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cinéma - Page 256

  • Avant-première : « Mesrine, l’instinct de mort » et «Mesrine, l’ennemi public n°1 » de Jean-François Richet : la fascination de l’image…

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    Photos de Vincent Cassel ci-dessus  par "In the mood for cinema": l'invité "surprise" de la soirée...

    Après la projection en avant-première de « Wall-E » en juin dernier inaugurant ainsi son « Club 300 », Allociné organisait hier soir, à l’Elysée Biarritz, une projection en avant-première du diptyque consacré à Mesrine interprété par Vincent Cassel et réalisé par Jean-François Richet.

     Jean-François Richet  "s’attaque" donc à l’ennemi public n°1 ou plutôt devrais-je dire Thomas Langmann puisque ce projet a été initié par son producteur, d’ailleurs présent hier soir pour un débat impromptu à la suite de la projection, j’y reviendrai. 

     Simplement en préambule, je m’interroge sur la fascination que peut exercer Mesrine. Symbole d’une époque, la nôtre, où la gloire apparaît  comme la qualité ultime, qu’elle qu’en soit la source. Une époque en mal de héros, même d’une lâche violence. Une époque où les médias sont fascinés par ce qu’ils dénoncent. Une époque où le pouvoir des images l’emporte sur celui de la raison, ce que nous voyons sur ce que nous savons (dans la première partie nous avons beau voir un Mesrine violent, raciste, assassin nous le suivons, pour certains avec indulgence et fascination, tout comme le public de l’époque ).  Mais après tout peut-être est-il là le sujet ? (malgré l’intention du producteur !) Comment un homme arrive-t-il à fasciner les foules de l’époque de même que le personnage incarné au cinéma fascinera le spectateur d’aujourd’hui malgré ce que nous en savons, malgré ce qu’ils en savaient ? Peut-être est-ce une démonstration implacable du pouvoir, sans cesse renouvelé, de fascination de l’image ? Allez savoir.  (Il me semble que c’était d’ailleurs l’intéressant parti pris du film de Jean-Paul Rouve.)

     A l’image du film, ma critique devrait être séparée en deux parties… tant ces deux films sont différents, tant mon avis sur le premier diffère de mon avis sur le second.

    "Mesrine, l'instinct de mort": première partie

     Le générique du premier film « L’instinct de mort » avec son rythme haletant et effréné, empruntant au cinéma des années où sévissait Mesrine, avec son split screen, était,  il faut l’avouer, plutôt prometteur nous immergeant d’emblée dans une atmosphère tendue de tragédie inéluctable en débutant par son issue fatale, connue de tous : « l’assassinat » (selon l’interprétation du producteur) de Mesrine par la police alors qu’il quittait Paris avec sa compagne  Sylvia Jeanjacquot (Ludivine Sagnier, crédible) après une traque sans relâche et de nombreuses évasions. Immédiatement après, nous retrouvons Mesrine, des années plus tôt, en Algérie pendant la Guerre, mais cette fois ce n’est plus lui mais un Algérien sur lequel une arme est braquée, un Algérien qu’il assassine, sous la contrainte. Comme un écho, une résonance, une explication sans doute. Simpliste sans doute aussi mais après tout nous ne sommes pas là pour nous embarrasser de psychologie. Tout  comme la lâcheté du père (Michel Duchaussoy) soumis à sa femme, soumis aux Allemands aussi explique la rébellion et la violence vengeresses et rageuses du fils. Et ensuite ?

     Ensuite c’est une suite d’événements sans homogénéité qui nous embarquent de France en Espagne, puis de nouveau en France au Canada, du Canada aux Etats-Unis. Entretemps il se sera marié avec Sofia (Elena Anaya), aura eu deux autres liaisons. Des personnages apparaissent, d’autres disparaissent sans que nous sachions pourquoi ( Guido  interprété par Gérard Depardieu,  Paul  interprété par Gilles Lellouche), sans faire plus de sentiments que Mesrine avec ces derniers comme si la fascination exercée par celui-ci avait déteint jusque dans la forme : aride, saccadée, violente, vaine, illogique, laide,  éparpillée, zappant les personnes comme les événements et les vies.

     Exemple, subitement Mesrine et sa compagne Jeanne Schneider (Cécile de France qui prouve une nouvelle fois son incroyable capacité de transformation physique) attaquent un tripot sans que nous sachions très bien pourquoi, sans lien apparent avec ce qui précède, sans que le personnage de cette dernière n’ait eu le temps d’exister. Les scènes semblent n’être là que pour justifier les suivantes : les menaces dont fera ensuite l’objet Mesrine.

      Pourquoi autant d’ellipses dans un film aussi long ? Pourquoi tellement de changements de styles (s’inspirant tantôt du cinéma américain, tantôt d’un cinéma français plus réaliste) ? Pourquoi a-t-on l’impression d’assister à une compilation d’informations, sans relief, sans point de vue, comme si ébloui par son sujet et par la tonne d’informations amassées le réalisateur (ou devrais-je dire le producteur) n’avait pas su choisir, éliminer, trancher ? Pourquoi les dialogues semblent-ils adaptés d’un soap-opera ? Pourquoi ai-je eu constamment envie de rire quand il fallait pleurer ou du moins s’émouvoir ? Comme si, à l’image de ces médias que Mesrine utilisait, on nous abreuvait d’informations et de musiques assourdissantes pour que nous ne pensions pas, pour que nous soyons éblouis par le film comme Mesrine parvenait à éblouir. Oubliant le temps du silence. Melville aurait fait de ce film un chef d’œuvre, lui aurait indéniablement donné un « second souffle ». Cette respiration nécessaire quand la musique n’a pas besoin d’être omniprésente pour combler, pour susciter, forcer une émotion absente. Succession hypnotisante d’images et assourdissante de sons n’est d’ailleurs pas antinomique d’ennui qui m’a envahie et dont je suis ressortie avec la scène de l’évasion au Canada par laquelle à mon humble avis aurait pu débuter ce film qui n’aurait dû en faire qu’un seul.

      Je ne peux pourtant m’empêcher de louer l’audace de cette forme bipartite qui risque d’en décourager plus d’un alors que l’attention (et le portefeuille …) du spectateur est si volatile. Donc si je devais vous en recommander un et ne vous en recommander qu’un, je vous recommanderais le second volet : « L’ennemi public n°1 ».

    "Mesrine, l'ennemi public n°1" (Deuxième partie)

     Venons-en donc à la seconde partie : « L’ennemi public n°1 ». Cela débute de nouveau sur le lieu de « l’assassinat » de Mesrine avec le Commissaire Robert Broussard (Olivier Gourmet ) qui lui aussi aime beaucoup poser devant les médias (sorte de double de Mesrine, mais du côté de la loi). Une impression de réalisme se dégage alors des premiers plans (lié au jeu si nuancé d’Olivier Gourmet ?) alors que la première partie m’était apparue tellement artificielle. Puis, on assiste à l’évasion de Mesrine du tribunal d’abord puis de prison avec François Besse (Mathieu Amalric , une nouvelle fois remarquable). Spectaculaires. Et c’est là que cela devient intéressant : dans le spectaculaire. Se mettre en scène, apprivoiser, guider les médias, se glorifier d’être l’ennemi public n°1 parce qu’il est le n°1 : à l’affiche. Voilà ce qu’était Mesrine. Une sorte de télé-réalité avant l’heure. L’illustration du besoin vorace et irrationnel du public de tout savoir, de s’identifier même à la vanité, la vacuité, le méprisable. Et le besoin insatiable de paraître, d’apparaître, d’être le n°1, quitte à payer des journalistes pour poser et risquer d’être arrêté. Le paraître avant l’être, la vie même. Le surjeu est assumé puisque Mesrine se créait lui-même un personnage. Richet ose le décalage, assume le côté presque granguignolesque du personnage. Les dialogues assument l’ironie. On ne rit plus de mais avec sans pour autant éprouver de la sympathie ou même être en empathie avec le personnage. Cabotin. Hâbleur. Fasciné par ce qu’il suscite. Deux orgueils s’affrontent : celui de Mesrine et celui de l’inspecteur. Deux images en quête de reconnaissance. De l’ordre ou du désordre. Un double face-à-face palpitant : entre le commissaire et Mesrine d’un côté, entre eux deux et les médias ou l’opinion publique de l’autre.

    Mesrine se retrouve alors dans des combats  qui le dépassent, se contredisant parfois: les Brigades rouges, la révolution, pour donner une valeur politique à ses actes qui en étaient dénués. Et puis la fin où l’on retrouve ce suspense qui avait fait le sel du début : la tension et le suspense malgré le caractère inéluctable et fatal, annoncé dès les prémisses. Réussir un début et une fin, ce n’est déjà pas si mal, même quand plus de quatre heures les séparent.

     Quant à Vincent Cassel, il incarne le (sur)jeu de Mesrine, ceux qui aiment l’un et/ou l’autre apprécieront : les 20 kilos en plus, la démarche, le métamorphose physique. Je vous laisse juges… Gérard Lanvin fait très bien l’accent du Sud aussi. L’aspect  pittoresque n’est pas non plus à négliger.

     Le projet fut un temps confié à Barbet Schroeder, le réalisateur de « L’avocat de la terreur » aurait peut-être su donner un sens, un ton, un point de vue. (Mais après tout certains apprécieront sans doute aussi l’aspect neutre de la mise en scène et le rôle de juge attribué au spectateur).  Vincent Cassel s’était alors d’ailleurs désengagé du projet (remplacé un temps par Magimel, un temps par Elbaz) puis il a demandé la réécriture du scénario faisant trop l’apologie de Mesrine selon lui.

    Débat avec Thomas Langmann, le producteur des deux films:

     Lors du débat qui a suivi la projection, Thomas Langmann a d’abord évoqué la genèse du projet : lui qui ne lisait pas est tombé, à 12 ans, dans la bibliothèque familiale, sur « L’instinct de mort » de Jacques Mesrine et l’a dévoré. Thomas Langmann dit « ne pas admirer Mesrine » tout en « ne pouvant nier que lorsqu’il a lu le livre » « L’instinct de mort » et vu le documentaire sur celui-ci, il a été fasciné. Selon lui, le cinéma n’est « pas là pour avoir un regard critique » (quelle naïve je suis, et moi qui croyais qu’un cinéaste devait avoir un point de vue…). Il ajoute que le film sera interdit aux moins de 12 ans, sans le déplorer. Il dit ne pas avoir voulu faire un film de divertissement mais de réflexion (décidément j’ai encore tout faux…). « Il n’y a pas de héros dans la criminalité, que des marginaux » dit-il en reprenant les termes de Mesrine pour arguer du fait qu’il n’a pas voulu en faire un héros, puisque lui-même ne se considérait pas comme tel (mais ne détestait pourtant pas être considéré comme tel non ?). Thomas Langmann ajoute s’être  entêté pour le faire en deux films car  « artistiquement » il estimait que c’était indispensable. Il établit ainsi une comparaison avec « Il était une fois en Amérique » de Sergio Leone, rien de moins. Il est certain qu’il n’aurait pas eu les moyens de faire Mesrine sans « Astérix aux Jeux Olympiques » qu’il a également produit (précisant suite aux remarques concernant l’échec de celui-ci qu’il a quand même fait « 7 millions d’entrées »). Pour la première partie il explique qu’elle était essentiellement basée  sur le livre de Mesrine « L’instinct de mort » : ceci expliquant peut-être cela… Enfin, il explique que la viabilité du film reposait beaucoup sur le fait de pouvoir le sortir à l’étranger : Il sortira partout et notamment aux Etats-Unis. Thomas Langmann termine en répondant à une question sur sa scène favorite : la fin et le générique du début. Au moins, là, nous sommes d’accord. Il précise que le film a été fait avec l’accord des 3 enfants. (Au fait où ont-ils disparu au cours du film ces trois-la ?)

    Donc...:

     Si je voulais être mesquine je dirais aussi que c’est un formidable coup médiatique et mercantile, un sujet en or (même si je sais qu’aujourd’hui n’existent plus de sujets en or garantissant de faire des entrées) : un bandit populaire, une « belle » image médiatique, une forte image du moins. Un casting de rêve avec tout ce que la France, la Belgique et le Québec comptent d’acteurs populaires (et d’accents). Et même un air de Piaf comme la réminiscence d’un gros succès récent (tout ça parce que « non, rien de rien [il] ne regrette rien) . Mais loin de moi cette idée. Je crois pourtant qu’il s’agissait vraiment du désir d’un producteur de traiter d’un sujet le fascinant depuis l’enfance. Et je ne raille jamais les mythes et rêves d’enfants même quand ils sont devenus grands.

     En résumé, si vous voulez un bon divertissement allez voir le second volet intitulé « L’ennemi public n°1 » (enfin pardon: un grand moment de réflexion) ou méditez sur le pouvoir fascinant et hypnotisant de l’image. Rien de plus. Rien de moins. Ah si et pour Olivier Gourmet, Georges Wilson, Anne Consigny, Myriam Boyer.

    « Mesrine, l’instinct de mort » : sortie le 22 octobre 2008

    « Mesrine, l’ennemi public n°1 » : sortie le 19 novembre 2008

     Petite information allocinéesque : Allociné lancera sa radio le 30 septembre.

    Remarque : Prononce-t-on le S de Mesrine ? En tout cas, cela déplaisait fortement à l’intéressé qui préférait être appelé "Mérine"…

    Sandra.M

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  • "Entre les murs" représentera la France à la course aux Oscars 2009 pour la place de meilleur film étranger...

    Entre les mursbis.jpgNous venons de l'apprendre: "Entre les murs" représentera la France à la course aux Oscars 2009!  Il a été préféré à notamment "Faubourg 36" et "Un conte de Noël" par le comité de sélection français entre autres composé de Jean-Jacques Annaud, Jeanne Moreau, Thierry Frémaux. Un film radicalement différent de "La Môme" pour lequel Marion Cotillard avait été récompensée l'an passé. Espérons que la France sera de nouveau, et d'autant plus, à l'honneur en 2009. Nous saurons en janvier 2009 si "Entre les murs" est nommé comme meilleur film étranger. En attendant rendez-vous le 24 dans les salles pour le découvrir.

    Le film de Laurent Cantet lauréat de la palme d'or 2008, sortira en effet en salles en France mercredi prochain, je vous le recommande vivement. Pour avoir lu le roman récemment, je réalise d'autant plus le travail accompli (des parties entières se retrouvent telles quelles dans le roman) et d'autant plus admirable qu'à l'écran tout semble naturel, filmé sur le réel.

     Ci-dessous mon article publié sur "In the mood for Cannes" à la suite de la mémorable projection cannoise du film, ainsi que mes vidéos de la fin de la projection au Grand Théâtre Lumière.

    1326519226.jpgHier avait lieu la projection du dernier film français en compétition, après « Un Conte de noël » d’Arnaud Desplechin et « La Frontière de l’aube » de Philippe Garrel : « Entre les murs » adapté du roman éponyme de François Bégaudeau qui y interprète ou plutôt recrée son propre rôle.

    Synopsis : François est un jeune professeur de français d’une classe de 4ème dans un collège difficile. Il n’hésite pas à affronter ses élèves dans de stimulantes joutes verbales. Mais l’apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques...

    Rarement une projection de cette édition 2008 aura suscité autant d’enthousiasme, se manifestant notamment par 6 minutes d’applaudissements à la fin de la projection mais aussi par des rires et des applaudissements ayant ponctué celle-ci.

    Entre documentaire et fiction « Entre les murs » s’inscrit pourtant dans la lignée des films présentés cette année, du moins de par son sujet très réaliste, un film dont il est amusant de constater que son titre cette fois encore évoque l’idée d’enfermement, leitmotiv des films de cette édition 2008, mais aussi par sa forme très proche du documentaire (proche également du faux documentaire comme « Je veux voir » dont je vous ai déjà parlé il y a quelques jours).

     Comme son titre l’indique, Laurent Cantet ne fait jamais sortir ses personnages de l’enceinte de l’établissement mais ce qui s’y déroule est là encore un miroir du monde, une fenêtre ouverte sur ses « fracas » : l’exclusion culturelle et sociale notamment, les expulsions d’étrangers...

    Les joutes verbales palpitantes et si révélatrices entre les élèves et le professeur nous rappellent « L’esquive » d’Abdellatif Kechiche, le langage étant également ici  un des acteurs principaux : révélateur des tensions, incompréhensions de la classe, entre le professeur et ses élèves mais aussi du monde qu'elle incarne.

     Le professeur n’est jamais condescendant ni complaisant avec ses élèves, les échanges qu’il a avec eux sont à la fois graves et drôles, tendres et féroces.

     Laurent Cantet filme au plus près des visages tantôt le professeur tantôt les élèves qui parlent mais aussi ceux qui rêvassent, s'évadent des murs, jouent avec leurs portables... nous immergeant complètement dans la vie de cette classe dont la résonance va bien au-delà.

    Laurent Cantet ne « victimise » ni les élèves ni les professeurs, il filme simplement deux réalités qui s’affrontent verbalement et qui dépassent parfois ceux qui la vivent.

    Le tournage a été précédé d’une année d’ateliers d’improvisations et les « acteurs » sont de vrais élèves, parents d’élèves, professeurs, administratifs de l’école : le résultat est bluffant de réalisme. Filmant avec discrétion, sans esbroufe, mais toujours au service de ses protagonistes, Laurent Cantet nous dresse à la fois un portrait subtile du monde d’aujourd’hui mais aussi celui d’un professeur avec ses doutes, ses découragements, qui met les adolescents face à leur propre limites, se retrouvant parfois face aux siennes, n’excluant pas le dérapage dont le langage est une nouvelle fois le témoignage.

     La tension et notre attention ne se relâchent jamais. En filmant un microcosme qui se révèle être une formidable caisse de résonance du mur qui se dresse entre le professeur et ses élèves, qui s’abat parfois le temps d’un inestimable instant, mais aussi de tout ce qui se déroule derrière les murs et que la caméra insinue avec beaucoup de subtilité, Laurent Cantet a signé un film fort sur la fragilité du monde d’aujourd’hui et sur ses fragilités dont l’école est le témoignage et le réceptacle. S'il nous montre qu'élèves et professeurs ne parlent bien souvent pas le même langage, il les humanise et filme leurs fragilités, leurs dérapages avec autant d'empathie qu'ils soient élèves ou professeurs, ce qui les humanise encore davantage.

     Dire que François Bégaudeau interprète son propre rôle avec beaucoup de talent pourrait paraître ironique et pourtant il est probablement difficile de recréer sa propre réalité en lui donnant un tel sentiment de véracité.

    Des murs entre lesquels le spectateur ne se sent jamais à l’étroit, toujours impliqué, conquis par ce film passionnant, qui traduit l'universel à travers l'intime. Un grand prix ou un prix du jury en perspective ? En tout cas une des palmes d’or des festivaliers !

    Ci-dessous les réactions du public à l'issue de la projection de 16H dans le Grand Théâtre Lumière en présence de l'équipe du film.

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    Sandra.M

  • "In the mood for Cannes" lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008 (suite)

    Invitation reçue ce matin:

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  • Le 34 ème Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct

     Pour tout savoir sur le 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, je vous donne rendez-vous sur mon autre blog entièrement consacré à ce festival, dès aujourd'hui en direct de Deauville :

    CLIQUEZ ICI POUR ACCEDER DIRECTEMENT A MON BLOG "IN THE MOOD FOR DEAUVILLE" EN DIRECT DU FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2008

    Avant-premières, vidéos, photos, conférences de presse, soirées, hommages, nuits américaines, critiques de films...: n'attendez plus, plongez "in the mood for Deauville"!

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  • Le film incontournable de la semaine: "Le silence de Lorna" de Luc et Jean-Pierre Dardenne

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    "Le silence de Lorna" figurait parmi les films en compétition du 61ème Festival de Cannes où il a obtenu le prix du scénario. Retrouvez ma critique du film écrite lors du dernier Festival de Cannes (critique comparative avec "Two lovers" de James Gray vu le même jour, également en compétition, et qui sortira en salles en France le 5 novembre 2008), ci-dessous:
    A priori rien de commun entre ce film américain de James Gray (qui avait déjà présenté « The Yards » il y a 8 ans, et « La nuit nous appartient », son polar familial, sombrement poétique, en compétition officielle l’an passé et revenu bredouille, voir ma critique ici : http://inthemoodforcannes.hautetfort.com/archive/2008/02/... )    et ce film belge des frères Dardenne, déjà deux fois lauréats de la palme d’or (« Rosetta » en 1999 et « L’enfant » en 2005). Jugez plutôt à la lecture de ces deux pitchs :
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    L'équipe de "Two lovers" de James Gray en haut des marches.

    « Two lovers » : New York. Un homme hésite entre suivre son destin et épouser la femme que ses parents ont choisie pour lui, ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux.

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    L'équipe du "Silence de Lorna" sur les marches

    « Le silence de Lorna » : Pour devenir propriétaire d’un snack avec son amoureux Sokol, Lorna, jeune femme albanaise vivant en Belgique, est devenue la complice de la machination de Fabio, un homme du milieu. Fabio lui a organisé un faux mariage avec Claudy pour qu’elle obtienne la nationalité belge et épouse ensuite un mafieux russe prêt à payer beaucoup pour devenir belge. Pour que ce deuxième mariage se fasse rapidement, Fabio a prévu de tuer Claudy. Lorna gardera-t-elle le silence?

    Rien de commun et pourtant, et pourtant dans les deux cas, même si le contexte social et politique est différent (voir inexistant dans le premier cas) il s’agit de raison et de sentiments, d’être forts et fragiles. A priori rien de commun entre Lièges et New York et pourtant dans les deux cas on éprouve le même poids du silence. Et surtout dans les deux cas un amour dévastateur et irrépressible même si le sujet est explicite dans « Two lovers » et beaucoup plus implicite dans « Le silence de Lorna » où il s’agit surtout de montrer  les dangers que doivent affronter  les immigrés pour simplement vivre, trouver la voie du bonheur. Dans les deux cas, les protagonistes tombent amoureux de celui ou celle qu’ils ne devraient pas aimer. La comparaison s’arrête là.

     Le style réaliste  du « Silence de Lorna » (même si la caméra à l’épaule a été un peu abandonnée pour se fixer sur Lorna et la suivre, posément, à l’image de son sang froid et son inébranlable détermination) reste à l’opposé du style très classique de James Gray. L’intérêt du film de ce dernier provient davantage des personnages, de leurs contradictions, de leurs faiblesses, que du scénario très prévisible ou de la réalisation qui l’épouse…et pourtant, même si James Gray est plus doué pour le polar, il règne ici une tension palpable liée au désir qui s’empare du personnage principal magistralement interprété par Joaquin Phoenix avec son regard mélancolique, fiévreux, enfiévré de passion, ses gestes maladroits, son corps même qui semble  crouler sous le poids de son existence, sa gaucherie adolescente : un sérieux prétendant au prix d’interprétation !

    Ce dernier interprète le personnage attachant et vulnérable de Leonard Kraditor (à travers le regard duquel nous suivons l’histoire : il ne quitte jamais l’écran), un homme, atteint d'un trouble bipolaire (mais ce n'est pas là le sujet du film, juste là pour témoigner de sa fragilité) qui, après une traumatisante déception sentimentale, revient vivre dans sa famille et fait la rencontre de deux femmes : Michelle, sa nouvelle voisine incarnée par Gwyneth Paltrow, et Sandra, la fille d’amis de ses parents campée par l’actrice Vinessa Shaw. Entre ces deux femmes, le cœur de Leonard va balancer…

    Un amour obsessionnel, irrationnel, passionnel pour Michelle. Ces « Two lovers » comme le titre nous l’annonce et le revendique d’emblée ausculte  la complexité du sentiment amoureux, la difficulté d’aimer et de l’être en retour, mais il ausculte aussi les fragilités de trois êtres qui s’accrochent les uns aux autres, comme des enfants égarés dans un monde d’adultes qui n’acceptent pas les écorchés vifs. Michelle et Leonard ont, parfois, « l’impression d’être morts », de vivre sans se sentir exister, de ne pas trouver « la mélodie du bonheur ».

    Par des gestes, des regards, des paroles esquissés ou éludés, James Gray  dépeint de manière subtile la maladresse touchante d’un amour vain mais surtout la cruauté cinglante de l’amour sans retour qui emprisonne (encore un plan derrière des barreaux, en l’occurrence de Gwyneth Paltrow, décidément le cinéma et ceux qu’il dépeint a cette année soif de liberté et d’évasion, décidément le monde n’a jamais été aussi ouvert et carcéral), exalte et détruit.

    James Gray a délibérément choisi une réalisation élégamment discrète et maîtrisée et un scénario pudiques (ou lisses, c’est selon). Même si le dénouement est relativement prévisible, le regard de Joaquin Phoenix est suffisamment intense pour ne pas nous lâcher jusqu’à la dernière seconde, nous y émouvoir même, malgré tout.  James Gray n’a pas non plus délaissé son sujet fétiche, à savoir la famille qui symbolise la force et la fragilité de chacun des personnages (Leonard cherche à s’émanciper, Michelle est victime de la folie de son père).

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    Ci-dessus, image de "Two lovers" de James Gray

    Un film d’une tendre cruauté.

    Quant aux frères Dardenne, encore une fois ils s’imposent comme des directeurs d’acteurs exceptionnels (un prix d’interprétation de nouveau à la clef, cette fois pour Arta Dobroshi ?  Ce n’est pas si improbable…) et, forts de leur expérience du documentaire, recréent une réalité si forte et crédible avec des êtres blessés par la vie dont les souffrances se heurtent, se rencontrent, s’aimantent.

    Réaliste, humaniste, social sans être revendicatif mais au contraire nous plongeant dans l’intimité des personnages, ce « Silence de Lorna » est plus parlant que n’importe quel discours politique. Même si ce 6ème long-métrage des deux frères n’a pas la force de « Rosetta » et « L’enfant », il dépeint magnifiquement une douloureuse histoire d’amour entre des être au bord du gouffre, sur le fil, une histoire d’amour qui ne dit pas et ne peut dire son nom et qui n’en est que plus poignante. (cette définition pourrait d’ailleurs aussi s’appliquer aux personnages du film de James Gray).

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    Image du "Silence de Lorna" des frères Dardenne

     Les Dardenne restent les meilleurs cinéastes de l’instant, à la fois de l’intime et de l’universel dans lequel tout peut basculer en une précieuse et douloureuse seconde : un thriller intime. Ce qualificatif pourrait d’ailleurs aussi s’appliquer à « Two lovers ». Deux films d’une vertigineuse sensibilité à l’image des sentiments qui s’emparent des personnages principaux, et de l’émotion qui s’empare du spectateur (de moi en tout cas). Irrépressiblement. Magnifiquement.

  • "Star Wars: The Clone Wars": avant-première au Grand Rex

    Les vidéos de cette avant-première sont désormais en ligne, le texte de l'article qui figurait initialement sur ces pages et qui a disparu suite à une malencontreuse erreur de manipulation, reviendra prochainement...

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  • Le programme du 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008 - 5 au 14 septembre 2008- (avec le complément de programmation du 20 août)

    affichedeauville2008.jpg34. 1975. 1995. 2007. 55000. 35. 15. 11. 5… : ces nombres ne sont pas les numéros du loto d’une contrée lointaine mégalomaniaque mais les nombres et dates clefs du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008, créé en 1975 et qui aura lieu cette année pour la 34ème année consécutive.

    Quoiqu’il arrive pour moi, fin août début septembre est synonyme de Festival du Cinéma Américain de Deauville auquel j’assiste depuis 15 ans avec toujours le même enthousiasme, la même soif de découvertes cinématographiques, la même envie insatiable de visionner et découvrir aussi bien des films indépendants que des blockbusters puisque là se trouve l’originalité de ce festival , dans cette diversité de sa programmation, et surtout avec le souhait accru de vous faire partager ma passion pour ce festival et mes pérégrinations cinéphiliques puisque vous pourrez suivre le Festival en direct sur mon blog « In the mood for Deauville », de l’ouverture à la clôture du festival, un blog sur lequel vous pouvez d’ailleurs d’ores et déjà trouver le programme détaillé, et bientôt des critiques et articles en direct à l’image de ce que j’ai réalisé pour le Festival de Cannes sur « In the mood for Cannes » (blog lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008).

    Alors certes le générique du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008 sera moins prestigieux et spectaculaire que celui du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007, exceptionnel (avec notamment Casey Affleck et Brad Pitt pour le chef d’œuvre de 2007 « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » d’Andrew Dominik, avec Matt Damon pour le trépidant « La vengeance dans la peau », avec George Clooney pour « Michael Clayton », avec Michael Douglas etc) mais la programmation 2008 reste néanmoins dense et diversifiée avec un générique plutôt alléchant. Sont ainsi notamment attendus : John Malkovich, Angelina Jolie, Spike Lee, Ed Harris , Uma Thurman, Helen Hunt, Pierce Brosnan, Renée Zellweger, Viggo Mortensen, Kevin Spacey, Laura Dern, Juliette Binoche, Carole Bouquet

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    Photo ci-dessus, inthemoodforcinema.com , Pierce Brosnan lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005

    mamma mia affiche.jpgLe festival débutera en beauté et en chansons avec la comédie musicale de Phyllida Lloyd « Mamma mia ! », avec Meryl Streep et Pierce Brosnan, deux habitués du Festival qui devraient de nouveau être là cette année pour ce film basé sur des chansons du groupe Abba, un film tourné en Grèce où il caracole actuellement en tête du box-office. 

    Parmi les temps forts du festival, figurent, depuis 1977, les hommages cette année décernés au réalisateur, scénariste, producteur, comédien Spike Lee, à la comédienne Parker Posey, au comédien, réalisateur, producteur, scénariste Ed Harris et au réalisateur Mitchell Leisen.

    Autre temps fort que j’essaie de ne jamais manquer : la compétition de films indépendants créée en 1995 et qui a couronné des films singuliers et des cinéastes talentueux comme « Sunday » de Jonathan Nossiter (1997), « Dans la peau de John Malkovich » de Spike Jonze (1999), « Girlfight » de Karyn Kusama (2000), « Collision » de Paul Haggis (2005), « Little miss sunshine » de Jonathan Dayton et Valérie Faris (2006)…

    Cette année le jury présidé par Carole Bouquet (et composé de : Edouard Baer, Ronit Elkabetz, Pierre Jolivet, Cédric Kahn, Bouli Lanners, Cristian Mungiu, Leonor Silvera, Dean Tavoularis)  devra départager 11 films dont 5 premiers films pour remettre son Grand Prix et son Prix du Jury.

    Le jury Révélation Cartier  récompensant un des films de la compétition officielle pour ses qualités novatrices sera présidé par Zoe Cassavetes et composé de Léa Drucker, Diastème, Jalil Lespert et Ara Starck . (Complément de programmation du 20 août)

    Une nouvelle section nommée grand angle sera consacrée à une personnalité du cinéma américain afin de mettre en avant son travail particulier, cette année Charles Burnett. (Complément de programmation du 20 août)

    L'échange.jpg35 longs métrages inédits ont été sélectionnés à ce jour avec, parmi ceux-ci, ce qui a fait la renommée de ce festival : les  Premières parmi lesquelles « L’échange », le dernier film de Clint Eastwood avec Angelina Jolie présenté en compétition au dernier Festival de Cannes mais aussi « Appaloosa » de Ed Harris, « Coup de foudre à Rhode Island » de Peter Hedges avec notamment Juliette Binoche, « Hellboy 2 » de Guillermo del Toro,  « Lakeview Terrace » de Neil La Bute avec Samuel Lee Jackson, « Miracle à Santa Anna » de Spike Lee etc.

    affiche nuits américaines 2008.jpgLe Public Système Cinema, toujours en collaboration avec la Cinémathèque Française, a par ailleurs eu la bonne idée de reconduire les Nuits Américaines initiées en 2007, des classiques du septième art programmés 10 jours sur 10,  24H sur 24 et classés en 5 thématiques : la science-fiction, le film noir, la comédie, le mélodrame et la comédie musicale. Vous pourrez ainsi notamment revoir « Elle et lui » de Leo MacCarey, « Bienvenue à Gattaca » d’Andrew Niccol, « Le Mécano de la Général » de Buster Keaton, « Certains l’aiment chaud » de Billy Wilder, « Casablanca »  de Michael Curtiz ou encore « Sur la route de Madison » de Clint Eastwood et beaucoup d’autres chefs d’œuvre du cinéma américain que je vous recommande évidemment. A cette liste s’ajouteront « Les introuvables de Deauville », projetés chaque jour à 11h et parmi lesquels « Lettre d’une inconnue » de Max Ophuls ou encore « Le secret derrière la Csablanca.jpgporte » de Fritz Lang. Un pass de 10 euros exclusivement dédié aux Nuits Américaines sera ainsi édité.

    Comme chaque année, depuis 2003, vous pourrez également découvrir de passionnants, parfois édifiants, documentaires présentés dans la section « Les Docs de l’Oncle Sam », cette année au nombre de 7.  

    livre forestier.jpgLe prix Michel d’Ornano qui récompense un premier film français sera cette année décerné à Jean-Stéphane Sauvaire pour « Johnny Mad Dog », et le prix littéraire sera attribué à François Forestier pour « Marilyn et JFK ».

    Enfin, le festival s’achèvera par la cérémonie du palmarès le 14 septembre puis par le film de clôture, cette année « Then she found  me » de et avec Helen Hunt, avec également Colin Firth, Bette Midler, Matthew Broderick etc.

     Une édition 2008 qui a de quoi réjouir autant les cinéphiles les plus avertis que les amateurs de cinéma de divertissement…

     Alors le Festival 2008 fera-t-il mieux que 2007 avec ses 55000 spectateurs et ses 200000 visiteurs ? En tout cas la licorne qui figure sur l’affiche 2008 et qui semble survoler une mer troublante et mystérieuse, toujours aux couleurs de la bannière étoilée, accompagnée de ses étoiles intrépides sous un soleil insolent, nous laisse présager une édition then she found me2.jpgautant propice aux rêves qu’à la singularité que ce festival sait si bien concilier.

    farelly cartier 003.JPG Une édition que vous pourrez donc suivre sur « In the mood for Deauville », du 5 au 14 septembre prochain.

      Le pass public permanent coûte 145 euros (séances du soir sur cartes d'accès uniquement). Il existe également des badges journaliers. Pour connaître toutes les modalités d’accréditation, public et professionnel, je vous renvoie à cet article ou au site officiel du Festival.

    Un complément de programmation a été apporté ce 20 août avec notamment la composition du jury Révélation mais aussi une nouvelle section( Grand Angle), de nouveaux "Docs de l'Oncle Sam" et de nouvelles avant-premières, retrouvez-les en détails sur "In the mood for Deauville" : http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com

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     Quelques liens pour en savoir plus sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville :

     -Le site internet officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville

    -Le site de l’office de tourisme de Deauville

    -Mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005

    -Mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006

    -Mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007

    -Le blog « In the mood for Deauville » pour suivre en direct le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008 (conférences de presse, Premières, compétition etc), pour voir le programme détaillé et toutes les informations pratiques pour venir et assister au Festival, ainsi qu’une cinquantaine de liens internet concernant le festival...

    Sandra.M