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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 311

  • Critique de "Elle s'appelait Sarah" de Gilles Paquet-Brenner, ce soir, sur Canal plus

    Ce soir, sur Canal plus, à 20H55, ne manquez pas "Elle s'appelait Sarah" de Gilles Paquet-Brenner.

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    Il aura fallu attendre 1995 pour entendre un Président de la République dire, enfin, "Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, secondée par l'Etat français...", reconnaissant ainsi officiellement la responsabilité de l’Etat Français dans l’horreur du Vel d’Hiv. Il aura fallu attendre 2010 pour que deux films y soient consacrés, soit soixante-huit temps après les faits : « La Rafle » en début d’année et maintenant « Elle s’appelait Sarah », adapté du roman éponyme de Tatiana de Rosnay. Bien sûr, dans « Monsieur Klein » (voir critique),  Joseph Losey avait déjà fait la démonstration implacable de l’absurdité effroyable de l’holocauste et en particulier du Vel d’Hiv mais le cinéma ne s’était jamais encore réellement emparé pleinement du sujet de la rafle. Une vraie nécessité à entendre certains propos que j’évoquais déjà, ici, au milieu d’une incompréhensible et affligeante indifférence générale.

    Les 16 et 17 juillet 1942, 13000 juifs furent  raflés et emmenés au Vélodrome d’Hiver. C’est ce qui est arrivé à Sarah (Mélusine Mayance), alors âgée de 10 ans.  C’est ce que découvre Julia Jarmond (Kristin Scott-Thomas ),  une journaliste américaine installée en France depuis 20 ans qui enquête sur ce douloureux épisode mais peu à peu ce qui était « seulement » un sujet d’article va révéler un secret familial, la famille de Sarah ayant vécu dans la maison des beaux-parents de Julia (celle où Julia projette justement de vivre) jusqu’à ce jour funeste de juillet 1942. A soixante ans d’écart, leurs destins vont se mêler et la vie de Julia et de ses proches va en être bouleversée. En deux questions des collègues du journal où Julia travaille est traduite la nécessité de transmettre. Non seulement ils ignorent ce qu’est le Vel d’Hiv mais une fois le sachant trouvent impensable que cela ait pu être commis par des Français.

    Cela commence par le rire de Sarah, un rire cristallin. Des coups à la porte. Une intrusion brusque. La cavalcade de rires de Sarah brutalement interrompue. Le petit frère caché dans l’armoire.  Tout est dit.  La fin de l’innocence. La violence d’une réalité absurde. La vérité et l’enfance emprisonnées. La clé du secret. Gilles Paquet-Brenner a l’intelligence de ne jamais en rajouter, de ne pas forcer l’émotion qui submerge d’ailleurs rapidement le spectateur et à plusieurs reprises, et de recourir au hors-champ qui laisse place à l’imaginaire du spectateur, et à l’intraduisible horreur.

     Filmant du point de vue et souvent à la hauteur de Sarah, avec des plans courts et serrés renforçant le sentiment de suffocation, d’oppression, en quelques plans, sans le même souci de reconstitution réaliste que dans « La Rafle », il nous fait envisager l’horreur indicible à laquelle elle est confrontée, à chaque fois par une violence brusque qui rappelle l’interruption du rire cristallin du début : de cette femme qui se jette du Vélodrome à cette scène, cruelle et bouleversante, où les enfants sont violemment séparés des parents au camp de Beaune-La-Rolande .

     A  l’histoire de Sarah se superpose donc celle de la journaliste américaine avec laquelle elle n’a a priori rien en commun et qui va bientôt devoir faire face à un poids terrible, celui du secret, de la culpabilité. Le poids de l’Histoire qui se mêle alors à la sienne, d’histoire. Lever le voile sur la première va alors être nécessaire pour continuer la sienne.

    A travers ceux que croisent Sarah ce sont tous les visages de cette guerre qui apparaissent méprisables ou admirables, parfois plus complexes : ceux qui ont collaboré, ceux qui se sont tus, ceux qui ont spolié les juifs, ceux qui ont aidé au péril de leur vie.

    L’intensité du jeu de Kristin Scott-Thomas, encore une fois remarquable (et si différente des rôles qu’elle incarnait dans « Il y a longtemps que je t’aime » ou « Partir » ou encore dans « Nowhere boy »), l’intelligence et la sobriété de la réalisation, l’incroyable Mélusine Mayance, bouleversante, qui interprète brillamment la fragilité obstinée de la petite Sarah, les rôles secondaires (Niels Arestrup et Michel Duchaussoy en tête), le scénario efficace et le montage ingénieux en font un film aussi nécessaire que poignant et qui nous rappelle que la mémoire est un devoir et que l’ignorance est aussi la cause des plus grands drames de nos histoires et de l’Histoire, quand ceux de la seconde n’entraînent pas fatalement ceux de la première et que la clé du secret ouvre souvent sur la vérité mais aussi  la paix et  la liberté.

    Pour en savoir plus, une nouvelle fois, je vous recommande donc de voir :

    « Monsieur Klein »  de Joseph Losey,. Ainsi que « La liste de Schindler », l'incontournable chef d'œuvre  de Spielberg. Evidemment « Le Dictateur » de Chaplin,  « Le Chagrin et La Pitié » de Marcel Ophüls, « Au revoir les enfants » de Louis Malle, « Nuit et brouillard » d'Alain Resnais,  La vie est belle de Roberto Benigni. « Le Pianiste » de Roman Polanski.  Sur la Résistance :  « L'armée des ombres » de Jean-Pierre Melville

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  • Paris Film Festival, du 6 au 12 juin 2012 : un nouveau festival de cinéma à Paris, sur les Champs Elysées

     

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    parisfilmfest2.jpgVoilà une bonne nouvelle: comme le Festival du Film de Paris a disparu depuis plusieurs années (un festival qui m'était cher puisque je lui dois ma première participation à un jury de festival, en 1998, et parmi de très nombreuses rencontres inoubliables, celle, inestimable, avec le président du jury du festival l'année en question, un certain Sean Penn), et bien que le Festival Paris Cinéma soit désormais bien implanté à Paris (un festival auquel je tiens par ailleurs), je pense que restait, à Paris, une place vacante pour un autre festival de cinéma, dans la ville du 7ème art par excellence, un festival d'envergure international, peut-être plus glamour qui serait, non pas un concurrent mais un complément au Festival Paris Cinéma (qui fêtera d'ailleurs cette année sa dixième édition) qui inviterait Hollywood à Paris et tout ce que cela implique, une grande fête du cinéma à destination du grand public qui satisferait aussi les cinéphiles.

    La première édition de ce festival, placé sous l'égide du Ministère de la Culture (Paris Cinéma est sous l'égide de la Mairie de Paris) aura lieu du 6 au 12 juin prochain et sera consacrée au cinéma français et au cinéma américain avec, pour objectif, selon ses organisateurs, de rendre hommage à la plus belle avenue du monde (où se tenait d'ailleurs feu Festival du Film de Paris) dans le sillage de ce que peuvent faire d'autres capitales comme Rome qui, en peu de temps, a réussi à donner une envergure internationale à son festival.

    Une cinquantaine de films seront ainsi projetés  dans les sept salles des Champs Elysées, à savoir une quinzaine de films français et américains indépendants et inédits, mais qui ne seront pas mis en compétition. L’objectif est ainsi de montrer un vaste panorama de la création mondiale en projetant une sélection de films candidats à l'Oscar du Meilleur film étranger, venant d’environ 65 pays avec un objectif délibérément glamour puisque  "chaque soir nous envisageons l'avant-première avec tapis rouge d'un blockbuster américain, avec des stars et du show" a précisé Sophie Dulac, la productrice et distributrice à l'origine de ce beau projet.

    Le premier invité d'honneur sera le grand producteur américain Harvey Weinstein (habitué du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui lui avait également rendu hommage) qui tiendra une "Holywood conversation" devant le public. Lui qui a « reçu » 89 Oscars, "il sait de quoi il parle", selon Sophie Dulac.

    Sera également prévu un lieu d'échanges réservé aux professionnels et notamment aux producteurs qui pourront s'y rencontrer.

    Bien entendu, vous pourrez suivre ce festival en direct sur mes différents blogs et je vous tiendrai régulièrement informés de sa programmation et de ses initiatives.

    En attendant, vous pouvez déjà suivre la page Facebook du festival sur laquelle vous pourrez voir les louables mots d'ordre du festival : "Peut-on concilier grand projet et grand écran ? Projection et bonne action ? Strass et engagement ? Glamour et nécessité ? Célébrité et entraide ? Tapis rouge et projet pérenne ? Peut-on agir en regardant un film ? Une grande fête autour du cinéma peut-elle être utile? Tout devient possible quand la magie d’Hollywood s’invite à Paris…"

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  • Critique de « L’Exercice de l’Etat » de Pierre Schoeller avec Olivier Gourmet, Michel Blanc, Zabou Breitman…

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    Hasard ou coïncidence : 2011 aura été l’année du retour des films politiques, à la veille d’une année riche en échéances électorales primordiales. Trois films et trois regards sur la politique. Trois films sélectionnés au dernier Festival de Cannes. « Pater » d’Alain Cavalier (en compétition) : une réflexion déroutante et ludique sur le jeu et les jeux de pouvoirs (entre un président de la République et son Premier ministre, entre deux hommes, entre un père et son fils, entre un réalisateur et un acteur mais aussi entre un réalisateur et le spectateur ici allègrement manipulé) qui,  témoigne d’une belle audace et liberté. « La Conquête » de Xavier Durringer, présenté hors compétition, que je n’ai pas vu mais qui me semble tout de même être le contraire du premier, notamment en ce qu’il n’est pas une représentation mais une imitation. Et enfin « L’Exercice de l’Etat » de Pierre Schoeller, présenté dans la sélection Un Certain Regard, dont il est reparti lauréat du prix de la critique internationale, en salles mercredi prochain.

    Olivier Gourmet y incarne le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean. Réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet (Michel Blanc) suite à un accident (un car avec des enfants a basculé dans un ravin), il n’a d’autre choix que de se rendre sur les lieux du carnage. C’est le début du parcours d’un homme qui apparaît d’abord guidé par ses convictions mais dans un Etat qui dévore ceux qui le servent, où une urgence et une actualité chassent l’autre, les idéaux sont mis à rude épreuve surtout quand on le choisit, lui, le défenseur du service public, pour réformer les gares et les privatiser.

    Le film débute par une séquence onirique et inquiétante. Une femme se glisse languissamment dans la gueule d’un crocodile qui la dévore, sous les apparats d’un bureau ministériel. L’homme est un animal politique pétri de désirs et de pouvoir(s) qui dévore ce qu’il désire et ce qui l’entrave. Le ton est donné. Bertrand Saint-Jean est alors brusquement sorti de son rêve par son directeur de cabinet. L’actualité fracassante et tonitruante, l’actualité qui ne le lâchera plus le rattrape dans ses évasions nocturnes et prémonitoires.

    Ce film a priori rugueux, qui ne cherche pas à être à tout prix sympathique (au contraire de celui dont il dresse le portrait, manière habile de nous dire ce que doit être la politique ?) est aussi palpitant qu’un thriller. Après tout, l’enjeu aussi est de sauver sa peau. Au prix de ses idéaux. De ses illusions. De la vie des autres.

     Il fallait un acteur de la trempe d’Olivier Gourmet pour incarner ce rôle. Connu mais assez peu pour que sa personnalité ne parasite pas celle de son personnage.  Homme politique complexe (pléonasme) tour à tour mécanique, humain, imbuvable, cynique, altruiste, égoïste, idéaliste, ambitieux et finalement surtout ambitieux, notre attention ne le quitte pas une seconde partagée entre l’empathie, le rejet, l’incompréhension.

    La tension est constante car la caméra traque ses faiblesses et ses sursauts d’humanité, nous fait suivre son parcours qui ne lui laisse, pas plus qu’à nous, aucun répit, guidé par une actualité et un Etat voraces.

    Le film ne s’appelle pas (et à dessein) l’Exercice du pouvoir, mais de l’Etat car il s’agit d’ailleurs plutôt d’un renoncement au premier dévolu à d’autres entités (privé, économie, médias). Le manège qui l’entoure est alors essentiel et en partie responsable : des médias carnassiers, une chargée des communication qui lui dicte aussi bien sa cravate que ses réponses pour créer l’image de cet « objet non identifié », « flou » qui a une histoire à écrire pour un peuple, semble-t-il, avide d’histoires (par exemple celle d’un homme qui survit à un accident –dont il est d’ailleurs en partie responsable, ironie de l’histoire et de l’Histoire-) plus que de compétences. Le tout appuyé par une musique aux sonorités ironiques.

    La réalisation, nerveuse, constamment sous tension, épouse son rythme de vie trépidant, tendu, grisant, vertigineux, périlleux, étouffant aussi. Le piège se referme comme une mâchoire de crocodile. L’obstacle auquel se retrouve confronté l’Exercice de l’Etat n’est pas tant une hiérarchie (quelle qu’elle soit) que l’ambition personnelle qui, forcément semble-t-on nous dire, dicte ses actes à l’homme politique, au mépris de ses convictions, de l’intérêt général, de la sécurité, de ses citoyens instrumentalisés (idée démagogique des chômeurs employés au service des ministères, fascinant personnage du chauffeur qui incarne ce citoyen silencieux partagé entre scepticisme, fascination, désapprobation) .  Les choix s’imposent au ministre plus qu’il ne les impose : c’est cela l’Exercice de l’Etat, ici.

    Dommage  que la conclusion aboutisse à ce constat aux frontières poujadistes (d’autant qu’aucun homme ou parti politique n’est clairement identifiable, et ce qui en fait une qualité du film au début, contribue finalement à cet amer constat ) dont le film avait pourtant brillamment évité l’écueil (nous montrant au départ Saint-Jean dans toute son ambigüité, guidé par ses idéaux qu’il abandonne ensuite par ambition, tout comme il abandonnera son directeur de cabinet et ami lors d’une scène d’autant plus effroyablement cruelle qu’elle se déroule au calme, dans un cadre doré, avec sourires et politesses de rigueur) et surtout que son renoncement semble être la seule solution possible dans un monde politique décrit avec cynisme (« pas là pour refaire les mondes mais pour reprendre 5 points de sondage »,  qui « brasse du vent, n’a rien dans les mains, à part sa petite ambition »).

    Brillant exercice de style ( avec un symbolisme parfois appuyé comme le début ou cette route que Saint-Jean remonte après son accident, comme tout homme politique qui « remonte la pente » parce que « ce qui ne [le] tue pas [le] rend plus fort »), démonstration implacable (mais contestable) du renoncement inéluctable à ses idéaux, de l’ambition dévorante et dévoreuse de l’homme (animal) politique. Le seul qui n’y renoncera pas (très beau personnage de Michel Blanc qui vaut une des plus belles scènes du film, lorsque celui-ci écoute le discours d’André Malraux sur Jean Moulin, presque avec ferveur, comme le témoignage d’un idéalisme révolu) sera broyé avec une ferme et impitoyable douceur.

    Reste un film passionnant, parfois aussi cruel et âpre, cynique ou réaliste, selon les points de vue. Vous aurez compris le mien, sans doute idéaliste mais assumé. Une vision de l’exercice de l’Etat, contestable, mais indéniablement personnelle, et traitée avec rigueur et originalité, à voir en tout cas !

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  • Planche(s) contact 2011 : le nouveau festival de la photographie de Deauville

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    Deauville, ce n'est évidemment pas seulement le cinéma mais ce sont aussi des évènements toute l'année au premier rang desquels, depuis 2010, "Planche contact", le nouveau festival de photographie de Deauville qui comprend expositions et concours photo. Je me rendrai sur place pour le couvrir à l'invitation de la Mairie, organisatrice de l'évènement, samedi et dimanche prochains.

     En attendant de vous donner rendez-vous , en direct de Deauville, retrouvez toutes les informations sur l'évènement ci-dessous (ainsi que les informations sur le concours organisé à cette occasion auquel je vous invite à participer) et quelques unes de mes photos favorites de Deauville prises au cours de mes différentes pérégrinations festivalières (vous pourrez en retrouver beaucoup d'autres sur http://www.inthemoodfordeauville.com )et qui reflètent son caractère changeant, de multiples facettes caractéristiques de sa belle mélancolie qui m'envoûte toujours autant, très éloignée des quelques "clichés" auxquels on tend si souvent à la réduire, ...18 ans après y avoir mis les pieds pour la première fois.

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    Depuis sa création en 1860 et son réveil en 1912, Deauville a accueilli nombre de photographes majeurs du XXe siècle.

    Depuis quatre ans, Deauville leur consacre chaque été une exposition de plein air sur les Planches. Et, sous l’appellation Planches Contact, la photographie est au centre d’un nouveau festival créé en 2010. Le festival Planches Contact de Deauville s’est donné quatre objectifs : 
    1. renouveler et constituer un patrimoine photographique en invitant des photographes à porter leur regard sur Deauville et ses réalités ; 
    2. soutenir de jeunes talents par des résidences et un prix de la photo décerné par un jury de professionnel ;
    3. partager la photographie avec un large public, avec des expositions, des rencontres, un concours photographique ouvert à tous ;
    4. constituer une collection publique des photographies prises à Deauville

     La deuxième édition de Planches Contact se déroulera du 29 octobre au 30 novembre 2011. Elle propose :
    - cinq commandes et résidences photographiques passées à DAVID AMSTRONG, YVES MARCHAND ET ROMAIN MEFFRE, MASSIMO VITALI, LARS TUNBJÖRK, NAMSA LEUBA.
    - six résidences photographiques des étudiants de l’ECAL (Lausanne) et du Royal College of Art (Londres).

    LE CONCOURS PHOTO:

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    Comme chaque année, à cette occasion, la Ville de Deauville organise en effet  également son concours annuel de photo sur le thème de la 25ème heure.  Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre 2011, le passage à l'heure d'hiver offre un espace-temps virtuel, d'une heure, d'une nuit exceptionnelle permettant d'exprimer ses talents de photographe. Une occasion unique et annuelle pour s'offrir une tranche de vie supplémentaire, pour créer, observer, arpenter Deauville.

    Tous les chasseurs d'images, amateurs ou professionnels, sont invités à donner leur vision ou leur perception imaginaire de la "25e heure" à Deauville. 

     En savoir plus : www.deauville.fr

    LE PROGRAMME DU CONCOURS:

    Samedi 29 octobre

    A partir de 21h30 : rendez-vous à la Villa Le CercleA minuit : départ des photographes

    Avant 1 heure du matin : retour des photographes pour la remise de leur photo préférée (fichier numérique horodaté) 

     Dimanche 30 octobre

    A partir de 11h : exposition des photos

    A 12h : délibération du jury présidé par Bettina Rheims et remise des prix aux lauréats

    A gagner :1er prix : un week-end à Arles pour 2 personnes pendant le prochain festival de la photographie "Les Rencontres d'Arles" qui aura lieu en juillet-août 2012 et un coffret de 5 montres Swatch

    2e au 6e prix : 1 montre Swatch

     Inscrivez-vous dès maintenant sur http://www.deauville.frou au Swatch store de Deauville (72-74 rue Désiré le Hoc)

     Un rendez-vous convivial, artistique, original auquel je participerai et vous invite également à participer.

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  • Critique de "Coco avant Chanel" d'Anne Fontaine (Dimanche, France 2, 20H45)

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    Alors le film de Jan Kounen « Coco Chanel et Igor Stravinsky » clôturait le 62ème Festival de Cannes, c’est la même année qu'Anne Fontaine s'intéressa à Chanel, ou plutôt à Coco, l’enfant placée dans un orphelinat avec sa sœur Adrienne (Marie Gillain), puis à la chanteuse sans voix et sans voie qui s’époumone et cherche un bon parti dans un bar interlope où se mêle une foule bigarrée et où elle rencontrera Etienne Balsan (Benoît Poelvorde), puis à la couturière dans l’arrière-boutique d’un tailleur de province, puis à l’anticonformiste, déjà,  dans le château de Balsan…

     

    La bonne idée est d’avoir choisi un moment précis et déterminant de sa vie, nous épargnant le classique biopic avec maquillage outrancier et ridicule de rigueur, et d’avoir choisi cette période qui éclaire sa personnalité, son parcours, toute une époque aussi, celle où les femmes étaient encore corsetées et avides de liberté(s)...

     

     A la fois fière et arriviste, forte et fragile, émouvante et agaçante, frondeuse et menteuse, svelte et cassante, androgyne et symbole de féminité, comme son titre l’indique, le grand intérêt du film est de nous faire découvrir Coco avant qu’elle devienne Melle Chanel, avant qu’elle se fasse un nom, son obsession :  qu’on se batte pour dîner à sa table, elle que Balsan faisait, dans un premier temps, dîner dans l’arrière-cuisine avec les domestiques. Elle s’humanise en tombant amoureuse de Boy Capel ( Alessandro Nivola, assez transparent pourtant) mais elle y perd aussi de son mordant, et le film avec elle...

     

    Audrey Tautou prête ses traits androgynes, sa fragilité apparente, sa détermination inébranlable, son allure et son élégance à ce fabuleux destin et moi qui dois avouer avoir souvent (mal) jugé son jeu assez limité, j’ai été totalement embarquée par son personnage, oubliant Audrey Tautou pour ne plus voir que Coco, fière et rebelle, éprise de liberté et terriblement vivante.

     

    Si la mise en scène reflète l’élégance de son personnage principal, dommage que Coco ne lui ait pas aussi insufflé sa liberté, son anticonformisme et sa modernité. Anne Fontaine nous avait habitués à des mises en scène fiévreuses, voire charnelles, mettant habilement en lumière passions destructrices et dévastatrices, d’où probablement ma déception devant cette réalisation académique même si, l’espace d’un instant, une caméra qui glisse avec sensualité sur les étoffes et caresse amoureusement le noir et blanc, nous rappelle la langueur envoûtante dont son  cinéma sait faire preuve.

     

    Le scénario qui a l’élégante simplicité de son personnage principal a été coécrit par Anne Fontaine avec Camille Fontaine et Christopher Hampton (notamment scénariste de « Chéri » et des « Liaisons dangereuses », mais, côté scénario, on lorgne ici malheureusement davantage du côté du premier) et la musique a été composée par le très demandé Alexandre Desplat (notamment nommé aux Oscars pour la musique de « L’Etrange histoire de Benjamin Button » de David Fincher) apportant au film la touche de lyrisme qui lui fait défaut.

     

    Quant à Benoît Poelvoorde dont Anne Fontaine avait déjà révélé une autre facette dans l’excellent « Entre ses mains », il excelle à nouveau parvenant à être tour à tour odieux, touchant, désinvolte,  pathétique  et Emmanuelle Devos en courtisane est assez réjouissante.

     

    Reste ce plan final où Coco devenue Chanel regarde son passé défiler en même temps que ses mannequins, un regard dans lequel se reflète une jubilation mélancolique, le regard d’une actrice qui a intelligemment su se départir du mimétisme pour incarner un personnage, faire oublier l’original tout en lui rendant hommage, et dont la forte personnalité laisse une empreinte dans son sillage, le film s’effaçant devant celle-ci, devant Chanel et celle qui l’incarne admirablement. Rien que pour cela, ce parfum entêtant d'une forte personnalité, ce film vous est recommandé par Inthemoodforcinema.com.

     

    Dimanche, à 20H45, sur France 2.

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  • Les Courts Métrages concourant au César du Meilleur Film d'animation 2012

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    Depus deux ans, j'ai le plaisir d'assister aux César en direct, en salle presse la première année et dans la salle du Châtelet l'an passé (où j'avais déjà assister à la cérémonie il y a quelques années). Vous avez pu suivre ici mes récits et vidéos de ces évènements (cliquez ici pour mon compte rendu des César 2010 avec, en bonus, ci-dessous, mes vidéos d'Harisson Ford aux César 2010 et là pour mon compte rendu des César 2011), c'est pourquoi cette année je continuerai à vous informer régulièrement de l'actualité des César.

    Le Comité Animation de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a sélectionné les 10 films suivants, qui vont concourir, avec l’ensemble des films de long métrage d'animation de production française  sortis en salle durant l'année 2011, au César du Meilleur Film d’Animation 2012

    Cette sélection est la suivante : ·         

    ADIEU GENERAL  Réalisation : Luis Briceno /Production : Trois Fois Plus / 5 mn ·     

    LE CIRQUE  Réalisation : Nicolas Brault / Production : Folimage Studio / 7 mn · 

    LA DOUCE Réalisation : Anne Larricq / Production : Les Films à Carreaux / 8 mn ·        

    LA FEMME A CORDES Réalisation : Vladimir Mavounia-Kouka / Production : Caïmans Productions/ 15 mn

    IL ETAIT UNE FOIS L’HUILE Réalisation : Vincent Paronnaud / Production : Je suis bien content / 14 mn

    JEAN-FRANÇOIS Réalisation : Bruno Mangyoku, Tom Haugomat / Production : Cube Creative Computer Company / 6 mn ·         

    PLANET Z Réalisation : Momoko Seto / Production : Sacrebleu Productions / 9 mn ·         

    LA QUEUE DE LA SOURIS Réalisation : Benjamin Renner / Production : La Poudrière / 4 mn · 

    THE GLOAMINGRéalisation : Nobrain / Production : Autour de Minuit Productions / 14 mn · 

    VASCORéalisation : Sébastien Laudenbach / Production : Les Films du Nord / 11 mn  

    Les membres de l’Académie pourront voir ou revoir ces courts métrages en salle à l'occasion d'une séance spéciale organisée par l'Académie des César au cinéma Le Balzac à Paris le 17 décembre 2011 en matinée. Ces dix films leur seront également présentés sur un DVD unique, qui sera inséré dans le "Coffret DVD César 2012" que chacun des membres votants de l'Académie recevra personnellement à son domicile à la fin

    du mois de Décembre.Le premier tour de vote désignera les films "nommés" pour le César du Film d'Animation, choisis parmi les courts métrages ci-dessus et l'ensemble des longs métrages de la production française d'animation de l'année.

    Les nominations seront révélées lors de la conférence de presse d'annonce des nominations qui aura lieu au mois de janvier 2012.

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  • Concours : Gagnez votre exemplaire de Studio Ciné Live de novembre 2011

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    Outre un dossier très complet sur Jude Law que vous pourrez retrouver prochainement dans "Contagion" également au sommaire de ce mois-ci dans Studio Ciné Live: une rencontre avec Isabelle Huppert, une enquête sur George Clooney, un reportage sur le tournage du dernier Tim Burton avec Johnny Depp, des articles sur les coups de coeur de la rédaction que sont "Polisse" (qui est aussi celui d'Inthemoodforcinema pour cette semaine, retrouvez ma critique ici) avec notamment la leçon de cinéma de Maïwenn et "Intouchables" mais aussi les rubriques habituelles avec la rencontre entre les lecteurs et une personnalité qui fait l'actualité (ce mois-ci Omar Sy), un flash-back sur "Métropolis" de Fritz Lang et un dossier sur "Romy Schneider" etc.

     Pour remporter cet exemplaire, soyez le premier ou la première à me donner par email, les titres des 4 films suivants à inthemoodforcinema@gmail.com avec, pour intitulé de votre email "Concours Studio Ciné Live" en n'oubliant pas de joindre vos coordonnées. Tous ces films ont un rapport avec les sujets précités et vous ont été recommandés par inthemoodforcinema.com .

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