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film - Page 76

  • 11ème Festival International du Film d'Arras: du 5 au 14 novembre

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    Du 5 au 14 novembre se déroule le 11ème Festival International du Film d’Arras.

    Jerzy Skolimowski, Anna Karina et Olivier Assayas sont les invités d’honneur du Festival. Y sont également annoncés : François Ozon, Fabrice Luchini, Jacques Perrin, Pierre Schoendoerffer, Fred Cavayé, Gille Lellouche, Jean-Pierre Améris, Isabelle Carré, Guillaume Nicloux, Judith Godrèche, Laetitia Masson, Hélène Fillières, Aurore Clément, Benjamin Bioley, Hippolyte Girardot, Gilles Porte…

    Y est également proposée une compétition européenne avec une sélection de films à découvrir en première exclusivité française en présence de leurs réalisateurs.

    Au programme également :  40 avant-premières, 15 inédits, 2 rétrospectives, des hommages, des classiques restaurés, des ciné-concerts, un programme pour les enfants… soit près de 100 films pour 10 jours intenses de cinéma, d’émotions et de rencontres avec ce qu’il faut de glamour et de magie.

    Bref, le Festival d’Arras fait désormais partie des rendez-vous cinématographiques incontournables de l’automne.

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel du festival.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Concours: 10x2 places pour la projection du pilote de la série événement Boardwalk Empire réalisée par Martin Scorsese

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    orange3.jpgEn partenariat avec Orange Cinema Series, j'ai le plaisir de vous proposer 10 places pour 2 pour la projection du pilote de la série événement "Boardwalk Empire" réalisée par Martin Scorsese (voir vidéo ci-dessous), le jeudi 4 novembre au Cinéma Gaumont Opéra à 19H30, suivie d'un cocktail.

    Pour faire partie des heureux gagnants, dîtes-moi quel est votre film préféré de Martin Scorsese, en 2 lignes ou en 10 pages et les plus convaincants remporteront ces places! Attention, ce concours s'achèvera dimanche soir à minuit. Envoyez vos réponses à inthemoodforcinema@gmail.com  avec pour intitulé "Concours Scorsese".

    A lire aussi sur le blog: ma critique de ce qui reste pour moi LE film de l'année "Shutter island" de Martin Scorsese.

    Et si vous ne faîtes pas partie des heureux gagnants, sachez que dimanche soir sera mis en ligne un concours en exclusivité sur inthemoodforcinema.com avec un lot exceptionnel!

  • En direct du Festival du Film Britannique de Dinard 2010 : 1ère journée

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    P1020608.JPGC’est demain soir que sera officiellement donné le coup d’envoi du 21ème Festival du Film Britannique de Dinard avec la soirée d’ouverture  spéciale Beatles (le festival fête cette année les 70 ans de la naissance du leader du groupe)  avec la projection de « Nowhere boy » de Sam Taylor-Wood, mais pour la première fois cette année c’est une journée plus tôt que les projections ont débuté, déjà dans l’ambiance puisque les organisateurs ont eu la bonne idée de faire raisonner la musique des Beatles aux abords du palais des arts où se déroulent certaines projections et puisque le ciel  arbore déjà ses couleurs en écho à celles de la mer,  joliment lunatiques et mélancoliques, couleurs si particulières à la Bretagne sans oublier l’ombre étrange, imposante et omniprésente d’Hitchcock. De nouveau à Dinard donc, toujours fidèle au rendez-vous, 11 ans après mon inoubliable premier Festival du Film Britannique.

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     A peine arrivée direction la crêperie et direction les salles obscures pour assister au premier film en compétition, l’étrange « Skeletons » premier film de Nick Whitfield qui nous emmène sur les traces de deux vrp un peu particuliers. Davis et Bennett sont en effet deux coéquipiers à la profession aussi improbable que le physique de l’un d’entre eux.  Ils sont chargés de débarrasser les gens des « cadavres » qui traînent dans leurs placards, plus exactement ils appliquent « la procédure », exposant ainsi des secrets et mensonges bien enfouis. S’il est ici question d’extraction, rien à avoir avec un récent succès du box-office qui employait également ce terme et  rien à voir avec une autre étrange équipe ou alors artisanalement revisités. Nick Witfield nous parle du poids du passé avec une revigorante légèreté, s’appuyant sur une idée originale et une réalisation maîtrisée distillant de judicieuses notes d’étrangeté. Il fait ainsi confiance à l’imagination complice du spectateur davantage qu’aux effets spéciaux (dont il s’amuse de l’aspect rudimentaire). Dommage qu’il n’ait pas poussé son idée plus loin et qu’elle ne soit finalement qu’un prétexte à dresser les portraits de ces êtres solitaires en quête d’un avenir allégé du poids du passé.

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    C’est aussi une drôle d’équipe que met en scène Jamie Thraves  dans son troisième long-métrage présenté en avant-première à Dinard, l’autre film en compétition de ce premier jour de festival « Treacle Jr » : une équipe formée de Tom, un homme qui a subitement tout plaqué (femme, enfant, vie de famille apparemment heureuse) pour vivre dans la rue et d’Aidan un « homme-enfant incapable de se taire » que Tom rencontre par hasard et qui le suit inlassablement. Comme dans le film précédent, la gravité du sujet est masquée par une légèreté de ton. Si le sujet n’a a priori rien d’original la personnalité fantasque, volubile et attachante d’Aidan et le jeu de l’acteur qui l’interprète qui, comme l’a souligné le directeur du festival, « crève l’écran », rendent le film à son image : irrésistible et nous font passer outre les éventuelles lacunes scénaristiques. Le personnage de Tom (dont nous ne connaîtrons jamais vraiment les raisons du départ et de l’errance) paraît effacé face à cette personnalité touchante et singulière à l’image de ce qu’il est dans le regard d’Aidan qui le voit comme un enfant verrait un adulte, avec ses mystères insondables.  Déjà un sérieux prétendant au prix du public dont je vous reparlerai…

    Il semblerait donc que cette année après l’effroyable et sinistre « White Ligtnin’ », Hitchcock d’or l’an passé, la comédie soit de retour mais une comédie « so british », teintée de gravité, ou l’inverse des films graves teintés d’humour, ce qui donne ces films si particuliers et spécifiques au cinéma britannique, des films plus complexes qu’ils n’y paraissent, plus attachants que la simplicité de leurs sujets pourraient  le laisser présager et qui, derrière leur apparente légèreté, nous parlent du poids du passé et de la solitude. Nous verrons dans les prochains jours si cette tendance et si ces thèmes se confirment.

    A suivre bien entendu sur inthemoodforcinema.com ! Et en attendant n’hésitez pas à laisser vos commentaires ici sur ce Festival du Film Britannique.

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  • Le Festival du Film Britannique de Dinard 2010 en direct

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    dinard2010.jpgC'est demain que débutera le 21ème Festival du Film Britannique de Dinard, soit une journée plus tôt que d'habitude, pour le plus grand bonheur des habitués dont je suis. Si vous hésitez encore, sachez que Dinard propose une sélection variée et palpitante (que vous pouvez retrouver détaillée ici), que les projections et les invités sont très accessibles et que vous pourrez facilement faire part de votre enthousiasme ou votre perplexité à un cinéaste dont le film vous aura interpellé, qu'il n'y a pas foule de pseudo-journalistes ou pseudo-vips qui n'auraient que faire du cinéma et ne seraient là que pour se plaindre, parader, dire que c'était mieux avant et ailleurs mais surtout des cinéphiles et des passionnés avec lesquels débatttre, enfin que son directeur n'est pas là, contrairement à ceux d'autres festivals, pour se mettre en avant mais pour vous faire partager sa passion pour le cinéma britannique.

    Peut-être cet article-ci achèvera-t-il de vous convaincre ou sinon la grille de programmation que vous pourrez télécharger là ou encore ces quelques photos ci-dessus sur le charme envoûtant et mélancolique de Dinard ... Vous pourrez également en trouver d'autres dans mon article consacré au Grand Hôtel de Dinard, là.

    Bref, un festival convivial, avec une programmation allèchante et diversifiée, et une ambiance unique dans un cadre magnifique... Pourquoi s'en priver?

    Je vous rappelle qu'inthemoodforcinema.com est partenaire du festival (cf le site officiel du festival) et que vous avez jusqu'à ce soir pour participer à mon concours vous permettant de remporter des places. Suivez le Festival en direct sur inthemoodforcinema.com dès demain, sur mon compte twitter et bien entendu sur le site officiel du Festival et sur la page Facebook du site officiel. Retrouvez-moi dès demain en direct de Dinard et jusqu'à lundi et n'hésitez pas à venir débattre des films dans les commentaires du blog.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2010 Pin it! 3 commentaires
  • Concours: gagnez 10 places de cinéma et 12 affiches des "Amours imaginaires" de Xavier Dolan

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    Je vous avais parlé de ce film avec enthousiasme dès le mois de juillet suite à son avant-première dans le cadre du Festival Paris Cinéma. (Retrouvez ma critique en bas de cet article) A l'occasion de sa sortie en salles, le 29 septemnre,  je vous propose aujourd'hui de remporter des places pour le découvrir et même de l'afficher sur vos murs. Les 10 premiers gagnants remporteront ainsi une affiche ET une place de cinéma et les deux derniers seulement une place de cinéma.

    Pour remporter ces lots,  répondez correctement aux questions suivantes avant le 29 septembre à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour intitulé de l'email "concours Amours imaginaires" en n'oubliant pas de joindre vos coordonnées.

    1. Comment s'appelait le premier film de Xavier Dolan?

    2. Dans quelle section cannoise ce deuxième film de Xavier Dolan a-t-il été sélectionné?

    3. Question facultative pour départager les gagnants. Donnez-moi votre définition d'un amour imaginaire...

    Critique "Les Amours imaginaires" : une grisante fantasmagorie

    Après « Amore », changement d’univers avec la seconde avant-première de cette première journée de festival, le très attendu « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan (titre qui aurait d’ailleurs très bien pu convenir au premier film précité) après son arrivée explosive dans le monde du 7ème art avec «  J’ai tué ma mère », film qu’il avait réalisé à 17 ans, présenté l’an passé à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs où il avait obtenu trois prix, film que j’avais ignominieusement manqué. La rencontre de ces amours imaginaires (présenté à Cannes cette année dans la section « Un Certain Regard ») était donc aussi pour moi celle avec l’univers de Xavier Dolan.

    Francis (Xavier Dolan) et Marie (Monia Chokri) sont tous deux amis et épris du même jeune homme rencontré lors d’une soirée, Nicolas (Niels Schneider), et tous les deux bien déterminés à le conquérir, analysant, interprétant, scrutant obsessionnellement le moindre geste ou comportement de leur (obscur) objet du désir.

    Dès les premiers plans se dégage de ce film un charme irrésistible et surtout un ton, un style qui font souffler un vent d’air frais et revigorant sur le cinéma actuel.  Xavier Dolan est un vrai cinéphile et son film regorge de références cinématographiques   (entre les ralentis langoureux et poétiques à la Wong Kar Waï, les couleurs chatoyantes et la fantaisie jubilatoire à la Almodovar,  les plans de dos à la Gus Van Sant, les références à la Nouvelle Vague, au « Mépris » de Godard, un trio à la « Jules et Jim » de Truffaut ou encore des confessions face caméra qui rappellent Woody Allen) mais aussi picturales (Boticelli, Michel Ange) ou littéraire (Musset…).

    Que de brillantes références me direz-vous.  Tout cela aurait pu donner un film présomptueux mais Xavier Dolan, d’une part, a su assimiler toutes ces références pour créer son propre univers et d’autre part, y apporter une légèreté masquant savamment la mélancolie sous-jacente (que ne faut-il pas avoir souffert en amour pour faire preuve d’une telle maturité et clairvoyance  à seulement 21 ans!), que ce soit par les dialogues, légèrement précieux, souvent hilarants, toujours caustiques ou le jeu des comédiens (à commencer par lui-même mais surtout celui de Monia Chokri absolument irrésistible).

    La caméra de Xavier Dolan est au plus près des visages, ignorant le plus souvent le cadre spatial à l’image de cet amour obsédant qui rend Marie et Francis aveugles au monde qui les entoure. La mise en scène non seulement épouse le propos du film mais devient un élément scénaristique : puisque Marie et Francis se « font des films » (l’un se prenant pour James Dean, l’autre pour Audrey Hepburn), et sont enivrés par leur fantasmagorie amoureuse, par ce destructeur et grisant vertige de l’idéalisation amoureuse, le film en devient lui-même un  vertige fantasmatique. Cette soirée aux images syncopées rappelle ce vertige à la fois grisant et déstabilisant, ce manège qui rend si floue la frontière entre enchantement et désenchantement, rêve et illusion. Marie et Francis sont amoureux d’une chimère, d’une image,  d’un idéal, d’une illusion, de l’amour même qui prend ici les traits d’un bellâtre ambigu aux allures de Dieu Grec. L’histoire de notre trio est entrecoupée de « témoignages » face caméra de style documentaire de victimes d’illusions amoureuses, là aussi irrésistibles.

    Xavier Dolan a aussi en commun avec quelques uns des plus brillants réalisateurs auxquels il se réfère une bande originale particulièrement soignée, à l’image du film, mêlant modernité, et titres plus anciens, et musique classique : de Dalida qui reprend « Bang Bang » à Indochine jusqu’à « The Knife », « Fever Ray », « Vive la fête » en passant par Bach qui rappelle mélodieusement la douleur de ces irrépressibles et irrationnels élans amoureux, de ces amours qui rongent et enragent.

    Xavier Dolan est un véritable chef d’orchestre qui mêle les couleurs, les références les arts, un prodige du cinéma (à la fois monteur, scénariste, producteur, acteur, s’occupant aussi des costumes) faisant à la fois preuve de l’inventivité et de l’audace de sa jeunesse mais aussi d’une étonnante maturité. Déclaration d’amour au cinéma, déclaration de désespoir d’un amoureux désillusionné sous des allures de fable burlesque et hilarante, « Les amours imaginaires » est un film mélancoliquement caustique.

    Xavier Dolan signe là une fantasmagorie pop, poétique sur la cristallisation amoureuse, sur ces illusions exaltantes et destructrices, sublimes et pathétiques un film enivrant et entêtant comme un amour imaginaire… sans les effets secondaires. A prescrire donc et à très haute dose !

     

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  • Critique de « Amore » (Io sono l’amore) de Luca Guadagnino: peinture sublime, haletante et bouleversante d'un cinéaste cinéphile

    « Amore » (Io sono l’amore) de Luca Guadagnino était projeté en avant-première du Festival Paris Cinéma 2010, un film sublime, haletant, bouleversant pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur. Il ne sort que mercredi prochain (22 septembre) en salles mais je tenais à vous en parler dès maintenant. Vous n'aurez aucune excuse pour passer à côté de ce petit bijou, déjà sélectionné à Sundance à Venise.

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    Pour la première avant-première publique du Festival Paris Cinéma 2010, les organisateurs nous avaient réservé une belle surprise avec ce film italien qui débute dans la demeure des Recchi, grande famille industrielle lombarde, à l’heure d’un tournant pour la famille puisque le fondateur de l’entreprise lègue l’affaire familiale à son fils Tancredi et à l’un de ses petits fils, Edouardo. Emma (Tilda Swinton), l’épouse de Tancredi, qui l’a épousé des années auparavant pour échapper à sa vie en Russie, rencontre Antonio, un cuisinier, ami de son fils par lequel elle va être immédiatement attirée…

    Dès les premiers plans : la ville de Milan alors inhabituellement grisâtre et enneigée, ce repas aux rituels et au rythme d’un autre temps, les plans silencieux et les couloirs interminables qui évoquent la monotonie suffocante de l’existence d’Emma…, Luca Guadagnino nous plonge dans une atmosphère d’une intemporelle étrangeté. Elégante, digne, laissant à peine affleurer sa  mélancolie, Emma semble être à la fois présente et absente, un peu différente (malgré son souci apparent des conventions sociales). Sa rencontre avec Edouardo, et d’abord avec sa cuisine filmée avec sensualité qu’elle déguste avec gourmandise, va progressivement la transformer. Une passion irrépressible va s’emparer d’elle : pour cette cuisine qui réveille ses sens et pour Antonio, le jeune cuisinier.

    « Amore » est un film foisonnant : de références, de sensations, d’intentions, de styles. Brillantes références puisque « Amore » cite ostensiblement  «Le  Guépard » de Visconti que ce soit par le nom d’un des personnages « Tancredi » qui rappelle Tancrède (le personnage d’Alain Delon dans « Le Guépard ») , la famille Recchi rappelant celle des Salina, mais aussi par l’opportunisme et la fin d’une époque que symbolise Tancredi qui vend son entreprise pour cause de globalisation à des Indiens pour qui « Le capitalisme c’est la démocratie » tout comme le Prince de Salina laissait la place à Tancrède et à une nouvelle ère dans « Le Guépard ». A ce capitalisme cynique et glacial s’oppose la cuisine généreuse et colorée par laquelle Emma est tellement séduite.

     Puis de Visconti nous passons à Hitchcock. Le film glisse progressivement vers un autre genre. La musique de John Adams se fait plus présente, la  réalisation plus nerveuse. Emma arbore un chignon rappelant celui de Kim Novak dans « Vertigo » auquel une scène fait explicitement référence. La neige laisse place à un éblouissant soleil. Emma est transfigurée, libérée, moins lisse mais enfin libre comme sa fille qui comme elle échappera aux archaïques principes familiaux et sera transformée par l’amour.

    Malgré ses maladresses (métaphore florale un peu trop surlignée à laquelle Jean Renoir –comme bien d’autres- avait déjà pensé dans « Une Partie de campagne »), ce film m’a littéralement happée dans son univers successivement étouffant puis lumineux, elliptique et énigmatique et même onirique. Il est porté par Tilda Swinton, qui interprète avec retenue et classe ce personnage mystérieux que la passion va faire revivre, renaitre, retrouver ses racines, sa personnalité enfouies et par la richesse de son personnage qui va se libérer peu à peu de toutes contraintes : vestimentaires, physiques, familiales, sociales.

    De chronique sociale, le film se transforme en thriller dont on sait le drame imminent mais qui ne nous surprend pas moins. Les dix dernières minutes sont réellement sublimes et d’une intensité inouïe. Riches de symboles (comme cette chaussure que Tancrèdi remet à Emma, la renvoyant à cette contrainte sociale, alors que Edouardo lui avait enlevé avec sensualité l’y faisant échapper),  de douleurs sourdes (d’Emma mais aussi du troisième enfant de la famille, que la caméra comme le reste de la famille tient à l’écart), de révoltes contenues que la musique (qui rappelle alors celle d’Hermann dans les films d’Hitchcock), les mouvements de caméra saccadés, les visages tendus portent à leur paroxysme, nous faisant retenir notre souffle.

    La caméra d’abord volontairement distante puis sensible puis sensuelle de Guadagnino épouse les atermoiements du cœur d’Emma et crée intelligemment une empathie du spectateur pour cette dernière. Un film de sensations (visuelles, sonores -que ce soit dans l’utilisation judicieuse de la musique ou des silences-, et presque gustatives) visuellement magnifique, envoûtant, sensible, sensuel, onirique,  prenant, l’œuvre d’un cinéphile et d’un cinéaste qui nous enserre dans son univers avec une rare maestria. A voir absolument.

    Sortie nationale : 22/09/2010

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  • Le 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct à partir de demain

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    Dès demain, retrouvez-moi en direct de Deauville et jusqu'au 13 septembre.

     Vous pourrez suivre ici et sur "In the mood for Deauville", les avant-premières, les films en compétition, les conférences de presse et vous retrouverez également toutes les informations pratiques et les astuces (concours...) concernant le Festival que j'ai accumulés en 17 ans de pérégrinations deauvillaises.

    N'oubliez pas non plus de suivre mon nouveau compte twitter dédié pour suivre le festival en temps réel: http://twitter.com/moodfdeauville  .

    Vous pourrez également retrouver certains de mes articles sur le blog de 20 minutes spécial Deauville.

    Enfin, je vous invite à vous inscrire à la page Facebook d'In the mood for Deauville pour commenter le festival.

    Bon festival à tous et rendez-vous dès demain sur mes blogs pour les premières photos et infos en direct de Deauville, avant l'ouverture, vendredi soir.

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