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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 284

  • Bande-annonce de "De rouille et d'os" de Jacques Audiard

    Nous ne ferons ici aucun pronostic sur l'éventuelle présence du film à Cannes avant l'annonce officielle de la sélection ce 19 avril...mais cette bande-annonce donne indéniablement envie de le découvrir!

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  • Nuri Bilge Ceylan recevra le Carrosse d'or de la Quinzaine des Réalisateurs 2012

    carrosse.jpgDepuis 2002, les réalisateurs de la SRF rendent hommage à un de leurs pairs en lui remettant un prix, « Le Carrosse d'or », pendant le Festival de Cannes. Ce prix est destiné à récompenser un cinéaste choisi pour les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son intransigeance dans la mise en scène et la production.

    Le trophée se présente sous la forme d'une statuette en bronze, créée à partir des personnages de la Comedia dell'arte et du film de Jean Renoir, par Lili Legouvello, peintre sculpteur.

    La Quinzaine des réalisateurs remettra ains le Carosse d’Or de sa 44ème édition au cinéaste turque Nuri Bilge Ceylan. Le réalisateur remarqué à Cannes avec Les Climats, Les Trois Singes ou encore Il était une fois en Anatolie ajoute son nom derrière Jafar Panahi, Nanni Moretti, Jim Jarmusch ou encore Clint Eastwood, parmi les lauréats de cette distinction remise par la Société des réalisateurs de films (SRF) depuis 2002.

    Nuri Bilge Ceylan recevra son prix le 17 mai prochain, jour d’ouverture de la 44ème Quinzaine des réalisateurs. La remise du trophée sera précédée de la projection de Nuages de mai et d’une leçon de cinéma.

    Reine des sections parallèles du Festival de Cannes, avec la Semaine de la critique, la Quinzaine des réalisateurs annoncera sa sélection 2012 le 24 avril prochain, à l’occasion d’une conférence de presse organisée au Forum des images, à Paris.

    Plus d’informations sur la Quinzaine des réalisateurs (17 au 27 mai) : www.quinzaine-realisateurs.com

    Les lauréats

    2002 : Jacques Rozier

    2003 : Clint Eastwood

    2004 : Nanni Moretti

    2005 : Ousmane Sembene

    2006 : David Cronenberg

    2007 : Alain Cavalier

    2008 : Jim Jarmusch

    2009 : Naomi Kawase

    2010 : Agnès Varda

    2011 : Jafar Panahi

    Suivez le Festival de Cannes 2012 sur mon blog dédié: http://www.inthemoodforcannes.com

     

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  • Le Festival de Cannes 2012 en direct sur mes blogs

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    Comme chaque année, vous pourrez suivre le Festival de Cannes 2012 en direct ici et sur 3 autres de mes blogs (http://inthemoodlemag.com , http://www.inthemoodforcannes.com (blog entièrement dédié au festival) et http://www.inthemoodforluxe.com ) ainsi que sur mon compte twitter principal http://twitter.com/moodforcinema et sur mon compte twitter dédié au festival http://twitter.com/moodforcannes mais aussi sur les (prestigieux) sites partenaires dont je vous parlerai prochainement.

     Plus que jamais cette année, je vous promets une immersion au sein du festival pour ce qui sera mon 12ème Festival de Cannes et, en attendant vous pourrez retrouver sur http://www.inthemoodforcannes.com  toutes les informations concernant ce 65ème Festival de Cannes.

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  • Concours - Gagnez 1 exemplaire de Studio Ciné Live n°37 avec Tim Burton (en kiosques le 11 avril)

    studio37.jpgComme chaque mois j'ai le plaisir de vous faire gagner un exemplaire du magazine Studio Ciné Live. Au programme, dans ce numéro, en kiosques, ce 11 avril:

    -Un dossier de 20 pages consacré au réalisateur Tim Burton : son univers, ses projets.  Une expo, deux films : 2012 est l’année Tim Burton. Rencontre et visite exclusives sur le tournage de « Dark Shadows » et de son nouveau film d’animation, « Frankenweenie ».  Tim Burton sur un plateau : alors que la Cinémathèque française lui consacre une exposition, découvrez le réalisateur au travail dans ses univers, au gré de photos rares.

    Eva Green, « Mon journal de tournage » : En exclusivité, la comédienne française nous raconte de l’intérieur le tournage du nouveau film de Tim Burton, dans lequel elle partage l’affiche avec Johnny Depp et Michelle Pfeiffer.

    -EN TOURNAGE : James Bond, nouvel épisode. Après quatre ans d’interruption, la saga James Bond revient avec Skyfall réalisé par Sam Mendès. Visite sur les plateaux de Pinewood en exclusivité mondiale.

    -Avengers, les 10 commandements

    -ENQUÊTE : Le chef de l’État vu par le cinéma

    Qu’elle fasse rire ou réfléchir, la représentation du président de la République dans le cinéma français est révélatrice de l’opinion du public sur ses dirigeants. Investigation sur les films du président.

    -FLASH-BACK 1997: Titanic

    Quinze ans après sa sortie, Titanic sort en 3D. L’occasion de revenir sur ce film phare avec son réalisateur, James Cameron, qui accepte de partager ses souvenirs. Et tous ceux qui font l’actu : Judi Dench, Francis Ford Coppola, Manu Payet,…

    CONCOURS:

    Pour remporter ce numéro,  pour rendre hommage à "Titanic" dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici, dîtes-moi quel est votre film romantique préféré et pourquoi en n'oubliant pas de joindre vos coordonnées à inthemoodforcinema@gmail.com, avec pour intitulé de votre email "Concours Studio Ciné Live n°37. Fin du concours, le 10 avril, à minuit. Seul le gagnant sera contacté.

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  • Critique - "Tout ce qui brille" de Géraldine Nakache et Hervé Mimran (ce soir, à 20H40, sur Ciné+ premier)

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    Retrouvez, ci-dessous, ma critique publiée lors de la sortie du film en salles.

    Avec le printemps refleurissent les comédies qui surfent sur la vague d'une saisonnière soif de légèreté et de fraîcheur dont on aspire à ressortir le cœur (et plus rarement le cerveau) alertes. Ayant délibérément choisi de délaisser pour quelques jours les projections presse où, il faut bien le dire, l'assistance est assez souvent blasée, je retrouve donc avec plaisir les joies de la file d'attente et surtout d'une salle qui, quand elle rit, ne le fait pas au détriment du réalisateur (un jour, il faudra que je vous fasse une note sur le sarcasme journalistique). Antoine Duléry (qui a visiblement chipé l'imperméable de Colombo) a choisi la même séance où il aura pu admirer la bande-annonce pleine de délicatesse et de nuance de Camping 2 (je m'exerce au sarcasme journalistique, quoique ... là guère besoin de me forcer). Ces petites extrapolations dîtes, venons-en au film. J'ai souvent tendance à me méfier des films avec deux réalisateurs (si un film est certes un travail collectif, la vision sur la mise en scène doit tout de même être personnelle) mais je me méfie aussi des préjugés, avec raison d'ailleurs en ce qui concerne « Tout ce qui brille ».

    Synopsis : Ely (Géraldine Nakache) et Lila (Leïla Bekhti) sont comme deux sœurs. Elles se connaissent depuis l'enfance, vivent dans la même banlieue à dix minutes de Paris, partagent tout et rêvent ensemble d'une autre vie, à dix minutes de là, là où tout brille. Entre Puteaux et Neuilly, il n'y a finalement qu'un pas... Elles vont tout faire pour entrer dans ce monde qui n'est pas le leur et qui les fascinent. Avec un peu de culot elle vont y arriver... mais leur amitié y résistera-t-elle ?

    Dès les premières minutes, le charme de la complicité du duo opère et nous conquiert. M'a conquise en tout cas. Les dialogues sont rythmés et énergiques sans jamais être vulgaires. Et ce qui saute d'abord aux yeux, c'est le regard, communicatif, tendre et empathique, porté sur les personnages mais aussi sur la banlieue, sans condescendance, misérabilisme ou démagogie. Ce n'est d'ailleurs finalement pas le sujet.

    Ainsi, si Lila, « leadeur » mais finalement aussi la plus fragile du duo, se laisse éblouir, c'est avant tout parce qu'elle a besoin de se griser, d'oublier le rejet de son père, préférant se mentir à elle-même, croire en un amour voué à l'échec pour édulcorer la rudesse de la réalité, pour croire que « tout brille » pour éluder les zones d'ombre de son existence. Pendant ce temps, sa mère attend inlassablement ce dernier, chantant chaque week end là où ils se sont connus des années auparavant.

    Si les nuits parisiennes ne sont finalement pas (non plus) le sujet principal, entre, notamment, une danseuse en moon boots et une soirée dans un supermarché reconstituée, « Tout ce qui brille » croque avec ironie le côté ridicule de certaines soirées prétendues branchées.

    Géraldine Nakache et Hervé Mimran ont réussi une chose rare : une comédie tendre ET drôle ET sans mafieux russe (trouvez-moi une comédie dernièrement qui n'a pas eu son mafieux russe) ET qui ne cherche pas à faire à la manière de... Et c'est sans doute pour cela que ça fonctionne aussi bien, que ces deux filles attachantes nous embarquent dans leurs péripéties dans ce monde de paillettes même si nous nous doutons bien qu'elles découvriront bientôt que tout ce qui brille n'est pas de l'or, et qu'à vouloir « s'élever » socialement, elles risquent de passer à côté de l'essentiel...

    Alors certes, ce film n'est pas dénué de défauts (ainsi dommage que les personnages masculins soient un peu moins travaillés et les intrigues sentimentales plus bâclées) mais les deux réalisateurs n'ont visiblement pas voulu signé une comédie romantique mais une histoire d'amitié d'ailleurs pas si naïve nous parlant notamment d'émancipation, de relations entre parents et enfants et de désirs d'ailleurs.

    Un film joyeux, rafraîchissant, pétillant, lumineux, d'une tendre drôlerie et justesse qui, s'il vous confirmera qu'il ne faut pas vous laisser éblouir par tout ce qui brille, fera au moins briller vos yeux grâce à l'intelligence de son écriture mais aussi de ses trois interprètes ( Géraldine Nakache, Leïla Bekhti et Audrey Lamy, également impayable en prof de sport ). Un film dont vous aurez envie de sortir en faisant le paon et en dansant sur Véronique Sanson (si, si, vous verrez !).

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  • Télévision - Critique de "Titanic" de James Cameron sur France 2 le dimanche 15 avril 2012, à 20H45

    Alors que "Titanic" vient de ressortir en salles converti en 3D (une version époustouflante que je vous encourage à découvrir), la version 2D sera diffusé à la télévision le dimanche 15 avril 2012, presque 100 ans jour pour jour après le naufrage. Retrouvez ma critique détaillée de "Titanic" de James Cameron en cliquant ici.

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  • Hommage à Claude Miller : critique de "Un secret" (de Claude Miller)

    Claude Miller fait partie de ces cinéastes qui ont bercé mes premières années de cinéphile. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu "Garde de vue" (rediffusé à 20H40, ce dimanche, sur arte) dont les interprètes, les dialogues, la sobriété efficace de la mise en scène me fascinent autant à chaque fois. Je me souviens aussi de la master class qu'il avait donné au Master dont je faisais partie, de sa passion communicative.  Pour lui rendre hommage, je vous propose ci-dessous la critique d'un de ses derniers films, "Un secret".

     Dimanche, à 20h35, sur France 2, vous pourrez revoir  "La Meilleure façon de marcher". Le même jour,  à 22h40 sur Paris Première : "Mortelle randonnée"  . A 22h45, sur France 3 : "Je suis heureux que ma mère soit vivante" , co-réalisé par Nathan Miller et Lundi 9 avril, à 21h sur TV5 Monde :" Betty Fisher et autres histoires".

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    Un petit garçon malingre, François, voit indistinctement son image à travers un miroir tacheté de noir. Ce premier plan en dit déjà tellement... Puis, ce petit garçon, à travers son regard d'adulte, (interprété par Mathieu Amalric) nous raconte son histoire et celle de ses parents, Maxime (Patrick Bruel) et Tania (Cécile de France), l'histoire qu'il a apprise de la bouche de Louise (Julie Depardieu), la voisine et amie : l'histoire d'un secret.

    Dans un des plans suivants, le même petit garçon marche à côté de sa mère Tania, Tania dont on ne voit d'abord que le corps sculptural qui contraste tellement avec celui, si frêle, du petit garçon. Un petit garçon qui s'imagine un frère beau et glorieux au point de laisser une assiette à table pour lui, devant le regard terrassé de ses parents comme si le poids du secret, de cet enclos de silence, devenu celui de l'inconscient, avait tellement pesé sur sa famille qu'il avait deviné sans savoir.

    Les images du passé, en couleurs, alternent judicieusement avec celles du présent, en noir et blanc, (dans le roman le passé est écrit au présent et inversement) un présent que le passé pourtant si sombre, va venir éclairer en révélant l'existence de ce frère, Simon, à l'époque où Maxime s'appelait encore Grinberg et non Grimbert, ces deux lettres pour lui porteuses de mort, porteuses aussi de son douloureux secret profondément enfoui.

    Revenons à ce premier plan auquel de nombreux autres feront ensuite songer : ces plans de corps sublimes au bord de la piscine, au milieu de couleurs chaudes, d'une gaieté insolente. Le dos nu de Tania lorsque Maxime la voit pour la première fois. Son corps qui, dans une acrobatie parfaite, fend l'air et le bleu du ciel puis de la piscine, lorsqu'elle plonge. Les corps décharnés et sans vie des camps. Les corps, leur force et leur fragilité, symboles de vie et de mort, tout le temps mis en parallèle. Ce corps que Maxime sculpte jour après jour, ce corps qui nie presque son identité juive à une époque où le régime nazi fait l'apologie du corps, à une époque où les images de Jeux Olympiques filmées par Leni Riefenstahl défilent sur les écrans, à une époque où il faut porter une étoile sur le cœur, une étoile que Maxime refuse de porter, parce que, pour lui, montrer son identité juive signifie souffrir, mourir et faire prendre des risques à son enfant. Le corps, encore, de François, cet enfant si chétif que son père regarde avec des éclairs d'amertume, cet enfant qui « lui a échappé », cet enfant qui suscite une douloureuse et cynique réminiscence de son passé. Pourquoi ? C'est ce fameux secret que je ne vous dévoilerai pas ici. Celui de trois amours fous qui font déraisonner, qui s'entrechoquent finalement, qui se croisent et qui bouleversent plusieurs existences.

    L'ambiguïté du personnage de Maxime parcourt et enrichit tout le film : Maxime qui exhibe son corps, qui nie presque sa judaïté, qui fera dire à son père sur le ton de l'humour, certes, qu'il a un fils antisémite, à qui dans son roman Philippe Grimbert attribue des « ambitions de dandy ». L'ambiguïté est encore accrue quand il tombe amoureux de Tania : une femme blonde aux yeux bleus, sportive comme lui, et ce qui n'arrange rien, sa belle sœur, dont il tombe amoureux, pour couronner le tout, le jour de son mariage. Tania, si différente de sa femme, Hannah (Ludivive Sagnier), la timide, la mère parfaite, plus mère que femme dans le regard de Maxime, dans son regard hypnotisé par Tania, son double, celle qui lui ressemble tellement. Hanah : celle pour qui Maxime est pourtant tout. Et qui le signifiera tragiquement.

    Avec Un Secret, Claude Miller a fait beaucoup plus que transcrire en images le roman éponyme de Philippe Grimbert, il a écrit et réalisé une adaptation particulièrement sensible et personnelle, d'abord par la manière dont il filme les corps, les mains qui s'accrochent les unes aux autres, les mains qui en disent tant, et puis ces regards lourds de sens, de vie, de désespoir, de passion, magnifiquement orchestrés par le chef d'orchestre Claude Miller pour nous donner cette mélodie bouleversante du passé. Par la manière dont présent et passé se répondent. Comme ce plan de François qui regarde son père à travers le grillage d'un court de tennis. Un grillage qui rappelle celui, abject, du passé, des camps.

    Passé et présent se répondent constamment en un vibrant écho. L'entrelacement de temporalités rendait d'ailleurs le roman quasiment inadaptable, selon les propres propos de Philippe Grimbert. Claude Miller y est pourtant admirablement parvenu. Echo entre le passé et le présent donc, Echo c'est aussi le nom du chien dans le roman. Celui dont la mort accidentelle fera ressurgir le passé, cette douleur ineffable intériorisée pendant tant d'années. Maxime s'effondre alors sur la mort de son chien alors qu'il avait surmonté les autres. Il s'effondre, enfin abattu par le silence meurtrier, le poids du secret et de la culpabilité.

    Ce n'est pas « le » secret seulement que raconte ce film mais « un » secret, un secret parmi tant d'autres, parmi tous ceux que cette époque a engendrés. Des secrets qui s'emboîtent et dont la révélation devient insoluble. Doit-on et peut-on tout dire ?

    La chanson de Charles Trenet, Tout ça c'est pour nous, est d'une douloureuse légèreté. La musique, l'autre, pourtant sublime, qui était dans la première version que j'ai vue en février ne subsiste que dans la bande annonce : la preuve que Claude Miller a voulu éviter l'outrance mélodramatique. Son film n'en a pas besoin.

    Claude Miller signe en effet un film d'une intensité et d'une densité dramatiques rares, empreint de la passion irrépressible, tragiquement sublime, qui s'empare de Maxime et Tania. Il nous raconte une transgression amoureuse, une passion dévastatrice, une quête d'identité, un tango des corps : un grand film tout simplement où il témoigne de l'acuité de son regard de metteur en scène (il témoigne d'ailleurs aussi dans un autre sens : il témoigne aussi de son passé), de ces films qui vous font frissonner, vous étreignent, vous bouleversent, tout simplement et ne vous bouleversent pas avec des « recettes » mais subrepticement, sincèrement.

    Claude Miller offre là à Ludivine Sagnier, Julie Depardieu, Patrick Bruel et Cécile de France un de leurs plus beaux rôles. Ces deux derniers ne jouent pas, leur passion dévaste l'écran, l'envahit, en déborde. Une fatale évidence.

    Le psychanalyste Philippe Grimbert a écrit ce livre, en grande partie autobiographique, après la découverte d'un cimetière de chiens dans le jardin de la fille de Pierre Laval. Là, les dates qui pourraient être celles d'enfants morts dans les camps, s'alignent avec obscénité, alors que les enfants morts pendant la guerre n'ont même pas eu de tombe, eux, n'ont pas eu droit à une sépulture et sont partis en fumée. De cette découverte indécente est né ce livre. Ce film et ce livre constituent le tombeau de ces enfants et participent au devoir de mémoire. Parce que l'oubli est une menace constante, parce que l'Histoire se complait trop souvent dans une amnésie périlleuse. Et puis, pour que le petit garçon, qui a délivré son père de son secret, distingue enfin une image précise dans le miroir... L'image de son passé et de son identité et de son corps retrouvés.

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