Programme complet du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville : à suivre en direct ici du 1er au 10 septembre 2023 (30/08/2023)
Comme chaque année depuis une vingtaine d'années, je vous ferai vivre en direct le Festival du Cinéma Américain de Deauville dont la 49ème édition aura lieu du 1er au 10 septembre. Vous pourrez notamment me suivre sur mon compte Instagram (@Sandra_Meziere). Une édition avec un programme qui s'annonce passionnant malgré les absences de ceux qui auraient dû être à l'honneur cette année (Natalie Portman, Jude Law, Joseph Gordon-Levitt, Peter Dinklage) pour cause de grève à Hollywood. Le festival propose d'ailleurs une table ronde à ce sujet intitulée Grève à Hollywood : les mutations du cinéma, en partenariat avec Le Monde, le 2 septembre à 14h.
Cela n'empêchera pas ce festival, comme chaque année, d'être le reflet des ombres et lumières de la société américaine, de nous offrir une plongée réjouissante dans les méandres du pays de l'Oncle Sam, avec 80 films en sélection officielle : Premières, compétition, Docs de l'Oncle Sam...mais aussi, comme c'est le cas depuis la pandémie, une Fenêtre sur le cinéma français ( 3 films français en première mondiale) et L'heure de la Croisette ( 3 films de la sélection officielle du dernier Festival de Cannes). Jerry Schatzberg sera par ailleurs bien présent à l'occasion de l'hommage que lui rendra le festival, de même que Kyle Eastwood qui fera résonner ses notes lors de la cérémonie d'ouverture et viendra présenter un documentaire qui lui est consacré. L'ouverture sera aussi l'occasion de découvrir Le Jeu de la Reine de Karim Aïnouz. Le festival propose cette année des "conversations avec..." Luc Besson (à l'occasion de la première de son film Dogman) et Carole Bouquet (à l'occasion de la projection de Captives de Arnaud des Pallières). Comme chaque année, il ne faudra également pas manquer le Prix d'Ornano-Valenti attribué cette année à Rien à perdre de Delphine Deloget.
Rendez-vous le 9 septembre pour découvrir le palmarès décerné par Guillaume Canet (à qui la distinction numérique de l'INA sera remise le 6 septembre avant la projection de L'enlèvement de Marco Bellochio) et Mélanie Thierry, et leurs jurys respectifs. La cérémonie du palmarès sera suivie du film de clôture : Joika de James Napier Robertson
Retrouvez également l'ensemble de mes articles consacrés à l'édition 2022 du festival sur In the mood for Deauville et mon bilan du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2022 dans le magazine Normandie Prestige 2023 (distribué à partir du 20 juillet 2023, également disponible en ligne ici).
Cet article ci-dessous vous détaillant le programme du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2023 sera mis à jour au fur et à mesure des annonces.
L'affiche du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
Après une affiche d'une édition 2022 qui invitait à se laisser bercer par la magie du 7ème art avec Le Magicien d'Oz de Victor Fleming, l'affiche 2023 met à l’honneur les villes les plus emblématiques du cinéma, Hollywood en étant la capitale et le festival de Deauville s’inscrivant comme le carrefour du cinéma américain.
Guillaume Canet et Mélanie Thierry, présidents des jurys du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
Guillaume Canet succède à Arnaud Desplechin en tant que président du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Voici sa déclaration officielle suite à l'annonce de cette présidence :
« J’ai toujours été fasciné et passionné par le cinéma indépendant américain. Et notamment celui des années 70. Sam Peckinpah, Jerry Schatzberg, Francis Ford Coppola, Martin Scorsese… Ces réalisateurs ont pu bien souvent s’exprimer libres sans les pressions commerciales des grands studios hollywoodiens. En explorant de nouvelles formes narratives, en expérimentant de nouvelles techniques et en bousculant les conventions traditionnelles.
Ce cinéma avec lequel j’ai grandi a donné naissance à de nombreux cinéastes talentueux tels que Quentin Tarantino, Sofia Coppola, Wes Anderson… Et bien d’autres, qui ont apporté leur vision unique au paysage cinématographique américain, une alternative rafraîchissante à la production mainstream. Et c’est avant tout cette créativité, cette audace et cette diversité que j’apprécie tant dans le cinéma indépendant. Cette contribution à enrichir et à élargir notre expérience du cinéma.
Le festival de Deauville est devenu le rendez vous incontournable du cinéma américain en Europe et c’est avec une immense joie et fierté que j’ai accepté de présider le jury de cette édition 2023. Merci à Bruno Barde pour cette invitation et à très vite sur les rives de la côte fleurie ! ».
Mélanie Thierry, quant à elle, présidera le jury de la révélation.
Communiqué de presse du Festival du Cinéma Américain de Deauville à ce sujet :
Que ce soit au cinéma, au théâtre, à la télévision, cela fait plus de 20 ans que Mélanie Thierry distille son doux parfum de mystère, celui d’une comédienne inclassable, au métier affûté, à la carrière pleine de pas de côtés, de sauts félins et d’entrechats, de surprises et de tentatives, en France comme aux Etats-Unis.
Elle se fait remarquer au cinéma dans La Légende du pianiste sur l’océan de Giuseppe Tornatore en 1998, puis au théâtre, lorsque Jacques Weber lui confie le rôle impressionnant d’une jeune schizophrène dans Le Vieux Juif blonde d’Amanda Sthers. Puis en 2008, elle tient le premier rôle féminin du blockbuster Babylon A.D. de Mathieu Kassovitz, avant de retrouver Jérôme Salle dans un projet commercial ambitieux, Largo Winch, adapté de la bande dessinée franco-belge éponyme.
En 2010 elle obtient le César du meilleur espoir féminin pour Le Dernier pour la route de Philippe Godeau puis tient le premier rôle, altière et fière, dans La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier l’année suivante.
André Téchiné la dirige, frondeuse, dans Impardonnables, Stéphane Cazes fait d’elle une détenue dans Ombline, Stéphanie di Giusto dans La Danseuse.
Sa carrière prend son envol jusqu’aux États-Unis où elle donne la réplique à Christoph Waltz dans Zero Theorem de Terry Gilliam puis à Benicio del Toro dans le film de Fernando León de Aranoa A Perfect Day. En 2017, Albert Dupontel lui confie le rôle de la bonne des Péricourt dans Au revoir là-haut, immense succès public et critique, puis Emmanuel Finkiel lui renouvelle aussi sa fidélité après Je ne suis pas un salaud, avec La Douleur où elle prête avec une grâce exceptionnelle ses traits à Marguerite Duras, interprétation qui lui vaut une nomination au César de la meilleure actrice.
En 2020, Spike Lee lui offre l’un des rôles principaux de Da 5 Bloods. Mélanie Thierry s’aventure aussi sur le terrain des séries avec autant d’audace que de talent : on la découvre plongée dans l’enfer syrien dans No Man’s Land de Oded Ruskin et exceptionnelle en chirurgienne en plein transfert sur son psy dans En thérapie d’Éric Toledano & Olivier Nakache. Puis vient le temps de la comédie musicale et de la fantaisie en 2021, où elle chante dans Tralala d’Arnaud & Jean-Marie Larrieu.
Elle était membre du jury de la Révélation lors du Festival du cinéma américain de Deauville 2007, et c’est cette fois comme présidente de ce jury dédié à la découverte, qu’elle officiera.
La Maison Louis Roederer, Partenaire Officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville depuis 2016, a renforcé son soutien en 2018 en associant la Fondation Louis Roederer, Grand Mécène de la Culture, au Prix de la Révélation qui récompense chaque année une œuvre originale et son auteur prometteur.
« Dans le droit fil de ce qui passionne notre Fondation, nous avons été heureux de nous associer, il y a déjà six ans, au Prix Révélation. Nous contribuons ainsi au rayonnement du cinéma américain indépendant tout en mettant en lumière de jeunes talents qui sont les grands réalisateurs de demain. Pour cette nouvelle édition, nous nous réjouissons de cohabiter avec la Présidente Mélanie Thierry et les autres membres du Jury de la Révélation 2023. » Frédéric Rouzaud, Président de la Fondation Louis Roederer
Les membres du jury
Guillaume Canet sera entouré de :
Anne Berest (romancière, scénariste & comédienne)
Stéphane Bak (comédien)
Laure de Clermont-Tonnerre (réalisatrice & scénariste)
Alexandre Aja (réalisateur, scénariste & producteur)
Marina Hands de la Comédie-Française (comédienne)
Rebecca Marder (comédienne)
Yodelice (auteur-compositeur-
Léa Mysius (réalisatrice & scénariste)
Les membres du jury révélation
Mélanie Thierry sera entouré :
Félix Lefebvre (comédien)
Pablo Pauly (comédien)
Julia Faure (comédienne)
Ramata-Toulaye Sy (réalisatrice & scénariste)
Les films en compétition
ARISTOTE ET DANTE DÉCOUVRENT LES SECRETS DE L'UNIVERS d’Aitch Alberto
BLOOD FOR DUST de Rod Blackhurst
COLD COPY de Roxine Helberg
FREMONT de Babak Jalali
I.S.S. de Gabriela Cowperthwaite
LA VIE SELON ANN de Joanna Arnow
LAROY de Shane Atkinson
MANODROME de John Trengove
PAST LIVES, NOS VIES D‘AVANT de Celine Song
RUNNER de Marian Mathias
SUMMER SOLSTICE de Noah Schamus
THE GRADUATES de Hannah Peterson
THE SWEET EAST de Sean Price Williams
WAYWARD de Jacquelyn Frohlich
Les Premières de la 49ème édition
• DOGMAN de Luc Besson
• FANCY DANCE d’Erica Tremblay
• FITTING IN de Molly McGlynn
• GOLDA de Guy Nattiv
• JOIKA de James Napier Robertson - Film de Clôture
• LA ZONE D‘INTÉRÊT de Jonathan Glazer
• LE JEU DE LA REINE de Karim Aïnouz - Film d'Ouverture
• LES INSÉPARABLES de Jérémie Degruson - séance jeune public
• MAY DECEMBER de Todd Haynes
• SHE CAME TO ME de Rebecca Miller
• THE POD GENERATION de Sophie Barthes
Les Docs de l'Oncle Sam
• 100 YEARS DE WARNER BROS. de Leslie Iwerks
• INVINCIBLE ÉTÉ de Stéphanie Pillonca
• JERRY SCHATZBERG, PORTRAIT PAYSAGE de Pierre Filmon
• NATALIA d‘Elizabeth Mirzaei
• NUCLEAR NOW d’Oliver Stone
• ROCK HUDSON: ALL THAT HEAVEN ALLOWED de Stephen Kijak
Prix d'Ornano - Valenti
Rien à perdre de Delphine Deloget
Sylvie vit à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean-Jacques. Une nuit, Sofiane se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement. Les services sociaux sont alertés et placent l’enfant en foyer, le temps de mener une enquête. Persuadée d’être victime d’une erreur judiciaire, Sylvie se lance dans un combat pour récupérer son fils...
Fenêtre sur le cinéma français
Depuis 3 ans, le Festival du Cinéma Américain de Deauville a la bonne idée de proposer une sélection de films français, cette année une sélection exclusive de trois films en première mondiale, dont une série, pour une fenêtre française, en présence de leurs équipes.
CAPTIVES d'Arnaud des Pallières
ICON OF FRENCH CINEMA de Judith Godrèche (série)
LES DERNIERS HOMMES de David Oelhoffen
Kyle Eastwood en ouverture du festival
Après avoir été l'invité d'honneur du 9ème Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule (dont vous pouvez lire mon compte-rendu ici) à l'occasion duquel il a donné un concert, Kyle Eastwood sera donc au 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. A l'occasion de la sortie le jour même de son nouvel album dédié aux musiques des plus grands films de son père, il sera invité à participer à la cérémonie d'ouverture du festival le 1er septembre. Dans le cadre de ce Festival, et en association avec ARTE et la Ville de Deauville, une projection en avant première du documentaire Eastwood Symphonic : une affaire de famille est organisée le 5 septembre. Elle aura lieu en présence de l'artiste et dans le cadre sublime du lieu culturel Les Franciscaines. Ce documentaire s'articule autour d'une captation live à l'auditorium de Lyon, dont chaque titre est entrecoupé d'extraits d'une interview exclusive de Kyle & Clint Eastwood. Tournée en septembre dernier, cette interview inédite nous invite à découvrir le lien musical extraordinaire qui unit cette famille de légende. Ce documentaire, produit par Séquence, [PIAS] France et V.O. Music, sera diffusé sur ARTE le 22 septembre 2023.
A l'occasion de la sortie de son nouvel album, rencontre avec l'artiste et projection en avant-première du documentaire Eastwood Symphonic : une affaire de famille de Fabien Raymond et Pierre Carron. La rencontre et la projection auront lieu mardi 5 septembre à 16h aux Franciscaines.
Natalie Portman, Deauville Talent Award du Festival du Cinéma Américain de Deauville et avant-première de May december de Todd Haynes
À cette occasion sera présenté en avant-première May December de Todd Haynes (image ci-dessous).
Pitch de May december :
Natalie Portman fait des débuts fracassants dans les années 1990, adolescente, dans Léon, elle a 15 ans lorsqu’elle donne la réplique à Al Pacino qui incarne son beau-père dans Heat en 1995. La même année elle est la benjamine de Beautiful Girls aux côtés d’Uma Thurman.
Mais c’est avec le rôle de Reine de Naboo dans Star Wars : La Menace fantôme de George Lucas (1999) qu’elle s’impose durablement comme une souveraine dévouée à son peuple mais également comme une actrice reconnue. A 18 ans seulement, elle a déjà collaboré avec les plus grands tels que Michael Mann, Woody Allen, Tim Burton.
Après des études à Harvard, les films ambitieux se succèdent Retour à Cold Mountain d’Anthony Minghella (2003), Closer de Mike Nichols (2004) qui lui offre l’un de ses rôles les plus intéressants, premier film qui lui accorde un statut de femme.
En 2007 elle incarne une joueuse de poker aux côtés de Norah Jones dans My Blueberry Nights de Wong Kar-wai. Tous ces rôles sont marqués de cette présence ambivalente, un mélange de force et de fragilité (V Pour Vendetta, 2006, Deux sœurs pour un roi, 2008).
Sa soif de découverte l’emmène de l’engagement d’Amos Gitaï avec Free Zone à l’univers Marvel avec Thor : Love and Thunder, en passant par l’ascétisme de Terrence Malick (Knight Of Cups, Song To Song).
Sa carrière prend un véritable tournant en 2011 avec Black Swan, thriller de Darren Aronofsky dans lequel elle incarne une ballerine schizophrène. Son interprétation lui vaudra le Golden Globe et l’Oscar de la Meilleure actrice.
En 2017, elle est une nouvelle fois nommée aux Oscars pour son interprétation dans Jackie de Pablo Larraín.
En 2014, la comédienne passe derrière la caméra et met en scène Une histoire d’amour et de ténèbres, adaptation d’Amos Oz.
Natalie Portman a toujours enchainé des rôles exigeants pour façonner une carrière protéiforme et engagée. Elle a su prouver tout au long de son parcours qu’elle pouvait incarner toutes sortes de personnages avec profondeur et justesse.
Les grandes actrices de Garbo à Dietrich, d’Ava Gardner à Meryl Streep ou Jessica Chastain en passant par Marylin, ont toutes contribué à la mythologie du cinéma… Natalie Portman aussi.
A l'occasion du Deauville Talent Award attribué à Natalie Portman seront aussi projetés les films suivants :
- Jackie de Pablo Larrain
-Planétarium de Rebecca Zlotowski
-Knight of cups de Terrence Malick
-Black swan de Darren Aronofsky
Deauville Talent Award : Joseph Gordon-Levitt
Un Deauville Talent Award sera également attribué à Joseph Gordon-Levitt (en son absence, en raison de la grève).
A cette occasion, seront projetés les films suivants :
- Snowden de Oliver Stone
- The Walk, rêver plus haut de Robert Zemeckis
- Don Jon de Joseph Gordon-Levitt
- The Dark Knight Rises de Christopher Nolan
- Brick de Rian Johnson
Deauville Talent Award : Jude Law
A cette occasion seront projetés les films suivants :
Le Jeu de la Reine de Karim Aïnouz
The Nest de Sean Durkin - Grand Prix du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2020
Sherlock Holmes de Guy Ritchie
Stalingrad de Jean-Jacques Annaud
Le talentueux Mr. Ripley de Anthony Minghella
Prix du Nouvel Hollywood - Emilia Clarke
Le festival du cinéma américain de Deauville honorera cette année la comédienne Emilia Clarke, en lui remettant le prix du Nouvel Hollywood en sa présence.
L'heure de la Croisette
Pour la quatrième année consécutive, le festival accueille le Festival de Cannes à travers trois films. Thierry Frémaux, Délégué Général du Festival de Cannes, sera présent à Deauville et présentera ces œuvres. Je vous recommande d'ores et déjà Les feuilles mortes de Kaurismäki, petit bijou de poésie mélancolique. Avec une économie de mots, un humour burlesque et décalé, un sens du cadre et des couleurs indissociables de son cinéma, Kaurismäki filme l'amour naissant et l'incongruité de chaque moment de vie. Un film d'une drôlerie désespérée, parsemé de références cinématographiques (avec des affiches de Melville, Godard, Visconti...) qui s'achève par un hommage au maître du genre, une fin en écho à celle des Temps modernes. Un film irradié de musiques qui jouent aussi brillamment avec les contrastes.
LES FEUILLES MORTES d’'Aki Kaurismäki
LE RÈGNE ANIMAL de Thomas Cailley
L’ENLÈVEMENT de Marco Bellocchio
Peter Dinklage recevra un Deauville Talent Award et viendra présenter le film She came to me de Rebecca Miller
Peter Dinklage débute sa carrière dans des productions indépendantes, notamment ça tourne à Manhattan de Tom Di Cillo, Grand prix du Festival de Deauville 1995, puis Michel Gondry lui confie un rôle primordial dans Human Nature, présenté au Festival de Cannes en 2001. Il joue aux côtés de Vin Diesel dans Jugez-moi coupable de Sidney Lumet (2006), Christina Ricci et James McAvoy dans Penelope (2006) ou encore Matthew MacFadyen dans Joyeuses funérailles de Frank Oz (2007). En 2008, il rejoint le casting du Monde de Narnia – Le Prince Caspian d’Andrew Adamson. En 2011, son rôle de Tyrion Lannister, l’un des personnages principaux de la saga Game of Thrones, va le rendre très populaire dans le monde entier. Son interprétation nuancée dans la série phénomène lui permet de remporter un Golden Globe et quatre Emmy Award du Meilleur comédien. Il tourne également dans les blockbusters X‑Men : Days of Future Past (2014), Pixels (2015) ou Avengers : Infinity War (2018), mais aussi dans le drame multi-oscarisé 3 Billboards : Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonagh (2017) ou dans la nouvelle adaptation de Cyrano par Joe Wright (2021). Il sera cet automne à l’écran dans le préquel de la trilogie Hunger Games, Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur de Francis Lawrence.
Le Festival de Deauville distinguera cette année la carrière riche et variée de Peter Dinklage, en lui remettant un Deauville Talent Award conjointement à la projection en avant-première du long métrage She Came to Me de Rebecca Miller. She Came To Me est un film réalisé par Rebecca Miller avec Anne Hathaway, Marisa Tomei. Synopsis : Film choral avec la ville de New York en toile de fond.
A cette occasion seront aussi projetés les films suivants :
Cyrano de Joe Wright
3 Billboards : les panneaux de la vengeance de Martin Mac Donagh
Joyeuses funérailles de Franck Oz
Le chef de gare de Tom McCartgy
Conversations avec...
- Luc Besson : Pour cette 49e édition, le Festival du cinéma américain de Deauville propose au public une rencontre avec le réalisateur Luc Besson à l'occasion de la présentation de son film DOGMAN. La rencontre aura lieu dimanche 3 septembre à 16h30.
- Carole Bouquet : Le samedi 9 septembre à 11h, Carole Bouquet échangera sur sa vision du cinéma américain en évoquant ses expériences et collaborations, tout en dévoilant sa filmothèque coup de cœur.
Jerry Schatzberg recevra un hommage
L'annonce de cet hommage est une excellente nouvelle, d'une part parce que cela signifie que le Festival du Cinéma Américain de Deauville renoue avec ce qui a constitué son essence, d'autre part parce que cela permettra aux festivaliers de découvrir le formidable documentaire de Pierre Filmon consacré à Jerry Schatzberg projeté à l'occasion de l'hommage à ce dernier, en sa présence.
Pour ses dix ans, le cinéma Le Silencio des Prés (22 rue Guillaume Apollinaire, 75006, Paris), sous la houlette de Sam Bobino (notamment cofondateur du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule, et fondateur des Paris Film Critics Awards) et de Geoffrey Gervais, propose une programmation exceptionnelle d’avant-premières (le plus souvent accompagnées de débats des protagonistes) parmi lesquelles, en novembre dernier, celle du documentaire de Pierre Filmon : Jerry Schatzberg, portrait paysage, suivie d’une passionnante rencontre entre Pierre Filmon et Michel Ciment. C'est à cette occasion que j'avais découvert ce film dont je vous parle à nouveau aujourd'hui et que vous pourrez découvrir dans le cadre du prochain Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Je vous avais déjà parlé de Pierre Filmon, l’an passé, à l’occasion de la sortie de Entre deux trains (Long Time No See), son deuxième long-métrage et son premier long-métrage de fiction pour lequel j’avais eu un énorme coup de cœur. Je vous le recommande à nouveau vivement. Il est désormais disponible en DVD chez Tamasa éditions. Il a d’ailleurs reçu de nombreux prix dans le monde. Il a ainsi parcouru 35 festivals internationaux et 17 pays. Pierre Rochefort a obtenu le prix du meilleur acteur en Espagne. Au Chili, le film a obtenu le prix du Best fiction film. En Inde, au Rajasthan IFF, Pierre Filmon a obtenu deux prix : honorary Award et best directeur. Au Kosovo, le film a obtenu le prix du meilleur film… Et si cela ne suffisait pas pour vous convaincre de le découvrir, vous trouverez ma critique ici.
Pierre Filmon a réalisé plusieurs courts-métrages et son premier long-métrage, Close encounters with Vilmos Zsigmond, était en Sélection officielle au Festival de Cannes 2016 dans le cadre de Cannes Classics. Ce documentaire est consacré à Vilmos Zsigmond, formidable directeur de la photographie qui a travaillé avec les plus grands réalisateurs : Robert Altman, John Boorman, Steven Spielberg, Brian de Palma, Peter Fonda et… Jerry Schatzberg.
C’est justement à ce dernier que Pierre Filmon a donc consacré ce dernier documentaire : Jerry Schatzberg, portrait paysage, qui se focalise sur « l’univers photographique de Jerry Schatzberg, jeune homme de 95 ans, le dernier des Mohicans du Nouvel Hollywood, photographe et cinéaste qui a réalisé des films avec Al Pacino, Gene Hackman, Meryl Streep, Faye Dunaway et Morgan Freeman et a obtenu une Palme d’Or en 1973 pour L’épouvantail». Le film a été présenté en Première Mondiale à la 79ème Mostra, en septembre dernier.
Entre deux trains transpirait déjà la passion du cinéma, avec de nombreuses influences, d’Agnès Varda à David Lean. Et c’est cette même passion de l’art du passionné Pierre Filmon que l’on retrouve dans ce documentaire qui s’intéresse au travaille de photographe de Jerry Schatzberg. Même si vous ne connaissiez pas son travail, vous aviez forcément vu une de ses plus célèbres photos, celle, sublimissime, de Faye Dunaway, auréolée de noir, qui avait été mise à l’honneur sur l’affiche du Festival de Cannes 2011, modèle de grâce, d’épure, de sobriété, de sophistication, de mystère, de classe, de glamour, et même pourvue d’une certaine langueur… Cette photo avait été prise par Jerry Schatzberg en 1970.
Le documentaire de Pierre Filmon qui est le plus beau des hommages au travail remarquable et fascinant de Jerry Schatzberg est un dialogue de ce dernier avec le critique Michel Ciment au gré d’une exposition lors de laquelle il croise des portraits (dont, d’ailleurs, le sien), l’occasion de revenir sur ces fabuleuses rencontres qui ont donné lieu à ces photos singulières et marquantes. Ce plan-séquence permet de découvrir la richesse, la profondeur, la diversité du travail de l’artiste né dans le Bronx en 1927 (un an avec Kubrick au même endroit !) découvert par Pierre Ricient qui s’est battu pour que son premier film sorte en France. Rien ne prédestinait à la photographie et au cinéma celui qui travailla d’abord comme fourreur, comme son père, (ce qu’il détesta) avant de commencer comme assistant photographe pour le New York Times jusqu’ à devenir ce photographe immensément talentueux qui parvient toujours à capter quelque chose de la vérité des êtres (que ce soit de la toute jeune Catherine Deneuve, Aretha Franklin ou un enfant inconnu ou même des photos de nus) même dans des photos plus sophistiquées.
Michel Ciment a rappelé quel découvreur de talents il a aussi été, ayant notamment à son actif les découvertes d’Al Pacino ou Guillaume Canet qu’il avait fait tourner dès 2001 dans The day the ponies come back. « Ce qui le caractérisé, c'est de faire du mouvement, du presque cinéma dans un décor naturel réaliste» a expliqué hier Michel Ciment. Ce fut «le contraire pour Bob Dylan» avec des photos en studio dans lesquelles Schatzberg a « capté sa sensibilité, son intelligence et son charisme » a souligné Michel Ciment. Par ailleurs, pour ce dernier, « pas un seul metteur en scène américain n’a fait à la suite trois films aussi extraordinaires ».
Ce travail en petite équipe, 4 personnes avec Olivier Chambon qui avait déjà été le filmeur de la séquence sur Jerry Schatzberg dans le film de Pierre Filmon sur Vilmos Zsigmond, procure tout son caractère intimiste, sincère et naturel à ce documentaire.
Michel Ciment a conclu en disant que « le rapport émotionnel avec le sujet est très important » et que Jerry Schatzberg est un « esthète, grand metteur en scène formel mais qui s'intéresse aussi aux émotions, aux rapports humains comme c'est le cas de tous les grands metteurs en scène. Le public vient au cinéma pour ressentir des émotions. C'est ce travail formel qui lui permet d’accéder aux émotions. » C’est sans aucun doute aussi le cas du cinéma de Pierre Filmon qui cherche toujours à saisir l’émotion, par la fiction ou le documentaire.
Il se pourrait qu’il y ait une suite. Espérons-le tant ce documentaire nous donne envie d’en savoir plus sur Jerry Schatzberg mais aussi de retrouver le regard aiguisé, passionné et enthousiaste de Pierre Filmon sur celui-ci et sur le cinéma en général.
A l'occasion de cet hommage seront aussi projetés les films suivants :
-The day the ponies come back de Jerry Schatzberg
- L'ami retrouvé de Jerry Schatzberg
-Panique à Needle park de Jerry Schatzberg
-Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg
-L'épouvantail de Jerry Schatzberg
Prix littéraire Lucien Barrière
Un jury composé des journalistes et écrivains François Armanet, Ariane Bois, Tiffany Gassouk, Colombe Schneck et Éric Neuhoff remettra le Prix littéraire Lucien-Barrière lors du Festival du cinéma américain de Deauville, sous la bienveillance de Béatrice Nakache Halimi. Le Prix littéraire Lucien-Barrière 2023 est décerné à Intimités de Katie Kitamura, publié aux éditions Stock.
13:06 Écrit par Sandra Mézière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, deauville, festival du cinéma américain de deauville, festival du cinéma américain de deauville 2023, 49ème festival du cinéma américain de deauville, kyle eastwood | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |