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Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
Le Festival international des jeunes réalisateurs de Sain-Jean de Luz vient de décerner son palmarès et un film dont je vous ai déjà parlé dans le cadre du Festival du Film Britannique de Dinard où il était présenté en avant-première, "Nowhere boy" a récolté pas moins de trois récompenses: meilleur interprétation féminine pour Anne-Marie Duff, meilleur réalisateur pour Sam Taylor-Wood et prix du public. Je vous laisse découvrir le reste du palmarès ci-dessous.
Le jury courts métrages : Linda Hardy (présidente), Stéphane Debac (comédien), Andy Gillet (comédien) et Alexis Rault (compositeur)
Chistéra du meilleur court métrage décerné à LE GRAND MOMENT DE SOLITUDE de Wilfried Meance
Le jury longs métrages : Claude Brasseur (président), Valérie Kaprisky (comédienne), Marianne Denicourt (comédienne), Shirley Bousquet (comédienne), Eric Savin (comédien), Fabien Ontoniente (réalisateur), Stéphane Giusti (réalisateur)
Chistéra de la meilleure interprétation féminine décerné à Anne-Marie Duff pour le film NOWHERE BOY de Sam Taylor-Wood
Chistéra de la meilleur interprétation masculine décerné à Roschdy Zem pour le film A BOUT PORTANT de Fred Cavayé
Chistéra du meilleur espoir (nouveau cette année) décerné à Aymen Saïdi pour le film DERNIER ETAGE, GAUCHE, GAUCHE d'Angelo Cianci
Prix spécial du jury décerné à SIBERIE, MONAMOUR de Slava Ross
Chistéra du meilleur film décerné à SHAHADA? de Buhran Qurbani
Chistéra du meilleur réalisateur décerné à Sam Taylor-Wood pour NOWHERE BOY
Prix du public :
Chistéra du public court métrage décerné à LE GRAND MOMENT DE SOLITUDE de Wilfried Meance
Chistéra du public décerné au long métrage NOWHERE BOY de Sam Taylor-Wood
Jury Jeunes :
Chistéra du jury jeunes décerné à DERNIER ETAGE, GAUCHE, GAUCHE d'Angelo Cianci
Je vous ai déjà livré le palmarès du Festival (ici) et j’ai également déjà évoqué les thématiques récurrentes de cette édition 2010 qui, si elles étaient moins sombres que celles de l’édition 2009, étaient surtout et avant tout le reflet de la remarquable diversité du cinéma britannique et « de la qualité des comédiens anglais » par laquelle le président du jury Etienne Chatiliez s’est d’ailleurs dit « émerveillé ». Je vous invite donc à découvrir ci-dessous mes commentaires sur le palmarès et mes vidéos de cette cérémonie de clôture riche en imprévus et joyeusement mouvementée.
C’est donc « We want sex », la comédie sociale de Nigel Cole qui a tout raflé ou presque : Hitchcock d’or, prix du public Studio CinéLive et prix du scénario, un film qui, comme tous les autres de cette compétition, met en lumière le talent des acteurs britanniques, en l’espèce des actrices, et dont le sujet dans l’air du temps (il s’agit de la grève du personnel féminin de l’usine Ford pour obtenir l’égalité salariale) l’émotion, la qualité des décors, l’ont emporté sur l’aspect plutôt convenu et conventionnel du scénario et de la réalisation. Dommage aussi que le titre original « Made in Dagenham » ait été transformé en un plus racoleur et trompeur « We want sex ».
Je suis ravie que « Treacle Jr » de Jamie Thraves ait également obtenu un Hitchcock d’or (le jury en ayant décerné deux), je vous avais déjà fait part de mon enthousiasme pour ce film mais surtout pour la prestation de l’acteur principal, l’incroyable Aidan Gillen, un prix qui a mis son réalisateur « en état de choc », lequel a même raconté alors avoir hypothéqué sa maison pour pouvoir achever son projet.
C’est le complaisant et (pour moi) déplaisant « Mr Nice » de Bernard Rose qui a obtenu le prix de la photographie.
Côté courts-métrages, le public a attribué son prix à « Stanley Pickle » de Vicky Mather, un film d’animation à la fois tendre, drôle, poétique et cruel dans lequel Stanley, un jeune homme de vingt ans, transforme les êtres vivants une fois morts en automates. L’occasion pour moi de souligner l’excellente qualité des courts-métrages sélectionnés du très beau « Until the river runs red » qui parle de mysticisme et disparition avec une mise en scène et des couleurs glaciales et évanescentes à mon coup de cœur « Behind this sea », le documentaire de Lottie Gammon qui part à la rencontre de ceux qui quittent l’Afrique pour s’échouer sur l’île de Lampedusa. En quelques plans, elle parvient à traduire l’espoir et l’horreur que symbolise ce lieu pour eux. Avec beaucoup de sensibilité et d’empathie elle filme ces jeunes visages, fiers et nobles, qui ont connu l’horreur, et apprennent à devenir quelqu’un d’autre après avoir tout laissé derrière eux, y compris leur histoire et leur identité. Un documentaire instructif et bouleversant qui, en 24 (trop courtes) minutes, réussit à traduire toute la complexité et la difficulté d’une situation, un documentaire que tous les politiques en quête de simplification devraient voir.
C’est le dernier jour que j’ai eu l’occasion de voir le film qui a reçu le prix coup de cœur (un prix sélectionné parmi tous les films projetés dans le cadre du festival) remis par l’Association La Règle du jeu et qui est d’ailleurs aussi mon coup de cœur de ce festival 2010 et dont je regrette qu’il n’ait pas été en compétition car il aurait vraiment mérité à la fois le prix du scénario et le Hitchcock d’or, sans aucun doute le plus inventif de cette année, témoignant par ailleurs d’une impressionnante maîtrise pour un premier film. Il s’agit d’ « Exam », premier long-métrage de Stuart Hazeldine qui a auparavant réécrit des scénarii pour plusieurs films de science-fiction. « Exam » a ainsi été nommé aux BAFTA 2010 dans la catégorie meilleur premier film. Huit brillants candidats ont atteint la phase finale d’embauche d’une mystérieuse et puissante corporation. Enfermés dans une pièce sans ouverture sur l’extérieur, un examinateur leur donne 80 minutes pour répondre à une question. Pour cela et sous peine de disqualification, ils doivent respecter trois règles : ne pas s’adresser à lui ni au vigile armé qui garde la porte, ne pas souiller leurs papiers, ne pas quitter la pièce. Mais quand il part et que les candidats retournent leurs papiers, ils découvrent une feuille blanche. Ils ont alors 80 minutes, non pas pour trouver la réponse mais pour, dans un premier temps, trouver la question. Tant pis si la fin n’est pas forcément à la hauteur de l’attente suscitée (il est finalement plaisant d’être mené en bateau quand c’est fait aussi brillamment), ce thriller psychologique aura réussi à me scotcher à l’écran pendant ses 101 minutes qui s’écoulent à une vitesse fulgurante tant la mise en scène épurée, froide, précise et le jeu des acteurs, à son image, sont impressionnants. Alors que le cinéma infantilise de plus en plus le spectateur, Stuart Hazeldine en fait un acteur à part entière. Une seconde d’inattention et cela pourrait nous être à nous aussi fatal. S’ajoute à cela une pertinente métaphore d’une société (celle avec un grand S) où, pour réussir, il faut être prêt à tout, surtout à écraser les autres. Un film jubilatoire qui nous procure un réel sentiment de claustrophobie et qui, contrairement à « Buried » par exemple, nous tient en haleine jusqu’à la dernière seconde et nous laisse exténués mais réjouis de cette brillante expérience cinématographique.
Cette année encore, j’ai donc eu le plaisir de me balader dans la cinématographique et (par voie de conséquence) dans la société britanniques avec ses sujets graves traités avec une apparente légèreté, et surtout souvent en musique, le festival ayant eu l’excellente idée de placer cette édition 2010 sous le signe des Beatles avec notamment la projection de « Nowhere boy » sur l’adolescence tourmentée de John Lennon (je vous en ai déjà parlé mais j’y reviendrai au moment de sa sortie) sans parler d’une ouverture et d’une clôture pour le moins musicales et joviales comme mes vidéos vous le démontrent.
Films du 21ème Festival du Film Britannique de Dinard recommandés par inthemoodforcinema.com :
-« Nowhere boy » de Sam Taylor Wood
-“Neds” de Peter Mullan
-“Another year” de Mike Leigh
-“Skeletons” de Nick Whitfield
-“Treacle Jr” de Jamie Treaves
-“A Passionate woman” de Kay Mellor
- “Exam” de Stuart Hazeldine
-“Tolstoï le dernier automne” de Michael Hoffman
-« Behind this sea » (court-métrage) de Lottie Gammon
-“Stanley Pickle” (court-métrage) de Vicky Mather
-“Until the river runs red” de Paul Wright
(Je reviendrai sur certains au moment de leur sortie et notamment sur « Neds » le très beau film de Peter Mullan).
Je vous donne évidemment rendez-vous pour le 22ème Festival du Film Britannique. Cette édition 2010 a encore une fois prouvé à quel point ce festival était un révélateur de talents mais aussi à quel point il était convivial et chaleureux, à l’image de la météo cette année (qui a dit qu’il pleuvait tout le temps en Bretagne et à quel point il prenait le cinéma au sérieux sans jamais se prendre au sérieux (comme l’a démontré cette très joyeusement chaotique cérémonie de clôture). Surtout qu’il ne change rien ! En attendant l’actualité continue sur les blogs inthemood avec toujours des avant-premières, des événements, les films à l’affiche... Le prochain festival prévu est pour moi celui du Festival du Film Asiatique de Deauville en mars en attendant peut-être Monaco et évidemment Cannes en mai mais souhaitant en découvrir de nouveaux d’ici là, je compte sur vous pour m’en recommander.
C'est ce soir que débute la 15ème édition du Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean de Luz dont le jury sera présidé par Claude Brasseur. C'est le film "A bout portant" de Fred Cavayé qui fera l'ouverture.
Hier matin, le Festival du Film Britannique de Dinard a eu l'excellente idée de proposer aux festivaliers une master class sur la direction d'acteurs avec, notamment, pour invités: Peter Mullan, Etienne Chatiliez, Nick Moran, Anne Consigny... Dernière vidéo de cette master class avec Etienne Chatiliez qui évoque sa vision de la direction d'acteurs en attendant mon bilan du festival demain et de nouvelles vidéos, de la clôture cette fois.
Hier matin, le Festival du Film Britannique de Dinard a eu l'excellente idée de proposer aux festivaliers une master class sur la direction d'acteurs avec, notamment, pour invités: Peter Mullan, Etienne Chatiliez, Nick Moran, Anne Consigny... Peter Mullan évoque ici le casting de son dernier film "Neds" (film de clôture du festival ) dont je vous reparlerai et sa vision de la direction d'acteurs. Nick Moran intervient également sur ces sujets.
Hier matin, le Festival du Film Britannique de Dinard a eu l'excellente idée de proposer aux festivaliers une master class sur la direction d'acteurs avec, notamment, pour invités: Peter Mullan, Etienne Chatiliez, Nick Moran, Anne Consigny... En attendant d'autres vidéos de Peter Mullan, Nick Moran et Etienne Chatiliez, écoutez Anne Consigny évoquer ses débuts avec beaucoup d'humilité.
En attendant de vous livrer mes commentaires et mes vidéos de cette "joyeusement chaotique" (voire improbable) cérémonie de clôture du 21ème Festival du Film Britannique de Dinard, voici le palmarès et quelques photos de la cérémonie et (quand même) une petite vidéo pour vous donner un aperçu. Je vous parlerai également de l'excellente sélection de courts-métrages et du film de clôture "Neds" signé Peter Mullan.
HITCHCOCK D'OR ex-aequo
"We want sex" de Nigel Cole et "Treacle Jr" de Jamie Thraves
PRIX DU MEILLEUR SCENARIO
"We want sex" de Nigel Cole
HITCHCOCK D'ARGENT (prix du public Studio CinéLive)
"We want sex" de Nigel Cole
HITCHCOCK BLANC (prix du meilleur directeur de la photo)