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cinéma - Page 237

  • Palmarès du 59ème Festival de Berlin: Berlinale 2009

    Le jury de la Berlinale 2009 présidé par l'actrice Tilda Swinton vient de livrer son palmarès.

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    Ours d'or 

     

     "La Teta asustada" de Claudia Llosa

     

    Grand Prix du jury ( ex aequo)

     

     "Gigante" d'Adrian Biniez et "Alle anderen" de Maren Ade

     

    Ours d'argent du Meilleur réalisateur 

     

     Asghar Farhadi (Darbareye Elly)

     

    Ours d'argent du Meilleur acteur 

     

     Sotigui Kouyate ("London river" de Rachid Bouchareb)

     

    Ours d'argent de la Meilleure actrice

     

    Birgit Minichmayr ("Alle anderen" de Maren Ade)

     

    Ours d'argent du Meilleur scénario 

     

     Oren Moverman et Alessandro Camone pour "The Messenger" d'Oren Moverman

     

    Prix Alfred-Bauer ( attribué à un film qui ouvrant de nouvelles perspectives cinématographiques)  ex aequo

     

    "Gigante" d'Adrian Biniez et "Tatarak" d'Andrzej Wajda

     

    Ours d'argent de la Meilleure contribution artistique 

     

     Gabor Erdely et Tamas Szekely pour le son de "Katalin Varga" de Peter Strickland

     

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  • Sean Penn aux César et "Into the wild" sur Canal plus

    into.jpgAprès avoir présidé le 61ème Festival de Cannes, Sean Penn revient dans l'Hexagone pour la cérémonie des César le vendredi 27 février prochain (retransmise en direct sur Canal plus) lors de laquelle il remettra le César du meilleur film, accompagné de la présidente des César 2009, Charlotte Gainsbourg.

    A cette occasion, je vous propose de revoir son magnifique dernier film en tant que réalisateur "Into the wild" qui sera diffusé sur Canal plus, mardi 17 février à 20H45.

    Cliquez ici pour lire ma critique d' "Into the wild" de Sean Penn.

    En bonus, la bande-annonce, ci-dessous:

    Lien permanent Imprimer Catégories : CESAR (2005 à 2009) Pin it! 0 commentaire
  • "La petite fille de la terre noire" de Jeon Soo-il: le Grand Prix du Festival du Film Asiatique de Deauville 2008 en salles cette semaine

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    Mercredi est sorti en salles le film " La petite fille de la terre noire" de Jeon Soo-il, un film présenté en compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville 2008 où il a obtenu le Grand Prix et dont je vous avais parlé alors.

    Cliquez ici pour voir ma courte (festival oblige!) critique de "La petite fille de la terre noire".

    Cliquez ici pour voir le palmarès en photos  et vidéos du 10ème Festival du Film Asiatique de Deauville.

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  • « Les 3 Royaumes », le film évènement de John Woo : ma critique en avant-première (sortie en salles : le 25 mars)

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    En 208 après J.-C., l’empereur Han Xiandi règne sur la Chine pourtant divisée en trois royaumes rivaux. L’ambitieux Premier ministre Cao Cao (Zhang Fengyi) rêve de s’installer sur le trône d’un empire unifié, et se sert de Han Xiandi pour mener une guerre sans merci contre Shu, le royaume du sud-ouest dirigé par l’oncle de l’empereur, Liu Bei. Liu Bei dépêche Zhuge Liang (Takeshi Kaneshiro) , son conseiller militaire, comme émissaire au royaume de Wu pour tenter de convaincre le roi Sun Quan (CHANG CHEN)  d’unir ses forces aux siennes. A Wu, Zhuge Liang rencontre le vice-roi Zhou Yu (Tony Leung). Très vite, les deux hommes deviennent amis et concluent un pacte d’alliance. Furieux d’apprendre que les deux royaumes se sont alliés, Cao Cao envoie une force de 800 000 soldats et 2 000 bateaux pour les écraser. L’armée campe dans la Forêt du Corbeau, de l’autre côté du fleuve Yangtze qui borde la Falaise Rouge où sont installés les alliés. Face à l’écrasante supériorité logistique de Cao Cao, le combat semble joué d’avance, mais Zhou Yu et Zhuge Liang ne sont pas décidés à se laisser faire… Dans un déluge de puissance et de génie tactique, la bataille de la Falaise Rouge va rester comme la plus célèbre de l’Histoire et changer le destin de la Chine pour toujours.

    Pourquoi ce film est-il un évènement ?  Tout d’abord, en raison de son budget : 80 millions de dollars qui en font le film en langue chinoise le plus cher de l’Histoire du cinéma. Le tournage a ainsi débuté le 14 avril 2007, et s’est étalé sur une période de huit mois et demi au cours de laquelle la première équipe a tourné pendant 203 jours, la seconde 117 jours, et la troisième 27 jours. Ensuite, en raison de son nombre d’entrées : c’est à ce jour le record absolu au box office asiatique. Il a ainsi battu les records de recettes pour un premier jour (2,5 millions d’euros) et pour un week-end de démarrage (10 millions d’euros en 4 jours).  Enfin, en raison de l’ambition de son réalisateur, John Woo, de faire de ce film chinois une grande fresque donnant au public occidental le sentiment de regarder « une guerre de Troie asiatique » et  « un spectacle universel et une histoire qui s’adresse à chacun de nous, quelles que soient notre culture et nos origines », avec l’objectif d’atteindre l’ampleur et le niveau technique des grandes fresques hollywoodiennes.

    Pour être tout à fait honnête : à 9H30, sous un froid polaire (si,si), heure de la projection presse à l’UGC Normandie, sur les Champs Elysées, ce matin, j’étais un peu réticente à l’idée d’aller voir un film de batailles aussi évènementiel soit-il, mais il n’a pas m’a pas fallu beaucoup de temps pour changer d’avis et me laisser totalement embarquer sur cette falaise rouge, à tel point que je n’ai pas vu passer les 2H30 que durent la version occidentale (le film de 4h, pour la version asiatique, est sorti en deux parties en Asie).

    royaumes6.jpgMême s’il s’agit là de « L’histoire des 3 royaumes » ("Romance of the Three Kingdoms") de Luo Guanzhong, un roman historique figurant parmi les livres les plus lus en Asie ayant inspiré une douzaine de jeux vidéo et de nombreuses bandes dessinées, pour la majorité d’entre nous, Occidentaux, il s’agit d’une histoire inconnue, d’un univers dans lequel nous devrions éprouver quelques difficultés à nous immerger :  l’époque où la Chine était divisée en trois royaumes ( Wei, Shu et Wu) avant l’ère de la dynastie des Han orientaux. L’empire était alors en pleine guerre civile.

     Le but que s’est fixé John Woo est, malgré cela, pleinement atteint. Il ne nous faut pas plus de quelques minutes, grâce à la maestria du scénario et de la mise en scène, à l’universalité des desseins et caractères des personnages (pourtant des héros) pour nous prendre d’empathie, voire nous identifier à ces personnages venant pourtant d’une époque et d’une culture a priori éloignées. L’avidité de puissance, l’orgueil, la soif de conquérir, tout cela appartient autant à la dynastie des Han qu’à notre époque contemporaine, c’est pourquoi malgré le déploiement de moyens, le réalisme époustouflant (mais aussi grâce à ce réalisme) des décors (signés Tim Yip qui avait obtenu l’Oscar des meilleurs décors pour « Tigre et dragon »), de l’architecture, des costumes, des armes, cette histoire transcende les peuples et les époques.

    royaumes2.jpgAvant d’être une histoire de batailles (même si elles constituent les trois moments clefs du film et sont  magistralement réalisées : la bataille de Changban au début, la bataille de San Jiang Kou au milieu, et celle de la Falaise Rouge à la fin qui donne son titre à la version anglophone ), c’est aussi l’histoire de royaumes qui s’affrontent mais encore celle d’un homme (Cao Cao) guidé par la soif de pouvoir, de conquête, d’ambition dévorante et de puissance mais aussi par l’amour d’une femme (Xiao Qiao, la femme de Zhou Yu) qu’il veut conquérir en même temps que son royaume ou même pour et à cause de laquelle il veut conquérir son royaume, et celle d’un homme (Zhou Yu) déchiré entre la loyauté envers son pays et l’amour qu’il  pour sa femme qui n’aspirait qu’à la paix (Xiao Qiao interprétée par le top model asiatique Chiling Lin).

     Le cadrage (d’une précision redoutable), le rythme (qui ne nous laisse pas une seconde de répit), le montage (qui dose et alterne savamment les scènes de batailles et les autres, non moins palpitantes) , la musique (absolument sublime), la caméra si mobile et aérienne de John Woo sont à l’unisson pour contribuer à donner à cette grande fresque un souffle épique. Si ce film n’a rien en commun avec le lyrisme des films de Zhang Yimou par exemple ou ceux d‘Ang Lee, on peut le déplorer ou bien se féliciter du réalisme que John Woo a su y apporter sans pour autant oublier la poésie inhérente au genre. Contrairement aussi à ce qu’on aurait pu attendre, voire craindre, du maître du polar asiatique, la violence n’est jamais excessive, gratuite ou soulignée, ce qui ne nuit pas au réalisme tout en facilitant notre immersion.  Les stratégies qui guident ces batailles, les conciliabules qui les précèdent, sont autant mis en valeur que les batailles elles-mêmes pour la réalisation desquelles le gigantisme était le maître mot, ce qui aurait pu donner au spectateur le sentiment de les surplomber et en être exclu, ce qui ne l’y implique que davantage. Pour donner cette sensation frappante de réalisme, John Woo s’est ainsi inspiré du style et de l’ambiance des peintures classiques et de leur souci du détail.

    Les dialogues ne sont jamais trop didactiques, jamais trop parcimonieux et tout l’Art consiste même à en établir un sans qu’une parole soit échangée comme lors de cette magnifique de scène de duel musical entre Zhou Yu et Zhuge Liang, si prémonitoire et significative.

    Et puis il y a ces personnages, suffisamment forts, probablement complexes mais ce sera là mon bémol, les 4H ramenées à 2H30 ne nous laissant pas entrevoir toute leur complexité et en laisse certains de côté comme l'empereur Han Xiandi ou comme le fin stratège Zhuge Liang (dont l’étude de la course des nuages est aussi une stratégie de guerre.) L’ensemble est d’une qualité et universalité telles que je pense que le film aurait très bien pu aussi sortir en 2 parties en Occident. Ces personnages sont par ailleurs servis par des acteurs talentueux comme Tony Leung qui ne cesse de nous charmer et surprendre par la diversité de ses rôles qui interprète ici Zhou Yu. Acteur reconnu du cinéma chinois et international, il a ainsi reçu plusieurs récompenses et a été plébiscité pour ses rôles dans des films comme « Lust, caution » d’Ang Lee, « Infernal affairs » d’Andrew Lau et Alan Mak, « In the mood for love » de Wong Kar-Wai pour lequel il a reçu le prix d’interprétation à Cannes, en 2000.

    Ce film connaîtra-t-il le même succès en Occident que celui qu’il a connu en Asie ? Probablement pas, ces héros n’appartenant pas à notre mémoire collective comme c’est le cas en Asie. Il est en tout cas indéniable que cette grande fresque romanesque, spectaculaire, poétique et épique mérite de nous plonger dans l’histoire de ces trois royaumes que John Woo, par son souci du détail, parvient à rendre universelle, intemporelle et passionnante. Peut-être lui manque-t-il ce tout petit plus qui ferait de ce grand film un film inoubliable ou même un chef d’œuvre, peut-être tout simplement cette heure trente dont nous sommes privés...

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    Sortie en salles en France : le 25 mars 2009

    Site officiel du film : http://www.les-trois-royaumes-le-film.com/

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : AVANT-PREMIERES Pin it! 10 commentaires
  • Palmarès des BAFTA 2009: "Slumdog millionaire" de Danny Boyle, grand vainqueur

    slumdog2.jpgC’est « Slumdog millionaire » de Danny Boyle qui, avec 7 récompenses, sort grand vainqueur des 62ème BAFTA, l’équivalent britannique des César et des Oscars.

     

    Mickey Rourke a obtenu le BAFTA du meilleur acteur pour « The Wrestler » (après le Golden Globe dans cette même catégorie) et Kate Winslet a reçu celui de la meilleur actrice (qu’elle avait déjà obtenu aux Golden Globes, également ) pour « Le Liseur ».

     

    Penelope Cruz a, quant à elle, été récompensée pour son rôle dans le film de Woody Allen « Vicky Cristina Barcelona » pour lequel elle est également nommée aux Oscars.

     

     Steve Mc Queen a eu le prix de la meilleur première œuvre pour « Hunger ».

     

     Philippe Claudel a été récompensé pour « Il y a longtemps que je t’aime » comme meilleur film non anglophone face à des « adversaires » redoutables :  « Gomorra », « Valse avec Bachir », « Persepolis », « La Bande à Baader ».

     

     « L’Etrange histoire de Benjamin Button » a obtenu le BAFTA du meilleur décor ainsi que celui des meilleurs effets visuels.

     

    Je vous laisse découvrir le reste du palmarès ci-dessous :

     

    PALMARES COMPLET DES BAFTA 2009

     

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    Meilleur film

    Slumdog Millionaire

     

    Meilleur acteur

    Mickey Rourke (The Wrestler)

     

    Meilleure actrice

    Kate Winslet (Le Liseur)

     

    David Lean Award du Meilleur réalisateur

    Danny Boyle (Slumdog Millionaire)

     

    Meilleur scénario original

    Bons Baisers de Bruges (Martin McDonagh)

     

    Meilleur scénario adapté

    Slumdog Millionaire (Simon Beaufoy)

     

    Alexander Korda Award du Meilleur film britannique de l'année

    Le Funambule

     

    Meilleur acteur dans un second rôle

    Heath Ledger (The Dark Knight, Le Chevalier Noir)

     

    Meilleure actrice dans un second rôle

    Penélope Cruz (Vicky Cristina Barcelona)

     

    Carl Foreman Award pour la première oeuvre d'un réalisateur, producteur ou scénariste britannique

    Steve McQueen (II) (Hunger)

     

    Meilleur film non-anglophone

    Il y a longtemps que je t'aime

     

    Meilleur film d'animation

    WALL·E

     

    Anthony Asquith Award de la Meilleure musique

    Slumdog Millionaire (A.R. Rahman)

     

    Meilleure photographie

    Slumdog Millionaire (Anthony Dod Mantle)

     

    Meilleur montage

    Slumdog Millionaire (Chris Dickens)

     

    Orange Rising Star Award

    Noel Clarke

     

    Meilleurs costumes

    The Duchess (Michael O'Connor)

     

    Meilleurs décors

    L'Etrange histoire de Benjamin Button (Donald Graham Burt, Victor J. Zolfo)

     

    Meilleur son

    Slumdog Millionaire (Glenn Freemantle, Ian Tapp, Resul Pookutty, Richard Pryke, Tom Sayers)

     

    Meilleurs effets visuels

    L'Etrange histoire de Benjamin Button (Craig Barron, Edson Williams, Eric Barba, Nathan McGuinness, Colleen Callaghan, Jean Black)

     

    Meilleur court métrage

    September

     

    Meilleur court métrage d'animation

    Wallace & Gromit : A Matter of Loaf and Death

     

     Site officiel des BAFTA

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  • Vous avez jusqu'à ce soir minuit pour gagner votre place pour voir "Gran Torino" de Clint Eastwood en avant-première!

    grantorino.jpgQu'il soit plus ou moins bon (voire qu'il s'agisse d'un chef d'oeuvre comme "Sur la route de Madison"), un film de Clint Eastwood constitue toujours un évènement cinématographique, de surcroît lorsque celui-ci en est l'interprète principal.

    Ce fut le cas de "L'échange" (que Clint Eastwood a réalisé mais dans lequel il ne jouait pas) qui créa l'évènement et fut notamment en sélection officielle du 61ème Festival de Cannes.

    "Gran Torino" est d'autant plus évènementiel que Clint Eastwood était absent des écrans depuis "Million dollar baby" pour lequel il avait reçu l'Oscar du meilleur réalisateur, "Gran torino" s'est  ainsi installé en tête du box-office américain dès son premier week end!

     Gran Torino sortira en salles en France le 25 février.

     Pour célèbrer cet évènement, "In the mood for cinema" en partenariat avec Blogbang et Warner peut faire deux heureux parmi les lecteurs d'In the mood for cinema en leur permettant d'assister à l'avant-première au siège de la Warner, le 19 février prochain. Avant de participer assurez-vous d'être disponibles le jour de l'avant-première (qui a lieu le soir).

    grantorino2.jpgPitch de "Gran Torino" de et avec Clint Eastwood : Vétéran de la guerre de Corée quelque peu raciste , Walt Kowlaski  (Clint Eastwood) reprend les armes pour ramener l'ordre dans son quartier tandis qu'un gang menace la famille Hmong qui habite à côté de chez lui...

    Pour en savoir plus, le site officiel du film: http://www.grantorino-lefilm.com .

    Comment participer?

     C'est très simple: répondez aux 4 questions suivantes (la dernière vous départagera s'il y a plusieurs gagnants).  Attention, c'est très rapide, vous avez jusqu'à ce jeudi 12 février, minuit pour participer. Les 2 gagnants (une place chacun) seront avertis dès vendredi. Les réponses sont à envoyer par email à inthemoodforcinema@gmail.com . Les réponses données dans les commentaires de cette note ne seront pas prises en compte.

    Question n°1:

    Quel est le lien entre "Gran Torino" et le chef d'oeuvre du cinéma américain dont une image figure ci-dessous?

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    Question n°2

    De quel film avec Clint Eastwood est extraite l'image ci-dessous?

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    Question n°3

    Qui a signé le scénario de "Gran Torino"?

    Question n°4 (facultative)

    En une phrase, pourquoi voulez-vous assister à cette avant-première et pourquoi voulez-vous voir ce film en particulier?

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    Photo ci-dessus prise pour et par "In the mood for Cannes" lors du 61ème Festival de Cannes.
    BANDE-ANNONCE DE "GRAN TORINO":
    Lien permanent Imprimer Catégories : CONCOURS Pin it! 0 commentaire
  • "Petits poisons": un récit pudique et poignant de Stanislas Merhar

    poisons.jpgEncore un coup marketing, une  énième biographie complaisante et impudique d’un acteur que ce dernier a de surcroît signée sans en écrire une ligne vous direz-vous peut-être. Non, rien de tout cela. « Petits poisons » est un vrai roman (autobiographique, certes), pudique et bouleversant, que Stanislas Merhar a signé ET écrit.

     

    Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, Stanislas Merhar est cet acteur au teint diaphane, aux cheveux trop blonds, « d’un blond indécent », et incorrigiblement indisciplinés, au regard blessé et évanescent, mélancolique et perçant, à la fois glacial et fiévreux, terriblement ailleurs quand il ne joue pas, terriblement et magnifiquement là quand il joue.  Il m’est arrivé de le croiser dans les rues de Saint-Germain-des-Prés et je me  suis souvent demandé quelle était cette affliction dont son visage portait invariablement la belle et douloureuse tristesse, cette blessure dont sa démarche nonchalante et chaotique portait le poids. Ce roman m’a apporté la réponse…

     

    Il a été découvert, en 1997, alors qu’il était doreur sur bois, lors d’un casting sauvage effectué par Dominique Besnehard (alors encore agent) alors qu’il marchait dans la rue. Suite à ce casting, il a été choisi pour tourner dans « Nettoyage à sec » d’Anne Fontaine pour lequel il obtiendra le César du meilleur espoir masculin en 1998. Il a également été le « Adolphe » de Benoît Jacquot et bien que sollicité par les plus grands réalisateurs il a surtout tourné dans beaucoup de films de jeunes réalisateurs. Au théâtre, il a joué dans la pièce de Florian Zeller, « L’Autre ».

     

    J’ai acheté ce livre hier soir, l’ai commencé hier soir et terminé hier soir et il peut difficilement en être autrement tant ce récit qui livre « une mémoire d’amour, de frayeur et d’exil autour de la figure d’un père disparu, Bogdan, dit Bogo « tué-suicidé » quand l’auteur avait 18 ans » distille un poison ensorcelant à la fois étrange(r) et familier.

     

    Petit poison c’est le surnom d’une de ses amoureuses mais c’est surtout, au pluriel, ces blessures, conscientes ou inconscientes, ces fantômes du passé qui nous hantent et portent, à la fois brutaux et tendres.

     

    Pour Stanislas, ce fantôme c’est d’abord et avant tout son père, un exilé slovène fantasque et cultivé qui travaillait à la bibliothèque Mazarine qui a mis fin à ses jours en se pendant au chêne de son jardin. Ce père à qui il a dédié son césar. Ce père après la mort duquel il  n’a « plus jamais cherché à avoir une journée heureuse ». Un manque incurable, une douleur et une brûlure insolubles, un fantôme qui rend la vie tragique et exceptionnelle, désespérément désespérante et essentielle.   Alors depuis, il y a la peur : la peur d’être abandonné par ses amoureuses et par sa mère, surtout, dont il vérifie sans cesse qu’elle respire, pour attendre et atteindre le sommeil, sa drogue. Et puis il y a le fantôme de la musique. Il a d’abord été musicien, pianiste. Cette musique, cette passion qui l’a porté et dévoré.( « Parfois, elle menace de devenir comme la vie, un bruit de fond… Je m’en dégoûte. »)  Et puis il y a le fantôme de Mirabelle, de Madame, … ces blessures apparemment insignifiantes et silencieuses qui ne cicatrisent jamais tout à fait. Ces blessures qui, comme des petits poisons, se répandent dans votre âme, et l’empêchent à jamais d’être heureuse tout à fait. Des blessures qui font forcément écho aux nôtres, et rendent ce récit pourtant si personnel universel (la peur de la perte des êtres aimés et notamment la peur de la perte de sa mère qui donne parmi les plus belles pages du roman et lui insufflent ce souffle tragique ; la douleur insurmontable d’une absence…), et d’autant plus poignant.

     

    Peu à peu, tout comme au fil des pages revient ce qui inconsciemment le hante depuis toutes ces années, bien avant la mort de son père, bien avant qu’il soit né même,  un souvenir auquel ses cheveux indécemment blonds, son teint pâle et ses yeux clairs font dramatiquement écho, un souvenir d’un jour de 1944 qu’il n’a pas vécu mais dont il porte la souffrance, peu à peu donc, le vague à l’âme qu’il dépeint roule jusqu’à nous et nous emporte dans sa poésie mélancolique et désenchantée. Comme un air de piano, lancinant et ensorcelant. Comme une musique sublime mais dévastatrice, dévastatrice mais sublime.  Ne reste plus que le refuge du silence et ce chagrin insurmontable qui « plait tant aux petites filles ». Et puis le cinéma : son nouvel instrument qu’il aime aussi passionnément qu’il a aimé la musique, son père, C, son premier, grand et éternel amour, tout ce et tous ceux qu’il aime d’ailleurs toujours, différemment.

     

    « Petits poisons » est un roman poétique, tendre et violent, parfois désespérément drôle,  un roman d’amour d’un écorché vif  (à son père mais aussi à C et à sa mère…) d’une brutalité fragile. Un livre terriblement personnel et incroyablement universel.   Le livre d’un acteur, certes, mais avant tout d’un homme qui porte en lui les blessures du petit garçon qu’il a été, et que son père a été, ce père pour lequel ce roman serait sans doute le plus beau des témoignages d’amour et d’admiration.

     

    Un roman que, vous l’aurez compris, je vous recommande… (« Petits poisons » de Stanislas Merhar, paru aux Editions Fayard).

     

    C’est promis : les critiques de films reviennent  après cette semaine chargée. Demain j’assisterai à deux avant-premières évènements dont je vous reparle très bientôt. Très bientôt aussi de nouvelles rubriques sur  « In the mood for cinema » !

     

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES LITTERAIRES Pin it! 2 commentaires