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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 140

  • Critique de GATSBY LE MAGNIFIQUE de Baz Luhrmann à 20H55 sur France 2

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    Ci-dessous ma critique de "Gatsby" de Baz Luhrmann vu en ouverture du Festival de Cannes 2013 (et publiée suite à cette ouverture) avec, également, mon avis sur cette ouverture.

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    Chaque année, au fur et à mesure que les jours avancent et que la clôture du Festival de Cannes se rapproche, la barrière entre la fiction et la réalité s’amenuise, transformant chaque journée et chaque seconde en une troublante, délicieuse, enivrante et perturbante confusion… Cette année, pour cette 66ème édition qui s’annonce décidément exceptionnelle à tous points de vue, cette vertigineuse et grisante sensation s’est emparée de moi dès le premier jour avec, en film d’ouverture, « Gatsby le magnifique » de Baz Luhrmann, nouvelle adaptation de l’intemporel roman de Francis Scott Fitzgerald,  miroir de Cannes, de la mélancolie et de la solitude, sans doute, de quelques uns, derrière le faste, la fête, les éblouissements.

    Mais avant cela, il y a eu cette musique, dans le Grand Théâtre Lumière qui annonce la cérémonie d’ouverture et, qui, pour la 13ème année consécutive, sans que mon enthousiasme soit entamé (bien au contraire) a réussi à me faire frissonner d’impatience et de plaisir.  Avant, il y a eu la voix douce d’Audrey Tautou qui, dans une élégante robe blanche, simple et raffinée, à son image, le souffle à peine coupé, de sa voix à la fois fragile et assurée, a présenté la cérémonie. Enthousiaste, resplendissante, glamour, pétillante Audrey Tautou qui, contrairement à d’autres lors de précédentes éditions, a eu la bonne idée d’écrire son texte elle-même…et j’en tremblais pour elle devant le public sans doute le plus difficile qui soit dans cette salle en effet vertigineuse. Le prestige de l’évènement ne lui a en rien fait perdre ses moyens. Elle nous a rappelé, avec justesse, les beaux paradoxes cannois, que derrière « son air frivole », c’est la « plus fervente manifestation du 7ème art », que le festival est là pour nous « offrir du rêve » et aussi « nous faire voir la vérité ». Elle nous a aussi parlé d’émotions, de cœurs entrainés, charmés, renversés etc, de ses premières émotions cinématographiques. Et puis il y a eu la standing ovation à Steven Spilerbg, la présentation de son éclectique et splendide jury, l’aperçu des films de la sélection qui m’ont rappelé pourquoi j’aimais Cannes et le cinéma. Et pourquoi je les aimais à la folie.

    A peine le temps de comprendre que tout cela était réel, quoique pas tout à fait en apparence, que déjà Gatsby nous emportait dans son tourbillon mélancolique et festif (certains, certainement, songeant déjà à leurs « tweets grincheux », trop rarement joyeux). Je redoutais beaucoup cette adaptation, appréciant beaucoup celle de Jack Clayton (Robert Redford étant pour moi à jamais Gatsby) et aimant inconditionnellement ce sublime roman qui évite toujours soigneusement la mièvrerie et assume le romantisme effréné et exalté (mais condamné) de son personnage principal. Je redoutais surtout que Baz Luhrmann ne dénature totalement le roman en voulant le vulgariser.

    Le  film a été projeté en 3D. C’était la deuxième fois dans l’histoire du Festival après « Up » (« Là-Haut ») de Pete Docter, en  2009, que le film d’ouverture faisait l’objet d’une projection en relief.

    Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des moeurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway (Tobey Maguire » quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby (Leonardo DiCaprio), qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy ( Carey Mulligan) et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C’est ainsi que Nick se retrouve au coeur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges.

    Dans l’adaptation de Clayton (rappelons que le scénario de cette précédente adaptation était écrit par Coppola), je me souviens de la magnificence crépusculaire de la photographie et de la langueur fiévreuse qui étreignait les personnages et nous laissaient entendre que tout cela s’achèverait dans le drame. Ici, c’est plus implicite même si de la fête émane toujours une certaine mélancolie. C’est d’ailleurs ce qui semble avoir déçu une grande partie des festivaliers hier qui s’attendaient sans doute à une joyeuse flamboyance…et, c’est selon moi, au contraire, toute la réussite de cette adaptation que de retranscrire la flamboyance de l’univers de Gatsby sans dissimuler totalement la mélancolie et même la tristesse qui affleurent dans cette débauche festive. L’amertume dissimulée derrière l’apparente légèreté. La mélancolie et le désenchantement derrière la désinvolture.

    Là aussi, Jay Gatsby n’apparaît qu’au bout de vingt minutes, voire plus.  Nous nous trouvons alors dans la même situation que Nick qui ne le connaît que par sa réputation : on dit qu’il « a tué un homme » et qu’il n’apparaît jamais aux fêtes somptueuses qu’il donne dans une joyeuse décadence.

    « Gatsby le magnifique » est à la fois une critique de l’insouciance cruelle et de la superficialité de l’aristocratie que symbolise Daisy, c’est aussi le portrait fascinant d’un homme au passé troublant, voire trouble et à l’aura romantique dont la seule obsession est de ressusciter le passé et qui ne vit que pour satisfaire son amour inconditionnel et aveugle. (Je me souvenais de la magnifique scène où Jay et Daisy dansaient dans une pièce vide éclairée à la bougie, dans le film de Clayton,  moins réussie ici). Face à lui Daisy, frivole et lâche, qui préfère sa réputation et sa richesse à Gatsby  dont la réussite sociale n’avait d’autre but que de l’étonner et de poursuivre son rêve qui pour lui n’avait pas de prix. Gatsby dont par bribes la personnalité se dessine : par sa manie d’appeler tout le monde « vieux frère », par ses relations peu recommandables. Pour Daisy, la richesse est un but (même si elle me parait moins frivole que dans le roman de Fitzgerald et que dans l’adaptation de Clayton). Pour Jay, un moyen (de la reconquérir). Elle qui ne sait que faire des 30 années à venir où il va falloir tuer le temps.

    Gatsby est une histoire de contrastes. Entre le goût de l’éphémère de Daisy et celui de l’éternité de Gatsby. Entre la réputation sulfureuse de Gatsby et la pureté de ses sentiments. Entre la fragilité apparente de Daisy et sa cruauté. Entre la douce lumière d’été et la violence des sentiments. Entre le luxe dans lequel vit Gatsby et son désarroi. Entre son extravagance apparente et sa simplicité réelle. Entre la magnificence de Gatsby et sa naïveté. Et tant d’autres encore. Des contrastes d’une douloureuse beauté dans le roman, et dans l’adaptation de Clayton dont la mise en scène (trop rare) est la réussite du film de Luhrmann (comme ces plans de Gatsby seul sur son ponton) davantage que les fastueuses et non moins réussies scènes de fête qui ne comblent pas le vide de l’existence de Gatsby.

    C’est à travers le regard sensible et lucide de Nick qui seul semble voir toute l’amertume, la vanité, et la beauté tragique de l’amour, mélancolique, pur et désenchanté, que Gatsby porte à Daisy que nous (re)découvrons cette histoire tragique. Bien que le connaissant par cœur, j’en suis ressortie avec l’irrésistible envie de relire encore et encore le chef d’œuvre de Fitzgerald, une nouvelle fois bouleversée par cette histoire d’amour absolu, d’illusions perdues, de bal des apparences, de solitude, de lâcheté, de cruauté (oui, il y a tout cela dans Gatsby) et avec l’irrésistible envie de  me laisser dangereusement griser par l’atmosphère de chaleur écrasante, d’extravagance et d’ennui étrangement mêlés dans une confusion finalement criminelle.

    Mia Farrow interprétait Daisy entre cruauté, ennui, insouciance et même folie. La Daisy de Carey Mulligan est moins déjantée, presque moins pitoyable. Si Gatsby restera pour moi à jamais Robert Redford, Leonardo DiCaprio, une fois de plus, excelle, et est un Gatsby bouleversant, énigmatique, mélancolique, fragile, charismatique, avec ce sourire triste, si caractéristique du personnage. Il incarne magnifiquement celui qui est pour moi un des plus beaux personnages de la littérature. Le talent de Leonardo Di Caprio n’est plus à prouver : que ce soit dans « Les Noces rebelles« , « Inception » ,  « Shutter Island« ou, plus récemment dans « Django unchained »  , il crève invariablement l’écran et prouve aussi son intelligence par ses judicieux choix de rôles.

    Ont participé à la B.O du film: Lana Del Rey, Beyoncé x André 3000, Florence + The Machine, will.i.am, The xx, Fergie + Q Tip + GoonRock, et The Bryan Ferry Orchestra … Ces anachronismes et cette volonté de moderniser un roman et des sentiments de toute façon intemporel  restent ici (heureusement) mesurés.

    Un film, comme celui de Clayton, empreint de la fugace beauté de l’éphémère et de la nostalgie désenchantée que représente le fascinant et romanesque Gatsby auxquelles Baz Luhrmann ajoute une mélancolique flamboyance. Il n’a pas dénaturé l’essence du roman, en choisissant justement de modérer ses envolées musicales.

    Relisez le magnifique texte de Fitzgerald, ne serait-ce que pour « La poussière empoisonnée flottant sur ses rêves » ou cette expression de « nuages roses » qui définit si bien le ton du roman et du film et revoyez l’adaptation de Jack Clayton …mais ne passez pas non plus à côté de celle-ci qui ne déshonore pas la beauté de ce roman bouleversant sur l’amour absolu, la solitude et les illusions perdues derrière le faste et la multitude, et qui ici, et en particulier hier soir, prenait une étrange résonance devant tous ces acteurs qui, sans doute, connaissent ses rêves inaccessibles (ou les rêves accomplis qui ne guérissent ni l’amertume ni la solitude) et de cruelles désillusions, la mélancolie et la solitude dans la fête et la multitude, peut-être même celui qui incarne Gatsby dont le nom toute la journée, n’a cessé d’être murmuré et hurlé sur la Croisette et qui, peut-être, s’est parfois senti comme Gatsby, dans une troublante confusion (nous y revenons) entre la fiction et la réalité.  Belle mise en abyme pour une ouverture et un film d’ouverture mêlant flamboyance, grand spectacle, mélancolie… à l’image de Cannes.

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  • Critique de HER de Spike Jonze à 20H50 sur Canal + Cinéma

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      Quatrième long métrage de Spike Jonze après « Dans la peau de John Malkovich» (1999),  « Adaptation » (2002) et « Max et les maximonstres » (2009), à l’image du premier que j’avais découvert avec jubilation au Festival du Cinéma Américain de Deauville où il fut primé en 1999, « Her »  nous embarque dans les réjouissants méandres d’un imaginaire débridé, celui du cinéaste et de son personnage. A ses risques et périls.

    Direction Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly (Joaquin Phoenix),  écrivain public des temps modernes,  est inconsolable suite à une rupture difficile, en effet en instance de divorce avec sa femme Catherine (Rooney Mara) et vit seul dans un appartement sans âme. Il fait alors l’acquisition d’un programme informatique ultramoderne, capable de s’adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il répond à de brèves questions,  choisit une voix féminine et fait la connaissance de Samantha (Scarlett Johansson), une voix féminine intelligente, intuitive et dotée d’humour et même d’ironie. Peu à peu, l’impensable va survenir : l’homme et la machine  vont tomber amoureux…

    La cristallisation amoureuse est sans aucun doute un éternel et non moins passionnant sujet romanesque et même romantique, pour la littérature aussi bien que pour le cinéma. Un sujet maintes fois abordé que Spike Jonze modernise ici en le liant à la solitude des vies et villes contemporaines même s’il s’agit ici (en apparence) de science-fiction. Spike Jonze ou le Stendhal des temps modernes…

    A l’image de l’affiche, c’est avant tout l’histoire d’un homme seul face à nous, miroir de nos solitudes modernes, et surtout face à lui-même, et dont le métier consiste à envoyer des lettres pour et à des inconnus avant de retrouver son appartement glacial donnant sur les lignes verticales et froides de la ville, avec l’hologramme d’un jeu vidéo pour seule compagnie. Dans la première scène, il dit des mots d’amour face caméra. Puis, nous  découvrons qu’il est en réalité sur son lieu de travail, seul face à un ordinateur. Comme une prémonition.

    Nommé dans cinq catégories à la 86ème cérémonie des Oscars (meilleur film, meilleure musique, meilleure chanson, meilleur décor et meilleur scénario original), « Her » est un film d’une indéniable originalité, dans son écriture (il a obtenu le Golden Globe et l’Oscar du meilleur scénario) et dans sa réalisation. Originalité et perspicacité puisque, en exacerbant le rôle des technologies,  en nous faisant accepter pour réalité cette histoire d’amour aux frontières de la folie et de l’absurde (pléonasme ?), il porte à son paroxysme ce que nous inspirent les nouvelles technologies : le sentiment amoureux, cette « forme de démence acceptée par la société » (magnifique définition), qu’il dépeint  magistralement dans sa sublime exaltation.

    Dans cette ville intemporelle et universelle (Spike Jonze a tourné à Shangai et Los Angeles) se croisent des êtres qui vivent dans leur bulle imaginaire, soliloquant, emmurés dans leurs solitudes comme ils le sont dans cette ville tentaculaire. La technologie froide et déshumanisée va s’humaniser pour devenir l’âme sœur au sens propre, un amour désincarné, cristallisé. Her. Elle qui devient son univers au point qu’il se teinte du rouge qui la caractérise, biaise sa vision du monde, l’embellit, le transcende. La description de l’état amoureux est particulièrement réussie,  cette ivresse insensée, cette idéalisation démente, cette projection, cette réécriture de la réalité, ce cinéma, finalement. Le vrai bonheur semble dans l’ailleurs, l’insaisissable, l’imaginaire, ou alors le passé, cette « histoire qu’on se raconte » et la forme et le fond se répondent intelligemment puisque le passé idéalisé est ici raconté par des flashbacks silencieux auréolés de lumière et de bonheur.

    Spike Jonze a fait appel aux réalisateurs David O.Russell et Steven Soderbergh, pour que ces derniers confient leurs impressions sur la première version du film. Soderbergh aurait même fait des coupures radicales, peut-être que cette multiplicité de points de vue est à l’origine de l’unique défaut du film : l’impression de ruptures de rythme.

    Scarlett Johansson réussit le pari de donner corps à cette voix (elle  a même remporté le Prix d’Interprétation Féminine au 8ème Festival International du Film de Rome, en novembre 2013) et de faire exister ce personnage invisible. Quant à Joaquin Phoenix, il est une nouvelle fois d’une justesse étonnante qui contribue à nous faire croire à l’existence de ce personnage invisible dont il tombe amoureux. Un rôle majeur de plus après déjà tant de rôles marquants, que ce soit dans « La nuit nous appartient » de James Gray dans lequel il avait cet incroyable regard lunatique, fier puis désarçonné, puis déterminé puis dévasté,  film dans lequel il est un magistral écorché vif dont le jeu est d’ailleurs un élément essentiel de l’atmosphère de claustrophobie du film ou encore dans le fascinant « I’m still here » , objet filmique singulier posant des questions passionnantes sur le statut de l’image (au double sens du terme d’ailleurs : image cinématographique et image de l’artiste)  et évidemment en incarnant l’inoubliable fragile Leonard dans « Two lovers ».

    Les décors et les costumes sont également particulièrement ingénieux s’inspirant du style des années 30 : Theodore porte une moustache et des pantalons tailles hautes, jamais de jeans, pas de revers, ni de col. Un univers singulier à la fois proche et lointain. L’omniprésence du rouge, la lumière naturelle dont est baigné l’appartement, tout contribue à cette impression de bulle irréelle et aveuglante que suscite le sentiment amoureux et nous transporte dans cet ailleurs vertigineux, fascinant, étourdissant et parfois effrayant.

    Un film à la fois salutaire, parce qu’il montre le redoutable et magique pouvoir de l’imaginaire et fait appel à celui du spectateur  ( par exemple pendant la scène d’amour, seul demeure un écran noir), et terrifiant en ce qu’il nous montre un univers d’une tristesse infinie avec ces êtres « lost in translation » prêts à tout pour ressentir la chaleur rougeoyante d’un amour fou, sublimé, un univers pas si éloigné du nôtre ou ce qu’il pourrait devenir.

    Une fable poétique envoûtante, terriblement mélancolique, sublimée par la musique du groupe Arcade Fire, par une réalisation inspirée et élégante mais dont la tristesse et la suffocante solitude qui en émane m’ont terrassée malgré un magnifique plan de fin qui fait intelligemment écho à celui du début et qui nous incite à regarder vers l’horizon, à ressentir de vraies émotions, ou peut-être à regarder la vie telle qu’elle est : avec ses aspérités mais toujours riche de promesses.

    En complément, retrouvez, ci-dessous, mes critiques de « I’m still here », « La nuit nous appartient », « Two lovers » et « The Immigrant ».

    Critique de « I’m still here – The lost year of Joaquin Phoenix » de Casey Affleck 

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     « I’m still here » est le premier film de Casey Affleck en tant que réalisateur, acteur exceptionnel notamment dans « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » d’Andrew Dominik ou dans « Gone baby gone » de son frère Ben Affleck.

    C’est après la fin du tournage de « Two lovers » que Joaquin Phoenix a (vraiment) annoncé qu’il voulait arrêter sa carrière pour… se consacrer à la musique. C’est son beau-frère Casey Affleck qui immortalise ces instants, pendant deux ans, de l’explication de ses motivations … à sa descente aux enfers…ou plutôt disons qu’il feint d’immortaliser ces instants puisque tout cela n’est que fiction même si pendant deux ans Joaquin Phoenix a tout fait pour (nous) laisser croire qu’il s’agissait de la réalité.

    Ce style hybride (apparent documentaire mais vraie fiction), ce jeu constant sur les frontières entre fiction et réalité ( il manipule la réalité comme les médias manipulent sa réalité) en font à la fois un film fascinant et agaçant, humble et présomptueux ; en tout cas un objet filmique singulier posant des questions passionnantes sur le statut de l’image (au double sens du terme d’ailleurs : image cinématographique et image de l’artiste).

     « I’m still here » est fascinant en ce qu’il dresse finalement bien moins le portrait d’un homme que celui de la société qui le regarde mais c’est en cela que c’est aussi effrayant d’ailleurs.  Barbe, cheveux hirsutes, tenue vestimentaire improbable et hygiène aléatoire : sa métamorphose physique s’accompagne d’une descente aux enfers mais,  plus que spectacle de sa propre déchéance, nous assistons  finalement davantage au spectacle de ceux qui regardent et se délectent de cette déchéance avec mépris, cynisme, voracité. Voracité médiatique mais aussi voracité du public. Une scène en est particulièrement significative : tandis que sur scène il ânonne tant bien que mal un pseudo rap aux paroles aussi nombrilistes qu’insultantes envers le public, et dramatiquement drôles, une marée de téléphones portables immortalise l’instant sans vergogne… et sans broncher.  Scène édifiante, cynique, dérangeante,  et finalement insultante pour le spectateur, miroir du public carnassier qui assiste à cette scène et se glorifie d’y assister. Parce que ne nous y trompons pas : s’il feint de se ridiculiser, de caricaturer l’artiste en pleine décadence,  c’est finalement lui, Joaquin Phoenix, qui en sort avec le beau rôle, paradoxalement le sien, celui de l’innocent broyé par un système face à notre inertie et notre délectation coupables.

     Certes, avant le spectateur, c’est le flux dévorant d’images médiatiques qui se nourrit sans recul de ses excès (drogue, sexe, humiliations : rien ne nous est épargné), qui absorbe sans s’interroger ou se remettre en questions, que stigmatise cette fiction aux airs trompeurs de documentaire mais c’est aussi le spectateur ou le citoyen lambda avec son téléphone portable qui en devient le complice ou l’instigateur. C’est alors faire preuve d’une certaine condescendance à l’égard du public : un public aveugle, crédule, manipulateur (d’images) manipulé et doublement manipulé. Manipulé dans le spectacle que Joaquin Phoenix lui a donné à voir pendant deux ans mais aussi manipulé dans celui qui se déroule sur l’écran. Seulement, si pour la première manipulation la supercherie a parfaitement fonctionné, la seconde (même pour un spectateur ignorant de l’histoire et du caractère fallacieux du documentaire) laisse trop souvent entrevoir son dispositif (rôle trop écrit de Puff Daddy et présence préalable de la caméra alors que celui-ci feint la surprise devant la présence de Joaquin Phoenix) pour que la manipulation fonctionne parfaitement puisque volonté de manipulation il y a bel et bien, le film étant qualifié de « documentaire ».   Il fallait en tout cas beaucoup d’audace, de détermination, de folie (ou plutôt au contraire de raison) pour continuer à jouer le jeu même pendant la promotion d’un sublime film comme « Two lovers » dont on ne peut s’empêcher de penser que ce buzz médiatique lui a nui.

     N’en demeure pas moins un film très malin dont le début fait intelligemment écho à la fin mais aussi au dernier rôle Joaquin Phoenix (de Leonard dans « Two lovers » qui au début du film se jette à l’eau) qui se jette aussi à l’eau (là aussi dans les deux sens du terme), accentuant les résonances entre fiction et (semblant de) réalité. Et si dans la fiction « Two lovers » cela a fait revenir  son personnage à la réalité, ici cela lui permet de tuer ce personnage qu’il a endossé pendant deux ans lors d’une très belle scène finale. D’ailleurs « I’m still here » contient plusieurs très beaux plans de cinéma qui signent la naissance d’un vrai cinéaste.

     Le scénario est finalement très habile, et même cyniquement drôle, parfois au détriment de ceux qui en sont les complices plus ou moins volontaires Malgré son narcissisme, sa condescendance, « I’m still here » est une œuvre passionnante, audacieuse, un saut dans le vide , une mascarade, une manipulation, une « performance artistique », un pied-de-nez à un afflux abêtissant d’images qu’il interroge intelligemment d’autant plus à une période où une affaire dont on ne sait plus très bien si elle est fiction ou réalité se déroule là aussi sur les yeux lunatiques, dévorants, carnassiers des médias et de citoyens devenus public.   Un film aussi malin que le « Pater » d’Alain Cavalier (même si je préfère et de loin celui de Casey Affleck), l’un et l’autre mettant en scène la réalité, un simulacre de réalité dont le réalisateur est le manipulateur et le spectateur la marionnette, victime d’images dont il est d’habitude le coupable, vorace et impitoyable filmeur. Une brillante inversion des rôles. Une démonstration implacable. A voir.

    Critique de « Two lovers » de James Gray

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     « Two lovers » sera également projeté au mk2 bibliothèque, vendredi 8  juillet, à 14H45.

     Direction New York, ville fétiche du cinéma de James Gray, où, après avoir tenté de se suicider,  un homme hésite entre suivre son destin et épouser la femme que ses parents ont choisie pour lui, ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, belle, fragile et inconstante, dont il est tombé éperdument amoureux, un amour dévastateur et irrépressible.

    L’intérêt de « Two lovers » provient avant tout des personnages, de leurs contradictions, de leurs faiblesses. Si James Gray est avant tout associé au polar, il règne ici une atmosphère de film noir et une tension palpable liée au désir qui s’empare du personnage principal magistralement interprété par Joaquin Phoenix avec son regard mélancolique, fiévreux, enfiévré de passion, ses gestes maladroits, son corps même qui semble  crouler sous le poids de son existence, sa gaucherie adolescente.

    Ce dernier interprète le personnage attachant et vulnérable de Leonard Kraditor (à travers le regard duquel nous suivons l’histoire : il ne quitte jamais l’écran), un homme, atteint d’un trouble bipolaire (mais ce n’est pas là le sujet du film, juste là pour témoigner de sa fragilité) qui, après une traumatisante déception sentimentale, revient vivre dans sa famille et fait la rencontre de deux femmes : Michelle, sa nouvelle voisine incarnée par Gwyneth Paltrow, et Sandra, la fille d’amis de ses parents campée par l’actrice Vinessa Shaw. Entre ces deux femmes, le cœur de Leonard va balancer…

    Il éprouve ainsi un amour obsessionnel, irrationnel, passionnel pour Michelle. Ces « Two lovers » comme le titre nous l’annonce et le revendique d’emblée ausculte  la complexité du sentiment amoureux, la difficulté d’aimer et de l’être en retour, mais il ausculte aussi les fragilités de trois êtres qui s’accrochent les uns aux autres, comme des enfants égarés dans un monde d’adultes qui n’acceptent pas les écorchés vifs. Michelle et Leonard ont, parfois, « l’impression d’être morts », de vivre sans se sentir exister, de ne pas trouver « la mélodie du bonheur ».

    Par des gestes, des regards, des paroles esquissés ou éludés, James Gray  dépeint de manière subtile la maladresse touchante d’un amour vain mais surtout la cruauté cinglante de l’amour sans retour qui emprisonne ( plan de Michelle derrière des barreaux de son appartement, les appartements de Leonard et Michelle donnant sur la même cour rappelant ainsi « Fenêtre sur cour » d’Hitchcock de même que la blondeur toute hitchcockienne de Michelle), et qui exalte et détruit.

    James Gray a délibérément choisi une réalisation élégamment discrète et maîtrisée et un scénario pudique et  la magnifique photographie crépusculaire de Joaquin Baca-Asay qui procurent des accents lyriques à cette histoire qui aurait pu être banale,  mais dont il met ainsi en valeur les personnages d’une complexité, d’une richesse, d’une humanité bouleversantes.  James Gray n’a pas non plus délaissé son sujet fétiche, à savoir la famille qui symbolise la force et la fragilité de chacun des personnages (Leonard cherche à s’émanciper, Michelle est victime de la folie de son père etc).

     Un film d’une tendre cruauté, d’une amère beauté, et parfois même d’une drôlerie désenchantée,  un thriller intime d’une vertigineuse sensibilité à l’image des sentiments qui s’emparent des personnages principaux, et de l’émotion qui s’empare du spectateur. Irrépressiblement. Ajoutez à cela la bo entre jazz et opéra ( même influence du jazz et même extrait de l’opéra de Donizetti, L’elisir d’amore, « Una furtiva lagrima » que dans  le chef d’œuvre de Woody Allen « Match point » dans lequel on retrouve la même élégance dans la mise en scène et la même « opposition » entre la femme brune et la femme blonde sans oublier également la référence commune à Dostoïevski… : les ressemblances entre les deux films sont trop nombreuses pour être le fruit du hasard ), et James Gray parvient à faire d’une histoire a priori simple un très grand film d’une mélancolie d’une beauté déchirante qui nous étreint longtemps encore après le générique de fin. Trois ans après sa sortie : d’ores et déjà un classique du cinéma romantique.

    Critique de « La Nuit nous appartient » de James Gray

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    La nuit nous appartient. Voilà un titre très à-propos pour un film projeté en compétition officielle au Festival de Cannes.  Cannes : là où les nuits semblent ne jamais vouloir finir, là où les nuits sont aussi belles et plus tonitruantes que les jours et là où les nuits  s’égarent, délicieusement ou douloureusement, dans une profusion de bruits assourdissants, de lumières éblouissantes, de rumeurs incessantes. Parmi ces rumeurs certaines devaient bien  concerner ce film de James Gray et lui attribuer virtuellement plusieurs récompenses qu’il aurait amplement méritées (scénario, interprétation, mise en scène…) au même titre que « My blueberry nights », mon grand favori, ou plutôt un autre de mes grands favoris du festival, l’un et l’autre sont pourtant repartis sans obtenir la moindre récompense…

    Ce titre poétique (« We own the night » en vo, ça sonne encore mieux en Anglais non ?)  a pourtant une source plus prosaïque qu’il ne le laisserait entendre puisque c’est la devise de l’unité criminelle de la police de New York chargée des crimes sur la voie publique. Ce n’est pas un hasard puisque, dans ce troisième film de James Gray ( « The Yards » son précèdent film avait déjà été projeté en compétition au Festival de Cannes 2000)  qui se déroule à New York, à la fin des années 80,  la police en est un personnage à part entière.  C’est le lien qui désunit puis réunit trois membres d’une même famille :  Bobby Green (Joaquin Phoenix), patron d’une boîte de nuit appartenant à des Russes, à qui la nuit appartient aussi, surtout,  et qui représentent pour lui une deuxième et vraie famille qui ignore tout de la première, celle du sang, celle de la police puisque son père Burt (Robert Duvall) et son frère Joseph (Mark Walhberg) en sont tous deux des membres respectés et même exemplaires. Seule sa petite amie Amada (Eva Mendes), une sud américaine d’une force fragile,  vulgaire et touchante, est au courant. Un trafic de drogue  oriente la police vers la boîte détenue par Bob, lequel va devoir faire un choix cornélien : sa famille d’adoption ou sa famille de sang, trahir la première  en les dénonçant et espionnant ou trahir la seconde en se taisant ou en consentant tacitement à leurs trafics. Mais lorsque son frère Joseph échappe de justesse à une tentative d’assassinat orchestrée par les Russes, le choix s’impose comme une évidence, une nécessité, la voie de la rédemption pour Bobby alors rongé par la culpabilité.

    Le film commence vraiment dans la boîte de nuit de Bobby, là où il est filmé comme un dieu, dominant et regardant l’assemblée en plongée, colorée, bruyante, gesticulante, là où il est un dieu, un dieu de la nuit. Un peu plus tard, il se rend à la remise de médaille à son père, au milieu de la police de New York, là où ce dernier et son frère sont des dieux à leur tour, là où il est méprisé,  considéré comme la honte de la famille, là où son frère en est la fierté, laquelle fierté se reflète dans le regard de leur père alors que Bobby n’y lit que du mépris à son égard. C’est avec cette même fierté que le « parrain » (les similitudes sont nombreuses avec le film éponyme ou en tout cas entre les deux mafias et notamment dans le rapport à la famille) de la mafia russe, son père d’adoption, regarde et s’adresse à Bobby. Le  décor est planté : celui d’un New York dichotomique, mais plongé dans la même nuit opaque et pluvieuse, qu’elle soit grisâtre ou colorée. Les bases de la tragédie grecque et shakespearienne, rien que ça, sont aussi plantées et même assumées voire revendiquées par le cinéaste, de même que son aspect mélodramatique (le seul bémol serait d’ailleurs les mots que les deux frères s’adressent lors de la dernière scène, là où des regards auraient pu suffire…)

    Les bons et les méchants.  L’ordre et le désordre. La loi et l’illégalité. C’est très manichéen  me direz-vous. Oui et non. Oui, parce que ce manichéisme participe de la structure du film et du plaisir du spectateur. Non, parce que Bobby va être écartelé,  va évoluer,  va passer de l’ombre à la lumière, ou plutôt d’un univers obscur où régnait la lumière à un univers normalement plus lumineux dominé par des couleurs sombres. Il va passer d’un univers où la nuit lui appartenait à un autre où il aura tout à prouver. Une nuit où la tension est constante, du début et la fin, une nuit où nous sommes entraînés, immergés dans cette noirceur à la fois terrifiante et sublime, oubliant à notre tour que la lumière reviendra un jour, encerclés par cette nuit insoluble et palpitante, guidés par le regard lunatique (fier puis désarçonné, puis déterminé puis dévasté de Joaquin Phoenix, magistral écorché vif, dont le jeu est d’ailleurs un élément essentiel de l’atmosphère claustrophobique du film). James Gray a signé là un film d’une intensité dramatique rare qui culmine lors d’une course poursuite d’anthologie, sous une pluie anxiogène  qui tombe impitoyablement, menace divine et symbolique d’un film qui raconte aussi l’histoire d’une faute et d’une rédemption et donc non dénué de références bibliques. La scène du laboratoire (que je vous laisse découvrir) où notre souffle est suspendu à la respiration haletante et au regard de Bob est aussi d’une intensité dramatique remarquable.

     « La nuit nous appartient », davantage qu’un film manichéen est donc un film poignant constitué de parallèles et de contrastes (entre les deux familles, entre l’austérité de la police et l’opulence des Russes,-le personnage d’Amada aussi écartelé est d’ailleurs une sorte d’être hybride, entre les deux univers, dont les formes voluptueuses rappellent l’un, dont la mélancolie rappelle l’autre- entre la scène du début et celle de la fin dont le contraste témoigne de la quête identitaire et de l’évolution, pour ne pas dire du changement radical mais intelligemment argumenté tout au long du film, de Bob) savamment dosés, même si la nuit brouille les repères, donne des reflets changeants aux attitudes et aux visages.  Un film noir sur lequel plane la fatalité :  fatalité du destin, femme fatale, ambiance pluvieuse. James Gray dissèque aussi les liens familiaux, plus forts que tout : la mort, la morale, le destin, la loi.

     Un film lyrique et parfois poétique, aussi : lorsque Eva Mendes déambule nonchalamment dans les brumes de fumées de cigarette dans un ralenti langoureux, on se dit que Wong Kar-Wai n’est pas si loin… même si ici les nuits ne sont pas couleur myrtille mais bleutées et grisâtres. La brume d’une des scènes finales rappellera d’ailleurs cette brume artificielle comme un écho à la fois ironique et tragique du destin.

     C’est épuisés que nous ressortons de cette tragédie, heureux de retrouver la lumière du jour, sublimée par cette plongée nocturne. « La nuit nous appartient » ne fait pas  partie de ces films que vous oubliez sitôt le générique de fin passé (comme celui que je viens de voir dont je tairai le nom) mais au contraire de ces films qui vous hantent, dont les lumières crépusculaires ne parviennent pas à être effacées par les lumières éblouissantes et incontestables, de la Croisette ou d’ailleurs…

    Critique de « The Immigrant » de James Gray

     James Gray, The Immigrant, Marion Cotillard, Festival de Cannes, cinéma, critique

    Dans mon dossier publié dans le magazine des anciens élèves de l’ENA, « L’ENA hors les murs », de juillet/août 2013, à lire en cliquant ici, je vous parlais notamment de « The Immigrant » de James Gray (en salles le 27 nombre 2013), un de mes énormes coups de cœur de cette année cinématographique, le grand oublié du palmarès cannois. Retrouvez ma critique, ci-dessous et en bonus celles de « Two lovers » et « La Nuit nous appartient ».

    Projeté en compétition officielle du 66ème Festival de Cannes, The Immigrant de James Gray décidément à l’honneur cette année puisqu’il est aussi le coscénariste de  Blood ties réalisé par Guillaume Canet (également présenté à Cannes) est, seulement, le cinquième long-métrage du cinéaste américain ( après Little Odessa, The Yards, La Nuit nous appartient, Two lovers) et nous avons bien du mal à le croire tant chacun de ses films précédents était déjà maîtrisé, et James Gray comptant, déjà, comme un des plus grands cinéastes américains contemporains. The Immigrant a apparemment déçu bon nombre de ses admirateurs alors que, au contraire, c’est à mon sens son film le plus abouti, derrière son apparente simplicité. Il s’agit en effet de son film le plus sobre, intimiste et épuré mais quelle maîtrise dans cette épure et sobriété!

    On y retrouve les thèmes chers au cinéaste: l’empreinte de la Russie, l’importance du lien fraternel, le pardon mais c’est aussi son film le plus personnel puisque sa famille d’origine russe est arrivée à Ellis Island, où débute l’histoire, en 1923.

    L’histoire est centrée sur le personnage féminin d’Ewa interprétée par Marion Cotillard. 1921. Ewa et sa sœur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. Arrivées à Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine et Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sauver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution.  L’arrivée d’Orlando (Jeremy Renner), illusionniste et cousin de Bruno (Joaquin Phoenix), lui redonne confiance et l’espoir de jours meilleurs. Mais c’est sans compter sur la jalousie de Bruno…

    James Gray a écrit le rôle en pensant à Marion Cotillard (très juste et qui aurait mérité un prix d’interprétation) qui ressemble ici à une actrice du temps du cinéma muet, au visage triste et expressif. The Immigrant est ainsi un mélo assumé qui repose sur le sacrifice de son héroïne qui va devoir accomplir un véritable chemin de croix pour (peut-être…) accéder à la liberté et faire libérer sa sœur. Les personnages masculins, les deux cousins ennemis, sont  en arrière-plan, notamment Orlando. Quant à Bruno interprété par l’acteur fétiche de James Gray, Joaquin Phoenix, c’est un personnage complexe et mystérieux qui prendra toute son ampleur au dénouement et montrera aussi à quel point le cinéma de James Gray derrière un apparent manichéisme est particulièrement nuancé et subtil.

    Le tout est sublimé par la photographie de Darius Khondji (qui avait d’ailleurs signé la photographie de la palme d’or du Festival de Cannes 2012, Amour de Michael Haneke) grâce à laquelle certains plans sont d’une beauté mystique à couper le souffle.

    James Gray a par ailleurs tourné à Ellis Island, sur les lieux où des millions d’immigrés ont débarqué de 1892 à 1924, leur rendant hommage et, ainsi, à ceux qui se battent, aujourd’hui encore, pour fuir des conditions de vie difficiles, au péril de leur vie. C’est de dos qu’apparaît pour eux la statue de la liberté au début du film. C’est en effet la face sombre de cette liberté qu’ils vont découvrir, James Gray ne nous laissant d’ailleurs presque jamais entrevoir la lumière du jour. Si le film est situé dans les années 1920, il n’en est pas moins intemporel et universel. Une universalité et intemporalité qui, en plus de ses très nombreuses qualités visuelles, ne lui ont pas permis de figurer au palmarès cannois auquel il aurait mérité d’accéder.

    Tout comme dans La Nuit nous appartient qui en apparence opposait les bons et les méchants, l’ordre et le désordre, la loi et l’illégalité, et semblait au départ très manichéen, dans lequel le personnage principal était écartelé,  allait évoluer,  passer de l’ombre à la lumière, ou plutôt d’un univers obscur où régnait la lumière à un univers normalement plus lumineux dominé par des couleurs sombres, ici aussi le personnage de Bruno au cœur qui a « le goût du poison », incarne toute cette complexité, et le film baigné principalement dans des couleurs sombres, ira vers la lumière. Un plan, magistral, qui montre son visage à demi dans la pénombre sur laquelle la lumière l’emporte peu à peu, tandis qu’Ewa se confesse, est ici aussi prémonitoire de l’évolution du personnage. L’intérêt de Two lovers  provenait avant tout des personnages, de leurs contradictions, de leurs faiblesses. C’est aussi le cas ici même si le thème du film et la photographie apportent encore une dimension supplémentaire. James Gray s’est inspiré des photos « quadrichromes » du début du XXe  siècle, des tableaux qui mettent en scène le monde interlope des théâtres de variétés de Manhattan. Il cite aussi comme référence Le Journal d’un curé de campagne, de Robert Bresson.

    James Gray parvient, comme avec Two lovers, à faire d’une histoire a priori simple un très grand film d’une mélancolie d’une beauté déchirante et lancinante qui nous envahit peu à peu et dont la force ravageuse explose au dernier plan et qui nous étreint longtemps encore après le générique de fin. Longtemps après, en effet, j’ai été  éblouie par la noirceur de ce film, une noirceur de laquelle émerge une lueur de clarté sublimée par une admirable simplicité et maitrise des contrastes sans parler du dernier plan, somptueux, qui résume toute la richesse et la dualité du cinéma de James Gray et de ce film en particulier.

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  • Programme complet et détaillé du Festival du Film Britannique de Dinard 2015 à suivre en direct sur ce blog

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    Voilà un festival qui me tient particulièrement à cœur puisque j’ai fait partie de son jury en 1999 -à l’époque, un concours sur lettre de motivation sur le cinéma britannique permettait à un heureux lauréat d’intégrer le jury-, alors présidé  par Jane Birkin (avec, également dans le jury, un certain… Tom Hollander à qui le festival rendra hommage cette année), ai écrit dans le livre de ses 20 ans (retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici ) et puisque la première nouvelle de mon recueil « Ombres parallèles » se déroule dans le cadre de festival.

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    La programmation est toujours diversifiée et de qualité (comme vous pourrez le lire  dans mes articles sur les éditions précédentes sur http://inthemoodforcinema.com ), son ambiance particulièrement conviviale, dans le cadre enchanteur et doucement mélancolique de la Côte d'Emeraude…et cette année ne devrait pas déroger à la règle au regard des  annonces particulièrement alléchantes (j'ai déjà vu quelques films programmés, remarquables, comme "The Lobster", "45 years"-en clôture-, "Mr Holmes", figurent également au programme des films très attendus comme le dernier Pascal Chaumeil en ouverture ou encore "Birthday", le dernier Roger Michell) et de son affiche: décalée, élégante, surréaliste, poétique et « so british », une affiche réalisée par Sylvain Garrigues.

    Lors de la conférence de presse du festival, ce matin, son directeur artistique, Hussam Hindi a ainsi rappelé qu’il y avait « deux sortes de festivals : ceux qui se servent du cinéma, ceux qui servent le cinéma ». Le Festival du Film Britannique de Dinard fait indéniablement partie de la deuxième catégorie, de ces festivals qui sont là avant tout pour « faire découvrir de nouveaux talents ». Cette conférence a été l’occasion de préciser que la moitié des films en compétition ont été  tournés hors de l’Angleterre, deux films ont ainsi été tournés en France. Des projections auront également lieu dans les 3 villes voisines. Cette conférence a aussi été l’occasion d’annoncer (en plus de la projection de son ultime film en avant-première), un hommage à Pascal Chaumeil, récemment décédé.  Le festival fera aussi une large place aux films en quête de distributeurs puisque seulement 7 films en avant-première ont un distributeur.

     

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    Retrouvez le programme ci-dessous et retrouvez-moi en direct du festival que je couvrirai prochainement de l'ouverture à la clôture sur mes blogs http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcinema.com et sur twitter (@moodforcinema ) et instagram ( @sandra_meziere).

    Pour préparer au mieux votre séjour, cliquez ici pour retrouver mon article sur mes bonnes adresses d'hôtels et restaurants à Dinard et Saint-Malo.

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    Lire la suite

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  • Critique de PLEIN SOLEIL de René Clément à 20H45 sur Ciné + Classic

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    Dans ce film de 1960, Alain Delon est Tom Ripley, qui, moyennant  5000 dollars, dit être chargé par un milliardaire américain, M.Greenleaf, de ramener son fils Philippe (Maurice Ronet) à San Francisco, trouvant que ce dernier passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse Marge (Marie Laforêt). Tom est constamment avec eux, Philippe le traite comme son homme à tout faire, tout en le faisant participer à toutes ses aventures sans cesser de le mépriser. Mais Tom n’est pas vraiment l’ami d’enfance de Philippe qu’il dit être et surtout il met au point un plan aussi malin que machiavélique pour usurper l’identité de Philippe.

    « Plein soleil » est une adaptation d’un roman de Patricia Highsmith (écrite par Paul Gégauff et René Clément) et si cette dernière a été très souvent adaptée (et notamment   le roman le « Talentueux  Monsieur Ripley » titre originel du roman de Patricia Highsmith qui a fait l’objet de très nombreuses adaptations et ainsi en 1999 par Anthony Minghella avec Matt Damon dans le rôle de Tom Ripley), le film de René Clément était selon elle le meilleur film tiré d’un de ses livres.

    Il faut dire que le film de René Clément, remarquable à bien des égards, est bien plus qu’un thriller. C’est aussi l’évocation de la jeunesse désinvolte, oisive, désœuvrée, égoïste, en Italie, qui n’est pas sans rappeler la « Dolce vita » de Fellini.

    Cette réussite doit beaucoup à la complexité du personnage de Tom Ripley et à celui qui l’incarne. Sa beauté ravageuse, son identité trouble et troublante, son jeu polysémique en font un être insondable et fascinant dont les actes et les intentions peuvent prêter à plusieurs interprétations. Alain Delon excelle dans ce rôle ambigu, narcissique, où un tic nerveux, un regard soudain moins assuré révèlent l’état d’esprit changeant du personnage. Un jeu double, dual comme l’est Tom Ripley et quand il imite Philippe (Ronet) face au miroir avec une ressemblance à s’y méprendre, embrassant son propre reflet, la scène est d’une ambivalente beauté. Si « Plein soleil » est le quatrième film d’Alain Delon, c’est aussi son premier grand rôle suite auquel Visconti le choisit pour « Rocco et ses frères ». Sa carrière aurait-elle était la même s’il avait joué le rôle de Greenleaf qui lui avait été initialement dévolu et s’il n’avait insisté pour interpréter celui de Tom Ripley ? En tout cas, avec « Plein soleil » un mythe était né et Delon depuis considère toujours Clément comme son « maître absolu ». Ils se retrouveront d’ailleurs peu après pour les tournages de « Quelle joie de vivre » (1960), « Les Félins » (1964) et enfin « Paris brûle-t-il ? » en 1966.

    Face à lui, Ronet est cynique et futile à souhait. Le rapport entre les deux personnages incarnés par  Delon et Ronet est d’ailleurs similaire à celui qu’ils auront dans « La Piscine » de Jacques Deray 9 ans plus tard, le mépris de l’un conduisant pareillement au meurtre de l’autre. Entre les deux, Marge se laisse éblouir par l’un puis par l’autre, victime de ce jeu dangereux mais si savoureux pour le spectateur qui ne peut s’empêcher de prendre fait et cause pour l’immoral Tom Ripley.

    L’écriture et la réalisation de Clément procurent un caractère intemporel à ce film de 1960 qui apparaît alors presque moins daté et plus actuel que celui de Minghella qui date pourtant de 1999 sans compter la modernité du jeu des trois acteurs principaux qui contribue également à ce sentiment de contemporanéité.

    « Plein soleil » c’est aussi la confrontation entre l’éternité et l’éphémère, la beauté éternelle et la mortalité, la futilité pour feindre d’oublier la finitude de l’existence et la fugacité de cette existence.

    Les couleurs vives avec lesquelles sont filmés les extérieurs renforcent cette impression de paradoxe, les éléments étant d’une beauté criminelle et trompeuse à l’image de Tom Ripley. La lumière du soleil, de ce plein soleil, est à la fois élément de désir, de convoitise et  le reflet de ce trouble et de ce mystère. Une lumière si bien mise en valeur par le célèbre chef opérateur Henri Decaë sans oublier la musique de Nino Rota et les sonorités ironiquement joyeuses des mandolines napolitaines. L’éblouissement est celui exercé par le personnage de Tom Ripley  qui est lui-même fasciné par celui dont il usurpe l’identité et endosse la personnalité. Comme le soleil qui à la fois éblouit et brûle, ils sont  l’un et l’autre aussi fascinants que dangereux. La caméra de Clément enferme dans son cadre ses personnages comme ils le sont dans leurs faux-semblants.

    Acte de naissance d’un mythe, thriller palpitant, personnage délicieusement ambigu, lumière d’été trompeusement belle aux faux accents d’éternité, « Plein soleil » est un chef d’œuvre du genre dans lequel la forme coïncide comme rarement avec le fond, les éléments étant la métaphore parfaite du personnage principal. « Plein soleil », un film trompeusement radieux par lequel je vous conseille vivement de vous laisser éblouir !

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  • Concours - 3 DVD de LA TÊTE HAUTE d'Emmanuelle Bercot à gagner

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    Ce fut un de mes coups de cœur de ce 68ème Festival de Cannes, "La tête haute" d'Emmanuelle Bercot présenté en ouverture du festival (retrouvez mon récit complet de la cérémonie d'ouverture du 68ème Festival de Cannes, en cliquant ici), c'est la raison pour laquelle je mets aujourd'hui en place un concours vous permettant de remporter 3 DVD pour le film à l'occasion de sa sortie, aujourd'hui, en DVD et Blu-ray. 

    Retrouvez, ci-dessous, ma critique du film publiée suite à sa projection cannoise ainsi que quelques phrases extraites de la conférence de presse cannoise du film à laquelle j'avais eu le plaisir d'assister. Plus bas, retrouvez le concours vous permettant de remporter 3 DVD.

     

    Critique du film « La tête haute » d’Emmanuelle Bercot

    Le temps de débarrasser la scène du Grand Théâtre Lumière des apparats de l’ouverture de ce 68ème Festival de Cannes, et nous voilà plongés dans un tout autre univers : le bureau d’une juge pour enfants (Catherine Deneuve), à Dunkerque. La tension est palpable. Le ton monte. Les éclats de voix fusent. Une femme hurle et pleure. Nous ne voyons pas les visages. Seulement celui d’un enfant, Malony, perdu au milieu de ce vacarme qui assiste, silencieux, à cette scène terrible et déroutante dont la caméra frénétique accompagne l’urgence, la violence, les heurts. Un bébé crie dans les bras de sa mère qui finalement conclut à propos de Malony qu’il est « un boulet pour tout le monde ». Et elle s’en va, laissant là : un sac avec les affaires de l’enfant, et l’enfant, toujours silencieux sur la joue duquel coule une larme, suscitant les nôtres déjà, par la force de la mise en scène et l’énergie de cette première scène, implacable. Dix ans plus tard, nous retrouvons les mêmes protagonistes dans le même bureau …

    Ce film est réalisé par Emmanuelle Bercot dont j’avais découvert le cinéma et l’univers si fort et singulier avec « Clément », présenté à Cannes en 2001, dans le cadre de la Section Un Certain Regard, alors récompensé du Prix de la jeunesse dont je faisais justement partie cette année-là. Depuis, je suis ses films avec une grande attention jusqu’à « Elle s’en va », en 2013, un très grand film, un road movie centré sur Catherine Deneuve, « né du désir viscéral de la filmer ». Avant d’en revenir à « La tête haute », je ne peux pas ne pas vous parler à nouveau de ce magnifique portrait de femme sublimant l’actrice qui l’incarne en la montrant paradoxalement plus naturelle que jamais, sans artifices, énergique et lumineuse, terriblement vivante surtout. C’est aussi une bouffée d’air frais et d’optimisme qui montre que soixante ans ou plus peut être l’âge de tous les possibles, celui d’un nouveau départ. En plus d’être tendre (parfois caustique mais jamais cynique ou cruel grâce à la subtilité de l’écriture d’Emmanuelle Bercot et le jeu nuancé de Catherine Deneuve), drôle et émouvant, « Elle s’en va » montre que, à tout âge, tout peut se (re)construire, y compris une famille et un nouvel amour. « Elle s’en va » est de ces films dont vous ressortez émus et le sourire aux lèvres avec l’envie d’embrasser la vie. ( Retrouvez ma critique complète de ELLE S'EN VA en cliquant ici.)

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    Et contre toute attente, c’est aussi l’effet produit par « La tête haute » où il est aussi question de départ, de nouveau départ, de nouvelle chance. Avec beaucoup de subtilité, plutôt que d’imprégner visuellement le film de noirceur, Emmanuelle Bercot a choisi la luminosité, parfois le lyrisme même, apportant ainsi du romanesque à cette histoire par ailleurs particulièrement documentée, tout comme elle l’avait fait pour « Polisse » de Maïwenn dont elle avait coécrit le scénario. Le film est riche de ce travail en amont et d’une excellente idée, celle d' avoir toujours filmé les personnages dans un cadre judiciaire : le bureau de la juge, des centres divers… comme si toute leur vie était suspendue à ces instants.

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    Le grand atout du film : son énergie et celle de ses personnages attachants interprétés par des acteurs judicieusement choisis. Le jeune Rod Paradot d’abord, l’inconnu du casting qui ne le restera certainement pas longtemps et qui a charmé l’assistance lors de la conférence de presse cannoise du film, avec son sens indéniable de la répartie (« la tête haute mais la tête froide »…), tête baissée, recroquevillé, tout de colère rentrée parfois hurlée, dont la présence dévore littéralement l’écran et qui incarne avec une maturité étonnante cet adolescent insolent et bravache qui n’est au fond encore que l’enfant qui pleure des premières minutes du film. Catherine Deneuve, ensuite, une nouvelle fois parfaite dans ce rôle de juge qui marie et manie autorité et empathie. L’éducateur qui se reconnaît dans le parcours de ce jeune délinquant qui réveille ses propres failles incarné par Benoît Magimel d’une justesse sidérante. La mère (Sara Forestier) qui est finalement l’enfant irresponsable du film, d’ailleurs filmée comme telle, en position fœtale, dans une très belle scène où les rôles s’inversent. Dommage (et c’est mon seul bémol concernant le film) que Sara Forestier ait été affublé de fausses dents (était-ce nécessaire ?) et qu’elle surjoue là où les autres sont dans la nuance, a fortiori les comédiens non professionnels, excellents, dans les seconds rôles.

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    Ajoutez à cela des idées brillantes et des moments qui vous cueillent quand vous vous y attendez le moins : une main tendue, un « je t’aime »furtif et poignant, une fenêtre qui soudain s’est ouverte sur « Le Monde » (littéralement, si vous regardez bien…) comme ce film s’ouvre sur un espoir.

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    Après « Clément », « Backstage », «  Elle s’en va », Emmanuelle Bercot confirme qu’elle est une grande scénariste et réalisatrice (et actrice comme l'a prouvé son prix d'interprétation cannois) avec qui le cinéma va devoir compter, avec ce film énergique et poignant, bouillonnant de vie, qui nous laisse avec un salutaire espoir, celui que chacun peut empoigner son destin quand une main se tend et qui rend un bel hommage à ceux qui se dévouent pour que les enfants blessés et défavorisés par la vie puissent grandir la tête haute. Un film qui « ouvre » sur un nouveau monde, un nouveau départ et une bouffée d’optimisme. Et ça fait du bien. Une très belle idée que d’avoir placé ce film à cette place de choix d'ouverture du 68ème Festival de Cannes et de lui donner cette visibilité.

    Conférence de presse

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    Ci-dessous, quelques citations de la conférence de presse du film à laquelle j’ai assisté à Cannes. Une passionnante conférence au cours de laquelle il a été question de nombreux sujets, empreinte à la fois d’humour et de gravité, puisqu’a aussi été établi un lien entre le choix de ce film pour l’ouverture et les récents événements en France auxquels le film fait d’ailleurs, d’une certaine manière, écho. Vous pouvez revoir la conférence sur le site officiel du Festival de Cannes. Dommage que Catherine Deneuve (étincelante) ait eu à se justifier (très bien d’ailleurs, avec humour et intelligence) de propos tenus dans la presse, extraits de leur contexte et qui donnent lieu à une polémique qui n’a pas de raison d’être.

    « Je tenais à ce que tout soit absolument juste » -Emmanuelle Bercot (à propos de tout ce qui se passe dans le cadre judiciaire où elle a fait plusieurs stages avec ce souci de vraisemblance et même de véracité). « Les personnages existaient avant les stages puis ont été nourris par la part documentaire ».

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    « La justice des mineurs est un honneur de la France » – Emmanuelle Bercot

    « Si c’est méchant, j’espère que c’est drôle ». – Catherine Deneuve à propos d’une question d’une journaliste au sujet de la caricature de Charloe Hebdo (très cruelle) à son sujet et qu’elle n’avait pas encore vue.

    « C’était très important pour moi que ce film ait son socle dans le Nord. » Emmanuelle Bercot

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    « Ouvrir le festival avec ce film est aussi une réponse à ce début d’année difficile qu’a connu la France. » Catherine Deneuve

    « En France, les femmes cinéastes ont largement la place de s’exprimer et énormément de femmes émergent. » E.Bercot

    « Moi c’est le scénario qui m’a beaucoup plu et tous les personnages. C’est un scénario qui m’a plu tout de suite. » Catherine Deneuve

    « Pour être star, il faut du glamour et du secret, ne pas tout montrer de sa vie privée. » – Catherine Deneuve

    « Il y a une matière documentaire très forte dans l’écriture, en revanche je ne voulais pas un style documentaire dans l’image. » Bercot

    Sara Forestier : « A la lecture du scénario, j’ai pleuré. Le film m’a piqué le coeur. »

    « C’est totalement inespéré que ce film soit à une telle place, c’est un grand honneur. » Emmanuelle Bercot

    Pour en savoir plus, la page Facebook officielle du film:  https://www.facebook.com/latetehaute

    CONCOURS

    Pour gagner un des 3 DVD mis en jeu,  répondez correctement aux questions suivantes. Réponses à envoyer à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com en n'oubliant pas de préciser vos coordonnées, avec, pour intitulé de votre email, "Concours la tête haute". Fin du concours: le 15 octobre 2015 à minuit. Les 3 gagnants seront contactés directement après le 15 octobre parmi les bonnes réponses aux 4 premières questions et seront départagés en fonction de la réponse à la dernière question. Bonne chance!

    1. Quel est le titre du film dont est extraite l'image ci-dessous? Trouvez deux points communs entre ce film et "La tête haute".

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    2. Quel est le titre du film dont est extraite l'image ci-dessous? Quel est son lien avec "La tête haute"?

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    3. Quel est le titre du film dont est extraite l'image ci-dessous?

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    4. Quel est le titre du film dont est extraite l'image ci-dessous?

     

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    5. Pour éviter les réponses provenant de sites répertoriant les réponses aux concours, merci de me dire quel est votre film préféré avec Catherine Deneuve et pourquoi? (en une ligne ou en cinquante, le choix du film ne déterminera pas le gagnant, seulement la conviction que vous mettez pour l'évoquer).

     

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  • Critique de HUMAN de Yann Arthus-Bertrand à 20H55 sur France 2

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    Après avoir été présenté au siège des Nations Unies à New York, à la Mostra de Venise (hors compétition) et à la Fête de l’humanité, le même jour et dans sa version cinématographique, ainsi que dans 500 cinémas en France, « Human », le documentaire de Yann Arthus-Bertrand sera diffusé le 29 septembre, à 20H55, sur France 2. C’est cette version (plus courte que la version cinématographique mais non moins intense) que j’ai visionnée pour vous et dont je tenais absolument à vous parler aujourd’hui. Cette soirée événement s’achèvera à 4h00 du matin. En plus du documentaire, vous pourrez en effet ainsi découvrir un ensemble de programmes auxquels le projet a donné lieu qui seront tous en replay sur Pluzz pendant 30 jours.

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    « Home », le précédent film de Yann Arthus-Bertrand sorti en 2009 était un hymne à la terre qui nous expliquait que, en 200 000 ans d’existence, l’Homme avait rompu un équilibre fait de près de 4 milliards d’années d’évolution. Certaines images restent encore gravées dans ma mémoire : ces tours insolentes et dévastatrices qui conquièrent le ciel de Shanghai (3000 tours érigées en 20 ans), ces villes tentaculaires qui se gorgent d’eau face à ces étendues asséchées, dans d’autres endroits de la planète, où elle est une quête quotidienne et vitale (500 millions d’Hommes habitent ainsi des contrées désertiques !), cette sidérante standardisation, jusqu’aux pavillons de Pékin qui ressemblent à s’y méprendre à ceux de Palm Springs, autant de témoignages de la construction à outrance, comme encore la monstruosité bétonnée de Dubaï qui contraste tellement avec l’image sublimement   simple et rare qui lui succède, celle d’une baleine qui nage dans la mer. Je me souviens aussi de l’exemple très parlant de l’île de Pâques où la civilisation n’a pas survécu après avoir été exploitée jusqu’au bout, autrefois une des plus brillantes.   Plus manichéen que « Human », « Home » opposait ainsi la culture dévastatrice à la nature bienveillante, une opposition alors appuyée par une musique angoissante lorsqu’étaient montrées des mégalopoles ou une musique lénifiante et rassurante quand il s’agissait des paysages vierges de toute habitation.

    Six ans plus tard sort donc « Human », un projet salutairement fou, incroyablement ambitieux, utopiste, (planétaire !), dont la réalisation a nécessité 3 ans, 110 tournages dans 65 pays, pour recueillir 2020 récits de vie dans pas moins de 63 langues grâce à une équipe de 16 journalistes, 20 chefs-opérateurs, 5 monteuses et 12 personnes pour la production.

    Quels que soient le pays, les cultures, l’âge ou les religions, les personnes qui ont recueilli les témoignages ont soumis aux participants les mêmes questions essentielles autour de la condition humaine, ces questions que nous préférons en général ne pas nous poser car elles nous mettent face à la vanité, peut-être la vacuité, en tout cas la finitude de nos existences :

    Vous sentez-vous libre ? Quel est le sens de la vie ? Quelle est l’épreuve la plus difficile que vous avez dû affronter et qu’en avez-vous appris ? Quel est votre message pour les habitants de la planète ?…

    Ces témoignages sont entrecoupés d’images aériennes inédites d’une beauté vertigineuse, fulgurante, étourdissante qui subliment la planète ou parfois mettent l’accent sur ses drames écologiques.

    D’abord, d’emblée, se succèdent des visages sur fond noir face caméra que cette sobriété met en relief. Autant de regards. D’histoires. D’expressions. Des parcours de vie. Un visage sur lequel coule une larme. Des yeux qui se ferment. Qui ouvrent sur un paysage désertique d’une beauté époustouflante. Tel un rêve. Des hommes gravissent ensuite cette montagne désertique sur laquelle apparaît le titre « Human » comme une parabole de toutes ces destinées éprouvées mais combattives qui vous nous happer dans leurs récits et face auxquelles, cette fois, nous ne pourrons détourner le regard. Une musique qui fend l’âme parachève l’ensemble.

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    Puis cela commence réellement par le témoignage bouleversant d’un homme qui fut battu par son père : « Je me souviens… ». « Pendant de nombreuses années j’ai cru que l’amour devait faire mal. » Je vous laisse découvrir son poignant témoignage comme le seront tous ceux qui vont lui succéder exacerbés par ce dispositif qui donne l’impression que chacun d’entre eux s’adresse directement à nous, qui renforce la résonance de certains drames ou bonheurs, qui renforce la force des mots, des visages, des regards, des silences, annihilant les différences pour souligner les peurs, les révoltes, les aspirations communes. Comme un miroir des nôtres. Des moments de vérité face auxquels il est impossible de rester insensible qui nous bousculent, nous heurtent, pansent -un peu- ou avivent nos plaies par l’écho ou la prise de conscience qu’ils provoquent.

    Ce dispositif singulier nous contraint judicieusement à regarder, à affronter le regard de l’autre alors que notre attention est sans cesse sollicitée, dispersée, aveuglée nous faisant éluder les questions essentielles auxquelles ces témoignages nous confrontent. Pendant les témoignages, d’autres visages défilent sur l’écran, soulignant ainsi l’universalité des propos.

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    Les images aériennes inédites sublimées par une musique ensorcelante signée Armand Amar créent une respiration entre les témoignages et soulignent la beauté sidérante et hétérogène du monde. Le reflet du ciel dans les rizières. Le soleil qui se réverbère dans le bleu azuré de la mer. La spectaculaire et terrifiante fureur des océans. Les méandres improbables et fascinants du salar d’Uyuni en Bolivie. Ces enfants qui chevauchent dans les steppes mongoles. Des images poétiques, envoûtantes, lyriques qui ressemblent parfois à des tableaux abstraits comme un contrepied au réalisme et à la sobriété des témoignages.

    Ces images sont aussi parfois tristement absurdes quand l’humanité et la singularité s’égarent dans l’uniformité que ce soit celle de cette vague humaine de Chinois à Chengdu avec leurs bouées colorées ou celle qui lui succède de cette multitude de mariés en noir et blanc. Comme un écho à ce building avec tous ces bureaux uniformes. Derrière une vitre y apparaît ainsi un homme seul au téléphone. Lui succède l’image d’un homme lui aussi seul sur une montagne dans le désert. Des multitudes. Des solitudes. Par-delà les océans et les frontières. Les disparités et les paradoxes du monde sont alors flagrants et parfois dans un même pays comme le souligne le témoignage de cet homme qui raconte comment, en Inde, ceux qui ont fui à cause de la crise de l’eau se retrouvent, dans le même pays, à construire des buildings avec des piscines à chaque étage rivalisant de gigantisme et de luxe ostentatoires.

    Tant d’images, de visages mais de mots aussi qui vous bousculeront longtemps après la projection  comme ceux de cet enfant, « Je n’ai pas peur de la mort si c’est pour la Syrie », Comme cette femme qui crie « on est train de mourir. Mais personne ne nous écoute. » Et tant d’autres : « Tout cela a fait naître en moi l’amour de la haine, l’amour de la vengeance. L’homme ne nait pas avec ces sentiments-là, ils s’installent avec le temps, avec ce qu’on vit. » A hauteur d’hommes, les témoignages soulignent l’absurdité des conflits récurrents qui déchirent la planète à l’image du conflit israélo-palestinien lorsqu’un Palestinien puis un Israélien témoignent de la mort de leurs filles qu’il a provoquée et appellent pareillement au pardon et à la paix.

    « Human » possède la vertu inestimable de donner du temps à la parole et aux silences quand le fonctionnement médiatique actuel, dans l’urgence et dans l’immédiateté, condamne la première à être si souvent résumée, caricaturée, interrompue et le second à être banni alors qu’il peut être, comme il l’est parfois dans ce documentaire, si bavard et riche de sens.

    Bien plus qu’un documentaire et un projet salutairement naïf et pharaonique, « Human » est un voyage émotionnel d’une force redoutable, une démonstration implacable de la réitération des erreurs de l’humanité, une radiographie saisissante du monde actuel, un plaidoyer pour la paix, pour l’écoute des blessures de la planète et de l’être humain dans toutes leurs richesses et leurs complexités, une confrontation clairvoyante, poignante au monde contemporain et à ceux qui le composent.

    Si je ne devais retenir que deux phrases, ce seraient sans doute celles-ci, un appel à l’humanité et aux réminiscences d’enfance, que nous portons tous en nous :

    -« N’oubliez pas qui vous êtes et souriez toujours car sourire est le seul langage universel. »

    -« La vie c’est comme porter un message de l’enfant que tu as été au vieillard que tu seras. Il faut faire en sorte que ce message ne se perde pas en route. »

    Un documentaire nécessaire, d’une bienveillance, d’une empathie et d’une utopie salutaires quand le cynisme ou l’indifférence sont trop souvent glorifiés, et parfois aussi la cause des tourments et les ombres du monde que « Human » met si bien en lumière. Préparez-vous à être emportés par ce torrent d’émotions.  A voir absolument !

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    A voir en complément : « La glace et le ciel » de Luc Jacquet qui sortira en salles le 21 octobre 2015 et dans lequel le réalisateur de « La Marche de l’Empereur » (Oscar du meilleur documentaire en 2006), braque de nouveau sa caméra sur la fragile beauté de la nature avec ce portrait de Claude Lorius, glaciologue, l’homme qui a scientifiquement prouvé l’inexorable réchauffement climatique. Le cinéaste capte la beauté fragile et éblouissante d’une nature en péril pour souligner la nécessité impérieuse de prendre conscience de l’urgence de la situation. La phrase finale du film, bouleversante, est un appel à l’action et la résistance résumant le message de ce film fort et là aussi indispensable. A voir, a fortiori, en amont de Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.)

    France 2 propose une semaine dédiée à HUMAN, en commençant par une soirée événement mardi 29 septembre 2015 à partir de 20h55 jusqu’à 4h00 du matin.

    Vous pouvez aussi partager l’expérience sur les réseaux sociaux avec les hashtags : #WhatMakesUsHUMAN #HUMAN ou voir le film et de nombreux témoignages sur Youtube (de personnes connues ou surtout inconnues, je vous recommande là aussi d’y faire un tour).

    Site officiel : http://human-themovie.org

    Pour organiser une projection (l’œuvre est libre de droits) : event@human-themovie.org

    La chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCDNQaVmuu2TyUXLELJuD1lQ

    La page Facebook : http://facebook.com/humanthemovie

    Le compte Twitter : @Humanlefilm

    Programme des diffusions liées à HUMAN sur France 2 :

    Mardi 29 septembre 2015 : 20h55 : HUMAN

    Mardi 29 septembre 2015 : 23h10 : Sur les traces de HUMAN– Les deux faces de l’homme

    Mardi 29 septembre 2015 : 00h05 : L’aventure HUMAN

    Mardi 29 septembre 2015 : 01h05 : Les histoires de HUMAN

    Mardi 29 septembre 2015 : 02h25 : Les visages de HUMAN

    Mercredi 30 septembre 2015 : 0h35: Sur les traces de HUMAN – A la croisée des deux mondes

    Jeudi 1er octobre 2015 : 0h30: La musique de HUMAN Vendredi 2 octobre 2015 : 0h10 : Sur les traces de HUMAN – La vie : une quête de sens

    HUMAN sortira le 30 septembre en DVD,  BR et VOD après la diffusion du film  sur France 2.

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  • Mes bonnes adresses à Saint-Germain-des-Prés et dans le 6ème arrondissement de Paris: restaurants, hôtels, salons de thé, cafés, boutiques...

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    C’est le quartier parisien où j’ai le plaisir d’habiter depuis 12 ans et sans aucun doute celui que j’affectionne le plus. Germanopratine et heureuse de l’être, je suis bien consciente qu’il s’agit là d’une chance. Si le quartier  de Saint-Germain-des-Prés comprend un territoire relativement restreint, se situant autour de l’abbaye éponyme, je vais élargir un peu le cercle pour vous donner mes bonnes adresses (hôtels, restaurants, cafés, salons de thé, boutiques etc) dans tout le 6ème et même avec une petite incursion dans le 7ème. Les endroits que je préfère sont le Jardin du Luxembourg, le pont des arts, la place Saint-Sulpice, la rue de Fürstenberg, évidemment la place Saint-Germain, notamment, des lieux dont vous pouvez découvrir mes clichés ci-dessus (via mon compte instagram @sandra_meziere) . Provinciale, ce quartier a toujours été synonyme pour moi de littérature, d’élégance, de douceur de vivre. Je m’imaginais souvent écrivant un premier roman au Café de Flore…image d’Epinal et même si j’ai écrit le roman en question, même si je vais souvent au Café de Flore (enfin allais, cela demeure un luxe pour lequel le temps me manque), je n’ai jamais cumulé les deux. Si j’aime toujours autant ce quartier, en revanche, comme tout le monde, au début, j’ai souvent eu des déconvenues en fréquentant ces lieux dits à la mode dont c’était la seule vertu si tant est que cela en soit une. Il m’a donc fallu du temps pour découvrir les bonnes adresses (et j’en recherche d’ailleurs toujours, n’hésitez pas à m’en communiquer si vous en connaissez, je complèterai régulièrement cet article). Toutes celles que je vous livre ci-dessous ont été testées et approuvées…

     HÔTELS

     

    La rive gauche ne possède pas de palace et son seul véritable hôtel de luxe, Le Lutétia, est actuellement en travaux, néanmoins, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, vous trouverez quelques adresses confidentielles, certes sans commune mesure avec les majestueux palaces de la rive droite mais de chaleureux cocons qui vont permettront de ressentir et profiter pleinement de l’atmosphère du quartier. En attendant de visiter -très bientôt- le Montana (un nouvel hôtel qui jouxte le Flore) qui pourrait bien compléter ma liste, voici trois établissements que je vous recommande.

    1.Hôtel de Baume

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    L’hôtel, récemment inauguré, est situé juste à côté du théâtre de l’Odéon (sur lequel donnent certaines chambres), en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Sa singularité, son charme, son luxe discret très germanopratins s’inscrivent parfaitement dans le VIème arrondissement. Cet hôtel ne ressemble à aucun autre et respecte parfaitement l’atmosphère artistique, le luxe discret et l’Histoire du quartier. Un lieu qui possède une âme et ne cherche pas à ressembler aux établissements standardisés et impersonnels qui fleurissent dans Paris.

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    Ce chaleureux hôtel 4 étoiles de 35 chambres allie savamment confort et élégance dans une ambiance 1930 revisitée. L’hôtel est aussi une invitation au voyage imaginaire. Ainsi, au travers de l’histoire de 6 personnages (qui s’exposent à l’entrée de chaque étage) et à travers 6 thématiques de décoration vous pourrez vous évader tout en restant dans l’établissement.

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    L’établissement tient son nom de Vicki Baum, romancière autrichienne contemporaine de la période Art Déco qui partit tenter sa chance à Hollywood où elle deviendra une scénariste célèbre.  Les histoires de ses romans sont ainsi construites de la même façon que celles de cet hôtel: des groupes d’individus qui se croisent et traversent les époques.

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    Le lieu se singularise également par sa signature olfactive. Le parfum, secteur phare des années 30 est ainsi également à l’honneur dans les couloirs de l’hôtel qui exhalent un parfum ensorcelant. Le parfum est ainsi un des 6 thèmes à l’honneur, les autres étant: la mode, la joaillerie, le cinéma, l’architecture, le club. Ces 6 thématiques se retrouvent à tous les étages et dans toutes les catégories de chambres.

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    Ma préférence va aux chambres cinéma mais aussi aux chambres club dans lesquelles des photos et certains détails du mobilier évoquent les années festives des clubs de Shanghai…Vous y croiserez aussi des figures emblématiques du cinéma de Wong Kar Wai… Des chambres au charme envoûtant, véritables cocons au cœur de la capitale.

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    Vous pourrez également profiter du lobby dans lequel vous retrouverez les habillages en macassar qui rappellent le Club et les luminaires à l’esprit bijou qui évoquent le thème de la Joaillerie.

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    L’hôtel Baume doit sa décoration inspirée à Exclusive interiors by T and T, agence d’architecture intérieure et de décoration née de la rencontre entre Thibaut Fron et Thierry Martin.

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    Les plus: l’élégance discrète et originale des chambres, a fortiori les chambres cinéma et club, la décoration singulière (bijoux exposés dans les tables vitrines des chambres Joaillerie, créations d’Anna Rivka, les gravures qui sont des originaux pour la collection »1932″ de la Maison Pernet par Mme Jeannest, splendides miroirs surplombant les lits…) un lieu qui sied parfaitement au quartier et à son charme ensorcelant. Et pour ceux qui veulent se faire plaisir en s’offrant une véritable bulle de bien-être en plein cœur de Paris, je recommande la chambre l’Unique qui bénéficie d’une somptueuse terrasse de 20m2 vous procurant une douce sensation d’ailleurs et de quiétude.

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    Le moins: la petitesse des salles de bain au profit des chambres qui bénéficient de beaux espaces.

    Pour qui: un couple qui souhaite se faire une virée romantique dans le quartier le plus « romanesque » de la capitale, des marques qui souhaitent se créer un showroom temporaire et original (certaines chambres sont totalement modulables en salons « d’affaire »), ceux qui aiment le luxe discret et l’originalité… Un hôtel qui devrait avoir beaucoup de succès lors de la fashion week.

    Chambres à partir de 290 euros, de 14 m2 à 45 m2. Elles comportent toutes un coffre-fort, l’accès à internet haut débit filaire ou wifi, une vue sur le patio ou le théâtre de l’Odéon, des  peignoirs et chaussons dans toutes les salles de bain.

    Hôtel Baume – 7 rue Casimir Delavigne – 75006 Paris – 0153102850 – http://www.hotelbaume.com

    2.Hôtel Madison

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    J’avais séjourné dans cet hôtel il y a quelques années. J’ai donc pu mesurer le travail accompli pour la rénovation lors d’une nouvelle visite après celle-ci. L’hôtel a en effet été totalement réaménagé par l’architecte-designer Denis Doistau. Le premier atout de cet hôtel est son emplacement, en plein coeur de Saint-Germain-des-Prés. J’ai beaucoup apprécié les chambres avec vue sur l’Eglise Saint-Germain (26 chambres sur les 50 que comptent l’hôtel), symbole du quartier tout comme cet hôtel qui, tout en se modernisant, a su conserver son charme d’antan contrairement à de trop nombreux hôtels qui, pour se moderniser, en perdent leur âme. Des meubles anciens ont ainsi été conservés et agrémentent la décoration chaleureuse de l’hôtel.

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    De célèbres hôtes ont séjourné dans cet hôtel: Malraux, Camus qui y acheva l’écriture de « L’Etranger » (!), Piaf et beaucoup d’autres. Pas de restaurant (mais ils sont très nombreux dans le quartier!) mais un très  agréable salon orné d’une belle cheminée (qui ne sert d’ailleurs pas seulement d’ornement mais vraiment utilisée) et un bar intimiste avec une carte de grands crus de Bordeaux.

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    Le wifi est gratuit dans tout l’hôtel, petit plus appréciable quand le wifi est encore payant dans de grands groupes hôteliers.

    Les chambres sont bien équipées: literie Queen size, enceintes ipod Bose, téléphone Bang et Olufsen, éclairage modulable, peignoirs et chaussons même dans les chambres standard. Certaines chambres ont même un « ciel étoilé ».  Un vrai havre de quiétude en plein coeur de Paris!

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    L’hôtel est également soucieux de l’environnement: dispositif d’éclairage pour économiser l’énergie dans les chambres Privilège…

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    L’histoire de l’hôtel est également lié  à la grande Histoire, outre les nombreuses personnalités qui y séjournèrent. Ainsi, pendant la guerre après avoir été réquisitionné par l’armée allemande, il accueillit les déportés à la fin de la guerre comme un autre célèbre établissement du quartier.

    J’ai eu un vrai coup de coeur pour cet hôtel, élégant, discret, raffiné, chaleureux, au charme intemporel à l »accueil personnalisé, en plein coeur de Saint-Germain, à deux pas du Flore qui en est la quintessence, et ayant su conserver la belle âme du quartier tout en se modernisant. Je vous le recommande. Ne manque qu’un spa…faute de place.

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    3. Hôtel de Buci

    L’Hôtel de Buci est plus petit que le Madison (il appartient au même groupe), et est situé dans la très animée rue de Buci riche en cafés et restaurants. On y retrouve la même atmosphère chaleureuse. Cet hôtel vous donne l’impression de voyager dans le temps, tout en étant en plein coeur de Paris…sans en subir les nuisances sonores. L’hôtel n’a pas non plus de restaurant (mais, encore une fois, cela ne manque pas dans le quartier, je vous recommande notamment l’Alcazar, à deux pas, rue Mazarine), juste un tout petit salon et un « Honesty bar » (les clients peuvent se servir, l’établissement compte donc sur leur honnêteté pour signaler leurs dépenses) avec un bar à thés offrant une riche sélection de la maison Betjeman and Barton.

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    C’est vraiment l’esprit du XVIIIème siècle qui souffle dans cet hôtel qui se définit comme un « hôtel boudoir ». Les chambres sont en effet de vrais petits cocons et le vol du temps semble y être suspendu. Seulement 24 chambres et suites dont la rénovation a été confiée au cabinet Love Editions. Des chambres là aussi très chaleureuses…et étonnamment silencieuses au coeur d’un des quartiers les plus vivants, habillées  d’éditions originales de tissus précieux.

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    Chambres à partir de 200 euros…un prix raisonnable pour le quartier. Comptez davantage pour le Madison.

    Je vous invite à visiter leur site internet pour en savoir plus. Le groupe possède également une page Facebook et un compte twitter.

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    1.Aux Prés (de Cyril Lignac)

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    Le Chardenoux des Prés est récemment devenu Aux Prés, toujours au 26 rue du Dragon, toujours dirigé par Cyril Lignac. J’y ai déjeuné à 7 reprises (avant que l’établissement ne devienne Aux Prés et que les prix n’augmentent sensiblement), je ne manquerai pas d’y retourner pour consacrer un nouvel article à cette nouvelle carte. En attendant, retrouvez, ci-dessous, mon dernier article consacré à l’établissement publié à l’été 2014. En cliquant ici, vous retrouverez également mon avis sur le déjeuner exceptionnel signé Cyril Lignac que j’avais eu le plaisir de déguster à Cannes.

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    Trouver de bons restaurants dans le sixième arrondissement de Paris, c’est-à-dire où l’accueil et la qualité des produits soient à la hauteur, relève du défi, en tout cas pour ce qui en est des bistrots. Habitant dans le quartier depuis douze ans et étant toujours envoûtée par son Histoire, son charme,  sa qualité de vie, je me désole en revanche de l’offre gastronomique proposée dans ce magnifique quartier mondialement connu. Mais, franchement, entre les restaurants « à la mode » où le mépris du client est la règle et l’amabilité l’exception et les restaurants d’apparence traditionnelle qui sont des attrape-touristes dans lesquels la nourriture est médiocre quant elle n’est pas immonde sans parler des prix qui eux aussi sont rarement aimables, il y a de quoi se désespérer de trouver de bonnes adresses. Je passe aussi sur ce restaurant de burgers où va le « Tout-Paris » et où on trouve du moisi sur les desserts où encore un autre où les plats (mauvais) arrivent froids appartenant à un célèbre groupe de restauration déjà épinglé pour discriminer ses clients en fonction de leurs apparences physiques. Je n’oublierai pas non plus la « Grille Saint-Germain », le dernier testé (à nouveau: ma première impression avait pourtant été bonne) avant le Chardenoux des Prés, où la même garniture est proposée avec quasiment tous les plats et où la tarte tatin grossièrement cuisinée contenait un nombre de pépins consternant.

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    J’étais donc plutôt sceptique en prenant la première fois la direction de la charmante rue du Dragon où se situe un des trois restaurants du chef Cyril Lignac…

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    Le site officiel de Cyril Lignac nous rappelle son parcours et la genèse de l’établissement : « après son apprentissage dans l’Aveyron, sa région natale, le chef Cyril Lignac rejoint la brigade du chef Alain Passard au restaurant l’Arpège à Paris en 2000. Il continue ensuite à se former auprès des plus grands chefs tels que Pierre Hermé, Alain Ducasse à la Grande Cascade ou encore les frères Pourcel au Jardin des Sens et à la Maison Blanche. C’est à leurs côtés qu’il découvre le plaisir de l’improvisation et que sa passion pour ce métier s’affirme. En 2005, il ouvre son restaurant gastronomique, Le Quinzième à Paris. Il propose une cuisine d’inspiration raffinée, centrée sur le produit. En 2008, il prolonge l’aventure et reprend le bistrot le Chardenoux, inscrit aux Monuments Historiques. Il remet au goût du jour des recettes de terroir qui lui rappellent ses racines culinaires, une cuisine sincère et authentique. Il décide de transmettre son savoir-faire au grand public et ouvre en 2010, l’atelier Cuisine attitude. Véritable atelier de création culinaire, ce lieu de vie au cœur de Paris accueille néophytes et amateurs avisés. En 2011, il décline la cuisine de son bistrot Le Chardenoux dans un nouveau lieu chargé d’histoire, le Claude Sainlouis qu’il rebaptise Le Chardenoux des Prés.  Le Claude Sainlouis, bistrot incontournable du Saint-Germain des Prés des années 60/70 était un passage obligé pour dîner avant une virée de nuit dans les clubs de la rive gauche. Le Tout Paris venait pour le charisme emblématique de son propriétaire, Claude Sainlouis. Entre 2000 et 2010, c’est le restaurateur Daniel Vermot qui reprit cette institution Bistrotière. Passionné de politique, il le décora de portraits des présidents français et le renomma « Claude Sainlouis : le restaurant des présidents ».Le Chef Cyril Lignac le rebaptise à son tour Le Chardenoux des Prés, faisant écho à son premier bistrot, de la rue Jules Vallès, tout en préservant l’esprit du lieu. La fameuse tapisserie fleurie a été restaurée, tout comme le carrelage gré cérame d’origine dont la couleur moutarde se marie au camel-Cognac des banquettes en cuir. Les tables nappées sont éclairées par des lampes vintage et le bar en marbre a été agrandi afin de pouvoir s’y installer confortablement. »

    De l’extérieur, l’établissement semble plutôt triste et j’avoue que je n’étais pas convaincue d’emblée par la tapisserie fleurie d’allure vintage. Mais dès le seuil de la porte franchie, ces impressions se sont envolées. L’endroit est nimbé d’une lumière chaleureuse et ici on ne vous accueille pas en vous regardant de la tête aux pieds en ne daignant pas vous saluer (dire bonjour, quelle idée, voyons!) mais en vous accueillant aimablement et en se disant « enchanté » de vous accueillir. La musique est judicieusement choisie (ah, l’inénarrable « Wild horses » des Stones), ni trop forte ni pas assez. Le service est aimable, empressé sans vous donner l’impression que l’addition arrivera sur la table avant que vous ayez commandé et que, finalement, c’est tout ce qui compte. Non, on vous laisse le temps de choisir.

    Le soir, vous sera proposé un menu à 39 euros (entrée-plat-dessert, -attention, ce menu est aujourd’hui passé à 45 euros-) avec, au choix, 4 entrées, 4 plats de résistance, 4 desserts…la première fois…et même 5 entrées, 6 plats de résistance et 6 desserts la deuxième fois.

    La première fois,  j’avais opté pour la TERRINE DE FOIE GRAS DE CANARD DES LANDES, condiment aux agrumes, salade verte en entrée, pour l’ESCALOPE DE VEAU MILANAISE, pommes de terre grenailles confites citronnées en plat de résistance et en dessert pour le Moelleux au chocolat grand cru, crème glacée à la vanille Bourbon tout en goûtant au PAIN PERDU AUX POMMES CARAMALISEES,  caramel de noisettes et crème glacée à la vanille.

    A ma grande et agréable surprise, j’avoue qu’il n’y a eu aucune fausse note. Les mets étaient de qualité, frais et goûteux. La quantité était au rendez-vous. Le service prévenant et discret. Même le fondant au chocolat n’était pas trop lourd et succulent (je le prends souvent à titre de comparaison dans de nombreux restaurants puisque c’est un incontournable et rares sont ceux qui sont réellement digestes). Quant au pain perdu, j’opterai pour celui-ci la fois prochaine tant ce que j’en ai goûté m’a enchantée.

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    Cette deuxième fois, j’ai opté à nouveau pour la terrine de foie gras de canard des Landes, en revanche en plat de résistance j’ai choisi le « Merlu rôti au beurre noisette, croustillant de pain, girolles cuisinées au jus ». Un délice onctueux, léger et craquant que je vous recommande vivement.

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    Et en dessert, j’ai à nouveau succombé aux charmes du moelleux au chocolat tout en goûtant au « Pain perdu aux framboises, crème glacée à la pistache de Sicile », là aussi un régal.

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    Le tout pour à peine plus de 100 euros pour deux, vin et eau minérale compris, sans oublier les petites madeleines sorties du four offertes en guise de mignardises (la première et la deuxième fois).  Un rapport qualité/prix qui défie toute concurrence (vous pourrez aussi opter pour le déjeuner, entrée/plat/dessert à 27 euros ou entrée/plat ou Plat/dessert à 22 euros), en particulier dans le 6ème où les tarifs sont souvent prohibitifs.

    Vous pouvez également choisir parmi les plats à l’ardoise:

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    Un restaurant qui fait réellement honneur au quartier et à la cuisine française dont il sublime la tradition et les produits du terroir. Un endroit et une cuisine généreux et agréables dont on ressort avec une seule envie: y revenir! Ce que je compte bien faire une troisième fois très bientôt tout en testant les deux autres restaurants du chef et sa pâtisserie pour, enfin, déguster sa célèbre tarte au citron.

    Si vous passez dans le 6ème, faites-moi confiance et allez déjeuner ou dîner Aux Prés . Vous l’aurez compris, cette deuxième dégustation a plus que confirmé la très belle surprise de la première, autant pour le goût et la qualité des produits que pour l’accueil souriant et la discrétion du service. Je vous recommande cet établissement sans réserves.

    Notez enfin que le restaurant est ouvert tous les jours, véritable atout dans un quartier où les restaurants sont souvent fermés le dimanche et/ou le lundi.

    Aux Prés

    27, rue du Dragon – 75006 Paris

    Métro: Saint-Germain des Prés (ligne 4),

    Saint-Sulpice (ligne 4), Mabillon (ligne 10),

    Sèvres-Babylone (lignes 10 et 12)

    Bus: 84, 87, 39, 48, 63, 70, 86, 95, 96

    Réservations : 01 45 48 29 68

    Ouvert tous les jours

    Du lundi au vendredi : de 12h à 14h30

    Le samedi et dimanche de 12h à 15h

    Dîner de 19h00 à 23h00

    2. Evi Evane et Evi Evane Mezes et traiteur Evi Evane

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    Je vous ai déjà parlé de mon enthousiasme pour le restaurant Evi Evane situé rue Guisarde, dans le 6ème. L’amoureuse inconditionnelle de la Grèce que je suis ( une passion qui ne s’est jamais démentie et même accrue suite aux dix étés successifs passés là-bas au cours desquels j’ai parcouru ce sublime pays, retrouvez ici mes bonnes adresses sur le continent grec, là en Crète, et là à Corfou ) retourne toujours avec autant de plaisir dans ce qui est non seulement LE restaurant grec de Paris mais aussi un des meilleurs restaurants du 6ème. A l’occasion de l’ouverture du nouveau restaurant « Evi Evane Mézès » et d’un dîner récent chez Evi Evane, (un régal, toujours), je tenais à vous en parler à nouveau et à vous présenter « Evi Evane Mézès ».

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    Le restaurant « Evi Evane », d’abord. Il se situe dans la très animée rue Guisarde, au numéro 10, au cœur du 6ème arrondissement et de Saint-Germain-des-Prés, et juste à côté de la place Saint-Sulpice, au pied d’un immeuble du XVIIème siècle.

     

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    Sa façade discrète ne vous laissera pas forcément présager de l’excellent moment que vous y passerez…mais, croyez-moi, cela vaut la peine de franchir le seuil. Déjà, la musique (grecque évidemment, pour moi nostalgie assurée), et  surtout l’accueil d’une gentillesse non feinte de Maria Nikalaou (ou de ses serveurs et serveuses grecs, tous particulièrement affables chez « Evi Evane » autant que chez « Evi Evane Mézès ») vous transporteront immédiatement ailleurs, à l’image du nom du restaurant qui signifie « A votre santé » en grec ancien  et qui est un cri de joie de vivre.

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    Chez « Evi Evane », tout est cuisiné à base de recettes méditerranéennes, traditionnelles, généreuses, authentiques et familiales. C’est la sœur de Maria, Dina Nikolaou (très connue en Grèce où elle anime des émissions de cuisine, enseigne la gastronomie et signe de nombreux livres de cuisine) qui en est le chef.

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    Toutes les photos de cet article sont la propriété d’Inthemoodforhotelsdeluxe.com à l’exception de la photo ci-dessus issue de la page Facebook d’Evi Evane, que je vous recommande de suivre au passage.

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    S’inspirant du serment d’Hippocrate « Que notre nourriture soit notre médecine », Maria et Dina proposent une nourriture saine, équilibrée, et non moins copieuse, conscientes que l’alimentation est la base de notre santé.

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    Je ne saurais quoi vous recommander tant tout est créatif, délicieux, de qualité (excellents produits, cela se sent, cela se voit aussi), très bien présenté…et le Baklava est sans aucun doute le meilleur qu’il me soit arrivé de déguster de même que la moussaka ou le souvlaki, cf mes photos ci-dessous). Rien à voir avec les « attrape-touristes » de la rue de la Harpe, « Evi Evane » est une véritable adresse gastronomique et  d’une rare convivialité où vous pourrez faire une halte dans une journée shopping ou passer une excellente soirée entre amis.

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    La carte des vins grecs est également particulièrement bien fournie. Je vous recommande le rosé!

    Je vous assure : cela vaut vraiment le déplacement. Le restaurant ne désemplit pas le soir et c’est amplement mérité. Il est recommandé de réserver le samedi soir.

    Enfin, les prix, pour le quartier, sont vraiment raisonnables.

    Vous n’avez donc plus aucune raison de vous en priver ! J’y vais régulièrement et je n’ai jamais été déçue et un détail qui ne trompe pas : nombreux sont les clients grecs à y venir et revenir. Le meilleur restaurant grec de Paris où vous trouverez soleil et hospitalité helléniques, et je vous mets au défi de trouver un accueil aussi chaleureux et ensoleillé ailleurs dans le quartier (où les bonnes adresses manquent malheureusement, à suivre mon article sur les bonnes adresses du 6ème).

    A ne manquer sous aucun prétexte! Evi Evane est aussi dans le Gault et Millau qui ne tarit pas d’éloges sur le lieu. Le restaurant est fermé le dimanche.

    Evi Evane Mézès

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    Après « Evi Evane », rue Guisarde, et après le traiteur, rue Saint-Placide, les sœurs Nikolaou  ont donc ouvert « Evi Evane Mézès », rue Mazarine, dans lequel le Mézès, emblème de la cuisine grecque, est à l’honneur.  Vous y retrouverez également la charmante Maria,  toujours accueillante, qui bouillonne autant de dynamisme, de gentillesse que de bonnes idées…

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    A toute heure  de la journée, vous pourrez y trouver: des souvlakis au poulet, ou aux légumes, des keftedakias de bœuf, des saganakis de crevettes ou de saucisse grecque, des feuilletés à la Fêta, et  le dakos, des Baklava, des Galatopitas à différents parfums, ou le dessert signature de Evi Evane la Portokalopita…


    Evi Evane Mézès, c’est aussi un traiteur, comme rue Saint-Placide (voir ci-dessous).

     A emporter, notamment: Tarama, salade de poulpe, légumes farcis, moussaka. Dans cette épicerie fine, vous pourrez trouver plus de 150 références de produits grecs, sélectionnés par Maria et Dina! Là aussi, qualité exemplaire des produits et accueil affables sont au rendez-vous.

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    Evi Evane – Le traiteur

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    Depuis avril 2011, vous pouvez aussi faire vos achats chez le traiteur « Evi Evane ». C’est rue Saint-Placide, au numéro 20, juste en face de la Grande Epicerie du Bon Marché, donc à proximité des deux restaurants, que se trouve le traiteur.

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    Ainsi, les deux oliviers à l’entrée et les citations inscrites à l’extérieur, l’une d’Hippocrate, l’autre d’Epicure, vous embarqueront là aussi, dès le seuil, pour le pays des Dieux : « Que ta nourriture soit ta médecine et ta médecine ta nourriture » et  « Tous les plaisirs de l’homme viennent après la satisfaction de l’estomac ».

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    Maria et Dina ont choisi d’y représenter les petits producteurs de différentes régions de Grèce dont « Evi Evane » est le prestigieux ambassadeur.  Vous y trouverez : de nombreux fromages et vins grecs,  la fameuse pita grecque, du thé ou des tisanes biologiques évidemment grecs, divers huiles d’olive, et même les livres de Dina,…et à vrai dire tous les produits possibles et (in)imaginables en provenance de Grèce mais toujours des produits de qualité, soigneusement sélectionnés, le plus souvent totalement introuvables ailleurs qu’en Grèce.   Le tout là aussi à des prix très abordables. J’ai notamment testé le galatopita au chocolat, un vrai délice que je vous recommande.

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    Entre 11 heures et 15 heures vous pourrez déjeuner sur place (attention, seulement 4 places donc soyez là de bonne heure ou à un horaire un peu décalé) et vous pourrez ainsi choisir par exemple la formulecomprenant un sandwich ou pita grecque, un dessert et une boisson ou  une formule avec  salade, dessert et boisson.

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    Informations pratiques:

    3 adresses, 3 ambiances mais dans les 3, la même qualité d’accueil et des produits.

    Evi Evane Mézès: 66 rue Mazarine 75006 Paris /
    Ouvert du lundi au samedi de 11H à 23H

    Evi Evane Bistrot: 10 rue Guisarde 75006 (fermé le dimanch)
    Evi Evane Traiteur: 20 rue Saint Placide 75006
    www.evievane.com

    Je vous conseille également de faire un tour sur le site internet « Evi Evane » qui est à l’image des deux établissements et de leurs cuisines : accueillant et alliant tradition et inventivité avec beaucoup de goût : http://www.evievane.com .

    3. Pizzeria Positano

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    Au restaurant Alfredo Positano de la rue Guisarde, je préfère la pizzeria située dans la rue adjacente. L’endroit ne paie pas de mine avec ses nappes vichy, ses  poutres apparentes, caractéristiques des appartements du quartier, les tables sont collées les unes aux autres mais l’ambiance, chaleureuse et animée, est garantie et vous pourrez profiter des meilleures pizzas du quartier, cuites au feu de bois de surcroît (et il n’est pas rare de croiser certaines célébrités -non, je ne vous donnerai pas de noms- habitant le quartier venir y chercher leurs pizzas). Je vous conseille tout particulièrement la Cantona. Vous pourrez également y déguster des pâtisseries de chez Gérard Mulot (voir l’Amaryllis et pâtisserie Mulot plus bas, pour moi le meilleur pâtissier du quartier) dont un délicieux et copieux gâteau au chocolat. A préférer largement à la pizzeria Santa Lucia située dans la même rue où, là, les pizzas baignent dans l’huile et où le sourire est en option (je peux même dire que chez Santa Lucia, l’accueil est exécrable). Arrivez tôt si vous voulez être certains d’avoir une table, l’établissement est quasiment toujours complet, n’accepte pas les réservations et est fermé le dimanche.

    Positano – 15 rue des Canettes – 75006 Paris

    4. L’Alcazar

    Mon dernier dîner là-bas remonte à avril 2012, dans le cadre du concept « top chef  Alcazar » (un concept éphémère). Une valeur sure du quartier. Retrouvez ci-dessous l’article que j’avais publié à cette occasion.

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    Je vous ai parlé à plusieurs reprises de l’Alcazar, sans doute un des restaurants parisiens où je suis allée le plus souvent et qui ne m’avait jamais déçue…jusqu’à présent. Connaissant particulièrement bien le quartier de Saint-Germain-des-Prés en plein cœur duquel le restaurant se situe, je peux vous garantir que c’est un des très rares lieux qui s’est maintenu au cours des années, contrairement à des lieux historiques aux décors certes impressionnants mais qui oublient qu’un restaurant se juge par sa cuisine avant d’être un décor fastueux, voire pompeux, comme Vangenende, le Procope ou le petit Zinc- n’oublions pas que ces deux derniers font partie du même groupe, celui des Frères Blanc, que Le Grand B dont je vous avais dit, ici, à quel point c’était une catastrophe- des lieux où vous trouverez plus de touristes -à qui on essaie d’en mettre plein dans la vue, et dans l’assiette, mais pas en qualité- que de Parisiens ou gastronomes).

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    L’Alcazar, certes résolument moderne, n’a pas non plus le défaut des Costes où le client devrait presque remercié d’être mal reçu (ou en tout cas ne surtout pas s’en plaindre, l’audacieux exigeant!), des restaurants où le mauvais accueil est d’ailleurs le signe distinctif (voire revendiqué, a fortiori si vous n’êtes pas un habitué des lieux, et ne parlons pas de la cuisine…).

    A l’Alcazar, vous pouvez également opter pour la carte de la Mezzanine (moins chère). Dommage que sur les deux cartes ne figure plus le fameux « Fish and chips » réellement délicieux mais pour une fois ce n’était de toutes façons pas pour dévorer le « Fish and chips » mais pour tester la formule Top chef ( disponible uniquement dans la salle située en bas) que je m’y suis rendue.

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    Je regarde régulièrement l’émission « Top chef » depuis qu’elle existe. Sans être dupe de son montage particulièrement habile et digne des meilleurs blockbusters, et de sa redoutable efficacité, je pense que l’émission permet réellement à des chefs de prendre leur envol (même si ce concept propre à la télé réalité où il faut éliminer les autres pour réussir m’agace) ou en tout cas de bénéficier d’une magnifique vitrine et d’un accélérateur pour leur carrière, sans compter les conseils de professionnels avisés. Cette année, j’avais une préférence pour Ruben Sarfati (dont vous pouvez retrouver le blog, ici), petit génie de la cuisine autodidacte et pour Noémie Honiat dont les pâtisseries me semblaient toujours appétissantes, originales et savoureuses, candidate visiblement avide d’apprendre et passionnée. L’un et l’autre ont été éliminés…

    Alors, ce concept ? Juste une opération commerciale destinée à surfer sur le succès de l’émission ? Ou une vraie expérience gastronomique ?

    Tout d’abord, présentons le concept ainsi défini sur le site officiel particulièrement fourni en informations, comme « l’événement culinaire de ce début d’année. Pour la première fois, un restaurant vous propose de prolonger l’expérience d’une émission culinaire.  Véritable « club house de l’émission », le Restaurant TOP CHEF à l’Alcazar vous ouvre ses portes pendant toute la diffusion de Top Chef, du 3 Février au 30 Avril 2012. Les candidats emblématiques des saisons 1 et 2 (Stéphanie Le Quellec, Romain Tischenko, Grégory Cuilleron, Pierre Augé, Fanny Rey, Paul-Arthur Berlan…) et les nouveaux talents de la Saison 3, ont répondu présent pour proposer leurs meilleures recettes au public.   Les menus « Top Chef » changent tous les 15 jours, en fonction des chefs présents, et vous offrent la possibilité de déguster des entrées, plats et desserts de différents candidats. Vous pourrez, par exemple, choisir une entrée de Romain Tischenko, un plat de Stéphanie Le Quellecet un dessert de Tiffany Depardieu.   A chaque service et pendant toute la durée de l’événement, un de vos candidats préférés de l’émission sera présent en cuisine et viendra à votre rencontre pour vous transmettre sa passion de la gastronomie.  Ces recettes seront proposées dans le cadre des menus Top Chef, servis 7 jours sur 7 par la brigade de l’Alcazar dirigée par Guillaume Lutard.  La carte de l’Alcazar sera également proposée pour satisfaire les demandes de sa clientèle d’habitués. Des menus Top Chef proposés midi et soir, à des tarifs accessibles ainsi que des sélections inédites de vins de Bordeaux pour des accords mets-vins originaux. (verre entre 4 et 6 € et à la bouteille entre 22 et 32 €) »

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    Dès l’extérieur, difficile de passer à côté du concept que remarquent d’ailleurs tous les passants. A l’intérieur, le décor n’a pas vraiment changé (même si j’ai eu l’impression qu’il y avait plus de tables et donc qu’elles étaient plus serrées, préférez la banquette) même si, là aussi, le concept est mis en avant. Comme d’habitude, un film est projeté sur le mur, en l’espèce « Le Mépris » de Godard.

    Nous étions trois dont une autre blogueuse (éminente) « Pin up en cuisine » sur l’excellent blog de laquelle vous pourrez aussi retrouver un récit détaillé et avisé. Devant l’impossibilité de modifier la garniture (notre serveur a même refusé de demander en cuisine nous assurant qu’on lui opposerait un refus catégorique, peut-être aurait-il été d’ailleurs judicieux, sans modifier la garniture, d’en proposer une en supplément), nous n’étions plus que deux à choisir le menu Top chef.

    N’étant pas vraiment tentée par les entrées du menu Top chef, j’ai choisi une entrée à la carte classique, un  « saumon d’Ecosse fumé maison, galette parmentier, crème fraîche (12€) ». Un plat léger, agréable, plutôt bien présenté mais sans originalité particulière.

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    Ensuite, j’ai opté pour la formule Top chef (plat et dessert, à 34 euros) et j’ai choisi le menu du chef Cyrille Zen (actuellement finaliste de l’émission), chef de son restaurant « La Bergerie de Sarpoil » ( http://www.labergeriedesarpoil.com/  ) qui, déjà étoilé, a eu l’humilité de se présenter à l’émission.

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    Pour le plat principal, ce sont des « filets de bars en crumble de chorizo, beurre d’aromates aux agrumes, fondue de fenouil » (photo ci-dessus) pour lesquels j’ai opté. Je trouve l’idée du mélange filets de bar et chorizo originale et amusante. Je décide donc de tester. Un plat se doit pour moi, avant d’être bon, d’être beau et de mettre l’eau à la bouche. Là, je dois avouer que le spectacle dans mon assiette, qui me semble plus relever d’un paysagiste, avec ses « feuillages » touffus, que d’un cuisinier, ne me donne pas vraiment envie de le déguster. Pourquoi autant de fouillis dans l’assiette ? Qu’auraient pensé les jurés de Top chef, visiblement très attachés à l’esthétisme, d’une telle assiette ? Est-ce vraiment l’apparence d’une assiette d’un chef étoilé ou celle d’un plat d’une brasserie classique ? Téméraire, je m’attaque donc à ce joyeux galimatias culinaire…mais je me heurte à une nouvelle difficulté. Le crumble de chorizo doit visiblement être marié aux filets de bar (sinon, s’il s’était agi d’une simple garniture, j’imagine qu’il n’aurait pas figuré dans l’intitulé du plat), mais pour le mélanger aux filets de bar, étant donné que le chorizo se trouve dessus, sur la peau des filets, il faut retourner ces derniers, et encore accentuer le fouillis pour le transformer presque en bouilli. C’est peu appétissant…et le mélange ne me semble pas très heureux… Je ne parviens pas à terminer mon plat, pourtant finalement peu copieux malgré son apparence chargée.

    Le chef Cyrille Zen passe à la table à côté de la nôtre (le seul présent ce soir-là), visiblement des inconditionnels de Top chef, ravis de le féliciter et de se faire prendre en photo avec lui.

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    Ma voisine a de son côté opté pour le plat de Jean Imbert «  Magret de canard, légumes au jus de betterave et menthe  » (photo ci-dessus).

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    Pour le dessert, nous optons toutes les deux pour « le rocher coulant choco-framboise » également de Cyrille Zen. Contrairement au plat de résistance, la présentation est agréable, épurée, raffinée et me met cette fois en appétit. Le troisième convive nous fait remarquer qu’un peu de framboise a coulé sur le macaron. L’assiette serait-elle passée dans le propre restaurant de Cyrille Zen ? C’est sans doute une autre limite du concept : servir des plats censés être des plats de restaurant étoilé dans un restaurant qui lui-même ne l’est pas.

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    Sans être inoubliable, ce dessert est très réussi… Dommage cependant que la framboise capte tout le goût et fasse un peu trop oublier celui du chocolat. Malgré tout, un dessert excellent et fortement recommandable.

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    Malgré mes critiques, je suis assez admirative devant l’humilité de ces chefs qui acceptent d’être constamment jugés mais malgré tout l’opération me semble plus commerciale que gastronomique. Peut-être aurais-je eu une impression différente avec d’autres plats provenant d’autres chefs…

    Quoiqu’il en soit, si l’accueil de l’Alcazar est toujours très avenant (de ce côté, cela n’a pas changé quoique-cf plus bas-), le service n’est pas forcément adapté à des plats de « chefs» même si le parti pris est visiblement ici celui de la brasserie et non du restaurant gastronomique.

    Dernier bémol…et non des moindres : quelle ne fut pas notre surprise de voir les cuisines se fermer à 23H, et les lumières même du restaurant commencer à être éteintes un tout petit peu plus tard, sans oublier l’apparition du chariot à linge. Nous avons un peu eu l’impression d’être mis à la porte sans compter que si l’addition a été amenée avec le sourire, il ne nous a jamais été demandé si le repas nous avait satisfaits.

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    A la sortie, le chef Cyrille Zen, visiblement affable, est entouré de clients qui lui demandent des autographes et photos. Espérons que pour tous ces cuisiniers de l’émission, sans aucun doute passionnés, cette mise en lumière ne leur fera pas oublier l’essentiel. Souhaitons-leur une fois les caméras parties de ne pas s’être laissé éblouir et de rester fidèles à leur belle passion…

    Je suivrai avec plaisir la finale lundi prochain sur M6, avec une préférence pour celui dont la cuisine me semble plus osée, inventive (à l’image certes de son langage : -)) et moins « scolaire » et classique que celle de Cyrille Zen : Norbert Tarayre . Le troisième finaliste est Jean Imbert dont vous pouvez également actuellement tester les plats à l’Alcazar. Il possède son propre restaurant, à Paris, dans le 16èmehttp://www.l-acajou.com/ et, qui sait: peut-être mon prochain test de restaurant pour inthemoodforluxe.com  et inthemoodlemag.com .

    Conclusion : une opération commerciale très réussie pour l’Alcazar (mieux vaut réserver), un concept ludique qui ravira les adeptes de l’émission mais pas forcément les fins gourmets amateurs de service personnalisé. A vous de voir si vous souhaitez tenter l’expérience… Ci-dessous le menu pour ces 15 prochains jours. Vous avez jusqu’au 30 avril pour tenter l’expérience et n’oubliez pas la finale de l’émission Top chef, sur M6, ce 9 avril.

     Pour en savoir plus :

    Le site de l’Acazar : http://www.alcazar.fr/fr

    Le site de l’émission Top chef :  http://www.m6.fr/emission-top_chef/

    Le site du restaurant éphémère « Top chef l’Alcazar » :  http://www.m6.fr/emission-top_chef/restaurant-top-chef/

     Restaurant Top Chef à l’Alcazar

    62 rue Mazarine

    75006 Paris

    Ouvert 7/ 7, 365 j/an

    12h à 14h30 et de 19h à 2h

    Métros

    Odéon (lignes 10 et 4)

    5. Brasserie Vagenende

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    Si vous recherchez une bonne brasserie traditionnelle : ne cherchez plus, rendez-vous directement chez Vagenende, 142 Boulevard Saint-Germain, 75006 Paris, tous les jours de midi à minuit. Vous y traverserez le temps pour vous retrouver à la Belle Epoque. Depuis 1983, le plafond, les murs et les sols, sont  inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Là vous pourrez vous régaler avec des plats traditionnels tous élaborés sur place à partir de produits bruts. Comptez en moyenne 22 euros pour un plat.

    6. Crêperie du clown

    Si vous voulez manger plus simplement, je vous recommande la Crêperie du clown, 6 rue des Canettes dans le 6ème (à ne pas confondre et à préférer à la crêperie des Canettes située à côté et où les crêpes et galettes…rectangulaires et parfois très sèches me laissent perplexes). Accueil chaleureux pour cette crêperie exiguë où crêpes et galettes sont goûteuses et copieuses.

    SALONS DE  THE

    1. Salon de thé Amaryllis et pâtisserie Gérard Mulot

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    Là, ne cherchez pas longtemps, LE salon de thé incontournable, situé 12 rue des Quatre Vents dans le 6ème, c’est le récent salon de thé L’Amaryllis qui dépend de l’institution du quartier, la pâtisserie Gérard Mulot située tout près, rue de Seine (pour moi la meilleure pâtisserie -délicieux Paris-Brest, tartes au chocolat au lait, tartes aux fruits frais de saison …- et les meilleurs macarons du 6ème que je préfère personnellement à ceux du médiatique Pierre Hermé). Ouvert du mardi au samedi de 11H à 19H pour le salon de thé, tous les jours pour la pâtisserie sauf le mercredi -où vous pourrez également déguster sur place-. Vous pourrez notamment y prendre l’Afternoon Tea, tradition 100% Anglaise, pour un encas entre 15h30 et 18h00 avec 3 niveaux de gourmandises : pâtisseries, viennoiseries et sandwichs le tout accompagné d’une boisson chaude. Vous pourrez y trouver des tartes salées, une sélection de macarons et une sélection des pâtisseries de la pâtisserie Gérard Mulot dans une atmosphère calme et agréable.

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    2.Pâtisserie/bar à chocolat/restaurant/salon de thé Un Dimanche à Paris

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    Dans la pittoresque Cour du Commerce Saint-André (Paris 6ème), aux numéros 4-6-8 de cette charmante rue pavée et piétonne, vous trouverez cette belle adresse à l’allure résolument moderne qui se définit comme un concept-store avec boutique, bar à chocolat, pâtisserie, restaurant. Vous pourrez également y prendre des cours de cuisine. Les prix sont relativement élevés (les pâtisseries sont plus chères que chez Gérard Mulot, au minimum 5 euros). L’endroit présente aussi la particularité de vous proposer chaque jour une sélection de pâtisseries sans gluten. A tester absolument: tarte au citron meringuée, éclair signature de la maison tout chocolat.

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    3. Salon de Thé Ladurée Bonaparte

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    Même si je préfère (et de loin), les pâtisseries et macarons Gérard Mulot (plus artisanaux), l’endroit, situé au 21 rue Bonaparte (toujours dans le 6ème) conserve une indéniable magie pour une après-midi hors du temps dans un cadre somptueux, très germanopratin. Vous y trouverez les célèbres macarons et de nombreuses pâtisseries, vous pourrez également y déjeuner dans le splendide salon d’inspiration exotique, sous la verrière que je préfère au « petit » salon à l’étage.

    4. Le Pavillon de la Fontaine du Jardin du Luxembourg

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    Près de la Fontaine Médicis du Luco comme les habitants du quartier appellent le Jardin du Luxembourg, vous pourrez effectuer une pause bucolique  en plein cœur de Paris tout en éprouvant une douce sensation d’ailleurs et d’évasion.  Vous pourrez aussi profiter du kiosque à musique juste en face les jours de concerts. Les prix sont relativement prohibitifs et c’est davantage pour le charme du lieu que pour la gastronomie que je vous recommande cet endroit même si vous pourrez y déguster des gaufres ou les délicieux macarons de chez Carette.

    Jardin du Luxembourg, Paris 6ème

    mais aussi: la pâtisserie « Angelina » (19 rue de Vaugirard, 75006) que je n’ai pas encore pris le temps de tester, située  à l’entrée du Jardin du Luxembourg, à côté du musée, où vous pourrez déguster les célèbres chocolats chauds, des pâtisseries comme la tarte au citron ou même y déjeuner, ou acheter à l’épicerie fine.

    CAFES

    Saint-Germain-des-Prés ne serait pas Saint-Germain-des-Prés sans ses célèbres cafés où il faut voir et être vu. Je vous recommande le Mabillon, la Palette (pour son emplacement idéal, en retrait de l’agitation mais toujours au cœur du quartier), le Bonaparte (face à l’Eglise Saint-Germain-des-Prés), le Flore, le Mondrian (pour l’amabilité)  etc. Ils sont tous situés dans des endroits particulièrement agréables et recommandables. J’en ai choisi quatre.

    1.Le Café de Flore

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    Cela reste le lieu emblématique du quartier avec son incontournable terrasse, à raison et à juste titre. C’est là que vous croiserez les célébrités française ou étrangères et les élégant(e)s du quartier, que vous passerez un moment hors du temps. Malgré la renommée du lieu, l’accueil est toujours souriant  et affable et les serveurs sont particulièrement attentifs et aimables que vous soyez habitués des lieux ou non, connus ou non (au contraire de son voisin Les Deux magots où le sourire est plus que parcimonieux). Apollinaire puis Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Simone Signoret, font partie des habitués qui ont créé la légende. Aujourd’hui, il n’est pas rare d’y croiser John Malkovich ou Coppola père et fille (qui habite non loin de là). Depuis 1994 y est remis le prix de Flore. Ne passez pas à côté du chocolat chaud. Vous pourrez aussi y déjeuner ou dîner ou déguster les pâtisseries à des prix relativement élevés mais la légende n’a pas de prix et le vaut largement. 172 Boulevard Saint-Germain- Paris 6ème- Ouvert 7 jours sur 7 de 7h à 2h du matin

    2. Café  de la Mairie

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    Situé au 8 place Saint-Sulpice, face à la splendide Eglise éponyme, à deux pas du Jardin du Luxembourg, ce café dont Fitzgerald ou Hemingway furent les habitués n’a pas cédé au modernisme à outrance qui conduit souvent à ce que tous les établissements se ressemblent et a conservé son décor suranné. De la terrasse, vous pourrez admirer l’Eglise et profiter du calme lénifiant de cette splendide place face à la célèbre et somptueuse fontaine. L’endroit idéal pour se relaxer ou pour faire une pause au milieu d’une virée shopping.

    3. Le Relais de l’Odéon

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    Récemment rénové, le Relais de l’Odéon, ouvert 7 jours sur 7,  est un endroit central où il est pratique de donner des rendez-vous professionnels. L’établissement donne à la fois sur le Boulevard Saint-Germain (au numéro 132) et sur la Cour du commerce Saint-André. Vous pourrez aussi vous y manger. L’accueil est souriant.

    4. Le Bar du Marché

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    Pour boire un verre en terrasse, tout en profitant de l’atmosphère et de la vie germanopratines et de la dynamique rue de Buci, je vous recommande le Bar du Marché, situé à l’angle de la rue de Seine et de la rue de Buci. Les touristes y côtoient les jeunes du quartier, dans une joyeuse cacophonie. Nappes à carreaux rouge et blanc, serveurs habillés en gavroche et salopette, le folklore est au rendez-vous. Vous pourrez bien sûr prendre un verre sur la belle terrasse qui ravira les curieux ou déjeuner d’une tartine ou de saucisses frites notamment. 75 rue de Seine – Paris 6ème

    COMMERCES: librairies, boulangeries, boutiques de vêtements

    1.Librairie L’écume des pages

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    Je ne me lasse pas d’y flâner à toute heure du jour et de la nuit (surtout la nuit, quel plaisir d’y aller le soir, la librairie L’Ecume des pages est ainsi ouverte de 10H jusqu’à minuit du lundi au samedi et de 11H jusqu’à 22H le dimanche). Touristes, germanopratins, écrivains s’y croisent dans une ambiance presque recueillie. Vous y trouverez aussi bien des livres de poche qu’une large collection de livres d’art (grand choix de livres sur le cinéma) ou de voyage, le tout juste à côté du Café de Flore.

    L’Ecume des pages, 174 Boulevard Saint-Germain, Paris 6

    2. Magasins Le Bon Marché et la Grande Epicerie de Paris

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    Aristide Boucicaut inventa en 1852 le commerce moderne en créant le premier grand magasin au monde, Le Bon Marché. Certes situé dans le 7ème arrondissement et non dans le 6ème, le Bon Marché et la Grande Epicerie sont les lieux incontournables pour les amoureux de la mode et de la gastronomie. Dans le premier, vous trouverez toutes les grandes marques de luxe (certaines ont de véritables espaces dédiés comme Vuitton) mais aussi des marques plus branchées. Vous y trouverez aussi un bel espace beauté ou tout ce que vous voulez pour décorer votre maison. C’est indéniablement le grand magasin le plus chic de la capitale et, en semaine, hors soldes ou promotions, vous aurez parfois l’impression d’avoir le magasin pour vous. S’il y a un lieu où je n’ai jamais cessé d’aller depuis que j’habite à Paris, c’est bien La Grande Epicerie de Paris et Le Bon Marché. Eté comme hiver (à l’exception des fêtes et des périodes de soldes,  un peu plus agitées, et encore), j’ai plaisir à y déambuler tranquillement, à profiter du calme, du luxe et de la sérénité des lieux et surtout à y trouver des produits que je ne trouve que là (comme le chocolat Bonnat, ma petite drogue mais vous y trouverez de nombreux autres petits producteurs scrupuleusement sélectionnés), en particulier à La Grande Epicerie, véritable régal pour les yeux avant de l’être pour le goût, a fortiori depuis les travaux qui ont encore renforcé l’impression de luxe qui se dégage du lieu. Il est rare que j’y passe moins d’une heure, ne me lassant pas d’admirer le choix pantagruélique de confitures, chocolats, fruits…et d’un tas d’autres choses dont je me persuade d’avoir absolument besoin.  L’endroit a été récemment rénové et propose depuis des boutiques d’artisans de bouche (poissonnerie, fromagerie, boucherie, charcuterie, pâtisserie, etc.), une cave à vin, une nouvelle configuration des lieux avec des emplacements pour manger sur place. Ne manquez pas non plus la pâtisserie! Ce magasin est l’incarnation du chic parisien, l’élégance y est aussi de mise chez la clientèle (le samedi en particulier, le spectacle est parfois aussi dans les allées).  Allez-y plutôt en semaine si vous voulez y faire vos courses tranquillement. N’y achetez en revanche pas les produits de consommation courante, bien plus chers qu’ailleurs. Et évitez son restaurant « La Table » par lequel j’avais été réellement déçue. Mon article, ici.  Optez plutôt pour un des restaurants que je vous ai recommandés plus haut (comme « Aux Prés » de Cyril Lignac, situé à 10 minutes à peine à pied ou bien dégustez des produits de La Grande Epicerie dans les espaces dédiés sur place).

    Du lundi au samedi de 10H à 20H et jusqu’à 21H les lundi et vendredi- 24 rue de Sèvres – 75007 Paris

    3. Boutique Ralph Lauren

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    Ouverte en 2010, cette boutique est sans aucun doute la plus belle du quartier! Et je ne vous dis pas ça seulement parce que je suis une inconditionnelle de la marque. Retrouvez ainsi en cliquant ici mon article mode à Deauville dans lequel je vous recommande et présente de nombreux modèles de chez Ralph Lauren. Cette marque est pour moi synonyme de classe et d’élégance. Les robes de la grande ligne Ralph Lauren qui ornent souvent la vitrine sont toujours somptueuses (vous pourrez également retrouver cette collection dans le magasin.) Cette boutique de 1745 mètres carrés présente ainsi le meilleur de l’univers Ralph Lauren. Toutes les lignes y sont disitribuées y compris celles jusqu’à présent indisponibles en France. Ainsi, pour la femme, toutes les marques de luxe seront proposées  comme les lignes Collection et Black Label auxquelles s’ajoute la ligne Sportswear Blue Label. Pour l’homme, la sophistication et le luxe des collections Purple Label et Black Label complètent l’offre sportswear de Polo. La boutique accueille également un restaurant exclusif.

    4. Boutique Kiehl’s

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    Ouverte depuis juillet 2014, cette boutique vous permettra de découvrir le meilleur de la marque que je vous présente, ici (la marque était partenaire du 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville).  Kiehl’s est une marque qui a vu le jour à New York en 1851 dans une pharmacie traditionnelle. Son expertise unique repose sur des connaissances acquises et transmises au fil des générations dans les domaines de la cosmétique, de la pharmacie, de l’herboristerie et de la médecine. Depuis plus de 160 ans, Khiels propose des formules efficaces pour la peau et les cheveux, issues de technologies avancées et concentrées en ingrédients naturels de grande qualité. Où que vous soyez dans le monde, la marque s’engage ainsi à vous « offrir des produits de haute qualité et un service personnalisé d’exception » proposant depuis plus de 160 ans des formules pour la peau et les cheveux, vous proposant des « consultations expertes et personnalisées » et d’être « satisfait ou remboursé ».

    2 rue de Sèvres, 75006 Paris

    5.Boulangerie Kayser

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    Au 18 rue du Bac ou au 10 rue de l’Ancienne Comédie, c’est la que vous trouverez les meilleurs pains et viennoiseries dans le quartier. Je connais bien la 2ème et peux aussi vous la recommander pour l’accueil.

    6. Boutique Viandas de Salamanca

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    Si, comme moi, vous êtes accros au jambon  ibérique, vous en trouverez d’exceptionnels ainsi qu’une sélection de produits ibériques. La maison vous propose aussi des sandwichs au jambons tout prêts. Attention: la facture peut monter rapidement mais les produits sont de qualité…

    5 rue Lobineau, Paris 6ème

    7. Cinémas L’Arlequin et Le Saint-Germain-des-Prés

    Je ne pouvais pas terminer cet article sans évoquer les cinémas du quartier qui compte tant  de cinémas art et essai où j’ai toujours plaisir à aller, avec une préférence pour l’Arlequin ( 76 rue de Rennes) qui propose souvent des festivals de cinéma (comme le festival du cinéma allemand prochainement) ou le Saint-Germain-des-Prés, juste à côté du café Bonaparte.