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  • De retour...

    Parce qu’on me dit que la vie continue… 
     
    Merci pour vos messages suite à celui que j'avais publié ici le 31 octobre, merci à ceux qui ont pris le temps d’appeler, de « textoter », de laisser quelques mots sur Facebook, pour certains témoignages aussi de personnes ayant malheureusement vécu une expérience similaire, pour les messages d'inconnus ou de lecteurs venus de loin qui m'ont beaucoup touchée, et pour les trois téméraires qui en ont laissé directement sur le blog…
     
    Vous ne pouvez savoir à quel point quelques mots peuvent être parfois salutaires dans de telles circonstances et je crois plus que jamais en la force et au pouvoir magnifiques des mots et de l'écriture. Il y a aussi ceux dont "on" m'a dit que ce message les avait touchés et qui, sans doute, n'ont pas osé m'écrire directement. Il n'est jamais trop tard et je suis bien placée pour savoir que la vie est trop courte pour ne pas oser.
     
    Je reparlerai peut-être un jour de tout ceci mais probablement ailleurs et autrement.
    Je vais donc essayer de revenir progressivement à des infos futiles :

    -d’abord, la bonne nouvelle (qui n’est d’ailleurs pas une info futile pour moi et même la réalisation d'un vieux rêve) que j’avais déjà brièvement évoquée ici : la présence confirmée de mon éditeur  Numeriklivres au Salon du Livre de Paris 2014 et donc la mienne cette fois en tant qu'auteur et non plus en tant que presse

    -ensuite, 3 critiques de films en avant-première, à ne surtout pas manquer :

    - « The Immigrant » de James Gray (que je persiste et signe à considérer comme un des trois meilleurs films de cette année, malgré l’accueil cannois plus que mitigé) : Critique - http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2013/10/17/critique-de-the-immigrant-de-james-gray-5198472.html

    -« All is lost » de J.C Chandor, également dans le peloton de tête des films de l’année 2013 et dont vous pouvez retrouver ma critique publiée comme la précédente dans l’excellent magazine des anciens élèves de l’ENA, « L’ENA hors les murs », à retrouver également sur les blogs : http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2013/06/11/critique-de-all-is-lost-de-j-c-chandor-avec-robert-redford.html

    -Enfin, « Les Garçons et Guillaume, à table ! » de Guillaume Gallienne découvert à Cannes comme les deux précédents, revu avec plaisir à Deauville : Critique - http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2013/09/28/critique-de-les-garcons-et-guillaume-a-table-de-guillaume-ga.html

    Pour d’autres critiques de bons films, retrouvez mon compte rendu du Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2013 dont la sélection est toujours gage de qualité et le fut ainsi cette année : http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2013/10/18/palmares-et-compte-rendu-du-festival-international-des-jeune.html

    Ayant pour la première fois délaissé mes 7 blogs/sites inthemood depuis plusieurs semaines depuis la création du premier il y a 10 ans, je vais reprendre les articles quotidiens et rattraper les films manqués ces derniers temps (dans la mesure du possible), n’en ayant pas vu depuis un mois et demi. Vous constaterez une remise à jour formelle de ces différents blogs en attendant de nouveaux articles, et je continuerai à en rester l’unique rédactrice (j’y tiens) : http://inthemoodforfilmfestivals.com/, http://inthemoodforcinema.com/, http://inthemoodlemag.com/, http://inthemoodfordeauville.com/, http://inthemoodforcannes.com/, http://inthemoodforluxe.com/, http://inthemoodforhotelsdeluxe.com/ .

     

    Le cinéma et l’écriture restent plus que jamais mes priorités et mes passions dévorantes… Vous pouvez ainsi suivre l’actualité des mes romans publiés sur ma "page Facebook auteur" que je vous invite à rejoindre si ce n'est déjà fait (http://facebook.com/inthemoodforwriting ) et je vous dis également tout sur mon actualité « romanesque » dans cet article : http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2013/09/20/lettre-ouverte-aux-lecteurs-d-ombres-paralleles-mon-recueil.html , une écriture romanesque qui ne m’empêchera pas non plus de continuer à développer mes deux sites précités sur le luxe qui continuent à prendre leur envol.

    Avec les évènements tragiques de cette année, je n'ai pas publié mon compte rendu de Cannes et Deauville. Me restent de nombreux brouillons d'articles, des archives d'images et de vidéos aussi que vous trouverez progressivement ici.

     
    Je développerai aussi davantage Inthemoodfordeauville.com laissé un peu à l’abandon ces derniers temps avec une actualité deauvillaise qui ne se cantonnera plus à celle des festivals de cinéma qui en constitueront bien sûr toujours l'essence.

    Je vais donc essayer de replonger « in the mood for cinema », car comme le disait et y aspirait avec ses -sublimes- films un de mes cinéastes préférés, Claude Sautet, le cinéma est là pour nous « faire aimer la vie », sans doute même lorsqu’elle prend une tournure révoltante.

    A très vite « in the mood for cinema » donc.
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  • Golden Blog Awards Paris 2010 : votez pour In the mood for cinema

     golden.jpgLe cinéma, le théâtre et la télévision avaient leurs remises de prix. C'est désormais le tour des blogs. L'intérêt de cette remise de prix est qu'elle conjugue les votes de trois jurys: celui des internautes, celui composé d'experts des différentes catégories de blogs, celui composé des partenaires de l'opération.

     J'ai donc (pour l'instant) inscrit un seul de mes 4 blogs, Inthemoodforcinema.com pour lequel si vous lisez et appréciez ce blog, je vous invite à aller voter. 

    CLIQUEZ ICI POUR ACCEDER A LA PAGE POUR VOTER POUR INTHEMOODFORCINEMA.COM

     Et si vous voulez en savoir plus sur inthemoodforcinema.com cliquez ici pour en découvrir la genèse et les objectifs ainsi que le parcours de sa rédactrice.

    Découvrez également mes autres blogs In the mood: In the mood for Cannes, In the mood for Deauville, In the mood for luxe et n'oubliez pas que vous pouvez suivre le blog sur twitter et sur Facebook.

  • Inthemoodfordeauville.com dans Télématin

    télématin2.jpgInthemoodfordeauville.com a été cité ce matin dans la rubrique web de l'émission Télématin, sur France 2 (juste après la chronique cinéma sur Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino dont vous pouvez d'ailleurs retrouver ma critique en cliquant ici)!

    Pour ceux qui veulent la preuve par l'image, c'est à la 48ème minute de la vidéo de ce vendredi 14 août que vous pouvez revoir sur la page de Télématin sur France2.fr et en cliquant ici.

     Le plus drôle est que mon blog sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville  cité comme "venant d'être mis en ligne" ( alors qu'il l'est depuis 3 ans!) et comme " vraiment très bien fait" a été cité comme... le site officiel du festival... même si le vrai site officiel est celui-ci!

     Je souhaite en tout cas la bienvenue à ceux qui découvriraient mes blogs à cette occasion (apparemment très nombreux à voir l'explosion du nombre de visiteurs sur inthemoodfordeauville.com ) et remercie France 2 pour cette réjouissante méprise.

    Pour ceux qui découvriraient ces blogs à cette occasion, je vous invite également à découvrir mon blog consacré au Festival de Cannes "In the mood for Cannes". Et pour en savoir plus sur les origines et objectifs de ces blogs et de leur auteur, rendez-vous dans la rubrique "A propos" de ce blog...

    Vous trouverez également, sur "In the mood for cinema" et sur "In the mood for Deauville", toutes les informations concernant ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville que vous pourrez suivre ici en direct du 2 au 14 septembre 2009 : archives, programme, infos pratiques, critiques de films, conférences de presse, avant-premières, hommages...

  • Pour suivre le 62ème Festival de Cannes: web, tv, radio, presse

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    affichecannes2009.jpgPour suivre le 62ème Festival de Cannes le mieux possible, je vous propose ci-dessous une liste (sans doute non exhaustive, mais qui sera complètée au fur et à mesure) de sites internet, de blogs, d'émissions tv et de radio, et de journaux...

    Le 62 ème Festival de Cannes sur le web

    -Vous pourrez bien évidemment suivre ce Festival sur mon blog principal "In the mood for cinema" et bien sûr sur "In the mood for Cannes", du 13 au 25 mai 2009. Vous pourrez également me suivre sur le site "Off Cannes" avec Allociné, à partir du 16 mai, (j'y reviens ci-dessous) mais aussi sur mon twitter et sur le groupe facebook d'Inthemoodforcannes.com .

    - Pendant toute la durée du Festival, vous pourrez donc  suivre cette 62ème édition sur le site "Off Cannes" (je n'ai pas encore l'adresse mais vous la communiquerai dès que ce sera le cas) le site d'Allociné regroupant les contenus non officiels sur le festival (émissions vidéos, articles, photos...). Le premier week end du festival, vous retrouverez sur ce site les articles des 7 blogueurs membres du club 300 sélectionnés et qui sont donc: In the mood for cinema, Lyricis, FilmGeek, Buzz my Geek, In bed with Kinoo, Angie Sweet's Home , Oh my bloogness!. Puisque d'Allociné, il est question, j'en profite pour vous recommander leur autre site consacré au Festival de Cannes 2009.

    -D'autres blogueurs seront également présents sur la Croisette, pour une partie ou pour la totalité du Festival: Yes we Cannes,  Cannes 2009 en live!,  Cinemaniacannes, Tadah! blog, Boulevard du cinéma, L.aime le cinéma, Une dernière séance,

    -Evidemment, je vous recommande l'excellente nouvelle version du site officiel du Festival de Cannes. Vous pourrez y suivre le quotidien du festival et avoir de nombreuses informations sur les films sélectionnés.

    Concernant toutes les informations pratiques (météo, hébergement etc), vous trouverez de nombreux liens dans la colonne de gauche d'Inthemoodforcannes.com .

    Je vous recommande enfin l'excellent blog de "L'hebdo cinéma" de Canal plus.

    Arte, France 2, France 3 et bien sûr Canal + ont leurs sites entièrement consacrés au Festival de Cannes.

    Côté journaux on line, Madame Figaro explore le Festival côté mode. Le JDD a également sa page spéciale Cannes ainsi que le Parisien.

    Les journaux de cinéma ne sont pas en reste puisque Première a créé sa page spéciale Cannes . Il sera probablement aussi question du festival sur le blog de Studio Cinélive. Il est aussi évidemment question du Festival sur le site des Cahiers du cinéma.

    Pour les amateurs de photos des montées des marches, je vous recommande le site de L'Oréal Cannes.

    Le 62ème Festival de Cannes à la télévision

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    -Comme chaque année, la chaîne emblématique du septième art, Canal + sera évidemment aux premières loges avec, du lundi au vendredi, Le Grand Journal de Michel Denisot en direct, à partir de 19H05, sur la plage du Martinez. Laurent Weil, quant à lui, sera sur le tapis rouge pour recueillir les impressions des acteurs et cinéastes figurant en compétition officielle. Didier Allouch interviewera les équipes de films hors compétition et en séance spéciale. Frédéric Beigbeder analysera la sélection parallèle. Guillaume Gallienne fera des bonus spécial Cannes avec des clins d'oeil de Louise Bourgoin. Et évidemment, comme chaque année, les cérémonies d'ouverture et de clôture seront diffusées en clair sur Canal plus, respectivement les 13 (à partir de 19H15) et 24 mai (à partir de 19H30), présidées par Isabelle Huppert et avec Edouard Baer en maître de cérémonie. Au total: 20 heures de programmes (dont 15 en direct), 477 personnes mobilisées sur place.

    Quant à Daphné Roulier, elle présentera "l'hebdo cinéma" depuis Cannes (en clair), les samedis 16 et 23 mai, à 11H50. Le dimanche, à la même heure, Laurent Weil animera "Les Rencontres du cinéma" avec une interview de Penelope Cruz le 17 mai.  Enfin Canal + diffusera quelques pépites révèlées à Cannes comme "Le bannissement" de Zviaguintsev.

    -Pour vivre le Festival en direct, je vous recommande évidemment TV Festival qui sera coproduite pour la première fois par Canal + et Orange (diffusion sur le Canal 50 d'Orange  pour les mobiles et sur le canal 17 de Canal Sat). Vous pourrez y voir les conférences de presse, interviews, montées des marches...

    -D'autres émissions, en vrac:

    -"Ciné confidential" , à 20H15, sur Orange Ciné Max (indiscrétions, critiques, interviews), émission présentée par Sophie Soulignac et Stéphane Charbit

    -"Ciné Novo", sur Orange Ciné Novo, à 20H40, émission présentée par Marc Iskenderian

    -"Cinéquin", sur Paris Première, à 20H20, émission présentée par Elisabeth Quin

    -"Cannes dernière", sur Paris PRemière, émission présentée par Xavier de Moulins (5 minutes quotidiennes)

    -"Paris dernière spécial Cannes", sur Paris Première, dimanche 24 mai, à minuit, émission présentée par Xavier de Moulins

    - "Cannes 2009...by Warren", sur Filles TV, tous les jours à 16H50, émission animée par Warren (coulisses du festival commentés depuis un yacht)

    -"Metropolis", samedi, à 22H30, sur Arte

    -"Arte Culture", tous les jours, à 19H30, avec Annette Gerlach et Marie Labory, sur Arte

    Le Festival de Cannes 2009 à la radio

    VITAMINE, 1er radio musicale indépendante en PACA, leader à Cannes, du 13 au 24 mai, sur la plage de la Voile Rouge. Plus de 3 heures d'émissions quotidienne en direct à partir de 16h00. Radio également partenaire de la programmation du VIP Room.  
    Vitamine à Toulon sur 90.8 - à Hyères sur 88.3 - à St Tropez sur 89.1 - à Fréjus / St Raphael sur 93.8 - à Marseille et Aix sur 107.2 - à Cannes et Nice sur 104.8 - à Monaco sur 102.4

    Le 62ème Festival de Cannes dans la presse

    A venir...

    Livres

    Je vous recommande évidemment l'autobiographie de Gilles Jacob "La vie passera comme un rêve" dont je vous ai déjà parlé, ici.

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  • Le teaser de "Cell", la 1ère série-fiction diffusée sur les blogs, en avant-première

    Je vous en parlais il y a quelques jours : vous pourrez bientôt découvrir sur les blogs, la première websérie entièrement digitale qui s'intitule Cell. Je vous en propose le teaser en avant-première ci-dessous. Hum... Cela me laisse songeuse. Je vous laisse juges.

     

    J'avoue qu'en matière de bande annonce je suis davantage envoûtée et même totalement ensorcelée (oui, d'accord il n'y a aucun lien entre les deux, et je n'établis aucune comparaison -ce serait honteux, non?-, mais j'avais envie de vous en parler) par celle d'un film qui semble avoir tous les atouts d'un grand film (même s'il est reparti bredouille des Golden Globes où il était 5 fois nommé) et dont l'idée à elle seule vaut le déplacement. Et si vous voulez savoir de quel film il s'agit, si vous n'avez pas encore trouvé, regardez la deuxième bande annonce ci-dessous. (sortie en salles en France: le 4 février 2009)

     

     A ceux qui s'étonneraient  de la recrudescence d'articles ces derniers jours ou qui se diraient "voilà que, elle aussi, ne publie plus que des bandes annonces", je vous rassure, que nenni (j'adore les expressions surannées et c'est mon droit, merci): j'ai décidé, en 2009, de rendre ce blog plus interactif, plus visuel, plus ludique et plus dense tout en écrivant toujours des critiques de films à l'affiche, de films en avant-première ou de classiques du septième art (aussi parce que c'est désormais pour moi beaucoup plus simple puisque je suis passée récemment au haut débit dans les deux endroits principaux d'où je publie ce blog, oui, mon passage au 21ème siècle -sauf pour les expressions évidemment- est un peu tardif, mais j'assume et vous avez le droit de vous moquer, et aussi de vous apitoyer sur les heures-oui, les heures...- que me prenait auparavant la simple mise en ligne d'un petit article:-)). J'espère que vous apprécierez ce changement... Et comme en ce moment, je ne suis pas avare d'idées, voire d'idées farfelues et utopiques (il n'y a pas qu'en ce moment, je sais, mais disons que mon "cas" s'aggrave), je vous ferai bientôt part de l'une d'entre elles liée au web et au cinéma que j'ai eu ce week end et dont j'ignore encore si elle est faisable et si elle intéressera quelqu'un d'autre que moi. En attendant, bon visionnage...

    Sandra.M

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  • In the mood for news 8 : l’actualité cinématographique de la semaine du 7 novembre

    Les sorties de la semaine

    Cette semaine du 7 novembre est assez pauvre en sorties cinématographiques, du moins il n'y a pas vraiment de coup de cœur d’ « In the mood for cinema » cette semaine. Je précise néanmoins que je n’ai vu qu’un film dont la sortie est programmée demain, à savoir « Dans la vallée d’Elah » de Paul Haggis, ( le réalisateur du pourtant excellent film choral « Collision » qui avait reçu le grand prix au Festival du Cinéma Américain de Deauville, en 2005) programmé en avant-première au dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville. Voici mon article à ce sujet publié sur « In the mood for Deauville », repris ci-dessous.

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    Chaque jour ou presque des images d’attentats suicides en Irak nous parviennent. Nous parviennent ou ne nous parviennent plus d’ailleurs car trop atroces pour sembler réelles, elles créent parfois une distance, elles nous paraissent parfois chimériques et factices comme les images d’un blockbuster outrancier.  La réalité ressemble parfois dramatiquement à du mauvais cinéma. La difficulté mais aussi la nécessité pour le cinéma de s’en emparer est donc d’autant plus grande. Plusieurs films de ce festival ont ainsi pour cadre le conflit irakien notamment « Dans la vallée d’Elah » de Paul Haggis et « Grace is gone » de James C.Strouse. Le premier était particulièrement attendu, étant le seul oscarisé deux années de suite, pour « Million dollar baby » mais surtout « Collision » qui avait également remporté le grand prix à Deauville en 2005. Ce film portait d’ailleurs déjà sur les répercussions du 11 septembre 2001 et la paranoïa qui s’était alors emparée de l’Amérique. « Dans la vallée d’Elah » raconte la quête d’un père dont le fils, de retour d’Irak pour sa première permission, disparaît mystérieusement et est alors signalé comme déserteur.  Quête de son fils puis de la vérité une fois ce dernier retrouvé mort et atrocement mutilé. Ce père, un ancien membre de la police militaire est interprété par Tommy Lee Jones. Il sera aidé dans ses recherches par Emily Sanders (Charlize Theron), officier de police de la juridiction du Nouveau Mexique où le jeune soldat a été aperçu pour la dernière fois… Paul Haggis avait visiblement un désir profond et violent d’évoquer ce sujet, de lutter et se révolter à sa manière. C’est un peu comme si les émotions, probablement sincères, s’étaient bousculées dans son esprit mais qu’il n’était pas parvenu à les canaliser, paralysé par l’enjeu, dépassant soudain le cinéma, et nous jetant ainsi en pleine figure sa révolte comme un magma incontrôlable et chaotique. Le but est tellement ouvertement affiché par le cinéaste, les moyens sont tellement flagrants qu’ils en perdent presque leur force. Plutôt que de nous montrer les images insoutenables du journal télévisé,  Paul Haggis égrène les images de la guerre par petites touches, par le prisme d’un écran de téléphone avec lequel le jeune soldat avait filmé la guerre. Et puis l’horreur surgit brutalement, s’immisçant dans la réalité américaine apparemment si loin de ces images de guerre, d’un pays pourtant en guerre, si loin, là-bas de l’autre côté de l’écran de télévision et finalement donc si irréelles. La bonne idée est donc d’évoquer les conséquences de la guerre dans la société américaine, de la faire passer de la virtualité à la réalité : chaque américain peut alors s’identifier à ce père qui recherche son fils et le retrouve mutilé… davantage qu’à ces images de massacres pourtant non moins tragiques. Paul Haggis s’est donc intéressé au comportement des soldats une fois de retour du front : leur comportement est anormal et déséquilibré, inhumain (ou justement trop humain ?) et animal. La guerre, les horreurs dont ils ont été témoins et parfois les auteurs les ont déshumanisés….ou peut-être l’inverse , c’est selon…  Ils ont le droit quasi divin de droit et de mort, ce droit qui n’appartenait auparavant qu’à ces fictions qu’ils regardaient probablement avec désinvolture, comme celles d’un ailleurs, d’une illusion impossibles, bref comme une fiction d’où la difficulté pour la fiction de s’emparer de ce qui apparaît déjà comme fictif. Ils ont perdu leurs repères et toute notion de normalité. Elah fut ainsi, selon la bible, le théâtre de l’affrontement de David et Goliath. Le titre évoque ainsi les suites tragiques d’une guerre qui semble perdue d’avance : le traumatisme des soldats de retour à la vie civile. Paul Haggis explique ainsi le titre : « Saül envoya David dans la vallée d’Elah avec seulement cinq pierres pour affronter Goliath. Je pose la question : Qui oserait cela aujourd’hui ? Qui demanderait à un enfant de se battre contre un géant ? Envoyer des jeunes hommes et des jeunes femmes faire la guerre engage notre responsabilité collective ».Si le dessein et le propos sont louables,  le film est selon moi néanmoins raté (mais cela n’engage que moi, le film a été longuement ovationné lors de son projection en avant-première au CID, voir vidéos ) pour les raisons évoquées ci-dessus (l’impossibilité pour Paul Haggis de contenir son émotion et de produire un film « ordonné ») mais aussi parce que certaines situations sont totalement improbables recréant la distance de l’écran de télévision, notamment parce que les personnages secondaires sont caricaturés : ainsi va-t-il de l’épouse et mère évidemment éplorée (Susan Sarandon) mais aussi de la relation entre le père du jeune soldat et l’officier de police (Charlize Theron, remarquable néanmoins) : comment croire qu’on laisse un père ainsi s’immiscer dans une enquête en cours, tout ancien militaire qu’il soit ? Comment peut-on trouver crédible que l’officier de police l’invite chez lui à bavarder autour d’un verre, à raconter une histoire à l’enfant de l’officier de police (un fils évidemment, l’histoire de David contre Goliath évidemment aussi) etc ? Premier des 7 films qui vont sortir prochainement concernant la guerre en Irak, l’intérêt  de ce film est donc son sujet davantage que le traitement de celui-ci. Reste l’image finale : celle d’un drapeau américain déchiquetée flottant dans l’air. Celle d’une Amérique blessée, coupable et victime, mais oui, blessée en tout cas, qui continue à se battre, aveugle ou aveuglée, malgré les stigmates de la guerre. Le combat de David contre Goliath. Mais ce n’est pas la vallée d’Elah.  Mais ce ne sont pas que des images, juste que des images, surtout atroces chaque soir, entre l’entrée et le plat de résistance. C’est l’Irak. Un combat  jusqu’à quand et jusqu’où… ?

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    L'avant-première de "Dans la vallée d'Elah" au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007. Photo: Sandra.M

    Pour lire l’intégralité de cet article et voir mes vidéos exclusives de la présentation du film en avant-première au Festival du Cinéma Américain de Deauville, cliquez sur le lien suivant :

    http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com/archive/2007/09/06/dans-la-vallee-d-elah-de-paul-haggis-et-grace-is-gone-de-ja.html

    En bonus, pour ne pas rester sur une note négative, ma critique de « Collision » publié lors de mon récit du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005, ici : http://www.inthemoodforcinema.com/festival_du_cinema_americain_de_deauville_2005/

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     Crash  (Collision) réalisé par Paul Haggis,  également auteur du dernier film de Clint Eastwood  Million dollar baby. Avant d’être celle des véhicules de ses protagonistes, cette collision est d’abord celle de destins qui s’entremêlent, s’entrechoquent : une femme au foyer et son mari procureur, deux inspecteurs de police, un réalisateur de télévision et sa femme, un serrurier mexicain, un voleur de voitures, une nouvelle recrue de la police, un couple de coréens.  En 36 heures, tous ces destins vont basculer. Vers l’ombre ou la lumière. L’effroi souvent, avant. A priori leur seul point commun est de vivre à Los Angeles, d’être confrontés à la même incommunicabilité, à la même angoisse dans cette ville tentaculaire, cité des Anges aux allures diaboliques. Le film choral est un genre périlleux, son scénario se doit donc d’être particulièrement ciselé pour que ce soit une réussite et « Crash » en est une, indéniablement, magistralement. Tous ces destins se croisent, se mêlent, se frôlent, se heurtent, se fracassent sans que cela ne semble improbable ou artificiel grâce à la virtuosité de la mise en scène et du scénario. Dès les premières secondes du film, le spectateur se retrouve plongé dans l’obscurité menaçante et impersonnelle d’une Los Angeles effrayée plus qu’effrayante ou effrayante parce qu’effrayée, dans un crash qui fait exploser les limites que chacun s’était fixées, les vitres symboliques de ces véhiculent qui les isolent, les enferment dans leur monde dont ils ne veulent surtout pas sortir. Frénésie de bruits, d’images, de nationalités, de lumières scintillantes et aveuglantes, regards perdus, angoissés, menaçants : dès les premières secondes la tension est palpable. Los Angeles : ville affolée, cosmopolite, paranoïaque,  en proie aux préjugés, ville emblématique des tensions exacerbées par l’après 11 septembre.  La collision est ici celle de l’étrangeté qui s’immisce dans chaque existence, qui conduit chaque personnage à quitter sa bulle protectrice, parfois ses préjugés, un heurt impromptu dont aucun ne peut ressortir indemne. Cette collision est celle d’univers qui n’auraient jamais dû se croiser et est aussi engendrée par la collision de ces univers qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Collision entre les principes et leur application, les préjugés et leurs dérives. Cette collision est intelligemment mise en scène, parfois soulignée par une « collision musicale » : leitmotiv, musique dissonante etc. L’intelligence réside aussi dans la caractérisation des personnages, a priori manichéens, se révélant finalement beaucoup plus ambigus, humains donc, que ce qu’ils auraient pu paraître de prime abord (au premier rang desquels Matt Dillon qui interprète d’une manière époustouflante un personnage de policier a priori foncièrement antipathique), beaucoup plus ambigus que ce qu’ils sont trop souvent dans le cinéma américain, un cinéma parfois trop consensuel. Lors de la conférence de presse Paul Haggis déclare avoir été lui-même victime d’un car-jacking à L.A et s’être vu braquer un revolver sur la tempe, évènement déterminant pour le début de l’écriture du scénario, d’où peut-être cette impression de réalisme malgré les nombreux effets stylistiques auxquels il recourt. Chacun des personnages de « Crash » est à la frontière du gouffre, des larmes, du « crash », d’une inéluctable et fatale collision. En résulte un film bouleversant, poétique aussi, comme ces face-à-face se faisant étrangement écho du père avec sa petite fille, ou du policier sauvant la vie à celle qu’il avait humiliée. Sans tomber dans le pathos, cette scène reste judicieusement elliptique  et non moins intense. C’est encore un film intelligemment provocateur qui débusque les faux-semblants, l’absurdité de la peur irrationnelle de l’autre. Je ne vous en dis pas davantage pour qu’avec vous aussi la magie opère, pour que vous vous laissiez happer par les couloirs labyrinthiques et non moins limpides de ce film mosaïque et de ses hasards et coïncidences. Dans une société où l’on catégorise, classifie, range les individus à la vitesse de la lumière ou d’un simple regard, ce film devient salutaire. Peut-être pourrait-on reprocher à Paul Haggis des ralentis superflus mais son film n’en reste pas moins fascinant, fascination et poésie que ne suscitaient et ne possédaient pas les deux films desquels on peut rapprocher Crash : Magnolia  de Paul Anderson et Short cuts de Robert Altman. Il vous heurtera très certainement, un choc nécessaire … L’instant magique du festival, très certainement.

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    Je n’ai pas encore vu le dernier Woody Allen « Le rêve de Cassandre » sorti la semaine dernière et que je ne manquerai pas de critiquer ici  dès que ce sera fait ainsi que le dernier film de David Cronenberg, « Les promesses de l’ombre » qui sort demain que je ne manquerai également pas d’aller voir.

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    L’actualité bloguesque de la semaine

    A moins d’avoir été totalement isolés du monde (bloguesque), vous avez certainement entendu parler de Facebook, la nouvelle plate-forme incontournable qui permet de créer des groupes et des réseaux sur internet, et sur laquelle les politiques, notamment, s’empressent de figurer dans la perspective des élections municipales, mais aussi les groupes et les idées les plus farfelus, et parfois intéressants.

    « In the mood for cinema » ne pouvait pas ne pas y être, parce que c'est farfelu ou intéressant, à vous de choisir:-). J’ai donc créé 3 groupes, je vous invite à vous y inscrire…

    Le premier est destiné aux lecteurs et lectrices d’ « In the mood for cinema » et/ou d’ « In the mood for Deauville » et « In the mood for Cannes ».

    Le deuxième est destiné aux inconditionnels du Festival du Cinéma Américain de Deauville . 

     Le troisième s’intitule « Pour la création d’un festival de cinéma digne de ce nom à Paris » et, comme son nom l’indique partiellement, vise à récolter soutiens et idées pour la création d’un festival de cinéma à Paris, en profitant de l’approche des Municipales pour transmettre ensuite ces idées soit à la mairie du 6ème où je souhaitais initialement suggérer la création de ce festival, soit à la mairie de Paris.  Nous avions déjà débattu de ce sujet sur "In the mood for cinema", ici: http://www.inthemoodforcinema.com/saint_germain_des_pres_creation_d_un_festival_/ .

    Par ailleurs, si vous avez un blog cinématographique, je vous recommande également de vous inscrire sur le groupe créé par Florian Lapotre du blog FilmGeek, intitulé « Blogs et cinéma » .

    A la semaine prochaine pour de nouvelles informations cinématographiques et en attendant retrouvez de nouvelles critiques sur « In the mood for cinema » et comme chaque semaine n’oubliez pas de « plonger in the mood for cinema »... sans modération!

    Sandra.M