Ce soir aura lieu la 43ème cérémonie des César qui, comme l'an passé, se déroulera dans le cadre de la salle Pleyel. Comme chaque année, elle sera retransmise sur Canal +, à partir de 21H. La cérémonie sera présentée par Manu Payet. Elle sera dédiée à Jeanne Moreau (qui figure sur l'affiche de cette édition). Un César d'honneur sera remis à Penelope Cruz. Vanessa Paradis présidera la cérémonie. Il semblerait donc que l'Académie ait devancé les éventuelles critiques (on se souvient de la polémique avec Roman Polanski nommé comme président l'an dernier avant le retrait de ce dernier) avec ce programme très féminin et avec le communiqué de presse de cette semaine qui annonçait que "L'Académie des César accompagne la Fondation des Femmes dans son opération "Ruban blanc" à l'occasion de la 43ème cérémonie des César." L'Académie s'associe ainsi à cette initiative en proposant aux 1700 invités de la cérémonie de porter un ruban blanc, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes."
Là aussi, face aux éternelles polémiques, cette fois sur le manque de représentativité des comédies, cette année a été créé un César du public, qui devrait revenir à Dany Boon pour Raid dingue.
Arrivent en tête des nominations 120 battements par minute et Au revoir là-haut avec 13 nominations devant Le sens de la fête qui totalise 10 nominations. Viennent ensuite Barbara (8 nominations), Petit paysan ( 8 nominations), Grave (6 nominations), Le Redoutable (5 nominations)...
Le film qui avait bouleversé les festivaliers du 70ème Festival de Cannes, qui avait obtenu le Grand prix du jury présidé par Almodovar et qui a raflé presque tous les prix lors de la dernière cérémonie des Lumières (mon compte rendu de cette cérémonie des prix Lumières de la presse est à lire ici), 120 battements par minute, connaîtra-t-il ce soir le même succès auprès des votants de l'Académie des César ? Difficile en tout cas de rester insensible devant ce très grand film qui donne furieusement envie d'étreindre le moment présent. Un film jalonné de moments de grâce et d’images fortes qui nous laissent une trace indélébile. Lorsque la Seine devient rouge. Lorsque Sean évoque le ciel et la vie, plus prégnante avec la maladie, et que Paris défile, insolemment belle et mélancolique, derrière la vitre, irradiée de soleil. Un film qui rend magnifiquement hommage à ces combattants, à leur ténacité notamment lorsque, finalement, le désir de vie l’emporte, avec ces battements musicaux et cardiaques, qui s’enlacent et se confondent dans un tourbillon sonore et de lumières stroboscopiques, qui exaltent la force de l’instant, et nous accompagnent bien après le générique de film. Il est également difficilement imaginable que la réalisation de ce film puisse ne pas être récompensée : effrénée, nerveuse, d’une énergie folle, elle ne nous laisse pas le temps de respirer. Avec sa musique exaltant la vie. Ses images fortes aussi comme ces corps allongés sur le sol de Paris symbolisant les défunts, des corps que la caméra surplombe, tourbillonnant autour comme si elle filmait un ballet funèbre.
Si l'histoire et l'interprétation de Au-revoir là-haut sont bouleversantes, j'ai été moins sensible à sa réalisation, très démonstrative. La poésie de Barbara (qui avait obtenu d'ailleurs un prix "de la poésie du cinéma" à Cannes célébrant cette poésie) pourrait lui permettre également de figurer au palmarès, peut-être Jeanne Balibar se verra-t-elle ainsi couronnée du César de la meilleure actrice car, du dédale inénarrable qu'est le film de Mathieu Amalric, on ressort avec le souvenir d’une voix, celle de Barbara/Balibar, envoûtante, et d’une femme, de femmes, fantaisistes, captivantes et fuyantes. Et d’une actrice impressionnante.
Les votants pourraient néanmoins aussi créer la surprise en couronnant une comédie comme Le sens de la fête même si ce terme de comédie mérite d'être nuancé pour un film qui l'est justement plus que cela, nuancé, et qui traite d'ailleurs avec beaucoup de sensibilité de la solitude des personnages qui y évoluent et dans lequel l'humour est avant tout "le masque du désespoir."
C'est d'ailleurs la comédie qui est à la fête cette année entre le prix du public initié cette année, et les nominations du Brio ou du Redoutable.
Côté actrices s'affronteront 7 actrices exceptionnelles toutes remarquables dans leurs rôles respectifs. Il me serait bien difficile de choisir entre ces beaux rôles de femmes. Il faut dire ainsi que Karin Viard excelle dans son rôle riche et complexe dans Jalouse dans lequel elle réussit l'exploit d'être agaçante et attendrissante. La dextérité avec laquelle elle passe d'un registre à un autre (parfois dans une même réplique) est fascinante notamment quand la jalousie presque attendrissante devient dangereuse. Il en faut du talent pour incarner un personnage qui dit à sa meilleure amie "Tu peux pas comprendre toi tout va bien, en plus ta fille elle est moche" sans nous être tout à fait antipathique. Ce film est à la frontière des genres, entre comédie et drame et lorgne même du côté du thriller, une comédie noire en somme. Un oxymore à l'image de son personnage principal d'une touchante cruauté. Mais, à vrai dire, toutes les autres m'ont émue, surprise, et parfois même bouleversée dans leurs rôles respectifs. Elles sont indissociables de la réussite des films pour lesquels elles sont nommées. Emmanuelle Devos mériterait aussi d'être récompensée pour son très beau rôle dans le film de Tonie Marshall. Charlotte Gainsbourg et Juliette Binoche continuent à me surprendre de rôles en rôles... Bref, un César collectif serait parfait ! Au passage incompréhensible est l'absence de nomination de Pierre Niney pour La promesse de l'aube.
Côté acteurs, le choix sera tout aussi cornélien. J'aimerais beaucoup que soit couronné Swann Arlaud que j'avais découvert dans un court-métrage au Festival de Cabourg il y a des années, un film dans lequel son talent crevait littéralement l'écran. Il porte Petit paysan sur ses épaules et son interprétation y est pour beaucoup dans l'empathie que nous avons pour ce beau personnage. C'est sans doute le nom le moins connu des sept en lice. Et là aussi tous les autres sont remarquables dans leurs rôles respectifs mais ce serait une juste récompense et mise en lumière pour cet acteu trop longtemps resté dans l'ombre des premiers rôles qu'il mérite lui-même d'endosser.
Pour la meilleure actrice dans un second rôle, en mère totalement immature et débridée, démunie aussi face au mal qui ronge sa fille, Laure Calamy est remarquable dans Ava. Adèle Haenel mériterait aussi d'être récompensée, imposant sa colère avec force dans 120 battements par minute.
Pour le meilleur espoir féminin, j'ai manqué deux des cinq films en lice, mais il est vrai en tout cas que Eye Haidara a une puissance comique rare dans Le sens de la fête et que Camélia Jordana dans Le Brio met toute son énergie dans ce rôle de composition dans lequel elle se glisse à merveille. Face à elle, Daniel Auteuil est une fois de plus remarquable dans ce rôle de misanthrope solitaire et malheureux qui retrouve au contact de sa jeune élève le goût de sourire et des autres. Une radiographie de notre société aux mondes parfois cloisonnés dont la rencontre improbable et les joutes jouissives permettent l'éclosion de l'émotion et du plaisir du spectateur, nous faisant occulter certaines facilités et ellipses scénaristiques.
Le César du meilleur espoir masculin pourrait difficilement échapper à Nahuel Perez Biscayart impressionnant de justesse, de combattivité, d'intensité, rendant son personnage furieusement vivant dans 120 battements par minute. Il le mérite d'autant plus qu'il est tout aussi bouleversant dans Au revoir là-haut...même derrière un masque !
Pour le meilleur premier film, la réalisation de Nicolas Bedos avait beaucoup séduit public et critiques et pourrait l'emporter une nouvelle fois ce soir même si Petit paysan, à la frontière des genres, témoigne d'un véritable univers et d'une singularité dans sa réalisation.
Pour le meilleur documentaire, il y a de fortes chances que le documentaire d'Agnès Varda et JR, Visages villages, soit à nouveau couronné. Que de poésie en effet dans ce film, révélateur de la profondeur, la noblesse, la beauté et la vérité des êtres ! Présenté hors-compétition du dernier Festival de Cannes, il y avait reçu le prix L’œil d’or du meilleur documentaire. Ce récit plein de vie et fantaisie est aussi jalonné par l’évocation tout en pudeur de ceux qui ne sont plus, du temps qui efface tout (parce que photographier les visages c’est faire en sorte qu’ils « ne tombent pas dans les trous de la mémoire ») comme la mer qui engloutit ce portrait de cet ami d’Agnès Varda qui avait pourtant été soigneusement choisi pour être collé sur un bunker en bord de mer. Et la nostalgie et la mélancolie gagnent peu à peu du terrain jusqu’à la fin. Jusqu’à cette « rencontre » avec le « redoutable » Jean-Luc Godard qui donne lieu à un grand moment de cinéma poignant et terriblement cruel. Jusqu’au lac où la vérité et le regard sont, enfin, à nu. Et le nôtre embué de larmes. Ajoutez à cela la musique de M. Et vous obtiendrez une ode au « pouvoir de l’imagination », un petit bijou de délicatesse et de bienveillance. Un pied de nez au cynisme. Passionnant. Poétique. Surprenant. Ensorcelant. Emouvant. Rare. A voir absolument. Alors, un César avant un Oscar ?
Pour le meilleur film étranger, là aussi le choix sera certainement cornélien pour les votants. Difficile de trancher tant les films sont différents. Il y a notamment la palme d'or du dernier Festival de Cannes The Square mais aussi Faute d'amour de Zviaguintsev, mon coup de cœur de 2017 et le prix du jury à Cannes. Le film est éprouvant, par moment étouffant, suffocant même. Il décrit des êtres et un univers âpres, abîmés, cela ne le rend pas moins passionnant comme un éclairage implacable sur une société déshumanisée, pétrie de contradictions. Ainsi, le père travaille dans une société avec un patron intégriste qui ne supporte pas que ses employés divorcent tandis que la mère travaille dans un institut de beauté et passe son temps à s’occuper de son corps. Des décors de l’appartement, d’une froideur clinique, à ces arbres squelettiques, à l’entreprise du père avec ses règles et espaces rigides, en passant par les extérieurs que la neige et l’obscurité envahissent de plus en plus au fil du film, tout semble sans âme et faire résonner ces pleurs déchirantes d’un enfant en mal d’amour (auxquelles d’ailleurs feront écho d’autres pleurs et d’autres cris lors de séquences ultérieures également mémorables et glaçantes). Des plans qui nous hanteront bien après le film. Un très grand film qui m’a rappelée une palme d’or qui nous interrogeait sur les petitesses en sommeil recouvertes par l’immaculée blancheur de l’hiver, un film rude et rigoureux, Winter sleep de Nuri Bilge Ceylan. Une palme d’or que Zvyagintsev aurait indéniablement méritée pour ce film parfait de l’interprétation au scénario en passant par la mise en scène et même la musique, funèbre et lyrique, qui renforce encore le sentiment de désolation et de tristesse infinie qui émane de ces personnages que la richesse du scénario nous conduit finalement à plaindre plus qu’à blâmer. Du grand art. Cliquez ici pour lire ma critique complète.
Difficile de comparer ce film à Lalaland dont le succès provient avant tout de la nostalgie d’une époque insouciante, de l’utopie de revivre une période révolue où les spectateurs allaient au cinéma pour voir des "vedettes" glamours interprétant des personnages sans aspérités (dont les noms sur l’affiche suffisaient à inciter les spectateurs à découvrir le film en salles), évoluant dans un monde enchanté et enchanteur à la Demy (sans les nuances de ses personnages, plus complexes), sans doute le besoin de légèreté (dans les deux sens du terme), sans doute la rencontre entre une époque troublée, sombre, cynique, et un mélo coloré, léger, lumineux expliquent-ils le succès retentissant de ce film aussi bien en salles qu’aux Golden Globes et dans ses nominations aux Oscars. Comme un feu d'artifice qui nous éblouirait et, un temps, occulterait la réalité. Le film devient d’ailleurs intéressant vers la fin quand il évoque cette dichotomie entre les rêves et la réalité, les idéaux et les concessions à son idéalisme que nécessite souvent la concrétisation de ses rêves (dont on réalise alors qu’ils n’étaient qu’illusion d’un bonheur dont la réalisation des rêves en question a nécessité l’abandon comme le montre la séquence - déjà vue ailleurs mais efficace- de ce qu’aurait été la vie si…). Ma critique complète est à lire ici.
Pour le meilleur scénario, Campillo démontre ici une nouvelle fois son talent de scénariste dans 120 battements par minute (il fut notamment celui d’ Entre les murs, palme d’or 2008 mais aussi notamment des autres films de Laurent Cantet), dosant brillamment l’intime et le collectif, l’histoire d’amour et le combat politique et parvenant à faire de chacun des débats, parfois virulents, des moments passionnants, témoignant toujours de ce sentiment d’urgence. Certains ont reproché au film d’être trop long ou bavard mais aucun de ces échanges n’est vain ou gratuit. Ils sont toujours vifs et incisifs, enragés de l’urgence dictée par la maladie et la mort qui rôde. Ne pas s’arrêter, ne pas se taire pour ne pas mourir. La dernière partie du film, poignante, ne tombe pourtant jamais dans le pathos ni dans la facilité. Campillo raconte avec minutie et pudeur les derniers sursauts de vie, puis la mort et le deuil, leur triviale absurdité. « Mince » réagit une mère à la mort de son enfant. Et c’est plus bouleversant que si elle s’était écroulée, éplorée.
Pour la musique, le suspense reste entier puisqu'elle est un élément essentiel des cinq films nommés. De même pour la photographie et le montage même si ce dernier César pourrait revenir à Barbara tant ce film singulier ne cherche pas forcément à séduire et encore moins à nous prendre par la main avec des facilités scénaristiques. Il se mérite, se dérobe et se cherche. Et capture pourtant notre attention et notre émotion comme le ferait une chanson de Barbara, avec intensité. Celle que met l’étonnante Jeanne Balibar pour l’incarner au point de se confondre avec celle dont elle joue le rôle comme son personnage se confond avec la chanteuse qu’elle interprète. Un film, notamment grâce à son montage, qui nous laisse avec le sentiment d’une œuvre poétique, abrupte, confuse, audacieuse, inclassable. Tour à tour agaçante et séduisante. Quatre femmes en une. Balibar la femme que la caméra caresse. Balibar l’actrice. L’actrice qu’elle incarne dans le film, Brigitte. Barbara qu’incarne l’actrice qu’elle incarne dans le film réalisé par le réalisateur Amalric,…lui-même réalisateur dans son film.
A voir en complément : le documentaire de Patrick Fabre Un César nommé espoir disponible en replay sur MyCanal. Je vous en parle ici.
Je vous emmène aussi aux César dans mon recueil de nouvelles Les illusions parallèles (Editions du 38).
Demain, retrouver ici le palmarès des César 2018 commentés. Et suivez mes commentaires de la cérémonie sur twitter (@Sandra_Meziere).
Meilleur film
- 120 Battements par minute de Robin Campillo
- Au revoir là-haut d'Albert Dupontel
- Barbara de Mathieu Amalric
- Le Brio de Yvan Attal
- Patients de Grand Corps Malade et Mehdi Idir
- Petit Paysan de Hubert Charuel
- Le Sens de la fête d'Eric Toledano et Olivier Nakache
Meilleur réalisateur
- Robin Campillo pour 120 Battements par minute
- Albert Dupontel pour Au revoir là-haut
- Mathieu Amalric pour Barbara
- Julia Ducournau pour Grave
- Hubert Charuel pour Petit Paysan
- Michel Hazanavicius pour Le Redoutable
- Eric Toledano et Olivier Nakache pour Le Sens de la fête
Meilleure actrice
- Jeanne Balibar pour Barbara
- Juliette Binoche pour Un beau soleil intérieur
- Emmanuelle Devos pour Numéro Une
- Marina Foïs pour L'Atelier
- Charlotte Gainsbourg pour La Promesse de l'aube
- Doria Tillier pour Mr et Mme Adelman
- Karin Viard pour Jalouse
Meilleur acteur
- Swann Arlaud pour Petit Paysan
- Albert Dupontel pour Au revoir là-haut
- Daniel Auteuil pour Le Brio
- Guillaume Canet pour Rock n' Roll
- Jean-Pierre Bacri pour Le Sens de la fête
- Louis Garrel pour Le Redoutable
- Reda Kateb pour Django
Meilleure actrice dans un second rôle
- Laure Calamy pour Ava
- Anaïs Demoustier pour La Villa
- Sara Giraudeau pour Petit Paysan
- Adèle Haenel pour 120 Battements par minute
- Mélanie Thierry pour Au revoir là-haut
Meilleur acteur dans un second rôle
- Niels Arestrup pour Au revoir là-haut
- Laurent Lafitte pour Au revoir là-haut
- Gilles Lellouche pour Le Sens de la fête
- Vincent Macaigne pour Le Sens de la fête
- Antoine Reinartz dans 120 Battements par minute
Meilleur espoir féminin
- Iris Bry pour Les Gardiennes
- Laetitia Dosch pour Jeune femme
- Eye Haidara pour Le Sens de la fête
- Camelia Jordana pour Le Brio
- Garance Marillier pour Grave
Meilleur espoir masculin
- Benjamin Lavernhe pour Le Sens de la fête
- Finnegan Oldfield pour Marvin
- Pablo Pauly pour Patients
- Nahuel Perez Biscayart pour 120 Battements par minute
- Arnaud Valois pour 120 Battements par minute
Meilleur premier film
- Grave de Julia Ducournau
- Jeune femme de Léonor Serraille
- Mr et Mme Adelman de Nicolas Bedos
- Patients de Grand Corps Malade et Mehdi Idir
- Petit Paysan de Hubert Charuel
Meilleur documentaire
- 12 jours de Raympnd Depardon
- A voix haute de Stéphane de Freitas et Ladj Ly
- Carré 35 d'Eric Caravaca
- I'm not your negro de Raoul Peck
- Visages Villages d'Agnès Varda et JR
Meilleur film étranger
- Le Caire Confidentiel de Tarik Saleh
- Dunkerque de Christopher Nolan
- L'Echange des princesses de Marc Dugain
- Faute d'amour d'Andreï Zviaguintsev
- La La Land de Damien Chazelle
- Noces de Stephan Streker
- The Square de Ruben Ostlund
Meilleur scénario original
- Robin Campillo pour 120 Battements par minute
- Mathieu Amalric et Philippe Di Folco pour Barbara
- Julia Ducornau pour Grave
- Claude Le Pape et Hubert Charuel pour Petit paysan
- Eric Toledano et Olivier Nakache pour Le Sens de la fête
Meilleure adaptation
- Albert Dupontel, Pierre Lemaitre pour Au revoir là-haut
- Xavier Beauvois, Frédérique Moreau, Marie-Julie Maille pour Les Gardiennes
- Grand Corps Malade et Fadette Drouard pour Patients
- Eric Barbier et Marie Eynard pour La Promesse de l’aube
- Michel Hazanavicius pour Le Redoutable
Meilleurs costumes
- Isabelle Pannetier pour 120 Battements par minute
- Mimi Lempicka pour Au-revoir là-haut
- Pascaline Chavanne pour Barbara
- Anaïs Romand pour Les Gardiennes
- Catherine Bouchard pour La Promesse de l’Aube
Meilleurs décors
- Emmanuelle Duplay pour 120 Battements par minute
- Pierre Quefféléan pour Au revoir là-haut
- Laurent Baude pour Barbara
- Pierre Renson pour La Promesse de l’aube
- Christian Marti pour Le Redoutable
Meilleur film d'animation
- Le Grand méchant Renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert
- Sahara de Pierre Coré
- Zombillénium d'Arthur de Pins et Alexis Ducord
Meilleur court métrage d'animation
- Le Jardin de minuit de Benoît Chieux
- Pépé le Morse de Lucrèce Andreae
- Le Futur sera chauve de Paul Cabon
- I Want Pluto To Be A Planet Again de Marie Amachoukeli, Vladimir Mavounia-Kouka
Meilleure musique originale
- Arnaud Rebotini pour 120 battements par minute
- Christophe Julien pour Au revoir là-haut
- Jim Williams pour Grave
- Myd pour Petit Paysan
- Mathieu Chedid pour Visages Villages
Meilleur court métrage
- Les Bigorneaux d'Alice Vial
- Le Bleu blanc rouge de mes cheveux de Josza Anjembe
- Debout Kinshasa ! de Sébastien Maitre
- Marlon de Jessica Palud
- Les Misérables de Ladj Ly
Meilleure photographie
- Jeanne Lapoirie pour 120 battements par minute
- Vincent Mathias pour Au revoir là-haut
- Christophe Beaucarne pour Barabara
- Caroline Champetier pour Les Gardiennes
- Guillaume Schiffman pour Le Redoutable
Meilleur montage
- Robin Campillo pour 120 Battements par minute
- Christophe Pinel pour Au revoir là haut
- François Gedigier pour Barbara
- Julie Lena, Lilian Corbeille et Grégoire Pontecaille pour Petit paysan
- Dorian Rigal Ansous pour Le Sens de la fête
Meilleur son
- Julien Sicart, Valérie de Loof, Jean-Pierre Laforce pour 120 Battements par minute
- Jean Minondo, Gurwal Coïc-Gallas, Cyril Holtz, Damien Lazzerini pour Au revoir là-haut
- Olivier Mauvezin, Nicolas Moreau, Stéphane Thiébault pour Barbara
- Mathieu Descamps, Séverin Favriau, Stéphane Thiébaut pour Grave
- Pascal Armant, Sélim Azzazi, Jean-Paul Hurier pour Le Sens de la fête