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deauville - Page 33

  • En direct du Festival de Deauville: "World Trade Center" d'Oliver Stone, avant-première et conférence de presse

    medium_sto1bis.jpgUn certain jour de septembre 2001, un certain 11, déjà, je revenais tout juste du Festival du Cinéma Américain de Deauville, l’après-midi même, lorsque j’assistai à ces images terrifiantes, improbables, défiant la raison, l’habituel, et l’humanité. Je ne savais plus trop si c’était réel ou bien si je confondais la fiction et la réalité après ces dix jours, toujours surréalistes, dont on revient dans une sorte de délicieux brouillard onirique. Ce n’était pas un rêve cette fois , c’était un cauchemar, un cauchemar bel et bien réel, même s’il paraissait plus irréel encore que toutes ces images issues de l’imagination débridée des cinéastes américains, un cauchemar que même eux n’avaient osé imaginer. Pas encore, du moins. Cinq ans, il a fallu cinq ans pour que le cinéma s’empare de cette irréelle réalité... Et cinq ans plus tard c'est encore au Festival du Cinéma Américain de Deauville que j'y assiste. Cette fois, c'est bien une fiction, une fiction inspirée de la réalité...Cinq ans, quand même finalement.

    Pitchmedium_0sto2bis.2.jpg

    11 septembre 2001 : une chaleur étouffante règne dès le lever du jour dans les rues de New York. Will Jimeno (Michael Pena), du Port Authority Police Department, se demande s’il ne va pas prendre un jour de congé. Il choisit finalement de se rendre au travail et rejoint le sergent John McLoughlin (Nicolas Cage), alors que celui-ci et ses collègues commencent leur tournée quotidienne dans les rues de Manhattan… Voilà ce que je vous écrivais en Mai dernier à l’issue de la projection des vingt premières minutes au Festival de Cannes, en avant-première mondiale :

    « Les images d’Oliver Stone nous paraissent presque plus réelles que celles d’alors parce que nous savons que c’est possible, que ce fut réel, que nous avons encore tous en tête les images des avions s’encastrant dans les tours maintes fois diffusées. Apparemment Oliver Stone a choisi de ne pas les montrer mais de suivre des policiers partis sauvés des personnes enfermées dans les tours. Il nous montre d’abord les rues paisibles de New York, l’ombre et le bruit d’un moteur d’avion, la menace qui plane, puis les policiers personnifiés qui se dirigent vers le World Trade Center, sans vraiment s’étonner comme si ce n’était que medium_world_1_bis.2.jpgdu cinéma, comme s’il croyait qu’une fois le générique de fin passé, tout rentrerait dans l’ordre les deux tours surplomberaient à nouveau Manhattan, banalisant la réalité en simple cauchemar évanoui, une fois le mauvais rêve terminé. Lorsque les policiers arrivent sur les lieux l’atmosphère est apocalyptique. Oliver Stone a choisi de filmer comme il filmerait un champ de bataille. La caméra vacille comme le monde a vacillé dans l’improbable. Des cris assourdissants, de la fumée aveuglante, des hommes ensanglantés, des visages affolés. J’imagine déjà la suite : la musique grandiloquente, le patriotisme glorifié, le sauvetage héroïque, les gros plans sur les larmes, les visages bouleversés et reconnaissants, et la leçon de morale avec la bannière étoilée flottant fièrement à la fin. J’imagine aussi ceux qui dans quelques années verront ces images sans avoir vu les autres, les réelles, se disant que ce n’était que du cinéma, ou ne sachant plus très bien. La lumière de la salle Debussy se rallume, les spectateurs hésitent, ne savent pas s’ils doivent applaudir, puis se résolvent à de très timides applaudissements. J’étouffe. Ce n’est finalement pas que du cinéma. Comme la moitié de la salle je sors sans revoir Platoon. Dehors, Cannes est toujours aussi frénétique, lumineuse, paisible malgré tout. Dehors, à peine sur les marches (bleues celles-là) de la salle Debussy les festivaliers évoquent déjà la prochaine soirée à laquelle il faut absolument être qu’ils relateront avec un air dédaigneux et blasé, le prochain dîner forcément moins bien que le prochain, le festivalier en étant un consommateur insatiable, jamais rassasié, jamais content(é). »

    Alors? Ai-je changé d’avis en voyant le film dans son entièreté ? Pas vraiment. Lorsque, avant la projection, la présentatrice annonce Oliver Stone elle réclame une standing ovation (d’ailleurs il faudra qu’on m’explique l’intérêt d’une standing ovation lorsqu’elle manque autant de spontanéité, lorsqu’elle est ainsi commandée). Elèves bien disciplinés et tout de même reconnaissants du cinéaste en question dont c’est la première venue sur les Planches, nous nous levons. Puis, elle annonce les deux rescapés, ceux qu’Oliver Stone définit lui-même que de vrais héros qui lui ont inspiré les deux rôles principaux (ceux de John et Jimeno, les deux policiers prisonniers des décombres, de l’enfer) tout juste le public esquisse-t-il quelques applaudissements et pas de standing ovation bien sûr, ces choses-là ne se font qu’en service commandé. La fiction a déjà pris le pas sur la réalité.

    Pour témoigner était-ce nécessaire de fictionnaliser, de montrer que ces hommes sont de bons père de famille, aimant, aimés et donc survivants, surhumains, héros, bref du cinéma ? Le témoignage de Maria Bello en conférence de presse qui, dans le film, interprète l’épouse de John , sur la manière dont elle a vécu ce 11 septembre, ont plus de poids, de résonance, que ce film d’une heure trente. Etait-ce vraiment une manière de témoigner ou de justifier ce que Oliver Stone appelle une vengeance, à savoir la guerre en Irak ? Ainsi, dans le film, un ancien marine  ( inspiré d'un personnage réel lui aussi) vient à New York pour aider à retrouver des survivants dans les décombres, puis une voix off nous explique que, par la suite, il est parti deux fois en Irak comme si c’était là la conséquence logique, normale. Pour se venger nous dit Oliver Stone. C’est pour se venger que les marines sont partis en Irak. Drôle de vision de la démocratie. Alors en conférence de presse Oliver Stone, clame haut et fort ne pas avoir voulu réaliser un film politique ou polémiste, que ceux qui n’ont pas aimé le film sont des idéologues. Est-ce être idéologue que d’avoir de simples idées, un simple avis ? S’il n’a pas voulu faire un film politique et, comme il le dit, si selon lui, c’est en Afghanistan et non en Irak que les Etats-Unis auraient dû intervenir, pourquoi n’a-t-il pas supprimé cette simple phrase, cette justification vengeresse ? Expliquer ne veut pas dire cautionner, certes. Mettons donc de côté cet aspect.  

    Pour le reste, eh bien en effet, les gros plans sur les larmes, la musique grandiloquente, et le reste. La bannière étoilée ne flotte pas mais c’est tout comme.

     Est-ce vraiment un témoignage, un hommage ? Oliver Stone nous parle avec fierté des soixante millions de dollars engrangés par le film aux Etats-Unis, en trois semaines souligne-t-il, il nous parle de ses critiques, les meilleures depuis Platoon selon lui. Bref, il ne s’est pas trompé, le succès du film en est la preuve conclut-il. Des dollars, (tiens, pas des spectateurs), des critiques, bref du cinéma, un blockbuster. Mais, avant tout, un « message d’humanité » paraît-il… Alors, s’il le dit…

    Lignes écrites à la va-vite, je reviendrai  donc sur ce film dans mon compte-rendu final du festival mais pour l’heure le temps me manque (Ah! La rude existence du festivalier:-)) car : 

     Aujourd’hui, à mon programme : Une vérité qui dérange (documentaire sur le réchauffement climatique, en présence d’Al Gore –projection unique-) de David Guggenheil ; Le dahlia noir de Brian de Palma, A crime de Manuel Pradal (projection unique, première mondiale) Conférence de presse du Dahlia noir. Récit à suivre très bientôt sur ces pages.

    Les photographies ont été prises par votre festivalière assidue herself lors de la conférence de presse. (La première avec Oliver Stone et Maria Bello, et la seconde avec Maria Bello, Oliver Stone, et les deux policiers rescapés -parmi 20...- qui ont inspiré les deux personnages principaux du film).  Pour toute utilisation, merci de me contacter au préalable.

    Sandra.M

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  • Film d'ouverture du 32ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 20O6: une brève "illusion"

    medium_norto1bis.jpgPour vous faire patienter, en attendant mes premiers articles dignes de ce nom sur le medium_illusion_1_bis2.2.jpgFestival du Cinéma Américain de Deauville (lorsque ma vie trépidante de festivalière assidue m'en laissera le temps), voici la première photo du Festival :celle de la conférence de presse de Neil Burger et Edward Norton pour le film projeté hier soir pour l'ouverture, The illusionist .

    Le sujet: Vienne, début du XXème siècle. Eisenheim est un brillant et mystérieux magicien qui essaye de résoudre la même énigme depuis sa plus tendre enfance. Son habilité à hypnotiser les foules et son attirance pour la fiancée du prince – la Duchesse von Teschen – menacent ce dernier et éveillent les soupçons de l’inspecteur en chef Uhl.

    Dommage que ce film, ce conte, entre lumière incandescente et noirceur ensorcelante, soit aussi manichéen et même simpliste, à tel point que l'attention du spectateur (la mienne en tout cas) se disperse bien vite  d'autant plus à la vision de ce chef de la police totalement aveugle, voire stupide, dont il est censé épouser le point de vue. S'il avait été un peu (non, beaucoup) moins didactique le scénario aurait pu être intéressant. La preuve que la lanterne magique ne l'est plus toujours même lorsque c'est la magie qu'elle immortalise. A noter néanmoins: la prestation convaincante d'Edward Norton qui a lui-même réalisé les numéros de magie présentés dans le film. Dommage qu'il n'ait pas su hypnotiser le spectateur deauvillais comme ceux des spectacles de son personnage, Eisenheim.

    Au programme aujourd'hui: la conférence de presse et la très attendue projection unique de Wolrd Trade Center d'Oliver Stone, au CID, à 19H30. Voir mon article sur les premières minutes projetées lors du dernier Festival de Cannes.

    Sandra.M

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  • La programmation du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006!

    medium_dea2006_1_logo.4.jpgEn attendant un compte-rendu plus personnalisé et subjectif du festival (à l’image de mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005), -les résumés des films de l'article ci-dessous sont extraits du dossier de presse n'ayant pas encore vu les films en question- voici quelques informations concernant cette programmation 2006 avec, au programme, 60 films dont 38 inédits en France et 15 premiers films dont 7 en compétition, une compétition que je vous recommande d’ailleurs vivement, celle-ci mettant à l’honneur chaque année de nouveaux talents, des séances bien souvent moins prisés par le public et pourtant parfois bien plus intéressantes que les blockbusters projetés en soirée.

     Remarque: Cet article sera régulièrement modifié et enrichi au gré des dernières informations délivrées par le festival.

                                                LES JURYS

    Comme je vous l’annonçais déjà il y a quelques semaines, le jury sera cette année présidé par medium_selon_2_bis.2.jpgl’actrice/réalisatrice Nicole Garcia (dont je vous invite de nouveau à voir Selon Charlie, longuement commenté sur ce blog lors du dernier Festival de Cannes et qui sort ce mercredi 23 août, il semblerait néanmoins que la version sortie en salle comprenne vingt minutes de moins que celle présentée à Cannes, en mai dernier. Dommage... Si la lenteur en avant rebuté certains, elle était selon moi une des qualités du film et lui procurait son rythme singulier.).

    Elle sera accompagnée de : Yvan Attal, Maurice Barthélémy (je vous invite ainsi également à voir son dernier film Papa également évoqué récemment sur ce blog), Emmanuelle Castro, Antoine de Caunes, Julien Clerc, Philippe Djian, Marthe Keller, Guillaume Canet, Amira Casar.

    Le 10 septembre, ce jury remettra Le Grand Prix, Le Prix du Jury, et Le Prix du Scénario.

    Cette année, le jury révélation Cartier remplace le jury Première et des professionnels remplacent les cinéphiles habituellement sélectionnés sur concours de critiques. Ce jury sera présidé par le réalisateur Christophe Honoré. Il sera entouré de Lou Doillon, Audrey Marnay, Olivier Py, Emilie Simon, Gilles Taurand.

    LA COMPETITION

    A GUIDE TO RECOGNIZING YOUR SAINTS 1er film de Dito Montiel avec Robert Downey Jr., Rosario Dawson et Shia La Bœuf

    Partagé entre un père malade, un ami autoritaire et protecteur, une guerre de voisinage qui fait rage à Astoria dans le quartier du Queens où il vit, et les tentations lascives de la jeunesse, Dito doit lutter de toutes ses forces contre son désir de s’enfuir et de quitter ainsi le seul univers qu’il connaisse.

    FORGIVEN 1er film de Paul Fitzgerald avec Paul Fitzgerald, Susan Floyd et Kate Jennings GrantA la veille du lancement de sa campagne pour devenir membre du sénat, Peter Miles, un procureur d’une petite ville américaine, apprend que le gouverneur de l’état a gracié Ronald Bradler, un condamné à mort jugé coupable du meurtre d’un officier de police lors d’un procès conduit par Peter Miles cinq ans auparavant.

    HARD CANDY 1er film de David Slade avec Ellen Page et Patrick Wilson

    Hayley et Jeff se sont connus sur Internet. Hayley est une très jolie adolescente de quatorze ans et Jeff un séduisant photographe trentenaire. C’est elle qui a suggéré d’aller chez lui pour être plus tranquille, elle qui a voulu qu’il fasse quelques photos, elle qui leur a servi à boire et a commencé à se déshabiller. Mais Hayley n’est pas aussi innocente qu’elle en à l’air…

    LITTLE CHILDREN 2ème film de Todd Field avec Kate Winslet, Patrick Wilson, Sadie Goldstein et Jennifer Connelly

    Des couples mariés et frustrés réalisent à quel point leur vie bien rangée est ennuyeuse. Lorsqu'un inconnu emménage dans le quartier, les problèmes ne tardent pas à apparaître et chacun découvre un monde qu'il n'aurait jamais soupçonné.

    IN THE BEDROOM, le premier film de Todd Field, est présenté en compétition en 2001.

    LITTLE MISS SUNSHINE 1er film de Jonathan Dayton et Valérie Faris avec Toni Collette, Greg Kinnear, Steve Carell et Paul Dano

    Les Hoover ont beau de ne pas incarner un modèle de famille équilibrée, quand Olive, leur fille de sept ans, décroche par chance une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille met le cap vers l'Ouest à bord de leur van Volkswagen délabré et entame un voyage tragi-comique de trois jours…

    SHERRYBABY 1er film de Laurie Collyer avec Maggie Gyllenhaal, Brad William Henke et Giancarlo Esposito

    Arrêtée pour vol alors qu’elle avait dix-neuf ans, Sherry Swanson, une ancienne accro à l’héroïne, sort de prison après avoir purgé trois ans. Totalement sevrée, elle goûte à son premier jour de liberté et décide de tout faire pour regagner la garde de sa fille, dont se sont occupés son frère et sa femme en son absence.

    STEPHANIE DALEY 2ème film de Hilary Brougher avec Tilda Swinton, Amber Tamblyn et Timothy Hutton

    Lydie Crane, une psychologue du barreau enceinte de sept mois, doit démêler le vrai du faux en écoutant le témoignage de Stéphanie Daley, une jeune fille de seize ans qui nie avoir caché sa grossesse et tué son nouveau-né.

    THANK YOU FOR SMOKING 1er film de Jason Reitman avec Aaron Eckhart, William H. Macy, Katie Holmes et Maria Bello

    Lobbyiste séduisant et ambitieux, Nick Naylor met son charme, son talent et son sourire carnassier au service de la société Big Tobacco pour contrer les ravages de la politique de prévention contre le tabagisme. De conférence de presse en talk-show télévisé, il défend l’indéfendable, mais a du mal à convaincre son ex-femme qu’il peut être un père modèle pour son fils.

    THE OH IN OHIO 1er film de Billy Kent avec Parker Posey, Paul Rudd, Danny DeVito, Liza Minnelli et Miranda Bailey

    Pricilla Chase semble la plus heureuse des femmes à une exception près : le sexe ne l’intéresse pas. Lorsque son mari la quitte pour retrouver sa virilité avec une autre, elle commence un voyage initiatique qui va la conduire dans des contrées jusqu’alors inexplorées où elle découvrira le plaisir et l’amour.

    TWELVE AND HOLDING 2ème film de Michael Cuesta avec Conor Donovan, Zoë Weizenbaum, Jesse Camacho, Annabella Sciorra et Linus Roache

    Dans une banlieue américaine, trois copains de douze ans - le timide Jacob, la précoce Malee et Leonard l’émotif - quittent brutalement le monde insouciant de l’enfance suite à la mort accidentelle du frère jumeau de Jacob. Ils éprouvent des sentiments jusqu’alors inconnus : la vengeance, le chagrin devant la perte d’un ami et les premiers émois amoureux, sans pouvoir compter sur leurs parents eux-mêmes en difficulté.  L.I.E., le premier film de Michael Cuesta, est présenté en Compétition en 2002 et remporte le Prix du Jury.

                                                                                                                                 LES PREMIERES

    A CRIME (Un crime) de Manuel Pradal avec Emmanuelle Béart, Harvey Keitel et Norman Reedus

    La vie de Vincent ne reprendra que lorsqu’il aura retrouvé le meurtrier de sa femme. Sa voisine, Alice, est persuadée qu’elle le rendrait heureux. Alors elle décide de fabriquer un coupable, pour que Vincent se venge et tourne la page. Mais le coupable idéal n’existe pas…Le crime parfait non plus.

    A PRAIRIE HOME COMPANION de Robert Altman avec Meryl Streep, Garrison Keillor, Kevin Kline, Woody Harrelson et Tommy Lee Jones

    Par un samedi soir pluvieux, la foule se presse au Fitzgerald Theater pour assister au show radiophonique hebdomadaire "A Prairie Home Companion". Depuis trente ans, ses vedettes soul et country, ses joyeuses fausses réclames et ses amuseurs rétro ont atteint la gloire et survivent au règne de la télévision. Mais la station de radio vient d'être vendue à un groupe texan et ce show est peut-être le dernier...

    BOBBY de Emilio Estevez avec Sharon Stone, Demi Moore, William H. Macy, Elijah Wood et Anthony Hopkins

    Les vies des personnes présentes à l'hôtel Ambassador s’entremêlent le 6 juin 1968, jour de l’assassinat du sénateur américain Robert F. Kennedy.

    FIND ME GUILTY (Jugez-moi coupable) de Sidney Lumet avec Vin Diesel et Peter Dinklage

    Giacomo « Jackie Dee » DiNorscio est un membre de la famille Lucchese. Déjà incarcéré pour trente ans, il se voit offrir une réduction de peine s’il témoigne contre ses amis les plus proches. Dégoûté par la bureaucratie du système pénal et refusant de trahir sa « famille », Jackie décide d'aller au procès à la fois en tant qu’inculpé et en tant qu’avocat.

    LUCKY YOU de Curtis Hanson avec Eric Bana, Drew Barrymore et Robert Duvall

    Huck Cheever se présente au Tournoi International de Poker 2003, avec la ferme intention de remporter le titre en même temps que les faveurs de la jeune chanteuse Billie Offer. Mais un obstacle inattendu se dresse sur sa route : son père, L. C. Cheever, joueur légendaire, qui abandonna jadis la mère de Huck.

    MY SUPER EX-GIRLFRIEND (Ma super ex) de Ivan Reitman avec Uma Thurman, Luke Wilson et Anna Faris

    Entre Matt et Jenny, tout allait pour le mieux jusqu’à ce qu’il décide de la larguer pour une autre. Jusque là, Jenny, incroyablement sexy et passionnée, permettait à Matt de littéralement s’envoler au septième Ciel. Et pour cause, en secret, Jenny est aussi G-Girl, la super héroïne. Particulièrement jalouse, elle est bien décidée à utiliser tous ses pouvoirs pour se venger !

    PULSE de Jim Sonzero avec Kirsten Bell, Ian Somerhalder, Christina Milian et Rick Gonzalez

    Un groupe d’étudiants commencent à recevoir des messages émis par un ami récemment décédé. Ils vont découvrir un passage vers un autre monde et les conséquences d’une expérience secrète qui a très mal tournée…

    SKETCHES OF FRANK GEHRY (Esquisses de Franck Gehry) de Sydney Pollack

    La vie et l'oeuvre de Frank O. Gehry, architecte californien, par le cinéaste Sydney Pollack. Frank O. Gehry a notamment conçu le musée Guggenheim de Bilbao ou la Cinémathèque.

    THE BLACK DAHLIA (Le dahlia noir) de Brian de Palma avec Josh Hartnett, Scarlett Johansson et Hilary Swank

    Dans cette sombre histoire de meurtre située en 1947, un policier devient obsédé par l'odieux assassinat d'une célèbre actrice à Los Angeles. Un crime qui le renvoie au meurtre jamais élucidé de sa mère, et qu'il se jure de résoudre...

    THE DEVIL WEARS PRADA (Le diable s’habille en Prada) de David Frankel avec Meryl Streep, Anne Hathaway et Stanley Tucci

    Si la mode est un royaume, Miranda Priestly en est incontestablement la reine. A New York, son magazine, Runway, fait et défait les tendances au gré de ses pages et de ses avis souverains. A priori, Andy Sachs, jeune et brillante diplômée, n’avait pas le profil pour intégrer ce milieu ultra fermé. Et pourtant, elle va devenir l’assistante de Miranda…

    THE FOUNTAIN de Darren Aronofsky avec Rachel Weisz et Hugh Jackman

    La quête d’un homme sur mille ans, pour sauver la femme qu’il aime. Tour à tour Conquistador du 16ème siècle, scientifique d’aujourd’hui et astronaute du futur, il part à la recherche de la fontaine de jouvence. En 1998, le metteur en scène Darren Aronofsky est venu présenté son premier film PI en Compétition, puis son deuxième film REQUIEM FOR A DREAM dans la section Panorama en 2000.

    THE ILLUSIONIST Film d’ouverture de Neil Burger avec Edward Norton et Paul Giamatti

    Vienne, début du XXème siècle. Eisenheim est un brillant et mystérieux magicien qui essaye de résoudre la même énigme depuis sa plus tendre enfance. Son habilité à hypnotiser les foules et son attirance pour la fiancée du prince – la Duchesse von Teschen – menacent ce dernier et éveillent les soupçons de l’inspecteur en chef Uhl.

    medium_world_1_bis.jpgWORLD TRADE CENTER (Les  premières minutes du film projetées au dernier festival de Cannes ont déjà été longuement commentées sur ce blog : voir l’article) de Oliver Stone avec Nicolas Cage, Maria Bello et Michael Pena

    11 septembre 2001 : une chaleur étouffante règne dès le lever du jour dans les rues de New York. Will Jimeno, du Port Authority Police Department, se demande s’il ne va pas prendre un jour de congé. Il choisit finalement de se rendre au travail et rejoint le sergent John McLoughlin, alors que celui-ci et ses collègues commencent leur tournée quotidienne dans les rues de Manhattan…

                                            LE PANORAMA

    A SCANNER DARKLY de Richard Linklater avec Keanu Reeves, Robert Downey Jr., Woody Harrelson et Winona Ryder

    Le policier Bob Arctor, spécialiste réticent des missions d'infiltration, est contraint de jouer les taupes auprès de ses amis. Lorsqu'il reçoit l'ordre de s'espionner lui-même, Arctor entame  une inexorable descente dans l'absurde et la paranoïa.

    CHOKING MAN de Steve Barron avec Octavio Gomez Berrios, Eugenia Yuan et Aaron Paul

    Jorge, un immigré équatorien maladivement timide, est plongeur dans un restaurant du quartier Jamaica dans le Queens à New York. Seul dans son coin, il essaye tant bien que mal de communiquer avec Amy, une nouvelle serveuse d’origine chinoise. L’attirance est réciproque mais la barrière qui les sépare semble trop grande à surmonter.

    DREAMLAND de Jason Matzner avec Agnes Brukner, Kelli Garner, Justin Long, John Corbett et Gina Gershon

    Audrey, dix-huit ans, vit avec son père au sein d’une communauté perdue dans le désert du Nouveau Mexique. Son univers clos va être profondément transformé lorsqu’un jeune et séduisant garçon emménage à coté avec sa mère et son fiancée

    FAMILY PORTRAITS: A TRILOGY OF AMERICA (Family Portraits de Douglas Buck avec Sally Conway, Gary Betsworth, William Stone Mahoney et Nicca Ray

    Une épouse délaissée par son mari s’automutile. Un père de famille effraye son épouse et sa fille à l’heure du petit-déjeuner. Une adolescente, défigurée et infirme, revient chez celui qui est responsable de son état. Trois portraits d’une Amérique qui risque à tout instant de basculer dans la violence et le désespoir, et qui recherche, obstinément, le salut…

    PUCCINI FOR BEGINNERS (Puccini et moi) de Maria Maggenti avec Elizabeth Reaser et Gretchen Mol

    Écrivain new-yorkaise en panne d’inspiration, Allegra tente de se remettre de sa rupture avec Samantha. Incapable de s’engager, elle entame à la fois une relation avec Philip et Grace, l’ancienne petite amie de ce dernier.

    PRIMER de Shane Carruth avec Shane Carruth, David Sullivan et Casey Gooden

    Deux jeunes ingénieurs travaillent le jour pour une grande compagnie et passent le reste de leur temps à tenter des expériences dans leur garage. Alors qu’ils mettent au point un appareil capable de réduire la masse apparente de tout objet placé à l'intérieur, ils découvrent que leur invention est capable de créer à priori tout ce qu’ils désirent…

    SCOOBY-DOO ! PIRATES AHOY – Séances Spéciale Enfants de Chuck Sheetz

    Deux dessins animés inédits de la collection LOONEY TUNES seront également diffusés avant ce long métrage d’animation. Scooby Doo et sa bande embarquent pour une terrifiante croisière dans le légendaire Triangle des Bermudes. Ils vont devoir combattre d’affreux spectres mais aussi des extra-terrestres et des pirates fantômes qui coulent les navires à coup de boulets de canons

    THE ARCHITECT de Matt Tauber avec Anthony LaPaglia, Viola Davis et Isabella Rossellini

    Leo Waters est un architecte idéaliste, figure de proue d’une famille affluente. Tonya Neeley est une activiste qui vit dans un quartier dangereux où des logements sociaux de mauvaise qualité doivent être construits bientôt. Afin de faire échouer ce projet, elle décide de faire signer une pétition à Leo Waters, l’architecte à l’origine de ce projet.

                                                         LES DOCS DE L’ONCLE SAM

    AN INCONVENIENT TRUTH (Une vérité qui dérange) de Davis Guggenheim avec Al Gore

    À travers la présentation de données scientifiques argumentées sur le réchauffement climatique se dévoilent le parcours personnel de Al Gore, ancien Vice-président des Etats-Unis, et son long combat en vue de réduire l’effet de serre.

    EVER AGAIN de Richard Trank – une production du Simon Wiesenthal Center

    DAVE CHAPELLE’S BLOCK PARTYde Michel Gondry

    FABULOUS! THE STORY OF QUEER CINEMA de Lisa Ades et Lesli Klainberg

    IRAQ IN FRAGMENTS de James Longley

    NEIL YOUNG: HEART OF GOLD de Jonathan Demme

    ONCE IN A LIFETIME de Paul Crowder et John Dower

    THE TRIALS OF DARRYL HUNT de Ricki Stern et Annie Sundberg

    WHEN THE ROAD BENDS (Gipsy Caravan) de Jasmine Dellal

    WHO KILLED THE ELECTRIC CAR? de Chris Paine

    LES HOMMAGES

    medium_out_1_bis.2.jpgCette année le festival rendra hommage à Sydney Pollack.   A l’occasion de son hommage seront notamment projetés : On achève bien les chevaux ( 1969), Jeremiah Johnson (1972), Yakuza( 1975), Tootsie( 1982), Out of Africa ( 1985), L’interprète (2005) ainsi que son nouveau film, le documentaire Sketches of Frank Gehry.

    Le festival rendra également hommage au Sundance Institute créé il y a maintenant 25 ans par Robert Redford afin de favoriser l’esprit d’indépendance, de découverte et d’innovation du cinéma américain. Désormais chaque année le Sundance Institute présente  le Festival du Film de Sundance. De nombreux films primés à Deauville sont ainsi auparavant passés par le Festival de Sundance comme Maria pleine de grâce, Grand Prix 2004 du Festival du Cinéma Américain de Deauville. A l’occasion de cet hommage seront projetés des films soutenus par le Sundance Institute dès leur écriture ainsi que le nouveau film THE ARCHITECT de Matt Tauber, dont le scénario a été développé au Sundance Institute.

    LE SPOTLIGHT

    Le Festival a décidé cette année de créer le spotlight, et ainsi de mettre en avant un jeune talent du cinéma américain, cette année il s’agira de la comédienne Ashley Judd. Plusieurs de ses films seront ainsi projetés.

    LA RETROSPECTIVE

    Dans le cadre de la présentation du film Bobby de Emilio Estevez, le Festival proposera une rétrospective de longs métrages consacrés à la représentation du Président des Etats-Unis au cinéma.

    A ce jour sont programmés : 1991 JFK de Oliver Stone /1993 DAVE (Président d’un jour) de Ivan Reitman . 1996 MARS ATTACKS! de Tim Burton /2002 PATH TO WAR de John Frankenheimer – dernier long métrage du réalisateur présenté au Festival

                                                 LE PRIX MICHEL D’ORNANO

    medium_184301452.jpgCréé en 1991 par les compagnies membres de la MPA le prix d’Ornano a pour but de récompenser un premier scénario français adapté à l’écran, et d’aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation. Cette année le prix est attribué à La Faute à Fidel écrit par Julie Gavras en collaboration avec Arnaud Cathrine et réalisé par Julie Gavras. L’an passé ce prix avait été attribué à la Petite Jérusalem dont je vous avais également longuement parlé à cette occasion.

     

                                                   LE PRIX LITTERAIRE

    Cette année, le prix littéraire sera attribué à Didier Decoin pour son roman intitulé « Henri ou Henry, le roman de mon père » paru aux Editions Stock.

                                                        LE VILLAGE US

     Suivant l’exemple du village Asia qui, a mois de Mars dernier lors du dernier festival du film asiatique avait mis l’Asie à l’honneur, le village US comprendra de nombreux exposants permettant à de nombreux visiteurs de découvrir ou redécouvrir les Etats-Unis avec la Louisiane pour invitée d’honneur.

    QUELQUES PERSONNALITES ATTENDUES

    (En plus des membres des jurys évoqués plus haut). Edward Norton, Jonathan Demme, Oliver Stone, Emmanuelle Béart, Al Gore, Brian de Palma, James Ellroy, Sharon Stone, Martin Sheen, Sydney Pollack,  Meryl Streep, Sting etc

                                                 LIENS: articles et sites internet concernant le Festival du Cinéma Américain de Deauville

    La programmation du festival jour par jour

    Le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville (version française)

    Le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006 (version anglaise)

    Le site du Public Système

    Le site du CID

    L'article de l'encyclopédie Wikipédia

    Le site non officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006

    Un autre site non officiel avec surtout des photographies

    L'article du site "Cinemaniac" sur le Festival du film américain de Deauville 2006

    Mes articles sur l’édition 2005 du Festival du Cinéma Américain de Deauville

    Renseignements pratiques et autres informations sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006

     Le FEstival de Deauville sur France Inter

    Les articles du quotidien Ouest-France concernant le Festival de Deauville 2006

     L'article de Canal Plus, partenaire officiel, consacré au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006

    Le Festival de Deauville sur France Bleu

    Cartier, partenaire officiel du festival

    Cette liste sera complétée par d'autres liens vers des sites et des articles sur le festival au fur et à mesure de leur mise en ligne.

    medium_illusion_1_bis2.jpgRetrouvez très bientôt  mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville et de nombreux autres articles concernant celui-ci.  Rendez-vous pour le film d'ouverture, à 20H30, le vendredi 1er septembre : The Illusionist de Neil Burger avec Edward Norton.

    Infos de dernière minute (30.08.06):

    1/ Le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville vient d'être mis en ligne. Vous pouvez y retrouver "Mon Festival du Cinéma" dans les liens de sa version française.

    2/ Le 5 septembre, à Deauville, sera inaugurée un place Claude Lelouch. La " Place Claude Lelouch " sera inaugurée sur le front de mer en présence du réalisateur et des acteurs du film Un homme et une femme à 18h. La Place Claude Lelouch sera située sur les Planches, dans le prolongement de l'Avenue Lucien Barrière. Cette place est l'endroit exact où s'arrête la Mustang conduite par Jean-Lous Trintignant lorsqu'il aperçoit Anouk Aimée sur la plage et qu'il lui fait des appels de phare.

    Rendez-vous le 14 septembre pour retrouver mon compte-rendu complet du festival!

    Sandra.M

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  • Demain, toute la programmation du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006 sur "Mon Festival du Cinéma"

    medium_dea2006_1_logo.3.jpgAprès un mois d'interruption, demain "Mon Festival du Cinéma" reprendra de l'activité avec un article sur la programmation du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006. Patience donc. En attendant je vous invite , pour plus d'informations concernant le festival, à relire mes nombreux articles d'ores et déjà consacrés à celui-ci (à cette édition 2006 et aux précèdentes) dans la rubrique suivante:

    Tout savoir sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville

     Sandra.M

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  • Pêle-mêle cinématographique estival: critiques de films et informations en avant-première

     EDITORIAL ESTIVAL: Le calme avant la tempête deauvillaise...

    medium_Deauville_2004_4gt.2.jpgAvant de reprendre, fin août, (avec un nouveau design et de nombreux articles) pour le 32ème Festival du Cinéma Américain de Deauvilleun rythme effréné, passionné, exalté, que sais-je encore, mais en tout cas que rebute la tiédeur, ces dernières et prochaines semaines Mon Festival Du Cinéma a fonctionné et fonctionnera en paradoxal mode (ça ce n’est pas nouveau) hibernation estivale (là, c’est plus inédit), faute de temps pour fréquenter les salles obscures mais aussi  faute de réelles émotions cinématographiques.  De ces émotions qui vous submergent tellement que les partager devient une nécessité, un besoin viscéral. Peut-être aussi parce que mes velléités d’écriture cinématographique me prennent du temps. Tergiversations jubilatoires, torturantes et tortueuses, mais là c'est une autre histoire. Non, le terme velléités  n’est pas approprié. C'est plutôt-là que se situe l'envie viscérale. Quoiqu’il en soit, l’objectif de ce blog demeure le même : partager des coups de cœur, un enthousiasme, des expériences singulières medium_inde_1_bis.jpgau gré de mes pérégrinations cinématographiques et festivalières, vous faire vivre les festivals de l’intérieur « in the mood for cinema », vous faire découvrir des films en avant-première qui, parfois, n’auront qu’une sortie conditionnelle, -qu’importe le talent et l’émotion ou la réflexion suscitées ne se mesurent pas en nombre d’entrées-,  vous parler de l’actualité cinématographique, scénaristique...de l’actualité tout court dont elle est souvent indissociable. Ainsi, pourquoi aussi peu d'échos médiatiques après les prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes pour Indigènes de Rachid Bouchareb? Prix amplement mérités pour un film classique, certes, (on l'a beaucoup et trop dit) mais réussi. Le foot, c'est bien, mais le cinéma aussi peut être fédèrateur!

     AVANT-PREMIERE

    medium_pariscinerbis.2.jpgAlors, bien sûr, il y a eu le Festival Paris Cinéma, festival prometteur dont la programmation, très hétéroclite, manque malheureusement d’uniformité dont le principal intérêt fut, cette année, la rétrospective Claude Chabrol à l'occasion de laquelle le cinéaste est venu présenter plusieurs films.  Dans le cadre de ce festival, ce mois de juillet a aussi été émaillé de quelques avant-premières comme La Tourneuse de pages de Denis Dercourt, un film aux accents chabroliens justement. Fille de bouchers dans une petite ville de province, Mélanie (Déborah François découverte dans l’Enfant des frères Dardenne), 10 ans, semble avoir un don pour le piano. Elle tente le concours d'entrée au Conservatoire mais échoue, perturbée par l'attitude désinvolte de la présidente du jury, Ariane, une pianiste reconnue interprétée par Catherine Frot. Une dizaine d'années plus tard, Mélanie entre comme stagiaire dans un grand cabinet d'avocats international dirigé par M. Fouchécourt, (Pascal Grégory) le mari de la pianiste en question. Très vite, Mélanie  s’avère très organisée et dévouée, déjà trop zélée. M.Fouchécourt lui propose donc de venir chez lui garder son fils, forcément jeune et innocent, en son absence. Son épouse s’attache bientôt, se cramponne même, à elle et lui propose de devenir sa tourneuse de pages, rouage essentiel dans la mécanique bien huilée de ses concerts. La moindre contrariété peut faire chavirer cette femme fragilisée depuis un étrange accident de voiture. Bien sûr, les accidents, les hasards n’en sont pas mais sont le résultat de l’obsession fatale de la jeune et inquiétante Mélanie. Un désir de vengeance implacable et une détermination infaillibles la guident. Une relation trouble se noue entre les deux femmes. Mélanie devient bientôt indispensable à la pianiste devenue aussi vulnérable que celle dont elle a brisé le destin l’était. L’obsession, même si elle prend un visage différent, est réciproque: la haine et l’amour si semblables, pour Mélanie qui dévore Ariane du regard, et une singulière nécessité pour cette dernière. Le cadre ne les met pas en champ/contre-champ mais les enferme l’une et l’autre, indissociables, prisonnières de leurs désirs dissemblables mais aussi destructeurs. La menace est constante, d’autant plus dangereuse qu’elle a le visage d’un ange au teint diaphane. La musique classique renforce medium_tourneuse_1_bis.3.jpgcette impression du souffle glacial et menaçant qui plane constamment. Dès le début, faussement aiguillé par de la viande rouge que l’on découpe rageusement, le spectateur s’attend à un bain de sang tel celui qui clôture La Cérémonie de Chabrol mais finalement La tourneuse de pages se rapproche davantage de Merci pour le chocolat, la vengeance sera en effet plus insidieuse et invisible, à l’image de la blessure qui en a suscité le désir. L’intérêt n’est pas tellement dans le dénouement mais plutôt dans l’attente suscitée, cette sensation de danger, que tout peut basculer d’un instant à l’autre dans la note dissonante et définitive. Dercourt est moins sévère que Chabrol, la pianiste devient humaine, victime vulnérable et traquée. Les bourgeois chabroliens eux, sont souvent (im)pitoyables, ou rongés par le vice, parfois les deux. Catherine Frot est aussi remarquable en pianiste qu’en paysanne dans Le passager de l’été, et Déborah François aussi juste qu’elle l’était dans l’Enfant même si ces deux interprétations sont diamétralement opposées. Ce face à face entre les deux actrices est le principal intérêt de ce film à l’inspiration hitchcockienne et chabrolienne qui n’arrive pas à la cheville (enfin,... plutôt la bobine) de ses illustres inspirateurs mais qui aura au moins le mérite d’instaurer une ambiance pesante qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. Ce film avait déjà été remarqué à Cannes où il avait été présenté dans la sélection Un Certain Regard. C’est le cinquième long métrage de Denis Dercourt,  qui, en filmant l’univers  de la musique classique, filme un univers qu'il connaît bien pour avoir été, entre 1988 à 1993, alto solo de l'Orchestre Symphonique Français. Sortie le 9 août.

     A L'AFFICHE

    medium_avrilbis.jpgAutre film à avoir retenu mon attention, certes dispersée en cette période estivale, Avril de Gérald Hustache-Mathieu, d’une maladresse et d’une candeur touchantes, suscitant un vent de liberté salvateur chez ses protagonistes et le spectateur, et dans le paysage cinématographique français estival formaté, film iconoclaste dont la poésie réussit à nous émouvoir,  parce qu’elle n’obéit à aucun code contrairement à toutes ces comédies très « téléfilmiques » (passages en prime time sur les chaînes généralistes assurés !) qui obéissent à la même recette, certes très efficace pour certaines, même pas pour d’autres. Trop affligeantes pour que j’en parle. Partager ma passion avant tout et ranger la plume (pardon, la souris) acerbe et acérée qui me tente parfois. Nobody’s perfect. Et comme dirait Jean-Luc Godard : « La télévision fabrique de l’oubli, le cinéma fabrique des souvenirs. »

    A propos, qui dit cinéma et souvenirs dit forcément, me concernant :

    FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE

    à propos duquel voici

     quelques informations supplémentaires :

    medium_dea2006_1_logo.2.jpgPetite nouveauté cette année : Cartier devient partenaire officiel du Festival et à cette occasion seramedium_afd3bis.2.jpg créé un « Prix de la révélation » dont Christophe Honoré sera le Président. Ce prix récompensera un des films de la compétition officielle pour ses qualités novatrices.

    Le site officiel du Festival  du Cinéma Américain de Deauville 2006 sera en ligne le 20 août et non le 1er août comme c’était initialement annoncé.  

    Mon Festival du Cinéma, (après mon site précèdent « Deauville les 30 ans » en 2004 et 2005), aura cette année le privilège d’être parmi les rares sites personnels figurant dans les liens du site internet officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006.

    Quant à moi, je vous parlerai longuement de ce festival et de sa programmation, dès le 21 août, avant de le commenter en direct à partir du 1er septembre jusqu’à la clôture, le 10 septembre.

    medium_off_1_bis.jpgPeut-être cette année ferai-je même une audacieuse excursion et incursion de l’autre côté de la Touques, au festival voisin, celui du Festival Off Courts de Trouville qui se déroule à la même période.

    En attendant, pour tout savoir sur Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006 et ses précédentes éditions, c'est ici et ici, ici, et encore là.

    Enfin, pour vous donner un avant-goût de cette édition 2006 et pour aiguiser et titiller votre regard medium_DeaivolSpiel.2.jpgde spectateurs festivaliers insatiables, je vous invite à feuilleter l’album photos ci-dessous (à la fin de cette note ), dans lequel vous trouverez mes  photos prises lors de ces 14 dernières années de Festival de Deauville. La qualité des photos est parfois assez aléatoire. Peut-être néanmoins parmi ces clichés reconnaîtrez-vous les visages de Glenn Close, Steven Spielberg, Matt Damon, Nicole Kidman, Morgan Freeman, Lauren Bacall, Cyd Charisse, Kirk Douglas, Jean Reno, Régis Wargnier, Tom Hanks, Francis Ford Coppola, Georges Lucas, Pierce Brosnan, Claude Lelouch, Harisson Ford, Clint Eastwood, bien d’autres encore et surtout le charme intemporel, la poésie insidieusement ensorcelante et la lancinance romantique de Deauville. Un Festival de Deauville que j'appréhende toujours avec un mélange détonant de nostalgie mélancolique et d’impatience euphorique et/ou d’impatience mélancolique et de nostalgie euphorique. Paradoxes encore. Mais Deauville n'en est pas avare...et moi non plus.

    QUELQUES SUGGESTIONS CINEMATOGRAPHIQUES POUR JUILLET ET AOÛT 2006 :medium_ventbis.jpg

    medium_ca_brulebis.jpgPour finir, je vous recommande quelques films pour cette période estivale au premier rangmedium_selon_2_bis.jpg desquels, pour les films à l’affiche, Ca brûle de Claire Simon qui sortira le 16 août (A voir absolument!) longuement commenté et encensé sur ce blog lors du dernier festival de Cannes, de même que le dernier film de la présidente de ce 32ème Festival du Cinéma Américain de Deauville que je vous avais également recommandé lors de mon compte-rendu du Festival de Cannes : Selon Charlie de Nicole Garcia qui sortira le 23 août.

     Je vous recommande également Le vent se lève de Ken Loach, (sortie le 23 août également) magnifique palme d'or 2006, dont je vous medium_asiebis.jpgavais également  longuement parlé lors du Festival de Cannes. 

    Enfin, je vous recommande 4:30 de Royston Tan dont je vous ai également déjà parlé, cette fois lors du Festival du Film Asiatique de Deauville 2006 et qui sortira le 26 juillet.

    Pour les autres films à l’affiche, je vous renvoie à la colonne de gauche de ce blog : « Les films incontournables de l’été ». Vous pourrez lire mes critiques en y cliquant sur le nom du film qui vous intéresse.

     Quant aux DVD vous en trouverez une sélection dans la colonne de droite medium_papabis.jpg« Les 10 films de l’année 2005 selon Mon Festival du Cinéma » dont vous trouverez également les critiques sur ce blog. Et puis, pour croire aux sublimes certitudes, je vous conseille également de (re)voir Sur la route de Madison de Clint Eastwood, dont la medium_route_1_bis.jpgcritique vient d’être mise en ligne ci-dessous.

    Je vous recommande aussi Papa le film, très réussi et très sensible,  de Maurice Barthélémy, que je viens de découvrir, l'histoire d'un père (trop) facétieux qui voyage avec son fils (trop) sérieux. Trop pour que cela ne dissimule pas quelque chose en tout cas. Les facéties et le sérieux exacerbés de l'un et de l'autre dissimulent une douloureuse blessure qui affleure, constamment sous-jacente. Le rire est plus que jamais le masque subtil de la douleur. Alain Chabat interprète ce masque à double face avec beaucoup de justesse nous entraînant avec lui dans ce road-movie vers la vie dans lequel chaque plan est sous-tendu par une émotion à double sens. Un film poignant, vivant, vibrant d'un rire polysémique et mélancolique qui résonne dans nos âmes d'enfants, longtemps encore après le générique de fin.

    En vous souhaitant un agréable périple estival dans les salles obscures, en partance pour un autre périple moins immobile, plus énigmatique, très hellénique ...

    Cinématographiquement vôtre.

    Sandra.M

     L'ALBUM PHOTO DE 14 ANNEES DE FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE

    Pour tourner les pages de l’album, cliquez sur le coin droit inférieur de celui-ci et patienter quelques secondes pour voir apparaître les photos…

                                                                                 

     

    Photos, © Sandra.M

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  • Le nouvel envol du Festival du Film Américain de Deauville?

    medium_dea2006_1_logo.jpg 

    Je vous parlais déjà du Festival du Film Américain de Deauville il y a quelques jours et de ma passion inconditionnelle et définitive pour ce festival. Aujourd’hui, de nouvelles informations au sujet de l’édition 2006 nous ont été communiquées, à commencer par l’affiche annonciatrice d’un nouvel envol ou d’un renouveau, espérons-là prémonitoire. Alors que Catherine Deneuve présidera la Mostra de Venise où elle avait obtenu le prix d’interprétation féminine à la Mostra 1998 pour Place Vendôme, c’est la réalisatrice de Place Vendôme justement, Nicole Garcia, qui présidera le jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Comme souvent le festival a choisi une personnalité sous les feux de l’actualité pour présider ce jury qui a vu de nombreux présidents prestigieux se succéder. Cette année Nicole Garcia sort en effet Selon Charlie, le film choral dont je vous ai longuement parlé lors de mon compte-rendu en direct du dernier festival de Cannes et que je continue d’ailleurs à vous recommander malgré le lynchage médiatique dont il a fait l’objet.

    Est également annoncé un hommage aux 25 ans du Sundance Institute, le symbole du cinéma indépendant américain créé par Robert Redford dans les montagnes de l’Utah, loin des pressions de l’industrie du cinéma, un festival qui a d’ailleurs vu passer et permis de découvrir de nombreux films ensuite présentés à Deauville comme Moi, toi et tous les autres, le film de Miranda July présenté à Deauville l’an passé que je vous avais également recommandé. A l’occasion de cet hommage, le festival projettera une rétrospective des films du Sundance Institute. Le communiqué de presse du festival ne précise pas si Robert Redford viendra lui-même pour cet hommage au festival qu’il a créé.

    Un hommage sera également rendu à Sydney Lumet en sa présence, le réalisateur notamment de 12 hommes en colère, son premier long métrage dans lequel il dirigea Henry Fonda, remportant notamment l’Ours d’or au festival de Berlin et trois nominations aux Oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Avec Un après-midi de chien, Main basse sur la TV, Le verdict, il sera également nommé à l’Oscar du meilleur réalisateur en plus de des 50 nominations aux Oscars obtenues par ses films ! A l’occasion de cet hommage, le festival projettera son nouveau film, en sa présence, Find me guilty, son 43ème long métrage. Le festival projettera également une rétrospective de ses films.

    medium_out_1_bis.jpgPropriété  interdite, On achève bien les chevaux, Nos plus belles années, Les trois jours du Condor, Tootsie, Out of Africa, La firme… Autant de classiques du cinéma américain dont son monstre sacré de réalisateur sera cette année honoré à Deauville avec également au programme une rétrospective de ses films et une soirée d’hommage au réalisateur en sa présence.  Sydney Pollack a été quarante six fois nominé aux Oscars dont 7 Oscars remportés pour Out of Africa, sa magnifique adaptation du roman de Karen Blixen. Il ne faut pas non plus oublier sa carrière de comédien. Sydney Pollack a ainsi fait une apparition dans le dernier film de Danièle Thompson Fauteuils d’orchestre mais aussi dans Eyes wide shut de Kubrick etc.

    Après cet amuse-bouche, en attendant le menu complet, forcément alléchant, de ce Festival du Film Américain de Deauville 2006 sur Mon Festival Du Cinéma, retrouvez toutes les informations pratiques et mes reportages sur les éditions précédentes, ici.

    Sandra.M

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  • Premières bribes de -non-information sur le Festival du Film Américain de Deauville 2006

    medium_Du1bis.jpgLe Festival du film américain de Deauville nous annonce que son site officiel ne sera en ligne que le 1er Août 2006 en nous promettant cette année une nouveauté, le village US.

    Pour être incollable sur les précèdentes éditions et pour toutes les informations pratiques concernant le festival, c'est dans mon précèdent article ci-dessous qu'il faudra vous plonger.

    En attendant, je vous invite à laisser vos pronostics et souhaits pour la programmation de cette édition 2006...

    Sandra.M

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