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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 349

  • Teaser de "Moi, Michel G. milliardaire maître du monde" de Joseph Klein avec François-Xavier Demaison

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    Réalisé par Stéphane Kazandjian, le film se présente comme un «mocumentaire» du journaliste d’investigation Joseph Klein (Laurent Lafitte) qui suit la vie mouvementée et bling bling de l’homme d’affaire Michel Ganiant (François Xavier Demaison). Voyage malheureusement réaliste dans les coulisses de l'argent et du pouvoir. Toute ressemblance avec des personnalités françaises n’est peut être pas le fruit du hasard... Vous pouvez coproduire ce film sur touscoprod.com .

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  • Extrait de "True Grit" de Joel et Ethan Coen

    Moi qui ai commencé à aimer le cinéma avec les westerns (notamment), voilà donc un des films de cette année 2011 que j'attends le plus et qu'il faudra suivre de près lors des Oscars 2011. En attendant, voici un extrait:

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  • Critique de « Last night » de Massy Tadjedin avec Guillaume Canet, Keira Knightley, Sam Worthington, Eva Mendes…

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    C’est désormais devenu une mode, le jour de la Saint-Valentin, les distributeurs se croient obligés de sortir des comédies romantiques. Cette année, il y a donc eu le pire avec « Sex friends »(qui ne vaut même pas la peine que je lui consacre une critique, n’oublions pas que le but premier de ce blog était de partager mes coups de cœur et pérégrinations festivalières même si j’y déroge de temps à autre) qui bat le record d’alignement de clichés (la femme moderne a peur de s’engager sauf pour un gentil beau-encore que concernant Ashton Kutcher ce soit très relatif- gosse aux synapses déconnectées ), de vocabulaire en-dessous de la ceinture pour se donner air politiquement incorrect (alors que le film est tout le contraire) et moderne (mais c’est juste vulgaire)… et qui surtout ne m’a pas fait rire une seule seconde et plongée dans un profond ennui sans parler de la prestation d’Ashton Kutcher qui se contente de montrer ses dents qu’il bien blanches et bien alignées quand il est joyeux et de ne pas sourire dans le cas contraire (mais il a une nette préférence pour la première expression), bref qui a deux expressions à son actif. Mais qu’est-ce que Natalie Portman est allée faire dans cette galère ? Sans doute éprouvait-elle un besoin de légèreté après le magnifique mais sombre « Black swan »…

    Mais je digresse, je digresse et je ne suis pas là pour vous parler de « Sex friends » dont vous pourrez très bien vous passer, vous l’aurez compris, mais des comédies romantiques réussies également sorties cette semaine  comme « Les femmes du 6ème étage » dont je vous ai déjà parlé ici (encore que son appartenance à cette catégorie soit discutable) , et surtout de « Last night » de Massy Tadjedin  (dont l’appartenance à cette catégorie sera d’ailleurs sans doute pour d’autres également discutable).

    « Last night » met en scène 36 heures de la vie de quatre personnes : Joanna (Keira Knightley) et Michael (Sam Worthington) qui vivent à New York, apparemment amoureux et heureux, même si Joanna soupçonne Michael d’être fortement attiré par sa collègue de travail Laura (Eva Mendes). Cela tombe mal, c’est justement avec cette collègue de travail qu’il part à Philadelphie. Pendant ce temps, Joanna recroise Alex (Guillaume Canet), l’autre grand amour de sa vie. Joanna et Michael, pendant ces 36 heures, en même temps, et chacun de leur côté vont devoir faire des choix cruciaux. Vont-ils résister à la tentation ou rester fidèles?  Passionnant et éternel duel entre la raison et les sentiments.

    Résumée ainsi, l’intrigue semble banale mais le regard que pose Massy Tadjedin, d’une sensibilité indéniable, lui apporte sa force et son originalité. Dès les premières secondes se dégage de ce film un charme indéfinissable grâce auquel l’histoire se déroule avec une belle fluidité et pour laquelle notre intérêt va crescendo. La bonne idée est en effet d’avoir mis ces deux histoires en parallèles et de les mettre en scène comme un thriller. L’enjeu n’est pas de savoir si le coupable se fera arrêter mais si l’innocence va se transformer en culpabilité. Grâce à un montage judicieux qui contrebalance l’aspect théâtral du sujet, la tension et l’attention du spectateur vibrent à l’unisson et s’accroissent jusqu’au dénouement.  Ces 36 heures feront-elles basculer leurs existences ? Un mot, un geste peuvent tout changer, faire basculer une vie heureuse mais peut-être aussi routinière.

    Du « couple » formé par Guillaume Canet et Keira Knightley se dégage une incontestable alchimie. Massy Tadjedin semble d’ailleurs avoir plus de tendresse pour eux que pour le personnage de Sam Worthington qui manque cruellement de personnalité mais finalement rend d’autant plus triste ce qu’éprouve pour lui le personnage d’Eva Mendes, moins sensuelle et plus fragile qu’à l’accoutumée. Un Australien, une Anglaise, une Française, une Cubaine, un joyeux melting pot qui contribue aussi à la richesse de ce premier film. A signaler également : Griffin Dunne impeccable dans le rôle de l’ami éditeur.

    Avec un regard acéré, pudique, sensible, Massy Tadjedin filme les gestes synonymes de trouble, d’hésitation, d’attirance et les regards complices, fuyants, émus dont nous sommes les discrets et attentifs témoins, le souffle suspendu, presque gênés d’être là. Elle ne juge pas mais nous laisse juges : où commence l’infidélité ? Peut-être elle être simplement morale ?

    Massy Tadjedin signe là un premier film réellement prometteur, raffiné, élégant (grâce à la photo de Peter Deming et à  New York, inépuisable écrin des films romantiques), un vrai suspense sentimental. Une histoire simple au charme ensorcelant grâce à ses comédiens au premier rang desquels Keira Knightley, pétri de doutes artistiques et amoureux, et Guillaume Canet, au sourire enjôleur et au jeu en demi-teinte, grâce au scénario mais aussi grâce à la musique de Clint Mansell discrètement présente.  Une réalisatrice à suivre et un premier film que je vous recommande sans réserves qui n’est pas sans rappeler un autre cinéaste qui a, lui aussi, majestueusement filmé  New York et des atermoiements amoureux: un certain James Gray.

  • Printemps du cinéma 2011 : 20, 21 et 22 mars

     printemps2.jpgLa bande annonce du printemps du cinéma 2011 est visible depuis aujourd'hui dans les cinémas. Cette année le printemps du cinéma aura lieu les dimanche 20, lundi 21 et mardi 22 mars. Le principe de cet événement  est toujours aussi simple : pendant ces trois jours, les salles de cinéma pratiquent un tarif exceptionnel à l’ensemble des spectateurs : 3,50 euros la séance. Une occasion de profiter pleinement de toute la richesse de la programmation durant la manifestation puisque tous les films sont concernés par cet avantage tarifaire, qu’il s’agisse de l’ensemble des nouveautés ou des films déjà sortis.
    Un événement fortement plébiscité puisque, avec un score de 2,8 millions d’entrées en 2010.

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel de l'évènement.

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  • Cycle Alfred Hitchcock, dès le 4 mars, sur Orange Ciné Géants

    Tous les vendredis du mois de mars, dès 21h, sur Orange Ciné Géants, Hitchcock sera à l’honneur alors que la rétrospective à la  Cinémathèque s'achèvera le 28 février. A ces occasions, retrouvez ma critique des "Enchaînés" d'Hitchcock, ci-dessous.

    Voici la programmation sur Orange Ciné Géants:

    « Rebecca » (1940), le 4 mars à 21h00, avec Laurence Olivier, Joan Fontaine, George Sanders…

    « La maison du docteur Edwardes » (1945), le 11 mars à 21h00, avec Ingrid Bergman, Gregory Peck…

    « Le procès Paradine » (1947), le 18 mars à 21h00, avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton…

    « Les enchaînés » (1946), le 25 mars à 21h00, avec Cary Grant, Ingrid Bergman, Claude Rains…

    Critique de "Les Enchaînés" d'Alfred Hitchcock (1946)

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    Dans son livre d'entretiens avec Alfred Hitchcock, François Truffaut disait que « Les Enchaînés » était son film d'Hitchcock en noir et blanc préféré notamment parce qu'il s'agissait selon lui de « la quintessence d'Hitchcock » pour sa « pureté magnifique » et son « modèle de construction de scénario. » Même si « Sueurs froides », « Les Oiseaux », « Fenêtre sur cour », « Psychose », « La mort aux trousses » sont plus fréquemment cités « Les Enchaînés » reste pour moi un film exemplaire à bien des égards et un  de mes films préférés.

    A Miami, en 1946, Alicia (Ingrid Bergman), fille d'un espion nazie qui vient d'être condamné, mène une vie dissolue et noie son désarroi dans l'alcool. Devlin (Cary Grant) qui travaille pour le gouvernement américain lui propose de travailler pour les Etats-Unis.  Il la pousse à séduire puis épouser Alexander Sebastian (Claude Rains) qui, à Rio de Janeiro, appartient à un groupe très actif d'anciens nazis... mais Alicia et Devlin sont loin d'être indifférents l'un à l'autre...

    C'est d'abord David O.Selznick qui a suggéré à Hitchcock d'adapter « The Song of the Dragon » une nouvelle dont le scénario final (signé Hitchcock et Ben Hecht) sera plutôt éloigné. Selznick ne croit pas à cette histoire et en particulier à la bouteille contenant de l'uranium. Il revend donc le tout à la RKO.... Comme dans tous les films d'Hitchcock, le Mac Guffin, donc ici la bouteille contenant de l'uranium, remplit pourtant pleinement son objectif de bombe à retardement et d'élément du suspense...

    « Les Enchaînés » est en effet certes une histoire d'espionnage avec Mac Guffin* de rigueur (=c'est un élément de l'histoire qui sert à l'initialiser, voire à la justifier, mais qui se révèle, en fait, sans grande importance) mais aussi une histoire d'amour. C'est même là que réside le secret de ce film, dans l'entremêlement parfait entre l'histoire d'amour et l'histoire d'espionnage qui entrent en conflit. Celui de l'amour et du devoir, enchaînés l'un à l'autre comme Alicia l'est à son passé mais aussi à son mari. Le titre original « Notorious » signifiant « tristement célèbre » renvoie d'ailleurs à cette idée puisque ce sont les tristement célèbres activités de son père qui ont rendu le nom d'Alicia lui aussi tristement célèbre. Sebastian est lui aussi enchaîné, à sa mère, et aux autres nazis qui surveillent le moindre de ses faux pas. C'est aussi à leur mensonge et à la trahison que sont enchaînés Devlin et Alicia : Devlin trahit dès le début Alicia la contraint à renouer avec Sebastian, elle trahit Sebastian en se mariant avec lui pour l'espionner. Dans le premier plan où il apparaît, Devlin est d'ailleurs cadré de dos et restera ainsi plusieurs minutes, augmentant le désir du spectateur de découvrir ce mystérieux personnage muet qui semble tant intéresser Alicia, cette posture de dos signifiant aussi son rôle trouble et ambigu.

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    Ces conflits entre amour et devoir donnent lieu à des scènes d'une force dramatique rare comme la scène de l'hippodrome ou celle du banc qui se répondent d'ailleurs, les deux étant filmés en plans fixes, et dans les deux Alicia et Devlin masquent leurs vrais sentiments. Ces scènes dramatiques alternent avec des scènes de suspense admirables dans lesquels Hitchcock montre une nouvelle fois sa maîtrise et son génie dans ce domaine, ces scènes tournant essentiellement autour de la bouteille contenant l'uranium et d'une clé. Une simple clé qui, par la manière dont Hitchcock la filme passant de la main d'Alicia à l'autre, son expression contrastant avec le ton désinvolte qu'elle s'efforce d'employer face à Sebastian, le tout procurant à la scène un suspense d'une intensité inouïe (voir l'extrait en bas de l'article... ou ne pas le voir pour ceux qui n'ont pas encore vu le film). Plusieurs scènes sont d'ailleurs particulièrement palpitantes, notamment grâce à un savant montage parallèle lors d'une scène capitale de réception (où Hitchcock fait d'ailleurs sa coutumière apparition) ou encore lors de la scène finale de l'escalier (un élément d'ailleurs récurrent dans le cinéma hitchcockien).

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    La réussite doit aussi beaucoup à la richesse des quatre personnages principaux et de ses interprètes : Devlin (Cary Grant), cynique agent secret faisant passer  le devoir avant l'amour, Alicia (Ingrid Bergman) forte et fragile, courageuse et apeurée, blessée et digne ; Claude Rains le « méchant » qui, comme toujours chez Hitchcock ne l'est pas complètement (un méchant réussi pour Hitchcock l'étant lorsqu'il paraît presque sympathique), ce dernier étant ici surtout (aussi comme souvent chez Hitchcock) victime d'une mère possessive (Mme Konstantin). Hitchcock dira ainsi que selon lui ce dernier était plus amoureux d'Alicia que l'était Devlin. Le choix de Claude Rains est donc particulièrement judicieux, si on se souvient du rôle trouble qu'il incarnait également déjà dans « Casablanca ». Il a d'ailleurs été nommé aux Oscars pour « Les Enchaînés » (ainsi que le scénariste Ben Hecht). Quant au couple formé par Ingrid Bergman et Cary Grant, il est absolument sublime et sublimé par l'élégance de la mise en scène d'Hitchcock mais aussi par celle de la photographie de Ted Tetzlaff l'auréolant d'un magnétisme mélancolique, électrique et fascinant.

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    Après « Soupçons », en 1941, « Les Enchaînés » est le deuxième film d'Hitchcock avec Cary Grant. Suivront ensuite « La Main au collet » et « La Mort aux trousses ». C'est également son deuxième film  avec Ingrid Bergman après « La Maison du Dr Edwards », en 1945. Il tournera encore un film avec elle : «Les Amants du Capricorne. »

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    C'est aussi sa scène de baiser entrecoupée entre Cary Grant et Ingrid Bergman qui a rendu le film célèbre, un baiser intelligemment découpé par de nombreux dialogues; pour contourner le code "Hays" (la censure de l'époque)  qui minutait la durée de toutes les scènes jugées osées. L'entrecouper de dialogues faisait redémarrer le compteur à zéro à chaque fois permettant de rallonger la durée du baiser.

    Au-delà de cette anecdote comme le disait si bien Truffaut, « Les Enchaînés » est en effet la quintessence du cinéma d'Hitchcock : perfection scénaristique saupoudrée d'humour, de trahison, de rédemption; mélange habile d'histoire d'amour contrarié et d'espionnage, astucieuse simplicité de l'intrigue, virtuosité de la mise en scène ( Ah, le travelling du lustre du salon jusqu'à main de Bergman contenant la clé !), photographie magnétique, couple de cinéma légendaire, intrigue trépidante, palpitante et jubilatoire... le tout formant un classique du cinéma que l'on ne se jamais  de voir et de revoir !

     *Pour Hitchcock, le but du cinéma était avant tout d'embarquer le spectateur, de le manipuler, quitte à faire quelques incohérences. A ceux qui lui reprochait le manque de vraisemblance, il racontait l'histoire suivante (comme il l'expliqua à Truffaut dans son livre d'entretiens !) : « Deux voyageurs se trouvent dans un train allant de Londres à Édimbourg. L'un dit à l'autre : « Excusez-moi, monsieur, mais qu'est-ce que ce paquet à l'aspect bizarre que vous avez placé dans le filet au-dessus de votre tête ? - Ah ça, c'est un MacGuffin. - Qu'est-ce que c'est un MacGuffin ? - Eh bien c'est un appareil pour attraper les lions dans les montagnes d'Écosse - Mais il n'y a pas de lions dans les montagnes d'Écosse. - Dans ce cas, ce n'est pas un MacGuffin » .

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  • "Largo Winch 2" de Jérôme Salle: extraits et interviews de Tomer Sisley, Julien Rappeneau, Jérôme Salle

    C'est demain que sort en salles "Largo Winch 2" de Jérôme Salle (vous pouvez retrouver ma critique de "Largo Winch 1" en cliquant ici). A cette occasion retrouvez ci-dessous extraits et interviews de membres éminents de l'équipe du film.


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  • Avant-première – Critique – « Les femmes du 6ème étage » de Philippe Le Guay avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain…

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    Présenté à la Berlinale 2011, c’est mercredi prochain que sortira en salles « Les femmes du 6ème étage » de Philippe Le Guay, qui, pour la troisième fois filme Fabrice Luchini qui lui-même joue ici pour la troisième avec Sandrine Kiberlain (qui, elle, en revanche n’avait jamais tourné avec Philippe Le Guay), mais tout cela n’est pas qu’affaire de chiffres ou si, juste un dernier : 60, les années pendant lesquelles se déroule l’intrigue.

    Jean-Louis Joubert (Fabrice Luchini), agent de change rigoureux (de père en fils) de 45 ans, mari de Suzanne Joubert (Sandrine Kiberlain)  et père de famille de deux enfants renvoie la femme de ménage, à leur service depuis des années, et en emploie une nouvelle, Maria (Natalia Verbeke), une jeune espagnole. A cette occasion, Jean-Louis découvre une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vivant au sixième étage de son immeuble bourgeois, un univers exubérant et folklorique à l’opposé des manières et de l’austérité de son milieu.

     Un film avec Fabrice Luchini est toujours une curiosité et surtout la manière dont un réalisateur tire profit de son exubérante personnalité (comme dans « Beaumarchais l’insolent ») ou la canalise, comme ici. C’est en effet (dans un premier temps) un personnage éteint, presque étriqué, austère qui, quatre étages au-dessus de chez lui, va découvrir un autre univers, vivant, coloré, joyeux. Ce n’est pas lui ici qui incarne l’exubérance mais les femmes espagnoles au contact desquelles il va s’illuminer, se réveiller, se libérer.

     Ces femmes forment ici une joyeuse communauté malgré (ou à cause de) la pauvreté et la dictature à cause desquelles elles ont quitté leur pays, Carmen Maura en tête mais pas seulement. Ces cinq femmes  ne constituent pas une caricature de casting almodovarien mais une communauté éclectique avec la syndicaliste, celle qui cherche à se marier, celle qui est battue par son mari… mais de toutes se dégage une humanité et une joie de vivre communicatives.

    Il aurait été aisé de tomber dans les clichés ou la condescendance, ce que Philippe Le Guay évite toujours soigneusement. Même le personnage de l’épouse, irrésistible Sandrine Kiberlain constamment « é-pui-sée » alors que ses journées laborieuses se partagent en réalité entre coiffeur, manucure, bridge et thé avec ses amies est à la fois superficielle, légère, mais aussi fragile et finira elle aussi par évoluer.

    Avec ses « femmes du 6ème étage »  Philippe Le Guay ne révolutionnera certes pas le cinéma (mais ce n’est par ailleurs probablement pas ce à quoi il aspire ni le spectateur en allant voir ce genre de film) et signe  une comédie sociale romantique plus maligne qu’elle n’en a l’air (l’inconnu-e- si proche, intemporel-le-), pleine de gaieté communicative et réjouissante. Une fable sans doute utopique mais non moins touchante, pétillante et pleine de charme grâce à « Maria pleine de grâce » et ses joyeuses  acolytes espagnoles auxquelles Philippe Le Guay rend un bel hommage, sans oublier Fabrice Luchini et Sandrine Kiberlain dont chaque apparition est un régal pour le spectateur. Vous auriez tort de vous priver  de cette rayonnante escapade au 6ème étage!

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