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cinema - Page 191

  • Prix Lumière 2009: la sélection

    lumieres1.jpgLa presse internationale récompensera le cinéma français et francophone le 15 janvier 2010 dans les Grands Salons de l'Hôtel de ville de Paris Pour cette 15e édition, les nommés sont :

    MEILLEUR FILM
    A l'origine de Xavier Giannoli
    Coco avant Chanel d'Anne Fontaine
    Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier
    Un prophète de Jacques Audiard
    Welcome de Philippe Lioret
     
    MEILLEUR RÉALISATEUR
    Jacques Audiard, Un prophète                     
    Anne Fontaine, Coco avant Chanel
    Xavier Giannoli, A l'origine
    Philippe Lioret, Welcome
    Bertrand Tavernier, Dans la brume électrique

    MEILLEUR SCÉNARIO
    Jacques Audiard, Abdel Raouf Dafri, Thomas Bidegain, Nicolas Peufaillit pour Un prophète de Jacques Audiard
    Philippe Lioret, Emmanuel Courcol, Olivier Adam pour Welcome de Philippe Lioret
    Radu Mihaileanu, Alain-Michel Blanc, Matthew Robbins, Hector Cabello Reyes, Thierry Degrandi pour Le Concert de Radu Mihaileanu
    Mathias Gokalp, Nadine Lamari pour Rien de personnel de Mathias Gokalp
    Mia Hansen-Love pour Le Père de mes enfants de Mia Hansen-Love

    MEILLEURE ACTRICE
    Isabelle Adjani pour La Journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld
    Dominique Blanc pour L'Autre de Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic
    Valeria Bruni-Tedeschi pour Les Regrets de Cédric Kahn
    Sandrine Kiberlain pour Mademoiselle Chambon de Stéphane Brizé
    Audrey Tautou pour Coco avant Chanel d'Anne Fontaine
     
    MEILLEUR ACTEUR

    Yvan Attal pour Rapt de Lucas Belvaux
    François Cluzet pour A l'origine de Xavier Giannoli
    Romain Duris pour Persécution de Patrice Chéreau
    Vincent Lindon pour Welcome de Philippe Lioret
    Tahar Rahim pour Un prophète de Jacques Audiard

    MEILLEUR ESPOIR FÉMININ
    Mati Diop pour 35 Rhums de Claire Denis
    Pauline Étienne pour Qu'un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner
    Garance Le Guillermic pour Le Hérisson de Mona Achache
    Julie Sokolowski pour Hadewijch de Bruno Dumont
    Christa Theret pour LOL de Lisa Azuelos

    MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
    Firat Ayverdi pour Welcome de Philippe Lioret
    Maxime Godart pour Le Petit Nicolas de Laurent Tirard
    Vincent Lacoste pour Les Beaux gosses de Riad Sattouf
    Anthony Sonigo pour Les Beaux gosses de Riad Sattouf
    Samy Seghir pour Neuilly sa mère ! de Gabriel Julien-Laferrière
     
    MEILLEUR FILM FRANCOPHONE (hors de France) concourant aussi pour le PRIX DU PUBLIC MONDIAL TV5MONDE
    1 journée de Jacob Berger (Suisse, France)
    Après l'océan d'Eliane de Latour (France, Royaume-Uni, Côte d'Ivoire)
    Elève Libre de Joachim Lafosse (Belgique, France)
    J'ai tué ma mère de Xavier Dolan (Québec)
    Où est la main de l'homme sans tête de Stéphane Malandrin, Guillaume Malandrin (Belgique, Pays-Bas, France)
    Les Saignantes de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun, France)

    Animés par la journaliste Estelle Martin de TV5Monde, Les Lumières - 2010 se dérouleront le vendredi 15 janvier 2010 à Paris et sera suivie d'un cocktail. À l'instar des Golden Globes américains, ces prix décernés aux meilleurs artistes du cinéma français et francophone par la presse étrangère en poste à Paris inaugurent la saison 2010 des prix cinématographiques en France. Pour la 3e année, la cérémonie s'inscrit dans le cadre des « Rendez-vous avec le cinéma français » pilotés par Unifrance.

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  • Critique- « Bliss » de Drew Barrymore (avec Ellen Page, Drew Barrymore, Juliette Lewis…) ou les aléas des frileuses programmations de certains cinémas de province

    bliss.jpg

    Le but premier de ce blog était, est et restera de partager mes coups de cœur cinématographiques, ma passion toujours et même plus que jamais insatiable pour le cinéma, de laisser aux autres le soin des critiques assassines mais voilà... je suis actuellement et très temporairement quelque part en province où il y a un splendide Cinéville, des salles tout aussi splendides mais où la programmation arrive rarement à la hauteur de ces magnifiques salles, celle-ci, particulièrement frileuse (et pas seulement en ce janvier glacial)  consistant à suivre ou « miser » sur les succès du box-office et rarement à prendre des risques. Tout ça pour dire qu'entre des films que j'ai déjà vus  comme « Agora »,  « Avatar » ou « Bright star » et des films d'animation à profusion que je n'ai aucune envie de voir, il ne restait que « Bliss », le premier film de Drew Barrymore réalisatrice, que je ne serais sans doute pas allée voir sans cette disette cinématographique. Avide de découvertes de nouveaux (ou nouvelles) cinéastes, c'est donc quand même avec entrain que je suis entrée dans la salle de mon Cinéville adoré, sans même connaître le synopsis, pour conserver le plaisir de la découverte (téméraire je suis, téméraire je reste)... un entrain qui s'est rapidement estompé.

    ville2.jpg
    Photo ci-dessus par inthemoodforcinema.com: une énigmatique et non moins charmante ville de province

    Le synopsis d'abord. Bliss Cavendar (Ellen Page) veut s'émanciper, prendre son envol (dans les deux sens du terme), échapper au destin que lui dessine  sa mère : gagner les concours de beauté locaux. Pour cette dernière, là est sa seule chance de réussir dans  la vie. Bliss a en effet d'autres rêves comme  participer à des compétitions de roller derby (un sport d'une grâce et d'une délicatesse inouïes ... qui consiste à rattraper, dépasser, ... et cogner l'adversaire sur une piste de vitesse, le tout à roller). Bliss troque donc rapidement les robes bien sages contre les rollers et minijupes. Elle est donc lycéenne et serveuse le jour  et le soir elle devient Barbie Destroy dans son équipe de roller...

    J'ai beau chercher, je ne me souviens pas m'être autant ennuyée au cinéma... et si l'ennui peut parfois se justifier (un film n'aspire bien évidemment pas forcément à divertir), ce n'est en général pas le cas d'une comédie... ou alors Drew Barrymore a réalisé un film expérimental dont le but est d'éprouver les nerfs du spectateur... C'est dans ce cas une totale réussite !

     Rarement un film aura accumulé autant d'invraisemblances (Bliss en véritable superwoman mène de front ses cours, son travail de serveuse, ses compétitions de roller ; elle dépasse immédiatement en rapidité et agilité ses consœurs deux fois plus âgées et expérimentées qu'elle ; elle devient une reine du roller alors que sa seule expérience remonte à la cour de récré avec ses rollers Barbie ; elle s'intègre immédiatement et suscite une inimitié -mais une seule hein-inimitié aussi rapidement ; personne ne remet en doute son âge malgré ses airs enfantins-il faut avoir plus de 21 ans pour participer aux compétitions-... et ses parents ne soupçonnent  rien de sa double vie parce que bien sûr ses seuls hématomes sont tous à des endroits invisibles au premier regard...) et clichés (elle tombe amoureuse d'un musicien pas trop malin qui,  miracle et coïncidence, la rencontre par hasard et tombe immédiatement amoureux d'elle ; sa mère veut à tout prix  la modeler à son image mais bien évidemment elle finira par se ranger aux souhaits de sa fille et par comprendre qu'elle veut s'émanciper ; la petite sœur est mignonne comme tout mais pas très maligne; le père, débonnaire et plus malin -mais pas trop- qu'il n'y paraît regarde les matchs en cachette...).

    Bien sûr (vous voyez comme je n'arrive pas à être totalement assassine...) il y a beaucoup de bonne volonté chez Drew Barrymore, surtout à casser son image,  ne s'épargnant pas la moindre chute ou castagne (très très répétitives) et sans doute son propre passé a-t-il inspiré le besoin de réussite et de reconnaissance familiale de Bliss. On peut aussi lui reconnaître une direction d'acteurs plutôt honorable et des scènes mère-fille contenant une  belle émotion tout en retenue.

    Si ce film est donc inspiré de la personnalité de sa réalisatrice (bien qu'adapté du roman de Shauna Cross qui signe également le scénario), il en manque cruellement, encore plus dans la forme que dans le fond beaucoup trop lisse pour évoquer deux univers -du roller derby et des concours de beauté- qui ne le sont pas (le moins « lisse » ou grossier des deux n'étant évidemment pas celui qu'on pourrait croire, ah quelle découverte...).

    Et puis il y a Ellen Page (« Juno » etc, figure désormais emblématique du cinéma indépendant américain), Elle Page et Ellen Page qui est craquante certes et ne ménage pas ses efforts...  la seule qui mérite le déplacement (au Cinéville ou ailleurs) et qui justifie que je vous parle quand même de ce film malgré l'agacement et l'ennui qu'il m'aura fait éprouver. Il n'en demeure pas moins qu'il devient urgent que je rentre à Paris pour profiter d'une programmation diversifiée et voir des films dignes de ce nom...

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  • Concours: gagnez 1 exemplaire du magazine Studio Ciné Live spécial Disney

    disney14.jpgPetite nouveauté sur inthemoodforcinema.com: je vous offre aujourd'hui non pas des places de cinéma mais un exemplaire du magazine Studio Ciné Live spécial Disney.

    Au programme de ce numéro : l'historique de la saga Disney, un portrait du créateur, Walt, une interview du grand patron actuel, John Lasseter, un portfolio de leurs productions 2010 ("Toy story 3"...), une plongée dans leurs activités télé ("Desperate Housewives"...), une visite privée de leurs studios de Burbank à Los Angeles et un coup de projecteur sur leur tout nouveau dessin animé, "La princesse et la grenouille"...

    Pour remporter cet exemplaire, rien de plus simple. Dîtes-moi d'abord quand Studio et Ciné Live ont fusionné pour devenir Studio CinéLive et ensuite dîtes-moi pourquoi vous avez furieusement envie de gagner ce numéro. Envoyez-moi vos réponses à inthemoodforcinema@gmail.com avec, comme intitulé de l'email "concours Disney" avant dimanche prochain minuit. Le gagnant sera contacté par email. N'oubliez pas de laisser vos coordonnées pour que je puisse vous envoyer le numéro si vous en êtes l'heureux gagnant.

    J'en profite pour vous rappeler que le numéro de Studio de janvier est également en kiosque avec au sommaire: un dossier exclusif consacré à "Avatar", un autre consacré à "Gainsbourg (vie héroïque)" de Joann Sfar, un focus sur Eva Green, la leçon de cinéma de Jane Campion, Miou-Miou et Mélanie Doutey face aux lecteurs...

    studio6.jpg
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  • Programme du Festival Télérama/ AFCAE 2010

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    Si, comme moi, vous vous désolez d'avoir manqué certains des films essentiels de cette année 2009, voici une excellente occasion de vous rattraper avec le Festival Télérama qui permet de voir ou revoir les meilleurs films de l'année, ces films seront projetés dans plus de 200 salles art et essai, du 20 au 26 janvier 2010.

    Le tarif est de 3 euros la place. Sur présentation du "pass" qui figurera dans le magazine, complété du nom et de l'adresse du porteur, la caissière donnera une carte valable pour deux personnes durant toute la manifestation. Ce "pass" sera dans le Télérama précédent la manifestation et dans celui de la semaine du Festival (13 et 20 janvier 2010).

    Je vous conseille vivement "L'Etrange histoire de Benjamin Button", "Inglourious basterds", "Le Ruban blanc", "Le Temps qu'il reste", "Un Prophète", "Welcome" et "Whatever works". Pour ma part j'en profiterai pour voir "Vincere", " Non ma fille tu n'iras pas danser" et pour revoir "Le temps qu'il reste".

    LES FILMS PROJETES DANS LE CADRE DU FESTIVAL TELERAMA :

    Adieu Gary de Nassim Amaouche
    L'Étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher
    Harvey Milk de Gus Van Sant
    Les Herbes folles d'Alain Resnais
    Inglourious Basterds de Quentin Tarantino
    Irène d'Alain Cavalier
    Mary et Max d'Adam Elliot
    Non ma fille, tu n'iras pas danser de Christophe Honoré
    Le Ruban blanc de Michael Haneke
    Still Walking d'Hirokazu Kore-Eda
    Le Temps qu'il reste d'Elia SUleiman
    Un Prophète de Jacques Audiard
    Vincere de Marco Bellocchio
    Welcome de Philippe Lioret (film "coup de coeur" des lecteurs Télérama)
    Whatever Works de Woody Allen

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  • Le Salon du cinéma 2010 n'aura pas lieu

    salon du cinéma.jpgNous venons de l'apprendre: la 4ème édition du Salon du cinéma qui se tenait chaque année à Paris, en début d'année, n'aura pas lieu en 2010 et n'aura d'ailleurs probablement plus lieu, sous cette forme en tout cas, en raison de la complexité de son financement selon les dires des organisateurs.

    L'édition 2009 (dont inthemoodforcinema était partenaire, cliquez ici pour lire mes articles concernant cette édition) avait déjà été très compliquée à financer. La manifestation avait pourtant attiré 80000 spectateurs l'an passé.

    Les organisateurs stigmatisent ainsi les pouvoirs publics qui "montraient davantage d'intérêt pour être présents aux soirées d'inauguration que pour discuter financement". Là n'est peut-être pas non plus la seule raison de cette difficulté de financement...

     salon du cinema 3.jpgIl faut ainsi avouer que le dispositif n'était guère approprié à une telle manifestation qui ressemblait davantage à un centre commercial avec une monstrueuse cacophonie (que signalaient la plupart des participants) qu'à une manifestation mettant à l'honneur le cinéma. 

    Alors que Lyon vient de créer son festival, Paris, capitale mondiale du 7ème art, ne possède toujours pas de manifestation cinématographique d'envergure capable de se différencier du Festival de Cannes sans se retrouver dans son ombre. Là est sans doute la difficulté... mais l'Italie a bien réussi à créer et à pérenniser le Festival de Rome sans faire de l'ombre à Venise ni, au contraire, subir l'ombre de la Mostra . Alors...pourquoi pas nous?

    salon du cinema 4.jpg
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  • "Slumdog millionaire" de Danny Boyle, ce soir, sur Canal+

    Ce soir, à20H50, Canal+ diffuse "Slumdog millionaire" de Danny Boyle, un des grands succès de cette année 2010 qui figurait d'ailleurs dans mon top 10 de l'année cinéma 2009. Si vous ne l'avez pas encore vu, je vous le recommande. Vous trouverez ma critique ci-dessous.

    slumdog2.jpg

    Jamal Malik (Dev Patel), 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai (Bombay), est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête, celui-ci étant soupçonné de tricherie, dénoncé par le présentateur du jeu qui le méprise parce que son ascension et ses origines le renvoient aux siennes et surtout parce qu’il lui vole peu à peu la vedette. Devant alors justifier chacune de ses bonnes réponses, Jamal raconte son histoire, chacune des bonnes réponses étant liée à un souvenir, le plus souvent à un drame de son existence : de son enfance errante avec son frère en passant par sa rencontre avec cette petite fille dont il tombera amoureux et qu’il a perdue de vue… Les images de son interrogatoire alternent alors avec celles des flash-backs sur le jeu et sur son enfance…

     « Slumdog millionaire » est l’adaptation britannique du roman indien de Vikas Swarup intitulé « Les Fabuleuses aventures d’un Indien malchanceux qui devient milliardaire. »

     Ce 20 janvier historique et porteur de tant d’espoirs est le jour idéal pour évoquer ce film qui en déborde et nous le transmet avec talent. C’est probablement ce qui explique le succès actuel de ce film (public et critique sans compter les nombreux prix qu’il a reçus comme les prix du meilleurs film, meilleur réalisateur et meilleur second rôle au British Film Award sans compter les Golden Globes dont il est ressorti grand vainqueur en remportant  4 prix : meilleur réalisateur, meilleur film, meilleur scénario, meilleur musique ) : son optimisme forcené et sa morale selon laquelle « tout est écrit » et selon laquelle les évènements les plus désespérés et désespérants de l’existence peuvent trouver une explication, une issue, et même contribuer à la chance et à l’espoir. Dans « Slumdog millionaire » rien n’est inexorable même d’accoler ces deux mots antinomiques (slumdog signifie littéralement chien des taudis).

      Ce film est en effet à l’image de l’oxymore qui lui sert de titre, plein de contrastes et de contradictions, qui, au lieu de nous agacer, nous charment et nous embarquent dans ce conte de fée hommage au cinéma de Bollywood.

     Dany Boyle, qui démontre une nouvelle fois son éclectisme, par une mise en scène, une musique, un montage nerveux, rythmés et même frénétiques transforme ce qui aurait pu être une guimauve  bollywoodienne (et cela, il faut l’avouer, malgré la psychologie parfois simpliste des personnages, les ellipses  et les revirements de situation abracadabrantesques) en une fable moderne et universelle, énergique et poignante, parfois drôle, qui ne nous laisse pas une seconde de répit et fait passer ces deux heures beaucoup trop vite.

     C’est parfois excessivement mélodramatique comme un film bollywoodien (surtout restez pour le générique de fin dans lequel il y est ouvertement rendu hommage) mais cela fonctionne parfaitement grâce au talent de Dany Boyle et à la force d’interprétation de ses jeunes comédiens, et grâce au cadre bouillonnant et coloré de Bombay mais aussi grâce à un scénario trépidant que certains ont trouvé répétitif mais dont la répétition constitue finalement  l’originalité initiale qui fait que nous ne relâchons pas notre attention une seule seconde.

     Et puis en toile de fond, véritable personnage du récit, il y a l’Inde, l’Inde inique et sublime, l’Inde aux couleurs si chatoyantes et photogéniques et l’Inde parfois si morose, l’Inde si colorée et parfois si sombre, l’Inde de tous les désespoirs et de tous les espoirs,  l’Inde intemporelle et l’Inde s’industrialisant à une vitesse phénoménale, les quartiers d’affaires remplaçant  les bidonvilles, l’Inde majestueuse et l’Inde où les enfants sont livrés à eux-mêmes et odieusement exploités : l’Inde, terre de contrastes et de contradictions elle aussi. L’Inde dont Dany Boyle met en lumière la magnificence mais aussi les failles et les injustices révoltantes.

     Dany Boyle exploite de nouveau les thèmes qui lui sont chers : l’argent et l’amour, le parcours de Jamal étant avant tout guidé par son histoire d’amour avec Latika (Freida Pinto) qui le conduit à vivre toutes ces aventures rocambolesques, à surmonter les obstacles, à croire en la chance et à nous convaincre que rien n’est impossible, que « Yes we can ».

     Tant pis pour les aigris que son rythme et son optimisme effrénés, peut-être même sa revigorante naïveté, auront laissé sur le bord de la route. Ce film, malgré ses défauts qui en font finalement aussi les qualités, m’a émue, emmenée dans un voyage époustouflant, touchant, drôle, universel et porteur d’un espoir communicatif et rien que cela, déjà, vaut vraiment le voyage. Un voyage, dont, je vous le promets, vous ressortirez émus et joyeux, en croyant que même deux réalités ou deux mots a priori inconciliables, comme Slumdog et millionaire, peuvent s’assembler.

     Bonus: cliquez ici pour voir Amitabh Bachchan, une des réponses au questionnaire de Jamal, véritable Dieu vivant du cinéma Indien (vous allez le voir et l’entendre, c’est impressionnant…) , que j’ai pu filmer lors de l’inauguration de feu Salon du Cinéma, lequel Salon rendait hommage au cinéma indien. Sur ce même article vous trouverez également un extrait de danses bollywoodiennes…

  • Cette semaine ne manquez pas "Agora" d'Alejandro Amenabar

    agora3.jpgCette semaine Inthemoodforcinema.com vous recommande "Agora" d'Alejandro Amenabar.

    Cliquez ici pour lire ma critique du film Agora, voir la vidéo de la présentation du film par son réalisateur lors de l'avant-première et pour lire le résumé de mon interview d'Amenabar  (en style indirect faute de matériel pour enregistrer, mais les prochaines seront filmées, c'est promis puisque je viens d'investir dans un caméscope de poche kodak ZI8...).

    Je vous recommande également "Bright star" de Jane Campion malgré mes réserves émises lors de la projection cannoise. Cliquez ici pour lire mes commentaires.

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