Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 301

  • Avant-première - Critique de « J.Edgar » de Clint Eastwood avec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts, Judi Dench, Armie Hammer…

     

    edgar2.jpg

    edgar3.jpg

    edgar4.jpg

    Clint Eastwood fait partie de ces réalisateurs dont j’essaie de ne manquer aucun film (il faut dire que, depuis 2005, il est particulièrement prolifique), en particulier depuis « Sur la route de Madison »,  sans aucun doute un des plus beaux films d’amour de l’histoire du cinéma (auquel je suis beaucoup plus sensible qu’à « Million dollar baby », trop larmoyant à mon goût). En 2010, avec « Au-delà » il avait déçu beaucoup de spectateurs (une déception que je ne partageais pas) alors que, pourtant,  ce film était aussi, à l’image de « Sur la route de Madison », un hymne à ces instants fugaces et intenses qui modifient le cours du destin, mais aussi le message d’un homme hanté par la mort comme en témoignait aussi déjà « Gran Torino ».

     «Au-delà » n’est certes certainement pas le film trépidant que certains attendaient mais au contraire un film à hauteur d’hommes qui tisse peu à peu sa toile d’émotions en même temps que les destins de ses personnages et qui laisse une trace d’autant plus profonde et aboutit à un final d’autant plus bouleversant que le cheminement pour l’atteindre a été subtil et délicat et que tout le justifiait. Une réflexion sur la mort mais surtout un hymne à la vie (au-delà de la douleur, au-delà de la perte), à l’espoir retrouvé (qui n’est pas dans l’au-delà mais dans le dépassement de son appréhension et donc bel et bien là), à la beauté troublante et surprenante du destin.

    D’une certaine manière, dans « J.Edgar », Clint Eastwood réunit les thématiques des trois films évoqués ci-dessus : Gran Torino (la hantise de la mort et de la trace laissée après celle-ci), «  Sur la route de Madison » (une histoire d’amour condamnée à l’ombre) et « Au-delà » (les rouages du destin).

    « J.Edgar » (Leonardo DiCaprio), c’est Hoover, cet homme complexe qui fut directeur du FBI de 1924 à sa mort, en 1972, soit pendant 48 ans. 48 années pendant lesquelles il a vu se succéder pas moins de 8 présidents. L’action du film débute ainsi dans les années 70. Pour préserver son héritage. Hoover dicte alors ses mémoires et se replonge dans ses souvenirs qui le ramènent en 1919. Il n’avait alors que 20 ans, était déjà ambitieux, orgueilleux et autoritaire et on ne le nommait pas encore J.Edgar.

    Dès les premiers plans, trois éléments qui ne se démentiront pas tout au long du film, sautent aux yeux du spectateur (aux miens, du moins) : la beauté sombre de la photographie de Tom Stern (fidèle chef opérateur de Clint Eastwood), l’art avec lequel Clint Eastwood s’empare du scénario de Dustin Lance Black pour entremêler passer et présent, et pour nous raconter brillamment une histoire et enfin le jeu stupéfiant et remarquable de Leonardo Di Caprio qui, bien au-delà du maquillage, devient Hoover. Au moins trois éléments qui font de ce film un bonheur cinématographique…même s’il n’est pas exempt de défauts comme certaines longueurs ou certaines scènes trop appuyées et mélodramatiques.

    Derrière ce que certains nommeront peut-être classicisme,  Clint Eastwood démontre une nouvelle fois son habileté à tisser la toile du récit pour dresser le portrait complexe d’un homme dont la vie était basée sur le secret (ceux qu’il dissimulait et ceux des autres qu’il utilisait notamment ceux qu’il détenait sur les hommes du pouvoir qu’il manipulait  sans scrupules, ce qui explique ici sa longévité à la tête du FBI) qui aspirait à être dans la lumière mais dont l’existence était une zone d’ombre, deux contrastes que la photographie de Tom Stern reflète magnifiquement. En un plan de Hoover sur son balcon, regardant les cortèges d’investiture de Roosevelt puis de Nixon, à plusieurs années de distance, il  nous montre un homme dans l’ombre qui semble n’aspirer qu’au feu des projecteurs mais qui, aussi, de son piédestal, semble néanmoins être le démiurge de la scène qui se déroule en contrebas. Tout un symbole. Celui de ses contradictions.

    Si les agents du FBI aimaient se présenter comme les « gentils », la personnalité de Hoover était beaucoup plus complexe que l’image qu’il souhaitait donner de l’organisation qu’il dirigeait et de lui-même : avide de notoriété, recherchant l’admiration et l’amour de sa mère, dissimulant son homosexualité, manipulant les politiques. Pour lui « l’information, c’est le pouvoir ».

    Cette personnalité complexe (et ce qui conduisit Hoover à devenir J.Edgar) nous est expliquée à travers ses relations avec trois personnes : sa mère, Annie Hoover ( Judi Dench) qui lui voyait un destin et voulait qu’il compense les échecs de son père et dont il recherchera toujours l’admiration, sa secrétaire Helen Gandy (Naomi Watts) qui lui restera toujours fidèle depuis ses débuts et même après sa mort, et son directeur adjoint Clyde Tolson (Armie Hammer) avec qui il entretint vraisemblablement une liaison.

    Si l’histoire de Hoover nous permet de traverser l’Histoire  des Etats-Unis, la seconde est bien en arrière-plan et c’est bien à la première que s’attache Eastwood, de son rôle dans l’instigation des méthodes modernes d’expertises médico-légales mais aussi à ses tentatives (vaines) pour faire tomber Martin Lurther King, son combat obstiné et même obsessionnel contre le communisme et évidemment la création du FBI et l’enlèvement du fils de Lindbergh, deux évènements qui témoignent de l’ambition de Hoover et de ses méthodes parfois contestables pour la satisfaire.

    Le film de Clint Eastwood épouse finalement les contradictions de son personnage principal, sa complexité, et a l’intelligence de ne pas faire de Hoover un héros, prétexte à un film à la gloire des Etats-Unis mais au contraire un personnage qui en symbolise l’ombre et la lumière et surtout ce désir d’être dans la lumière (manipulation des médias mais aussi propagande avec des albums de bd consacrés au FBI et des vignettes ornant les paquets de corn-flakes) comme le revers de la médaille d’un American dream dont l’image se voudrait lisse et irréprochable.

    La réussite du film doit évidemment beaucoup à celui qui incarne Hoover et qui tourne pour la première fois pour Eastwood : Di Caprio dont le maquillage n’est pour rien dans l’étonnante nouvelle métamorphose qui le fait devenir Hoover, avec sa complexité, son autorité, son orgueil, ses doutes qui passent dans son regard l’espace d’un instant, lorsque ses mots trahissent subitement son trouble et le font alors redevenir l’enfant en quête de l’amour de sa mère qu’il n’a finalement jamais cessé d’être derrière ce masque d’intransigeance et d’orgueil (très belle scène avec Noami Watts dans la bibliothèque du Congrès ou dans la suite avec Clyde, scènes au cours desquelles il passe d’une expression ou une émotion à une autre, avec une rapidité fascinante). Une nouvelle composition magistrale. Déjà dans « Shutter island », il était  habité par son rôle qui, en un regard, nous plongeait dans un abîme où alternaient et se mêlaient même parfois, angoisse, doutes, suspicion, folie, désarroi (interprétation tellement différente de celle des "Noces rebelles" mais tout aussi magistrale qui témoigne de la diversité de son jeu). Il n’avait pourtant obtenu l’Oscar du meilleur acteur pour aucun de ces deux films, il ne l’a d’ailleurs jamais obtenu. Est-ce possible que celui qui est sans doute le plus grand acteur actuel passe une nouvelle fois à côté ? J’avoue que mon cœur balance sachant que Jean Dujardin sera sans doute nommé face à lui pour « The Artist ». Vous pourrez aussi le retrouver bientôt dans une nouvelle adaptation du chef d’œuvre de Fitzgerald « Gatsby le magnifique » même si je vous recommande surtout la version de Jack Clayton.

    En nous racontant avec une maîtrise incontestable des codes du récit l’histoire d’un homme soucieux du secret, de la trace qu’il laissera, de sa et ses mémoire(s) (et de sa subjectivité), de ses zones d’ombre, Clint Eastwood, par-delà la personnalité complexe et passionnante de Hoover traite d’un sujet particulièrement personnel (un homme qui se penche sur son passé, pétri de contradictions entre le culte du secret et l’envie d’être dans la lumière ) et universel et actuel (la manipulation des médias, le désir avide de notoriété). La marque d’un grand cinéaste. Et enfin, il permet à celui qui est le meilleur acteur actuel d’explorer une nouvelle facette de son immense talent et de trouver là un nouveau rôle, complexe et passionnant, à sa démesure et qui le mènera peut-être, enfin, à l’Oscar tant mérité.

    Retrouvez également cet article sur mon blog "In the mood - Le Magazine": http://inthemoodlemag.com/2012/01/06/cinema-critique-de-j-edgar-de-clint-eastwood/

    Sortie en salles : le 11 janvier

    Lien permanent Imprimer Catégories : AVANT-PREMIERES, CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2011/2012 Pin it! 2 commentaires
  • Coup de projecteur sur Touscoprod: interview exclusive de "Melvil Poupaud" pour "Laurence Anyways" de Xavier Dolan

     

    touscoprod.jpg

     

    J'inaugure aujourd'hui une  nouvelle rubrique qui consistera à vous présenter des sites internet liés au cinéma (mais pas forcément) que j'apprécie. Je commence avec touscoprod.com  un site créé en janvier 2009, alors premier site participatif dédié au cinéma et à l'audiovisuel et qui permet aux internautes de: choisir les films de demain, participer à leurs financements et recevoir des contreparties inédites mais aussi découvrir gratuitement des films en VOD grâce à leur soutien aux projets, d'ailleurs toujours des projets de qualité, dont certains ont connu les honneurs des plus grands festivals de cinéma, avec même une sélection cannoise.

    Je vous en ai d'ailleurs déjà parlé puisque, à l'occasion du Festival de Cannes 2010, touscoprod m'avait donné l'opportunité d'interviewer le passionné et passionnant Bernard Blancan (dont le premier film en tant que réalisateur sort d'ailleurs bientôt, je vous en reparlerai) et de parler de la mémorable projection du "Guépard"à Cannes.

    Le site a récemment été modifié, et est ainsi plus simple, plus moderne et encore plus interactif. Je vous engage vraiment à le découvrir: http://www.touscoprod.com .

    Plus de 15000 membres dont ainsi déjà souscrit plus de 650000 euros sur 35 films! Nouveauté du site: les internautes peuvent également soumettre leurs propres projets. L'initiative est sérieuse contrairement à certaines autres similaires et il se pourrait que je me laisse aussi tenter...

    Parmi ces projets ouverts à la production, "Laurence Anyways" de Xavier Dolan (http://www.touscoprod.com/project/produce?id=116 ) dans lequel Melvil Poupaud interprète le rôle principal. Je vous propose son interview exclusive ci-dessous.

    Pitch: En 1989, Laurence Alia célèbre son 30e anniversaire au restaurant en compagnie de Fred, sa petite copine. Quand il lui révèle son projet le plus secret, le plus brûlant, celui de devenir une femme, leur univers bascule.

    Et pour le plaisir, une vidéo d'un autre projet touscoprod qui vaut le coup d'oeil, le projet "Pauvre Richard", comédie de Malik Chibane qui a donné lieu à une entrevue avec Jacky Berroyer (making of).

    En bonus, ma critique du précèdent film de Xavier Dolan " Les Amours imaginaires"  qui, je l'espère, vous donnera envie de découvrir  (et peut-être de coproduire) "Laurence Anyways", un projet qui s'annonce tout aussi prometteur.

    amours1.jpg

    amours2.jpg
    amours3.jpg
    imaginaire1.jpg
    imaginaire2.jpg
    imaginaire3.jpg

     

    Critique "Les Amours imaginaires" : une grisante fantasmagorie

    Francis (Xavier Dolan) et Marie (Monia Chokri) sont tous deux amis et épris du même jeune homme rencontré lors d’une soirée, Nicolas (Niels Schneider), et tous les deux bien déterminés à le conquérir, analysant, interprétant, scrutant obsessionnellement le moindre geste ou comportement de leur (obscur) objet du désir.

    Dès les premiers plans se dégage de ce film un charme irrésistible et surtout un ton, un style qui font souffler un vent d’air frais et revigorant sur le cinéma actuel.  Xavier Dolan est un vrai cinéphile et son film regorge de références cinématographiques   (entre les ralentis langoureux et poétiques à la Wong Kar Waï, les couleurs chatoyantes et la fantaisie jubilatoire à la Almodovar,  les plans de dos à la Gus Van Sant, les références à la Nouvelle Vague, au « Mépris » de Godard, un trio à la « Jules et Jim » de Truffaut ou encore des confessions face caméra qui rappellent Woody Allen) mais aussi picturales (Boticelli, Michel Ange) ou littéraire (Musset…).

    Que de brillantes références me direz-vous.  Tout cela aurait pu donner un film présomptueux mais Xavier Dolan, d’une part, a su assimiler toutes ces références pour créer son propre univers et d’autre part, y apporter une légèreté masquant savamment la mélancolie sous-jacente (que ne faut-il pas avoir souffert en amour pour faire preuve d’une telle maturité et clairvoyance  à seulement 21 ans!), que ce soit par les dialogues, légèrement précieux, souvent hilarants, toujours caustiques ou le jeu des comédiens (à commencer par lui-même mais surtout celui de Monia Chokri absolument irrésistible).

    La caméra de Xavier Dolan est au plus près des visages, ignorant le plus souvent le cadre spatial à l’image de cet amour obsédant qui rend Marie et Francis aveugles au monde qui les entoure. La mise en scène non seulement épouse le propos du film mais devient un élément scénaristique : puisque Marie et Francis se « font des films » (l’un se prenant pour James Dean, l’autre pour Audrey Hepburn), et sont enivrés par leur fantasmagorie amoureuse, par ce destructeur et grisant vertige de l’idéalisation amoureuse, le film en devient lui-même un  vertige fantasmatique. Cette soirée aux images syncopées rappelle ce vertige à la fois grisant et déstabilisant, ce manège qui rend si floue la frontière entre enchantement et désenchantement, rêve et illusion. Marie et Francis sont amoureux d’une chimère, d’une image,  d’un idéal, d’une illusion, de l’amour même qui prend ici les traits d’un bellâtre ambigu aux allures de Dieu Grec. L’histoire de notre trio est entrecoupée de « témoignages » face caméra de style documentaire de victimes d’illusions amoureuses, là aussi irrésistibles.

    Xavier Dolan a aussi en commun avec quelques uns des plus brillants réalisateurs auxquels il se réfère une bande originale particulièrement soignée, à l’image du film, mêlant modernité, et titres plus anciens, et musique classique : de Dalida qui reprend « Bang Bang » à Indochine jusqu’à « The Knife », « Fever Ray », « Vive la fête » en passant par Bach qui rappelle mélodieusement la douleur de ces irrépressibles et irrationnels élans amoureux, de ces amours qui rongent et enragent.

    Xavier Dolan est un véritable chef d’orchestre qui mêle les couleurs, les références les arts, un prodige du cinéma (à la fois monteur, scénariste, producteur, acteur, s’occupant aussi des costumes) faisant à la fois preuve de l’inventivité et de l’audace de sa jeunesse mais aussi d’une étonnante maturité. Déclaration d’amour au cinéma, déclaration de désespoir d’un amoureux désillusionné sous des allures de fable burlesque et hilarante, « Les amours imaginaires » est un film mélancoliquement caustique.

    Xavier Dolan signe là une fantasmagorie pop, poétique sur la cristallisation amoureuse, sur ces illusions exaltantes et destructrices, sublimes et pathétiques un film enivrant et entêtant comme un amour imaginaire… sans les effets secondaires. A prescrire donc et à très haute dose !

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 5 commentaires
  • "Detachment" de Tony Kaye: retrouvez mes vidéos inédites de Tony Kaye à Deauville

    detachment.jpg

    En compétition du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville figurait "Detachment" de Tony Kaye, un de mes coups de coeur du festival (dont la compétition était d'ailleurs d'un niveau remarquable) qui a reçu le prix de la révèlation et le prix de la critique. Son réalisateur a suscité les plus beaux moments d'émotion du festival, en présentant d'abord le film en chantant puis en remerciant le jury encore en chantant lors du palmarès avec, notamment une chanson bouleversante sur le 11 septembre (dernière vidéo, ci-dessous). Je vous propose de retrouver mes vidéos de ces beaux moments, ci-dessous.

    Dans ce film Adrien Brody incarne Henry Barthes, un professeur remplaçant, remplaçant afin de ne pas s’investir avec ses élèves tout comme il s’évertue à ne pas s’investir avec les femmes. Il se rêve en homme désincarné dans une salle vide ; lui qui incarnera pourtant le visage de l’espoir.

    Avec une poésie sombre, Tony Kaye, dans le fond comme dans la forme, rend hommage à l’art, ici salvateur, et à ces êtres qui ne se comprennent pas mais finalement si proches dans leurs fêlures, leur solitude, leur besoin d’écoute. Adrien Brody lui ne fuit pas son rôle (qui parle justement de fuite) mais est au contraire d’une présence époustouflante, assumant les contradictions de son personnage, bouleversant. Je vous reparlerai ultérieurement plus précisément de ce beau film à découvrir en salles le 1er février 2012.

    deauville2011dernier 028.JPG

     

    deauville2011dernier 028.JPG

    deauville2011dernier 035.JPG

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Retrouvez-moi à la une de My Major Company Books et de Plume libre

    mymajorcompanyune.jpg

    plume.jpg

    compk.jpg

    C'est promis: le prochain article sera à nouveau consacré au cinéma (avec la critique en avant-première de "J.Edgar" de Clint Eastwood mais aussi de beaux évènements à venir sur le blog notamment ma rencontre avec John Malkovich pour "Les liaisons dangereuses", prochainement au théâtre) mais, auparavant, je vous propose un dernier article consacré à l'écriture (même si, chaque semaine, vous continuerez de retrouver la rubrique "Ecriture" sur http://inthemoodlemag.com  avec prochainement une nouvelle inédite en ligne), pour vous dire que ma nouvelle lauréate du concours d'écriture "Calendrier de l'Avent" du site My Major Company Books m'a valu la une du site en question mais aussi de "Plume libre", un site également consacré à l'écriture que je vous recommande également.

     Si vous voulez également soutenir mon projet, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire sur ma page comme "fan" (http://mymajorcompanybooks.com/meziere ) sur laquelle vous en saurez plus sur le projet en question et noter mon projet.

    Et pour en savoir plus sur le concours et la nouvelle en question mais aussi ma passion pour l'écriture, retrouvez mon article en cliquant ici. 

    Lien permanent Imprimer Catégories : ACTUALITE D'AUTEURE (2) Pin it! 0 commentaire
  • Intégrez le jury jeunes du 65ème Festival de Cannes (prix de la jeunesse 2012)

    jour25.jpg

    En attendant de vous livrer ici les premières informations sur le Festival de Cannes 2012 (que vous pourrez également suivre en direct sur mes autres blogs http://www.inthemoodforcinema.com et http://inthemoodlemag.com ), je relaie  une annonce, avec d'autant plus de plaisir que ce concours est celui qui me permit de venir au Festival de Cannes la première fois, il y a 12 ans, souvenir magique que ceux de mes premiers pas dans ce festival qui a exacerbé ma passion déjà vivace pour le cinéma. En plus de réaliser une formidable immersion dans le plus grand festival de cinéma au monde, je vous garantis une ambiance exceptionnelle en plus de l'expérience particulièrement enrichissante. A l'époque, il s'agissait de rédiger 3 critiques de films, une lettre de motivation et un CV... J'avais même récidivé deux ans plus tard et été sélectionnée (le concours était alors le même qu'aujourd'hui)...avant qu'on m'avertisse une semaine avant le festival qu'il n'était pas possible d'être sélectionnée deux fois, même dans des régions différentes. Vous imaginez ma déception... Ce qui ne m'empêcha pas de venir quand même cette année-là...comme toutes les années suivantes d'ailleurs, y retrouvant même chaque année certains membres du prix de la jeunesse  avec lesquels j'étais venue la première fois, restés aussi fidèle que moi à ce festival. Vous l'aurez compris, je vous recommande vivement de tenter votre chance si vous répondez aux critères. Vous trouverez ci-dessous toutes les modalités pour participer. N'hésitez à venir raconter ici votre expérience si vous êtes sélectionné(e)...

    Vous êtes fan du Septième Art ? Vous avez entre 18 et 25 ans ? Intégrez le Jury-Jeunes du prochain Festival de Cannes qui se déroulera du 16 au 27 Mai 2012.

     Si vous rêvez de fouler le plus célèbre tapis rouge de France au bras des plus grandes vedettes du cinéma mondial,

    Si voir une vingtaine de films en une dizaine de jours ne vous fait pas peur,

    Si le costume ou la belle robe vous vont à merveille,

    Si vous avez un avis et aimez débattre sur tous les films que vous voyez,

    Si la si célèbre ascension des 24 marches de la Croisette ne vous effraie pas,

     C'est que vous avez le profil pour devenir Juré-Jeune au prochain Festival de Cannes et y décerner le Prix de la Jeunesse.

     Adressez-vous donc à votre Centre régional d’information jeunesse (CRIJ). Pour postuler, il vous faudra fournir :

    • Un texte de deux pages sous forme libre (critique, poésie, chanson, conte…) racontant votre plus beau souvenir de cinéma
    • Un texte d’une page sur vos motivations à la participation au Prix de la Jeunesse
    • Un curriculum vitae
    • Un courrier dans lequel vous vous engagez à vous libérer sur la totalité du festival (du 15 au 28 mai 2012 inclus)
    • Une photo d’identité

      Faites vite, les inscriptions sont ouvertes. Vous avez jusqu'au 1er mars pour déposer votre dossier de candidature. A vos plumes !

      Plus d'infos sur le site www.jeunes.gouv.fr/prixdelajeunesse2012

    • jeunes3.jpg

    • jeunes2.jpg

    • jeunes1.jpg

     
    Lien permanent Imprimer Catégories : CONCOURS Pin it! 3 commentaires
  • Bonne année 2012 "in the mood for cinema"!

    En attendant de reprendre l'actualité en direct, à partir de mercredi, avec de nouvelles critiques de films en avant-première mais aussi de nombreux évènements, ici mais aussi sur mes 4 autres blogs http://inthemoodlemag.com, http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodfordeauville.com et http://www.inthemoodforluxe.com , je vous souhaite une année 2012 riche de passions, de magie, de rêves insensés et dénuée de cynisme, de blessures et de désillusions et, pour patienter, je vous propose, ci-dessous, deux extraits d'un de mes films préférés. Retrouvez également mon bilan de l'année cinéma 2011, ici.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • L'affiche des Oscars 2012 en attendant la cérémonie du 26 février

    Si cette année j'ai décidé de vous parler de l'affiche des Oscars, en attendant la cérémonie, le 26 février, c'est parce qu'elle rend magnifiquement hommage à l'histoire du cinéma et des films oscarisés, le plus souvent de très grands films et même des chefs d'oeuvre couronnés de l'Oscar du meilleur film (à l'exception de l'un d'entre eux, Oscar du meilleur réalisateur). Alors, avez-vous reconnu les films sur l'affiche? Réponses sous l'affiche avec une critique d'un des films y figurant...

    oscar2012.jpg

    Films sur l'affiche: Autant en emporte le vent/ La mélodie du bonheur/  Miss Daisy et son chauffeur /  Casablanca/ Le Parrain/  Forrest Gump /  Gladiator/  Géant

    casablanca3.jpg

    casablaca1.jpg

    Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai revu ce classique du cinéma américain que j’ai revu hier soir pour la énième fois, toujours avec le même plaisir, la même émotion alors que je connais le déroulement de l’intrigue et les répliques par cœur. Indéniablement la marque des grands films. Nous surprendre et nous émouvoir encore et encore avec ce que l’on connaît.

    On ne présente plus « Casablanca » ni Rick Blaine (Humphrey Bogart), le mystérieux propriétaire du bigarré Café Américain. Nous sommes en 1942, à Casablanca, là où des milliers de réfugiés viennent et échouent des quatre coins de l’Europe, avec l’espoir fragile d’obtenir un visa pour pouvoir rejoindre les Etats-Unis. Casablanca est alors sous le contrôle du gouvernement de Vichy. Deux émissaires nazis porteurs de lettres de transit sont assassinés. Ugarte (Peter Lorre), un petit délinquant, les confie à Rick alors qu’il se fait arrêter dans son café.  C’est le  capitaine Renault (Claude Rains), ami et rival de Rick, qui est chargé de l’enquête tandis qu’arrive à Casablanca un résistant du nom de Victor Laszlo (Paul Henreid). Il est accompagné  de sa jeune épouse : la belle Ilsa (Ingrid Bergman). Rick reconnaît en elle la femme qu’il a passionnément aimée, à Paris, deux ans auparavant…

    casablanca9.jpg

    Casablanca est un film qui contient plusieurs films, plusieurs histoires potentielles esquissées ou abouties, plusieurs styles et tant de destins qui se croisent.

    Plusieurs films d’abord. Casablanca est autant le portrait de cette ville éponyme, là où tant de nationalités, d’espoirs, de désespoirs se côtoient, là où l’on conspire, espère, meurt, là où la chaleur et l’exotisme ne font pas oublier qu’un conflit mondial se joue et qu’il est la seule raison pour laquelle des êtres si différents se retrouvent et parfois s’y perdent.

    C’est ensuite évidemment l’histoire de la Résistance, celle de la collaboration, l’Histoire donc.

     Et enfin une histoire d’amour sans doute une des plus belles qui ait été écrite pour le cinéma. De ces trois histoires résultent les différents genres auxquels appartient ce film : vibrante histoire d’amour avant tout évidemment, mais aussi comédie dramatique, film noir, mélodrame, thriller, film de guerre.

    Peu importe le style auquel il appartient, ce qui compte c’est cette rare alchimie. Cette magie qui, 70 ans après, fait que ce film est toujours aussi palpitant et envoûtant.

    casablanca4.jpg

    L’alchimie provient d’abord du personnage de Rick, de son ambiguïté.  En apparence hautain, farouche individualiste, cynique, velléitaire, amer, il se glorifie ainsi de « ne jamais prendre parti », de  « ne prendre de risque pour personne » et dit qu’ « alcoolique » est sa nationalité ; il se révèle finalement patriote, chevaleresque, héroïque, déterminé, romantique. Evidemment Humphrey Bogart avec son charisme, avec son vieil imper ou son costume blanc (qui reflètent d’ailleurs le double visage du personnage), sa voix inimitable, sa démarche nonchalante, ses gestes lents et assurés lui apporte un supplément d’âme, ce mélange de sensibilité et de rudesse qui n’appartient qu’à lui. Un personnage aux mille visages, chacun l’appelant, le voyant aussi différemment. Auparavant surtout connu pour ses rôles de gangsters et de détectives, Humphrey Bogart était loin d’être le choix initial (il fut choisi après le refus définitif de George Raft) tout comme Ingrid Bergman d’ailleurs (Michèle Morgan, notamment, avait d’abord été contactée), de même que le réalisateur Michael Curtiz n’était pas le choix initial de la Warner qui était William Wyler. On imagine désormais mal comment il aurait pu en être autrement tant tous concourent à créer cette alchimie…

    Ensuite cette alchimie provient évidemment du couple qu’il forme avec Ingrid Bergman qui irradie littéralement l’écran, fragile, romanesque, nostalgique, mélancolique  notamment grâce à une photographie qui fait savamment briller ses yeux d’une tendre tristesse. Couple romantique par excellence puisque leur amour est rendu impossible par  la présence du troisième personnage du triangle amoureux qui se bat pour la liberté, l’héroïque Victor Laszlo qui les place face à de cruels dilemmes : l’amour ou l’honneur. Leur histoire personnelle ou l’Histoire plus grande qu’eux qui  tombent « amoureux quand le monde s’écroule ». L’instant ou la postérité.

    Et puis il y a tous ces personnages secondaires : Sam (Dooley Wilson), le capitaine Renault, … ; chacun incarnant un visage de la Résistance, de la collaboration ou parfois une attitude plus ambiguë à l’image de ce monde écartelé, divisé dont Casablanca est l’incarnation.

    Concourent aussi à cette rare alchimie ces dialogues, ciselés, qui, comme le personnage de Rick oscillent entre romantisme noir et humour acerbe : « de tous les bistrots, de toutes les villes du monde c’est le mien qu’elle a choisi ». Et puis ces phrases qui reviennent régulièrement comme la musique de Sam, cette manière nonchalante, presque langoureuse que Rick a de dire « Here’s looking at you, kid » .

    casablanca5.jpg

    Et comme si cela n’était pas suffisant, la musique est là pour achever de nous envoûter. Cette musique réminiscence de ces brefs instants de bonheur à Paris, entre Rick et Ilsa, à « La Belle Aurore » quand l’ombre ne s’était pas encore abattue sur le destin et qu’il pouvait encore être une « belle aurore », ces souvenirs dans lesquels le « Play it again Sam » les replonge lorsque Ilsa implore Sam de rejouer ce morceau aussi célèbre que le film : « As time goes by » ( la musique est signée Max Steiner mais « As time goes by » a été composée par Herman Hupfeld en 1931 même si c’est « Casablanca » qui l’a faîte réellement connaître).

     Et puis il y a la ville de Casablanca d’une ensorcelante incandescence qui vibre, grouille, transpire sans cesse de tous ceux qui s’y croisent, vivent de faux-semblants et y jouent leurs destins : corrompus, réfugiés, nazis, collaborateurs… .

    casablanca8.jpg

     Des scènes d’anthologie aussi ont fait entrer ce film dans la légende comme ce combat musical, cet acte de résistance en musique (les partisans des Alliés chantant la Marseillaise couvrant la voix des Allemands chantant Die Wacht am Rhein, et montrant au détour d’un plan un personnage changeant de camp par le chant qu’il choisit) d’une force dramatique et émotionnelle incontestable.  Puis évidemment la fin que les acteurs ne connaissaient d’ailleurs pas au début et qui fut décidée au cours du tournage, cette fin qui fait de « Casablanca » sans doute une des trois plus belles histoires d’amour de l’histoire du cinéma. Le tournage commença ainsi sans scénario écrit et Ingrid Bergman ne savait alors pas avec qui son personnage partirait à la fin, ce qui donne aussi sans doute à son jeu cette intrigante ambigüité. Cette fin( jusqu’à laquelle  l’incertitude est jubilatoire pour le spectateur) qui rend cette histoire d’amour intemporelle et éternelle. Qui marque le début d’une amitié et d’un engagement (le capitaine Renault jetant la bouteille de Vichy, symbole du régime qu’il représentait jusqu’alors) et est clairement en faveur de l’interventionnisme américain (comme un autre film dont je vous parlais récemment), une fin qui est aussi  un sacrifice, un combat pour la liberté qui subliment l’histoire d’amour, exhalent et exaltent la force du souvenir (« nous aurons toujours Paris ») et sa beauté mélancolique.

    La réalisation de Michael Curtiz est quant à elle élégante, sobre, passant d’un personnage à l’autre avec beaucoup d’habileté et de fluidité, ses beaux clairs-obscurs se faisant l’écho des zones d’ombre  des personnages et des combats dans l’ombre et son style expressionniste donnant des airs de film noir à ce film tragique d’une beauté déchirante. Un film qui comme l’amour de Rick et Ilsa résiste au temps qui passe.

    casablanca6.jpg

    Le tout concourant à ce romantisme désenchanté, cette lancinance nostalgique et à ce que ce film soit régulièrement classé comme un des meilleurs films du cinéma mondial. En 1944, il fut ainsi couronné de trois Oscars (meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleur film) et l’American Film Institute, en 2007, l’a ainsi classé troisième des cents meilleurs films américains de l’Histoire derrière l’indétrônable « Citizen Kane » et derrière « Le Parrain ».

    Le charme troublant de ce couple de cinéma mythique et le charisme ensorcelant de ceux qui les incarnent, la richesse des personnages secondaires,  la cosmopolite Casablanca, la musique de Max Steiner, la voix de Sam douce et envoûtante chantant le nostalgique « As time goes by », la menace de la guerre lointaine et si présente, la force et la subtilité du scénario (signé Julius et Philip Epstein d’après la pièce de Murray Burnett et Joan Alison « Everybody comes to Rick’s »), le dilemme moral, la fin sublime, l’exaltation nostalgique et mélancolique de la force du souvenir et de l’universalité de l’idéalisme (amoureux, résistant) et du combat pour la liberté font de ce film un chef d’œuvre…et un miracle quand on sait à quel point ses conditions de tournage furent désastreuses.

    La magie du cinéma, tout simplement, comme le dit Lauren Bacall : « On a dit de Casablanca que c’était un film parfait évoquant l’amour, le patriotisme, le mystère et l’idéalisme avec une intégrité et une honnêteté que l’on trouve rarement au cinéma. Je suis d’accord. Des générations se plongeront dans le drame du Rick’s Café Américain. Et au fil du temps, le charme de Casablanca, de Bogey et de Bergman continuera à nous ensorceler. C’est ça, la vraie magie du cinéma ».

     Un chef d’œuvre à voir absolument. A revoir inlassablement. Ne serait-ce que pour entendre Sam (Dooley Wilson)  ...

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire