Critique de THE PEANUT BUTTER FALCON de Tyler Nilson et Michael Schwartz (compétition du Festival du Cinéma Américain de Deauville) (11/09/2019)
Voilà un film qui a de grandes chances d'emporter le Prix du public de la Ville de Deauville au regard de l'enthousiasme qu'il a suscité chez ce dernier.
Ce premier film raconte l'histoire de Zak, un jeune homme de 22 ans atteint de trisomie qui s’enfuit de son foyer de personnes âgées pour réaliser enfin son rêve : rejoindre l’école de catch de Salt-Walter Redneck, une vieille gloire de ce sport, et devenir catcheur professionnel répondant au nom du « faucon au beurre de cacahuète ». Il rencontre Tyler, un petit voyou en cavale, qui va devenir son improbable coach et compagnon de route. Ils vont remonter ensemble les rivières, échapper à leurs poursuivants. Ils vont aussi convaincre Eleanor, une aide-soignante dévouée trimballant ses propres démons, de les accompagner en chemin.
Ce film jubilatoire, à la fois tendre et drôle, est d’abord remarquable par sa distribution : Shia LaBeouf, Dakota Johnson, John Hawkes, Thomas Haden Church, Bruce Dern. « Nous avons écrit ce film pour un ami trisomique, qui rêvait de jouer dans un long métrage », a ainsi expliqué le coréalisateur Michael Schwartz. Tyler, dont on découvre par bribes qu’il a tragiquement perdu son frère, trouve en Zack un frère de substitution et avec lui va renouer avec les plaisirs simples auxquels cette épopée en pleine nature les confronte.
Une ode à l’amitié, la fraternité, la nature, comme pansements sur les âmes blessées. Une standing ovation méritée pour ce film rempli de bons sentiments (au sens noble) et de bienveillance.
23:55 Écrit par Sandra Mézière | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |