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littérature - Page 18

  • Prix littéraire du jury des lectrices de Elle 2010 : « L’homme qui m’aimait tout bas » d’Eric Fottorino

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    hommequi.jpgAprès « Paris-Brest » de Tanguy Viel (sélectionné dans la catégorie roman),  c'est à la lecture du livre de la catégorie document que je me suis attelée (chaque sélection comprend un roman, un document, un policier) : « L'homme qui m'aimait tout bas » d'Eric Fottorino.

    Le livre commence par ces mots : « Le 11 mars 2008 en fin de journée, dans un quartier nord de La Rochelle,  mon père s'est tué d'un coup de carabine ».  Une mort violente, brutale...même si cela frôle le pléonasme. Une mort  en tout cas incompréhensible. L'occasion et la nécessité pour l'écrivain de revenir sur ses liens avec ce père qu'il aimait tant et qui « l'aimait tout bas », qui « préféra toujours le silence aux paroles », à ce père dont il s'est inspiré pour tant de  ses personnages. Ecrire pour continuer à vivre. Malgré l'incompréhension. Atténuer la douleur incommensurable, perpétuelle, insoluble, la colère, la culpabilité si éprouvante. Une manière de ne pas le faire disparaître. Ce père adoptif qui lui donnera une identité en l'adoptant, à 9 ans.

    Eric Fottorino, directeur du Monde et auteur depuis 1991, dresse ici le beau portrait d'un homme courageux, généreux, discret, secret même, charismatique, libre avant tout, et de son existence entre Nice et Tunis, des liens pudiques qu'ils ont tissés au fil des années, de leur passion commune pour le cyclisme, de leurs silences respectueux et empreints de tendresse. Le portrait du personnage qu'il était, qu'il devient à part entière, le rendant immortel par la magie, la douceur, le pouvoir des mots. Le faisant revivre ainsi un peu le temps de raviver les souvenirs. Le temps de s'adresser à lui parfois directement sans  doute emporté par les mots et la colère de se heurter à un mur de silence éternel et de douleur insondable.

    Une manière d'exprimer la colère contre cet insoluble silence et mystère, de partager, soulager un peu, cette mort, ce vide qu'un lieu, un geste, un nom rappellent quotidiennement, impitoyablement. En exergue la phrase de Montherlant évoque le poids de cette douleur « Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil ».

    Il a sans doute fallu beaucoup de douleur et de courage pour évoquer avec tant de sincérité et de pudeur un lien si  personnel. Si personnel, intime, mais aussi si universel grâce au talent de son auteur qui, jamais, ne tombe dans le pathos et nous livre ici un témoignage d'amour, de douleur  nostalgique et poignant en lequel quiconque a éprouvé la profondeur et la violence du chagrin vainement révolté face au deuil se reconnaîtra forcément, touché en plein coeur.

  • Prix littéraire des lectrices de Elle 2010 : « Paris-Brest » de Tanguy Viel

    parisbrest.jpgJe vous le disais il y a quelques semaines (ici) je fais partie du jury du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010. Au programme : 28 livres à  recevoir gratuitement, lire, commenter et noter. Si les trois premières étapes me réjouissent (quel plaisir de se plonger dans des univers si différents vers lesquels je ne serais pas forcément allée a priori) mettre des notes est pour moi un vrai casse-tête, m'y étant toujours refusée pour les critiques de films. Il va donc falloir réveiller le professeur qui sommeille très très lointainement en moi (si lointainement que je doute de pouvoir le faire sortir de sa léthargie) pour me plier à l'exercice.  Je ne mettrai donc pas de note ici mais vous livrerai mes commentaires au fur et à mesure de mes lectures que je viens de débuter par « Paris-Brest » de Tanguy Viel.

    Qu'il s'agisse d'un film ou d'un livre, j'attends toujours la dernière seconde ou la dernière page, avant de porter un jugement définitif, un plan ou quelques lignes suffisant parfois à faire basculer l'ennui, la consternation, la vacuité en intérêt, étonnement, sens  ou à témoigner de la malice d'un réalisateur ou d'un romancier dont ces éléments étaient destinés à rendre le revirement final plus spectaculaire. Avec « Paris-Brest », j'ai donc attendu la dernière page, la dernière ligne, le dernier mot. En vain. Je n'a pas réussi à mettre un terme à l'agacement qui a prévalu.

    Résumé de la quatrième de couverture : « Il est évident que la fortune pour le moins tardive de ma grand-mère a joué un rôle important dans cette histoire. Sans tout cet argent, mes parents ne seraient jamais revenus s'installer dans le Finistère. Et moi-même sans doute, je n'aurais jamais quitté Brest pour habiter Paris. Mais le vrai problème est encore ailleurs, quand il a fallu revenir des années plus tard et faire le trajet dans l'autre sens, de Paris vers Brest. »

    prix_elle.jpgVoilà, Paris-Brest, c'est l'histoire d'un trajet, de deux trajets en fait : du trajet entre Paris et Brest que fait le narrateur romancier, de quelques jours dans le Finistère Nord après avoir quitté Brest trois ans plus tôt, et du trajet entre le roman et le roman dans le roman. (« J'ai pensé : c'est comme les poupées russes, maintenant dans la maison familiale il y a l'histoire de la maison familiale. »)  Le trajet géographique et la mise en abyme.

    Bien sûr il y a le Finistère Nord, la bourgeoisie de province esquissée, justement croquée (sommairement néanmoins), le style dépouillé, les phrases, longues, rythmées, mêlant ironie et suspense (qui tombe d'ailleurs à plat), que nous lisons avec une sorte d'avidité. Et puis l'argent, mobile éternel de crimes insidieux, pas forcément sanglants.   Bien sûr il y a la littérature questionnée : est-ce qu'on peut tout raconter  dans une autobiographie? Les liens étranges, parfois périlleux ou pervers, entre la fiction et la réalité.

    Tout cela est habile,  se lit bien et vite, comme dans un souffle, pourtant subsiste un goût d'inachevé, et surtout l'impression de lire un nouveau roman donc un roman suranné, une démonstration stylistique un peu vaine, même si elle n'est pas dénuée de charme et de personnalité. Un Paris-Brest qui m'a complètement laissée sur le bord de la route, néanmoins.

     Prochaine critique du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010 : « L'homme qui m'aimait tout bas » d'Eric Fottorino.

  • Membre du jury du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010

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    elle3.jpgJe vous annonce d’ores et déjà une petite nouveauté sur Inthemoodforcinema.com à partir d’août prochain : de nombreuses critiques littéraires de romans, documents et policiers à savoir 28 ouvrages.

     

     Je viens en effet d’apprendre que j’avais été sélectionnée pour faire partie du jury des lectrices du prix littéraire de Elle (sélection sur cv, questionnaire, lettre de motivation, critique de roman), l’intérêt principal étant pour moi  de pouvoir recevoir et lire un grand nombre d’ouvrages, découvrir des auteurs et des univers vers lesquels je ne serais pas allée  a priori, enrichir ma culture littéraire, ma soif de lectures étant (presque) aussi insatiable que ma soif de cinéma!

     

    Je vous ferai donc partager ces découvertes mais aussi cette nouvelle expérience de jurée, la deuxième dans le domaine littéraire (j'avais été membre du jury du livre de société en 2005).

     

      J’avais déjà tenté ma chance une fois, en vain,  il y a quelques années et puis j’ai récidivé sur un coup de tête, et je l'avoue, en remplissant mon dossier assez rapidement…  je vous dirai d’ici quelques mois si c’était une bonne idée (les ouvrages devant être lus et commentés dans un court laps de temps) et si c’est aisément conciliable avec le reste, mais j’essaierai en tout cas de remplir mon rôle le plus sérieusement possible…

     

     Je vous promets aussi d’autres surprises à la rentrée. Patience…:-) Et je vous rassure, vous trouverez toujours autant de cinéma sur inthemoodforcinema.com, inthemoodfordeauville.com et inthemoodforcannes.com .

     

    En attendant de connaître les ouvrages que j'aurai le plaisir de commenter pour le prix 2010, voici, ci-dessous, les ouvrages primés par le jury 2009:

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    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES LITTERAIRES (suite) Pin it! 18 commentaires
  • « Frost/Nixon : l’heure de vérité » de Ron Howard : critique du film en avant-première

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    En ouverture du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco 2009,  le dernier film de Ron Howard, « Frost/Nixon : l’heure de vérité » a été projeté en avant-première.

    En 1977, l’interview télévisée de l’ancien président Richard Nixon (Frank Langella), menée par David Frost (Michael Sheen),  a battu le record d’audience de toute l’histoire du petit écran américain pour un magazine d’actualités. Plus de 45 millions de personnes ont assisté à un fascinant affrontement verbal au fil de quatre soirées. Un duel entre deux hommes ayant tout à prouver, et dont un seul pouvait sortir vainqueur. Leur affrontement a révolutionné l’art de l’interview-confession, a changé le visage de la politique et a poussé l’ancien Président à faire un aveu qui a stupéfié le monde entier.

    Encore un film sur un Président Américain (mais quelque chose me dit que celui actuellement en exercice qui incarne tellement l’American dream devrait battre tous les records). Encore un film sur le Watergate (« Les Hommes du Président » d’Alan J.Pakula, « Nixon » d’Oliver Stone…). Un film de surcroît signé par le réalisateur du « Da Vinci  Code ». On pouvait donc craindre le pire. Et pourtant, et pourtant même si nous connaissons l’histoire parfaitement (le scandale du Watergate est une suite d'évènements qui engendre, en 1974,  la démission du président des États-Unis Richard Nixon, seul président américain à avoir démissionné. L'affaire commence avec la pose de micros dans les locaux du Parti démocrate dans l'immeuble du Watergate à Washington, en 1972. Les investigations de journalistes et une longue enquête sénatoriale lèvent le voile sur des pratiques illégales à grande échelle au sein de l'administration présidentielle.), Ron Howard par ce thriller politique construit et filmé comme un duel palpitant, loin de l’affligeant « Da Vinci Code », réussit à capter et maintenir notre attention du début à la fin.

    Le premier défi était de surprendre avec une histoire que tout le monde connaît. Le second était d’adapter la pièce de théâtre éponyme de Peter Morgan dont le film est tiré, d’éviter le résultat statique et conventionnel, voire convenu, auquel l’exercice pouvait donner lieu. De Peter Morgan, qui a également écrit l’adaptation, aussi scénariste de « The Queen » de Stephen Frears, nous pouvions néanmoins attendre le meilleur…

    Alors certes, tout le monde connaît l’histoire et l’Histoire mais le scénariste et le réalisateur ont choisi de s’attarder sur les personnalités de Frost et Nixon au-delà de ce qu’elles peuvent incarner, dans ce qu’elles ont d’universel : la soif et le regret du pouvoir, l’amertume de la solitude, l’orgueil. Il s’agit certes de Frost et Nixon mais aussi de deux hommes qui se battent pour faire surgir et dominer leur vérité, pour utiliser l’autre comme faire-valoir, pour manipuler les médias à leur avantage. A ce petit jeu, périlleux et jubilatoire pour le spectateur, l’ancien président, froid et avisé, semble partir gagnant face à l’animateur de variétés, fantasque et apparemment naïf, qu’était alors Frost.

    Nixon est à la fois cynique et finalement touchant, au crépuscule de sa carrière, et les deux hommes dont Ron Howard présente les portraits croisés, aussi différents qu’ils semblent être, sont finalement très semblables dans leur solitude face au combat et dans leur envie d’utiliser la télévision, et ce face-à-face, pour se fabriquer l’image qu’ils aspirent à refléter.

    Par ailleurs, le sujet, loin d’être daté ou suranné, pose des questions et reflète une atmosphère finalement très contemporaines : la morosité d’une société en crise, pansant les plaies d’une guerre,  la manipulation des médias, leur versatilité aussi. Mais aussi l’influence de ce quatrième pouvoir qui devient parfois le premier quand une personnalité ou une carrière, aussi denses soient-elles, sont réduites à une image, alors réductrice ou dévastatrice !

    Quant à la réalisation, elle mêle faux documentaire (qui, à mon avis, est finalement assez artificiel) et relatif académisme qui sert d’ailleurs plus le sujet qu’il ne lui nuit, les joutes verbales, acerbes et passionnantes, étant transcendées par les interprétations irréprochables  de Frank Langella (nommé aux Oscars comme meilleur acteur pour ce rôle) et Michael Sheen (déjà extraordinaire et déjà  toutes dents en avant dans le rôle de Tony Blair dans "The Queen" Stephen Frears).  Frank Langella et Michael Sheen étaient déjà les deux acteurs principaux de la pièce de Peter Morgan, d’où certainement aussi leur maîtrise parfaite de leurs rôles.

    Le scénariste a aussi choisi de n’utiliser les personnages secondaires et les vies personnelles des deux protagonistes que comme toile de fond, juste esquissée, éclairant néanmoins leurs personnalités, et de centrer son intérêt sur les débats.

    D’autres réalisateurs avaient été pressenti  (Martin Scorsese, Mike Nichols, George Clooney, Sam Mendes),  Ron Howard habitué des adaptations de faits réels (Apollo 13, Un homme d’exception, De l’ombre à la lumière) s’en est donc finalement plutôt bien sorti en signant un film qui dépasse son sujet pour lui donner une portée à la fois universelle et très contemporaine.

    Un film qui ravira autant les amateurs d’Histoire que de westerns, voire de combats de boxe. Et si les armes utilisées par les deux combattants ne sont pas ici des pistolets ou des coups de poings, mais des mots et des idées,  elles peuvent anéantir, terrasser ou faire triompher, surtout quand tous les coups sont permis…

    Un film recommandé par Inthemoodforcinema.com qui aura dès cette semaine 5 places de cinéma à vous faire gagner (en partenariat avec Studio Canal).

    Sortie en salles en France : le 1er Avril


    Sandra.M
  • « Je l’aimais » de Zabou Breitman avec Marie-Josée Croze, Daniel Auteuil… : critique en avant-première

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    Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Fabio Conversi, Zabou Breitman (photo: Sandra Mézière)
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    Zabou Breitman (photo: Sandra Mézière)

    Dans le cadre du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco, le troisième long-métrage (« Se souvenir des belles choses » et « L’homme de sa vie » étaient les deux premiers)  réalisé par Zabou Breitman, « Je l’aimais », était projeté en avant-première, lors de la clôture, et en présence de l’équipe du film. Comme l’a souligné Daniel Auteuil  (suscitant quelques rires gênés dans la salle) lors du débat de l’après-midi consacré au film, il est beaucoup plus facile d’adapter un livre moyen qu’un bon livre. J’avoue que, moi aussi, j’avais trouvé que  le livre éponyme d’Anna Gavalda correspondait davantage au premier adjectif qu’au second, et qu’il me semblait un peu inconsistant pour qu’en soit réalisée une adaptation cinématographique (Ce film m’a néanmoins donné envie de le relire, peut-être le percevrai-je alors différemment). C’était oublier que les histoires a priori les plus simples contribuent souvent aux meilleurs films, et laissent aux réalisateurs le loisir d’imposer leurs univers. Et un univers (et une sensibilité, rare) Zabou Breitman en possède indéniablement. En témoigne ce film qu’elle a adapté du roman d’Anna Gavalda, avec la scénariste Agnès de Sacy…

    Synopsis : En une nuit, dans un chalet, Pierre (Daniel Auteuil) va partager avec sa belle-fille Chloé (Florence Loiret-Caille, que vous avez pu voir dans l’excellent film « J’attends quelqu’un »  de Jérôme Bonnell) , ce grand secret qui le hante depuis vingt ans, celui qui le mit face à lui-même, à ses contradictions et à ses choix, à son rôle d’homme et à ses manques. Le secret de cet amour pour Mathilde (Marie-Josée Croze) pour lequel il n’a pas tout abandonné, choisissant une route plus sûre et plus connue. En une nuit nous saurons la vie d’un homme qui n’osa pas…

    L’histoire pourrait tenir en une ligne : un homme qui, en voyage d’affaires à Hong Kong,  tombe amoureux d’une femme qui devient sa maîtresse et, malgré tout l’amour qu’il porte à cette dernière, reste avec sa femme. Mais c’est là ce qui fait la force de cette adaptation : ni une ligne, ni plusieurs ne peuvent résumer tout ce que Zabou Breitman parvient à faire passer dans un plan, à tout ce que Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze parviennent à faire passer dans un geste, un regard, procurant un caractère universel et intemporel à leur histoire, et aux choix auxquels ils sont confrontés.

    Plutôt que d’employer des envolées lyriques, des mouvements de caméra grandiloquents ou fantaisistes, Zabou a choisi la simplicité dans sa réalisation, qui convient  à ces personnages, finalement prisonniers des conventions, malgré cette parenthèse enchantée, mais dont le choix de la narration, la structure en flash-back, et même ce chalet isolé où ce secret est révélé, reflètent judicieusement le caractère secret de leur liaison. Sa caméra est toujours au plus près des regards, souvent troublés, vacillant parfois comme eux, au plus près des battements de cœur, à l’écoute du moindre frémissement, nous faisant trembler à l’unisson.  Grâce à de subtiles transitions parfois saupoudrées de cette fantaisie poétique qui la caractérise aussi, Zabou passe du passé au présent, accentuant notre curiosité et la résonance entre les deux histoires.

    On dit qu’il existe deux sortes de films : ceux qui vous racontent une histoire, ceux qui vous présentent des personnages. Et ici c’est dans le personnage de Daniel Auteuil, mais aussi, dans celui de Marie-Josée Croze que ce film trouve toute sa force et sa singularité. Malgré tous les rôles  marquants qu’il a incarnés, au bout de quelques minutes, nous oublions Daniel Auteuil pour ne plus voir que Pierre, cet homme, comme tant d’autres, qui survit plus qu’il ne vit, dévoué à son travail, cet homme, comme tant d’autres, dont la femme vit avec lui plus par habitude et par confort  que par amour, un amour dont on se demande s’il a un jour existé : les scènes avec son épouse Suzanne (excellente Christiane Millet) sont d’ailleurs particulièrement réussies, révélant toute l’horreur et la médiocrité de l’habitude.  Cet homme qui apparaît froid, conventionnel, enfermé dans ses conventions sociales même, dont le récit de cette passion fugace éclaire la personnalité, révèle progressivement son humanité. Cet homme qui devient vivant, beau, intéressant, sans être spirituel (ne sachant guère lui dire autre chose que « tu es belle »), dans le regard de Mathilde et dans celui que lui porte la caméra de Zabou Breitman, toujours subtilement placée, à la juste distance : comme dans cette scène où ils se retrouvent, pour la première fois, dans un bar d’hôtel, scène où passent toutes les émotions (le malaise, le bonheur, le trouble) d’un amour naissant sous nos yeux. Une scène magique et magistrale. Par la seule force de l’interprétation, l’éloquence des silences. Et de la réalisation qui les met sur un pied d’égalité, pareillement emportés, et nous place comme les témoins involontaires de leur rencontre, nous donnant l’impression d’être nous aussi dans ce bar, n’osant bouger et respirer de peur de briser cet instant fragile et envoûtant.

    Ce rôle d’un homme « lost in translation » (et qui n’est d’ailleurs pas, aussi, sans rappeler le film éponyme de Sofia Coppola) est à mi-chemin entre celui qu’il interprétait dans les deux films de Claude Sautet : « Quelques jours avec moi » et « Un cœur en hiver », dont les deux titres pourraient d’ailleurs également s’appliquer au film de Zabou Breitman dont la sensibilité n’est pas totalement étrangère à cette de Claude Sautet.

    Quant à Marie-Josée Croze elle illumine le film de sa rayonnante présence, incarnant magnifiquement  ce personnage insaisissable et indépendant, cet amour éphémère et fantasmé qui s’écroule lorsqu’il est rattrapé par la réalité.

    Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve ? Fuir son simulacre de peur que la vie ne se sauve ? Fuir une réalité médiocre et confortable pour un rêve éveillé et incertain ? A-t-on le droit de se tromper ? Ne vaut-il mieux pas faire un choix, même mauvais, plutôt que d’éluder le choix ? Le renoncement, le sacrifice sont-ils des actes de courage ou de lâcheté ? Autant de questions que chacun peut se poser…et qui résonnent bien après le générique de fin.

    Un film empreint de nostalgie qui se termine sur une note d’espoir. Un film lumineux et mélancolique qui nous est narré comme un conte, moderne et intemporel. Un film qui a la force brûlante, douloureusement belle, des souvenirs inaltérables.  Un film qui nous plonge dans le souvenir, amer et poignant, des belles choses.

    « Je l’aimais » a reçu le prix 2009 de la Fondation Diane et Lucien Barrière. A Monaco, son producteur, Fabio Conversi (prix du meilleur producteur d’adaptations littéraires au cinéma) et son acteur principal, Daniel Auteuil ( prix du meilleur acteur d’adaptations littéraires au cinéma) ont également été récompensés.

     Sortie en salles en France : le 6 mai 2009

     A suivre : les critiques en avant-première de « Chéri » de Stephen Frears, « Frost/Nixon, l’heure de vérité » de Ron Howard, « OSS 117, Rio ne répond plus » de Michel Hazanavicius… et de nombreuses surprises!

    BANDE-ANNONCE

    L’EQUIPE DU FILM AU FORUM INTERNATIONAL CINEMA ET LITTERATURE DE MONACO

     

     

  • Compte rendu (mots, photos, vidéos) et palmarès du Forum International cinéma et littérature de Monaco 2009

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    Ci-dessus: Amos Gitaï, Laura Morante, Daniel Auteuil, SAS Le Prince Albert II de Monaco, Jeanne Moreau
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    Ci-dessus: E. Zylberstein, F.Conversi, D.Auteuil
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    SAS le Prince Albert II de Monaco, Jeanne Moreau, Daniel Auteuil, Laura Morante (photo ci-dessus: Sandra Mézière)
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    SAS le Prince Albert II de Monaco et Jeanne Moreau avec son trophée d'honneur (photo: Sandra Mézière)
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    Comme vous le savez (ou pas), j’ai eu la chance de faire partie des invités au Forum International Cinéma et Littérature de Monaco. Comme vous le savez (ou pas), je  commence à particulièrement bien connaître les festivals de cinéma après avoir été dix fois jurée, et après seize années de pérégrinations festivalières et pourtant…et pourtant cette (in)humaine comédie, ce ballet des egos, cette valse effrénée des Narcisse, exhalant heureusement parfois de rares et enivrants « parfums de vérité »,  ne cessera jamais de m’intriguer, m’étonner, me révulser parfois aussi. Evidemment dans un lieu comme Monaco, une monarchie (certes constitutionnelle), les courtisans sont plus nombreux qu’ailleurs et comme cet Etat est le plus petit Etat indépendant au monde après le Vatican, imaginez un peu combien ils peuvent être au m2 !  (Monaco est le pays le plus densément peuplé au monde)

     

    Evidemment, un festival à Monaco ne peut ressembler à aucun autre. D’ailleurs pas vraiment un festival puisque uniquement trois films (tous des adaptations littéraires) ont été projetés et puisque le principal objectif de ce forum (qui est surtout un marché, de l’adaptation littéraire et du remake) est de mettre en relation producteurs, agents littéraires et auteurs pour que des films puissent voir le jour. Je consacrerai ultérieurement un article entier à chacun de ces trois films (« Frost/Nixon : l’heure de vérité » de Ron Howard, « Chéri » de Stephen Frears, « Je l’aimais » de Zabou Breitman) à commencer par le dernier cité, dès demain.

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    La gare de Monaco

     

      Sur les 2km2 que compte la Principauté, l’oisiveté (et l’ennui d’après ce que j’ai pu comprendre  aux propos des quelques monégasques, particulièrement enclins à tromper cet ennui et donc à bavarder, que j’ai rencontrés) règne. Monaco surplombe la mer et vous regarde donc de haut, compte beaucoup d’âmes au m2 et semble en être dépourvu, désincarnée.  A Monaco les habitants sont censément beaucoup plus libres qu’ailleurs puisqu’ils peuvent (presque) tout acheter, puisque la liberté a un prix exorbitant ou n’en a pas, et vous y éprouvez pourtant un sentiment de claustrophobie.  Monaco s’ouvre sur un paysage magnifique et semble y être hermétique. A Monaco tout est ultra surveillé et sécurisé, et pourtant vous vous sentez en péril (votre âme vagabonde ou votre sensibilité peut-être). Mais à Monaco l’accueil est particulièrement cordial et après un voyage avec pour voisins des vieillards acariâtres et racistes (à l’aller comme au retour d’ailleurs, je déconseille fortement la ligne Paris-Vintimille/Vintimille-Paris à toute personne de moins de soixante-dix ans et aux étrangers à moins d’être sourds, ce qui rendrait alors leur voyage à peu près supportable), l’accueil paraît réellement princier.

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    Mon hôtel, le Fairmont, comme suspendu au-dessus de la mer
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    Le forum se déroule à l’Auditorium Rainier III  sorte de blockhaus à la dérive (un peu comme certains festivaliers à l’issue -et même au début !- de ces trois jours) ainsi construit directement sur la Méditerranée (d’ailleurs déchaînée pendant ces trois jours, contrastant avec le luxe aseptisé du lieu et lui procurant un aspect presque inquiétant), au-dessus de la route tout comme l’hôtel Fairmont  avec sa vue à couper le souffle auquel il est relié par un passage secret (comme dans toute monarchie qui se respecte, il y a toujours des passages secrets!). Même si vous n’y êtes jamais allés, vous connaissez forcément cet immense édifice qu’est le Fairmont, un des plus grands et luxueux hôtel au monde qui compte plus de 600 chambres, en-dessous duquel passe le Grand Prix Automobile de Monaco et qui est toujours filmé à cette occasion. Cette difficulté d’accès, certes relative, à l’Auditorium Rainier III, son caractère un tout petit peu excentré, et probablement aussi le manque d’échos médiatiques  mais aussi la grève expliquent probablement que l’ouverture mais aussi les débats se soient le plus souvent déroulés dans un auditorium presque vide, ce qui a parfois donné lieu à de grands moments de solitude pour certains invités.

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    La leçon de cinéma d'Amos Gitaï "animée" par Jean-Michel Frodon
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    Dommage : la leçon de cinéma d’Amos Gitaï, résumant son cinéma par la sobriété et l’incarnant si bien, valait la peine d’être entendue, bien qu’il aurait été certainement plus judicieux de la confier au passionné et passionnant Jean-Pierre Lavoignat plutôt qu’à Jean-Michel Frodon aussi cinéphile qu’apathique.  Le débat avec Josée Dayan concernant l’adaptation littéraire qui a notamment évoqué les contraintes imposées par TF1 pour la réalisation des « Liaisons dangereuses » (doublage de Rupert Everett, adaptation à une époque plus contemporaine) était aussi plutôt instructif, après que cette dernière ait menacé de quitter la scène, ayant de surcroît failli avoir un accident d’avion à l'aller, et s’exprimant devant une salle peu remplie et composée de lycéens qui pour la plupart bavardaient, jouaient avec leurs portables (au mieux), et ne l’écoutaient pas… Les lectures de romans par leurs auteurs  (Michele Halberstadt, David Foenkinos, Eliette Abecassis) constituèrent aussi un moment intéressant, qui a malheureusement été peu audible pour la même raison.

     

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    L'hôtel de Paris, ci-dessus et ci-dessous, où s'est déroulé le dîner de clôture
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    Trois films et peu de débats : que font les invités le reste du temps me demanderez-vous ! Eh bien ils déjeunent et dînent, courtisent et se pavanent, échangent des cartes de visites, ou des propos insipides qui se veulent cyniques, souvent, ou passionnants, parfois, dans des lieux plus somptueux, luxueux, scintillants les uns que les autres, déployant autant de raffinement que certains en on parfois manqué : à l’Hermitage, au Fairmont, à l’Hôtel de Paris. Parfois il se trouvent, parfois ils se perdent. Parfois, ils jouent, souvent ils mentent et enjolivent leur réalité ou la taisent pour la faire croire encore plus brillante, parfois ils vous touchent lors d’un éclair de vérité. Ils s’acharnent à se construire un personnage, à jouer un rôle, ou à se conformer à celui qu’on souhaite leur voir jouer, aussi pathétique soit-il.  Et s’installer à une table (au Forum de Monaco, de l’ouverture à la clôture le placement est libre, ce qui donne parfois d’étranges combinaisons…) c’est un peu comme jouer à la roulette russe (la malchance peut tuer) . J’ai été parfois chanceuse, parfois moins (même si là où j’estime l’avoir moins été certains, opportunistes, auraient trouvé qu’ils l’étaient ) mais j’ai toujours fini par ressusciter.

     

    Parmi toutes ces rencontres :  ceux qui vous posent des questions et cessent d’écouter la réponse lorsqu’ils réalisent que vous ne leur apporterez rien. Un écrivain célèbre qui cabotinait tellement qu’il en devenait plus touchant que pathétique, se citant, riant de ses propres plaisanteries (Probablement n’a-t-il pas vu « Ridicule » de Patrice Leconte où surtout conseil est donné de ne jamais rire de ses propres plaisanteries à la cour).  Ceux qui compensent leur manque de (re)connaissance(s) par une attitude hautaine.  Ceux qui se dévoilent ou le feignent et plutôt se déguisent. Ceux qui voilent malhabilement leur talent et leur mal être par une attitude excessive, et n’en sont que plus touchants. Ceux qui vous jugent sur un mot, un instant, un statut.  Ceux qui se méprennent sur vos silences. D'obscurs assoiffés de lumière(s).  Ceux qui n’ont aucune pudeur morale et s’en glorifient. Ceux dont vous suscitez la bienveillante curiosité sur un mot, un instant, un statut.  Ceux qui vous intriguent, ceux que vous intriguez.  Laideur et beauté n’ont ainsi, pendant trois jours, cessé de se côtoyer et parfois se heurter, provoquant un tourbillon enivrant dont je ne suis pas encore totalement dégrisée.

     

    Certains pourraient s’y perdre. Moi, j’ai juste l’impression d’y avoir gagné. Un sentiment de liberté. La liberté de penser que c’est dérisoire. La liberté de partir quand le dérisoire devenait insupportable La liberté d’aimer passionnément, encore et toujours, le cinéma et l’écriture, et de se dire que cela importe plus que toutes ces futiles vanités (dans les deux sens du terme, d’où le pléonasme). La liberté de ne pas changer, de ne jamais devenir aussi blasée, opportuniste, sinistrement cynique, malgré tout.

     

    Ce festival a suscité autant d’émotions que j’ai croisé de personnalités contradictoires mais encore une fois, j’ai constaté que les plus talentueux sont les plus simples, les plus discrets.

     

    J’ai aussi, quand même, surtout, croisé de belles personnes, ai été reçue dans des conditions vraiment exceptionnelles (mieux que certains membres des jurys, logés en dehors de Monaco, mais chut…), vu de beaux instants de cinéma, des personnalités éclatantes, des artistes sensibles, discrets et passionnés (Jeanne Moreau, Daniel Auteuil, et quelques inconnus qui ne devraient pas le rester longtemps), stressés (Zabou Breitman lors de la présentation de son film "Je l'aimais" en avant-première mondiale, je l’espère rassurée par le très chaleureux accueil qui lui a été réservé), une présidente qui a la grâce (Laura Morante) un Prince de Monaco discret, joliment troublé et intimidé par Jeanne Moreau, impériale...et tant d'autres.

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    L'équipe de "Je l'aimais" de Zabou Breitman: Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Fabio Conversi, Zabou Breitman
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     C’est étrange, moi qui ai été paraît-il choisi pour la qualité de mon écriture (et espère bien qu’elle continuera à me faire vivre des aventures aussi magnifiques), les mots avec lesquels j’aime habituellement tant jongler, soudain, me manquent pour évoquer ces trois jours ou plutôt je préfère les choisir avec parcimonie, et y substituer ceux de la fiction. C’est pourquoi, dès que j’aurai un peu plus de temps, j’écrirai  une nouvelle se déroulant dans le cadre de ce festival.

     

    Reste que ce festival, dans un écrin fastueux, est un lieu idéal pour que des projets cinématographiques aboutissent et rien que pour cela son initiative en est particulièrement louable, et sa pérennité nécessaire dans un domaine où ceux qui écrivent et ceux qui financent ont finalement peu d’occasions de se rencontrer.

     

    Merci au Festival pour l’accueil, chaleureux (la Présidente Claire Breuvart, la coordinatrice générale Laura Pennequin, la responsable market Jenny Cohen, et la responsable des relations presse Corinne Koszczanski), aux chauffeurs et hôtesses toujours souriants,  à Rumeur Publique et Commeaucinema.com (merci Doriane, vraiment) pour m’avoir sélectionnée, et à mes  voisins de (deuxième) table du dîner à l’hôtel de Paris qui comprendront et se reconnaîtront s’ils lisent ce blog...

     

    A suivre : mes critiques en avant-première de « Frost/Nixon, l’heure de vérité », « Chéri » de Stephen Frears, « Je l’aimais de Zabou Breitman.

     

    PALMARES DU FORUM INTERNATIONAL CINEMA ET LITTERATURE DE MONACO

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    Prix du meilleur roman adaptable : « Ritournelle de la faim » de Jean-Marie Gustave Le Clézio, édition Gallimard

    Prix de la meilleure bande dessinée adaptable : Esthétique et filatures de Lisa Mandel, édition Casterman

    Prix de la meilleure adaptation littéraire de télévision : L’Homme aux cercles bleus de Josée Dayan sur France 2

    Prix de la meilleure adaptation littéraire de cinéma : film sélectionné de Studio-CinéLive Mesrine de Jean-François Richet

    Prix du meilleur producteur d’adaptations littéraires de cinéma : Fabio Conversi

    Prix spécial du Forum International Cinéma et Littérature : Largo Winch de Jérôme Salle

    Prix du meilleur acteur d’adaptations littéraires de cinéma : Daniel Auteuil

    Trophée d’honneur : Jeanne Moreau

     

    LIENS :

     

    La page Facebook du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco

    Le site officiel du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco

    Et parce que ce Festival a renforcé mon souhait, la page Facebook que j’ai créée consacrée  à la création d’un Festival de cinéma à Laval

     Mes précédents articles concernant le Forum International Cinéma et Littérature de Monaco

     

    MES VIDEOS DU FORUM INTERNATIONAL CINEMA ET LITTERATURE DE MONACO 2009:

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    QUELQUES CLICHES SUPPLEMENTAIRES:

     

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    Ci-dessus, le grand Auditorium Rainier III
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    Ci-dessus, l'espace FNAC de l'Auditorium Rainier III
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    Ci-dessus, le hall de l'Auditorium Rainier III
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    Ci-dessus, l'hôtel Hermitage, où eut lieu le dîner d'ouverture
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    Ci-dessus, la Principauté de Monaco prend soin de notre coeur...
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    Ci-dessus, à Monaco, souriez partout, tout le temps: vous êtes filmés...
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    Un festival qui est aussi un régal pour les papilles...
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  • In the mood for Monaco!

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    Ci-dessus, le fameux hôtel de Paris où se déroulera le dîner de gala de la clôture.
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    Monaco.jpgCertes le  voyage a été  épique, voire ubuesque (merci à la SNCF pour le non respect du préavis de grève, à ma voisine de tgv, véritable clone de tatie Danielle...), et jalonné de quelques péripéties, mais tout cela a été oublié dès que je suis  arrivée dans le deuxième plus petit Etat indépendant du monde, ou plutôt dans une autre dimension, du moins ce qui y ressemble grâce aux conditions royales (enfin princières serait plus en adéquation avec le lieu) dans lesquelles le festival m'accueille, grâce à cet endroit hors du temps et de la réalité, avec ses airs de Disneyland, certes peut-être trop lisse pour être entièrement réel. Mais un petit bain d'irréalité, voilà tout ce à quoi j'aspire, en espérant vous le faire partager sur ce blog, peut-être demain, peut-être un peu plus tard si le temps me manque, mais en tout cas vous trouverez sur "In the mood for cinema" un compte rendu exhaustif de ce festival, de ses lectures, de la master class d'Amos Gitaï, de ses avant-premières et de ses soirées (avec des photos...réussies et de jour cette fois). Ce festival s'annonce pour moi  vraiment exceptionnel. A suivre sur "In the mood for cinema"...
    Lien permanent Imprimer Catégories : FORUM INTERNATIONAL CINEMA ET LITTERATURE -MONAC0 Pin it! 0 commentaire