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Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
Comme certains sites répertorient les bonnes réponses aux concours à une vitesse parfois déconcertante, pour que les places aillent à des spectateurs réellement motivés, cette fois-ci, plutôt que de bonnes réponses aux questions je récompenserai donc la motivation.
En partenariat avec Allociné, j'ai en effet la possibilité de vous faire gagner une place pour deux pour la projection privée de "I love you Phollip Morris" qui se déroulera à Paris le 21 janvier 2010, à 20H.
Pour remporter ces places, envoyez-moi un email à inthemoodforcinema@gmail.com avec comme intitulé "Concours Phillip Morris". Donnez-moi 10 raisons pour lesquelles vous souhaitez voir ce film. Le plus convaincant et/ou original et/ou motivé recevra ces 2 places. Fin du concours: le 17 janvier à minuit. Le gagnant sera contacté directement par email.
Les nominations pour les Goya 2010 (équivalent de nos César pour l'Espagne) ont été annoncées samedi dernier avec, sans surprise, 13 nominations pour "Agora" d'Alejandro Amenabar, énorme succès de l'année 2009 en Espagne mais aussi un des plus grands succès de l'histoire du cinéma en Espagne.
"Agora" devra néanmoins faire face à "Cell 211" et ses 16 nominations!
Le très beau film de Pedro Almodovar "Etreintes brisées" ne récolte malheureusement que 5 nominations (dont une pour le scènario qui le mérite amplement).
Parmi les nommés pour le meilleur film étranger, on notera la présence de ..." Bienvenue chez les ch'tis"(ou "Bienvenidos al norte" pour faire plus couleurs locales)- voilà qui devrait ravir Dany Boon évincé des nominations aux César - notamment face à "Entre les murs" de Laurent Cantet et "Slumdog millionaire" de Danny Boyle.
Ciné cinéma club diffusait avant-hier « Cotton club », l'occasion pour moi de découvrir ce film de Coppola de 1984, adapté d'un livre de James Haskins, dont l'intrigue se déroule pendant les années folles et débute en pleine prohibition, dans le célèbre club de Harlem.
La prohibition a alors engendré une vague de violence sur l'Amérique. A New York, au célèbre « Cotton Club », se côtoient membres de la pègre, politiciens et stars du moment. C'est là que Dixie (Richard Gere), trompettiste de jazz sauve la vie de Dutch (James Remar), un chef de gang. Ce dernier se sentant « redevable » fait alors travailler Dixie pour lui comme pianiste et homme de compagnie de sa maîtresse, Vera Cicero (Diane Lane). Dixie commence une liaison aussi secrète que tumultueuse avec celle-ci mais lassé de cette situation et d'être l'homme à tout faire de Dutch, il passe au service de Madden (Bob Hoskins), un autre gangster, propriétaire du Cotton club. Pendant ce temps, Sandman (Gregory Hines), un danseur de claquettes noir est engagé dans ce même club.
Quel que soit le sujet, même s'il excelle dans le « film de gangsters », le style Coppola ne cessera jamais de m'éblouir par la fluidité vertigineuse de ses mouvements de caméra, son apparente facilité à faire s'entrecroiser des destins, par la beauté ensorcelante de la photographie et l'amour du cinéma qui transpire dans chacun de ses plans et de ses films, a fortiori dans celui-ci.
Un peu comme Hitchcock pour qui les scènes d'amour devaient être filmées comme des scènes de crimes et les scènes de crimes comme des scène d'amour, les meurtres sont ici filmés comme des ballets passionnés et les chorégraphies avec rage et violence, les deux finissant par s'entrecroiser et se confondre, par la magie du montage, dans une danse filmique endiablée et fascinante.
A travers le célèbre club de Harlem où Duke Ellington devint célèbre, où dans la même soirée pouvaient se côtoyer Gloria Swanson, Chaplin et James Cagney tout en restant le quartier général de la mafia italienne à New York, Coppola rend hommage à toute une époque au sein de laquelle il nous plonge avec lyrisme.
Les destins du danseur de claquettes noir romantique et celui du trompettiste aussi passionné finalement assez similaires vont se frôler sans jamais se croiser réellement comme les deux communautés auxquelles ils appartiennent même si la jeune métisse Lila Rose (Lonette McKee) fait le lien entre les deux et montre que tout est compliqué pour une communauté à la fois victime d'ostracisme et célébré sur la scène du Cotton club. C'est là que Sandman et Dixie brilleront sous les feux de la rampe.
Diane Lane incarne à la perfection la vamp arriviste, faussement cynique et Richard Gere (mais où est-il passé au fait ??) le musicien passionné pris entre les feux de la rampe, de la passion et de la mafia. Ils forment un couple explosif qui rappelle ceux de l'âge d'or du cinéma américain et que Coppola sait si bien magnifier que ce soit lors d'une scène d'amour en ombres chinoises ou lors d'une danse d'une violence passionnée.
Coppola n'a pas son pareil pour mêler passion et violence, mythe et gangstérisme, cinéma et spectacle même si son film, aussi spectaculaire soit-il, pas immédiatement séduisant, un peu comme un air de jazz, mérite, pour être réellement apprécié, d'être considéré avec attention, le cinéaste ne cédant jamais à la facilité ou aux ficelles hollywoodiennes, ce qui explique sans doute -en partie- son cuisant échec.
Ce film reste un magnifique hommage aux années folles, au jazz, au music hall, aux comédies musicales, au cinéma de toute une époque que la fin, par un clin d'œil filmé avec maestria, entraîne sur une nouvelle voie particulièrement réjouissante.
Mon ancien Master pro continue ses rencontres débats, cette année autour du thème "scénario, mon beau souci".
Le prochain débat, comme toujours organisé par les étudiants du Master, aura lieu ce jeudi 14 janvier à 19h30 précises, avec Laurent Cantet, Robin Campillo (lui-même cinéaste et monteur des films de Laurent Cantet) et (sous réserve) Carole Scotta (sa productrice ).
Comme d'habitude, la rencontre aura lieu au Forum des images, est ouverte au public et gratuite.
Je vous parlais, il y a quelques jours, du Festival Télérama L'AFCAE grâce auquel vous allez pouvoir voir ou revoir un choix de films essentiels de l'année 2009. Dans la même optique, du 13 au 19 janvier, UGC en partenariat avec le groupe Figaro et Europe 1 organise à nouveau cette année "Les Incontournables" pour voir ou revoir 25 films qui ont marqué l'année 2009 au tarif de 3€ (et sur simple présentation de la carte pour les détenteurs de cartes UGC). Les Incontournables se dérouleront cette année dans 19 cinémas du réseau UGC.
Je ne m'explique pas l'absence des "Noces rebelles" le meilleur film de l'année et même un chef d'oeuvre... Pour moi ce sera en tout cas l'occasion de rattraper des films comme "The Reader" ou "Very bad trip".
Pour remporter 2 places pour voir "A serious man" en salles (bande annonce en bas de cette note), je vous propose de répondre correctement aux questions ci-dessous. Les réponses sont à envoyer à inthemoodforcinema@gmail.com avec vos coordonnées, et avec comme intitulé de l'email "Concours A serious man". Seuls les gagnants seront contactés.
De quels films ou affiches de films sont extraites les images suivantes ?
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En une phrase, pourquoi souhaitez-vous voir ce film?
C'est le Parisien qui l'annonce aujourd'hui: Harrison Ford pourrait recevoir un César d'honneur à l'occasion de la prochaine cérémonie des César, le 27 février prochain. L'acteur avait déjà reçu les honneurs du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville à l'occasion duquel un hommage lui avait été rendu. Retrouvez, ci-dessous, mon résumé et mes photos de sa conférence de presse ainsi que les vidéos (de qualité médiocre , j'en conviens) de son hommage lors duquel l'acteur était particulièrement ému...
D'Harrison Ford, je gardais le souvenir déçu de sa précédente venue au festival : il était monté sur la scène du CID, s'était contenté d'un salut de la main alors que des spectateurs avaient attendu parfois pendant plusieurs heures pour accéder à la projection. J'étais donc impatiente de le découvrir autrement lors de sa conférence de presse, la seule de cette 35ème édition pour laquelle des journalistes ont été refoulés (avec paraît-il celle de Luc Besson à laquelle je n'ai pas assisté). Et puis je l'avoue, il symbolise davantage pour moi des personnages emblématiques de films mythiques que de grandes interprétations contrairement par exemple à Al Pacino (qui lui aussi avait été submergé par l'émotion, sans doute celui qui m'a le plus impressionnée en 16 années de Festival du Cinéma Américain). Après la rituelle demi-heure de retard (à l'exception de Meryl Streep, d'une ponctualité notable) Harrison Ford est donc arrivé visiblement fatigué (eh oui, la conférence avait exceptionnellement lieu à 10H du matin) et à contrecœur n'esquissant que l'ombre d'un sourire à l'issue de la conférence. J'avoue que certaines de ses réponses (toujours très courtes) m'ont laissée perplexe par leur manque de diplomatie pour ne pas dire de subtilité sans compter qu'il martelait le terme de « business », ce à quoi semble se réduire le cinéma selon lui, ou du moins est-ce l'impression que m'a laissée cette conférence de presse (elle aussi très courte). On pourra au moins reconnaître à sa décharge qu'il n'a pas essayé d'émettre des théories philosophiques ou existentielles sur des sujets qu'il ne maîtrise pas... Je vous en laisse juges...
Il est d'abord revenu sur les deux derniers films qu'il a tournés : un sur lequel il a travaillé à développer pendant cinq ans, « l'histoire d'un père qui a deux enfants avec des problèmes génétiques" et « Morning Glory » avec Diane Keaton, une comédie intelligente et chaleureuse qu'il dit avoir eu beaucoup de plaisir à faire.
Revenant sur sa filmographie, il dit ne pas avoir d'affinité particulière avec la science-fiction mais rechercher une bonne histoire, et à rencontrer un réalisateur qui a une vision. Il s'implique d'ailleurs la plupart du temps dans la production.
A propos d'une question sur les films qu'il aime voir, Harrison Ford a répondu ne pas voir de films très souvent et il a jugé cette question « embarrassante ». « Je ne vois pas de films au cinéma. J'ai un enfant de 8 ans. Je suis embarrassé par cette question car je devrais en savoir davantage sur l'industrie du film. »
Il est aussi revenu sur son engagement pour la protection de la forêt et l'importance que cela revêt pour lui.
Suite à une question sur l'évolution du cinéma : « Quand je regarde ma carrière, je me dis que j'ai été très chanceux, que j'ai eu de belles opportunités. Pour ce qui est d'analyser le « business » du cinéma, je ne suis pas la bonne personne. Je n'ai pas de réponse courte ou de réponse appropriée à cette question. Je ne réfléchis pas en termes philosophiques ou abstraits sur le cinéma ».
« Quand je refuse un film c'est que je n'adhère pas émotionnellement au sujet ou que je pense que ce ne sera pas un bon film. »
« Je m'amuse bien au travail mais je n'ai pas de moment, de film préféré. Ce que je préfère, c'est l'instant. Je m'amuse beaucoup lors de toutes les phases du film. J'aime aussi beaucoup ce qui se fait en amont du film. »
Pour répondre à une question sur ses liens avec le festival, Harrison Ford a répondu que « c'était un bon moyen de présenter un film. » « J'ai toujours passé un bon moment ici. C'est un environnement agréable mais il n'y a pas de relation particulière avec quiconque ici mais c'est un moyen. Il semblerait que les festivals soient un bon moyen de présenter les films. Il me semble que c'est un évènement qui reste toujours très important et un moyen de présenter le cinéma américain en Europe. »