise en abyme était parfaite, et joyeusement étourdissante. En attendant, comme d'habitude, mon compte rendu détaillé du festival et mes critiques des films, retour en images sur cette journée.

    Un grand merci à tous ceux qui sont venus à cette séance de dédicaces mais aussi et surtout à la libraire Caroline Kuntz (de la librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube" de Deauville) pour l'enthousiasme avec lequel elle a défendu le recueil de nouvelles (et d'ailleurs avec lequel elle soutient ardemment les livres qu'elle apprécie, si vous avez besoin de conseils, ne cherchez pas, allez à la librairie de Deauville Jusqu'aux lueurs de l'aube !) et merci pour le mot qui accompagne le recueil dans sa librairie.

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    Quel plaisir d'être ainsi soutenue et aussi de rencontrer des lecteurs déjà conquis notamment cette lectrice insatiable qui a dévoré le recueil la veille et qui est alors venue acheter le roman ! Quelle joie aussi de revoir ou rencontrer certains d'entre vous à cette occasion (merci Anne-Sophie, Yannick, Camille, Yanic, Anthony, Sandrine, Jenny, Nathalie, Pierre, Alexandre, Julien, Sandrine ...), parfois venus pour me faire une belle surprise et de loin (un merci spécial à Delphine et Céline).  Merci aussi à tous ceux qui ont eu la curiosité de découvrir le recueil et/ou le roman après la séance de dédicaces.

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    Les livres sont bien sûr toujours disponibles à la librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube" (88 rue Eugène Colas - 02 31 88 25 66). De très belles rencontres encore à cette occasion, un des bonheurs de l'écriture que de les rendre possibles. Merci le CID et son équipe ( et tout particulièrement Jacques Belin et Marie-Anne Blossier) de m'avoir permis de vivre mon 25ème Festival dans des conditions exceptionnelles et merci pour la newsletter envoyée aux 9000 abonnés.

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    Merci Deauville pour le soutien sur sa page officielle...et d'avoir changé le cours de mon existence, il y a des années de cela. Merci le groupe Barrière pour l'idée initiale de cette dédicace et pour l'organisation.  Merci l'écriture de me faire vivre tous ces moments et pour cette parenthèse enchantée.

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    Merci à France 3, Normandie Passion, Paris- Normandie, Le Pays d'Auge, Bleu Normandie, Radio Cristal pour la belle couverture médiatique et aussi à Pascale.B). Merci au talentueux photographe Dominique Saint (pour la couverture photos et la séance photos dont est extraite celle ci-dessous) et à Delphine.S pour les autres photos.

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    Merci à la boutique Lollipops de Deauville d'avoir mis le livre dans sa jolie vitrine (photos ci-dessus).

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    Pour plus d'informations :

    Ma page Facebook de romancière

    La page du site officiel de mon éditeur consacrée au recueil de nouvelles "Les Illusions parallèles"

    La page du site officiel de mon éditeur consacrée au roman "L'amor dans l'âme"

    La page Facebook de la librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube"

    Les pages du site internet de la ville de Deauville consacrées à la dédicace

    Ma page Amazon (n'hésitez pas à y laisser votre avis à votre tour...ainsi que sur les sites Fnac, Babelio etc)

    Bientôt, d'autres articles consacrés à cette dédicace... et mon compte rendu détaillé de ce 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

  • Ma critique de FRANTZ de François Ozon à l'honneur sur Canal + : le film à ne pas manquer ce soir !

    Chaque mois désormais, j'aurai le plaisir de vous recommander un film diffusé sur Canal plus et vous pourrez retrouver ma critique du film en question sur Canalplus.fr. Cliquez sur le l'image ci-dessous pour accéder à ma critique de FRANTZ de François Ozon diffusé ce soir sur Canal plus.

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  • Critique de 120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo

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    Cette critique est extraite de mon compte rendu du Festival de Cannes 2017 à retrouver ici. "120 battements par minute" a également obtenu le prix du public du Festival du Film de Cabourg 2017 dont vous pouvez retrouver mon bilan, là.

    C’est le film qui avait bouleversé les festivaliers au début de la 70ème édition du Festival de Cannes  et qui méritait amplement son Grand Prix. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotion que Pedro Almodovar l’avait évoqué lors de la conférence de presse du jury du festival. On sentait d’ailleurs poindre un regret lorsqu’il a déclaré : « J'ai adoré 120 battements par minute. Je ne peux pas être plus touché par un  film. C'est un jury démocratique. Et je suis 1/9ème seulement. » Il avait également déclaré :   « Campillo raconte l'histoire de héros qui ont sauvé de nombreuses vies. Nous avons pris conscience de cela. »

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    Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan (Arnaud Valois) va être bouleversé par la radicalité de Sean (Nahuel Perez Biscayart) qui consume ses dernières forces dans l’action. Sean est un des premiers militants d' Act Up. Atteint du VIH, il est membre de la commission prisons.  Au film politique va s’ajouter ensuite le récit de son histoire avec Nathan, nouveau militant, séronégatif.

    Le film s’attache en effet à nous raconter à la fois la grande Histoire et celle de ces deux personnages. Celle d’Act Up se heurtant aux groupes pharmaceutiques, essayant d’alerter  l’opinion publique et le gouvernement insensible à sa cause. Celle de l’histoire d’amour entre Sean et Nathan. Deux manières de combattre la mort. La première est racontée avec une précision documentaire. La seconde est esquissée comme un tableau avec de judicieuses ellipses. L’une domine tout le début du film avant que la seconde ne prenne une place grandissante, le film se focalisant de plus en plus sur l’intime même si le combat est toujours présent, en arrière-plan.

    La durée du film (2H10) devient alors un véritable atout nous permettant de nous immerger pleinement dans leur action et de faire exister chaque personnage, de nous les rendre attachants, de nous permettre d'appréhender la violence apparente de leurs actions qui deviennent alors simplement  à nos yeux des appels au secours, des cris de colère, si compréhensibles. Parce qu’il n’y a pas d’autre solution face à l’indifférence et l’inertie. Parce que le temps court et leur manque. La caméra s’attache et s’attarde à filmer les visages et les corps, vivants, amoureux, mais aussi les particules qui les détruisent inéluctablement. Deux réalités qui s’opposent. Une course contre la montre. Contre la mort.

    Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois et Antoine Reinartz sont impressionnants de force, d’intensité, de justesse, de combattivité. Ils rendent leurs personnages furieusement vivants et Adèle Haenel impose sa colère avec force, totalement imprégnée de son rôle.

    Campillo démontre ici une nouvelle fois son talent de scénariste (il fut notamment celui d’ « Entre les murs », palme d’or 2008 mais aussi  notamment des autres films de Laurent Cantet), dosant brillamment l’intime et le collectif, l’histoire d’amour et le combat politique et parvenant à faire de chacun des débats, parfois virulents,  des moments passionnants, témoignant toujours de ce sentiment d’urgence.  Certains ont reproché au film d’être trop long ou bavard mais aucun de ces échanges n’est vain ou gratuit. Ils sont toujours vifs et incisifs, enragés de l’urgence dictée par la maladie et la mort qui rôde. Ne pas s’arrêter, ne pas se taire pour ne pas mourir.

    La dernière partie du film, poignante, ne tombe pourtant jamais dans le pathos ni dans la facilité. Campillo raconte avec minutie et pudeur les derniers sursauts de vie, puis la mort et le deuil, leur triviale absurdité. « Mince » réagit une mère à la mort  de son enfant. Et c’est plus bouleversant que si elle s’était écroulée, éplorée.

     En immortalisant ces combats personnels et ce combat collectif, Campillo a réalisé un film universel, transpirant la fougue et la vie dont chaque dialogue, chaque seconde, chaque plan palpitent d'une urgence absolue. A l’image de la réalisation, effrénée, nerveuse,  d’une énergie folle qui ne nous laisse pas le temps de respirer. Avec sa musique exaltant la vie. Ses images fortes aussi comme ces corps allongés sur le sol de Paris symbolisant les défunts, des corps que la caméra surplombe, tourbillonnant autour comme si elle filmait un ballet funèbre. Sa poésie aussi. Un film jalonné de moments de grâce et d’images fortes qui nous laissent une trace indélébile. Lorsque la Seine devient rouge. Lorsque Sean évoque le ciel et la vie, plus prégnante avec la maladie, et que Paris défile, insolemment belle et mélancolique, derrière la vitre, irradiée de soleil.

    Un film qui rend magnifiquement hommage à ces combattants, à leur ténacité. Lorsque, finalement, le désir de vie l’emporte, avec ces battements musicaux et cardiaques, qui s’enlacent et se confondent dans un tourbillon sonore et de lumières stroboscopiques, qui exaltent la force de l’instant, et nous accompagnent bien après le générique de film, Campillo nous donne envie d’étreindre furieusement le moment présent. Un grand film.

  • Critique de 24 FRAMES d'Abbas Kiarostami

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    Cette critique est extraite de mon compte rendu du Festival de Cannes 2017.

    Le réalisateur iranien Abbas Kiarostami, disparu en juillet 2016,  a réalisé ces courts-métrages réunis par le producteur Charles Gillibert.

    La projection cannoise était doublement émouvante. Parce qu’il s’agissait d’un film posthume. Parce que c’était quelques heures après l’attentat de Manchester et que, lors de la présentation de cette séance spéciale, Thierry Frémaux l’a évoqué, annonçant une minute de silence l’après-midi.

    "Je me demande toujours dans quelle mesure les artistes cherchent à représenter la réalité d'une scène. Les peintres et les photographes ne capturent qu'une seule image et rien de ce qui survient avant ou après. Pour "24 Frames", j'ai décidé d'utiliser les photos que j’ai prises ces dernières années, j'y ai ajouté ce que j'ai imaginé avoir eu lieu avant ou après chacun des moments capturés", avait ainsi déclaré Kiarostami.

    Que dire de cette projection sans dénaturer ou banaliser la beauté de chacun de ces plans, de chacun de ces cadres, pour refléter le sentiment d’émerveillement et de quiétude que chacun d’eux m’ont inspiré ? Le film est ainsi divisé en 24 parties. 24 cadres. 24 plans. 24 moments de grâce et de poésie. Cinq minutes chacun. Séparés par un fondu au noir. Ouverts par le chiffre qui indique leur numéro. Parfois leurs lignes et leurs motifs se répondent. D’abord, souvent le tableau semble inerte et puis la vie s’immisce et avec elle la force et la majesté du cinéma.

    « J’ai décidé d’utiliser les photos que j’ai prises ces dernières années, j’y ai ajouté ce que j’ai imaginé avoir eu lieu avant ou après chacun des moments capturés » a également déclaré Kiarostami. Le cinéma, fenêtre ouverte sur le monde. Mais aussi sur l’imaginaire. Vibrant hommage au septième art. A la peinture aussi, incitant ainsi notre imagination à vagabonder, à s’évader de l’autre côté de la fenêtre, à construire l’avant et l’après du tableau. Toujours cette confiance de Kiarostami dans le spectateur, acteur responsable de ce qu’il regarde. (Sans aucun doute « Copie conforme » est-il un de mes plus beaux souvenirs de cinéma du Festival de Cannes, remarquable film sur la réflexivité de l’art, film de questionnements plus de de réponses,  réflexion passionnante sur l’art et l’amour et, là aussi, un dernier plan délicieusement énigmatique et polysémique qui signe le début ou le renouveau ou la fin d'une histoire plurielle.) Et puis la photographie, la peinture, la poésie, tout s’entremêle comme un adieu à tout ce qui a constitué son œuvre.

    Le premier segment est ainsi un tableau de Brueghel l’Ancien intitulé « Chasseurs dans la neige ». Un village en hiver. En apparence rien ne bouge. Et puis la fumée, un oiseau, un chien, la neige et tout s’anime… Nous retrouverons d’ailleurs ensuite souvent ces motifs : les animaux, les changements climatiques (orage, neige surtout…). Des plans souvent à travers une fenêtre. Fenêtre ouverte sur le monde, encore…

     Chacune de ces « frames » est mémorable. De ces deux chevaux dansant langoureusement sous la neige sur fond de musique italienne, à surtout, ce dernier cadre. Une fenêtre à nouveau s’ouvrant sur des arbres qui se plient. Devant un bureau avec un écran avec, au ralenti, un baiser hollywoodien. Et, devant l’écran, une personne endormie. La magie de l’instant lui est invisible. Comme un secret partagé,  pour nous seuls, spectateurs, éblouis, de cet ultime plan du film et de la carrière de cet immense cinéaste. Comme une dernière déclaration d’amour au cinéma. A la fin des 5 minutes de ce baiser au ralenti sur l’écran de l’ordinateur s’écrivent ces deux mots, “The End”, sur une musique qui célèbre l’amour éternel. Une délicate révérence. Deux mots plus que jamais chargés de sens. Un film et une carrière qui s’achèvent sur l’éternité du cinéma et de l’amour. Un pied de nez à la mort. Son dernier geste poétique, tout en élégance. Et le plus beau plan de ce festival.

  • Critique de D'APRES UNE HISTOIRE VRAIE de Roman Polanski

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    Cette critique est extraite de mon compte rendu du Festival de Cannes 2017 à retrouver ici.

    Le Festival de Cannes 2017 commençait avec une mise en abyme et un fantôme avec "Les Fantômes d'Ismaël" de Desplechin et s’achevait avec un film aux thématiques similaires.  Peut-être pour nous dire que ces douze jours n’avaient été qu’un doux songe…

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    « D’après une histoire vraie » s’inspire  ainsi du best-seller éponyme de Delphine De Vigan, récompensé en 2015 du Prix Renaudot et du Goncourt des lycéens.

    Delphine (Emmanuelle Seigner) est l’auteur d’un roman intime et consacré à sa mère devenu best-seller. Déjà éreintée par les sollicitations multiples et fragilisée par le souvenir, Delphine est bientôt tourmentée par des lettres anonymes l'accusant d'avoir livré sa famille en pâture au public. La romancière est en panne, tétanisée à l'idée de devoir se remettre à écrire. Son chemin croise alors celui de Elle (Eva Green). La jeune femme est séduisante, intelligente, intuitive. Elle comprend Delphine mieux que personne. Delphine s'attache à Elle, se confie, s'abandonne. Alors qu’Elle s’installe à demeure chez la romancière, leur amitié prend une tournure inquiétante. Est-elle venue combler un vide ou lui voler sa vie ?

    C’est Emmanuelle Seigner qui a lu le livre et a eu l’idée de suggérer à Roman Polanski de l’adapter « Quand j’ai lu ce livre, cela me rappelait ses premiers films ».  « J’ai eu un peu d’incrédulité quand il m’a dit qu’il l’adapterait. J’étais très honorée. Le cinéma m’inspire beaucoup. J’ai revu Le Locataire, Répulsion » a ainsi répondu l’auteur du livre.

    Et qui mieux qu’Assayas, auteur du sinueux, vénéneux, fascinant, trouble, troublant « Sils Maria » qui abordait déjà magistralement l’étanchéité des frontières entre l’art et la vie,  pour l’adapter ? : « J’étais très honorée que Roman pense à moi pour l’adaptation. J’ai adapté plusieurs livres ou pièces, ce qui me préoccupe le plus est de ne pas m’éloigner de l’œuvre que j’adapterai. »

    Le personnage d’Elle apparaît d’ailleurs comme Carlotta dans « Les fantômes d’Ismaël ». Brusquement. La seconde dont on ne voit d’abord que les jambes tend sa main, sans que son visage soit encore perceptible. La première apparaît dans une sorte de distorsion de la réalité avec un son également déformé. D’emblée, Polanski indique au lecteur que tout cela est imaginaire, du moins étrange. Elle symbolise les démons de Delphine. Son double maléfique. C'est moins le suspense qui importe que la manière dont Polanski conduit son intrigue (même s'il réussit à nous étonner avec un dénouement pourtant attendu et prévisible), capte et retient notre attention. Après le film sur l’écrivain-fantôme (« The Ghost-writer »), Polanski s’attache donc au fantôme de l’écrivain avec un jeu troublant, dangereux (qui ressemble d’ailleurs beaucoup à celui de Thomas et Vanda dans « La Vénus à la Fourrure ») qui va rendre la frontière entre l’imaginaire et la réalité (entre la scène et la réalité dans « La Vénus  la fourrure ») de plus en plus floue. Dans « La Vénus à la fourrure », la Vanda de la pièce et l’actrice venue auditionnée ne devenaient bientôt qu’une seule et même personne qui allait manipuler, « mettre en scène ». De même que Delphine se laisse manipuler par son esprit. Là aussi deux personnes en une seule.

    L’intelligence de la mise en scène de Polanski nous fait d’ailleurs comprendre dès le début que c’est Elle le démiurge, la manipulatrice tout comme Vanda l’était dans « La Vénus à la fourrure ». Les multiples mouvements de caméra font sens, nous manipulent aussi, comme un troisième personnage, incarnant le vrai Démiurge, l’autre metteur en scène ou l'autre écrivain.  Tout dans le cinéma de Polanski est toujours familier et étrange, envoûtant et angoissant, et reflète un sentiment d’inconfort. L’enfermement, l’angoisse, la manipulation sont toujours au rendez-vous. Comme dans « Carnage » et « La Vénus à la fourrure », seuls le début et la fin nous font sortir du théâtre et/ou de l’imaginaire et  comme dans « Carnage », Polanski est ici à son tour le Dieu et le démiurge du carnage, d’un autre jeu de massacre.

    « C’était l’étrangeté de la réalité du personnage qui m’a plu et qu’on se demande s’il existe ou pas» a ainsi déclaré Eva Green lors de la conférence de presse.

    Ce sujet et ce cadre étaient ainsi idéaux pour Polanski qui aime jouer avec nos perceptions et celles de ses personnages, nous donner un sentiment de claustrophobie et de paranoïa, un univers dans lequel règne une étrangeté perturbante. Il joue avec le second degré pour interroger les démons et les atermoiements de l’artiste, et en particulier le caractère schizophrénique du beau métier d’écrivain, obsédé et tourmenté par son sujet jusqu’à l’oubli ou le dédoublement de soi. C’est jubilatoire et passionnant de se laisser embarquer comme un auteur le serait par ses personnages qui l’emportent là où il ne l’aurait espéré, dans les tréfonds abyssaux de son âme. Un nouveau huis-clos oppressant dans lequel Polanski s’amuse avec les clichés du thriller. Ajoutez à cela la musique d’Alexandre Desplat, l’interprétation parfaite d’Emmanuelle Seigner et vous obtenez une comédie noire, une réflexion passionnante sur l’acte d’écrire qui n’aurait pas démérité en compétition.