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Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
Ce jeudi à 15h sera annoncée la programmation du 45ème Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct du CID (Centre International de Deauville). Vous pourrez me suivre en direct de celle-ci sur twitter (@Sandra_Meziere et @moodfdeauville), instagram (@sandra_meziere) et facebook (facebook.com/inthemoodfordeauville et facebook.com/inthemodforcinema.com) et, bien entendu, vous pourrez retrouver mon article avec le programme détaillé sur mes blogs Inthemoodforcinema.com et Inthemoodfordeauville.com.
En attendant, petit récapitulatif des informations dont nous disposons sur le programme de ce 45ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. :
En préambule, je vous rappelle que, comme chaque année, et pour la 10ème année consécutive, en partenariat avec le CID (Centre International de Deauville, salle dans laquelle se déroule le Festival du Cinéma Américain), j’ai le plaisir de mettre en jeu 36 pass (valeur unitaire : 35 euros) pour cette 45ème édition du festival. Le concours est à retrouver ici et vous pouvez participer jusqu'au 28 août.
Comme chaque année également, et même à plus forte raison cette année, j’attends avec impatience cette édition (ma 27ème ou 28ème, à vrai dire je ne sais plus trop bien, en revanche s’il y a bien une chose sur laquelle je n’ai aucun doute, c’est que ma passion pour ce festival est toujours aussi vivace !). A plus forte raison cette année écrivais-je car cette édition s’annonce particulièrement prestigieuse puisque :
-Catherine Deneuve, qui se fait rare, présidera le jury. Elle succède ainsi dans ce rôle à une autre actrice de grand talent, Sandrine Kiberlain. Voilà qui place cette édition 2019 du Festival du Cinéma Américain sous le signe de l'élégance, du prestige, du glamour, et du talent donc. Tant de chefs-d’œuvre figurent dans sa filmographie qu'il me serait impossible de choisir entre ceux-ci parmi lesquels "Les parapluies de Cherbourg", "Le Dernier Métro", "Le choix des armes", "Hôtel des Amériques", "Les Demoiselles de Rochefort", Belle de jour", "Fort Saganne", "Drôle d'endroit pour une rencontre", "Un conte de noël", "Indochine", "Elle s'en va"... Dans l’article à lire, ici, je vous propose plusieurs critiques de films avec cette dernière et notamment celle du film "Les yeux de ma mère" de Thierry Klifa avec, en bonus, mon récit du déjeuner presse avec l'équipe du film (dont Catherine Deneuve) lors de sa sortie.
-Chanel sera partenaire du festival pour la première fois cette année. Il n'y a rien de surprenant néanmoins à ce que Chanel soit partenaire de ce festival, les liens entre Chanel et Deauville mais aussi Chanel et le cinéma étant particulièrement étroits. C'est en effet à Deauville que Gabrielle Chanel ouvrit sa première boutique en 1913 (sous l'hôtel Normandy où figure d'ailleurs une plaque en sa mémoire). Et, l'an passé, un parfum nommé Paris-Deauville a été mis en vente par la marque, vente associée à une très élégante campagne de communication orchestrée par Chanel. Retrouvez mon article à ce sujet, ici.
-Anna Mouglalis sera présidente du jury Révélation. Notons également que Anna Mouglalis est l'ambassadrice de la maison Chanel depuis de nombreuses années. Elle avait d’ailleurs interprété Coco Chanel dans Coco Chanel & Igor Stravinsky de Jan Kounen.
-KRISTEN STEWART recevra un DEAUVILLE TALENT AWARD 2019 dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2019. Une soirée hommage aura lieu le vendredi 13 septembre, suivie de la première française de "Seberg" de Benedict Andrews. Une édition qui s'annonce décidément prestigieuse.
-Soucieux de rassembler tous les publics et de célébrer les 10 ans de Deauville Saison, la section consacrée aux séries, le Festival du cinéma américain de Deauville offrira sur grand écran un « marathon » de plus de 70 heures de l’intégralité des 8 saisons de la série Game of Thrones. Les 73 épisodes de la série multi récompensée seront diffusés à raison d’une saison par jour du samedi 7 au samedi 14 septembre 2019. Entrée libre dans la limite des places disponibles, au Cinéma Morny. Du 7 au 14 septembre 2019.
- Le dernier film de Woody Allen, "Un jour de pluie à New York" serait projeté en ouverture du festival. A cette occasion, je vous propose ma critique de son film précédent, le remarquable "Wonder Wheel" (à lire, ici). Voici le communiqué de presse du Festival du Cinéma Américain de Deauville au sujet de ce film d'ouverture 'Un jour de pluie à New York" : "Comme sept des précédents films de Woody Allen, de Guerre et Amour (1975) à Magic in the Moonlight (2014), Un Jour de pluie à New York sera présenté au Festival du Cinéma Américain de Deauville en avant-première de sa sortie française, prévue le 18 septembre chez Mars Films. Elle Fanning, récompensée par un prix Nouvel Hollywood à Deauville l'an dernier, et Timothée Chalamet y incarnent un couple d'étudiants dont le week-end en amoureux se transforme en une succession de rencontres fortuites et de situations insolites. New York cristallise une fois encore les rêves et névroses des héros alleniens dans un chassé-croisé débordant de charme."
- Wasp Network d'Olivier Assayas sera projeté en clôture du festival. Ce dernier viendra recevoir le samedi 14 septembre le Prix du 45e Festival du Cinéma Américain de Deauville.
« Il y a chez Olivier Assayas le plaisir du cinéma, du filmage et de sa ponctuation que l’on sent à chaque plan, chaque séquence et chaque scène. Une hélice d’avion, un vol, une perspective, un baiser, un travelling. Olivier applique parfaitement l’adage de Truffaut : un bon film est un film qui a un point de vue sur le monde et un point de vue sur le cinéma. Les deux sont respectés par le cinéaste. Dans la tradition des thrillers politiques, le montage rythme ici l’intrigue et devient vraiment partie prenante de la mise en scène comme un récit à la John Le Carré », déclare le Directeur du Festival Bruno Barde. Ce nouveau film tourné entre la Floride et Cuba, distribué prochainement en France par Memento Films est basé sur des faits réels survenus durant les dernières années de la guerre froide, Wasp Network offre un contrechamp aussi original qu’efficace à l’histoire américaine des liens entre Cuba et les Etats-Unis.
Pour l’heure, tels sont les seuls éléments connus au sujet de cette programmation 2019 que je ne manquerai pas de vous détailler ici. Cette édition aura cette année lieu une semaine plus tard, du 6 au 15 septembre. La conférence de presse d’annonce de sélection aura donc lieu ce 22 août.
Si vous hésitez encore à venir, retrouvez mon compte rendu de l’édition 2018, ici, et mon article bilan dans le magazine Normandie Prestige 2019 ou encore mes articles quotidiens publiés l’an passé pendant le festival dans le quotidien Paris-Normandie. Dans ces différents articles, vous trouverez quelques réponses aux questions du concours qui vous permet de remporter vos pass.
La 44ème édition du festival fut riche d’instants magiques à commencer par l’inoubliable concert de Renaud Capuçon. Il y eut aussi le discours lyrique et inspiré en hommage à Morgan Freeman prononcé par Vincent Lindon, les standing ovations à la fin de certaines projections (Puzzle, Les Chatouilles…), la remise du prix du 44ème Festival aux Frères Sisters de Jacques Audiard et une clôture qui s’est achevée dans la bonne humeur comme celle qui a régné pendant ces dix jours sans un soleil irréel et étincelant.
Chaque année, le vendredi de l’ouverture, la fébrilité est à son comble. Nul doute que ce sera encore le cas cette année. Lorsque dans la majestueuse salle du CID retentit la flamboyante musique du festival, c’est toujours une réminiscence qui fait palpiter le cœur à mille à l’heure. Depuis 26 ans (ou 27 ans) pour moi. Débute alors un exaltant voyage immobile auquel invite la devise du festival : un moment unique pour tous les amoureux du cinéma. Deauville se pare alors des couleurs de la bannière étoilée. Les planches s’auréolent de mélancolie joyeuse. La ville vit soudain au rythme trépidant du 7ème art. Deauville est le festival du public. De tous les publics. De ceux qui veulent découvrir l’état de l’Amérique à travers les Docs de l’Oncle Sam et les films indépendants de la compétition. De ceux qui veulent frissonner ou rêver en découvrant les Premières (en 2018 notamment les films de Jacques Audiard, Mélanie Laurent, John Curran…) et en assistant aux hommages (une légende était sur les planches en 2018, Morgan Freeman).
Les films en compétition sont en effet chaque année le reflet des Etats d’Amérique et surtout de l’état de l’Amérique. L’année 2018, celle de l’après #MeToo, si la noirceur était aussi au rendez-vous, le pouvoir était pris par les femmes, deux titres des films de la compétition étaient ainsi des prénoms féminins (Nancy et Diane) et six d’entre eux avaient pour personnages principaux des protagonistes féminines. Des femmes souvent condamnées par l’existence, engluées ou même enfermées dans leur quotidien, leur passé, confrontées à la solitude, à la maladie, à la mort, aux traumatismes…et même enfermées au sens propre et condamnées à mort dans le douloureux Dead women walking. Des femmes fortes et combattives qui s’emparaient néanmoins de leurs destins. Les films s’achevaient ainsi souvent par un nouveau départ (au sens propre). En route vers un lendemain peut-être plus joyeux. Une note d’espoir malgré tout. Dans chaque film aussi ou presque, la religion était aussi (omni)présente. « Une Amérique où règne le désenchantement et la mélancolie, où l'espoir est tenace », comme l’avait très bien résumé la présidente du jury de la critique, l’enthousiaste Danièle Heymann. Le jury de la critique, lors de la cérémonie du palmarès, avait d’ailleurs également tenu à saluer « la quasi-parité de la compétition avec 6 films de femmes. »
L’an passé, le festival avait par ailleurs choisi de mettre en avant le talent de quatre femmes qui, "toutes, par leurs choix exigeants et leurs parcours, témoignent d’une audace et d’une liberté qui font la force du cinéma indépendant contemporain dans toute sa diversité et sous toutes ses formes: Kate Beckinsale (Deauville Talent Award), Elle Fanning (Nouvel Hollywood); Mélanie Laurent; et Shailene Woodley (Nouvel Hollywood)." Et c’était aussi une femme (amoureuse de Deauville, elle aussi), Sandrine Kiberlain, qui présidait le jury. Il y eut aussi Sarah Jessica Parker, si lumineuse avec son « énergie unique et transgressive » comme l’avait souligné le Maire de Deauville. Les femmes étaient aussi à l’honneur dans les documentaires. La compétition, comme chaque année, était une fenêtre ouverte sur les tourments de l’Amérique contemporaine dans laquelle ses citoyens courent après la liberté, l’émancipation, le droit d’exister simplement sans être discriminé, bien loin de l’American dream. Les films primés étaient pourtant pour la plupart parsemés de notes de poésie et de fantaisie, s’achevant le plus souvent par un regard ou un départ, bref un espoir opiniâtre…
"L'art du cinéma consiste à s'approcher de la vérité des hommes, et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes" disait Jean Renoir. Cette vérité, chaque année, la compétition de Deauville nous la donne à voir et c’est toujours un voyage particulièrement instructif dans l’Amérique contemporaine, comme ce sera sans aucun doute à nouveau le cas cette année.
Sur mes blogs Inthemoodforcinema.com et Inthemoodfordeauville.com, vous pourrez retrouver le programme au fur et à mesure des annonces et bien sûr un compte rendu détaillé du festival.
Hier, au CID (Centre International de Deauville) avait lieu la conférence de presse du 44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. C’est dans la salle James Bond que ce suspense haletant a pris fin avec l’annonce du programme des réjouissances qui portent décidément bien leur nom, tout particulièrement cette année comme vous allez le découvrir en détails ci-dessous (la grille de programmation est disponible ici pour les plus impatients qui n’auraient pas envie de tout lire).
Cette 44ème édition aura ainsi lieu du 31 août au 9 septembre. Comme chaque année, sur la magnifique affiche, nous retrouvons les codes habituels que sont les couleurs de la bannière étoilée, pont ici au sens figuré et au sens propre entre la Normandie et les Etats-Unis, l’évocation des planches, le voyage immobile auquel invite le festival, et une belle sensation d’ailleurs, de légèreté, de liberté, d’envol qui en émane. Du cinéphile le plus exigeant au « simple » amateur de cinéma, tout le monde peut trouver son bonheur au Festival du Cinéma Américain de Deauville, a fortiori cette année comme vous allez le découvrir ci-dessous. Un moment unique pour tous les amoureux de cinéma : telle est d’ailleurs la judicieuse devise du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui figure chaque année sur son affiche.
Philippe Augier, le Maire de Deauville, Bruno Barde, le Directeur du Festival, Carine Fouquier, la Directrice Générale du CID et Jérôme Limoges, le Directeur Général référent hôtellerie Deauville ont en effet présenté une édition 2018 qui s’annonce riche, diversifiée, enthousiasmante, avec un générique prestigieux que je vous laisse découvrir en images ci-dessous.
Le Maire de Deauville a ainsi tenu à insister sur l' »inflexion du festival dans sa dimension culturelle en choisissant de faire du cinéma indépendant le cœur du festival », nous annonçant une « belle édition qui va allier cette force culturelle, le sens de l’avenir et qui va recevoir de grandes vedettes ». Bruno Barde a appuyé les propos du Maire en rappelant que nous « vivons dans un monde où la création est en danger » et en soulignant que l’avenir sera le maître mot du festival et de l’orientation qu’il prend. Il a également tenu à rappeler que cette année plus de 800 films ont été produits aux Etats-Unis dont 709 indépendants. Le talent, et même » le talent de l’avenir » seront célébrés a-t-il ajouté, « Deauville ne confondant pas talent et célébrité. » 15 premiers films seront ainsi projetés dont 8 dans la compétition.
62 films au total seront ainsi présentés dans le cadre du festival : compétition, premières, Docs de l’Oncle Sam seront ainsi au programme comme chaque année. La couleur de la sélection sera « sombre » selon Bruno Barde, « la couleur de l’Amérique » dont on comprend aisément que sa situation actuelle n’incite pas à l’optimisme et que le cinéma reflète cette inquiétude. Le film de Mélanie Laurent (cf détails ci-dessous) projeté le 1er samedi sera ainsi à cette image, « un film noir ». Cette année, le festival a ainsi choisi de mettre en avant le talent de quatre femmes qui toutes, par leurs choix exigeants et leurs parcours, témoignent d’une audace et d’une liberté qui font la force du cinéma indépendant contemporain dans toute sa diversité et sous toutes ses formes: Kate Beckinsale (Deauville Talent Award), dont les rôles l’auront menée de la comédie romantique à des genres longtemps masculins comme la science-fiction, le thriller et le fantastique; Elle Fanning (Nouvel Hollywood) et sa carrière déjà remarquable ; Mélanie Laurent qui signe avec succès son cinquième film en tant que réalisatrice en traversant l’Atlantique ; et Shailene Woodley (Nouvel Hollywood), symbole du renouveau qui incarne à la perfection les frontières poreuses et fécondes de la télévision et du cinéma.
Je vous laisse découvrir ci-dessous le programme détaillé et ma sélection d’évènements à ne pas manquer au premier rang desquels l’hommage à Morgan Freeman et le prix du 44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville décerné au film Les Frères Sisters de Jacques Audiard, en présence de l’équipe du film, ou encore le film de clôture Opération finale, en présence de Sir Beng Kingsley et Oscar Isaac, dont la projection sera précédée de la cérémonie du palmarès et d’un moment musical qui s’annonce comme magique…
Parmi les évènements à ne pas manquer, voici ma sélection qui vous donnera une idée de la richesse de cette édition (plus bas vous trouverez la liste des premières et des films en compétition, et de nombreuses informations pratiques notamment concernant les nouveautés de cette édition pour assister aux séances du soir, vous trouverez également un résumé de l’édition 2017 qui devrait vous donner envie de découvrir le festival si vous n’y avez encore jamais assisté) :
– l’hommage à Morgan Freeman le vendredi 7 septembre. Les hommages ont contribué à la renommée du Festival du Cinéma Américain comme celui d’ailleurs déjà rendu à Morgan Freeman en 1997 . La liste des hommagés est impressionnante comme la carrière de Morgan Freeman qui méritait largement un deuxième hommage. L’acteur a ainsi plus de 134 films à son actif, il est « oscarisé », multi-récompensé. Pauline Kael disait de lui qu’il est « peut-être l’un des plus grands acteurs du monde ». Il a notamment décroché quatre nominations aux Oscars : celle du meilleur acteur dans un second rôle en 1987 pour La Rue de Jerry Schatzberg, celle du meilleur acteur en 1989 pour Miss Daisy et son chauffeur de Bruce Beresford – le film gagne l’Oscar du meilleur film – qui lui vaut de remporter le Golden Globe du meilleur acteur, en 1994 pour Les Evadés de Frank Darabont (photo ci-dessous extraite du film) et en 2010 pour Invictus de Clint Eastwood. En 2000, il décroche le très prestigieux Kennedy Center Honor pour l’ensemble de sa carrière et le Hollywood Actor Award au Festival du Film d’Hollywood. Il remporte l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2005 pour Million Dollar Baby de Clint Eastwood.
–Le Deauville Talent Award remis à Kate Beckinsale qui manifeste la volonté du Festival d’honorer des actrices qui marquent par leurs choix et par leur talent le cinéma américain d’aujourd’hui. Après Naomi Watts, Susan Sarandon, Annette Bening, Salma Hayek, c’est donc Kate Beckinsale qui recevra cette récompense, comédienne désirée par des cinéastes tels que Kenneth Branagh, Gabriel Axel, Whit Stillman, James Ivory, Michael Bay, Lisa Cholodenko, Martin Scorsese, David Gordon Green, Rod Lurie, Baltasar Kormákur, Michael Winterbottom, Terry Jones, ou encore Brad Anderson.
–Le Deauville Talent Award remis à Sarah Jessica Parker une actrice qui se fait très rare comme l’a souligné Bruno Barde. Sarah Jessica Parker incarne le vent de liberté qui souffla sur l’Amérique à travers la série culte et emblématique Sex and the City, pour laquelle elle remporte quatre Golden Globes, puis avec les films qui suivirent, dont elle est co-productrice. Sa carrière, riche de plus de soixante rôles, alterne cinéma, aux côtés de metteurs en scène tels que Tim Burton, Garry Marshall, David Mamet, Michael Apted ou Andrew Bergman, télévision et séries notables : Glee ou Divorce. Sarah Jessica Parker démontre, tout au long de sa carrière, une aisance naturelle à aborder tous les genres, de la comédie au drame. Elle présenteraHere and Now de Fabien Constant, dans lequel elle tient le rôle principal.
-Le Deauville Talent Award remis à Jason Clarke présent à Deauville en 2015 pour l’ouverture avec Everest qui sera ainsi rediffusé cette année. Mes photos ci-dessous ont été prises lors de cette projection.
Si vous voulez faire un voyage éprouvant et vertigineux sur le plus haut sommet du monde alors ce voyage auquel vous invite Everest est fait pour vous…
Jason Clarke démarre sa carrière de comédien en Australie, avant de séduire Hollywood et les cinéastes qui lui ont fait confiance tels que Michael Mann, qui lui offre un rôle dans Public Enemies. Star de Terminator : Genisys d’Alan Taylor, La Planète des Singes : L’Affrontement de Matt Reeves, Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow, et plus récemment Everest de Baltasar Kormákur, présenté à Deauville en 2015, Jason Clarke s’est peu à peu imposé comme une figure incontournable du cinéma américain. Plus récemment, il s’est illustré dans Mudbound de Dee Rees, et Le Secret des Kennedy de John Curran (que vous pourrez découvrir lors de l’ouverture).
– Parmi les évènements à ne pas manquer figure également le film LE SECRET DES KENNEDY de John Curran qui sera projeté en ouverture du festival le vendredi 31 août. C’est à cette occasion queJason Clarke recevra un Deauville Talent Award.
Synopsis : Le 18 juillet 1969, la jeune Mary Jo Kopechne, directrice de campagne du sénateur Ted Kennedy, meurt noyée après que ce dernier eut perdu le contrôle de sa voiture en tentant de traverser le tristement célèbre pont Dike, sur l’île de Chappaquiddick dans l’État du Massachusetts. Cet événement a non seulement coûté la vie à une future stratège politique proche des Kennedy, mais il a intrinsèquement changé le cours de l’histoire présidentielle, en mettant au grand jour les rouages intimes du pouvoir politique, l’influence de la plus célèbre famille des États-Unis, ainsi que la fragilité de Ted Kennedy, le fils cadet accusé d’avoir laissé mourir Mary Jo Kopechne, dans l’ombre de son héritage familial.
-A ne pas manquer également : Galveston de Mélanie Laurent.
Galveston de Mélanie Laurent ( affiche et image ci-dessus) sortira en salles en France le 10 octobre 2018. En voici le synopsis : 1988. Les temps sont durs pour Roy, petit gangster de la Nouvelle-Orléans. La maladie le ronge. Son boss lui tend un guet-apens auquel il échappe de justesse. Une seule issue : la fuite, en compagnie de Rocky, une jeune prostituée. Deux êtres que la vie n’a pas épargné. En cavale vers la ville de Galveston, il n’ont plus rien à perdre…
–Le prix Nouvel Hollywood remis à Elle Fanning est aussi un des évènements à ne pas manquer. Elle Fanning, à vingt ans, augure du futur, en suscitant l’engouement de cinéastes tels que Alejandro González Iñárritu, David Fincher, Sofia Coppola, Andreï Kontchalovski, J.J. Abrams, Francis Ford Coppola, Nicolas Winding Refn, Ben Affleck, John Cameron Mitchell, ou encore Woody Allen. Elle présentera Galveston, aux côtés de la réalisatrice Mélanie Laurent, dans lequel elle tient le rôle principal.
-Le prix Nouvel Hollywood remis à Shailene Woodley
Révélée en 2011 par The Descendants d’Alexander Payne, et The Spectacular Now de James Ponsoldt en 2013, Shailene Woodley s’affirme en muse cinématographique dans la saga Divergente. Gregg Araki, Oliver Stone ou Baltasar Kormákur sollicitent son talent. Sa prestation dans Big Little Lies, série remarquable de Jean-Marc Vallée, confirme les espoirs qu’elle fît naître sur tous les écrans.
Remarque : A l’occasion des hommages et Talent awards, vous pourrez également revoir des films de chacun des hommages et récompensés : Des hommes sans loi, Zero Dark Thirty, Everest, Miss Daisy et son chauffeur, Impitoyable, Invictus, Seven, Ed Wood, Esprit de famille, Smart people..
– Autre évènement incontournable : le film de clôture Opération finalede Chris Weitz en présence des acteurs Sir Ben Kingsley et Oscar Isaac, le samedi 8 septembre. Synopsis : Quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les agences de renseignement et de sécurité intérieure israéliennes, le Mossad et le Shin Bet, dirigées par le courageux et déterminé agent Peter Malkin, échafaudent une mission secrète afin de capturer le tristement célèbre Adolph Eichmann. Déclaré mort lors du chaos qui a suivi la chute de l’Allemagne nazie, il vit et travaille désormais sous une nouvelle identité dans la banlieue de Buenos Aires en Argentine avec sa femme et ses deux fils…
-la compétition qui comme chaque année permet de découvrir des pépites et nous permet de dresser un état des lieux de l’Amérique (voir plus bas la liste des films en compétition, retrouvez trois affiches de films en lice ci-dessous).
-Autre évènement absolument incontournable : le prix du 44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville créé spécifiquement pour LES FRERES SISTERS de Jacques Audiard auquel il sera décerné en présence de l’équipe du film
Voici une projection qui devrait en effet créer l’évènement lors de ce 44 ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. JACQUES AUDIARD, JOAQUIN PHOENIX, JOHN C. REILLY, ALEXANDRE DESPLAT et THOMAS BIDEGAIN seront couronnés à Deauville le 4 septembre. Je vous ferai bien sûr vivre cette projection exceptionnelle. « Le Festival du Cinéma Américain de Deauville crée pour la première fois cette année le Prix du 44e Festival du Cinéma Américain de Deauville. Celui-ci sera remis au film Les Frères Sisters de Jacques Audiard en présence de l’équipe du film, pour les qualités de sa mise en scène, pour la force de l’interprétation de quatre acteurs majeurs du cinéma américain contemporain – John C. Reilly, Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, et Riz Ahmed – pour saluer les producteurs, grâce à qui un projet si noble a pu naître. Pour, enfin, célébrer une œuvre qui porte l’espoir d’un monde meilleur, d’une résipiscence possible Pour toutes ces raisons, il nous a paru naturel qu’un tel travail soit récompensé d’une manière inhabituelle, originale et exceptionnelle» a déclaré Bruno Barde le Directeur du Festival.
Synopsis :
Charlie et Elie Sisters évoluent dans un monde sauvage et hostile, ils ont du sang sur les mains : celui de criminels, celui d’innocents… Ils n’éprouvent aucun état d’âme à tuer. C’est leur métier. Charlie, le cadet, est né pour ça. Elie, lui, ne rêve que d’une vie normale. Ils sont engagés par le Commodore pour rechercher et tuer un homme. De l’Oregon à la Californie, une traque implacable commence, un parcours initiatique qui va éprouver ce lien fou qui les unit. Un chemin vers leur humanité ?
– Autre moment qui s’annonce comme magique : la cérémonie du palmarès (pour laquelle je vous ferai gagner des places ) lors de laquelle le violoniste virtuose Renaud Capuçon interprètera deux extraits de musiques de films tirés de son nouveau disque sobrement intitulé Cinéma (sortie le 12 octobre 2018), enregistré avec le Brussels Philharmonic, sous la direction de Stéphane Denève. Lors de la cérémonie du palmarès il interprètera la musique du Mépris et de La Liste de Schindler.
–Les documentaires dans la section Docs de l’oncle Sam nous réservent sans aucun doute aussi comme chaque année de belles surprises, notamment celui sur la première femme cinéaste SOYEZ NATUREL: L’HISTOIRE INÉDITE D’ALICE GUYBLACHÉ ou
encore THE GREAT BUSTER: A CELEBRATION de Peter Bogdanovich.
-Parmi les documentaires à découvrir, j’ai notamment sélectionné RBG de Betsy West et Julie Cohen.
Synopsis de RBG de Betsy West et Julie Cohen (sortie en salles le 10 octobre 2018) : A 85 ans, RUTH BADER GINSBURG, est devenue une icône de la pop culture . Juge à la cour suprême des Etats-Unis, elle a construit un incroyable héritage juridique. Guerrière, elle s’est battue pour l’égalité hommes/femmes, et toutes formes de discrimination. Son aura transgénérationnelle dépasse tous les clivages, elle est aujourd’hui l’une des femmes les plus influentes au monde et le dernier rempart anti-Trump. Betsy West et Julie Cohen nous font découvrir la fascinante vie de celle que l’on nomme désormais « Notorious RBG »
-Comme chaque année, le prix littéraire Lucien Barrière créera aussi l’évènement. Cette année il sera remis à John Grisham qui, le mercredi, dédicacera son livre récompensé Le cas Fitzgerald (je vous en parlerai bientôt plus en détails dès que j’aurai terminé la lecture de celui-ci).
A l’occasion de ce prix, trois films adaptés de livres de John Grisham seront ainsi projetés : La Firme, le droit de tuer et L’Affaire Pélican.
-Lors de la cérémonie du Palmarès du Festival du Cinéma Américain de Deauville, un jury international composé de journalistes anglo-saxons et présidé par Jean-Guillaume d’Ornano remettra officiellement le Prix d’Ornano-Valenti 2018 au film lauréat de cette année : Les Chatouilles d’Andréa Bescond & Éric Métayer. Ce prix chaque année révèle de grands cinéastes et talents. Ce fut notamment le cas de Stéphane Brizé avec Le Bleu des villes.
Créé en 1991 par les compagnies membres de la Motion Picture Association (MPA) – association regroupant six studios de production et de distribution de films américains –, le Prix Michel d’Ornano – dédié à la mémoire de l’ancien ministre, maire de Deauville et cofondateur du Festival du Cinéma Américain – récompense un premier film français, dans le but d’aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation. En 2015, le Prix est rebaptisé Prix d’Ornano-Valenti en hommage conjoint à Jack Valenti, initiateur du Prix, et à l’amitié qui unit en son temps les deux hommes et leurs familles, tous très attachés au Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Synopsis :
Odette a huit ans, elle aime danser et dessiner. Pourquoi se méfierait-elle d’un ami de ses parents qui lui propose de « jouer aux chatouilles » ? Adulte, Odette danse sa colère, libère sa parole et embrasse la vie… Sortie le 14 novembre 2018.
–Deauville saison 9.Le meilleur des séries TV en avant-première, la rencontre des écritures cinématographiques et télévisuelles par ceux qui tiennent la plume. En entrée libre. Au programme cette année : Condor de Jason Smilovic (Basée sur le roman Les Six jours du Condor de James Grady et son adaptation cinématographique Les Trois jours du Condor réalisée par Sydney Pollack en 1975, la série suit Joe Turner, un jeune agent de la CIA qui découvre que des millions de vies sont en danger) et The son de Philipp Meyer, Brian McGreevy, Lee Shipman (Le roman Le Fils de Philipp Meyer, dont s’inspire la série The Son, est nommé au Prix Pulitzer et fut l’un des best-sellers figurant sur la liste des meilleures ventes du New York Times lors de sa parution en 2013. The Son est une grande saga qui s’étend sur 150 ans et trois générations de la famille McCullough, et retrace l’histoire de la transformation d’Eli : un homme simple à la bonté sincère en un être violent et calculateur. Sa cruauté sans fin et sa quête insatiable du pouvoir vont avoir des répercussions sur sa lignée familiale, à mesure que les McCulloughs deviennent l’une des dynasties pétrolières les plus riches du Texas.).
–la séance enfants Harry Potter à l’école des sorciers de Chris Colombus
Pour avoir toutes les informations sur le festival, vous pouvez aussi suivre son site officiel (et y trouver toutes les informations nécessaires pour vous y accréditer si vous êtes « professionnel de la profession »), son Facebook, son Instagram, son Twitter
Comme chaque année depuis une vingtaine d’années, j’aurai le plaisir de suivre le festival de l’ouverture à la clôture, de vous le faire suivre sur mes blogs, réseaux sociaux, mais aussi dans la presse, dans le journal Paris-Normandie. Plus que jamais cette année, je vous ferai vivre le festival de l’intérieur, ici, sur mon blog entièrement consacré à Deauville, Inthemoodfordeauville.com, sur Inthemoodforfilmfestivals.com également avec sur ces derniers comme chaque année le compte rendu complet et détaillé du festival et en amont toutes les informations sur celui-ci, mais aussi bien sûr sur mes réseaux sociaux, sur mon compte twitter principal (@Sandra_Meziere), sur mon compte twitter consacré à Deauville (@moodfdeauville), sur mon compte Instagram (@sandra_meziere) et sur la page Facebook d’Inthemoodfordeauville.com (http://facebook.com/inthemoodfordeauville) et sur celle d’Inthemoodforcinema.com (http://facebook.com/inthemoodforcinema).
Vous pouvez également retrouver le Festival du Cinéma Américain de Deauville dans mon recueil de 16 nouvelles sur le cinéma Les illusions parallèles (Editions du 38). Je vous attends d'ailleurs en dédicace de celui-ci et de mon roman L'amor dans l'âme (qui se déroule dans le cadre du Festival de Cannes), pendant le Festival du Cinéma Américain de Deauville, le jeudi 6 septembre à la Librairie Jusqu'aux lueurs de l'aube de Deauville située au 88 rue Eugène Colas (en plein centre, à deux pas du CID). Cliquez ici pour en savoir et n'hésitez pas à vous inscrire à la page de l'évènement Facebook et à la partager. Au plaisir de vous y (re)voir pour parler livres et cinéma.
En partenariat avec le CID, j’ai le plaisir, comme chaque année également, de vous faire gagner des pass journaliers et deux invitations pour la cérémonie de clôture. Quelques pass ont déjà été gagnés. D’autres ainsi que les invitations pour la clôture seront bientôt mis en jeu sur mes réseaux sociaux précités.
Composition des deux jurys :
La présidente du jury sera la comédienne Sandrine Kiberlain, voilà déjà une belle promesse pour cette édition 2018. A cette occasion, je vous propose ma critique de Mademoiselle Chambon de Stéphane Brizé, une critique d’autant plus à-propos que Stéphane Brizé sera également membre du jury, l’occasion de vous livrer également ma critique du dernier film du cinéaste, En guerre.
Photo de Stéphane Brizé ci-dessus prise lors de la conférence de presse du film En guerre à l’occasion du Festival de Cannes 2018.
Sara GIRAUDEAU
Comédienne & réalisatrice
Xavier LEGRAND
Réalisateur, scénariste & comédien
Pierre SALVADORI
Réalisateur, scénariste & comédien
Leïla SLIMANI
Romancière
Le jury révélation sera présidé par Cédric Kahn, il sera constitué de :
-Hubert CHARUEL
Réalisateur & scénariste
-François CIVIL
Comédien
-Karim LEKLOU
Comédien
-Kate MORAN
Comédienne
Depuis 2006, le Prix de la Révélation du Festival du Cinéma Américain de Deauville récompense une œuvre originale qui révèle un auteur prometteur. Cette année, pour la première fois, la Fondation Louis Roederer s’associe à ce prix.
Compétition 2018
Ci-dessous la liste des films en compétition
AMERICAN ANIMALS de Bart Layton
BLINDSPOTTING de Carlos López Estrada
DEAD WOMEN WALKING de Hagar Ben-asher
DIANE de Kent Jones
FRIDAY’S CHILD de A.j. Edwards
LEAVE NO TRACE de Debra Granik
MONSTERS AND MEN de Reinaldo Marcus Green | Kris Bowers
NANCY de Christina Choe
NIGHT COMES ON de Jordana Spiro
PUZZLE de Marc Turtletaub
THE KINDERGARTEN TEACHER de Sara Colangelo
THE TALE de Jennifer Fox
THUNDER ROAD de Jim Cummings
WE THE ANIMALS de Jeremiah Zagar
PREMIERES 2018
Ci-dessous la liste des Premières 2018.
ARCTIC de Joe Penna
GALVESTON de Mélanie Laurent | Eugénie Jacobson
HARRY POTTER À L’ÉCOLE DES SORCIERS de Chris Columbus
HERE AND NOW de Malcom Jamieson | Javier Aguirresarobe | Fabien Constant | Amie Doherty
HOT SUMMER NIGHTS de Elijah Bynum
LE SECRET DES KENNEDY de John Curran
LES FRÈRES SISTERS de Jacques Audiard
LINE OF FIRE de Joseph Kosinski
OPERATION FINALE de Chris Weitz
OPHELIA de Claire McCarthy
PEPPERMINT de Pierre Morel
SEARCHING : PORTÉE DISPARUE de Aneesh Chaganty
LES DOCS DE L’ONCLE SAM
Ci-dessous, la liste des documentaires projetés cette année.
ELVIS PRESLEY: THE SEARCHER de Thom Zimny
HAL de Amy Scott
NICE GIRLS DON’T STAY FOR BREAKFAST de Bruce Weber
RBG – RUTH BADER GINSBURG de Betsy West | Julie Cohen
SOYEZ NATUREL : L’HISTOIRE INEDITE D’ALICE GUYBLACHE de Pamela B. Green
THE GREAT BUSTER: A CELEBRATION de Peter Bogdanovitch
WHITNEY de Kevin Macdonald
FLASHBACK SUR LE FESTIVAL DE DEAUVILLE 2017
Comme chaque année, l’an passé, la compétition (14 films étaient en lice) nous permettait de dresser un état des lieux de l’Amérique contemporaine. En 2016, le festival avait récompensé du Grand Prix Brooklyn Village, huitième film d’Ira Sachs. En VO, le film s’intitule Little Men, et s’il désigne les enfants, ces « petits hommes » désignent aussi les adultes du film, tels qu’ils sont dans le regard de leurs enfants, ou tels que chaque adulte reste finalement à jamais, portant simplement le masque de l’adulte mais demeurant aussi perdu, écartelé, et parfois démuni devant les difficultés de l’existence. Un film pudique, délicat, sensible avec des personnages humains, pas des super-héros mais des êtres faillibles et attachants écrits avec une extrême délicatesse, nuancés comme la vie. Je pourrais en dire tout autant du magnifique The Rider de Chloé Zhao couronné du Grand Prix 2017 qui illustrait une des thématiques récurrentes de cette édition : la difficulté de remonter en selle après un drame. La plupart des personnages des films en compétition de l’an passé étaient en effet hantés par un drame ou la mort, au propre comme au figuré, et en quête : de leur identité, d’un ailleurs, d’un sursaut. Des personnages en quête de repères. Ce sont d’ailleurs davantage les personnages de cette édition 2017 qui nous restent en mémoire que les scénarii des films, des personnages qui semblent reliés par le fil invisible d’une douleur et d’une perte indicibles : l’inconsolable fantôme C (A ghost story), les pères et fils Bill et Wes Palet (The Bachelors) et leur deuil difficilement surmontable, le jeune Frankie (Beach Rats) en quête d’identité alors que son père est à l’agonie, Jerod ( Blueprint) lui aussi en quête d’identité après le décès de son meilleur ami, la naïve et bienveillante Katie (Katie says Goodbye ), la jeune orpheline Mary de Marc Webb, Dayveon dans Stupid things de Amman Abbasi, sans oublier les deux frères de Gook, Eli et Daniel eux aussi rudement éprouvés… Des personnages attachants broyés par la vie qui, au dénouement des films, bien souvent partiront pour prendre un nouveau départ. Comme si la solution était ailleurs. Loin de cette Amérique blessée portant les plaies béantes de la violence, de l’intolérance, du racisme.
Plus que des fictions, les films en lice étaient souvent le témoignage d’une réalité âpre. Ainsi, lors de la présentation de Blueprint, le réalisateur nous a expliqué que le film était dédié à Curtis Posey, un des acteurs présent dans le film et décédé quelques mois plus tôt lors d’un règlement de compte entre gangs. «Nous avons tourné ce film dans le South Side de Chicago qui fait aujourd’hui les gros titres à cause du nombre de meurtres. On compte aujourd’hui soixante meurtres par mois. Nous avons tourné dans le ventre de la bête. Et pour vous donner une idée de la situation tragique dans laquelle nous sommes actuellement, depuis que le film a été tourné, nous avons perdu un des acteurs du film», avait-il ainsi déclaré.
Ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 nous dressait ainsi le portrait d’une Amérique déboussolée, sans doute a fortiori après l’élection à sa tête d’un personnage déroutant (euphémisme). Au programme, ainsi, l’an passé, la violence subie par les différentes communautés ou entre communautés qui se replient sur elles-mêmes. Une Amérique communautaire en proie à la violence.
Le Festival de Deauville plus que jamais se revendique et se différencie comme le révélateur et l’éclaireur du cinéma indépendant et des jeunes artistes, nous donnant à voir une autre Amérique, moins flamboyante que ce que laissaient autrefois voir les blockbusters qui y étaient projetés, avec la bannière étoilée flottant fièrement dans l’air au dénouement. Plus que jamais, en 2017, le cinéma nous dévoilait l’envers du décor de l’American dream, et même son échec. Une Amérique qui n’est pas un Eldorado mais au contraire une prison de violence dont les personnages (souvent attachants mais broyés par l’existence) ne rêvent que de s’échapper. Une Amérique pétrie de contrastes et contradictions dont les enfants doivent bien souvent renoncer à leurs rêves pour continuer à avancer. Des enfants confrontés très tôt à des responsabilités d’adultes, délaissés par des parents immatures, à l’image de cette Amérique qui abandonne ceux qu’elle a enfantés, ces rêveurs d’hier confrontés à la rude réalité, à leurs châteaux de verre qui ne sont que mirages ou qui s’écroulent pour reprendre le titre du splendide film de clôture. Si les films présentés en avant-première se distinguaient par leur diversité (de thèmes, de décors, d’époques), ils mettaient souvent en avant le courage face à l’adversité, des destins hors du commun.
L’édition 2017 du festival avait aussi une saveur toute particulière pour moi puisque j’ai eu le plaisir d’y dédicacer mon premier roman L’amor dans l’âme (dont un chapitre se déroule d’ailleurs dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville) et mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma Les illusions parallèles (dont deux nouvelles se déroulent dans le cadre du festival en question), une dédicace qui a eu lieu à l’hôtel Barrière Le Normandy, là où furent tourner de mémorables scènes du chef-d’œuvre de Claude Lelouch Un homme et une femme, un lieu et un film dont je parle d’ailleurs aussi dans les livres en question. La mise en abyme était donc parfaite. Etrange, déroutante, réjouissante aussi. L’occasion de belles rencontres (au premier rang desquelles Caroline la libraire de l’incontournable librairie deauvillaise Jusqu’aux lueurs de l’aube, cet article est pour moi l’occasion de la remercier à nouveau pour son soutien -vous pouvez d’ailleurs toujours y trouver les livres en question-, de même que le CID et la Mairie de Deauville pour l’écho donné à cette dédicace).
NOUVEAUTE 2018 POUR LES SEANCES DU SOIR
Nouveauté de cette édition mise en place par le CID : vous pourrez désormais acheter vos cartes d’accès et ainsi être assurés d’assister aux séances du tapis rouge le soir. Tout est très bien expliqué dans ce schéma ci-dessous. Ainsi, vous n’aurez plus à attendre pour récupérer vos places comme c’était le cas les années précédentes. Vous ne manquerez ainsi plus les séances pendant l’heure de retrait des places. Pour en savoir plus, rendez-vous sur cette page sur laquelle vous pourrez également réserver vos pass.
Vous en trouverez également de nombreuses sur mes comptes Instagram @sandra_meziere et @leshotelsdeluxe avec, également, de nombreux clichés de Deauville qui devraient vous inciter à venir découvrir le festival et la ville si vous ne les connaissez pas encore.
Retrouvez ce même article sur mes autres blogs Inthemoodfordeauville.com et Inthemoodforfilmfestivals.com.
Ce matin au CID, à Deauville, avait lieu la conférence de presse officielle du 43ème Festival du Cinéma Américain. Le programme s'annonce particulièrement riche, diversifié et prestigieux avec une belle programmation côté films en compétition mais aussi notamment un hommage qui s'ajoute à la liste précédente et qui devrait créer l'évènement. Je vous laisse déguster le programme détaillé pour vous ci-dessous. Vous pourrez ainsi profiter de 14 films en compétition, 15 films en avant-première et de 7 Docs de l'Oncle Sam, des documentaires dont le programme est là aussi particulièrement prometteur.
Barry Seal : American Traffic de Doug Liman (avec Tom Cruise) fera l'ouverture du festival. Le Château de verre de Destin Daniel Cretton sera projeté en clôture. Je vous rappelle d'ailleurs que je vous ferai bientôt gagner 2 invitations pour la cérémonie et le film de clôture.
Dans cet article, vous trouverez en effet le programme détaillé mais également de nombreux bons plans et informations pratiques qui vous seront utiles que vous veniez régulièrement au festival ou pour la première fois.
J'en profite pour vous rappeler que je vous fais gagner vos pass pour le festival, (de nouveaux pass sont mis en jeu aujourd'hui) en partenariat avec le CID. Vous trouverez également toutes les modalités de participation à la fin de cet article.
Vous pourrez me suivre en direct du festival de l'ouverture à la clôture sur twitter (@Sandra_Meziere et @moodfdeauville), sur Instagram (@sandra_meziere) et sur la page Facebook de mon blog Inthemoodfordeauville.com (http://facebook.com/inthemoodfordeauville) et vous pourrez bien sûr retrouver mon compte rendu détaillé après le festival à l'image de celui de l'an passé.
DATES
Depuis une vingtaine d'années, c'est le même rituel. En juillet, en plein éclat de l'été, mes pensées vagabondent déjà vers septembre et le Festival du Cinéma Américain de Deauville. Parenthèse enchantée annuelle.
Dans un peu moins de 15 jours, du 1er au 10 septembre 2017, aura ainsi lieu le 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Difficile pour moi de réaliser que j’ai assisté à plus de la moitié de ces 42 éditions passées tant ma curiosité et mon enthousiasme pour ce festival demeurent aussi forts. Avec Cannes, c'est le seul festival dont je n'ai manqué aucune édition depuis la première fois où j'y suis allée... même si Deauville fut le premier. Un coup de foudre ! Pour la ville. Pour les festivals de cinéma. Pour CE festival de cinéma. Et toujours cette même sensation réjouissante en y retournant. Quoiqu'il arrive. Malgré les vicissitudes de l'existence. Malgré le temps qui passe. Il y aura toujours Deauville. Deauville et sa beauté incendiaire, versatile, enchanteresse. Douce réminiscence de mon premier festival de cinéma là-bas. Là où tout a commencé il y a tant d'années déjà que je ne les compte plus.
Lorsque j’entre dans la majestueuse salle du CID, un mélange de nostalgie joyeuse et de fascination émue devant cet écrin synonyme de tant d’instants de vie et de cinéma indélébiles m’étreint toujours. Vous l’aurez compris: j’aime ce festival. Passionnément. Indéfectiblement. Au point d’avoir fait partie de son jury de cinéphiles en 2000. Au point d’y consacrer un blog entier (Inthemoodfordeauville.com). Au point d’y avoir placé une scène clef de mon premier roman L’amor dans l’âme ( paru en avril 2016 aux Editions du 38 ) ainsi que deux nouvelles de mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles" (également publié par Les Editions du 38).
J'aurai d'ailleurs l'immense plaisir de dédicacer ces deux livres à l'Hôtel Barrière Le Normandy pendant le festival, le dimanche 3 septembre à 16H. Dédicacer là où commença ma longue histoire avec les festivals de cinéma en plus dans le cadre du mythique hôtel Barrière Le Normandy, que d'émotions ! Vous êtes bien entendu les bienvenus (l'entrée est libre), je serais ravie de vous (re)voir à cette occasion. Cette dédicace a lieu en partenariat avec l'incontournable librairie de Deauville "Jusqu'aux lueurs de l'aube". Les livres y sont d'ores et déjà disponibles, pour ceux qui souhaiteraient être certains de les avoir pour la dédicace, vous pouvez les acquérir dès à présent. La librairie se situe au 88 rue Eugène Colas et la dédicace aura lieu à 200m de là, à l’Hôtel Barrière Le Normandy, situé au 38 rue Jean Mermoz.
Retrouvez également l'article que le site officiel de la ville de Deauville a consacré à la rencontre dédicace. Vous y trouverez toutes les informations pratiques.
Même s'il a connu des évolutions au fil des ans, le Festival du Cinéma Américain de Deauville, depuis l'instauration de la compétition de films indépendants en 1995, se caractérise et se distingue par sa judicieuse alliance de blockbusters et de films indépendants mais aussi par les hommages à des personnalités du cinéma américain dont les noms, pour la plupart, ornent les cabines des célèbres planches qui font la renommée de Deauville. Un générique éclectique et impressionnant. Malgré cela, le festival a su rester un événement très accessible et ouvert à tous, destiné à la fois aux cinéphiles autant qu’aux « simples amateurs » de cinéma. « Un moment unique pour tous les amoureux du cinéma », comme le spécifie le juste et beau slogan du festival…
Les Docs de l’oncle Sam nous réservent également chaque année d’excellentes surprises et, au regard du programme, cette édition ne devrait pas déroger à la règle. Mais Deauville, ce sont aussi: le prix d’Ornano-Valenti (qui récompense un scénario de film français), un prix littéraire, des séries, des conférences de presse…
Malgré leur diversité de styles, d’époques, de points de vue, des thématiques communes se dégagent ainsi chaque année des films en compétition comme un état des lieux de l’Amérique. Ainsi, en 2016, comme chaque année, la compétition mettait en exergue (et cela peut-être plus que jamais) les fêlures de l’Amérique dont les citoyens peinent à communiquer, souvent à propos de leurs souffrances, et qui bien souvent essaient d’exorciser cette incommunicabilité dans la violence…ou le cynisme (« Le Teckel »). Une Amérique, à nouveau et plus que jamais, en manque de (re)pères. Les films en lice mettaient ainsi souvent en scène des enfants ou des adolescents (et parfois des adultes) esseulés, livrés à eux-mêmes et confrontés aux responsabilités et difficultés qui sont normalement celles dévolues aux adultes, des enfants confrontés à la dureté du monde. Ces films soulignaient le hiatus entre leurs rêves d’enfant et la réalité qui souvent les heurtaient de plein fouet, comme le revers de l’American dream. Pour faire face, certains préféraient prendre la tangente, s’inventaient un personnage ou même décidaient de renoncer à la vie. La musique était aussi à l’honneur l'an passé notamment avec le feel good movie signé John Carney « Sing street ». Et si des valeurs sûres confirmaient leur talent (de James Franco à Matthew McConaughey en passant par Viggo Mortensen), ce sont souvent de jeunes acteurs inconnus dont le talent crevait l’écran qui ont enchanté les festivaliers, que ce soient les jeunes interprètes de « Captain Fantastic » ou ceux de « Brooklyn village » ou encore de « Mean dreams. »
De cette édition 2017 du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017, nous connaissons déjà l'affiche, somptueuse, hommage à "La La Land" (dont vous pouvez au passage retrouver ma critique ci-dessous) de Damien Chazelle qui avait obtenu le grand prix à Deauville en 2014 avec "Whiplash".
JURYS
La réalisatrice, scénariste et comédienne Emmanuelle Bercot sera ainsi la présidente du Jury de la Révélation. « Fervente américanophile, je me réjouis et m’estime honorée d’être appelée à présider le Jury de la Révélation du 43e Festival du Cinéma Américain de Deauville. Dans mon imaginaire, depuis toujours, Amérique et Cinéma ne font qu’un. Ces dix jours feront de moi, avant toute chose, la plus heureuse des spectatrices » a-t-elle ainsi déclaré.
L'occasion pour moi de vous recommander "Elle s'en va" et "La tête haute" réalisés par Emmanuelle Bercot, deux films magistraux dont vous pouvez retrouver mes critiques ci-dessous.
Emmanuelle Bercot sera entouré de : ABD AL MALIK, Anaïs DEMOUSTIER, Pio MARMAÏ, Pierre ROCHEFORT, Leonor VARELA.
Le réalisateur, scénariste et producteur Michel Hazanavicius sera le président du Jury. « Je suis extrêmement touché et honoré de présider cette année le Jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville. J'ai, comme la moitié de la planète, été en partie élevé par le cinéma américain et je me réjouis de passer ces dix jours à m'en nourrir à haute dose. In Cinema we trust! » a-t-il ainsi déclaré.
Retrouvez ma critique de "The Artist" en bas de cet article.
Michel Hazanavicius sera entouré de : Benjamin BIOLAY , Emmanuelle DEVOS , Clotilde HESME, Eric LARTIGAU, Charlotte LE BON, Michel LECLERC, Yasmina REZA, Axelle ROPERT, Alice WINOCOUR.
HOMMAGES
Le festival rendra hommage à LAURA DERN en sa présence le 1er septembre.
Voici le communiqué de presse du festival :"Muse lynchéenne par excellence, Laura Dern éclaire par son charisme empreint de mystère les œuvres du cinéaste : Blue Velvet en 1986, Sailor et Lula – Palme d'or au Festival de Cannes en 1990, Inland Empire en 2006, et très récemment la série Twin Peaks.
Avec plus de soixante films à son actif, Laura Dern a illuminé les œuvres de réalisateurs tels qu'Arthur Hiller, Steven Spielberg, Peter Bogdanovich ou Robert Altman. Sublime dans Un monde parfait de Clint Eastwood, elle a récemment joué dans The Master de Paul Thomas Anderson, ou encore dans la série Big Little Lies. Elle sera prochainement à l'affiche de Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi. "
Le festival rendra hommage à Jeff Goldblum en sa présence le dimanche 3 septembre.
Voici le communiqué de presse du festival à ce sujet : "Figure iconique des succès planétaires que furent La Mouche de David Cronenberg, Jurassic Park de Steven Spielberg, Independance Day de Roland Emmerich, ou Annie Hall de Woody Allen, Jeff Goldblum démarre sa carrière sous l'égide de réalisateurs tels que Robert Altman, Philip Kaufman, John Landis, ou encore Lawrence Kasdan, avec qui il fera deux de ses plus beaux films. Son élégance et sa photogénie accrochent le regard des metteurs en scène, qui ont su capter l'émotion de ses performances.
Prochainement, il retrouvera le cinéaste Wes Anderson, en prêtant sa voix au film d'animation Isle of Dogs, et sera à l'affiche du nouveau volet de la saga Jurassic World. "
Le Festival rendra hommage à Michelle Rodriguez en sa présence le 7 septembre.
Voici le communiqué de presse du festival : "Révélée par le Festival de Deauville en 2000, Michelle Rodriguez crève l'écran dans son rôle de boxeuse dans Girlfight de Karyn Kusama. Sa performance, et la sincérité de son interprétation, contribuent grandement à l'attribution du Grand Prix, décerné cette année-là au film de Karyn Kusama. Le film et son actrice incarnent toute une génération en quête d'émancipation, et en deviennent le symbole. Michelle Rodriguez n'aura de cesse de se tourner vers des rôles de femmes indépendantes et fortes, véritables héroïnes de cinéma : dans Fast and Furious de Rob Cohen, S.W.A.T de Clark Johnson, Resident Evil de Paul W.S. Anderson et Avatar de James Cameron.
Prochainement, elle sera à l'affiche de Widows, le nouveau film du réalisateur oscarisé Steve McQueen. "
Le festival rendra hommage à Darren Aronofsky en sa présence. Sera projeté en avant-première son dernier film Mother !.
Un homme sera également rendu au cinéaste Darren Aronofsky en sa présence le 8 septembre et sera projeté en avant-première son dernier film "Mother !". A cette occasion, retrouvez la bande-annonce du film ci-dessous, et en attendant ma critique de "Mother !", retrouvez celle de "Black swan" ci-dessous.
En 2008, Darren Aronofsky reçoit le Lion d'or du Festival de Venise pour The Wrestler, le consacrant comme l'un des cinéastes majeurs de sa génération. Liant une esthétique très forte à une maîtrise visuelle au service de son propre langage cinématographique, Darren Aronofsky accède au statut de cinéaste culte dès son premier long métrage, Pi, présenté en compétition au Festival de Deauville en 1998. Son second long métrage, Requiem for a Dream, est ovationné au Festival de Cannes, tout comme au Festival de Deauville en 2000. Le film, véritable descente aux enfers d'une jeunesse euphorique et dépendante, marque toute une génération par sa puissance émotionnelle. Dès lors, Darren Aronofsky n'a eu de cesse de construire une œuvre à la fois convulsive, hallucinée et habitée : en 2011, il met en scène un ballet entêtant et horrifique dans Black Swan, avant de réaliser une fresque biblique d'une tragique ampleur avec Noé (2014).
Le festival rendra hommage à Robert Pattinson en sa présence le samedi 2 septembre.
Photo par Inthemoodforcinema.com prise dans le cadre du Festival de Cannes
PRIX LITTERAIRE LUCIEN BARRIERE 2017 : Les sables de l'Amargosa de Claire Vaye Watkins
Los Angeles, dans un futur indéterminé. Après des décennies de surexploitation, la Californie n’est plus qu’un désert. La plupart des habitants ont été évacués, mais les derniers récalcitrants hantent encore les lieux. Regroupés en bandes, ils survivent en pillant la ville, dont ils sont désormais prisonniers puisque les États voisins ont fermé leurs frontières. Mais une immense dune de sable mouvante, qui broie tout sur son passage, menace de les anéantir.
Dans cet univers apocalyptique, Ray et Luz Dunn, réfugiés jusque-là dans le palace d’une starlette d’Hollywood, kidnappent une fillette de deux ans qui semble abandonnée aux mains d’un groupe de marginaux et décident de s’enfuir en prenant la direction de l’Est, où, selon une rumeur persistante, un sourcier visionnaire aurait fondé avec ses disciples une intrigante colonie… Avec cette fable écologique autour du réchauffement climatique et de la raréfaction de l’eau, aussi émouvante qu’originale, Claire Vaye Watkins s’impose comme un auteur saisissant, et de sa plume envoûtante, elle donne vie à un univers singulier où réel et imaginaire s’entremêlent avec une virtuosité inouïe.
Jeune surdouée des lettres américaines née en 1984, Claire Vaye Watkins est l’auteur d’un recueil de nouvelles (Nevada, Calmann-Lévy, 2012) qui lui a valu de nombreuses récompenses littéraires. Saluée par la National Book Foundation comme l’un des cinq auteurs de moins de 35 ans les plus talentueux, et par le magazine Granta comme l’un des meilleurs jeunes écrivains de la décennie, elle signe ici son premier roman, qui a fait sensation sur la scène littéraire américaine et a été élu « Meilleur livre de l’année » par de nombreux magazines et revues dont The Washington Post, The Los Angeles Times et Kirkus Reviews.
PRIX D'ORNANO- VALENTI 2017 : Jeune femme de Léonor Serraille
Créé en 1991 par les compagnies membres de la Motion Picture Association (MPA) - association regroupant six studios de production et de distribution de films américains -, le Prix Michel d'Ornano - dédié à la mémoire de l'ancien ministre, maire de Deauville et cofondateur du Festival du Cinéma Américain - récompense un premier film français, dans le but d'aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation. En 2015, le Prix est rebaptisé Prix d'Ornano-Valenti en hommage conjoint à Jack Valenti, initiateur du Prix, et à l'amitié qui unit en son temps les deux hommes et leurs familles, tous très attachés au Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Lors de la cérémonie du Palmarès du Festival du Cinéma Américain de Deauville, un jury international composé de journalistes anglo-saxons et présidé par Jean-Guillaume d'Ornano remettra officiellement le Prix d'Ornano-Valenti 2017 au film lauréat de cette année :
JEUNE FEMME de Léonor Serraille
Résumé :
Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache. Interprétation :
Laetitia Dosch (Paula), Grégoire Monsaingeon (Joachim), Souleymane Seye Ndiyae (Ousmane), Nathalie Richard (la mère de Paula/Paula's mother)
LES FILMS EN COMPETITION
A GHOST STORY de David Lowery
Un homme décède et son esprit, recouvert d'un drap blanc, revient hanter le pavillon de banlieue de son épouse éplorée, afin de tenter de la consoler. Mais il se rend vite compte qu’il n’a plus aucune emprise sur le monde qui l’entoure, qu’il ne peut être désormais que le témoin passif du temps qui passe, comme passe la vie de celle qu’il a tant aimée. Fantôme errant confronté aux questions profondes et ineffables du sens de la vie, il entreprend alors un voyage cosmique à travers la mémoire et à travers l’histoire.
INTERPRÉTATION | Casey Affleck (C), Rooney Mara (M), Will Oldham (le pronostiqueur/the prognosticator)
BEACH RATS de Eliza Hittman (2ème film)
Adolescent paumé vivant à l’extérieur de Brooklyn, Frankie passe un été épouvantable entre un père mourant et une mère qui insiste pour qu’il se trouve au plus vite une petite amie. Il tente d’échapper au pathétique de son quotidien en traînant à la plage avec son groupe d’amis. Par conformisme, il accepte d’entamer une relation avec une jeune fille de son âge, mais il continue secrètement à draguer des hommes plus âgés sur Internet. Frankie va alors devoir lutter pour concilier ses désirs antagonistes les plus intimes.
INTERPRÉTATION | Harris Dickinson (Frankie), Madeline Weinstein (Simone), Kate Hodge (Donna), Neal Huff (Joe), Nicole Flyus (Carla), Frank Hakaj (Nick), David Ivanov (Alexei), Anton Selyaninov (Jesse)
BLUEPRINT de Daryl Wein
Un jeune Afro-américain vit à South Side, dans les quartiers sud défavorisés de Chicago. Une fusillade qui a causé la mort de l’un de ses amis l’amène à remettre en question les fondements mêmes de son identité.
INTERPRÉTATION Jerod Haynes (Jerod), Tai’isha Davis (Tai), Sandra Adams-Monegain (Sandra), Jalaiya Lee-Haynes (Jalaiya), Edgar Miguel Sanchez (Edgar), Jeremy Pargo (Reg), Curtis Posey (Curt), Shanesia DavisWilliams (Shenesia), Stefhon Hannah (Stef)
BROOKLYN YIDDISH un film de Joshua Z. Weinstein (1er film)
À Borough Park, le quartier juif ultraorthodoxe de Brooklyn. Suite au décès de son épouse, Menashé, un modeste employé d’une épicerie de quartier, tente difficilement de joindre les deux bouts et de se battre pour obtenir la garde de leur jeune fils, Ruben. La tradition hassidique lui interdit de l’élever seul. Quand le grand rabbin lui accorde de passer une semaine avec son fils, Menashé saisit cette occasion pour prouver qu’il peut être un bon père tout en respectant les règles religieuses de sa communauté.
Eli et Daniel, deux frères d’origine coréenne, gèrent un petit magasin de chaussures pour femmes situé dans un quartier majoritairement afro-américain de Los Angeles. Ils se lient d’une amitié profonde et improbable avec Kamilla, une jeune fille âgée de seulement onze ans. Un jour, les tensions raciales entre communautés atteignent leur paroxysme et des rixes – les tristement célèbres émeutes de 1992 – éclatent dans la ville. En cherchant à protéger le magasin, ce sont les notions mêmes de famille, de rêves et d’avenir que le trio va devoir être amené à reconsidérer.
INTERPRÉTATION Justin Chon (Eli), Simone Baker (Kamilla), David So (Daniel), Curtiss Cook Jr (Keith), Sang Chon (Mr. Kim), Ben Munoz (Jesus)
INGRID GOES WEST de Matt Spicer (1er film)
Psychologiquement perturbée et instable, Ingrid Thorburn est une jeune femme au comportement obsessif. Elle décide d’emménager en secret à Los Angeles afin de se rapprocher de son idole sur Instagram : Taylor Sloane, une prescriptrice de mode et de qualité de vie dont elle envie le petit ami artiste peintre, le chien photogénique et les nombreux produits et autres marques publicitaires dont elle fait la promotion auprès de ses nombreux followers. Quand Ingrid décide de rencontrer « dans la vraie vie et pour de vrai » son modèle des réseaux sociaux, elle met tout en œuvre pour réussir à se lier d’amitié avec Taylor, jusqu’au jour où le frère de celle-ci devine la supercherie et menace Ingrid de faire éclater la vérité.
INTERPRÉTATION Aubrey Plaza (Ingrid Thorburn), Elizabeth Olsen (Taylor Sloane), O’Shea Jackson Jr (Dan Pinto), Wyatt Russell (Ezra O’Keefe), Billy Magnussen (Nicky Sloane), Pom Klementieff (Harley Chung)
KATIE SAYS GOODBYE un film de Wayne Roberts (1er film)
Katie, une jeune serveuse au cœur d’or, habite dans le Sud-Ouest américain et rêve d'une nouvelle vie à San Francisco. Elle vit ses premières amours et se révèle d’une honnêteté désarmante. Son empathie compulsive envers les autres fait d’elle une proie facile, et ce sont ceux qu'elle aime le plus au monde qui mettront à rude épreuve la ténacité et l’innocence qui la caractérisent.
INTERPRÉTATION Olivia Cooke (Katie), Christopher Abbott (Bruno), Mireille Enos (Tracey), Mary Steenburgen (Maybelle), Jim Belushi (Bear), Chris Lowell (Dirk), Nate Corddry (Mr. Daniels), Natasha Bassett (Sara), Keir Gilchrist (Matty)
MARY de Marc Webb
Dans une ville côtière de Floride, Frank Adler élève seul sa nièce Mary, une enfant prodige qui témoigne d’un don hors du commun pour les mathématiques. Il envisage une scolarité normale pour la fillette, mais la mère de Frank, Evelyn, a remarqué les prédispositions exceptionnelles de Mary et forme d’autres projets pour elle. Lesquels projets pourraient bien séparer Frank de Mary.
Jeffrey Dahmer a assassiné dix-sept personnes dans le Midwest américain entre 1978 et 1991, avant d’être arrêté, puis condamné pour ses crimes. Ce film raconte son histoire avant cette histoire… Adolescent au comportement étrange, Jeff Dahmer vit chez ses parents bientôt divorcés. Il collectionne les cadavres d’animaux trouvés en bord de route et épie régulièrement un voisin qui fait son jogging devant chez lui. Au lycée, personne ne lui prête la moindre attention, jusqu’au jour où, au début de son année de terminale, il se met à simuler des crises d’épilepsie dans les couloirs de son établissement. Amusés par ses pitreries, un groupe de boutonneux du lycée décide de monter le « Dahmer Fan Club », dans un esprit d’amicale solidarité qui peine pourtant à masquer l’état de dépravation avancée du jeune homme devenant chaque jour de plus en plus incontrôlable.
INTERPRÉTATION Ross Lynch (Jeffrey Dahmer), Anne Heche (Joyce Dahmer), Dallas Roberts (Lionel Dahmer), Alex Wolff (Derf), Tommy Nelson (Neil), Vincent Kartheiser (Dr. Matthews), Miles Robbins (Lloyd Figg)
STUPID THINGS de Amman Abbasi (1er film)
Après la mort de son frère, le jeune Dayveon, âgé de treize ans, passe ses journées d’été à traîner sans rien faire dans sa petite ville du fin fond de l’Arkansas. L’esprit de camaraderie et la violence qu’il découvre alors au sein des membres du gang local vont attirer Dayveon et l’inciter à rejoindre à son tour la bande.
INTERPRÉTATION Devin Blackmon (Dayveon), Kordell « KD » Johnson (Brayden), Dontrell Bright (Bryan), Chasity Moore (Kim), Lachion Buckingham (Mook)
SWEET VIRGINIA de Jamie M. Dagg ( 2ème film)
Sam, un ancien champion de rodéo, mène une vie rangée dans une petite ville de l’Alaska. Il se lie d’amitié avec un nouveau venu, sans savoir que le jeune homme est responsable des récents actes de violence survenus dans la bourgade. L’entourage de Sam, ses proches comme ses employeurs, contribuent à briser l’équilibre qui était celui de cette communauté. Le héros fatigué va alors devoir affronter ses démons d’hier et d’aujourd’hui afin de mettre hors d’état de nuire cet imprévisible prédateur.
INTERPRÉTATION Jon Bernthal (Sam Rossi), Christopher Abbott (Elwood), Imogen Poots (Lila McCabe), Rosemarie DeWitt (Bernadette Barrett), Odessa Young (Maggie Russell)
THE BACHELORS de Kurt Voelker (2ème film)
Suite au décès prématuré de son épouse, Bill accepte un poste d’enseignant dans un lycée privé à l’autre bout du pays où il déménage avec son fils de dix-sept ans. Ils vont chacun faire la rencontre d’une femme singulière qui va les aider à reprendre goût à la vie et à l’amour.
INTERPRÉTATION J. K. Simmons (Bill Palet), Josh Wiggins (Wes Palet), Julie Delpy (Carine Roussel), Odeya Rush (Lacy Westman), Kevin Dunn (Paul Abernac)
THE RIDER de Chloé Zhao ( 2ème film)
Brady, un jeune cow-boy, entraîneur de chevaux et étoile montante du rodéo, voit sa vie basculer après un tragique accident de rodéo. On lui annonce alors qu’il ne pourra plus jamais faire d’équitation. De retour chez lui, il est confronté au vide qu’est devenue sa vie : celle d’un cow-boy qui ne peut désormais ni faire de rodéo ni même monter à cheval. Pour reprendre son destin en mains, Brady se lance alors dans une quête identitaire en cherchant à comprendre ce que c’est vraiment qu’être un homme au cœur même de l’Amérique.
INTERPRÉTATION Brady Jandreau (Brady Blackburn), Tim Jandreau (Wayne Blackburn), Lilly Jandreau (Lilly Blackburn), Lane Scott (Lane Scott), Cat Clifford (Cat Clifford)
THEY de Anahita Ghazvinizadeh (1er film)
À quatorze ans, J se fait appeler « They » et habite avec ses parents dans la banlieue de Chicago. J est en plein questionnement sur son identité sexuelle et prend des traitements hormonaux pour retarder sa puberté. Après deux ans de suivi médical et thérapeutique, J doit décider de son identité future. Alors que ses parents sont partis, Lauren, sa sœur, et Araz, son ami iranien, viennent s’occuper de J lors d’un week-end qui pourrait changer sa vie.
INTERPRÉTATION Rhys Fehrenbacher (J), Koohyar Hosseini (Araz), Nicole Coffineau (Lauren), Norma Moruzzi (la mère/Mom), Diana Torres (Diana), Leyla Mofleh (Negar), Mohammad Aghebati (Behrouz)
LES PREMIERES
47 METERS DOWN de Johannes Roberts
Après une douloureuse rupture, Lisa part en vacances au Mexique avec sa sœur Kate pour se changer les idées. Avides d’aventures, les deux sœurs se lancent le défi de plonger parmi les requins blancs, à l’intérieur d’une cage en métal. Une fois dans l’eau, le spectacle est extraordinaire… Mais subitement, le câble qui retient la cage cède, et Kate et Lisa se retrouvent au fond de l’océan, à 47 mètres de profondeur. Les requins blancs les entourent, et il ne leur reste qu’une heure d’oxygène. Les deux sœurs vont alors tout tenter pour réussir à survivre.
INTERPRÉTATION Mandy Moore (Lisa), Claire Holt (Kate), Yani Gellman (Louis), Chris J Johnson (Javier), Santiago Segura (Benjamin), Matthew Modine (Capitaine/Captain Taylor)
ADORABLES ENNEMIES de Mark Pellington
Harriet Lauler, une ancienne et brillante femme d’affaires, contrôle avec poigne chaque détail de son quotidien. À tel point qu’elle décide d’engager une jeune journaliste, Anne Sherman, pour écrire son éloge funèbre. Mais le texte, fruit des rencontres avec les proches d’Harriet, ne lui rendant pas vraiment hommage, elle décide d’emmener Anne dans un périple mouvementé pour tenter de corriger l’image que les autres peuvent avoir d’elle. Contre toute attente, les deux femmes vont alors pouvoir écrire, chacune, une nouvelle page de leur vie.
INTERPRÉTATION Shirley MacLaine (Harriet Lauler), Amanda Seyfried (Anne Sherman), Anne Heche (Elizabeth), Thomas Sadoski (Robin Sands), Philip Baker Hall (Edward), Tom Everett Scott (Ronald Odom), Ann’Jewel Lee Dixon (Brenda)
BARRY SEAL: AMERICAN TRAFFIC de Doug Liman (film d'ouverture)
Avec son insolente démarche chaloupée et sa joie de vivre indécrottable, le pilote de la compagnie TWA Barry Seal faisait figure de héros dans sa petite ville paisible du sud des États-Unis. À la grande surprise de son épouse, Lucy, cet homme d’affaires séducteur et pilote respecté va devenir un acteur majeur de l’un des plus gros scandales de l'histoire contemporaine. Comment aurait-on pu s'imaginer que ce qui avait commencé par le transport clandestin de marchandises allait conduire Barry Seal à participer à la constitution d'une armée et au financement d'une guerre ? Une fois impliqué dans les agissements douteux d'une division quelque peu obscure du gouvernement – le transport de caisses de fusils d'assaut AK-47 et de cocaïne par kilos – l’as de l'aviation réussit à faire fortune en devenant l'un des éléments-clés de l'affaire Iran-Contra, plus connue sous le nom d'Irangate.
INTERPRÉTATION Tom Cruise (Barry Seal), Domhnall Gleeson (Monty “Schafer”), Sarah Wright Olsen (Lucy Seal), E. Roger Mitchell (Agent Craig McCall), Jesse Plemons (le shérif/Sheriff Downing), Lola Kirke (Judy Downing), Alejandro Edda (Jorge Ochoa), Benito Martinez (James Rangel), Caleb Landry Jones (JB), Jayma Mays (Dana Sibota)
ÇA de Andy Muschietti
Le clown maléfique et tueur Pennywise sévit depuis des siècles dans la petite ville de Derry, dans le Maine. Suite à la disparition de plusieurs enfants, une bande d'adolescents décide d'affronter la créature. Et d’éprouver à cette occasion leur plus grande terreur.
INTERPRÉTATION | CAST Jaeden Lieberher (Bill Denbrough), Bill Skarsgård (Pennywise), Jeremy Ray Taylor (Ben Hanscom), Sophia Lillis (Beverly Marsh), Finn Wolfhard (Richie Tozier), Wyatt Oleff (Stan Uris), Chosen Jacob (Mike Hanlon), Jack Dylan Graser (Eddie Kaspbrak), Javier Botet (le lépreux/the leper), Nicholas Hamilton (Henry Bowers)
GOOD TIME de Josh & Benny Safdie
Un braquage qui tourne mal, Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour sortir son frère de prison, une autre option s’offre à lui : le faire évader. Dans les bas-fonds de New York, commence alors une longue nuit sous adrénaline.
INTERPRÉTATION | CAST Robert Pattinson (Connie), Benny Safdie (Nick), Jennifer Jason Leigh (Corey), Buddy Duress (Ray), Barkhad Abdi (Dash), Taliah Webster (Crystal)
KIDNAP de Luis Prieto
Karla Dyson profite d'un après-midi ensoleillé pour aller dans un
parc avec son fils, quand ce dernier disparaît subitement. Partie à sa recherche, elle aperçoit des inconnus qui le force à monter dans leur voiture. Karla réalise à cet instant que sans réaction de sa part, elle pourrait ne jamais revoir son enfant. Elle se lance alors à la poursuite des ravisseurs et ne reculera devant rien ni personne pour réussir à le sauver.
LA FEMME DU GARDIEN DE ZOO de Niki Caro | Jeff Abberley
Jan et Antonina Zabinski dirigent le zoo de Varsovie quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Les animaux sont tués sous les bombardements, envoyés à Berlin ou servent de gibier aux officiers allemands. Jan et Antonina se mettent alors à élever des porcs – officiellement pour les troupes, officieusement pour nourrir les habitants du ghetto. Ils profitent surtout d’un réseau de souterrains reliant les cages entre elles pour y cacher des juifs et les aider à quitter le pays.
INTERPRÉTATION | CAST Jessica Chastain (Antonina Zabinski), Daniel Brühl (Lutz Heck), Johan Heldenbergh (Jan Zabinski), Michael McElhatton (Jerzyk), Iddo Goldberg (Maurycy Fraenkel), Efrat Dor (Magda Gross), Shira Haas (Urszula)
LA PROMESSE de Terry George
Alors que la Première Guerre mondiale se profile à l’horizon, le puissant empire ottoman est en plein effondrement. Constantinople, la capitale autrefois prospère et rayonnante des rives du Bosphore, est sur le point d’être anéantie. Michael Boghosian arrive dans cette cité cosmopolite afin d’y suivre des études de médecine et de retourner ensuite dans son village natal de Siroun, au sud de la Turquie. Le reporter Chris Myers est également en ville pour couvrir l’actualité politique, mais aussi pour veiller sur Ana, une artiste arménienne qu’il accompagne depuis Paris et dont il est tombé amoureux. Le jour où Michael rencontre Ana, dont il partage les mêmes origines, l’attirance réciproque est immédiate, créant une rivalité entre les deux hommes. Alors que les Turcs s’allient aux Allemands et que l’empire se retourne violemment contre ses propres minorités ethniques, tous les trois se voient forcés de mettre leurs amours contrariées entre parenthèses afin de pouvoir rester en vie.
INTERPRÉTATION Oscar Isaac (Michael Boghosian), Charlotte Le Bon (Ana), Christian Bale (Chris Myers), Daniel Gimenez Cacho (le père/Father Andreasian), Shoreh Aghdashloo (Marta), Abel Folk (Harut), Andrew Tarbet (le pasteur/Pastor Merril), Angela Sarafyan (Maral), Jean Reno (l’amiral/Admiral Fournet)
LE CHÂTEAU DE VERRE de Destin Daniel Cretton (film de clôture)
Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Élevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a su créer des liens impossibles à renier.
INTERPRÉTATION Brie Larson (Jeannette Walls), Woody Harrelson (Rex Walls), Naomi Watts (Rose Mary Walls), Max Greenfield (David), Sarah Snook (Lori), Robin Bartlett (Erma), Ella Anderson (la jeune/young Jeannette Walls), Josh Caras (Brian Walls), Brigette Lundy-Paine (Maureen Walls), Charlie Shotwell (le jeune/young Brian Walls), Shree Grace Crooks (la jeune/young Maureen Walls)
MONDE SECRET DES ÉMOJIS de Tony Leondis (2ème film) - Séance enfants
Au sein de l’appli de messagerie, la cité de Textopolis fourmille d’activité : c’est là que vivent tous les émojis, chacun porté par l’espoir d’être choisi par l’utilisateur du téléphone… Dans ce monde, chaque émoji ne possède qu’une unique expression faciale. Seul Gene, un émoji exubérant né sans aucun filtre, dispose de multiples expressions. Rêvant désespérément de devenir « normal », pareil aux autres émojis, Gene demande de l’aide à son meilleur ami, Top-Là, et à la célèbre casseuse de codes, Rebelle. Tous trois s’embarquent dans une « app-venture » épique d’appli en appli, passant d’un monde fou et amusant à l’autre, à la recherche du code qui accomplira le rêve de Gene. Mais un terrible danger menace bientôt le smartphone. Et le destin de tous les émojis repose désormais sur les trois amis. À eux de sauver leur monde avant qu’il ne soit effacé à jamais.
VOIX FRANÇAISES | FRENCH VOICES Jérôme Commandeur (Gene), Caroline Receveur (Rebelle), Jonathan Cohen (Top-Là)
MOTHER! de Darren Aronofsky
Un couple voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités imprévus, perturbant ainsi leur tranquillité.
A INTERPRÉTATION Jennifer Lawrence (mother), Javier Bardem (HIM), Ed Harris (man), Michelle Pfeiffer (woman)
THE MUSIC OF SILENCE de Michael Radford
Antonio Banderas sera présent mercredi 6 septembre pour THE MUSIC OF SILENCE de Michael Radford
Amos Bardi a reçu un don à la naissance – une voix divine qui lui permet de chanter à merveille – mais il a aussi de très graves problèmes de vue qui le rendent presque aveugle. Malgré de nombreuses opérations, il est contraint de quitter très jeune sa famille pour un institut spécialisé où il va apprendre le braille. Il perd totalement la vue après un coup violent reçu à la tête. Bien que le mauvais sort semble alors s’acharner sur lui, Amos ne renonce jamais. Devenu jeune homme, il se met au piano et commence même à chanter dans un club. Quand Amos se fait remarquer après qu’un grand ténor a accepté de lui donner des cours, les portes du succès semblent enfin lui être grandes ouvertes.
INTERPRÉTATION Toby Sebastian (Amos Bardi), Antonio Banderas (le maestro), Luisa Ranieri (Mama Edi), Jordi Mollà (Sandro Bardi), Ennio Fantastichini (l’oncle/the uncle Giovanni), Nadir Caselli (Elena), Alessandro Sperduti (Adriano), Francesco Salvi (Ettore)
THE ONLY LIVING BOY IN NEW YORK de Marc Webb
Thomas Webb vient de décrocher son diplôme universitaire et tente désormais de trouver sa place dans la société. Le jeune homme se lie d’amitié avec son voisin, un écrivain excentrique qui devient rapidement pour lui une sorte de mentor. Un jour, Thomas fait la connaissance de la jeune maîtresse de son père. Très vite une relation charnelle s’installe entre elle et Thomas, bouleversant la vie du jeune homme et les convictions qu’il pouvait avoir.
INTERPRÉTATION Callum Turner (Thomas Webb), Jeff Bridges (W. F. Gerald), Kate Beckinsale (Johanna), Pierce Brosnan (Ethan Webb), Cynthia Nixon (Judith Webb), Kiersey Clemons (Mimi Pastori), Tate Donovan (George)
THE WILDE WEDDING de Damian Harris
Après lui avoir fait une cour effrénée, l’ancienne gloire du cinéma Eve Wilde prépare son quatrième mariage avec Harold Alcott, un auteur anglais de renommée mondiale. Dans sa très chic propriété de la banlieue nord de New York, elle a invité de nombreux convives, dont son premier mari et acteur de théâtre célèbre, Laurence Darling. Tous espèrent que ce long week-end estival permettra à chaque famille de faire plus ample connaissance. Même si les penchants sexuels de chacun ne manqueront pas de prendre le dessus sur la bienséance.
INTERPRÉTATION Glenn Close (Eve Wilde), Patrick Stewart (Harold Alcott), John Malkovich (Laurence Darling), Minnie Driver (Priscilla Jones), Grace Van Patten (Mackenzie), Jack Davenport (Rory), Noah Emmerich (Jimmy), Peter Facinelli (Ethan), Yael Stone (Clemmie)
THE YELLOW BIRDS de Alexandre Moors ( 2ème film)
Deux jeunes soldats, Brandon Bartle et Daniel Murphy, sont déployés en Iraq sous les ordres d’un sergent passablement perturbé. Seul Brandon retourne en Amérique, portant en lui le secret de l’étrange disparition de Daniel. Déchiré entre la parole donnée et une mère en quête de vérité, Brandon se réfugie dans les souvenirs de son ami tragiquement disparu.
INTERPRÉTATION | CAST Alden Ehrenreich (Brandon Bartle), Tye Sheridan (Daniel Murphy), Jack Huston (le sergent/Sergeant Sterling), Jennifer Aniston (Maureen Murphy), Toni Collette (Amy Bartle), Jason Patric (le capitaine/Captain Anderson)
LES DOCS DE L'ONCLE SAM
78/52 un film de Alexandre O. Philippe
Une analyse sans précédent de la scène de la douche présente dans le film Psychose d’Alfred Hitchcock, une scène légendaire qui a bouleversé à jamais les codes du cinéma mondial. Le titre du film fait référence au nombre de plans (78) et de coupes (52) qui ont été nécessaires à la réalisation de cette séquence. Une semaine entière sur les quatre allouées au tournage du film – soit un quart du planning de production – a été consacrée à cette scène iconique de l’histoire du cinéma.
AVEC LA PARTICIPATION DE Walter Murch, Peter Bogdanovich, Guillermo Del Toro, Jamie Lee Curtis, Danny Elfman, Eli Roth, Elijah Wood, Bret Easton Ellis, Karyn Kusama, Richard Stanley, Neil Marshall
CARY GRANT, DE L’AUTRE CÔTÉ un film de Mark Kidel
Cary Grant est sans aucun doute l’un des plus grands acteurs qu’Hollywood a connus. Un traumatisme survenu pendant son enfance est à l’origine de ses doutes durant la majeure partie de sa vie. À la fin des années 1950, alors qu’il est au sommet de sa gloire, il entame une thérapie au LSD pour tenter de se libérer de ses démons. Avec les propres mots de la star et des images privées totalement inédites, ce film retrace le parcours qui est le sien, d’une enfance dans la pauvreté à la notoriété mondiale, de l’ombre à la lumière. Pour la première fois, s’y révèle un Cary Grant méconnu : un homme qui cache, derrière son masque de charme et de sophistication, son sentiment d’insécurité et ses doutes.
NARRATION Jonathan Pryce AVEC LA PARTICIPATION DE Judy Balaban, Mark Glancy, David Thomson, Jennifer Grant, Barbara Jaynes
CLIVE DAVIS: THE SOUNDTRACK OF un film de Chris Perkel
Entrecoupée de nombreux extraits musicaux, une évocation de la vie du producteur de musique américain Clive Davis, depuis ses débuts remarqués chez Columbia Records jusqu’à son travail de défricheur chez Arista Records et J Records. Plus qu’une simple biographie mise en images, ce documentaire est une visite guidée à travers l’histoire de la musique, depuis la révolution culturelle des années 1960 jusqu’à l’avènement du hip-hop, menée par un homme qui découvrit – et fit découvrir – avant tout le monde de nombreux artistes. Janis Joplin, Bruce Springsteen, Simon & Garfunkel, Santana, Miles Davis, Billy Joel, Barry Manilow, Patti Smith, The Grateful Dead, Kenny G, Aretha Franklin, Whitney Houston, Sean Combs, Alicia Keys : une telle liste n’est qu’un aperçu non exhaustif des multiples artistes et interprètes découverts, conseillés, maternés et choyés par Clive Davis tout au long de sa prolifique carrière.
AVEC LA PARTICIPATION DE Alicia Keys, Carlos Santana, Paul Simon, Art Garfunkel, Bruce Springsteen, Patti Smith, Dionne Warwick, Aretha Franklin, Kenny G, Whitney Houston, Rod Stewart
PROMISED LAND un film de Eugene Jarecki
Au volant de la Rolls Royce de 1963 d’Elvis Presley, ce film documentaire nous entraîne dans une balade musicale sur les routes américaines, durant la campagne présidentielle de 2016. Pour tenter de comprendre comment un garçon issu d’une petite ville du fin fond des États-Unis s’est perdu en chemin pour devenir le King, tandis que son pays perd sa démocratie pour devenir empire. Du Sud profond à New York en passant par Las Vegas et ailleurs, un large panel d’Américains, célèbres ou anonymes, participent au voyage de la Rolls d’Elvis, et s’expriment aussi bien par le verbe que par la musique. Tout au long des milliers de kilomètres ainsi parcourus, se dessinent en parallèle le portrait d’un homme et celui de son pays.
AVEC LA PARTICIPATION DE |Alec Baldwin, James Carville, Chuck D., DJ Fontana, Ethan Hawke, John Hiatt, Ashton Kutcher, Scotty Moore, Dan Rather
THE REAGAN SHOW un film de Pacho Velez | Sierra Pettengill
Ce documentaire est intégralement composé d’images d’archives des journaux télévisés des années 1980, et d’images officielles fournies par l’administration de Ronald Reagan, cet ancien acteur interprétant le rôle de sa vie : celui de président des États-Unis. Décortiquant avec soin le spectacle d’une diplomatie globale basée sur l’équilibre des superpuissances, le film suit Ronald Reagan dans la rivalité qui l’oppose au charismatique leader soviétique Mikhail Gorbachev, montrant de quelle manière le « communiquant-en-chef » américain réussit à utiliser les médias pour déjouer la méfiance soviétique, les objections nombreuses des journalistes et la menace imminente d’une Troisième Guerre mondiale.
UNE SUITE QUI DÉRANGE : LE TEMPS DE L'ACTION un film de Bonni Cohen | Jon Shenk
En 2006, Une vérité qui dérange introduisait le changement climatique au cœur de la culture populaire. Dix ans plus tard, la suite du célèbre documentaire montre à quel point nous sommes à l’aube d’une véritable révolution énergétique. L’ex vice-président Al Gore poursuit infatigablement son combat en voyageant autour du monde pour former une armée de défenseurs du climat et exercer son influence sur la politique climatique internationale. En coulisse, les caméras qui le suivent saisissent des moments publics et privés, drôles et émouvants. Alors que les enjeux n’ont jamais été aussi importants, Al Gore défend l’idée que les dangers du changement climatique peuvent être surmontés grâce à l’ingéniosité et à la passion des hommes.
WE BLEW IT un film de Jean-baptiste Thoret
Comment l’Amérique est-elle passée d’Easy Rider à Donald Trump ? Que sont devenus les rêves et les utopies des années 1960 et 1970 ? Qu’en pensent, aujourd’hui, ceux qui ont vécu cet âge d’or ? Ontils vraiment tout foutu en l’air ? Tourné en Cinémascope, du New Jersey à la Californie, ce road-movie mélancolique et élégiaque dresse le portrait d’une Amérique déboussolée, complexe et chauffée à blanc par une année de campagne électorale. Inconsolable d’un âge d’or devenu sa dernière frontière romantique, elle s’apprête pourtant à appuyer sur la gâchette Trump.
DEAUVILLE SAISON 8 DEAUVILLE SEASON 8
Le meilleur des séries TV en avant-première, la rencontre des écritures cinématographiques et télévisuelles par ceux qui tiennent la plume. En entrée libre.
THE DEUCE
Chronique de l’âge d’or de l’industrie pornographique à New York, du début des années 1970 au milieu des années 1980, The Deuce explore le milieu tumultueux de la prostitution, à l’heure où la révolution sexuelle et l’assouplissement des lois sur l’obscénité permettent l’essor d’une industrie florissante de plusieurs milliards de dollars désormais ancrée dans la culture américaine. The Deuce suit le parcours de plusieurs personnages – barmen, prostituées, proxénètes, policiers et clients de boîtes de nuit – pris dans une spirale de débauche, de criminalité et de violence, alors que l’industrie pornographique prend son envol, depuis les salons de massage financés par la mafia jusqu’à sa consécration, le cinéma, qui lui permettra de laisser une empreinte indélébile et légitime dans la société américaine.
MR. MERCEDES
Réalisée par Jack Bender, la série est adaptée pour la télévision par David E. Kelley, d’après le roman à succès de Stephen King.
L’inspecteur de police à la retraite Bill Hodges est harcelé par un tueur en série psychopathe qui l’inonde de messages électroniques au ton provocateur. Il décide de mener sa propre enquête, à la limite de la légalité, visant à traduire en justice le meurtrier avant qu’il ne frappe à nouveau.
KIEHL'S ET LE FESTIVAL
La marque Kiehl's sera à nouveau partenaire officiel du festival. Je vous en parle ainsi chaque année, notamment parce que pour les 40 ans de l'association "Enfance et partage", trois formules iconiques de la marque seront disponibles en édition limitée. Comme chaque année sera remis le prix Kiehl's de la Révélation. Comme l'an passé également, vous pourrez également retrouver les Taxi-drivers interviews. A partir du 20 août et jusqu'à la fin du festival, Mr. Bones distillera des informations inédites sur le festival et répondra en direct aux internautes. Pour en savoir plus, suivez le hashtag #ASKMRBONES.
La marque Kiehl's qui avait marqué l'an passé les festivaliers par la qualité de son accueil au déjà célèbre club Kiehl's sera en 2017 à nouveau partenaire officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville. La villa Kiehl's était devenue le lieu phare des interviews en journées et des soirées du festival devenant alors le club Kiehl’s, toujours dans la magnifique villa qui jouxte l’hôtel Royal Barrière face au CID et à la mer.
La célèbre marque américaine de pharma‐cosmétique fondée à New‐York en 1851 sera ainsi pour la troisième fois partenaire officielle du Festival du Cinéma Américain de Deauville. La marque est ainsi synonyme de valeurs en adéquation avec celles de Deauville: sincérité, proximité, créativité. Kiehl's est aussi synonyme de qualité et d’efficacité de ses formules naturelles pour le visage, le corps et les cheveux. C'est aussi une marque avec une véritable éthique, raison pour laquelle j'affectionne cette marque que je vous recommande au passage notamment dans cet article dans lequel je vous parle de mes marques fétiche sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com, ici.
COMMENT SUIVRE LE FESTIVAL EN DIRECT
Comme chaque année, vous pourrez me retrouver en direct du festival de l'ouverture à la clôture sur mes différents blogs Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodforcinema.com et Inthemoodforfilmfestivals.com mais aussi sur twitter (@Sandra_Meziere et @moodfdeauville) et Instagram (@sandra_meziere).
Vous pouvez bien sûr d’ores et déjà acheter vos pass pour ce 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville auprès du CID, directement sur internet, ici. Les prix demeurent très raisonnables pour le nombre de séances auxquelles un pass permet d’assister.
CRITIQUES EN RAPPORT AVEC LE PROGRAMME DU FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2017
Critique de BLACK SWAN
"Black swan" est un vrai choc cinématographique, un tourbillon fiévreux dont vous ne ressortirez pas indemnes.
Nina (Natalie Portman) est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Elle (dé)voue sa vie à la danse et partage son existence entre la danse et sa vie avec sa mère Erica (Barbara Hershey), une ancienne danseuse. Lorsque Thomas Leroy (Vincent Cassel), le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Mcintyre (Winona Ryder) pour leur nouveau spectacle « Le Lac des cygnes », Nina se bat pour obtenir le rôle. Le choix de Thomas s’oriente vers Nina même si une autre danseuse, Lily, l’impressionne également beaucoup, Nina aussi sur qui elle exerce à la fois répulsion et fascination. Pour « Le Lac des cygnes », il faut une danseuse qui puisse jouer le Cygne blanc, symbole d’innocence et de grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité. Nina en plus de l’incarner EST le cygne blanc mais le cygne noir va peu à peu déteindre sur elle et révéler sa face la plus sombre.
« Black swan » n’est pas forcément un film d’emblée aimable (ce qui, pour moi, est une grande qualité quand les synopsis des films ressemblent trop souvent à des arguments marketing) : il se confond ainsi avec son sujet, exerçant tout d’abord sur le spectateur un mélange de répulsion et de fascination, entrelaçant le noir et le blanc, la lumière (de la scène ou de la beauté du spectacle, celle du jour étant quasiment absente) et l’obscurité, le vice et l’innocence mais le talent de cinéaste d’Aronofsky, rusé comme un cygne noir, et de son interprète principale, sont tels que vous êtes peu à peu happés, le souffle suspendu comme devant un pas de danse époustouflant.
« Black swan » à l’image de l’histoire qu’il conte (le verbe conter n’est d’ailleurs pas ici innocent puisqu’il s’agit ici d’un conte, certes funèbre) est un film gigogne, double et même multiple. Jeu de miroirs entre le ballet que Thomas met en scène et le ballet cinématographique d’Aronofsky. Entre le rôle de Nina dans le lac des cygnes et son existence personnelle. Les personnages sont ainsi à la fois doubles et duals : Nina que sa quête de perfection aliène mais aussi sa mère qui la pousse et la jalouse tout à la fois ou encore Thomas pour qui, tel un Machiavel de l’art, la fin justifie les moyens.
Aronofsky ne nous « conte » donc pas une seule histoire mais plusieurs histoires dont le but est une quête d’un idéal de beauté et de perfection. La quête de perfection obsessionnelle pour laquelle Nina se donne corps et âme et se consume jusqu’à l’apothéose qui, là encore, se confond avec le film qui s’achève sur un final déchirant de beauté violente et vertigineuse, saisissant d’émotion.
Par une sorte de mise en abyme, le combat (qui rappelle celui de « The Wrestler ») de Nina est aussi celui du cinéaste qui nous embarque dans cette danse obscure et majestueuse, dans son art (cinématographique) qui dévore et illumine (certes de sa noirceur) l’écran comme la danse et son rôle dévorent Nina. L’art, du cinéma ou du ballet, qui nécessite l'un et l'autre des sacrifices. Le fond et la forme s’enlacent alors pour donner cette fin enivrante d’une force poignante à l’image du combat que se livrent la maîtrise et l’abandon, l’innocence et le vice.
Quel talent fallait-il pour se montrer à la hauteur de la musique de Tchaïkovski (qui décidément inspire ces derniers temps les plus belles scènes du cinéma après « Des hommes et des dieux ») pour nous faire oublier que nous sommes au cinéma, dans une sorte de confusion fascinante entre les deux spectacles, entre le ballet cinématographique et celui dans lequel joue Nina. Confusion encore, cette fois d’une ironie cruelle, entre l'actrice Winona Ryder et son rôle de danseuse qui a fait son temps. Tout comme, aussi, Nina confond sa réalité et la réalité, l’art sur scène et sur l’écran se confondent et brouillent brillamment nos repères. Cinéma et danse perdent leur identité pour en former une nouvelle. Tout comme aussi la musique de Clint Mansell se mêle à celle de Tchaïkovski pour forger une nouvelle identité musicale.
La caméra à l’épaule nous propulse dans ce voyage intérieur au plus près de Nina et nous emporte dans son tourbillon. L’art va révéler une nouvelle Nina, la faire grandir, mais surtout réveiller ses (res)sentiments et transformer la petite fille vêtue de rose et de blanc en un vrai cygne noir incarné par une Natalie Portman absolument incroyable, successivement touchante et effrayante, innocente et sensuelle, qui réalise là non seulement une véritable prouesse physique (surtout sachant qu’elle a réalisé 90% des scènes dansées !) mais surtout la prouesse d’incarner deux personnes (au moins...) en une seule et qui mérite indéniablement un Oscar.
Un film aux multiples reflets et d’une beauté folle, au propre comme au figuré, grâce à la virtuosité de la mise en scène et de l’interprétation et d’un jeu de miroirs et mise(s) en abyme. Une expérience sensorielle, une danse funèbre et lyrique, un conte obscur redoutablement grisant et fascinant, sensuel et oppressant dont la beauté hypnotique nous fait perdre (à nous aussi) un instant le contact avec la réalité pour atteindre la grâce et le vertige.
Plus qu’un film, une expérience à voir et à vivre impérativement (et qui en cela m’a fait penser à un film certes a priori très différent mais similaire dans ses effets : « L’Enfer » d’Henri-Georges Clouzot) et à côté duquel le « Somewhere » de Sofia Coppola qui lui a ravi le lion d’or à Venise apparaît pourtant bien fade et consensuel...
Le synopsis d’abord. «La La Land » nous emmène au cœur de Los Angeles, et suit deux personnages : une actrice en devenir prénommée Mia (Emma Stone) qui, entre deux castings, sert des boissons à des actrices dans la cafétéria où elle travaille, située dans les célèbres studios de la vil et Sebastian (Ryan Gosling), passionné de jazz et talentueux musicien, qui est contraint de jouer la musique d’ascenseur qu’il déteste pour assurer sa subsistance. Elle rêve de rôles sur grand écran. Lui de posséder son propre club de jazz. Elle aime le cinéma d’hier, lui le jazz qui, par certains, est considérée comme une musique surannée. Ces deux rêveurs mènent pourtant une existence bien loin de la vie d’artistes à laquelle ils aspirent… Le hasard les fait se rencontrer sans cesse, dans un embouteillage d’abord, dans un bar, et enfin dans une fête. Ces deux idéalistes tombent amoureux…
Le film débute par un plan séquence virevoltant, jubilatoire, visuellement éblouissant. Sur une bretelle d’autoroute de Los Angeles, dans un embouteillage qui paralyse la circulation, une musique jazzy s’échappe des véhicules. Des automobilistes en route vers Hollywood sortent alors de leurs voitures, soudain éperdument joyeux, débordants d’espoir et d’enthousiasme, dansant et chantant leurs rêves de gloire. La vue sur Los Angeles est à couper le souffle, la chorégraphie millimétrée est impressionnante et d’emblée nous avons envie de nous joindre à eux, de tourbillonner, et de plonger dans ce film qui débute par ces réjouissantes promesses. A ma grande déception, rien n’égalera ensuite cette scène époustouflante.
Après ses 7 récompenses aux Golden Globes, « La La Land » totalise 14 nominations aux Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure chanson... Deux films seulement avaient auparavant atteint un tel nombre de nominations, « Titanic » de James Cameron en 1997 et « Eve » de Joseph L. Mankiewicz en 1951, un chef-d’œuvre passionnant, tableau cruel et lucide de la vie d’actrice. Décidément, les Oscars affectionnent les films sur le cinéma.
Le cinéma affectionne la mise en abyme, ce qui a d’ailleurs souvent produit des chefs d’œuvre. Il y a évidemment « La comtesse aux pieds nus » de Mankiewicz, « Etreintes brisées » de Pedro Almodovar « La Nuit américaine de Truffaut », « Sunset Boulevard » de Billy Wilder, « Une étoile est née » de George Cukor et encore « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen et Gene Kelly, deux films auxquels « The Artist » de Michel Hazanivicius se référait également. Le film de Stanley Donen et Gene Kelly (comme beaucoup d’autres et comme le cinéma de Demy) est aussi largement cité dans « La la land » (comme dans la photo ci-dessous). Les points communs sont également nombreux entre La la land et « The Artist ».
« The Artist » raconte ainsi l’histoire de George Valentin (Jean Dujardin), une vedette du cinéma muet qui connait un succès retentissant…mais l’arrivée des films parlants va le faire passer de la lumière à l’ombre et le plonger dans l’oubli. Pendant ce temps, une jeune figurante, Peppy Miller (Bérénice Béjo) qu’il aura au départ involontairement placée dans la lumière, va voir sa carrière débuter de manière éblouissante. Le film raconte l’histoire de leurs destins croisés. Comme « La la land », « The Artist » est un hommage permanent et éclatant au cinéma. Hommage à ceux qui ont jalonné et construit son histoire, d’abord, évidemment. De Murnau à Welles, en passant par Borzage, Hazanavicius cite brillamment ceux qui l’ont ostensiblement inspiré. Hommage au burlesque aussi, avec son mélange de tendresse et de gravité, et évidemment, même s’il s’en défend, à Chaplin qui, lui aussi, lui surtout, dans « Les feux de la rampe », avait réalisé un hymne à l'art qui porte ou détruit, élève ou ravage, lorsque le public, si versatile, devient amnésique, lorsque le talent se tarit, lorsqu’il faut passer de la lumière éblouissante à l’ombre dévastatrice. Le personnage de Jean Dujardin est aussi un hommage au cinéma d’hier : un mélange de Douglas Fairbanks, Clark Gable, Rudolph Valentino, et du personnage de Charles Foster Kane (magnifiques citations de « Citizen Kane ») et Bérénice Béjo, avec le personnage de Peppy Miller est, quant à elle, un mélange de Louise Brooks, Marlène Dietrich, Joan Crawford…et nombreuses autres inoubliables stars du muet. Michel Hazanavicius signe là un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Des artistes qu’il sublime, mais dont il montre aussi les troublantes fêlures et la noble fragilité. Parce qu’il est burlesque, inventif, malin, poétique, et touchant. Parce qu’il montre les artistes dans leurs belles et poignantes contradictions et fêlures. Rarement un film aura aussi bien su en concentrer la beauté simple et magique, poignante et foudroyante. Foudroyante comme la découverte de ce plaisir immense et intense que connaissent les amoureux du cinéma lorsqu’ils voient un film pour la première fois, et découvrent son pouvoir d’une magie ineffable, omniprésente ici.
Malheureusement je n’ai pas été foudroyée par « La La Land ». Bien sûr, les hommages à l’âge d’or de la comédie musicale se multiplient. Sebastian tournoie admirablement autour d’un lampadaire, référence revendiquée à « Singing in the rain ». Et les deux amoureux s’envolent dans les airs comme dans « Moulin rouge ». Deux exemples parmi tant d’autres. Chazelle, au-delà de la comédie musicale, rend aussi hommage à l’âge d’or hollywoodien tout entier notamment avec la scène de l’Observatoire Griffith, clin d’œil au chef-d’œuvre de Nicholas Ray, « La Fureur de vivre ». Et Mia cite « L’impossible Monsieur bébé », « Les Enchaînés », « Casablanca » sans parler de la réalisation qui rend elle aussi hommage au cinéma d’hier, fermeture à l’iris y comprise.
Si j’ai fait cette parenthèse, c’est en raison des nombreux points communs entre les deux films, deux films qui ont eu les honneurs des Oscars, et si le film de Michel Hazanavicius m’a transportée, emportée, enthousiasmée, même après de nombreux visionnages, celui de Damien Chazelle m’a souvent laissée au bord de l’autoroute…au point même (ce qui ne m’arrive quasiment jamais au cinéma) de parfois m’ennuyer. Paradoxalement, le film en noir et blanc de Michel Hazanavicius m’aura semblé plus étincelant que le film si coloré de Damien Chazelle. J’avais pourtant sacrément envie de les aimer ces deux rêveurs idéalistes, guidés par un amour et des aspirations intemporels.
C'est la troisième fois que Ryan Gosling et Emma Stone sont partenaires de jeu au cinéma après « Crazy, Stupid, Love » et « Gangster Squad ». Ici, c’est Emma Stone qui crève littéralement l’écran comme c’était d’ailleurs déjà le cas dans les films de Woody Allen « Magic in the moonlight » et « L’homme irrationnel ». Ici, elle est remarquable, notamment dans les scènes de casting, lorsqu’elle est écoutée d’une oreille distraite alors que le « casteur » regarde un assistant lui faire des signes derrière la porte tandis que face caméra elle passe d’une émotion à l’autre, et montre toute l’étendue de son talent, indéniable. Une des très belles scènes du film, d’ailleurs. Ryan Gosling réalise lui aussi une performance impressionnante ayant appris tous les morceaux de piano du film.
Damien Chazelle montre et transmet une nouvelle fois sa fascination pour le jazz, mais aussi pour les artistes qui endurent souffrances et humiliations pour tenter de réaliser leurs rêves. « Whiplash », le film précédent de Damien Chazelle, notamment couronné au Festival du Cinéma Américain de Deauville, est ainsi exemplaire dans sa précision et l’exigence à l’image de la musique qu’il exalte et sublime. Comme son personnage, Andrew Nieman (à une lettre près Niemand, personne en Allemand) qui semble avoir une seule obsession, devenir quelqu’un par la musique. Assouvir sa soif de réussite tout comme le personnage interprété par J.K Simmons souhaite assouvir sa soif d’autorité. Une confrontation explosive entre deux desseins, deux ambitions irrépressibles, deux folies. La réalisation s’empare du rythme fougueux, fiévreux, animal de la musique, grisante et grisée par la folie du rythme et de l’ambition, dévastatrice, et joue judicieusement et avec manichéisme sur les couleurs sombres, jusque dans les vêtements: Fletcher habillé en noir comme s’il s’agissait d’un costume de scène à l’exception du moment où il donne l’impression de se mettre à nu et de baisser la garde, Andrew habillé de blanc quand il incarne encore l’innocence puis de noir à son tour et omniprésence du rouge (du sang, de la viande, du tshirt d’un des « adversaires » d’Andrew) et des gros plans lorsque l’étau se resserre, lorsque le duel devient un combat impitoyable, suffocant. Le face à face final est un véritable combat de boxe (et filmé comme tel) où l’immoralité sortira gagnante : la dictature et l’autorité permettent à l’homme de se surpasser… La scène n’en est pas moins magnifiquement filmée transcendée par le jeu enfiévré et exalté des deux combattants.
Etrange critique me direz-vous que la mienne qui consiste à parler d’autres films pour donner mon opinion sur celui-ci. Peut-être, justement, parce que de là provient ma déception, après l’électrique et captivant « Whiplash » qui déjà évoquait -magnifiquement- les ambitions artistiques de ses personnages, et malgré tous les chefs-d’œuvre auxquels il se réfère ce « La La Land » ne m’a pas projetée dans les étoiles malgré la caméra virevoltante qui, constamment, cherche à nous étourdir et à nous embarquer dans sa chorégraphie.
Les personnages secondaires, comme le scénario, manquent à mes yeux de consistance pour être totalement convaincants. Sans doute me rétorquera-t-on que Mia et Sebastian sont tout l’un pour l’autre, et que le reste du monde n’existe pas pour eux et n’existe donc pas pour le spectateur. Si j’ai cru à l’amour de l’art de ces deux-là, je n’ai pas réussi à croire en leur histoire d’amour. Certes la sympathique mélodie composée par Justin Hurwitz nous trotte dans la tête longtemps après la projection. Certes le travail sur le son est intéressant et les transitions sont habiles (comme ce bruit de klaxon qui succède à celui du four qui siffle à nous percer les tympans). Certes certaines scènes sont particulièrement réussies (la scène d’ouverture, les castings de Mia, les plans de Sebastian jouant dans un halo de lumière, ou encore cet échange de regards chargés de regrets et, peut-être, de possibles).
Le film devient d’ailleurs intéressant vers la fin quand il évoque cette dichotomie entre les rêves et la réalité, les idéaux et les concessions à son idéalisme que nécessite souvent la concrétisation de ses rêves (dont on réalise alors qu’ils n’étaient qu’illusion d’un bonheur dont la réalisation des rêves en question a nécessité l’abandon comme le montre la séquence - déjà vue ailleurs mais efficace- de ce qu’aurait été la vie si…).
Sans doute la nostalgie d’une époque insouciante, l’utopie de revivre une période révolue où les spectateurs allaient au cinéma pour voir des "vedettes" glamours interprétant des personnages sans aspérités (dont les noms sur l’affiche suffisaient à inciter les spectateurs à découvrir le film en salles), évoluant dans un monde enchanté et enchanteur à la Demy (sans les nuances de ses personnages, plus complexes), sans doute le besoin de légèreté (dans les deux sens du terme), sans doute la rencontre entre une époque troublée, sombre, cynique, et un mélo coloré, léger, lumineux expliquent-ils le succès retentissant de ce film aussi bien en salles qu’aux Golden Globes et dans ses nominations aux Oscars. Comme un feu d'artifice qui nous éblouirait et, un temps, occulterait la réalité. Je n’ai pas succombé au charme, pourtant certain, de "La la land", peut-être parce que, à la joie feinte et illusoire, je préfère la mélancolie (qui y affleure un peu tard), mais ce n’est pas une raison suffisante pour vous dissuader d'aller le voir...
Un film avec Catherine Deneuve est en soi déjà toujours une belle promesse, une promesse d’autant plus alléchante quand le film est réalisé par Emmanuelle Bercot dont j’avais découvert le cinéma avec « Clément », présenté à Cannes en 2001, dans le cadre de la Section Un Certain Regard, alors récompensé du Prix de la jeunesse dont je faisais justement partie cette année-là, l’histoire poignante et délicate (et délicatement traitée) de l’amour d’un adolescent pour une femme d’âge plus mûr (d’ailleurs interprétée avec beaucoup de justesse par Emmanuelle Bercot). Une histoire intense dont chaque plan témoignait, transpirait de la ferveur amoureuse qui unissait les deux protagonistes. Puis, il y a eu « Backstage », et l’excellent scénario de « Polisse » dont elle était coscénariste.
L’idée du road movie avec Catherine Deneuve m’a tout d’abord fait penser au magistral « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige dans lequel le dernier regard de Catherine Deneuve à la fois décontenancé et ébloui puis passionné, troublé, troublant est un des plus beaux plans qu’il me soit arrivé de voir au cinéma contenant une multitude de possibles et toute la richesse de jeu de l’actrice. « Elle s’en va » est un road movie centré certes aussi sur Catherine Deneuve mais très différent et né du désir « viscéral » de la filmer (elle n’est sans doute pas la seule mais nous comprenons rapidement pourquoi l’actrice a accepté ici) comme l’a précisé la réalisatrice avant la projection.
L’actrice incarne ici Bettie (et non Betty comme celle de Chabrol), restauratrice à Concarneau, veuve (je vous laisse découvrir comment…), vivant avec sa mère (Claude Gensac !) qui la traite encore comme une adolescente. L’amant de Bettie vient de quitter sa femme… pour une autre qu’elle. Sa mère envahissante, son chagrin d’amour, son restaurant au bord de la faillite vont la faire quitter son restaurant, en plein service du midi, pour aller « faire un tour » en voiture, puis pour acheter des cigarettes. Le tour du pâté de maisons se transforme bientôt en échappée belle. Elle va alors partir sur les routes de France, et rencontrer toute une galerie de personnages dans une France qui pourrait être celle des « sous-préfectures » du « Journal de France » de Depardon. Et surtout, son voyage va la mener sur une voie inattendue…et nous aussi tant ce film est une surprise constante.
Après un premier plan sur Catherine Deneuve, au bord de la mer, éblouissante dans la lumière du soleil, et dont on se demande si elle va se « jeter à l’eau » (oui, d’ailleurs, d’une certaine manière), se succèdent des plans montrant des commerces fermées et des rues vides d’une ville de province, un chien à la fenêtre, une poésie décalée du quotidien aux accents de Depardon. Puis Bettie apparaît dans son restaurant. Elle s’affaire, tourbillonne, la caméra ne la lâche pas…comme sa mère, sans cesse après elle. Bettie va ensuite quitter le restaurant pour ne plus y revenir. Sa mère va la lâcher, la caméra aussi, de temps en temps : Emmanuelle Bercot la filme sous tous les angles et dans tous les sens ( sa nuque, sa chevelure lumineuse, même ses pieds, en plongée, en contre-plongée, de dos, de face, et même à l’envers) mais alterne aussi dans des plans plus larges qui la placent dans des situations inattendues dans de « drôle[s] d’endroit[s] pour une rencontre », y compris une aire d’autoroute comme dans le film éponyme.
Si l’admiration de la réalisatrice pour l’actrice transpire dans chaque plan, en revanche « Elle s’en va » n’est pas un film nostalgique sur le « mythe » Deneuve mais au contraire ancré dans son âge, le présent, sa féminité, la réalité. Emmanuelle Bercot n’a pas signé un hommage empesé mais au contraire un hymne à l’actrice et à la vie. Avec son jogging rouge dans « Potiche », elle avait prouvé (à ceux qui en doutaient encore) qu’elle pouvait tout oser, et surtout jouer avec son image d’icône. « Elle s’en va » comme aurait pu le faire craindre son titre (le titre anglais est « On my way ») ne signifie ainsi ni une révérence de l’actrice au cinéma (au contraire, ce film montre qu’elle a encore plein de choses à jouer et qu’elle peut encore nous surprendre) ni un film révérencieux, mais au contraire le film d’une femme libre sur une autre femme libre. Porter une perruque improbable, se montrer dure puis attendrissante et s’entendre dire qu’elle a dû être belle quand elle était jeune » (dans une scène qui aurait pu être glauque et triste mais que la subtilité de l’écriture et de l’interprétation rendent attendrissante )…mais plus tard qu’elle sera « toujours belle même dans la tombe. » : elle semble prendre un malin plaisir à jouer avec son image.
Elle incarne ici un personnage qui est une fille avant d’être une mère et une grand-mère, et surtout une femme libre, une éternelle amoureuse. Au cours de son périple, elle va notamment rencontrer un vieil agriculteur (scène absolument irrésistible tout comme sa rencontre d’une nuit, belle découverte que Paul Hamy qui incarne l’heureux élu). Sa confrontation avec cette galerie de personnages incarnés par des non professionnels pourrait à chaque fois donner lieu à un court-métrage tant ce sont de savoureux moments de cinéma, mais une histoire et un portrait se construisent bel et bien au fil de la route. Le film va ensuite prendre une autre tournure lorsque son petit-fils l’accompagnera dans son périple. En découvrant la vie des autres, et en croyant fuir la sienne, elle va au contraire lui trouver un nouveau chemin, un nouveau sens, être libérée du poids du passé.
Si le film est essentiellement interprété par des non professionnels (qui apportent là aussi un naturel et un décalage judicieux), nous croisons aussi Mylène Demongeot (trop rare), le peintre Gérard Garouste et la chanteuse Camille (d’ailleurs l’interprète d’une chanson qui s’intitule « Elle s’en va » mais qui n’est pas présente dans le film) dans le rôle de la fille cyclothymique de Bettie et enfin Nemo Schiffman, irréprochable dans le rôle du petit-fils. Ajoutez à cela une remarquable BO et vous obtiendrez un des meilleurs films de l’année 2013.
Présenté en compétition officielle de la Berlinale 2013 et en compétition du Champs-Elysées Film Festival 20013, « Elle s’en va » a permis à Catherine Deneuve de recevoir le prix coup de cœur du Festival de Cabourg 2013.
« Elle s’en va » est d’abord un magnifique portrait de femme sublimant l’actrice qui l’incarne en la montrant paradoxalement plus naturelle que jamais, sans artifices, énergique et lumineuse, terriblement vivante surtout. C’est aussi une bouffée d’air frais et d’optimisme qui montre que soixante ans ou plus peut être l’âge de tous les possibles, celui d’un nouveau départ. En plus d’être tendre (parfois caustique mais jamais cynique ou cruel grâce à la subtilité de l’écriture d’Emmanuelle Bercot et le jeu nuancé de Catherine Deneuve), drôle et émouvant, « Elle s’en va » montre que , à tout âge, tout peut se (re)construire, y compris une famille et un nouvel amour. « Elle s’en va » est de ces films dont vous ressortez émus et le sourire aux lèvres avec l’envie d’embrasser la vie . Un bonheur ! Et un bonheur rare.
"La tête haute" était le film d'ouverture du 68ème Festival de Cannes. C'est la séance coup de cœur sur Canal plus ce mois-ci et ce fut aussi le mien l'an passé à Cannes. Le temps de débarrasser la scène du Grand Théâtre Lumière des apparats de l’ouverture de ce 68ème Festival de Cannes, et nous voilà plongés dans un tout autre univers : le bureau d’une juge pour enfants (Catherine Deneuve), à Dunkerque. La tension est palpable. Le ton monte. Les éclats de voix fusent. Une femme hurle et pleure. Nous ne voyons pas les visages. Seulement celui d’un enfant, Malony, perdu au milieu de ce vacarme qui assiste, silencieux, à cette scène terrible et déroutante dont la caméra frénétique accompagne l’urgence, la violence, les heurts. Un bébé crie dans les bras de sa mère qui finalement conclut à propos de Malony qu’il est « un boulet pour tout le monde ». Et elle s’en va, laissant là : un sac avec les affaires de l’enfant, et l’enfant, toujours silencieux sur la joue duquel coule une larme, suscitant les nôtres déjà, par la force de la mise en scène et l’énergie de cette première scène, implacable. Dix ans plus tard, nous retrouvons les mêmes protagonistes dans le même bureau …
Ce film est réalisé par Emmanuelle Bercot dont j’avais découvert le cinéma et l’univers si fort et singulier avec « Clément », présenté à Cannes en 2001, dans le cadre de la Section Un Certain Regard, alors récompensé du Prix de la jeunesse dont je faisais justement partie cette année-là. Depuis, je suis ses films avec une grande attention jusqu’à « Elle s’en va », en 2013, un très grand film, un road movie centré sur Catherine Deneuve, « né du désir viscéral de la filmer ». Avant d’en revenir à « La tête haute », je ne peux pas ne pas vous parler à nouveau de ce magnifique portrait de femme sublimant l’actrice qui l’incarne en la montrant paradoxalement plus naturelle que jamais, sans artifices, énergique et lumineuse, terriblement vivante surtout. C’est aussi une bouffée d’air frais et d’optimisme qui montre que soixante ans ou plus peut être l’âge de tous les possibles, celui d’un nouveau départ. En plus d’être tendre (parfois caustique mais jamais cynique ou cruel grâce à la subtilité de l’écriture d’Emmanuelle Bercot et le jeu nuancé de Catherine Deneuve), drôle et émouvant, « Elle s’en va » montre que, à tout âge, tout peut se (re)construire, y compris une famille et un nouvel amour. « Elle s’en va » est de ces films dont vous ressortez émus et le sourire aux lèvres avec l’envie d’embrasser la vie. ( Retrouvez ma critique complète de ELLE S'EN VA en cliquant ici.)
Et contre toute attente, c’est aussi l’effet produit par « La tête haute » où il est aussi question de départ, de nouveau départ, de nouvelle chance. Avec beaucoup de subtilité, plutôt que d’imprégner visuellement le film de noirceur, Emmanuelle Bercot a choisi la luminosité, parfois le lyrisme même, apportant ainsi du romanesque à cette histoire par ailleurs particulièrement documentée, tout comme elle l’avait fait pour « Polisse » de Maïwenn dont elle avait coécrit le scénario. Le film est riche de ce travail en amont et d’une excellente idée, celle d' avoir toujours filmé les personnages dans un cadre judiciaire : le bureau de la juge, des centres divers… comme si toute leur vie était suspendue à ces instants.
Le grand atout du film : son énergie et celle de ses personnages attachants interprétés par des acteurs judicieusement choisis. Le jeune Rod Paradot d’abord, l’inconnu du casting qui ne le restera certainement pas longtemps et qui a charmé l’assistance lors de la conférence de presse cannoise du film, avec son sens indéniable de la répartie (« la tête haute mais la tête froide »…), tête baissée, recroquevillé, tout de colère rentrée parfois hurlée, dont la présence dévore littéralement l’écran et qui incarne avec une maturité étonnante cet adolescent insolent et bravache qui n’est au fond encore que l’enfant qui pleure des premières minutes du film. Catherine Deneuve, ensuite, une nouvelle fois parfaite dans ce rôle de juge qui marie et manie autorité et empathie. L’éducateur qui se reconnaît dans le parcours de ce jeune délinquant qui réveille ses propres failles incarné par Benoît Magimel d’une justesse sidérante. La mère (Sara Forestier) qui est finalement l’enfant irresponsable du film, d’ailleurs filmée comme telle, en position fœtale, dans une très belle scène où les rôles s’inversent. Dommage (et c’est mon seul bémol concernant le film) que Sara Forestier ait été affublé de fausses dents (était-ce nécessaire ?) et qu’elle surjoue là où les autres sont dans la nuance, a fortiori les comédiens non professionnels, excellents, dans les seconds rôles.
Ajoutez à cela des idées brillantes et des moments qui vous cueillent quand vous vous y attendez le moins : une main tendue, un « je t’aime »furtif et poignant, une fenêtre qui soudain s’est ouverte sur « Le Monde » (littéralement, si vous regardez bien…) comme ce film s’ouvre sur un espoir.
Après « Clément », « Backstage », « Elle s’en va », Emmanuelle Bercot confirme qu’elle est une grande scénariste et réalisatrice (et actrice comme l'a prouvé son prix d'interprétation cannois) avec qui le cinéma va devoir compter, avec ce film énergique et poignant, bouillonnant de vie, qui nous laisse avec un salutaire espoir, celui que chacun peut empoigner son destin quand une main se tend et qui rend un bel hommage à ceux qui se dévouent pour que les enfants blessés et défavorisés par la vie puissent grandir la tête haute. Un film qui « ouvre » sur un nouveau monde, un nouveau départ et une bouffée d’optimisme. Et ça fait du bien. Une très belle idée que d’avoir placé ce film à cette place de choix d'ouverture du 68ème Festival de Cannes et de lui donner cette visibilité.
Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.
Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.
Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film "The Artist".
Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film "The Artist".
C’était un dimanche matin de mai 2011, le début du Festival de Cannes encore, en projection presse. Pas encore vraiment l’effervescence pour le film qui obtint la palme d’or mais un joli bruissement d’impatience parmi les regards déjà las, ou obstinément sceptiques. 1H40 plus tard, la salle résonnait d’applaudissements, pendant dix minutes, fait rare en projection presse. Le soir même, je suis retournée le voir en projection officielle. L’émotion fut la même, redoublée par la présence de l’équipe du film, terriblement émue elle aussi par les réactions enthousiastes du public, par les rires tendres, par cette cavalcade d’applaudissements qui a commencé lors de la dernière scène et ne s’est plus arrêtée pour continuer pendant un temps qui m’a paru délicieusement long. Un beau, rare et grand moment du Festival de Cannes.
Le pari était pourtant loin d’être gagné d’avance. Un film muet (ou quasiment puisqu’il y a quelques bruitages). En noir et blanc. Tourné à Hollywood. En 35 jours. Par un réalisateur qui jusque là avait excellé dans son genre, celui de la brillante reconstitution parodique, mais très éloigné de l’univers dans lequel ce film nous plonge. Il fallait beaucoup d’audace, de détermination, de patience, de passion, de confiance, et un peu de chance sans doute aussi, sans oublier le courage -et l’intuition- d’un producteur (Thomas Langmann) pour arriver à bout d’un tel projet. Le pari était déjà gagné quand le Festival de Cannes l’a sélectionné d’abord hors compétition pour le faire passer ensuite en compétition, là encore fait exceptionnel.
Le film débute à Hollywood, en 1927, date fatidique pour le cinéma puisque c’est celle de l’arrivée du parlant. George Valentin (Jean Dujardin) est une vedette du cinéma muet qui connait un succès retentissant…mais l’arrivée des films parlants va le faire passer de la lumière à l’ombre et le plonger dans l’oubli. Pendant ce temps, une jeune figurante, Peppy Miller (Bérénice Béjo) qu’il aura au départ involontairement placée dans la lumière, va voir sa carrière débuter de manière éblouissante. Le film raconte l’histoire de leurs destins croisés.
Qui aime sincèrement le cinéma ne peut pas ne pas aimer ce film qui y est un hommage permanent et éclatant. Hommage à ceux qui ont jalonné et construit son histoire, d’abord, évidemment. De Murnau à Welles, en passant par Borzage, Hazanavicius cite brillamment ceux qui l’ont ostensiblement inspiré. Hommage au burlesque aussi, avec son mélange de tendresse et de gravité, et évidemment, même s’il s’en défend, à Chaplin qui, lui aussi, lui surtout, dans « Les feux de la rampe », avait réalisé un hymne à l'art qui porte ou détruit, élève ou ravage, lorsque le public, si versatile, devient amnésique, lorsque le talent se tarit, lorsqu’il faut passer de la lumière éblouissante à l’ombre dévastatrice. Le personnage de Jean Dujardin est aussi un hommage au cinéma d’hier : un mélange de Douglas Fairbanks, Clark Gable, Rudolph Valentino, et du personnage de Charles Foster Kane (magnifiques citations de « Citizen Kane ») et Bérénice Béjo, avec le personnage de Peppy Miller est, quant à elle, un mélange de Louise Brooks, Marlène Dietrich, Joan Crawford…et nombreuses autres inoubliables stars du muet.
Le cinéma a souvent parlé de lui-même… ce qui a d’ailleurs souvent produit des chefs d’œuvre. Il y a évidemment « La comtesse aux pieds nus » de Mankiewicz, « La Nuit américaine de Truffaut », « Sunset Boulevard » de Billy Wilder, enfin « Une étoile est née » de George Cukor et encore « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen et Gene Kelly auxquels « The Artist », de par son sujet, fait évidemment penser. Désormais, parmi ces classiques, il faudra citer « The Artist » de Michel Hazanavicius. Ses précèdents films étaient d'ailleurs déjà des hommages au cinéma. On se souvient ainsi des références à "Sueurs froides" ou "La Mort aux trousses" d'Hitchcock dans "OSS 117 : Rio ne répond plus".
Hazanavicius joue ainsi constamment et doublement la mise en abyme : un film muet en noir et blanc qui nous parle du cinéma muet en noir et blanc mais aussi qui est un écho à une autre révolution que connaît actuellement le cinéma, celle du Numérique.
Le mot jubilatoire semble avoir été inventé pour ce film, constamment réjouissant, vous faisant passer du rire aux larmes, ou parfois vous faisant rire et pleurer en même temps. Le scénario et la réalisation y sont pour beaucoup mais aussi la photographie (formidable travail du chef opérateur Guillaume Schiffman qui, par des nuances de gris, traduit les états d’âme de Georges Valentin), la musique envoûtante (signée Ludovic Bource, qui porte l’émotion à son paroxysme, avec quelques emprunts assumés là aussi, notamment à Bernard Herrmann) et évidemment les acteurs au premier rang desquels Jean Dujardin qui méritait amplement son prix d’interprétation (même si Sean Penn l’aurait également mérité pour « This must be the place »).
Flamboyant puis sombre et poignant, parfois les trois en même temps, il fait passer dans son regard (et par conséquent dans celui du spectateur), une foule d’émotions, de la fierté aux regrets, de l’orgueil à la tendresse, de la gaieté à la cruelle amertume de la déchéance. Il faut sans doute beaucoup de sensibilité, de recul, de lucidité et évidemment de travail et de talent pour parvenir à autant de nuances dans un même personnage (sans compter qu’il incarne aussi George Valentin à l’écran, un George Valentin volubile, excessif, démontrant le pathétique et non moins émouvant enthousiasme d’un monde qui se meurt). Il avait déjà prouvé dans « Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia qu’il pouvait nous faire pleurer. Il confirme ici l’impressionnant éclectisme de sa palette de jeu et d'expressions de son visage.
Une des plus belles et significatives scènes est sans doute celle où il croise Peppy Miller dans un escalier, le jour du Krach de 1929. Elle monte, lui descend. A l’image de leurs carrières. Lui masque son désarroi. Elle, sa conscience de celui-ci, sans pour autant dissimuler son enthousiasme lié à sa propre réussite. Dujardin y est d’une fierté, d’une mélancolie, et d’une gaieté feinte bouleversantes, comme à bien d’autres moments du film. Et je ne prends guère de risques en lui prédisant un Oscar pour son interprétation, ou en tout cas un Oscar du meilleur film étranger pour Hazanavicius. Bérénice Béjo ne démérite pas non plus dans ce nouveau rôle de « meilleur espoir féminin » à la personnalité étincelante et généreuse, malgré un bref sursaut de vanité de son personnage. Il ne faudrait pas non plus oublier les comédiens anglo-saxons : John Goodman, Malcolm McDowell et John Cromwell (formidablement touchant dans le rôle du fidèle Clifton).
Il y aura bien quelques cyniques pour dire que ce mélodrame est plein de bons sentiments, mais Hazanicius assume justement ce mélodrame. « The Artist » est en effet aussi une très belle histoire d’amour simple et émouvante, entre Peppy et Georges mais aussi entre Georges et son cabot-in Uggy : leur duo donne lieu à des scènes tantôt drôles, tantôt poétiques, tantôt touchantes, et là encore parfois au trois en même temps. Hommage aussi à ce pouvoir magique du cinéma que de susciter des émotions si diverses et parfois contradictoires.
Michel Hazanavicius évite tous les écueils et signe là un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Des artistes qu’il sublime, mais dont il montre aussi les troublantes fêlures et la noble fragilité.
Ce film m’a éblouie, amusée, émue. Parce qu’il convoque de nombreux souvenirs de cinéma. Parce qu’il est une déclaration d’amour follement belle au cinéma. Parce qu’il ressemble à tant de films du passé et à aucun autre film contemporain. Parce qu’il m’a fait ressentir cette même émotion que ces films des années 20 et 30 auxquels il rend un vibrant hommage. Parce que la réalisation est étonnamment inspirée (dans les deux sens du terme d’ailleurs puisque, en conférence de presse, Michel Hazanavicius a revendiqué son inspiration et même avoir « volé » certains cinéastes). Parce qu’il est burlesque, inventif, malin, poétique, et touchant. Parce qu’il montre les artistes dans leurs belles et poignantes contradictions et fêlures.
Il ne se rapproche d’aucun autre film primé jusqu’à présent à Cannes…et en sélectionnant cet hymne au cinéma en compétition puis en le primant, le Festival de Cannes a prouvé qu’il était avant tout le festival qui aime le cinéma, tous les cinémas, loin de la caricature d’une compétition de films d’auteurs représentant toujours le même petit cercle d’habitués dans laquelle on tend parfois à l’enfermer.
« The Artist » fait partie de ces films qui ont fait de cette édition cannoise 2011 une des meilleures de celles auxquelles j’ai assisté, pour ne pas dire la meilleure…avec des films aussi différents et marquants que « This must be the place » de Paolo Sorrentino, « Melancholia » de Lars von Trier, « La piel que habito » de Pedro Almodovar.
Un film à ne manquer sous aucun prétexte si, comme moi, vous aimez passionnément et même à la folie, le cinéma. Rarement un film aura aussi bien su en concentrer la beauté simple et magique, poignante et foudroyante. Oui, foudroyante comme la découverte de ce plaisir immense et intense que connaissent les amoureux du cinéma lorsqu’ils voient un film pour la première fois, et découvrent son pouvoir d’une magie ineffable, omniprésente ici.
Critique de COSMOPOLIS de David Cronenberg
"Cosmopolis" avait divisé les festivaliers du Festival de Cannes dans le cadre duquel ce film était projeté ce film en compétition, les uns étant agacés par cette logorrhée jugée absurde, les autres fascinés par cette brillante allégorie sur notre époque. Je faisais plutôt partie de la seconde catégorie affectionnant les films comme celui-ci qui font confiance au spectateur même si pas forcément adaptés à un Festival de Cannes où une actualité chasse l’autre, où le temps est plus celui de la réaction excessive et immédiate que celui de la réflexion.
Robert Pattinson y interprète Eric Packer dans une ville de New York en ébullition, alors que l’ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche, coupée des bruits et du tumulte du monde extérieur. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.
A l’image de son personnage principal, le film de David Cronenberg (axé avant tout sur les dialogues, quasiment intégralement repris de l’œuvre éponyme dont il est l’adaptation) ne cherche pas à tout prix à être aimable ni à faire de cette adaptation de l’œuvre réputée inadaptable de Don Delillo un film grand public et facilement accessible. Le film nous tient à distance (de la réalité et des émotions) comme l’univers froid et aseptisé du véhicule d’Eric Packer le tient à distance du monde extérieur. La limousine est son univers mental, fou, déréglé où il additionne les rencontres comme les chiffres sur son compte en banques : avec froideur et cynisme.
Dans ce monde où l’argent règne en maître, la sensibilité est anesthésiée et Robert Pattinson est la vraie découverte (qui aurait misé sur lui pour un tel rôle ?) et il fallait sans doute la folie géniale de Cronenberg pour y penser. Sa beauté froide se prête parfaitement au cynisme et à la cruauté de son personnage exacerbés par sa jeunesse éclatante : il passe de la maîtrise à l’abandon et la folie, ou parfois expriment les trois expressions en même temps avec une apparente facilité déconcertante. La réalisation précise, glaciale de Cronenberg renforce l’impression de voir un être déshumanisé et désespéré, la triste et lucide représentation de golden boys insensibilisés, coupés de la réalité mais aussi d’une époque insensibilisée.
« Cosmopolis » est un film déroutant, parfois agaçant, mais fascinant et passionnant par sa réalisation et son interprétation glaciales, cliniques, glaçantes et impressionnantes. Métaphore d’une époque paranoïaque, cynique, à la fois rassasiée de désirs et avide de désirs, « Cosmopolis » se regarde comme une œuvre abstraite, absconse diront certains. Une œuvre en tout cas.
CONCOURS : GAGNEZ VOS PASS POUR LE FESTIVAL
Règlement
Pour participer, envoyez vos réponses à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com en n’oubliant pas de spécifier vos nom et prénom (pas de pseudo). L’intitulé de votre email devra être "Concours Deauville 2017 numéro 2". Seuls les gagnants seront contactés, par email après la fin de ce deuxième concours qui s’achève le 30 août 2017, à minuit. Ne pourront pas remporter de prix les personnes ayant déjà remporté un ou plusieurs pass ces 5 dernières années. Seront également exclues les personnes ayant gagné au premier concours ou ayant recopié les réponses venant des sites de concours, la dernière question étant destinée justement à les évincer et à départager les éventuels gagnants à égalité. Vous pourrez notamment vous aider de mon compte rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016.
A gagner : 1 pass par jour du mardi 5 au dimanche 10. Les 6 pass restants seront à gagner avec les 2 invitations pour la clôture via mes réseaux sociaux, pendant le festival. Pour ne pas manquer ce dernier concours, suivez mes comptes twitter @Sandra_Meziere et @moodfdeauville, ma page Facebook http://facebook.com/inthemoodfordeauville et mon compte Instagram @sandra_meziere.
QUESTIONS
1. Citez trois films auxquels il est fait référence dans le film qui a inspiré l'affiche de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017.
2. De quel film est extrait le plan quelque peu modifié figurant ci-dessous ?
3. De quel classique du cinéma américain ce célèbre plan ci-dessous provient-il ?
4. Quel est le nom effacé ci-dessous ?
5. En quelle année le festival a-t-il rendu hommage à l'acteur dont la photo figure ci-dessous ?
6. Quel est le principal point commun des trois films dont les images figurent ci-dessous ? (Citez aussi les noms des trois films.)
7. Quelques indices pour un titre (qui correspond à deux films américains) que vous devez retrouver :
DS. SC. CE. CF. 17. 71.
8. Comment se nomme le film dont figure l'image ci-dessous ?
9. D'où a été prise la photo de Deauville qui figure ci-dessous ?
10.
De quel film est extraite cette image ?
11.
A. Quel est votre classique du cinéma américain préféré et pourquoi ?
B. Pour quelle raison principale souhaitez-vous assister au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 ?
Difficile de l’ignorer au regard de la médiatisation dont elle fait l'objet mais je ne résiste pas à l’envie de vous parler à mon tour de l’ exposition Scorsese qui a lieu à la Cinémathèque Française du 14 octobre 2015 au 14 février 2015 accompagnée d’une rétrospective (intégrale !) de l’œuvre du cinéaste du 14 octobre au 30 novembre 2015 d’autant plus que j’ai eu le plaisir d’assister au vernissage de l’exposition ainsi qu’à la passionnante conférence de presse de Martin Scorsese (à qui le Festival Lumière de Lyon décernera ce soir le prix Lumière comme l’a rappelé Serge Toubiana lors de la conférence de presse).
Cinéaste intrinsèquement new-yorkais, Martin Scorsese est aussi un cinéphile érudit qui a par ailleurs créé la Film Foundation pour préserver la mémoire du cinéma. C’est ainsi à ce titre que, en 2010, il avait présenté « Le Guépard » de Visconti projeté dans le cadre de Cannes Classics au Festival de Cannes, moment inoubliable dont vous pouvez retrouver mon récit, ici…La mission de la Film Foundation est ainsi la conservation du patrimoine cinématographique mondial.
Scorsese revient ainsi à la Cinémathèque Française dix ans après y être venu lors de l’inauguration du bâtiment de Frank Gehry.
Que vous aimiez le cinéma de Scorsese ou non, que vous le connaissiez plus ou moins bien, je ne peux que vous encourager à découvrir cette exposition qui vous immergera dans son univers, ses racines, ses décors, ses thématiques récurrentes et vous (dé)montrera la cohérence et l’intelligence indéniables et admirables de son cinéma. Il s’agit en effet de la plus importante exposition jamais réalisée sur le cinéaste, une exposition conçue par la Deutsche Kinemathek, Museum for Film and Television, Berlin et retravaillée avec la complicité de Kristina Jaspers et Nils Warnecke, les deux commissaires, et par Matthieu Orléan.
L’exposition est divisée en 5 partie. La première intitulée « de nouveau héros » vous immergera dans le clan familial qui a tant inspiré son cinéma, mais aussi dans le monde des gangs. La deuxième partie intitulée « Crucifixion » est consacrée à l’influence de l’Eglise catholique dans son cinéma (Scorsese souhaitait devenir prêtre dans sa jeunesse). Ne manquez pas les images de films mises en parallèle à l’entrée de l’exposition et qui montrent magnifiquement à quel point cette thématique est présente dans son œuvre.
La troisième partie évoque un personnage incontournable de son oeuvre : New York, théâtre fascinant de ses films (il a grandi dans le quartier de Little Italy qui imprègne tant son cinéma), dont, comme Woody Allen, pour reprendre les termes de Serge Toubiana il est « un des plus grands chroniqueurs de ses métamorphoses ». La quatrième partie évoque ses « inspirations » comme Hitchcock à qui il fait régulièrement référence allant aussi jusqu’à collaborer avec Bernard Herrmann, son compositeur dont le maître du suspense est indissociable, mais aussi des techniciens ayant collaboré avec Hitchcock. Cette partie évoque aussi ses nombreuses références au patrimoine cinématographiques a fortiori dans ses films qui y sont consacrés comme « Aviator » en 2004 ou encore « Hugo Cabret » en 2011. Enfin, la dernière partie intitulée « Maestria » est consacrée à l’habileté et la virtuosité de sa mise en scène et démontre la construction visuelle de ses films plan par plan, notamment à travers des story boards. Vous y croiserez bien sûr ses acteurs fétiches : De Niro, DiCaprio, Keitel.
Véritable caverne d’Ali Baba, cette exposition vous permettra de découvrir de nombreux documents fascinants : photographies, storyboards, costumes, affiches, objets culte… L’exposition Martin Scorsese s’appuie principalement sur sa propre collection privée à New York, ainsi que sur la collection de Robert De Niro et celle de Paul Schrader. Je vous laisse découvrir ci-dessous mes clichés de quelques-uns de ces documents qui vont feront écarquiller vos yeux de cinéphiles!
Comme moi, je vous garantis que vous ressortirez avec une seule envie : revoir toute l’œuvre de Scorsese que cette exposition éclaire magnifiquement.
Serge Toubiana inscrit « Le temps de l’innocence » parmi les 10 meilleurs films de l’histoire du cinéma, c’est aussi mon Scorsese préféré que je vous invite à revoir. Retrouvez également, ci-dessous, ma critique de « Shutter island » que vous pourrez également (re)voir dans le cadre de la rétrospective. Je vous recommande aussi d’aller faire un tour sur le site officiel de la Cinémathèque Française particulièrement bien agencé et sur quel vous retrouverez de nombreux documents liés à l’exposition : http://www.cinematheque.fr/ /
Vous pourrez également asssister aux projections et conférences suivantes :
Jeudi 22 octobre à 19H : « Scorsese, l’homme par qui le rock a envahi le cinéma »par Michka Assayas
Jeudi 5 novembre à 19H : « Taxi Driver » : un montage, dé-montages » par Bernard Benouel
Jeudi 19 novembre à 19H : « Martin Scorsese : vitesse trompeuse » par Jean-Baptiste Thoret
En ligne sur Cinematheque.fr : le New York de Martin Scorsese
Martin Scorsese recevra le prix Lumière ce vendredi à Lyon
Sur Arte : cycle Martin Scorsese du 12 au 18 octobre
Sur Canal + mardi 13 octobre à 20H55 : diffusion en première exclusivité du « Loup de Wall Street »(2013)
Sur Cine + club dimanche 25 octobre à 20H45 : « Les Nerfs à vif » (1991) suivi de « Casino »(1995)
Informations pratiques :
La Cinémathèque Française
Musée du Cinéma
51 rue de Bercy
75012 Paris
Informations : 0171193333
Martin Scorses, l’exposition
Du lundi au samedi (sauf fermeture mardi 25 décembre et 1er janvier) : de 13h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22H
Samedi, dimanche et vacances scolaires de Toussaint et Noël : de 10h à 20H
Plein Tarif : 12 euros – Tarif réduit : 9 euros – Moins de 18 ans : 6 euros – Libre Pass : accès libre
Quelques extraits vidéos de la conférence de presse et quelques citations extraites de celle-ci :
« C’est la première fois que je vois l’exposition et c’est assez bouleversant. »
« Avec De Niro comme avec DiCaprio la confiance est réciproque, c’est une amitié qui fait que le travail est facile. »
« Dans ma famille on ne lisait pas mais on racontait beaucoup d’histoires et on écoutait beaucoup de musiques. »
« Je me fais du souci pour les jeunes et pour ce que représente le cinéma pour eux. » (à propos des blockbusters)
« Aviatior est à part car on le voulait à très grande échelle mais pour les autres c’est seulement en cours de route qu’on a réalisé. »
« Pasolini a tourné la plus belle adaptation de l’Evangile, c’est le film que j’aurais voulu tourner . »
« J’ai vu Accatone à la projection presse en 1966 au Festival de New York, c’est un film bouleversant. »
« La première musique qui a provoqué des émotions en moi est celle de Django Reinhardt ».
« J’ai une relation directe avec les financiers qui investissent dans mes films. Il y a eu une traversée du désert dans les 80′. »
« L’idée de départ était lien entre le storyboard et l’art contemporain pour l’expo à Berlin avant de faire une expo plus large. »
« Depuis une quinzaine d’années mes dessins sont devenus des croquis plus petits et rapides ».
« J’ai l’habitude de penser en termes de séquences, d’anticiper en termes de séquences montées. »
La musique est un acteur indissociable du cinéma de Scorsese et en est même une composante essentielle. Pour prolonger le plaisir de l’exposition Scorsese à la Cinémathèque Française, je vous recommande vivement les 4 CD « The Cinema of Martin Scorsese » dans lesquels vous retrouverez les inoubliables musiques de ses films. La musique a bercé l’existence de Scorsese et a influé sur son cinéma, que ce soit le son et le « rythme de la langue sicilienne, de l’anglais avec accent sicilien » ou des musiques qui flottaient dans le quartier de son enfance, le quartier new-yorkais de Little Italy. Des musiques qui se répondent et se font écho parfois d’un film à l’autre, prouvant à qui en douterait encore à quel point son cinéma est un impressionnant édifice d’une logique implacablement construite et à quel point Scorsese est cinéphile mais aussi mélomane. Preuve en est notamment sa collaboration avec Bernard Herrmann (LE compositeur d’Hitchcock qui a beaucoup influencé son cinéma) pour »Taxi driver ». « The Cinema of Martin Scorsese » vous permet d’écouter chronologiquement les musiques de ses films qu’elles soient originales ou non et ainsi de vous replonger dans leurs singulières ambiances. 5 heures de musique pour revisiter le cinéma de Scorsese, en appréhender la richesse et la construction musicales. Au programme donc notamment les musiques de Bernard Herrmann, Howard Shore, ou encore Peter Gabriel mais aussi Bach ou encore les voix de Tony Bennett ou Aretha Franklin. Une orfèvrerie musicale qui témoigne de l’éclectisme musical qui imprègne les films de Scorsese. Pour ma part, je suis totalement envoûtée par la musique du « Temps de l’innocence » (composée par Elmer Bernstein) à réécouter sans modération :
Une compilation Decca Records – Un label Universal Music France – A gagner prochainement sur Inthemoodforfilmfestivals.com et Inthemoodforcinema.com.
Critique de SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese (critique publiée lors de la sortie du film) –
A voir à la Cinémathèque le lundi 19 octobre à 16H30/ le mercredi 4 novembre à 19H/ le samedi 28 novembre à 15H30
Cela faisait longtemps. Longtemps que j’entendais parler de cette adaptation tant attendue du best seller de 2003 de Dennis Lehane (que je n’ai pas lu et qui est également l’auteur de best-sellers ayant donné lieu à d’excellentes adaptations cinématographiques comme « Mystic river » de Clint Eastwood et, dans une moindre mesure, « Gone baby gone » de Ben Affleck). Longtemps que je n’avais pas ressenti un tel choc cinématographique. Longtemps qu’un film ne m’avait pas autant hantée des heures après l’avoir vu… Un grand film, c’est en effet comme un coup de foudre. Une évidence. Une évidence qui fait que les mots à la fois manquent et se bousculent. Je vais essayer de trouver les plus justes pour vous faire partager mon enthousiasme sans trop en dévoiler.
Avant toute chose, il faut que je vous présente « Shutter island ». Shutter island est une île au large de Boston sur laquelle se trouve un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. Une île séparée en trois bâtiments : un pour les femmes, un pour les hommes et un pour les criminels les plus dangereux, enfin quatre si on compte son phare qui détient la clef de l’énigme. En 1954, l’une des patientes, Rachel Solando, a mystérieusement disparu… alors que sa cellule était fermée de l’extérieur, laissant pour seul indice une suite de lettres et de chiffres. Le marshal Teddy Daniels (Leonardo DiCaprio) et son coéquipier Chuck Aule (Mark Ruffalo) sont envoyés sur place pour résoudre cette énigme… Alors qu’une forte tempête s’abat sur l’île isolée, une plongée dans un univers étrange, sombre, angoissant s’annonce alors pour Teddy qui devra aussi affronter ses propres démons.
Rarement un film aura autant et si subtilement fait se confondre la fond et la forme, le ressenti du personnage principal et celui du spectateur. Dès le premier plan, lorsque Teddy, malade, rencontre son coéquipier sur un ferry brinquebalant et sous un ciel orageux, Scorsese nous embarque dans l’enfermement, la folie, un monde mental qui tangue constamment, flou, brouillé. Tout est déjà contenu dans cette première scène : cette rencontre qui sonne étrangement, le cadre qui enferme les deux coéquipiers et ne laisse voir personne d’autre sur le ferry, cette cravate dissonante, le mal de mer d’un Teddy crispé, le ciel menaçant, les paroles tournées vers un douloureux passé.
Puis, c’est l’arrivée sur l’île et toute la paranoïa que Scorsese suggère en un plan : un visage informe, un regard insistant… En quelques plans subjectifs, Scorsese nous « met » dans la tête de Teddy, nous incite à épouser son point de vue, à ne voir et croire que ce que lui voit et croit. Nous voilà enfermés dans le cerveau de Teddy lui-même enfermé sur « Shutter island ». Avec lui, nous nous enfonçons dans un univers de plus en plus menaçant, sombre, effrayant, déroutant. L’étrangeté des décors gothiques, l’instabilité du climat coïncident avec cette fragilité psychique. Tout devient imprévisible, instable, fugace, incertain.
Commence alors la quête de vérité pour Teddy alors que surgissent des images du passé : des images de sa femme défunte et des images de l’horreur du camp de concentration de Dachau dont Teddy est un des « libérateurs », images qui se rejoignent et se confondent parfois. L’hôpital, autre univers concentrationnaire rappelle alors les camps, avec ses êtres moribonds, décharnés, ses barbelés…, d’autant plus qu’il est dirigé par l’Allemand Dr Naehring. La guerre froide pendant laquelle se déroule l’intrigue, période paranoïaque par excellence, renforce de climat de suspicion. L’action est par ailleurs concentrée sur quatre jours, exacerbant encore l’intensité de chaque seconde, le sentiment d’urgence et de menace.
Chaque seconde, chaque plan font ainsi sens. Aucun qui ne soit superflu. Même ces images des camps dont l’esthétisation à outrance m’a d’abord choquée mais qui en réalité sont le reflet de l’esprit de Teddy qui enjolive l’intolérable réalité. Même (surtout) cette image envoûtante d’une beauté poétique et morbide qui fait pleuvoir les cendres.
A travers la perception de la réalité par Teddy, c’est la nôtre qui est mise à mal. Les repères entre la réalité et l’illusion sont brouillées. A l’image de ce que Teddy voit sur Shutter island où la frontière est si floue entre l’une et l’autre, nous interrogeons et mettons sans cesse en doute ce qui nous est donné à voir, partant nous aussi en quête de vérité. Le monde de Teddy et le nôtre se confondent : un monde de cinéma, d’images trompeuses et troublantes qui ne permet pas de dissocier vérité et mensonge, réalité et illusion, un monde de manipulation mentale et visuelle.
Pour incarner cet homme complexe que le traumatisme de ses blessures cauchemardesques et indélébiles et surtout la culpabilité étouffent, rongent, ravagent, Leonardo DiCaprio, habité par son rôle qui, en un regard, nous plonge dans un abîme où alternent et se mêlent même parfois angoisse, doutes, suspicion, folie, désarroi (interprétation tellement différente de celle des « Noces rebelles » mais tout aussi magistrale qui témoigne de la diversité de son jeu). La subtilité de son jeu fait qu’on y croit, qu’on le croit ; il est incontestablement pour beaucoup dans cette réussite. De même que les autres rôles, grâce à la duplicité des interprétations (dans les deux sens du terme): Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams, Emily Mortimer, Patricia Clarkson, Max von Sydow…
Le maître Scorsese n’a pas son pareil pour créer une atmosphère oppressante, claustrophobique, pour déstabiliser les certitudes. Une œuvre pessimiste d’une maîtrise formelle et scénaristique impressionnante, jalonnée de fulgurances poétiques, dont chaque plan, jusqu’au dernier, joue avec sa et notre perception de la réalité. Un thriller psychologique palpitant et vertigineux. Une réflexion malicieuse sur la culpabilité, le traumatisme (au sens éthymologique, vcous comprendrez en voyant le film) et la perception de la réalité dont le film tout entier témoigne de l’implacable incertitude. Ne cherchez pas la clef. Laissez-vous entraîner. « Shutter island », je vous le garantis, vous emmènera bien plus loin que dans cette enquête policière, bien plus loin que les apparences.
Un film multiple à l’image des trois films que Scorsese avait demandé à ses acteurs de voir avant le tournage: « Laura » d’Otto Preminger, « La griffe du passé » de Jacques Tourneur, « Sueurs froides » d’Alfred Hitchcock. Un film noir. Un film effrayant. Un thriller. En s’inspirant de plusieurs genres, en empruntant à ces différents genres, Martin Scorsese a créé le sien et une nouvelle fois apposé la marque de son style inimitable.
Un film dont on ressort avec une seule envie : le revoir aussitôt. Un film brillant. Du très grand Scorsese. Du très grand cinéma. A voir et encore plus à revoir.
Demain, à partir de midi, suivez-moi sur twitter (@moodforcinema ) en direct du vernissage de l'exposition Scorsese à la Cinémathèque Française puis à partir de 14h en direct de sa conférence de presse au sujet desquels vous pourrez bien entendu retrouver ensuite un compte rendu complet ici.
En attendant la conférence de presse du 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville le 24 août à 11H en direct du CID, retrouvez ci-dessous le récapitulatif des informations dont nous disposons sur cette édition 2015 (pour laquelle, dès le 25 août, je mettrai ici 36 pass journaliers en jeu).
41 ans, déjà! Difficile de croire que ce festival qui ne cesse de se renouveler et d'innover (et cette édition ne devrait pas déroger à la règle, je vous le garantis et les premières annonces récapitulées ci-dessous le laissent déjà présager) est un jeune quadragénaire. Et plus difficile encore pour moi de croire que ce sera cette année mon...22ème Festival du Cinéma Américain de Deauville! Je n'étais pas majeure que déjà la magie du festival m'ensorcelait!
Tant de souvenirs (au point de m'en être inspirée pour un roman et surtout plus récemment pour quelques nouvelles de mon un recueil de nouvelles sur le cinéma "Ombres parallèles" sur la couverture duquel figure d'ailleurs... Deauville), tant de découvertes de cinéastes aujourd'hui mondialement reconnus (la compétition initiée en 1995 est aujourd'hui un des temps forts du festival et permet chaque année de découvrir des pépites à l'image de Whiplash de Damien Chazelle, grand lauréat l'an passé) et tant d'hommages, d'avant-premières, d'instants de cinéma et de vie gravés (que vous pouvez retrouver en flânant dans les archives de ce blog "In the mood for Deauville"). Ce festival, c'est une fenêtre qui s'ouvre ou un voile qui se lève (à l'image de la très belle affiche de cette édition 2015) sur le ciel étoilé (de la bannière et pas seulement) ou le ciel plus sombre des USA et qui nous fait découvrir les mille visages de l'Amérique, ses tourments, ses blessures, ses aspirations, ses victoires.
Comme chaque année depuis un certain temps maintenant, j'aurai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour cette édition, un plus grand nombre, ce qui me réjouit puisque vous serez ainsi plus nombreux à pouvoir en profiter. Ce festival sera aussi plus que jamais immersif pour moi donc vous pourrez retrouver de très nombreux articles sur In the mood for Deauville (mon blog consacré à Deauville) en amont puis en direct, de l'ouverture à la clôture, et sur mes sites In the mood for film festivals, In the mood for cinema, In the mood le mag et In the mood for luxe qui, tous, se mettront aux couleurs du Festival, dès la fin août.
De cette édition 2015, nous savons pour le moment qu'elle aura lieu du 4 au 13 septembre, que son jury sera présidé par Benoît Jacquot (son magnifique film, "Trois cœurs", passe actuellement sur Canal plus, retrouvez ma critique et mon article à ce sujet, en cliquant ici, ) qui succède ainsi à Costa-Gavras. « Le cinéma est une Amérique qu’on découvre à chaque film, le rêve à chaque fois d’un moment inoubliable: je rêve de découvrir et de faire découvrir à Deauville un film inoubliable », a ainsi déclaré le président du jury de ce 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Nous savons également depuis aujourd'hui que le film d'ouverture sera "EVEREST" de Baltasar Kormákur La projection promet d'être d'autant plus palpitante qu'elle aura lieu en présence de l'équipe du film. Le film sera présenté en 3D et en Dolby Atmos. Interprètes: Jason Clarke, Josh Brolin, John Hawkes, Robin Wright, Michael Kelly, Sam Worthington, Keira Knightley, Emily Watson, Jake Gyllenhaal. Le film sortira en salles le 23 septembre 2015.
Synopsis officiel: Inspiré d'une désastreuse tentative d'ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l'homme ait connues. Luttant contre l'extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l'épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut.
Nous avons également appris le nom du film de clôture et voilà qui promet également un bel événement. Il s'agit ainsi de "Sicario" de Denis Villeneuve avec Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin, Victor Garber, Jon Bernthal, Daniel Kaluuya. Le film figurait en compétition officielle du dernier Festival de Cannes et sortira en salles le 7 octobre 2015.
Synopsis officiel: La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l'équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.
Le festival rendra également hommage à Terrence Malick. A cette occasion, seront présentés à Deauville, en avant-première, son nouveau film Knight of Cups, (avec, notamment, au casting Christian Bale et Natalie Portman) ainsi que The Tree of Life – L'Arbre de Vieet À la merveille (To the Wonder).
« A l'heure où l'Homme s'efface devant la figure du monde, il nous a semblé intéressant d'honorer un cinéaste qui place l'humain au cœur de ses préoccupations artistiques. Refusant le nihilisme du néant des jours, Terrence Malick filme l'essence de la poésie en scrutant à travers nos comportements et nos sens, les soubresauts de la transcendance. Ainsi nous pouvons dire de son art qu'il est régulier et sacré. L'expérience qu'il propose, grâce à ses films, nous porte à ce dépassement délicieux du "soi" au bénéfice de l'être, rendant ainsi son cinéma unique, nécessaire et primordial. Il fait de nos errances des chemins de vie. » a ainsi déclaré Bruno Barde, le directeur du festival.
Un hommage sera également rendu à un autre maître du 7ème art, Orson Welles. À l'occasion du centenaire de la naissance d'Orson Welles, le festival nous propose ainsi de (re)voir trois longs métrages du cinéaste, ainsi qu'un documentaire consacré à cette légende éternelle du cinéma mondial. Dans le cadre de cet hommage, seront présentés : Citizen Kane, La Dame de Shanghai (The Lady from Shanghai), et La Soif du mal (Touch of Evil), ainsi que le documentaire This Is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg (Production I TCM Cinéma & Wichita Films)."
Après l'hommage à Orson Welles et l'hommage à Terrence Malick, le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé un autre prestigieux hommage: à Keanu Reeves.
Cet hommage aura lieu en sa présence, et le festival proposera également une rétrospective de ses films les plus marquants. Outre une impressionnante carrière d'acteur ("Eternel Neo de Matrix, Jonathan Harker de Dracula ou chevalier Danceny des Liaisons Dangereuses (Dangerous Liaisons), Keanu Reeves aura, tout au long d'une filmographie impressionnante, côtoyé des réalisateurs comme Gus Van Sant, Francis Ford Coppola, Bernardo Bertolucci ou plus récemment Richard Linklater, et a su montrer sa capacité à endosser des rôles extrêmement variés" comme le souligne le communiqué de presse officiel du festival), il a récemment produit le documentaire "Side by side" consacré à l'impact du numérique sur le cinéma contemporain. A cette occasion, il était invité au Festival Lumière 2014. Retrouvez mes vidéos ci-dessous en attendant mes vidéos de sa conférence de presse à Deauville à laquelle je ne manquerai pas d'assister.
Décidément, cette édition 2015 du Festival du Cinéma Américain de Deauville s'annonce riche en événements. En effet, après les hommages à Orson Welles, Terrence Malick, Keanu Reeves, le festival vient d'annoncer un hommage à Ian McKellen et Orlando Bloom.
Ian McKellen:
Le Festival du Cinéma Américain rendra hommage, en sa présence, au comédien Ian McKellen. Comédien de légende, après s’être imposé sur la scène londonienne comme l’un des meilleurs interprètes shakespeariens de sa génération, il s’illustre aussi bien au cinéma, au théâtre qu’à la télévision. Reconnu dans le monde entier pour ses rôles de Magnéto dans la saga X-Men et Gandalf dans la trilogie du Seigneur des anneaux, il compte à son palmarès plus d’une cinquantaine de prix.
Orlando Bloom:
Figure emblématique des sagas Le Seigneur des anneaux, Le Hobbit et Pirates des Caraïbes, Orlando Bloom a récemment montré une nouvelle facette de son talent en incarnant un détective en proie à l’alcool et à la violence dans Zulu. Au fil d’une filmographie considérable, il s’est imposé comme l’un des acteurs les plus en vue de ces quinze dernières années.
Après les hommages à Orson Welles, Terrence Malick, Keanu Reeves, Ian McKellen, Orlando Bloom (la liste commence à être impressionnante!), le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé un nouvel hommage, à la comédienne Patricia Clarkson, en sa présence.
Le Festival rendra également hommage au cinéaste Michael Bay, en sa présence.
Le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé deux premières qui devraient créer l'événement. Le festival mettra à l'honneur la comédie américaine et sa nouvelle génération d'actrices emblématiques avec la projection en avant-première de deux films:
CRAZY AMY (Trainwreck)
Dernière réalisation de Judd Apatow, roi de la nouvelle vague de la comédie américaine, avec Amy Schumer, humoriste et comédienne qui a également signé le scénario du film.
INTERPRETATION Amy Schumer (Amy), Bill Hader (Aaron), Brie Larson (Kim), Colin Quinn (Gordon), John Cena (Steven), Vanessa Bayer (Nikki), Mike Birbiglia (Tom), Ezra Miller (Donald), Dave Attell (Noam), Tilda Swinton (Dianna), LeBron James (lui-même)
Depuis sa plus tendre enfance, le père d'Amy n'a eu de cesse de lui répéter qu'il n'est pas réaliste d'être monogame. Devenue journaliste, Amy vit selon ce crédo – appréciant sa vie de jeune femme libre et désinhibée loin des relations amoureuses, qu'elle considère étouffantes et ennuyeuses ; mais en réalité, elle s'est un peu enlisée dans la routine. Quand elle se retrouve à craquer pour le sujet de son nouvel article, un brillant et charmant médecin du sport nommé Aaron Conners, Amy commence à se demander si les autres adultes, y compris ce type qui semble vraiment l'apprécier, n'auraient pas quelque chose à lui apprendre.
JAMAIS ENTRE AMIS
De Leslye Headland réalisatrice du très remarqué Bachelorette en 2012. La comédienne Alison Brie, à l'affiche du film et qui a déjà prouvé son talent dans les séries Mad Men et Community, sera présente à Deauville.
INTERPRÉTATION Alison Brie (Lainey Dalton), Jason Sudeikis (Jake Harbor), Natasha Lyonne (Kara), Adam Scott (Matthew Sobvechik), Amanda Peet (Paula), Marc Blucas (Chris), Jason Mantzoukas (Xander)
Jake et Lainey ont perdu ensemble leur virginité sur un coup de tête à l'université. Quand ils se recroisent douze ans plus tard à New York, ils réalisent tous les deux qu'ils sont devenus des champions de l'infidélité. Prêts à tout pour trouver des solutions à leur problème, ils s'engagent dans une relation platonique sans tabous afin de s'entraider dans leur quête du véritable amour.
Ce jeudi, j'avais le plaisir d'assister à la conférence de presse du 68ème Festival de Cannes et, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce programme est particulièrement tentant.
Cliquez sur la photo ci-dessous pour lire mon compte rendu détaillé de la conférence de presse et pour retrouver le programme complet sur mon site http://inthemoodforfilmfestivals.com.