Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 129

  • Critique de 45 ANS de Andrew Haigh (en salles le 27 janvier 2016)

    45.png

    Ce film figurait parmi la sélection du dernier Festival du Film Britannique de Dinard dont vous pouvez retrouver mon compte rendu complet, ici.

    did31

    7

    did4

    Kate (Charlotte Rampling) et Geoff Mercer (Tom Courtenay) incarnent un couple aimant sur le point d’organiser une grande fête pour leur 45e anniversaire de mariage. Ce matin-là, à quelques jours de la grande fête,  en ramenant le courrier, Kate est loin d’imaginer  qu’ une lettre va bouleverser la vie du couple : le corps du premier grand amour de Geoff, disparue 50 ans auparavant dans les glaces des Alpes, vient d’être retrouvé…

    La joyeuse tranquillité du couple va alors en être bouleversée et au fur et mesure des indices que Kate découvre sur cette vie passée, la jalousie s’empare d’elle et l’issue (la fête qui célèbre leur 45ème anniversaire de mariage) en devient plus incertaine.

    Au contraire de  « The Lobster » (également projeté dans le cadre du même Festival du Film Britannique de Dinard) dans lequel le couple est une obligation sociétale régie par des règles strictes, dans « 45 ans » il relève d’un choix délibéré et libre. Kate et Geoff vont se choisir (ou pas) à nouveau malgré cette nouvelle qui, non seulement, remet en cause leur présent mais aussi leurs souvenirs et leur passé commun.

    La lenteur mais aussi la beauté et la tranquillité de la nature qui les environnement renforcent la puissance silencieuse du tsunami qui les dévaste.

    Charlotte Rampling et Tom Courtenay, en un regard, un geste, un silence font passer une multitude de sentiments et rendent ce film plus palpitant qu’un thriller, ce qui leur a valu respectivement un ours d’argent de la meilleure actrice et un ours d’argent du meilleur acteur, amplement mérités.

    D’abord à l’écoute des tourments de Geoff, Kate va finalement refuser de l’écouter tant chaque détail semble creuser ce fossé qui les sépare progressivement. La fin  de ce film délicat tout en non dits est d’une beauté et d’une intensité ravageuses portée et exacerbée par deux immenses comédiens… Charlotte Rampling est nommée comme meilleure actrice pour ce film aux Oscars, une récompense qu'elle mérite sans aucun doute.

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2016 Pin it! 1 commentaire
  • Critique de UN HOMME IDEAL de Yann Gozlan à 20H40 sur OCS MAX le 20.01.2016

    ideal

     

    Le 20 février dernier, des mains de Kristen Stewart et Juliette Binoche, Pierre Niney recevait le César du meilleur acteur pour « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert (pour lequel il avait déjà reçu le prix Patrick Dewaere), après avoir été nommé deux fois comme meilleur espoir pour « J’aime regarder les filles » de Frédéric Louf en 2012 et « Comme des frères » de Hugo Gélin en 2013.  Cette cérémonie des César 2015 à laquelle j’assistais comme chaque année (mon compte rendu, ici), fut  riche en émotions, d’abord parce que « Timbuktu » (LE film de l’année 2014) en a été le grand vainqueur, ensuite parce que s’y entrelaçaient le cinéma d’hier (Truffaut, Resnais) et celui d’aujourd’hui, parce que la cérémonie était menée par Edouard Baer qui, piquant mais jamais cruel, faussement désinvolte et jamais cynique, tout au long de celle-ci, a fait preuve d’un humour  joyeusement décalé (irrésistible tournage de « Panique aux César » auquel se sont pliés avec humour plusieurs comédiens, l’humour décalé et réjouissant était également au rendez-vous dans le sketch de « Casting(s) », la série d’ailleurs écrite et réalisée par… Pierre Niney ), et enfin parce que cette soirée a été jalonnée de quelques moments de grâce qui nous en ont fait occulter la longueur comme l’hommage tout en pudeur des acteurs d’Alain Resnais  à cet immense cinéaste, l’étourdissante musique de « Timbuktu » interprétée en live qui m’a touchée en plein cœur, et l’hommage musical et magnifique à Truffaut pour les 30 ans de sa mort par M et Ibrahim Maalouf ( par ailleurs auteur, notamment, de la magnifique musique du film « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert) qui ont interprété « L’amour en fuite » de Souchon parvenant ainsi à faire danser les spectateurs du Châtelet mais surtout le discours de Pierre Niney par lequel j’ai été particulièrement touchée.  Par son émotion en parlant de sa famille. Par ses remerciements, aux techniciens notamment, ses mots pour  Gaspard Ulliel (L’autre Saint-Laurent que certains amateurs d’un monde simpliste et dichotomique ont voulu opposer à Pierre Niney alors que ces deux films, comme le jeu de ces deux acteurs, sont différents et complémentaires) mais aussi pour les autres nommés ou pour son talentueux partenaire dans « Yves Saint Laurent », Guillaume Gallienne. Et surtout en faisant l’éloge de cette notion si noble et rare : la bienveillance dont, par ces mots, il a lui-même fait preuve. « Je le lis comme une bienveillance profonde. Et cette bienveillance elle est tellement importante pour jouer, le regard bienveillant des gens. Alors merci pour cette bienveillance. Je crois qu’aujourd’hui, j’ai grandi avec cette bienveillance, elle m’a permis de rêver, d’avoir des rêves depuis que je suis petit et ce soir je suis devant vous. Cette bienveillance elle est nécessaire parce qu’on a besoin aujourd’hui, au-delà des artistes, au-delà des acteurs, d’une jeunesse qui rêve et qu’on leur en donne les moyens. Merci encore une fois. Merci de ce César, merci de ce souvenir et merci aux bienveillants. »

     

    J’ai été émue enfin parce que je me souviens encore de cette projection du film de Frédéric Louf « J’aime regarder les filles » au Festival du Film de Cabourg 2011, un film dans lequel son talent  crevait l’écran (de même que celui de Lou de Lâage  -moins chanceuse lors de ces César mais époustouflante dans « Respire » de Mélanie Laurent- et celui Audrey Bastien). Dans ce film, la littérature cristallisait les sentiments des personnages et, déjà, le personnage incarné par Pierre Niney s’inventait une vie qui n’était pas la sienne. Après d’autres passages remarqués et remarquables au cinéma (notamment dans « Comme des frères »), c’est grâce au film « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert qu’il a donc obtenu son premier César, amplement mérité, incontestable. Une histoire d’amour et de création. Une autre. Finalement, « Un homme idéal » est aussi une histoire d’amour et de création. La comparaison s’arrête là, ce dernier film était aussi et avant tout un thriller haletant.

     

    L’homme (en apparence) idéal incarné par Pierre Niney se prénomme Mathieu. Il a 25 ans et travaille comme déménageur. 25 ans, l’âge, encore, de tous les possibles. L’âge de croire à une carrière d’auteur reconnu. Malgré tous ses efforts, Mathieu n’a pourtant jamais réussi à être édité. C’est lors de l’un de ces déménagements qu’il tombe par hasard sur le manuscrit d’un vieil homme solitaire qui vient de décéder. Un livre sur la guerre d’Algérie qu’il va signer de son nom et envoyer à un éditeur qui va le rappeler, enthousiaste. Ellipse. Mathieu est publié et est devenu le nouvel espoir de la littérature française. Les critiques sont dithyrambiques. Ellipse. Trois ans plus tard, son éditeur attend toujours son nouveau roman. Mathieu vit avec la femme (Ana Girardot) pour laquelle il a eu un véritable coup de foudre alors qu’il n’était encore qu’un inconnu, et il fait désormais partie intégrante de sa riche famille. C’est lors d’un été dans leur magnifique villa dans le sud que les premières menaces vont apparaître, que la façade lisse de l’homme idéal risque de se fissurer. Mathieu va alors devoir plonger dans une spirale mensongère et criminelle pour préserver son secret. A tout prix. Jusqu’où peut-on aller pour réussir  à une époque où la réussite se doit d’être éclatante, instagramée, twittée, facebookée? Pour Mathieu, au-delà des frontières de la légalité et de la morale, sans aucun doute…et pour le plus grand plaisir du spectateur.

     

    Cela commence sur les chapeaux de roue. Sur une route déserte, bouleversé, Mathieu roule à vive allure. La caméra le filme au plus près. Elle l’encercle. Elle l’enserre. D’emblée, nous sommes avec lui. D’emblée, le film est placé sous le sceau de la vitesse, de l’urgence, de la solitude, de la prison, de la menace, de la noirceur, du drame. Il n’en faudra pas beaucoup plus pour que le spectateur soit en empathie avec lui. Les plans suivants le montrent dans son travail de déménageur et surtout acharné à écrire, envoyant ses manuscrits à des maisons d’édition, rappelant, voire harcelant, les maisons d’édition qui lui envoient la traditionnelle lettre (« Le comité de lecture est au regret de… »). Les films s’évertuent souvent à nous montrer à quel point la création, en particulier littéraire, est un acte jubilatoire et un symbole de réussite (nombreux sont les films à se terminer par l’envol d’un personnage qui, de mésestimé, voire méprisé, devient estimable et célèbre en publiant son premier roman), ce qu’elle est (aussi), mais ce film a l’intelligence de montrer que cela peut également être une terrible souffrance, notamment lorsque le talent et/ou le succès ne sont pas au rendez-vous. La vitre de son appartement cassée par Mathieu dans un mouvement de rage, son obstination forcenée, sa hargne nous laissent dès le début entendre que le solitaire et travailleur Mathieu, face à ses échecs, ne va peut-être pas rester aussi lisse et irréprochable qu’il le paraît…

     

    Dès ce premier plan dans cette voiture, Yann Gozlan et Pierre Niney attrapent littéralement le spectateur pour ne plus le lâcher. Les séquences se suivent, d’une précision et d’une efficacité redoutables, souvent séparées par de judicieuses ellipses. Le spectateur est enfermé avec Mathieu, dans le mensonge, dans le cadre. Pierre Niney est de tous les plans ou presque. L’identification est immédiate. La réalisation de Yann Gozlan l’enferme physiquement pour souligner son enfermement mental.

     

    Yann Gozlan (qui a coécrit le scénario avec Guillaume Lemans et Grégoire Vigneron) est indéniablement cinéphile et les multiples références à des classiques du 7ème art sont autant de clins d’œil intégrés au récit (et bien sûr il ne s’agit pas ici de s’y mesurer ou de prétendre à la comparaison avec ces chefs d’œuvres) : « Plein soleil » pour l’usurpation d’identité, le désir de réussite sociale et même une scène très précise qui rappelle la fin du film de René Clément, « La Piscine » pour le cadre trompeusement idyllique du sud de la France, une scène autour de la piscine et le « combat » insidieux des deux hommes pour une femme, « Match point » pour la chance et la famille bourgeoise qui intègre comme un des siens un gendre en apparence (seulement) idéal, « Tess » pour une tâche de sang, Hitchcock pour l’atmosphère… Deray, Clément, Allen, Hitchcock, Polanski : de brillantes références qui imprègnent la mise en scène d’élégance fallacieuse à l’image de celle du personnage principal, sombre et solaire. Alternance de scènes dans la lumière éblouissante, sensuelle, de la chaleur estivale du sud de la France et de scènes dans l’obscurité nocturne, glaciale. La lumière change au gré des émotions de Mathieu. Je vous laisse découvrir laquelle des deux, l’ombre ou la lumière, gagnera…

     

    Le talent qu’il n’a pas pour écrire, Mathieu l’a pour mettre en scène ses mensonges, se réinventant constamment, sa vie devenant une métaphore de l’écriture. N’est-elle pas ainsi avant tout un arrangement avec la réalité, un pillage ? De la vie des autres, de soi-même. Ne faut-il pas avoir réellement écrit et souffert (peut-être de « faux-semblants » ou d’autres choses) pour écrire ? Au-delà de l’aspect thriller palpitant, vraiment réussi (certes jalonné d’invraisemblances mais à l’image du MacGuffin chez Hitchcock, peu importe qu’il y ait des leurres pourvu que le spectateur soit embarqué et que cela y contribue, et en l’occurrence le rythme frénétique procuré par un montage habile ne nous laisse pas le temps de réfléchir), « Un homme idéal » est aussi un film sur l’écriture, plus largement sur la création, et c’est aussi ce qui m’a embarquée (et passionnée) dès le début. Sans oublier cette référence à un de mes livres de chevet, « Martin Eden », sans aucun doute le plus beau roman sur la fièvre créatrice et amoureuse, celles qui emprisonnent, aveuglent et libèrent tout à la fois.

     

    La mise en scène précise, signifiante, le scénario, terriblement efficace, allant à l’essentiel, ne laissant pas le temps de réfléchir, comme si nous étions dans le même étau inextricable que Mathieu, ne seraient pas aussi réussis si l’acteur pour incarner cet « homme idéal » n’avait été aussi judicieusement choisi. Pierre Niney possède l’élégance discrète et troublante et l’ingénuité mystérieuse apparente, essentielles au rôle. De lui émane le charme solaire, insondable, trouble et troublant de Tom Ripley (Alain Delon dans « Plein soleil »), la vulnérabilité de Jean-Paul (Delon bis dans « La Piscine »), l’ambition destructrice et machiavéliquement imaginative de Chris Wilton (Jonathan Rhys-Meyer dans « Match point »,) le tout grâce à une intelligence de jeu à part qui fait qu’il ne ressemble à aucun autre comédien, qu’il peut aussi bien incarner un personnage lunaire, un idéaliste, un menteur, un timide artiste, Hyppolite dans « Phèdre » et jongler avec les Alexandrins (j’espère d’ailleurs, après la démission de celui qui fut le plus jeune Pensionnaire de la Comédie Française, le revoir au théâtre tant j’avais été littéralement estomaquée par ses performances –le mot n’est pas trop fort pour son travail, intellectuel et physique, dans « Un chapeau de paille d’Italie »-) ou encore un héros de comédie romantique…avec la même élégance, justesse et modernité. Face à lui, Ana Girardot incarne comme il se doit l’objet de son amour fou, gracieuse et au charme évanescent.

     

    Avec ce deuxième long-métrage (après « Captifs » sorti en 2010), Yann Gozlan a réussi son pari d’un thriller à la Française (le cinéma français en a connu tant de brillants même si le genre est un peu délaissé : Clouzot, Chabrol hier…, Dominik Moll aussi aujourd’hui). Un film sombre et solaire haletant sur un homme fou d’amour et épris de succès qui, pour rester dans la lumière, va devoir puiser dans ses zones les plus sombres. Un film aussi truffé de références qui raviront les cinéphiles, porté par un acteur, Pierre Niney, qui par la justesse de son jeu, masquant habilement le mensonge derrière son élégance et son ingénuité, comme la caméra de Gozlan, captive et même capture le spectateur et son empathie, et, en filigrane, une passionnante réflexion sur la création. Amis bienveillants, faites-moi confiance, prenez dès aujourd’hui rendez-vous avec « l’homme idéal » bien plus sombre, complexe, mystérieux (et donc intéressant) que son titre le laisse penser (et n’oubliez pas de lire « Martin Eden » si ce n’est déjà fait). Un divertissement haut de gamme à voir et revoir.

     

    Autres critiques liées à celles-ci  :

     

    « Les Emotifs anonymes » de Jean-Pierre Améris

     

    « L’autre monde » de Gilles Marchand

     

    « J’aime regarder les filles » de Frédéric Louf

     

    « Comme des frères » de Hugo Gélin

     

    « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert

     

    « Tess » de Roman Polanski

     

    « Match point » de Woody Allen

     

    « La Piscine » de Jacques Deray

     

    « Plein soleil » de René Clément

     

    « Phèdre » de Racine (Comédie Française)

     

    « Un chapeau de paille d’Italie » d’Eugène Labiche et Marc-Michel (Comédie Française)

  • Top chef 2016 : candidats et souvenirs

    topchef1.jpg

    Une petite exception à l'actualité cinématographique pour évoquer l’émission Top Chef qui sera de retour à partir du 25 janvier 2016. Comme la plupart des amoureux de gastronomie, je ne manquerai pas cette nouvelle saison, d’autant que j’ai eu le plaisir de goûter la cuisine de trois chefs liés au programme: Cyril Lignac (qui n’y est plus désormais ) dans son restaurant de Saint-Germain des Prés à de multiples reprises ou encore à Cannes, à l’occasion du dernier Festival du Film, lors d’un mémorable déjeuner étoilé à la table d’hôtes Cucina San Pellegrino mais aussi Florent Ladeyn, finaliste de Top chef 2013, lors d’une mémorable journée « Nespresso » au Festival de Cannes (vous pouvez retrouver mon article ici et à la une du site Nespresso Cannes sur lequel il figure toujours), et enfin celle du chef Cyrille Zen (Top chef 2012) lors d’un dîner au restaurant éphémère Top Chef l’Alcazar (il faudra d’ailleurs que je vous reparle de ce restaurant, adresse phare du 6ème,  qui vient d’être récemment et entièrement rénové).

    Pour lire mon article complet et connaître la liste détaillée des candidats de cette édition 2016 rendez-vous sur mon site http://inthemoodforhotelsdeluxe.com ou cliquez ici pour accéder directement à l'article.

    Lien permanent Imprimer Catégories : BONNES ADRESSES Pin it! 0 commentaire
  • Mode - Soldes d'hiver : ma sélection chez Ralph Lauren

    Cliquez sur la photo ci-dessous pour lire l'article complet avec mes bons plans, sur mon site http://inthemoodforhotelsdeluxe.com.

    Ralphl2.JPG

    Lien permanent Imprimer Pin it! 0 commentaire
  • Critique de INSIDE LLEWYN DAVIS de Joel et Ethan Coen sur Cine + Club à 20H45

    inside

     

    « Inside Llewyn Davis » raconte une semaine de la vie d’un jeune chanteur de folk, Llewyn Davis (interprété par Oscar Isaac)  dans l’univers musical de Greenwich Village en 1961. Seul avec sa guitare, sans logement, il lutte pour gagner sa vie comme musicien tandis qu’un hiver rigoureux sévit sur New York. Il survit de petits cachets et en étant hébergé chez des amis ou des inconnus. Son périple le conduira jusqu’à Chicago où il auditionnera pour le géant de la musique Bud Grossman (John Goodman)…

    Cela commence en musique. Llewyn Davis chante au Gaslight Café, à New York. La scène est d’une beauté mélancolique déjà captivante. Le son est enregistré en direct. Oscar Isaac prête réellement sa voix à cette magnifique complainte folk. La caméra des Coen se glisse discrètement parmi les spectateurs. Nous prenons d’ores et déjà fait et cause pour Llewyn avant même de connaître ses malheurs qu’il collectionne : le chanteur avec qui il formait un duo s’est suicidé, il se fait tabasser, il n’a pas de logement, la femme de son meilleur ami  (Carey Mullingan et Justin Timberlake) attend un enfant de lui, et il enregistre une chanson sur Kennedy qui fera un succès et dont il ne touchera pas les droits d’auteur sans parler du chat des amis qui l’hébergent qui s’échappe par sa faute…

    Inside Llewyn Davis est  largement inspiré de la vie du chanteur Dave Van Ronk, chanteur de folk à New-York qui a aussi vécu au sein de la classe ouvrière et a partagé sa vie entre sa passion pour la musique et un travail dans la marine marchande. Quelques-uns de ses titres figurent d’ailleurs dans le film.  Majoritairement composée de reprises, la bande-originale d’ « Inside Llewyn Davis » est produite par le musicien T-Bone Burnett. Deuxième film des Coen sur la musique après « O’Brother », « Inside Llewyn Davis » a néanmoins un ton et une tonalité très différents.

    Le Llewyn du film est un perdant attachant, intègre, vibrant de passion pour la musique.  A l’image du chat qui va lui échapper, sa vie lui échappe. Ce chat esseulé et attendrissant qui va s’enfuir pour revenir à la maison est d’ailleurs un peu son double. Un chat qui s’appelle (évidemment pas innocemment) Ulysse.  Le périple de Llewyn sera beaucoup plus bref que celui du héros de l’Odyssée. Plus bref mais d’une certaine manière héroïque, si on considère l’intégrité comme un héroïsme dans un monde où on propose sans cesse à l’artiste de vendre son âme au diable. Seulement l’intégrité ne mène nulle part. Malgré son talent, Llewyn sera condamné à jouer sur de petites scènes, à survivre, à être parfois -souvent- méprisé, y compris par sa propre soeur.

    Chaque interprétation musicale par Oscar Isaac est un moment de grâce. De chaque morceau et de la mise en scène des Coen jaillit une mélancolie bouleversante. Des plans de toute beauté aussi comme celui de Llewyn seul avec sa guitare avançant dans des rues  ternes et enneigés sous une lumière grisâtre.

     Même si ce film se classe donc plutôt dans la catégorie des films plus sérieux et mélancoliques des Coen, il nous offre également quelques moments de comédie burlesque irrésistibles, comme l’enregistrement de cette chanson sur Kennedy. On  retrouve également l’humour grinçant des Coen lors du voyage de Llewyn pour Chicago avec un inénarrable duo de jazzmen dont l’un des personnages est interprété par John Goodman, incontournable acteur des films des Coen, d’une misanthropie réjouissante, sans parler de son chauffeur aux dialogues mémorables. La scène de l’audition est également tristement magique, ou quand le talent éclate face à un cynique et sinistre personnage totalement indifférent. Son parcours est ainsi jalonné de désillusions, ses rêves de gloire se transforment en cauchemar.

    Oscar Isaac et Carey Mulligan se retrouvent à nouveau dans une relation difficile après « Drive » dans lequel ils étaient mari et femme. Ici, elle est constamment en colère et méconnaissable. Oscar Isaac est quant à lui prodigieux et apporte tout ce qu’il faut d’humanité, de mélancolie, de voix envoûtante, à ce personnage de perdant talentueux et attachant.

    « Inside Llewyn Davis » est avant tout un magnifique hommage aux artistes, à ceux qui ne vivent et vibrent que pour leur art, au-delà de celui rendu à la musique folk. Un film  porté par des comédiens magnifiques, une musique ensorcelante, un scénario habile, une mise en scène brillante. Bref, un des meilleurs films des frères Coen. Un enchantement mélancolique assaisonné  d’une note de burlesque. Un film qui transpire de l’amour des deux frères pour les artistes et l’art et qui leur permet de porter le leur à son paroxysme.

  • Programme du Festival International du Premier Film d'Annonay 2016

    annonay4.jpg

    Je vous parle chaque année de ce festival qui se distingue d’abord par sa sélection, toujours remarquable. C’est aussi un des très rares festivals à permettre encore à des cinéphiles d’intégrer son jury sur concours (d’hilarantes vidéos appelaient  cette année à concourir et à réaliser son autoportrait de spectateur,  je vous invite à les découvrir sur l’excellent site officiel du festival et sur sa page Facebook, notez que le festival possède aussi depuis peu son compte twitter) et de vivre ensuite pleinement le festival.

    Ce festival est un événement particulièrement convivial (équipes de films détendues et très accessibles) dirigé avec passion et professionnalisme et je peux vous le garantir pour avoir eu le plaisir de faire partie du jury il y a quelques années.  A l’image de sa magnifique affiche qui est un hommage à « L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat » (une affiche signée Emilie Verdier), le festival met autant à l’honneur le cinéma d’hier que le cinéma contemporain et cette 33ème édition (oui, déjà!) ne dérogera pas à la règle. L’affiche de ce film pionnier du cinéma (dont la légende raconte que sa projection effraya des spectateurs) souligne aussi la principale caractéristique du festival qui met les premiers films à l’honneur…

    Cette 33ème édition aura lieu du 5 au 15 février 2016. Les heureux élus du jury délibéreront en compagnie de Baya Kasmi et Michel Leclerc. Le jury de lycéens sera présidé par la comédienne  Solène Rigot.

    Parmi les nombreux invités de cette édition: Patrice Leconte, Julien Rappeneau, Thierry Frémaux (qui viendra présenter « Lumière, le film! », à ne manquer sous aucun prétexte, cf mon article ci-dessous suite  son inoubliable projection cannoise présentée par ce même Thierry Frémaux et par Bertrand Tavernier), Dominique Besnehard, Swann Arlaud…

    Au programme: 125 séances durant les 11 jours du Festival : 50 longs métrages, 2 moyens-métrages, 8 courts-métrages… 9 films inédits en France, 6 films en avant-première, 21 nationalités différentes représentées… L’occasion rêvée de (re)voir les meilleurs films de l’année mais aussi les talents de demain dont le festival est un incontestable découvreur comme le prouve la section « ils sont passés par ici »à l’exemple du très talentueux Swann Arlaud (à l’affiche des Anarchistes en 2015, un film pour lequel il est nommé aux prix Lumières 2016).

    annonay3.jpg

    Parmi les pépites à découvrir cette année, en voici quelques-unes que je vous recommande:

    Lumière, le film!

    DVD Lumière.jpg

    lumiere1.jpg

     

    lumiere3.jpg

     

    Cela restera indéniablement un de mes plus beaux souvenirs de mes 15 années de Festival de Cannes. Quel bonheur d’entendre les spectateurs du Grand Théâtre Lumière rire éperdument devant les images des frères Lumière… 120 ans plus tard, lors de cette séance spéciale en hommage aux 120 ans du Cinématographe Lumière dans le cadre du 68ème Festival de Cannes.

    A l’occasion des 120 ans du Cinématographe, les films restaurés des Lumière ont en effet été projetés aux festivaliers, le tout avec les commentaires cinéphiliques et inénarrables de Thierry Frémaux et avec la traduction (qui l’était tout autant) de Bertrand Tavernier.

    C’est le 28 décembre 1895 qu’eut ainsi lieu la première séance de cinéma publique payante au Grand Café à Paris, Boulevard des Capucines, dans le Salon indien, quelques mois après la première projection aux scientifiques, en mars de la même année. S’y trouve aujourd’hui le café Lumière de l’hôtel Scribe. Seuls 33 spectateurs étaient présents pour assister à ce moment historique.  Le Cinématographe, machine qui permet à la fois d’enregistrer et de projeter des images, se trouve aujourd’hui à l’Institut Lumière. Ce jour-là, en donnant à un public la possibilité de voir des films sur grand écran, les frères Louis et Auguste Lumière inventaient le spectacle de cinéma moderne, dernière étape d’une longue chaîne de découvertes. Ainsi le 28 décembre dernier avons-nous célébré les 120 ans du cinéma.

    C’est un film de 93 minutes qui nous a été projeté à Cannes, en réalité un montage de 114 films restaurés réalisés par Louis Lumière et ses opérateurs entre 1895 et 1905, de la « Sortie de l’usine Lumière » , « L’Arroseur arrosé » (la première fiction de l’Histoire du cinéma) à des films aussi méconnus qu’étonnants, cocasses, maîtrisés avec, déjà, les prémisses du langage cinématographique, du gros plan au travelling, un véritable voyage qui nous a emmenés dans les origines du cinéma mais aussi sur d’autres continents et qui a suscité l’hilarité générale mais aussi l’admiration devant des films d’une qualité exceptionnelle dont chacun démontrait à quel point déjà les Lumière pratiquaient et maîtrisaient l’art de la mise en scène et qu’il s’agissait bien là de fictions et non de simples documentaires.

    Une projection cannoise que je ne souhaitais manquer sous aucun prétexte (c’est même LA projection de ce festival que je ne voulais absolument pas manquer), et à laquelle je suis arrivée in extremis,  après des péripéties dignes du plus burlesque des films Lumière mais c’est là une autre histoire…en tout cas, je ne le regrette pas car ce fut un moment de rare exultation cinéphilique, le tout en présence de nombreux « frères du cinéma » comme l’avait souligné Thierry Frémaux : Taviani, Coen, Dardenne mais aussi en présence de Claude Lanzmann et Claude Lelouch  (je vous signale au passage que, du 6 janvier au 17 février, l’Institut Lumière consacre une rétrospective à ce dernier et que vous pouvez encore voir UN+UNE actuellement en salles que je vous recommande et dont vous pouvez retrouver ma critique, ici) parmi un prestigieux parterre d’invités. Un grand moment qui prouvait une fois de plus à quel point le cinéma est un spectacle mais surtout la modernité des films des frères Lumière. Fascinant!

    Ces 114 films restaurés en 4k sont désormais visibles en DVD et Blu-ray (édités par l’Institut Lumière et France TV). Comme le dit Bertrand Tavernier « tout le monde devrait avoir ce DVD chez soi » alors vous savez ce qu’il vous reste à faire!  Vous pouvez le retrouver sur le site de l’Institut Lumière, en cliquant ici. C’est aussi le film que le Festival d’Annonay vous permettra de découvrir:

    A PEINE J’OUVRE LES YEUX de Leyla Bouzid (nommé aux prix Lumières 2016 et grand lauréat du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2015)

    peine.png

    cinéma, critique, film, La Baule, A peine j'ouvre les yeux, Leyla Bouzid, Festival, Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule

    C’est le portrait d’une femme libre que nous dresse Leyla Bouzid dans ce film qui a remporté l’Ibis d’or du meilleur film, de la meilleure musique et de la meilleure actrice ex-aequo au dernier Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule (dont vous pouvez retrouver ma compte rendu, ici) après avoir également déjà reçu trois prix au dernier Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz, des prix amplement mérités pour ce film magistral.

    La Tunisie, dont les représentants du dialogue national ont cette année reçu le Prix Nobel de la Paix, a aussi été victime du terrorisme avec les attentats du Bardo à Tunis et de Sousse et récemment à nouveau à Tunis, un cauchemar qui a succédé à un autre, celui de la Tunisie de Ben Ali dans laquelle la corruption gangrénait la société et dans laquelle les libertés étaient restreintes et réprimées. Je n’oublierai jamais ce 14 janvier 2011, jour où Ben Ali a été chassé du pouvoir. Jour historique.

    Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah, (Baya Medhaffar), 18 ans passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d’un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet (Ghalia Benali), sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits.

    Dès les premières minutes, j’ai été captivée, estomaquée par la beauté furieuse de ce film. Par la vitalité, la force, la fougue de la mise en scène et de la jeune Farah (et de son interprète principale d’une maturité, d’une justesse sidérantes) qui dévore la vie et qui doit lutter pour exercer sa passion : chanter. Les textes qu’elle chante sont ouvertement opposés au régime et malgré sa volonté et son désir forcenés, progressivement le piège va se refermer sur elle jusqu’à ce que sa voix soit étouffée. Littéralement.

    Non seulement la manière dont la réalisatrice démontre les restrictions imposées par le régime est aussi passionnante qu’édifiante, mais elle raconte avec autant de précision et sensibilité la relation amoureuse (Farah va aussi découvrir l’amour et la trahison) et la relation mère/fille. Ghalia Benali qui interprète la mère de Farah est elle aussi bouleversante, et sa dureté ne dissimule que sa lucidité et ses craintes pour sa fille qui lui ressemble finalement tant. La scène lors de laquelle la mère pousse sur l’accélérateur de sa voiture pour effrayer sa fille et lui faire promettre de ne pas sortir chanter est d’une force rare, poignante et redoutable, à la hauteur de la peur ressentie par la mère pour sa fille.

    Ces yeux qui s’ouvrent du titre, ce sont à la fois ceux de Farah sur la vie, la réalité du monde qui l’entoure, mais aussi ceux de sa mère sur ce que veut et doit faire sa fille mais aussi l’éveil d’une Tunisie trop longtemps réprimée et condamnée à la soumission et au silence par vingt années de dictature. Farah représente finalement la Tunisie et cette jeunesse qui crie sa colère, sa révolte et son désir de se délivrer de ses chaînes malgré les risques encourus. La musique, fiévreuse, transcrit les élans de la jeunesse et devient un opposant incontrôlable, une arme de liberté et de paix.

    Un film engagé, fiévreux, fougueux, poétique, porté par deux actrices exceptionnelles, une réalisation d’une force et d’une intensité rares, des textes et des musiques remarquables et qui montrent la puissance de liberté de la musique, plus que jamais vitale. C’est aussi une histoire d’amour. L’amour d’un pays. L’amour de la musique et de son pouvoir. L’amour de la liberté. L’amour d’une mère pour sa fille qui explose dans ce dernier plan d’une douceur et d’une émotion ravageuses. (Le jury du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule ne s’y est pas trompé en primant, ex-aequo, les deux actrices). Un grand film. Un chant de liberté. Un film à l’image de sa jeune actrice : incandescent et brûlant de vie.

     Lors de la clôture du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule, Baya a lu un message de la réalisatrice Leyla Bouzid. Elle a rappelé les attentats qui ont touché Tunis et Sousse avant Paris (la clôture du festival a eu lieu aux lendemains des effroyables attentats de Paris et quelques jours avant ceux de Tunis)  :

    « Un triste lien de mort unit la France et la Tunisie. Il s’agit d’un film d’un élan de vie vif et inaliénable. C’est bien d’être ici pour cet élan de vie malgré ce qui s’est produit. J’ai envie de vous dire que notre élan de vie est inaliénable. Vive la vie, la musique, et la liberté. Personne n’arrivera à les tuer. »

    LE FILS DE SAUL de Laszlo Nemes

    saul3.jpg

    Difficile de parler immédiatement après la projection tant ce fut un choc. Ce film DOIT être vu, montré, dans les écoles et ailleurs, parce que c’est plus que jamais nécessaire de ne pas oublier jusqu’à quelle inimaginable ignominie la haine de l’autre a pu mener.

    Un film dont je suis sortie avec le sentiment d’avoir vu un grand film, ce film dont Thierry Frémaux en conférence de presse du Festival de Cannes avait parlé comme d’un « film qui fera beaucoup parler », le premier premier film à figurer en compétition depuis 4 ans.

    L’action se déroule en Octobre 1944, à Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums où il est chargé de « rassurer » les Juifs qui seront exterminés et qui ignorent ce qui les attend, puis de nettoyer… quand il découvre le cadavre d’un garçon en lequel il croit ou veut croire reconnaître son fils. Tandis que le Sonderkommando prépare une révolte (la seule qu’ait connue Auschwitz), il décide de tenter l’impossible : offrir une véritable sépulture à l’enfant afin qu’on ne lui vole pas sa mort comme on lui a volé sa vie, dernier rempart contre la barbarie.

    La profondeur de champ, infime, renforce cette impression d’absence de lumière, d’espoir, d’horizon, nous enferme dans le cadre avec Saul, prisonnier de l’horreur absolue dont on a voulu annihiler l’humanité mais qui en retrouve la lueur par cet acte de bravoure à la fois vain et nécessaire, son seul moyen de résister. Que d’intelligence dans cette utilisation du son, de la mise en scène étouffante, du hors champ, du flou pour suggérer l’horreur ineffable, ce qui nous la fait d’ailleurs appréhender avec plus de force encore que si elle était montrée. László Nemes s’est beaucoup inspiré de « Voix sous la cendre », un livre de témoignages écrit par les Sonderkommandos eux-mêmes. Ce film a été développé à la résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes 2011. Aussi tétanisant et nécessaire que Shoah de Claude Lanzmann. C’est dire…

    -Béliers

    -Je suis un soldat

    -Les Cowboys

    -les films de Patice Leconte

    …et tous les excellents films que je n’ai pas encore eu le plaisir de découvrir

    annonay1Annonay2

    Parmi les événements du festival à ne pas manquer :

    -le marathon : 48 heures pour réaliser un court-métrage de 3 minutes selon le défi proposé…

    -la soirée d’ouverture avec le réalisateur Julien Rappeneau. Ainsi, vendredi 5 février 21h au Théâtre, Julien Rappeneau sera l’invité de la soirée d’ouverture pour accompagner son premier film ; ROSALIE BLUM, projection en avant-première à Annonay !

    -Séance spéciale Ciné Mix’t : séance spéciale en direction des jeunes avec les 2 moyens-métrages GUY MOQUET, de Demis Herenger et HARAMISTE, d’Antoine Desrosières, en présence des 2 réalisateurs

    -Nouveaux talents du cinéma français : rendez-vous le week-end du 6 et 7 février pour découvrir les films de la section Nouveaux Talents 2016 et leurs invités. Dominique Besnehard, producteur et acteur français, anciennement agent artistique de nombreux comédiens au sein de la société Artmedia, sera l’ambassadeur de cette section Nouveaux Talents. Il accompagnera plusieurs œuvres qu’il a récemment produites : le long métrage JE SUIS UN SOLDAT, la série DIX POUR CENT et quelques courts-métrages issus des Talents Cannes Adami.

    Les autres invités du week-end :

    ◦Doria Achour pour le film PAPA WAS NOT A ROLLING STONE et pour le court-métrage LAISSE-MOI FINIR

    ◦Swann Arlaud pour les films LES ANARCHISTES et NI LE CIEL NI LA TERRE

    ◦Maud Baecker pour le court-métrage CE SERA TOUT POUR AUJOURD’HUI

    ◦Stéfi Celma pour la série DIX POUR CENT

    ◦Karim Leklou pour les films LES ANARCHISTES et COUP DE CHAUD

    ◦Adélaïde Leroux pour le film LE CHANT DU MERLE

    ◦Fanny Sydney pour la série DIX POUR CENT

    ◦Karolyne Leibovici, agent, ainsi que Laurent Larivière, réalisateur du film JE SUIS UN SOLDAT.

    Outre lors des séances de leurs films, tous ces invités seront présents à la table ronde du dimanche 7 février à 10h au Domaine de Saint-Clair.

    -Séance dédicaces : venez acheter et vous faire dédicacer le livre de Dominique Besnehard, Casino d’hiver, le dimanche 7 février à l’issue de la table ronde au Domaine de Saint-Clair ou à 16h au premier étage du Théâtre. En partenariat avec la libraire La Hulotte.

    -Carte blanche au TorinoFilmLab : Le TorinoFilmLab est un laboratoire international qui, tous les ans, contribue à l’émergence de nouveaux cinéastes du monde entier et les aide à réaliser leur premier ou deuxième long métrage. Ses actions s’articulent autour de trois axes : la formation, le développement et la recherche de financements.

    -Lundi 8 février, Matthieu Darras, directeur des programmes du TorinoFilmLab, présentera 5 films de la programmation du Festival (dont 1 en séance scolaire), qui ne sont autres que des premiers films développés au sein du TorinoFilmLab et sortis en salle en 2015 : ADAMA, NI LE CIEL NI LA TERRE, 3000 NUITS, LE FILS DE SAUL, MEDITERRANEA.

     

    -Séance spéciale Patrimoine : Lumière, le Film ! : Lundi 8 février 21h au Théâtre, séance spéciale : édition restaurée d’une série de films des frères Lumière réalisés entre 1895 et 1905. La séance sera accompagnée par Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière à Lyon. Possibilité de se procurer le coffret DVD à l’issue de la séance.

    -Journée Collège au Cinéma avec Patrice Leconte : Mardi 9 février, le réalisateur Patrice Leconte sera présent toute le journée pour rencontrer les collégiens. Cette journée sera marquée par plusieurs rendez-vous dont quelque-uns auxquels les festivaliers sont conviés :

    ◦14h au Théâtre : Master class de Patrice Leconte autour de sa filmographie (entrée libre et gratuite),

    ◦16h au 1er étage du Théâtre : séance de signature autour de ses livres. En partenariat avec la librairie La Parenthèse.

    ◦18h30 au Théâtre, un premier film « coup de cœur » choisi par Patrice Leconte : FIDÉLIO, L’ODYSSÉE D’ALICE, en présence de sa réalisatrice Lucie Borleteau

    ◦21h au Théâtre : Projection du film de Patrice Leconte, LES GRANDS DUCS.

    -Carte blanche aux Rencontres des Cinémas d’Europe d’Aubenas

    -Sélection de films ACID

    -Mercredi 10 février 21h : la projection du nouveau film de Bouli Lanners, LES PREMIERS LES DERNIERS, programmé dans la section Ils sont passés par ici, sera accompagnée par la comédienne Aurore Broutin, invitée en 2013 à Annonay pour parler de son métier de directrice de casting sur le film AUGUSTINE.

    -Pour chacun des 9 premiers film en compétition, une invitation est lancée aux réalisateurs ou autre personne représentante du film. Les séances programmées les vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 février sont donc accompagnées de rencontres avec :

    ◦Maï Masri, réalisatrice de 3000 NUITS

    ◦Lisa Carlehed, comédienne dans IN YOUR ARMS

    ◦Xavier Seron, réalisateur de JE ME TUE À LE DIRE

    ◦un comédien du film KEEPER (sous réserve).

    ◦Hooman Behmanesh, directeur de la photo de MELBOURNE

    ◦Joseba Usabiaga, comédien dans PIKADERO

    ◦Andrew Cividino, réalisateur de SLEEPING GIANT

    ◦la co-productrice exécutive de THEEB

    ◦Nitzan Gilady, réalisateur de WEDDING DOLL.

    -Dimanche 14 février 10h30 à la MJC : à ne pas manquer la traditionnelle rencontre avec tous les invités des films de la compétition.

    -Nuit du 48h tout court : Samedi 13 février au Théâtre 23h30, tous les films réalisés dans le cadre du 48h tout court seront projetés en présence de leurs équipes. Entrée libre.

     

    -Soirée de clôture le dimanche 14 février au Théâtre : 19h45 : Cérémonie de remise des prix ludique et conviviale au cours de laquelle les bénévoles de la Commission Cinéma, aidés par la Compagnie d’À Côté, se mettent en scène pour une soirée de remise des prix enlevée.

    21h30 : Michel Leclerc présentera son dernier film LA VIE TRÈS PRIVÉE DE MONSIEUR SIM.

     

  • Palmarès des Golden Globes 2016 : le triomphe de DiCaprio et la liste des lauréats

    Vous le savez: le palmarès des Golden Globes préfigure souvent celui des Oscars. Je vous laisse découvrir ci-dessous les noms des lauréats de cette édition qui a (enfin!) couronné Leonardo DiCaprio. Notons également que le bouleversant film qui a tant ému et secoué la Croisette en Mai dernier "Le fils de Saul" de Laszlo Nemes (ma critique, ici) a reçu le Golden Globe du meilleur film étranger. La 73ème cérémonie des Golden Globes a eu lieu cette nuit et a été retransmise en clair avec Canalsat, sur le site de Ciné +.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire