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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 177

  • Programme du Champs-Elysées Film Festival 2014

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    Pour une meilleure visibilité et lisibilité retrouvez ce même article sur mon site consacré aux festivals de cinéma Inthemoodforfilmfestivals.com, ici: http://inthemoodforfilmfestivals.com/conference-de-presse-et-programme-du-champs-elysees-film-festival-2014/

    Hier matin, sur le toit du Drugstore Publicis depuis lequel la vue est aussi vertigineuse qu’envoûtante, avait lieu la conférence de presse de la 3ème édition du Champs-Elysées Film Festival. Troisième édition déjà pour ce festival, qui en trois petites années, a réussi à s’imposer comme un évènement incontournable de l’année cinématographique. Le festival à la fois cinéphile, glamour et grand public qui manquait à Paris, ville du septième art, a fortiori sur la plus belle avenue du monde, véritable décor de film qui a d’ailleurs inspiré tant de cinéastes.

     C’est en effet dans les cinémas de la célèbre avenue que se déroule le festival éponyme ( le Balzac, le Gaumont Champs-Elysées, le Lincoln, le MK2 Grand Palais, le Publicis Cinémas et l’UGC George V) dont je peux d’ores et déjà vous annoncer que sa programmation 2014 est aussi éclectique que réjouissante. Un menu alléchant dont je suis impatiente de dévorer tous les mets filmiques d’autant plus que, après avoir été blog partenaire du festival l’an passé, j’aurai cette année le grand plaisir (et l’honneur) de faire partie de son jury blogueurs. Belle ironie du destin puisque  ma 15ème participation à un jury de festival de cinéma aura lieu dans la ville et sur la même avenue que la première il y a 16 ans, alors grâce à un concours d’écriture comme pour les 9 suivantes d’ailleurs mais c’est une autre histoire dont je me suis inspirée  pour écrire mon recueil de nouvelles au cœur des festivals  »Ombres parallèles » disponible ici et dans toutes les librairies numériques (fnac, amazon etc). Revenons donc au programme du festival…

     L’édition 2014 du Champs-Elysées Film Festival aura lieu du 11 au 17 juin  avec une ouverture le 10 juin (nous ignorons pour l’instant quel sera le film d’ouverture qui sera annoncé le 15 Mai en même temps que celui de clôture, d’autres éléments du programme seront également prochainement annoncés).

    C’est la Présidente du festival, Sophie Dulac qui a annoncé ce joyeux programme. J’en profite pour rappeler d’emblée que le festival est accessible à tous et que, en plus, cette année, les organisateurs ont eu la bonne idée de mettre en place un pass festival (35 euros pour les -de 26 ans et un pass Premium à 20 euros) pour vous permettre de donner libre cours à votre frénésie et avidité de cinéma. Je ne m’en priverai pas non plus: en plus des films en compétition que j’aurai la lourde et passionnante tâche de départager avec mes collègues du jury, j’irai voir les classiques du cinéma que propose le festival (là aussi vous n’aurez que l’embarras du choix, je vous propose d’ailleurs la critique de « Playtime » en bonus, en bas de cet article, le célèbre film de Tati sera ainsi projeté en copie restaurée ainsi que de nombreux autres chefs d’œuvre comme « La mort aux trousses » et « Le jour se lève »), les avant-premières et les master classes qui sont chaque années de beaux moments de cinéma et là aussi, comme vous le verrez ci-dessous, le Champs-Elysées Film Festival nous gâtera cette année en nous permettant de rencontrer (et d’écouter) Agnès Varda, Keanu Reaves, Bertrand Tavernier, Mike Figgis…

     Le festival aura par ailleurs cette année pour prestigieux présidents, le cinéphile et enthousiaste cinéaste Bertrand Tavernier et l’élégante comédienne Jacqueline Bisset, un duo de choc qui succédera ainsi à Olivier Martinez.

     Vous pourrez également profiter des nombreuses avant-premières, françaises et américaines, avec les nouvelles œuvres de Clint Eastwood (« Jersey boys »), John Krokidas (« Kill your darlings »), Steven Knight (« Locke »), Nick Cassavetes (« Triple alliance »),  Jonathan Glazer (« Under th skin »), Pascal Rabaté (« Du goudron et des plumes »), Robert Guédiguian ( « Au fil d’Ariane »),  Anne Le Ny (« On a failli être amies »), Jonathan Nossiter (« Résistance naturelle »)…parmi de très nombreuses autres!

    Et une dernière information avant de vous laisser dévorer des yeux le menu à votre tour : n’oubliez pas la soirée caritative au profit des Toiles Enchantées (formidable association qui apporte le cinéma aux enfants malades) le 16 juin avec l’avant-première d’un film en présence de l’équipe du film (nous ignorons pour l’heure de quel film il s’agira, je vous le dirai bien entendu).

    Au programme, donc:

    Découvrez aussi la sélection sur le nouveau site officiel du Champs-Elysées Film Festival, ici.

    - une compétition de longs métrages américains indépendants totalement inédits, dont le meilleur film sera récompensé par le Prix du Public et le Prix des Blogueurs. La compétition offrira cette année un focus sur la cinématographie afro-américaine.

    - une compétition de plus de 35 courts métrages français et américains, avec une sélection de films d’écoles

    - des avant-premières françaises et américaines prestigieuses avec tapis rouge, en présence des équipes des films,

    - une série de Master classes et de rencontres avec cette année en invités d’honneur Agnès Varda, Keanu Reeves, Whit Stillman et Mike Figgis.

    - les Grands Classiques du Cinéma Français, des chefs-d’oeuvre du répertoire en version restaurée. Cette section rendra hommage à Henri Langlois à l’occasion de son centenaire,

    - les Incontournables TCM Cinéma, une sélection de classics américains en version restaurée, ré- compensés par le Prix des Lycéens,

    - les projections « Jeune Public » qui proposeront aux enfants des avant-premières animées par de  nombreuses surprises,

    - une grande soirée caritative le 16 juin en présence d’invités d’exception au profit de l’association Les Toiles Enchantées,

    - des journées professionnelles avec les US in Progress et, nouveauté de cette édition, le Paris  Coproduction Village,

    - et des soirées évènements comme la soirée Vendredi 13 placée sous le signe de l’horreur et un karaoké géant à l’occasion de la sortie de Peau d’Âne en version restaurée.

    La Sélection Officielle Long-Métrages

    Films indépendants américains

    Le Champs-Elysées Film Festival proposera une sélection de films inédits offrant au public un panorama exceptionnel des dernières productions indépendantes outre-Atlantique.

    Au total, dix films seront en compétition, dont deux seront récompensés à l’issue du Festival par le Prix du Public et le Prix des Blogueurs. Les spectateurs seront invités à voter après chaque séance pour leur film favori.

    Les films seront présentés par leurs réalisateurs et il sera possible d’échanger avec eux à l’issue des projections.

    1982

    En 1982, dans la ville de Philadelphie, un père de famille doit s’occuper seul de sa fille de 10 ans alors que sa femme sombre peu à peu dans l’addiction au crack.
     

    AMERICAN PROMISE

    Documentaire retraçant 13 ans de la vie d’Idris, le petit garçon de 5 ans de Brewster et Stephenson, et de son meilleur ami et camarade de classe Seun, alors que ces deux familles se fraient un chemin à travers le processus rigoureux des prépas scolaires.

     

     

    FORT BLISS

    Après une longue mission en Afghanistan, une femme médecin décorée par l’U.S. Army et mère célibataire rentre chez elle.
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    OBVIOUS CHILD

    Que se passe-t-il quand la comédienne Donna Stern se fait larguer, virer, et découvre qu’elle est enceinte juste à temps pour la pire/meilleure Saint-Valentin de sa vie ?
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    RICH HILL

    Chronique de la vie de trois adolescents : Andrew, Harley et Appachey, vivant à Rich Hill, une petite ville du Missouri. Quotidiennement confrontés à l’isolation et la dure réalité du milieu rural Américain, ces garçons espèrent …
     

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    SEE YOU NEXT TUESDAY

    Avec sa dépression nerveuse, une fille enceinte plutôt étrange perturbe la vie de sa mère, ancienne alcoolique farfelue et de sa soeur lesbienne névrosée.
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    SUMMER OF BLOOD

    Erik Sparrow a un bon boulot et une relation de couple stable, mais est ce qu’il le mérite vraiment ? Sans doute pas. Quand sa copine le demande en mariage, il n’a pas le bon sens d’accepter. A partir de là, sa vie bascule ;
     

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    SUN BELT EXPRESS

    Viré pour avoir plagié le travail d’un étudiant, Allen King retrouve un petit poste d’enseignant au Mexique. Afin de payer la pension alimentaire de sa fille, Allen s’est lancé dans le business de l’immigration clandestine …
     

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    THE MAGIC CITY

    Nous suivons le destin de trois jeunes filles dans un quartier sensible de Miami, Liberty City. Un été, Amiya, adolescente réservée d’un quartier aisé, part vivre chez sa tante après avoir été abandonnée par sa mère.

    Les avant-premières françaises

    Chaque soir, Champs-Elysées Film Festival proposera des avant-premières françaises en présence des équipes des films. Ce sera l’occasion pour le public de découvrir de nombreux films inédits.

    A TOUTE ÉPREUVE

    Lycée Robespierre, un lycée quelconque ou presque… Greg passe son bac cette année et c’est loin d’être gagné. Pour continuer à vivre son grand amour avec Maeva, il envisage un casse improbable…
     

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    ABLATIONS

    Un homme se réveille dans un terrain vague, sans aucun souvenir de la veille, une cicatrice au bas du dos. Une ancienne maîtresse, chirurgienne, lui apprend qu’on lui a volé un rein.
     

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    AU FIL D’ARIANE

    C’est le jour de son anniversaire et Ariane est plus seule que jamais dans sa jolie maison. Les bougies sont allumées sur le gâteau. Mais les invités se sont excusés… Ils ne viendront pas.
     

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    DES LENDEMAINS QUI CHANTENT

    Olivier et Léon, deux frères qui sont montés à Paris et que la vie a éloignés… Si le premier se voit comme un journaliste sans concessions, le second est un communicant ambitieux et opportuniste. Noémie,n’arrive pas, au fil des ans, à choisir entre eux.
     

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    DU GOUDRON ET DES PLUMES

    Un père de famille, qui n’a la garde de sa fille unique qu’un week-end sur deux, va faire la rencontre d’une mère célibataire. Sa vie va basculer.
     

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    FEVER

    Paris, début des années 2000. Damien et Pierre partagent un secret : à quelques semaines du Bac, ils ont assassiné une femme repérée au hasard dans la rue.

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    HASTA MAÑANA

    Léo, 14 ans, sort d’un hôpital psychiatrique où il a fait un court séjour. Orphelin depuis son jeune âge, il s’est réfugié dans l’écriture et a toujours rêvé de rencontrer son idole : Claude Lelouch.

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    LE PROCÈS DE VIVIANE AMSALEM

    Viviane Amsalem demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse. Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n’est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari.

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    L’EX DE MA VIE

    Ariane, une jeune violoniste française, accepte la demande en mariage enflammée de Christen, un irrésistible chef d’orchestre. Seul hic : elle est encore un tout petit peu… mariée !

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    MAESTRO

    Henri, un jeune acteur qui rêve de jouer dans Fast and Furious, se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur.
     

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    ON A FAILLI ÊTRE AMIES

    Marithé travaille dans un centre de formation pour adultes. Sa mission : aider les autres à changer de métier et à trouver leur vocation. Se présente alors Carole, qui vit et travaille dans l’ombre de Sam, son mari, énergique et talentueux chef étoilé.
     

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    RÉSISTANCE NATURELLE

    Quatre vignerons italiens révolutionnaires se battent pour leur rêve culturel et écologique. En utilisant le pouvoir magique du cinéma, ils veulent réveiller le rebelle caché en chacun de nous.
     

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    TRAVELLING AT NIGHT WITH JIM JARMUSCH

    Un portrait intime et insolite du réalisateur américain Jim Jarmusch sur le tournage de son dernier film Only lovers left alive. Une immersion totale au cœur de la prise de vue…
     

    Les Avant-premières américaines

    Parallèlement à la sélection française, Champs-Élysées Film Festival proposera des avant premières de films américains. Un regard sur la cinématographie américaine dans toute sa diversité.

    À LA RECHERCHE DE VIVIAN MAIER

    Née à New York d’une mère française, avant de résider à Chicago, Vivian Maier était inséparable de son Rolleiflex et prit tout au long de son existence plus de 100 000 photographies sans jamais les montrer.
     

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    CHEAP THRILLS

    Premier film de E.L. Katz, Cheap Thrills donne un violent coup de pied dans le cliché idyllique de l’ « American way of life »…

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    JERSEY BOYS

    Quatre garçons du New Jersey, issus d’un milieu modeste, montent le groupe «The Four Seasons» qui deviendra mythique dans les années 60.
     

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    KILL YOUR DARLING

    En 1944, un meurtre commis par l’un de leurs amis rassemble les chefs defile de la Beat Generation, les poètes Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William S. Burroughs.
     

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    KISS OF THE DAMNED

    Paulo ne souhaite qu’une chose : renoncer à sa nature humaine et vivre avec sa bien-aimée Djuna et sa communauté chic de vampires aspirant pour la plupart au « politiquement correct ».
     

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    LA VÉRITÉ SUR EMANUEL

    Obsédée par la ressemblance entre sa nouvelle voisine et sa mère décédée, une jeune fille perturbée accepte de faire du babysitting pour la poupée très réaliste de cette femme d’à côté, qui a elle perdu sa fille récemment.
     

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    LAST SUMMER

    Last Summer raconte l’histoire de deux amoureux de lycée, Luke et Jonah, qui passent leurs derniers mois ensemble au cours d’un été long et tranquille dans le Sud rural, en contemplant leur avenir incertain et l’avenir incertain de l’Amérique.
     

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    LE CŒUR BATTANT

    Sara doit apprendre à être une femme pieuse et conserver sa pureté émotionnelle et physique intactes jusqu’au mariage. Lorsque Sara rencontre Colby, un jeune rodéo amateur, elle remet en question le seul mode de vie qu’elle n’ait jamais connu.
     

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    LÉGENDES VIVANTES

    Le journaliste présentateur Ron Burgundy se voit offrir un poste sur une chaîne d’information 24h/24 et intègre le network avec son ancienne équipe.
     

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    LOCKE

    Promis à un futur brillant, Ivan Locke voit sa vie basculer le jour où un coupde téléphone menace sa famille et sa carrière.
     

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    NATIONAL GALLERY

    Projection en présence de Frédérick Wiseman. « National Gallery » s’immerge dans le musée londonien et propose un voyage au cœur de cette institution peuplée de chefs d’oeuvre de la peinture occidentale du moyen-âge au XIXe siècle.
     

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    PING PONG SUMMER

    Jeune adolescent solitaire mais sympathique, Rad est obsédé par le ping-pong, le hip-hop… et Stacy Summers, la fille populaire sur laquelle il a flashé dès son arrivée.
     

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    TEST

    1985. Frankie est la dernière recrue d’une compagnie de danse prometteuse de San Francisco. Quand l’un des danseurs se blesse, Frankie doit le remplacer. Avec l’aide de Todd, son unique ami de la troupe, il se prépare au test de compétences.
     

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    THE FACE OF LOVE

    Nikki est veuve depuis 5 ans. Un jour, elle tombe sur le double parfait de son mari défunt. Envahie par son trouble, elle décide de le séduire.
     

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    THE TWO FACES OF JANUARY

    1962. Un couple de touristes américains très élégants arrive à Athènes. Les MacFarland se révèlent moins lisses qu’il n’y paraît : le luxe et leur raffinement cachent bien mal leur part d’ombre.
     

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    TRIPLE ALLIANCE

    Carly découvre que son nouveau petit ami Marc est un imposteur, lorsqu’elle rencontre accidentellement sa femme, Kate. Carly va se prendre d’affection pour elle, et leur improbable amitié va se renforcer …
     

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    UNDER THE SKIN

    Une extraterrestre arrive sur Terre pour séduire des hommes avant de les faire disparaître. (D’après le roman éponyme de Michel Faber.)
     

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    VITO

    On plonge dans la vie de Vito Russo, un des activistes gays les plus marquants de l’histoire américaine, qui fut à la fois critique cinématographique, scénariste et militant de la première heure.
     

    Les incontournables TCM Cinéma

    TCM Cinéma et Champs-Élysées Film Festival s’associent pour la deuxième année consécutive et présentent au public de grands classiques du cinéma américain en version restaurée.

    Le Jury Lycéen

    Dans l’optique de faire connaître les grands classiques du cinéma aux jeunes, et de leur permettre de participer activement à la promotion de ce patrimoine cinématographique, Champs-Élysées Film Festival constitue pour la deuxième fois un jury lycéen, qui sera chargé d’attribuer le Prix du Jury Lycéen à l’un des douze films « Les Incontournables TCM Cinéma » projetés lors du festival. Ce label est destiné à aider le film élu à sa ressortie en salle.

    CHAÎNES CONJUGALES

    Deborah Bishop, Rita Phipps et Laura May Hollingsway partent en croisière, laissant leurs maris respectifs.
     

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    CUTTER’S WAY

    Une nuit, Richard Bone, un vendeur de bateaux séduisant et taciturne, se  retrouve coincé dans une ruelle de Los Angeles et manque de se faire écraser par une voiture quittant les lieux à toute vitesse.
     

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    L’HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE

    Un homme politique reconnu, Ransom Stoddad, assiste à l’enterrement de son ami Tom Doniphon avec sa femme. C’est pour lui l’occasion de revenir avec un journaliste sur les moments importants de sa vie…
     

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    LA FIÈVRE DU SAMEDI SOIR

    Tony Manero, jeune New-Yorkais d’origine italienne, vit à Brooklyn et travaille dans un petit magasin de peinture. Il se rend chaque samedi soir dans une boîte disco où il se fait une réputation.
     

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    LA MORT AUX TROUSSES

    Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d’un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer, et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien délicate.
     

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    LE JOUR LE PLUS LONG

    L’évènement militaire qui va mettre fin à la seconde guerre mondiale: le débarquement en Normandie par l’armée américaine.
     

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    LE PRÊTEUR SUR GAGE

    Sol Nazeman a vu disparaître sa femme et son fils dans les camps de la mort. Rescapé de la Shoah, il a quitté l’Allemagne et vit aujourd’hui à Harlem où il exerce le métier de prêteur sur gage.
     

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    LE SOLEIL BRILLE POUR TOUT LE MONDE

    En 1905, dans une petite ville du Kentucky, le juge Priest vit des moments intenses durant sa campagne électorale.
     

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    L’INCIDENT

    Deux jeunes voyous font irruption dans un wagon bondé du métro new-yorkais. Ils vont humilier et terroriser tour à tour les passagers. Au cours de cet  « incident », le courage des uns et la lâcheté des autres se révèlent…
     

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    MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE

    Jeunes et insouciants, cinq amis traversent le Texas à bord d’un minibus. Ils s’aperçoivent bien vite qu’ils sont entrés dans un territoire étrange et malsain, à l’image du personnage qu’ils ont pris en stop, un être vicieux en proie à des obsessions …
     

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    MEAN STREETS

    Dans le quartier des immigrés italiens, la mafia a pris ses marques. Johnny Boy, tête brûlée et bagarreur, a emprunté de l’argent à un parrain, sans intention de le rembourser.
     

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    MIRACLE AU VILLAGE

    Une jeune femme fête le départ de conscrits pour la guerre et, neuf mois plus tard, met au monde des sextuplés. Elle réussit à persuader son fiancé de les reconnaître. Mais son père est en rage et l’affaire devient nationale.
     

    Les Grands Classiques du Cinéma Français

    Champs-Élysées Film Festival proposera dans le cadre de sa troisième édition cette nouvelle sélection inédite de films de répertoire français en version restaurée et invite le public français à redécouvrir ces grands films de patrimoine.

     

    Le centenaire d’Henri Langlois

    Champs-Elysées Film Festival rendra hommage au créateur de la Cinémathèque Française en lui dédiant cette sélection de films de répertoire français en version restaurée inédite. Le Festival organisera une soirée spéciale en son hommage avec la projection du documentaire « Le Fantôme d’Henri Langlois », en présence de son réalisateur Jacques Richard.

    LE FANTÔME D’HENRY LANGLOIS

    Ce documentaire fait le point sur la vie, la carrière et l’influence d’Henri Langlois, créateur de la Cinémathèque Française, qui fut récompensé à plusieurs titres au cours de son existence.
     

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    LE JOUR SE LÈVE

    Dans un immeuble, un coup de feu, un corps roule dans l’escalier. L’assassin, François, s’enferme dans sa chambre pendant que la police se déploie, attendant l’aube pour donner l’assaut.
     

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    L’ÉTANG TRAGIQUE

    Un homme accusé injustement d’un meurtre se réfugie dans le marais d’Okefenokee en Géorgie, et réussit à y vivre plusieurs années.
     

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    PLAYTIME

    Des touristes américaines débarquent à Orly pour visiter Paris en à peine plus d’un jour. Monsieur Hulot, de son côté, paraît décidé à trouver un emploi.
     

    Soirée Spéciale Vendredi 13

    Champs- Élysées Film Festival organise cette année une soirée spéciale pour fêter Vendredi 13.

    Placée sous le signe de l’horreur elle sera l’occasion de découvrir, en première partie de soirée le dernier filmde Xan Cassavetes, Kiss of the Damned, pour la première fois en France et de redécouvrir le classique d’épouvante Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper en version restaurée.

    Karaoké Géant

     
     
    Un karaoké géant est organisé à l’occasion de la sortie de Peau d’Âne en version restaurée.
     

    Les Séances Jeune Public

    À l’occasion de sa troisième édition, Champs-Élysées Film Festival proposera pour le jeune public des projections inédites et de nombreuses surprises !

    DRAGON 2

    Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes.
     

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    PEAU D’ÂNE

    Le roi bleu promet à sa reine mourante de ne se remarier qu’avec une femme plus belle qu’elle. Des années plus tard, il décide d’épouser sa fille car elle seule est capable de rivaliser en beauté avec son épouse adorée.
     

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    Rencontre avec Keanu Reaves
     
    Il viendra présenter Side by Side, documentaire qu’il a produitet dans lequel il interviewe des figures majeures du cinéma, réalisateurs comme Cameron, Scorcese, Soderbergh, sur le passagede l’argentique au numérique.Sera également présenté Man of Tai-Chi, son premier film derrière la caméra.

    MAN OF TAI CHI

    Tiger, un talentueux combattant de Tai Chi, livreur en dehors du ring, se voit offrir des combats excessivement rémunérés par un riche entrepreneur à Hong-Kong.
     

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    SIDE BY SIDE

    Le documentaire explore l’histoire ainsi que le processus de la création cinématographique numérique et photochimique.
     

    Rencontre avec Whit Stillman

    A l’occasion du tournage de son nouveau projet dans la capitale, « The Cosmopolitans », et de la ressortie de son premier film « Metropolitan », Champs-Elysées Film Festival revient sur plusieurs films de l’ œuvre de cet auteur francophile et incontournable du cinéma indépendant américain.

    DAMSELS IN DISTRESS

    Heather, Violet et Rose ont décidé de faire bouger les choses à Seven Oaks, une université de la côte Est à l’ambiance un peu trop masculine à leur goût.
     

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    METROPOLITAN

    Tom Townsend rejoint le cercle restreint de la bande d’amis de Sally Folwler. New-Yorkais, bourgeois et cultivés, toutes les nuits ils se réunissent pour tromper l’ennui, parler politique, deviser sur leurs histoires d’amour et autres problématiques …
     

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    THE LAST DAYS OF DISCO

    Deux jeunes femmes viennent de décrocher leur premier emploi dans une maison d’édition de Manhattan. La blonde Alice et la brune Charlotte entretiennent une amitié incertaine, teintée de secrètes rivalités.

    Rencontre avec Mike Figgis

     

     


    CARTE BLANCHE À MIKE FIGGIS EN PARTENARIAT AVEC LE FESTIVAL A SHADED VIEW ON FASHION FILM
    Dans sa volonté d’explorer des territoires nouveaux, Mike Figgis s’est lancé dans la réalisation de projets en lien avec la mode. Parmi eux, le documentaire « On Liberty » rendant hommage à la créatrice Vivienne Westwood. Puis, il a réalisé des courts-métrages pour des Maisons comme « Agent Provocateur » mettant en scène Kate Moss ou bien en signant des campagnes comme celle autour de la collaboration Lanvin pour H&M. Mike Figgis viendra nous expliquer les manières selon lesquelles mode et film dialoguent aujourd’hui.

     

     

     
    Rencontre avec Bertrand Tavernier
     

    LA MORT EN DIRECT

    C’est l’histoire d’un homme qui a une caméra greffée dans le cerveau et qui filme donc tout ce qu’il regarde. C’est l’histoire d’une femme, Katherine Mortenhoe, qui s’enfuit pour «mourir libre».
     

    CARTE BLANCHE À MIKE FIGGIS

    Mike Figgis viendra nous expliquer les manières selon lesquelles mode et film dialoguent aujourd’hui.

    Rencontre avec Agnès Varda

    Champs-Élysées Film Festival proposera une rencontre avec la réalisatrice autour de ses films Made in U.S.A. et  Sans toit ni loi.

     

    BLACK PANTHERS

    Black Panthers a été tourné à Oakland (Californie) au cours des manifestations autour du procès de Huey Newton, leader des activistes noirs…
     

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    DOCUMENTEUR

    Documenteur raconte l’histoire d’une Française à Los Angeles, Émilie, séparée de l’homme qu’elle aime, qui cherche un logement pour elle et son fils de 8 ans, Martin. Elle en trouve un, y installe des meubles récupérés dans les déchets jetés à la rue.
     

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    LIONS LOVE (…AND LIES)

    Trois acteurs (Viva, Jim et Jerry) sur le chemin de la « staricité » et sur celui non moins difficile de la maturité vivent dans une maison louée sur une colline de Hollywood.
     

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    MUR MURS

    « Mur Murs » est un documentaire sur les « murals » de Los Angeles, c’est-à-dire les peintures sur des murs de la ville.
     

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    SANS TOIT NI LOI

    Une jeune fille errante est trouvée morte de froid : c’est un fait d’hiver. Était-ce une mort naturelle ? C’est une question de gendarme ou de sociologue.

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    UNCLE YANCO

    « Dans les faubourgs aquatiques de San Francisco, vit un Grec sur une péniche. Il peint des villes célestes et byzantines. Il navigue sur une barque à la voile latine. Il reçoit des hippies et des contestataires dans son bateau-maison.
     
    Autres Rencontres
     
    Frédérick Wiseman

    Frédérick Wiseman viendra présenter son film « National Gallery ».

    Jacky Goldberg

    Unique projection parisienne du film LÉGENDES VIVANTES qui sera suivie d’un échange avec Jacky Goldberg, journaliste, réalisateur et producteur.

    Projection organisée en partenariat avec l’ACRIF.

    Infos pratiques  /  Accueil & Tarifs
    Le Pass Festival

    Lieux de vente des pass :

    - Sur le site du Champs Elysées Film Festival à partir du 15 mai 2014 – ICI

    - Fnac.com à partir du 15 mai 2014 – ICI

    - Boutique du Festival dans le Wifi Café Orange du 11 au 17 Juin 2014

    Entrée RDC Publicis Group/Salon Eisenhower > 133, avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris

     

     

    Tarifs

    Tarifs habituels des salles

    Places en vente dans les salles participantes des Champs-Élysées *

    * La carte UGC illimité et le Pass Gaumont Pathé sont acceptés.

    ou

    Pass moins de 26 ans : 35 €

    Pass Premium : 50 €

    Information & Accueil

    Bureau du festival au Wifi Café

    Entrée RDC Publicis Group/Salon Eisenhower

    133, avenue des Champs-Élysées

    75008 Paris

    Les accréditations professionnelles et presse seront à retirer au bureau du festival.

     

    Prix du Public

    Un bulletin de vote sera remis à chaque séance de la sélection officielle et devra ensuite être déposé dans une urne à la sortie de la salle.

     

    Critique de « PlayTime » de Jacques Tati

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    « Playtime », tourné entre 1964 et 1967 et sorti en 1967, est organisé en six séquences qui nous emmènent successivement à Orly, dans un dédale de bureaux, au salon des arts ménagers,  dans des appartements ultramodernes, au royal garden et dans un manège urbain. Ces scènes sont reliées entre elles grâce à l’utilisation de deux personnages qui se croiseront au cours du récit : Barbara, une jeune touriste américaine en visite à Paris et M. Hulot (Jacques Tati), qui a un rendez-vous avec un personnage important.

    Si le film a été un retentissant échec à sa sortie et un véritable gouffre financier pour Tati   (il dut hypothéquer sa propre maison ainsi que les droits des « Vacances de Monsieur Hulot » et de « Mon oncle » ), il est aujourd’hui considéré comme un chef d’œuvre de l’histoire du cinéma qui a par ailleurs influencé de nombreux cinéastes : : de Truffaut (qui lui rend hommage dans « Domicile conjugal » reprenant le gag du fauteuil de « PlayTime ») à Lynch ou Kaurismaki.  Prévu pour 2,5 millions de francs, le budget de Playtime est ainsi passé de 6 millions en 1964 à plus de 15 millions en 1967. Pour l’occasion Tati avait fait reconstituer une ville moderne entière « Tativille ».
     
    Peut-être comme moi la première fois où je l’ai vu serez-vous déconcertés par le refus de la narration classique, par cette sollicitation permanente de l’ouïe et surtout du regard, par cette responsabilisation du spectateur mais le monde de Tati mérite un deuxième voyage, une deuxième chance et surtout un deuxième regard.

    « PlayTime » qui est pourtant sorti en 1967, il y a donc plus de 40 ans, pourrait ainsi avoir été réalisé aujourd’hui tant il reflète notre époque contemporaine : une époque avide de transparence, d’exhibition (« nous appartenons à une génération qui éprouve le besoin de se mettre en vitrine » disait-il déjà) et souvent aveugle à ce qui l’entoure. Une époque tonitruante et sourde. Une époque utra « communicationnel » et parfois tellement égocentrique voire égoïste. Une époque ouverte et cloisonnée. Une époque où les technologies compliquent parfois les rapports humains alors qu’elles devraient les faciliter. Une époque d’une modernité  aliénante (de l’uniformisation de l’architecture au rôle de la télévision en passant par l’influence de la société de consommation), déshumanisante et parfois inhumaine. C’est tout ce que Tati savait déjà si bien tourner en dérision et envelopper dans un vaste manège parfois (contrairement à ce qu’on pourrait croire) plus désenchanté qu’enchanté, en tout cas enchanteur. Le premier plan sur l’immeuble gigantesque, en contre-plongée est ainsi le reflet, à la fois inquiétant et fascinant, de ce que représente la modernité pour Tati.

    Quelle clairvoyance, quand il y a plus de 40 ans, Tati nous montre une société aseptisée, uniformisée, qui perd son identité et sa convivialité mais qui perd aussi la notion d’intimité (même si ici la transparence est un leurre, au propre comme au figuré), des vies standardisées, une société monochrome, un monde moderne qui aliène dans lequel « la vedette est avant tout le décor ». Les corps et décors sont alors pareillement soumis à la standardisation et à la répétition. « Playtime » a ainsi été tourné en 70mm pour montrer la démesure de l’architecture par rapport à l’homme.

     Quel cinéaste arrive aujourd’hui à construire des plans (souvent des plans séquence et des plans d’ensemble) d’une telle richesse, d’une  telle densité, d’une telle polysémie avec un tel travail sur le son, les couleurs, l’organisation en apparence désorganisée de l’espace, créant un univers tellement singulier à la fois absurde et clairvoyant, tendre et mélancolique ?

      PlayTime est un bijou burlesque, héritier de Keaton mais aussi de Chaplin avec ses objets métonymiques (canne, chapeau),  d’une beauté inégalée et qui nous embarque dans son univers aussi gris que fantaisiste, aussi absurde que réaliste : Tati met ainsi en lumière les paradoxes de notre société par un cinéma lui-même en apparence paradoxal, mais savamment orchestré.

    Ah, la séquence du Royal Garden! Quelle lucidité. Quelle drôlerie ! Quel discernement ! Quelle folie savante et poétique ! Quel sens du détail ! 45 minutes d’une inventivité et d’une intelligence jubilatoires et incomparables ! Et quelle confiance accordée au spectateur qu’on cherche si souvent aujourd’hui à infantiliser et quelle confiance accordée à son regard qu’on cherche si souvent à dicter… Un tourbillon spectaculaire, une récréation savoureuse dont le spectateur fait partie intégrante.

    Tati se fait chorégraphe et maître de ballet de son univers labyrinthique si particulier et fascinant, tout en folie, déplacement et transparence, avec ses mouvements qui épousent d’abord les lignes architecturales puis qui prennent leur liberté, leur envol et deviennent plus audacieux comme une invitation à ne pas se laisser emprisonner par les lignes du décor et donc à se désaliéner de la modernité dans laquelle Paris n’est plus qu’un reflet inaccessible et nostalgique. L’artiste prend alors le pas sur les lignes rectilignes et glaciales de l’architecture. Tati s’inspire lui-même de plusieurs peintres : Mondrian, Klee, Bruegel…Il tente alors de décloisonner et perturber l’espace.

    Au milieu de cette modernité intrigante, inquiétante, faîte de tant d’incongruités,  le spectateur est en permanence sollicité, surtout responsabilisé. Tati nous déconcerte et nous ensorcelle, nous interpelle et nous responsabilise, donc, et nous invite à voir la poésie, certes parfois désespérée, qui se cache derrière (et parfois émane de)  l’absurdité de la société et de l’existence modernes. Une invitation à un ballet de la modernité, lucide et ludique, d’une drôlerie burlesque et caustique, auquel vous pourrez assister au ciné club des Cinoches dimanche 13 juin à 21H.

    Le film a été restauré en 2002 pour plus de 800000 euros…

    BANDE ANNONCE DE PLAYTIME DE TATI

     FILMOGRAPHIE DE JACQUES TATI

     Né Jacques Tatischeff, le 9 octobre 1908 à Le Pecq (Yvelines ) et décédé le 5 novembre 1982 à Paris d’une embolie pulmonaire. Il a obtenu l’Oscar du meilleur film étranger pour « Mon Oncle » en 1959 et un César pour l’ensemble de son œuvre en 1977.

     En tant qu’acteur :

    Parade (1974), de Jacques Tati

    Trafic (1971), de Jacques Tati

     Playtime (1967), de Jacques Tati

     Mon oncle (1958), de Jacques Tati

     Les Vacances de M. Hulot (1953), de Jacques Tati

     Jour de fête (1949), de Jacques Tati

    Le Diable au corps (1947), de Claude Autant-Lara

     L’Ecole des facteurs (1947), de Jacques Tati

     Sylvie et le Fantôme (1945), de Claude Autant-Lara

     En tant que réalisateur :

     Parade (1974)

     Trafic (1971)

     Play Time (1967)

     Mon oncle (1958)

     Les Vacances de M. Hulot (1953)

     Jour de fête (1949)

    L’Ecole des facteurs (1947)

    Gai Dimanche (1936)

    Les Courts métrages de Jacques Tati

    En tant que scénariste :

    L’Illusionniste (2009), de Sylvain Chomet

    Parade (1974), de Jacques Tati

    Trafic (1971), de Jacques Tati

    Play Time (1967), de Jacques Tati

    Mon oncle (1958), de Jacques Tati

    Les Vacances de M. Hulot (1953), de Jacques Tati

    Jour de fête (1949), de Jacques Tati

    L’Ecole des facteurs (1947), de Jacques Tati

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  • Conférence de presse du Champs-Elysées Film Festival 2014

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    Après Cannes, il y a 10 jours, c'est au tour du Champs-Elysées Film Festival de révéler sa programmation mardi prochain, à 11H. Un festival que j'affectionne tout particulièrement et auquel je suis fidèle depuis sa première édition, il y a 3 ans, et qui s'installe peu à peu comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux du cinéma et de Paris avec une programmation éclectique et riche avec toujours au programme: master class, compétition de films indépendants américains, avant-premières françaises et américaines etc.

    En attendant de me suivre, mardi prochain, en direct de la conférence de presse sur mes comptes twitter ( @moodforcinema ) et instagram (inthemoodforcinema)  ou de suivre la conférence sur le compte twitter officiel du festival (@CEfilmfestival #CEFF2014 ), découvrez son magnifique nouveau visuel et son nouveau site internet http://www.champselyseesfilmfestival.com/ .

    Je serai cette année plus que jamais au cœur du festival pour vous le faire vivre en direct sur http://inthemoodforfilmfestivals.com. Je vous en dirai plus mardi... Réservez d'ores et déjà vos dates: l'édition 2014 aura lieu du 11 au 17 juin 2014 dans les cinémas des Champs-Elysées.

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  • Programme et jury du Festival du Film de Cabourg 2014 - 28èmes journées romantiques

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    Le Festival du Film de Cabourg (qui célèbrera cette années ses 28èmes journées romantiques) est un évènement que j'affectionne tout particulièrement, en raison de sa riche et belle programmation, mais aussi parce que j'avais eu le plaisir de faire partie de son jury des courts-métrages présidé par Marie Trintignant, en 2002. Tant de souvenirs, une atmosphère tellement cinématographique que j'ai d'ailleurs consacré une nouvelle de mon recueil de 13 nouvelles romantiques et cruelles "Ombres parallèles" à ce festival, un recueil disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Le Festival du Film de Cabourg se déroulera cette année du 11 au 15 juin 2014. Comme chaque année, il vous proposera des projections en salles et en plein air de films ayant pour thème central, l’amour. Lieu mythique depuis que Marcel Proust y rédigea ses feuillets sur "À la Recherche du temps perdu", Cabourg reçoit tous les ans les plus grands noms du cinéma européen et international en révélant de nombreux talents notamment grâce aux compétitions courts et longs métrages qui offrent l’opportunité de découvrir des films venus de tous horizons en avant-première (l’an dernier, Rebecca Zlotowski repartait avec le grand prix pour le magnifique  "Grand Central"). Par ailleurs, le Panorama des films inédits de l’été, en présence des équipes des films venant rencontrer le public et débattre avec lui, est aussi un moment fort du festival. La section Premiers rendez-vous met quant à elle en lumière les jeunes acteurs et actrices français dans leur première apparition à l’écran.

    Le Jury

    Cette année le Grand Jury 2014 du Festival sera co-présidé par la réalisatrice et scénariste Catherine Corsini et le réalisateur et auteur Martin Provost. Ils seront entourés de la comédienne Pauline Etienne, des comédiens Eric Elmosnino et Gilbert Melki, de l’auteur/compositeur/interprète Raphaël, du metteur en scène Jean-Louis Martinelli, du directeur de la photographie Guillaume Schiffman, et de la productrice Anne-Dominique Toussaint.

    Zhang Ziyi : Hommage au Cinéma Romantique Chinois

    Dans le cadre des commémorations du 50ème anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoise, le Festival du Film de Cabourg proposera un hommage au cinéma romantique chinois en présence de la célèbre actrice Zhang Ziyi.

    L’Affiche Officielle 2014

    Le visuel de l'affiche officielle 2014 est issu d'une scène du film Après Mai d'Olivier Assayas.

    (Le principe de l'affiche est de choisir un visuel tiré d'un film présenté l'année précédente au festival)

    La programmation, les jurys longs et courts métrages complets et les invités seront prochainement annoncés.

    Suivez l’actu du Festival sur : www.festival-cabourg.com et www.facebook.com/Festival.du.Film.de.Cabourg & #festivalcabourg

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Critique de 24 JOURS, LA VERITE SUR L’AFFAIRE ILAN HALIMI d’Alexandre Arcady

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    Ilan Halimi. Un nom qui était resté gravé dans ma mémoire indissociable de son calvaire effroyable qui semblait surgi d’une époque que nous croyions bienheureusement révolue. Pour que ce nom ne soit pas oublié, pour qu’il reste gravé dans LES mémoires, deux films se penchent sur ce terrible fait de société : Richard Berry avec « Tout, tout de suite », adaptation du roman éponyme de Morgan Sportès (prix Interallié 2011) et « 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi » d’Alexandre Arcady adapté du roman éponyme de la mère du jeune homme, Ruth Halimi, aidée dans l’écriture par Emilie Frèche. La mémoire. La vérité. C’est en tout cas le parti pris du premier film dont l’objectif est avant tout de relater la vérité pour opérer le travail de mémoire que définit ainsi son réalisateur : "J'ai fait 24 jours pour laisser une trace et dire la vérité, pour que cette tragédie ne tombe pas dans l'oubli. Aujourd'hui, quand vous parlez d’Ilan Halimi, peu de gens se souviennent de son nom. En revanche, quand vous évoquez le "gang des barbares", quelque chose résonne. C'est paradoxal de penser qu’en France les bourreaux sont plus connus que les victimes."

    Ilan (Syrus Shahidi) travaille dans une boutique de téléphone mobile sur le boulevard Voltaire. Une jeune femme fait semblant de s’intéresser aux nouveaux portables, puis obtient son numéro et s’en va. Elle le rappelle dès le lendemain, lui dit qu’elle veut le revoir. Ilan ne s’est pas méfié. Ilan a vingt-trois ans, la vie devant lui… Il ne pouvait pas  se douter que, ce vendredi 20 janvier 2006,  rejoignant cette jolie fille dans un café de la porte d’Orléans, il avait rendez-vous avec l’horreur. Avec la mort.

    Qui aurait pu croire qu’en France, en 2006, un jeune homme pouvait être enlevé, séquestré et torturé pendant trois semaines avant d’être jeté dans un bois par ses bourreaux...simplement parce qu’il est juif ?

    24 jours. 24 jours, telle est la durée de son cauchemar. 24 jours d’angoisses aussi pour sa famille. D’appels incessants (plus de 600 !). D’insultes. De photos de son corps supplicié. De silence de toute une famille pour laisser la police criminelle travailler.

     24 jours à travers le regard de la mère d’Ilan Hamili, Ruth, qui nous raconte comment sa vie a brusquement basculé. C’est d’ailleurs face à son regard que le film débute.

    Alexandre Arcady n’a pas voulu réaliser un film sur le gang des barbares mais témoigner sur le martyr d’Ilan Halimi. Raconter la vérité. L’insoutenable vérité. Celle du premier juif tué en France à ce « titre » depuis la Shoah. Pour que ne soit pas oubliée la victime de ce terrible et ineffable fait de société. Pour une famille, certes. Pour un pays aussi qui croyait bien en avoir fini avec les démons du passé. Pour « donner l’alerte ».

    Les films d’Arcady ont toujours eu pour cadre un contexte  historique ou en résonance avec l’actualité, du « Coup de Sirocco (sur les rapatriés d’Afrique du Nord), à « Pour Sacha » (sur la guerre des six jours) ou « K » (sur le parcours d’un criminel nazi et la résurgence de l’extrême droite en Europe), le dédouanant ainsi d’avance de toute accusation d’opportunisme. Le deuxième écueil à éviter était celui du pathos. Pour éviter l’un et l’autre, il s’est basé sur les faits avec un constant souci de vérité, d’authenticité, de véracité même.

    Pour cela, tout d’abord, il a tourné au 36 Quai des Orfèvres. Un tournage était ainsi pour la première fois autorisé au 36 Quai des Orfèvres car contrairement à ce qu’on pourrait croire même les films éponymes de Marchal et Clouzot n’y ont pas été tournés. Il a également tourné dans tous les lieux de « l’affaire » afin de tenter de nous faire appréhender l’incompréhensible : comment, en 2006, en France, un jeune homme a-t-il pu mourir d’antisémitisme ? Comment son calvaire a-t-il pu durer 24 jours sans que la police ne parvienne à interpeller ses ravisseurs ? Comment ( et c’est ce qui ajoute encore à l’indicible horreur) est-il possible que tant de personnes aient su, aient été complices, ou aient eu des soupçons, sans rien dire, sans jamais passer le coup de fil qui aurait pu suffire à le sauver ? A l’époque des faits, j’avais été heurtée par ces chiffres inconcevables. 29 interpellations. Un immeuble de 500 personnes. Autant de personnes qui, soit savaient, soit avaient pu avoir des doutes. Pas une seule n’avait parlé. Pas une seule n’avait passé ce coup de fil salutaire. Je voulais comprendre. Mais peut-être comprendre l’incompréhensible ? L’inconcevable. L’intolérable.

    Le film rappelle ainsi le contexte dans lequel se déroulent les faits : six mois après l’affaire de « la fille du RER » qui avait d’ailleurs inspiré un film à André Téchiné (le vendredi 9 juillet 2004, une jeune fille déclarait à la police avoir été victime d’une agression à caractère antisémite sur la ligne D du RER. Dès le lendemain, son témoignage provoquait une vague d’indignation et était particulièrement médiatisé mais trois jours plus tard elle reconnaissait avoir tout inventé) mais aussi les erreurs d’appréciation de la police qui a toujours cru ou voulu croire à un crime crapuleux, refusant d’admettre l’hypothèse du crime antisémite comme des emails le laissaient pourtant entendre, notamment celui envoyé par les ravisseurs à un rabbin qui disait « un juif a été kidnappé ». Et puis, si on se souvient de l’enlèvement du Baron Empain en 1978 (qui avait inspiré l’excellent film « Rapt » de Lucas Belvaux), c’est aussi parce que les enlèvements sont peu fréquents en France. La police n’est donc pas forcément habituée à gérer ces situations de crise.

    Si ce film n’apporte pas vraiment de réponses sur la criminelle inconscience et le coupable silence des uns ou la barbare violence des autres, il pose en revanche de nombreuses questions, d’une part, sur la résurgence de violences qu’on croyait à jamais annihilées, rendues impossibles par les tragiques leçons de l’Histoire, d’autre part, sur la difficulté de traiter cinématographiquement un fait réel qui se doit de faire consensus au contraire de l’objet filmique, sujet à débats. Au passage,  il parait d’ailleurs incroyable qu’Arcady ait eu beaucoup de mal à produire ce film, sans l’aide des télévisions, frileuses, pour qui le consensus semblait donc ne pas être d’une telle évidence.

    « Oui, il fallait porter témoignage. Je me suis replongé dans ces 24 jours en préservant ce qui me paraissait indispensable : la vérité. La vérité tout le temps. La vérité des faits. La vérité des insultes de Fofana, puisque tout ce qu'il profère dans ce film est l'exacte réalité. Et la vérité du martyr subi par Ilan. On l'a laissé mourir comme un chien alors qu'il avait le même âge, la même nationalité et les mêmes rêves que les garçons et les filles qui l'ont enlevé. Aucun d'entre eux, à ce jour, n'a eu le moindre geste de compassion. Aucun n'a même demandé pardon. C'est ce qu'il y a de plus effarant. »  Le parti pris du cinéaste répond en partie à mes questionnements ci-dessus, celui de vouloir faire acte mémoriel. Avec toute la pudeur qui sied au sujet, le film d’Arcady remplit pleinement ce rôle.  En quelques plans, sans insister, il nous montre comment cet enlèvement était un acte anodin pour les complices des ravisseurs en une scène elle aussi a priori anodine dans un magasin mais finalement glaçante et comment ce jeune homme était déshumanisé, traité comme un objet, sans âme, parce que juif.

    Zabou Breitman interprète avec justesse le rôle de cette mère digne plongée dans l’horreur,  reprenant le rôle qu’aurait dû interpréter Valérie Benguigui décédée le 2 septembre 2013 des suites d'un cancer, le premier jour de tournage du film. Si l’interprétation des seconds rôles est inégale,  Sylvie Testud est en revanche parfaite dans le rôle de cette psychologue qui ne doute pas de sa méthode, aveugle à la détresse humaine et aveuglée par sa méthodologie qu’elle applique comme une science froide et exacte. Jacques Gamblin est une nouvelle fois d’une impeccable sobriété dans ce rôle du Commandant Delcour. Peut-être aurait-il été plus judicieux néanmoins de recourir à des acteurs inconnus pour renforcer ce souci de vérité, c’est d’ailleurs le choix qu’a fait Richard Berry, seul acteur connu de son film dans lequel il interprètera le père d’Ilan Halimi.

    Le montage procure au film une intensité haletante sans non plus jouer avec un faux suspense qui aurait été indélicat, impudique, vulgaire. On sent le souci constant de respecter la vérité, le drame, les victimes. La vérité a créé un carcan pour Arcady dont il s’évertue à ne pas sortir des limites. Ce qui par certains sera jugé comme un handicap, une paralysie à faire œuvre de cinéma est avant tout une marque  de judicieuse retenue. Parce que oui, le cinéma peut avoir d’autres buts que de divertir ou que d’aspirer à devenir une œuvre d’art, il peut aussi faire œuvre de mémoire et de pédagogie. Et n’avoir d’autre objectif que celui-là. Parce que le cinéma peut être une arme pacifiste. Une arme contre le silence. Un silence criminel. Une arme contre l’indifférence. Contre l’ignorance. Alors si le film ne sera pas forcément montré en exemple dans les écoles de cinéma, et n’avait d’ailleurs pas cet objectif, il doit être montré dans les écoles. Pour ne jamais oublier. Pour surtout ne jamais recommencer. Ne jamais plus être témoin et ne rien dire. Ou pire :  participer à l’ignominie.

    Le film nous laisse bouleversés, m’a bouleversée comme je l’avais été en apprenant ce drame qui m’avait semblé d’un autre temps. Avec, indélébiles,  les souvenirs d’un regard, de chiffres, d’un nom. Le regard d’une mère, brisée et digne. Les chiffres implacables : 24 jours. 29 suspects. Le nom d’Ilan Halimi.  Et surtout l’envie que plus jamais cette histoire vraie « bien trop vraie. » ne se reproduise. Que plus jamais, en France, on ne meurt de torture, d’épuisement et de froid. Que plus jamais quelqu’un soit tué à cause de sa religion, son identité, sa couleur de peau, quelles qu’elles soient.  Qu’on prenne conscience que l’ignorance, la bêtise, l’appât du gain, et leurs conséquences, violences racistes,  antisémites, peuvent tuer. Même en France. Même aujourd’hui. Que plus jamais un pseudo-comique ne joue avec le feu, propageant insidieusement un criminel incendie, au nom d’une liberté d’expression soudain bien opportune, oubliant les fondements de liberté, d’égalité et de fraternité de notre société selon lesquels « la liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres ». Y compris celle d’expression. Parce que la liberté de chacun consiste aussi à ne pas subir des propos haineux à cause de son identité, même lorsqu'ils prennent le masque fallacieux de l'humour. Un film poignant, terrifiant, glaçant. Ô combien nécessaire. Qui a finalement opté pour la seule option possible, la vérité et la sobriété. Qui nous laisse malgré tout avec une note d’espoir. Celle d'un square au  nom d'Ilan. D’un arbre qui pousse pour rendre hommage à celui qui n’aura pas cette chance, leur chance : grandir. Un arbre qui, en hébreu, se dit : Ilan.

    critique,film,cinéma,ilan halimi,alexandre arcady,zabou breitman

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2014 Pin it! 2 commentaires
  • Cycle Claude Sautet sur Arte - Critiques de "Un coeur en hiver" et "César et Rosalie"

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    Arte consacre actuellement un cycle à un des (nombreux) cinéastes auxquels je dois ma passion pour le cinéma. Du 20 avril au 4 mai, Arte propose en effet un hommage à Claude Sautet en six films : Les Choses de la vie, Vincent, François, Paul et les autres, Mado, Quelques Jours avec moi, Un cœur en hiver, Nelly et Monsieur Arnaud.

     

    - Dimanche 20 avril à 20h45 : Les choses de la vie

    - Dimanche 20 avril à 22h15 : Mado

    - Dimanche 20 avril à 00h30 : Romy Schneider, un portrait en trois notes de Frederick Baker (2008)

    - Mercredi 23 avril à 20h50 : Vincent, François, Paul et les autres

    - Dimanche 27 avril à 20h45 : Un cœur en hiver

    - Dimanche 27 avril à 22h25 : Quelques jours avec moi

    - Dimanche 4 mai à 20h45 : Nelly et Monsieur Arnaud

    - Dimanche 20 avril à 13h30 dans l'émission "Blow Up" : C'est quoi Michel Piccoli ?

    CRITIQUE de UN COEUR EN HIVER de Claude Sautet

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     Lorsqu’on me demande mon film culte,  je cite le plus souvent soit « Le Guépard » de Luchino Visconti, soit « Un cœur en hiver » de Claude Sautet, suscitant régulièrement la perplexité chez mes interlocuteurs concernant le second, et la mienne en retour de constater que beaucoup ne connaissent pas ce film.  Après un certain nombre de visionnages, il me bouleverse, me fascine et m’intrigue toujours autant. Si vous ne l’avez pas encore vu, ou si vous l’avez vu mais n’en gardez qu’un souvenir mitigé je vais essayer de vous convaincre de (re)voir ce film que je considère comme un chef d’œuvre. « Un cœur en hiver » est une adaptation de Lermontov  mais également inspiré de la vie de Maurice Ravel.

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    Maxime (André Dussolier) et Stéphane (Daniel Auteuil) sont (apparemment) amis et travaillent ensemble dans l'atmosphère feutrée d'un atelier de lutherie. Les violons sont toute la vie de Stéphane, contrairement à Maxime qui vient de tomber amoureux d’une jeune violoniste, Camille (Emmanuelle Béart), rapidement intriguée puis attirée par la retenue singulière de Stéphane. Pour Stéphane, véritable « cœur en hiver », ce n’est qu’un jeu dont il conte l’évolution à son amie Hélène (Elisabeth Bourgine). Stéphane semble n’aimer qu’une seule personne au monde : son maître de violon, Lachaume (Maurice Garrel).

     Sur la tombe de Claude Sautet au cimetière Montparnasse, il est écrit : « Garder le calme devant la dissonance », voilà probablement la phrase qui définirait aussi le mieux son cinéma et peut-être même le mieux « Un cœur en hiver » : d'abord parce que son cinéma est un cinéma de la dissonance, de l'imprévu, de la note inattendue dans la quotidienneté (ici, l'arrivée de Camille dans la vie de Maxime et par conséquent dans celle de Stéphane comme c’est le cas de l’arrivée de David dans « César et Rosalie » ou de Nelly dans « Nelly et Monsieur Arnaud ») et ensuite parce que cette épitaphe fait référence à la passion de Claude Sautet pour la musique, une passion qui s’exprime pleinement ici puisque la musique est un personnage à part entière. Le tempo des films de Sautet est ainsi réglé comme une partition musicale, impeccablement rythmée, une partition dont on a l'impression qu'en changer une note ébranlerait l'ensemble de la composition.

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    C’est par elle, la musique, que Camille s’exprime (d’ailleurs Maxime le dira, elle ne se livre que lorsqu’elle joue) : tantôt sa mélancolie, sa violence (ainsi cette scène où elle enregistre en studio et qu’elle manie l’archet comme une lame tranchante), son désarroi, ses espoirs. C’est aussi à travers elle que Stéphane ressent et exprime ses (rares) émotions notamment lorsqu’un « c’est beau » lui échappe après avoir écouté Camille jouer. La musique ici, aussi sublime soit-elle (celle des  sonates et trio de Ravel) n’est pas forcément mélodieuse mais exprime la dissonance que connaissent les personnages. C’est un élément d’expression d’une force rare, bien plus que n’importe quel dialogue.

    La passion est donc celle pour la musique mais aussi celle qui s’exprime à travers elle, l’autre : la passion amoureuse. Celle qui s’empare de Camille pour cet homme hermétique au regard brillant, transperçant qui la fascine, l’intrigue, la désempare.  Le trouble s’empare d’elle dès sa première répétition à laquelle Stéphane assiste. Elle ne parvient pas à jouer, dit qu’elle reprendra un autre jour et puis quand Stéphane quitte la pièce, elle reprend comme si de rien n’était. Ensuite, venue rejoindre Maxime dans l’atelier de lutherie, ce dernier occupé, elle l’attend en compagnie de Stéphane et lui confie ce qu’elle n’avait jamais dit à personne, lui parlant de ses rapports compliqués avec son agent et amie Régine (Brigitte Catillon). Enfin, troisième rencontre déterminante : Stéphane vient la voir jouer, seul, sans Maxime pour la première fois. Ils s’évadent un instant de la répétition pour aller boire un café après avoir traversé la rue sous la pluie. Leurs mains s’effleurent presque subrepticement, négligemment. Stéphane la protège de la pluie avec sa veste. Puis, il l’écoute assis au café, avec son regard scrutateur. Puis, c’est l’absence et le silence de Stéphane mais c’est trop tard : Camille est déjà bouleversée, amoureuse. A priori, racontées ainsi rien d’extraordinaire dans ces trois scènes, pourtant le scénario et la mise en scène de Sautet et surtout ses personnages sont d’une telle richesse que chacune d’elle est plus haletante qu’une scène d’un palpitant thriller. Aucun plan n’est inutile. Comme dans un thriller, chaque plan a une implication sur la résolution.

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     Tous les films de Sautet se caractérisent d'ailleurs aussi par le suspense (il était fasciné par Ford et Hawks ) : le suspense sentimental avant tout, concourant à créer des films toujours haletants et fascinants.  Claude Sautet citait ainsi souvent la phrase de Tristan Bernard : « il faut surprendre avec ce que l'on attend ». On ne peut certainement pas reprocher au cinéma de Claude Sautet d'être démesurément explicatif, c'est au contraire un cinéma de l'implicite, des silences et du non-dit. Pascal Jardin disait  de Claude Sautet qu'il « reste une fenêtre ouverte sur l'inconscient ».

    Le souffle du spectateur est suspendu à chaque regard (le regard tellement transperçant de Stéphane, ou de plus en plus troublé de Camille) à chaque note, à chaque geste d’une précision rare. Je n’ai encore jamais trouvé au cinéma de personnages aussi « travaillés » que Stéphane, ambigu, complexe qui me semble avoir une existence propre, presque exister en dehors de l’écran. Là encore comme un thriller énigmatique, à chaque fois je l’interprète différemment, un peu aussi comme une sublime musique ou œuvre d’art qui à chaque fois me ferait ressentir des émotions différentes. Stéphane est-il vraiment indifférent ? Joue-t-il un jeu ? Ne vit-il qu’à travers la musique ? « La musique c’est du rêve » dit-il. Ou, selon cette citation de La Rochefoucauld que cite Sautet  fait-il partie de ceux qui pensent que« Peu de gens seraient amoureux si on ne leur avait jamais parlé d’amour » ? A-t-il peur d’aimer ? Ou n’y croit-il simplement pas ? Est-il sincère quand il dit avec une froide tranquillité que Maxime n’est pas un ami, juste « un partenaire ».

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    Le film commence ainsi de nuit dans l’atelier et se termine de jour dans un café et entre ces deux moments, Stéphane passera de l’ombre à la lumière, d’une personnalité ombrageuse à (peut-être, là aussi, l’interprétation varie à chaque visionnage) un homme capable d’aimer. Un personnage assez proche du personnage de Martial dans « Quelques jours avec moi » (un autre film de Sautet méconnu que je vous recommande, où son regard se fait encore plus ironique et acéré, un film irrésistiblement drôle et non dénué de –douce-cruauté).  « Les films de Claude Sautet touchent tous ceux qui privilégient les personnages par rapport aux situations, tous ceux qui pensent que les hommes sont plus importants que ce qu'ils font (..). Claude Sautet c'est la vitalité. » disait ainsi Truffaut.

    Et puis certaines scènes font pour moi partie des plus belles et cruelles du cinéma. Cette scène où dans une voiture, Camille lui avoue l’amour qu’il lui inspire et se livre à lui, ce à quoi Stéphane répond avec tranquillité, jubilation peut-être, froidement en tout cas : « je ne vous aime pas ». Cette scène me glace le sang à chaque fois. Et puis la scène où Camille veut l’humilier à son tour. Elle se maquille outrageusement, le rejoint au café où il a ses habitudes où il dîne avec son amie Hélène. Camille lui crie sa rancœur, sa passion, cherche à l’humilier. La scène est tranchante, violente et sublime comme la musique de Ravel jouée par Camille.

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    Et puis comment ne pas parler de la distribution, absolument parfaite, à commencer par Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart, sans aucun doute leurs meilleurs rôles auxquels ils semblent se livrer (ou se cacher) corps et âme, d’autant plus ambigus puisqu’ils vivaient alors ensemble. Emmanuelle Béart est à la fois mystérieuse, sensuelle, forte, fragile, fière, brisée, passionnée et talentueuse (elle apprit ainsi le violon pendant un an). Daniel Auteuil donne vie à ce Stéphane énigmatique, opaque, cinglant, glacial, austère qui se définit lui-même comme sournois, parfois révoltant, parfois touchant avec ce regard perçant, tantôt terriblement là ou terriblement absent. L’un comme l’autre, dans leurs regards, expriment une multitude d’émotions ou de mystères. Mais il ne faudrait pas non plus oublier les seconds rôles : André Dussolier, personnage digne qui échappe au cliché de l’amant trompé et qui obtint d’ailleurs le César du meilleur second rôle. Jean-Luc Bideau qui dans une scène courte mais intense aligne les clichés sur la culture et l’élitisme (magnifique scène de dialogue où là aussi Stéphane dévoile une trouble (et pour Camille troublante) facette de sa personnalité. Myriam Boyer, Brigitte Catillon, Elisabeth Bourgine (les femmes de l’ombre avec, chacune à leur manière, une présence forte et déterminante).

     « Un cœur en hiver »  obtint le lion d’argent à Venise. Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart passèrent à côté des César de meilleurs acteurs (que leur ravirent Claude Rich pour « Le souper » et Catherine Deneuve, pour « Indochine »). Claude Sautet obtint néanmoins le césar du meilleur réalisateur (le seul avec celui de Dussolier malgré sept nominations) et celui du meilleur film fut cette année-là attribué à Cyril Collard pour « Les nuits fauves ». Tous les postes du film auraient mérités d’être récompensés : le scénario, l’image d’Yves Angelo, le travail sur la musique de Philippe Sarde, le scénario  de Jacques Fieschi et Claude Sautet…

    On retrouve là encore ce qui caractérise les films de Claude Sautet : les scènes de groupe (dont « Vincent, François, Paul et les autres est le film emblématique) et la solitude dans et malgré le groupe, l'implicite dans ce qui n'est pas- les ellipses- comme dans ce qui est-les regards- (Ah le regard tranchant de Daniel Auteuil! Ah, ce dernier plan !), des scènes de café ( « A chaque film, avouait Sautet, je me dis toujours : non, cette fois tu n'y tournes pas. Et puis, je ne peux pas m'en empêcher. Les cafés, c'est comme Paris, c'est vraiment mon univers. C'est à travers eux que je vois la vie. Des instants de solitude et de rêvasseries. ») les personnages filmés à travers les vitres de ces mêmes cafés, des scènes de pluie qui sont souvent un élément déclencheur, des scènes de colère (peut-être inspirées par les scènes de colère incontournables dans les films de Jean Gabin, Sautet ayant ainsi revu « Le jour se lève » ...17 fois en un mois!), des femmes combatives souvent incarnées par Romy Schneider puis par Emmanuelle Béart, des fins souvent ouvertes et avant tout un cinéma de personnages : César, Rosalie, Nelly, Arnaud, Vincent, François, Paul, Max, Mado, ...et les autres, des personnages égarés affectivement et/ou socialement, des personnages énigmatiques et ambivalents.

     On a souvent dit de Claude Sautet était le peintre de la société des années 70 mais en réalité la complexité des sentiments de ses personnages disséquée avec une rare acuité est intemporelle.  S'il est vrai que la plupart de ses films sont des tableaux de la société contemporaine, notamment de la société d'après 1968, et de la société pompidolienne, puis giscardienne, et enfin mitterrandienne,  ses personnages et les situations dans lesquelles il les implique sont avant tout universels, un peu comme « La Comédie Humaine » peut s'appliquer aussi bien à notre époque qu'à celle de Balzac.

    Le personnage de Stéphane ne cessera jamais de m’intriguer, intrigant le spectateur comme il intrigue Camille, exprimant tant d’ambiguïté dans son regard brillant ou éteint. Hors de la vie, hors du temps. Je vous le garantis, vous ne pourrez pas oublier ce crescendo émotionnel jusqu’à ce plan fixe final polysémique qui vous laisse ko et qui n’est pas sans rappeler celui de Romy Schneider à la fin de « Max et les ferrailleurs » ou de Michel Serrault (regard absent à l’aéroport) dans « Nelly et Monsieur Arnaud » ou de Montand/Frey/Schneider dans « César et Rosalie ». Le cinéma de Claude Sautet est finalement affaire de regards, qu’il avait d’une acuité incroyable, saisissante sur la complexité des êtres, et jamais égalée. Alors que le cinéma est de plus en plus univoque, explicatif, c’est plus que salutaire.

     Une histoire d’amour, de passion(s), cruelle, intense, poétique, sublime, dissonante, mélodieuse, contradictoire, trouble et troublante, parfaitement écrite, jouée, interprétée, mise en lumière, en musique et en images.

    Un peu comme l'ours en peluche du « Jour se lève » qui a un œil qui rit et un autre qui pleure, nous ressortons des films de Sautet et de celui-là en particulier, entre rires et larmes, bouleversés, avec l'envie de vivre plus intensément encore car là était le véritable objectif de Claude Sautet : nous « faire aimer la vie »...et il y est parvenu, magistralement. Personne après lui n'a su nous raconter des « histoires simples » aux personnages complexes qui nous parlent aussi bien de « choses de la vie ».

    Claude Sautet, en 14 films, a su imposer un style, des films inoubliables, un cinéma du désenchantement enchanteur, d'une savoureuse mélancolie, de l'ambivalence et de la dissonance jubilatoires, une symphonie magistrale dont chaque film est un morceau unique indissociable de l'ensemble, et celui-ci pour moi le plus beau et bouleversant.

    CRITIQUE DE "CESAR ET ROSALIE" de Claude Sautet

     

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    Il y a les cinéastes qui vous font aimer le cinéma, ceux qui vous donnent envie d’en faire, ceux qui vous font appréhender la vie différemment, voire l’aimer davantage encore. Claude Sautet, pour moi, réunit toutes ces qualités.

     

    Certains films sont ainsi comme des rencontres, qui vous portent, vous enrichissent, vous influencent ou vous transforment même parfois. Les films de Claude Sautet, pour moi, font partie de cette rare catégorie et de celle, tout aussi parcimonieuse, des films dont le plaisir à les revoir, même pour la dixième fois, est toujours accru par rapport à la première projection. J’ai beau connaître les répliques par cœur, à chaque fois César et Rosalie m’emportent dans leur tourbillon de vie joyeusement désordonné, exalté et exaltant.

     

    Claude Beylie parlait de « drame gai » à propos de César et Rosalie, terme en général adopté pour la Règle du jeu de Renoir, qui lui sied également parfaitement. Derrière l’exubérance et la truculence de César, on ressent en effet la mélancolie sous-jacente. César donc c’est Yves Montand, un ferrailleur qui a réussi, vivant avec Rosalie (Romy Schneider) divorcée d’Antoine (Umberto Orsini), et qui aime toujours David (Sami Frey), un dessinateur de bandes dessinées, sans cesser d’aimer César. Ce dernier se fâche puis réfléchit et abandonne Rosalie à David. Des liens de complicité et même d’amitié se tissent entre les deux hommes si bien que Rosalie, qui veut être aimée séparément par l’un et par l’autre, va tenter de s’interposer entre eux, puis va partir…

     

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    Dans ce film de 1972, qui fut souvent comparé à Jules et Jim de Truffaut, on retrouve ce qui caractérise les films de Claude Sautet : les scènes de café, de groupe et la solitude dans le groupe, la fugacité du bonheur immortalisée, l’implicite dans ce qui n’est pas- les ellipses- comme dans ce qui est-les regards- (Ah, ces derniers regards entre les trois personnages principaux! Ah, le regard de David lorsque l’enfant passe des bras de Rosalie à ceux de César, scène triangulaire parfaitement construite!).

     

    Sur la tombe de Claude Sautet au cimetière Montparnasse, il est écrit : « Garder le calme devant la dissonance », voilà probablement la phrase qui définirait aussi le mieux son cinéma : d’abord parce que son cinéma est un cinéma de la dissonance, de l’imprévu, de la note inattendue dans la quotidienneté (ici, l’arrivée de David) et ensuite parce que cette épitaphe fait référence à la passion de Claude Sautet pour la musique. Claude Sautet a ainsi été critique musical au journal « Combat », un journal de la Résistance, il avait ainsi une vraie passion pour le jazz et pour Bach, notamment. Il a par ailleurs consacré un film entier à la musique, « Un cœur en hiver », (d’après un recueil de nouvelles de Lermontov : « Un héros de notre temps ») le meilleur selon moi tant les personnages y sont ambivalents, complexes, bref humains, et tout particulièrement le personnage de Stéphane interprété par Daniel Auteuil, le « cœur en hiver », pouvant donner lieu à une interprétation différente à chaque vision du film. Le tempo de ses films est ainsi réglé comme une partition musicale, impeccablement rythmée, une partition dont on a l’impression qu’en changer une note ébranlerait l’ensemble de la composition. C’est évidemment aussi le cas dans « César et Rosalie ».

     

    « L’unité dans la diversité ». Pour qualifier le cinéma de Claude Sautet et l’unité qui le caractérise malgré une diversité apparente, nous pourrions ainsi paraphraser cette devise de l’Union européenne. Certes a priori, « L’arme à gauche » est un film très différent de « Vincent, François, Paul et les autres », pourtant si son premier film « Classe tous risques » est un polar avec Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo (« Bonjour sourire », une comédie, a été renié par Claude Sautet qui n’en avait assuré que la direction artistique), nous pouvons déjà y trouver ce fond de mélancolie qui caractérise tous ses films. Tous ses films se caractérisent d’ailleurs aussi par le suspense (il était fasciné par Ford et Hawks ) : le suspense sentimental avant tout, concourant à créer des films toujours haletants et fascinants. Claude Sautet citait ainsi souvent la phrase de Tristan Bernard : « il faut surprendre avec ce que l’on attend ». On ne peut certainement pas reprocher au cinéma de Claude Sautet d’être démesurément explicatif, c’est au contraire un cinéma de l’implicite, des silences et du non-dit. Pascal Jardin disait de Claude Sautet qu’il « reste une fenêtre ouverte sur l’inconscient ».

     

    Dans « Nelly et M. Arnaud » se noue ainsi une relation ambiguë entre un magistrat à la retraite, misanthrope et solitaire, et une jeune femme au chômage qui vient de quitter son mari. Au-delà de l’autoportrait ( Serrault y ressemble étrangement à Sautet ), c’est l’implicite d’un amour magnifiquement et pudiquement esquissé, composé jusque dans la disparition progressive des livres d’Arnaud, dénudant ainsi sa bibliothèque et faisant référence à sa propre mise à nu. La scène pendant laquelle Arnaud regarde Nelly dormir, est certainement une des plus belles scènes d’amour du cinéma: silencieuse, implicite, bouleversante. Le spectateur retient son souffle, le suspense, presque hitchcockien y est à son comble. Sautet a atteint la perfection dans son genre, celui qu’il a initié: le thriller des sentiments.

     

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    Les films de Sautet ont tous des points communs : le groupe, (dont « Vincent, François, Paul et les autres » est le film emblématique), des personnages face à leurs solitudes malgré ce groupe, des scènes de café,( « A chaque film, avouait Sautet, je me dis toujours : non, cette fois tu n’y tournes pas. Et puis, je ne peux pas m’en empêcher. Les cafés, c’est comme Paris, c’est vraiment mon univers. C’est à travers eux que je vois la vie. Des instants de solitude et de rêvasseries. ») les personnages filmés à travers les vitres de ces mêmes cafés, des scènes de pluie qui sont souvent un élément déclencheur, des scènes de colère (peut-être inspirées par les scènes de colère incontournables dans les films de Jean Gabin, Sautet ayant ainsi revu « Le jour se lève » …17 fois en un mois!), des femmes combatives souvent incarnées par Romy Schneider puis par Emmanuelle Béart, des fins souvent ouvertes et avant tout un cinéma de personnages : César, Rosalie, Nelly, Arnaud, Vincent, François, Paul, Max, Mado, …et les autres, des personnages égarés affectivement et/ou socialement, des personnages énigmatiques et ambivalents.

     

    Claude Sautet, en 14 films, a imposer un style, des films inoubliables, un cinéma du désenchantement enchanteur, d’une savoureuse mélancolie, de l’ambivalence et de la dissonance jubilatoires, une symphonie magistrale dont chaque film est un morceau unique indissociable de l’ensemble. Il a signé aussi bien des « drames gais » avec « César et Rosalie », ou encore le trop méconnu, fantasque et extravagant « Quelques jours avec moi », un film irrésistible, parfois aux frontières de l’absurde, mais aussi des films plus politiques notamment le très sombre « Mado » dans lequel il dénonce l’affairisme et la corruption…

     

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    « Les films de Claude Sautet touchent tous ceux qui privilégient les personnages par rapport aux situations, tous ceux qui pensent que les hommes sont plus importants que ce qu’ils font (..). Claude Sautet c’est la vitalité. », disait Truffaut. Ainsi, personne mieux que Claude Sautet ne savait et n’a su dépeindre des personnages attachants, fragiles mais si vivants (à l’exception de Stephan interprété par Daniel Auteuil dans Un cœur en hiver, personnage aux émotions anesthésiées quoique…) comme le sont César et Rosalie.

     

    Ici au contraire ce n’est pas « un cœur en hiver », mais un cœur qui bat la chamade et qui hésite, celui de Rosalie, qui virevolte avec sincérité, et qui emporte le spectateur dans ses battements effrénés. Et effectivement on retrouve cette vitalité, celle de la mise en scène qui épouse le rythme trépidant de César face au taciturne David. César qui pourrait agacer ( flambeur, gouailleur, lâche parfois) face à la fragilité et la discrétion de l’artiste David. Deux hommes si différents, voire opposés, dans leur caractérisation comme dans leur relation à Rosalie que Sautet dépeint avec tendresse, parfois plutôt une tendre cruauté concernant César.

     

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    Là se trouve la fantaisie, dans ce personnage interprété magistralement par Yves Montand, ou dans la relation singulière des trois personnages, si moderne. Un film qui n’est pas conventionnel jusque dans sa magnifique fin, ambiguë à souhait. Sans effets spéciaux. Simplement par la caractérisation ciselée de personnages avec leurs fêlures et leur déraison si humaines.

     

    On a souvent dit de Claude Sautet était le peintre de la société des années 70 mais en réalité la complexité des sentiments de ses personnages disséquée avec une rare acuité est intemporelle. S’il est vrai que la plupart de ses films sont des tableaux de la société contemporaine, notamment de la société d’après 1968, et de la société pompidolienne, puis giscardienne, et enfin mitterrandienne, ses personnages et les situations dans lesquelles il les implique sont avant tout universels, un peu comme « La Comédie Humaine » peut s’appliquer aussi bien à notre époque qu’à celle de Balzac.

     

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    « César et Rosalie » est un film à l’image de son personnage principal qui insuffle ce rythme précis et exalté : truculent et émouvant, mélancolique et joyeux, exubérant et secret. Un film intemporel et libre, qui oscille entre le rire et les larmes, dans lequel tout est grave et rien n’est sérieux (devise crétoise, un peu la mienne aussi). Un film délicieusement amoral que vous devez absolument voir ou revoir ne serait-ce que pour y voir deux monstres sacrés (Romy Schneider et Yves Montand, l’une parfaite et resplendissante dans ce rôle de femme riche de contradictions moderne, amoureuse, indépendante, enjouée, et triste, incarnant à elle seule les paradoxes de ce « drame gai » ; l’autre hâbleur, passionné, cabotin, bavard, touchant face à Samy Frey silencieux, posé, mystérieux, séduisant mais tous finalement vulnérables, et les regards traversés de voiles soudains de mélancolie ) au sommet de leur art et pour entendre des dialogues aussi incisifs, précis que savoureux (comme pour le scénario également cosigné par Jean-Loup Dabadie)…

     

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    Claude Sautet disait lui-même que ses films n’étaient pas réalistes mais des fables. Son univers nous envoûte en tout cas, et en retranscrivant la vie à sa « fabuleuse » manière, il l’a indéniablement magnifiée. Certains lui ont reproché son classicisme, pour le manque de réflexivité de son cinéma, comme on le reprocha aussi à Carné dont Sautet admirait tant « Le jour se lève. » On lui a aussi reproché de toujours filmer le même milieu social (bourgeoisie quinquagénaire et citadine). Qu’importe ! Un peu comme l’ours en peluche du « Jour se lève » qui a un œil qui rit et un autre qui pleure, nous ressortons de ses films, entre rires et larmes, bouleversés, avec l’envie de vivre plus intensément encore car là était le véritable objectif de Claude Sautet : nous « faire aimer la vie »…et il y est parvenu, magistralement. Personne après lui n’a su nous raconter des « histoires simples » aux personnages complexes qui nous parlent aussi bien de « choses de la vie ».

     

     

     

    FILMOGRAPHIE DE CLAUDE SAUTET

     

    Né à Montrouge (près de Paris) en 1924, Claude Sautet est mort à Paris le samedi 22 juillet 2000 à l’âge de soixante-seize ans…

     

    Longs-métrages réalisés par Claude Sautet

     

    Bonjour sourire (1955)

     

    Classe tous risques (1960)

     

    L’Arme à gauche (1965)

     

    Les Choses de la vie (1970)

     

    Max et les Ferrailleurs (1970)

     

    César et Rosalie (1972)

     

    Vincent, François, Paul et les autres (1974)

     

    Mado (1976)

     

    Une histoire simple (1978)

     

    Un mauvais fils (1980)

     

    Garçon ! (1983)

     

    Quelques jours avec moi (1988)

     

    Un cœur en hiver (1991)

     

    Nelly et Monsieur Arnaud (1995)

     

    A voir : le documentaire de N.T.Binh « Claude Sautet ou la magie invisible »

     

    A noter: Claude Sautet a également travailler comme ressemeleur de scénarii pour de nombreux cinéastes et notamment sur (parmi de nombreux autres films ) « Borsalino » de Jacques Deray.

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  • La sélection officielle du 67ème Festival de Cannes

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     Jeudi 17 Avril 2014. 11h, au cinéma l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées. Caméras et journalistes du monde entier sont aux aguets. Des murmures fébriles et impatients parcourent la salle. Ecouter le programme du festival revient à lire le menu d’un grand chef qui allume le regard et les papilles tant le cinéma, quand il est réussi, suscite un émerveillement des sens. Sur l’estrade Marcello Mastroianni, par-dessus ses lunettes, nous observe avec malice et élégance et accueille Gilles Jacob, président du festival (depuis 38 ans ) et Thierry Frémaux (délégué général du festival) venus annoncer la sélection officielle de ce 67ème Festival de Cannes. Rituel immuable et immuablement jubilatoire. Peut-être Mastroianni regarde-t-il aussi le premier avec une tendre complicité tant il possède en commun avec lui l’élégance et la malice comme en témoigne la pointe d’humour dont, comme à l’accoutumée, il assaisonne son discours d’ouverture : « Aujourd’hui si j’ai bien lu les journaux est annoncée la sélection. » Il évoque aussi la passionnante difficulté de la  mission de sélectionneur et, à quel point, c’est « captivant pour les critiques, angoissant pour les cinéastes, risqué pour les sélectionneurs » parce qu’il faut accepter "de voir des films dans de mauvaises conditions", parfois « pas finis », parfois "sans sous-titres" avec, notamment, « le risque de sous-estimer par fatigue ou de surestimer par comparaison » mais aussi « de grands bonheurs particulièrement dans la découverte de nouveaux talents ».

    Thierry Frémaux, avec son enthousiasme légendaire (je me demande toujours comment du premier au dernier jour du festival, il fait preuve de la même énergie communicative) débute en rendant hommage à ce que l’enseignement de Gilles Jacob, qui va quitter la présidence du festival « mais pas le festival » à l’issue de cette 67ème édition, lui a apporté et à tout ce qu’il a apporté au festival. « J’ai présenté des sélections et je me souviens des trois premières, c’est de lui que j’ai appris. On va tenter de continuer de faire de Cannes toujours le rendez-vous cinématographique mondial. » Quelques journalistes présents me font part de leur émotion que je partage d’être à la dernière conférence de presse de Gilles Jacob tant il est pour moi indissociable de ce festival auquel il a tant apporté. Bien heureusement, la Cinéfondation continuera d’être sous son égide, et la littérature y gagnera de nouveaux beaux romans.

    1800 longs-métrages ont été présentés à la sélection du Festival de Cannes pour cette 67ème édition. Ont été sélectionnés 49 longs-métrages qui représentent 28 pays, «  un voyage dans le cinéma, un voyage dans le monde du cinéma, un voyage dans le monde tout court » comme le définit Thierry Frémaux. Un voyage palpitant, agréablement déroutant, aussi, toujours. Comme une réponse aux reproches absurdes sur le manque de femmes en sélection (pourquoi devrait-on choisir un film en fonction du sexe de son auteur, l’œuvre est jugée et non son auteur), Thierry Frémaux précise que cette année 15 réalisatrices ont vu leurs films sélectionnés. Il salue aussi le rôle de la presse évoquant les 4 piliers de Cannes « le glamour, les auteurs, les professionnels et la presse » rappelant que « Gilles Jacob a voulu accroître le mode d’invitation à certains journalistes » (j’en profite d’ailleurs pour saluer le fait que Cannes s’est ouvert aux blogueurs, s’il me semble avoir été la première accréditée presse il y a plusieurs années, nombreux sont ceux qui peuvent aujourd’hui profiter du festival en tant qu’accrédités presse) mais aussi la précarité économique ressentie dans ses conversations avec les producteurs. Le film de clôture sera annoncé ultérieurement, rappelle-t-il, ainsi que les membres du jury présidé cette année par Jane Campion qui avait obtenu la Palme d'or en 1993 avec "La leçon de piano". La sélection Cannes classics sera annoncée la semaine prochaine également même si nous savons déjà que sera projeté "Paris Texas" de Wim Wenders (palme d'or 1984). Ce dernier viendra également présenter son dernier documentaire "Le sel de la terre", sélectionné à Un Certain Regard, portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado.

     Par ailleurs, pour cause d’élections européennes, la compétition s’arrêtera le vendredi, les prix seront remis le samedi, et la clôture avec la palme d’or aura lieu le dimanche soir. Thierry Frémaux a rappelé également l’esprit de l’affiche avec Mastroianni qui  « porte les réminiscences du cinéma européen, d'une certaine audace" comme un écho au Festival de Cannes. Sublime affiche d’ailleurs qui est un hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisqu'elle fait écho à un film sur le cinéma  et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art.

     Je vous rappelle également que Lambert Wilson sera l'élégant et charismatique maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture et que le festival s’ouvrira avec "Grace de Monaco", le biopic d’Olivier Dahan avec Nicole Kidman. Thierry Frémaux a précisé que le film serait projeté dans la version voulue par son réalisateur, "la seule version qui existe", évoquant ainsi implicitement le conflit artistique entre le réalisateur et le producteur Harvey Weinstein mais aussi avec la famille royale.

    Avant d’annoncer la sélection, Thierry Frémaux a précisé :"Dans cette sélection des films très ancrés dans la réalité contemporaine et des films qui parlent du passé pour parler du présent." L'essence de Cannes et pour moi un des grands bonheurs et honneurs de ce festival que d'être une "fenêtre ouverte sur le monde".  Vient ensuite le moment tant attendu de l’annonce de la sélection (que vous pourrez retrouver en détails ci-dessous).

     Avant d’en présenter la sélection, Thierry Frémaux rappelle la vocation de "Un Certain Regard » «  créé en 1978 : contre programmation de la sélection officielle par elle-même avec de jeunes pousses et de glorieux anciens". En sélection Un Certain Regard, nous retrouverons ainsi notamment cette année "La chambre bleue", adaptation de Simenon par Amalric, film "fulgurant" d'1h15 selon Thierry Frémaux mais aussi, pour le cinéma français, Pascale Ferran avec "Bird people". Dans cette sélection également, le premier film en tant que réalisateur de Ryan Gosling. Seront également en lice le dernier Lisandro Alonso, film "très étrange" selon Thierry Frémaux, avec Viggo Mortensen mais aussi "L'Incomprise" d'Asia Argento. Cinq premiers films figurent également dans la sélection Un Certain Regard dont le film d’ouverture, « Party Girl », de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.  Rappelons également que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014.

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     Cette année, Cannes sera fidèle à ses "piliers", alliant glamour et auteurs avec, pour le glamour,  Robert Pattinson, Hilary Swank, Nicole Kidman, Marion Cotillard, Julianne Moore, Ryan Gosling, Juliette Binoche, Meryl Streep... et de grands auteurs  comme Ken Loach (avec "Jimmy's hall", après sa palme d’or en 2006 pour « La vent se lève ») , les frères Dardenne pour un film défini par Thierry Frémaux comme un « western belge », Nuri Bilge Ceylan pour leur "Sommeil d'hier" de 3H16, Cronenberg (« Maps to the stars » , portrait au vitriol de la quête de célébrité hollywoodienne dans lequel il met à nouveau en scène Robert Pattinson après "Cosmopolis"), Atom Egoyan (« Captives ») mais aussi le grands retour de Jean-Luc Godard , un homme "qui fait un cinéma toujours singulier", pour "Adieu au langage".

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     Hors compétition, le festival célèbrera les vingt ans du studio Dreamworks avec la projection du film d’animation « Dragons 2 ». Hors compétition également, Zhang Yimou viendra présenter « Coming Home ».

     Le Festival célèbrera aussi à sa manière les 70 ans du journal « Le Monde, avec « Les Gens du Monde », un documentaire d’Yves Jeuland tourné pendant la campagne présidentielle de 2012.

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    Côté français, en plus du Suisse Godard (le film est de nationalité française) seront aussi en lice  Olivier Assayas avec "Sils Maria" avec Juliette Binoche et Kristen Stewart, Michel Hazanavicius avec "The search" ( trois ans après le prix d’interprétation de Jean Dujardin pour « The Artist », succès international), avec un film sur la guerre en Tchétchénie avec, à l'affiche, Bérénice Bejo et Annette Benning, et enfin Bertrand Bonello pour "Saint Laurent" avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Jérémie Rénier, un film dont le scénario est déjà précédé de très bons échos.

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     Parmi les 18 films en lice,  également celui du Malien et Mauritanien Abderrahmane Sissako,  "Tombouctou" (Timbuktu).

    Le petit génie Xavier Dolan sera pour la première fois en compétition officielle pour « Mommy », film défini par Thierry Frémaux comme  « foisonnant, baroque, audacieux qui va être adoré autant qu'exaspérer", ainsi en lice pour être le plus jeune détenteur de la palme d'or. "Les Amours imaginaires" et "Laurence anyways" avaient déjà eu les honneurs de la sélection Un Certain Regard, en 2010 et 2012. Xavier Dolan ne sera pas le seul à figurer pour la première fois en compétition officielle. Il y aura également l’Italienne Alice Rohrwacher et l’Argentin Damian Szifron pour un film produit par...Pedro Almodovar.

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    Un dix-neuvième film viendra compléter la liste des films en compétition dans les jours à venir.

    Le cinéma américain sera représenté par Tommy Lee Jones avec "The Homesman" (avec Hilary Swank et Meryl Streep), son deuxième film en tant que réalisateur (co-produit par Luc Besson) et par Bennett Miller  avec "The foxcatcher" avec Channing Tatum, Mark Ruffalo et Steve Miller.

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     Pour le cinéma britannique, en plus de Ken Loach qui sera pour la 15ème fois en compétition, Mike Leigh, dix-huit ans après sa palme d’or pour « Secrets et mensonges », sera à nouveau en compétition avec « M. Turner » sur la fin de la vie du peintre anglais.

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    Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà double Palme d'or (avec "Rosetta" en 1999 et "L'Enfant" en 2005), seront peut-être les premiers à obtenir trois palmes d’or avec "Deux jours, une nuit", film avec  Marion Cotillard qui revient en compétition cannoise deux ans après « De rouille et d’os » de Jacques Audiard. Ces deux immenses cinéastes et directeurs d'acteurs sont de retour en compétition trois ans après "Le Gamin  au vélo" dans lequel ils dérogeaient pour la première fois à leur règle de n'employer que des acteurs non professionnels.

    Rappelons enfin que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas Kiarostami, les réalisateurs Noémie Lvovsky,  Daniela Thomas,  Mahamat-Saleh Haroun, et Joachim Trier et que c’est Nicole Garcia qui présidera cette année le Jury de la Caméra d’or, qui désignera le meilleur premier film présenté à Cannes.

    Inutile de vous dire que ce programme particulièrement alléchant me réjouit tout particulièrement. Comme chaque année, j'essaierai de voir un maximum de films de la compétition officielle (Dolan, Leigh, Loach, Dardenne, Cronenberg...mais aussi les petits nouveaux) avec quelques incursions dans les sélections parallèles.

    Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu'impitoyable mais aussi sur ma passion dévorante pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu'il m'inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Plus enthousiaste que jamais de me retrouver pour la 14ème année consécutive dans cet antre du 7ème art, je vous donne rendez-vous sur mes différents sites (http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcannes.com –sur lesquels vous trouverez toutes les informations sur le Festival de Cannes puisqu'ils sont entièrement consacrés au festival-, http://inthemoodforcinema.com et http://inthemoodlemag.com ) en direct de Cannes du 12 au 26 Mai pour des articles quotidiens mais aussi sur twitter (sur @moodforcinema et @moodforcannes  et instagram http://instagram.com/inthemoodforcinema).

     

    SELECTION OFFICIELLE DU FESTIVAL DE CANNES 2014

     

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    En Compétition

    Film d'ouverture    
         
    Olivier DAHAN GRACE DE MONACO 1h43
         
      ***  
         
    Olivier ASSAYAS SILS MARIA 2h03
         
    Bertrand BONELLO SAINT LAURENT 2h15
         
    Nuri Bilge CEYLAN

    KIS UYKUSU

    (Sommeil d'hiver)

    3h16
         
    David CRONENBERG MAPS TO THE STARS 1h51
         
    Jean-Pierre DARDENNE,
    Luc DARDENNE
    DEUX JOURS, UNE NUIT 1h35
         
    Xavier DOLAN MOMMY 2h20
         
    Atom EGOYAN CAPTIVES 1h53
         
    Jean-Luc GODARD ADIEU AU LANGAGE 1h10
         
    Michel HAZANAVICIUS THE SEARCH 2h40
         
    Tommy Lee JONES THE HOMESMAN 2h02
         
    Naomi KAWASE

    FUTATSUME NO MADO

    (Still the water)

    1h50
         
    Mike LEIGH MR. TURNER 2h29
         
    Ken LOACH JIMMY’S HALL 1h46
         
    Bennett MILLER FOXCATCHER 2h10
         
    Alice ROHRWACHER LE MERAVIGLIE 1h50
         
    Abderrahmane SISSAKO TIMBUKTU 1h40
         
    Damian SZIFRON

    RELATOS SALVAJES

    (Wild Tales)

    1h55
         
    Andrey ZVYAGINTSEV LEVIATHAN 2h20
         

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d'ouverture    
         

    Marie AMACHOUKELI,

    Claire BURGER,

    Samuel THEIS

    PARTY GIRL

    1er film

    1h35
         
      ***  
         
    Lisandro ALONSO JAUJA 1h41
         
    Mathieu AMALRIC LA CHAMBRE BLEUE 1h15
         
    Asia ARGENTO

    INCOMPRESA

    (L'Incomprise)

    1h43
         
    Kanu BEHL

    TITLI

    1er film

    2h04
         
    Ned BENSON ELEANOR RIGBY 1h59
         
    Pascale FERRAN BIRD PEOPLE 2h07
         
    Ryan GOSLING

    LOST RIVER

    1er film

    1h45
         
    Jessica HAUSNER AMOUR FOU 1h36
         
    Rolf de HEER

    CHARLIE’S COUNTRY

    (Le Pays de Charlie)

    1h48
         
    Andrew HULME

    SNOW IN PARADISE

    1er film

    1h28
         
    July JUNG

    DOHEE-YA

    (A Girl at my Door)

    1er film

    1h59
         
    Panos KOUTRAS XENIA 2h03
         
    Philippe LACÔTE RUN
    1er film
    1h40
         
    Ruben ÖSTLUND

    TURIST

    (Force Majeure)

    2h
         
    Jaime ROSALES

    HERMOSA JUVENTUD

    (La Belle Jeunesse)

    1h40
         
    WANG Chao FANTASIA 1h25
         

    Wim WENDERS

    Juliano RIBEIRO SALGADO

    THE SALT OF THE EARTH

    (Le Sel de la terre)

    1h40
         
    Keren YEDAYA

    HARCHECK MI HEADRO

    (Loin de son absence)

    1h35

     

     


    Hors Compétition

     

     

    Dean DEBLOIS DRAGONS 2 1h45 
         
    ZHANG Yimou GUI LAI
    (Coming Home)
    1h51  

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    CHANG PYO JEOK (The Target) 1h39   
         
    Kristian LEVRING THE SALVATION 1h30   
         
    David MICHOD THE ROVER 1h40

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Aida BEGIC, Leonardo DI COSTANZO, Jean-Luc GODARD, Kamen KALEV, Isild LE BESCO, Sergei LOZNITSA, Vincenzo MARRA, Ursula MEIER, Vladimir PERISIC, Cristi PUIU, Marc RECHA, Angela SCHANELEC, Teresa VILLAVERDE LES PONTS DE SARAJEVO  1h50   
         
    Polsky GABE RED ARMY  1h25 
         
    Sergei LOZNITSA MAIDAN  2h  
         
    Mohammed OSSAMA EAU ARGENTÉE  1h50 
         
    Stéphanie VALLOATTO CARICATURISTES - FANTASSINS DE LA DÉMOCRATIE  1h46   

     

      

     

     

    Célébration des 70 ans du journal Le Monde :

     

     

    Yves JEULAND LES GENS DU MONDE 
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  • Suivez en direct la conférence de presse du Festival de Cannes 2014

     

     

    Demain, à partir de 11H, suivez-moi en direct de la conférence de presse du 67ème Festival de Cannes qui aura lieu  à l’UGC Normandie. Vous pourrez (en espérant que cela captera…) me suivre sur twitter (@moodforcinema, @moodforcannes ) et en tout cas retrouver mon compte rendu détaillé de la conférence de presse et mon avis sur la sélection dès demain après-midi sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodlemag.com. Vous pourrez également suivre la conférence en direct comme si vous y étiez aussi sur tv festival, ici.

    Vous pourrez ensuite me retrouver en direct de Cannes, du 12 au 26 Mai, pour ce qui sera mon 14ème festival cannois déjà depuis le prix de la jeunesse grâce auquel j’y suis allée la 1ère fois, n’imaginant pas alors y retourner chaque année ensuite, quoiqu’il arrive et pour toute sa durée, et toujours avec la même soif de découvertes cinématographiques.

    Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu’impitoyable mais aussi sur ma passion pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu’il m’inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles « Ombres parallèles » (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Pour l’instant de cette édition 2014, nous savons:

    - qu’elle aura lieu du 14 au 25 Mai

    - que le jury sera présidé par Jane Campion

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    - que l’affiche, couleur sépia est un hommage au cinéma d’hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisque l’affiche fait écho à un film sur le cinéma…et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art

    - que PARTY GIRL, un premier film écrit et réalisé par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis a été choisi pour faire l’ouverture de la Sélection officielle Un Certain Regard.

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    -que Lambert Wilson sera l’élégant et charismatique maître de cérémonie de l’ouverture et de la clôture

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    -que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas KIAROSTAMI (Iran), les réalisateurs Noémie LVOVSKY (France),  Daniela THOMAS (Brésil),  Mahamat-Saleh HAROUN (Tchad), et Joachim TRIER (Norvège).

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    -que « Grace de Monaco » d’Olivier Dahan fera l’ouverture du festival

    -que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014

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