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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 144

  • Conférence de presse et programme du 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville (du 4 au 13 septembre 2015)

    En attendant la conférence de presse du 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville le 24 août à 11H en direct du CID, retrouvez ci-dessous le récapitulatif des informations dont nous disposons sur cette édition 2015 (pour laquelle, dès le 25 août, je mettrai ici 36 pass journaliers en jeu).

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    41 ans, déjà! Difficile de croire que ce festival qui ne cesse de se renouveler et d'innover (et cette édition ne devrait pas déroger à la règle, je vous le garantis et les premières annonces récapitulées ci-dessous le laissent déjà présager) est un jeune quadragénaire. Et plus difficile encore pour moi de croire que ce sera cette année mon...22ème Festival du Cinéma Américain de Deauville! Je n'étais pas majeure que déjà la magie du festival m'ensorcelait!

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    Tant de souvenirs (au point de m'en être inspirée pour un roman et surtout plus récemment pour quelques nouvelles de mon un recueil de nouvelles sur le cinéma "Ombres parallèles" sur la couverture duquel figure d'ailleurs... Deauville), tant de découvertes de cinéastes aujourd'hui mondialement reconnus (la compétition initiée en 1995 est aujourd'hui un des temps forts du festival et permet chaque année de découvrir des pépites à l'image de Whiplash de Damien Chazelle, grand lauréat l'an passé) et tant d'hommages, d'avant-premières, d'instants de cinéma et de vie gravés (que vous pouvez retrouver en flânant dans les archives de ce blog "In the mood for Deauville").  Ce festival, c'est une fenêtre qui s'ouvre ou un voile qui se lève (à l'image de la très belle affiche  de cette édition 2015) sur le ciel étoilé (de la bannière et pas seulement) ou le ciel plus sombre des USA et qui nous fait découvrir les mille visages de l'Amérique, ses tourments, ses blessures, ses aspirations, ses victoires.

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    Même si aujourd'hui, j'ai le plaisir de parcourir de nombreux autres festivals de cinéma, Deauville reste celui auquel je suis viscéralement attachée. Pour avoir une idée de ce festival, retrouvez, en cliquant ici, mon compte rendu de son édition 2014.

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    Comme chaque année depuis un certain temps maintenant, j'aurai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour cette édition, un plus grand nombre, ce qui me réjouit puisque vous serez ainsi plus nombreux à pouvoir en profiter. Ce festival sera aussi plus que jamais immersif pour moi donc vous pourrez retrouver de très nombreux articles sur In the mood for Deauville (mon blog consacré à Deauville) en amont puis en direct, de l'ouverture à la clôture, et sur mes sites In the mood for film festivals, In the mood for cinema, In the mood le mag et In the mood for luxe qui, tous, se mettront aux couleurs du Festival, dès la fin août.

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    Vous pouvez dès à présent réserver vos pass pour le festival, en vous rendant sur le site du CID, là. Vous pouvez aussi suivre le CID sur twitter (@CID_Deauville), et la page Facebook officielle du Festival du Cinéma Américain de Deauville, là, et pour en savoir plus, vous pouvez enfin vous rendre sur le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Le hashtag officiel du festival est #Deauville2015 et le compte twitter officiel du festival est @DeauvilleUS. A suivre impérativement pour être informés des dernières actualités.

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    De cette édition 2015, nous savons pour le moment qu'elle aura lieu du 4 au 13 septembre, que son jury sera présidé par Benoît Jacquot (son magnifique film, "Trois cœurs", passe actuellement sur Canal plus,  retrouvez ma critique et mon article à ce sujet, en cliquant ici, ) qui succède ainsi à Costa-Gavras. « Le cinéma est une Amérique qu’on découvre à chaque film, le rêve à chaque fois d’un moment inoubliable: je rêve de découvrir et de faire découvrir à Deauville un film inoubliable », a ainsi déclaré le président du jury de ce 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

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    Nous savons également depuis aujourd'hui que le film d'ouverture sera "EVEREST" de Baltasar Kormákur La projection promet d'être d'autant plus palpitante qu'elle aura lieu en présence de l'équipe du film. Le film sera présenté en 3D et en Dolby Atmos. Interprètes: Jason Clarke, Josh Brolin, John Hawkes, Robin Wright, Michael Kelly, Sam Worthington, Keira Knightley, Emily Watson, Jake Gyllenhaal. Le film sortira en salles le 23 septembre 2015.

     

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    Synopsis officiel:  Inspiré d'une désastreuse tentative d'ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l'homme ait connues. Luttant contre l'extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l'épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut.

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    Nous avons également appris  le nom du film de clôture et voilà qui promet également un bel événement. Il s'agit ainsi de "Sicario" de Denis Villeneuve avec Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin, Victor Garber, Jon Bernthal, Daniel Kaluuya. Le film figurait en compétition officielle du dernier Festival de Cannes et sortira en salles le 7 octobre 2015.

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    Synopsis officiel: La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l'équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.

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     Le festival rendra également hommage à Terrence Malick. A cette occasion, seront présentés à Deauville, en avant-première, son nouveau film Knight of Cups, (avec, notamment, au casting Christian Bale et Natalie Portman) ainsi que The Tree of Life – L'Arbre de Vie et À la merveille (To the Wonder).

    « A l'heure où l'Homme s'efface devant la figure du monde, il nous a semblé intéressant d'honorer un cinéaste qui place l'humain au cœur de ses préoccupations artistiques. Refusant le nihilisme du néant des jours, Terrence Malick filme l'essence de la poésie en scrutant à travers nos comportements et nos sens, les soubresauts de la transcendance. Ainsi nous pouvons dire de son art qu'il est régulier et sacré. L'expérience qu'il propose, grâce à ses films, nous porte à ce dépassement délicieux du "soi" au bénéfice de l'être, rendant ainsi son cinéma unique, nécessaire et primordial. Il fait de nos errances des chemins de vie. » a ainsi déclaré Bruno Barde, le directeur du festival.

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    Un hommage sera également rendu à un autre maître du 7ème art, Orson Welles.  À l'occasion du centenaire de la naissance d'Orson Welles, le festival nous propose ainsi de (re)voir trois longs métrages du cinéaste, ainsi qu'un documentaire consacré à cette légende éternelle du cinéma mondial. Dans le cadre de cet hommage, seront présentés : Citizen Kane, La Dame de Shanghai (The Lady from Shanghai), et La Soif du mal (Touch of Evil), ainsi que le documentaire This Is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg (Production I TCM Cinéma & Wichita Films)."

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    Après l'hommage à Orson Welles et l'hommage à Terrence Malick, le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé un autre prestigieux hommage: à Keanu Reeves.

    Cet hommage aura lieu en sa présence, et le festival proposera également une rétrospective de ses films les plus marquants. Outre une impressionnante carrière d'acteur ("Eternel Neo de Matrix, Jonathan Harker de Dracula ou chevalier Danceny des Liaisons Dangereuses (Dangerous Liaisons), Keanu Reeves aura, tout au long d'une filmographie impressionnante, côtoyé des réalisateurs comme Gus Van Sant, Francis Ford Coppola, Bernardo Bertolucci ou plus récemment Richard Linklater, et a su montrer sa capacité à endosser des rôles extrêmement variés" comme le souligne le communiqué de presse officiel du festival), il a récemment produit le documentaire "Side by side" consacré à l'impact du numérique sur le cinéma contemporain.  A cette occasion, il était invité au Festival Lumière 2014. Retrouvez mes vidéos ci-dessous en attendant mes vidéos de sa conférence de presse à Deauville à laquelle je ne manquerai pas d'assister.

    Décidément, cette édition 2015 du Festival du Cinéma Américain de Deauville s'annonce riche en événements. En effet, après les hommages à Orson Welles, Terrence Malick, Keanu Reeves, le festival vient d'annoncer un hommage à Ian McKellen et Orlando Bloom.

    Ian McKellen: 

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    Le Festival du Cinéma Américain rendra hommage, en sa présence, au comédien Ian McKellen. Comédien de légende, après s’être imposé sur la scène londonienne comme l’un des meilleurs interprètes shakespeariens de sa génération, il s’illustre aussi bien au cinéma, au théâtre qu’à la télévision. Reconnu dans le monde entier pour ses rôles de Magnéto dans la saga X-Men et Gandalf dans la trilogie du Seigneur des anneaux, il compte à son palmarès plus d’une cinquantaine de prix. 

     

    Orlando Bloom:

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    Figure emblématique des sagas Le Seigneur des anneaux, Le Hobbit et Pirates des Caraïbes, Orlando Bloom a récemment montré une nouvelle facette de son talent en incarnant un détective en proie à l’alcool et à la violence dans Zulu. Au fil d’une filmographie considérable, il s’est imposé comme l’un des acteurs les plus en vue de ces quinze dernières années. 

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    Après les hommages à Orson Welles, Terrence Malick, Keanu Reeves,  Ian McKellen, Orlando Bloom (la liste commence à être impressionnante!), le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé un nouvel hommage, à la comédienne Patricia Clarkson, en sa présence.

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    Le Festival rendra également hommage au cinéaste Michael Bay, en sa présence.

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    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé deux premières qui devraient créer l'événement. Le festival mettra à l'honneur la comédie américaine et sa nouvelle génération d'actrices emblématiques avec la projection en avant-première de deux films:


    CRAZY AMY (Trainwreck)


    Dernière réalisation de Judd Apatow, roi de la nouvelle vague de la comédie américaine, avec Amy Schumer, humoriste et comédienne qui a également signé le scénario du film.


    INTERPRETATION Amy Schumer (Amy), Bill Hader (Aaron), Brie Larson (Kim), Colin Quinn (Gordon), John Cena (Steven), Vanessa Bayer (Nikki), Mike Birbiglia (Tom), Ezra Miller (Donald), Dave Attell (Noam), Tilda Swinton (Dianna), LeBron James (lui-même)



    Depuis sa plus tendre enfance, le père d'Amy n'a eu de cesse de lui répéter qu'il n'est pas réaliste d'être monogame. Devenue journaliste, Amy vit selon ce crédo – appréciant sa vie de jeune femme libre et désinhibée loin des relations amoureuses, qu'elle considère étouffantes et ennuyeuses ; mais en réalité, elle s'est un peu enlisée dans la routine. Quand elle se retrouve à craquer pour le sujet de son nouvel article, un brillant et charmant médecin du sport nommé Aaron Conners, Amy commence à se demander si les autres adultes, y compris ce type qui semble vraiment l'apprécier, n'auraient pas quelque chose à lui apprendre.

    JAMAIS ENTRE AMIS

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    De Leslye Headland réalisatrice du très remarqué Bachelorette en 2012. La comédienne Alison Brie, à l'affiche du film et qui a déjà prouvé son talent dans les séries Mad Men et Community, sera présente à Deauville.


    INTERPRÉTATION Alison Brie (Lainey Dalton), Jason Sudeikis (Jake Harbor), Natasha Lyonne (Kara), Adam Scott (Matthew Sobvechik), Amanda Peet (Paula), Marc Blucas (Chris), Jason Mantzoukas (Xander)


    Jake et Lainey ont perdu ensemble leur virginité sur un coup de tête à l'université. Quand ils se recroisent douze ans plus tard à New York, ils réalisent tous les deux qu'ils sont devenus des champions de l'infidélité. Prêts à tout pour trouver des solutions à leur problème, ils s'engagent dans une relation platonique sans tabous afin de s'entraider dans leur quête du véritable amour.

    Le festival aura cette année également de nouveaux partenaires comme Kiehl's et Urban Decay (retrouvez, ici, mon article à ce sujet).

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    Afin de compléter l'article du magazine ELLE de la semaine du 24 juillet dans lequel je vous donnais mes bonnes adresses Deauvillaises, je vous propose de retrouver ici un nouvel article complet avec mes nombreuses bonnes adresses pour profiter au mieux du festival (hôtels, restaurants, cafés, salons de thé, boutiques...).

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  • Programme du Festival Lumière de Lyon 2015

     

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    Ce sera déjà (et seulement ) la 7ème édition du Festival Lumière de Lyon qui, en 7 ans, a réussi à s’imposer comme un événement cinématographique incontournable pour les cinéphiles de France et d’ailleurs.

    Comme je vous le disais dans mon compte rendu de l’édition 2014 que vous pouvez retrouver ici, ce festival est unique, singulier, rare, festif ( peu nombreux sont les festivals qui se souviennent ainsi de la racine du substantif qui les désigne), convivial (l’accueil, invariablement affable dans toutes les salles du festival), cinéphile, généreux, populaire (« un festival de cinéma pour tous » indique l’affiche du festival, ce qu’il est incontestablement),  passionnant. Et son nom, au-delà de la référence aux célèbres frères, lui va à merveille.  Cinq jours sur la planète cinéphile dont, l’an passé, je suis revenue enthousiaste et enchantée, ensorcelée par cette lumineuse atmosphère. Le programme était tellement riche et varié que les choix furent cornéliens et de véritables tortures. Un film de Capra ou un film d’Almodovar? Une master class d’Isabella Rossellini ou un film de Sautet? Un ciné-concert ou un film d’Ida Lupino? Il était impossible de choisir! Les choix risquent d’être encore plus cornéliens cette année pour cette 7ème édition qui aura lieu du 12 au 18 octobre et dont la programmation s’annonce au moins aussi riche que celle de l’an passé.

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    Pour ma part, entre le prix Lumière décerné à Martin Scorsese (je me réjouis déjà de le voir tourner sa version de « La sortie de l’Usine Lumière », retrouvez mon récit de la version 2014, ici, avec Pedro Almodovar, Paolo Sorrentino et Xavier Dolan) et la projection de plusieurs de mes films préférés (les films de Duvivier, « Docteur Jivago », « Casablanca » sans oublier les inénarrables séances présentées par le passionné et érudit Bertrand Tavernier (sa coprésentation des films Lumière avec Thierry Frémaux lors du Festival de Cannes 2015 reste pour moi le meilleur moment de cette édition), je ne sais déjà plus où donner de la tête…

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    -la première réjouissante annonce concerne le prix Lumière qui, cette année, sera décerné à Martin Scorsese, qui succède ainsi à Pedro Almodovar, un choix incontestable que de décerner ce prestigieux prix (qu’ont reçu  Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu, Ken Loach, Quentin Tarantino, Pedro Almodvar) à l’un des cinéastes les plus cinéphiles qui, en plus des nombreux chefs d’œuvre qu’il a réalisés outre sa palme d’or de 1976 « Taxi driver », apportant ainsi lui-même sa pierre à l’édifice, contribue aussi à la restauration de films notamment par le truchement de « The World Cinema Foundation » (quel inoubliable moment que sa présentation de la copie restaurée du « Guépard » de Visconti à Cannes!). Plusieurs films en copies restaurées seront ainsi présentés Lyon. Ce sera le premier voyage de Martin Scorsese à Lyon : « Ce que signifie le festival Lumière est très important, a-t-il déclaré. Et il représente beaucoup pour moi. Je suis fier d’y être invité et de recevoir le Prix Lumière. » Le Prix Lumière lui sera remis le vendredi 16 octobre au Centre de Congrès – salle 3000 de Lyon, en présence du public français et de nombreux invités venus du monde entier. Voilà déjà une excellente raison que de venir au festival…

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    - dans le cadre des « grandes projections de Lumière 2015 », la projection d’un des plus romanesques films de l’Histoire du cinéma, « Docteur Jivago » de David Lean, inoubliable pas seulement pour sa musique célèbre dans le monde entier, et d’un autre chef d’œuvre romantique dont la musique a fait le tour du monde « Out of Africa » de Sydney Pollack. A (re)voir absolument!

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    -le Festival Lumière 2015 rendra également hommage à l’acteur, scénariste, metteur en scène Jean Yanne mais aussi à Alexandre Desplat, le compositeur maintes fois récompensé notamment aux Oscars 2013 pour « Argo », un hommage sera également rendu à Akira Kurosawa avec la projection de films restaurés et rares mais aussi à une étoile filante du cinéma russe, Larissa Shepitko dont 3 films seront ainsi projetés,

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    -Nicolas Winding Refn, sera ainsi invité de Lumière 2015 pour parler de ses passions de cinéma avec, également, la sortie de « L’art du Regard », le livre de Nicolas Winding Refn chez Acte Sud, pendant le festival,

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    -Sophia Loren sera l’invitée d’honneur du festival,

    -Le Festival fêtera les 120 ans de Gaumont avec des projections spéciales,

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    -Bertrand Tavernier poursuivra cette année son voyage dans le cinéma français avec les années 30 aux années 50, des séances que son érudition, son amour fou du cinéma, la passion communicative avec laquelle il le transmet, rendent toujours absolument mémorables,

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    -7 grands classiques de Julien Duvivier seront projetés parmi lesquels « Pépé le Moko », « « La belle équipe », « La bandera », «  Carnet de bal ». Je vous les recommande tout particulièrement.

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    -les amateurs de films de genre se délecteront de « La nuit de la peur » à la halle Tony Garnier avec The Thing, La nuit des Morts-Vivants, Insidious…

    -Lumière 2015 fêtera aussi les 100 ans du Technicolor et rendra aussi hommage au nitrate

    -Le marché du film classique: pendant trois jours, les professionnels du cinéma (producteurs, distributeurs, exploitants, diffuseurs TV et VOD, éditeurs DVD-Blu-ray, ayants-droit, institutionnels…) sont invités à débattre et échanger sur l’état présent et sur l’avenir de l’exploitation du cinéma classique, ses défis et ses perspectives dans un environnement en pleine mutation. Un espace Marché, des tables rondes, des projections, des déjeuners et des rencontres. L’endroit idéal et désormais incontournable afin de nouer des relations d’affaire et mener à bien des échanges économiques.

    En plus de cette incroyable programme qui sera complété fin août et sur lequel je reviendrai plus en détails, lors de la conférence de presse de ce 18 juin, Thierry Frémaux a rappelé que le festival Lumière travaille activement et depuis longtemps à un auto-financement accru et que cette année il s’autofinance à 55% avec des ressources propres.

    Ce Festival présente l’avantage d’être accessible à tous et de permettre à chacun une véritable immersion cinéphilique. Rendez-vous sur la page « Accréditations » du site officiel du festival (une mine d’informations à consulter) pour en savoir plus. Suivez également le festival sur twitter (@FestLumiere) pour être régulièrement informés de sa riche actualité.

    BONUS: critique d’un des nombreux chefs d’œuvre de Scorsese: SHUTTER ISLAND

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    Cela faisait longtemps. Longtemps que j’entendais parler de cette adaptation tant attendue du best seller de 2003 de Dennis Lehane (que je n’ai pas lu et qui est également l’auteur de best-sellers ayant donné lieu à d’excellentes adaptations cinématographiques comme « Mystic river » de Clint Eastwood et, dans une moindre mesure, « Gone baby gone » de Ben Affleck). Longtemps que je n’avais pas ressenti un tel choc cinématographique. Longtemps qu’un film ne m’avait pas autant hantée des heures après l’avoir vu… Un grand film, c’est en effet comme un coup de foudre. Une évidence. Une évidence qui fait que les mots à la fois manquent et se bousculent. Je vais essayer de trouver les plus justes pour vous faire partager mon enthousiasme sans trop en dévoiler.

    Avant toute chose, il faut que je vous présente « Shutter island ». Shutter island est une île au large de Boston sur laquelle se trouve un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. Une île séparée en trois bâtiments : un pour les femmes, un pour les hommes et un pour les criminels les plus dangereux, enfin quatre si on compte son phare qui détient la clef de l’énigme. En 1954, l’une des patientes, Rachel Solando, a mystérieusement disparu… alors que sa cellule était fermée de l’extérieur, laissant pour seul indice une suite de lettres et de chiffres. Le marshal Teddy Daniels (Leonardo DiCaprio) et son coéquipier Chuck  Aule (Mark Ruffalo) sont envoyés sur place pour résoudre cette énigme… Alors qu’une forte tempête s’abat sur l’île isolée, une plongée dans un univers étrange, sombre, angoissant s’annonce alors pour Teddy qui devra aussi affronter ses propres démons.

    Rarement un film aura autant et si subtilement fait se confondre la fond et la forme, le ressenti du personnage principal et celui du spectateur. Dès le premier plan, lorsque Teddy, malade, rencontre son coéquipier sur un ferry brinquebalant et sous un ciel orageux, Scorsese nous embarque dans l’enfermement, la folie, un monde mental qui tangue constamment, flou, brouillé. Tout est déjà contenu dans cette première scène : cette rencontre qui sonne étrangement, le cadre  qui enferme les deux coéquipiers et ne laisse voir personne d’autre sur le ferry, cette cravate dissonante, le mal de mer d’un Teddy crispé, le ciel menaçant, les paroles tournées  vers un douloureux passé.

    Puis, c’est l’arrivée sur l’île et toute la paranoïa que Scorsese suggère en un plan : un visage informe, un regard insistant… En quelques plans subjectifs, Scorsese nous « met » dans la tête de Teddy, nous incite à épouser son point de vue, à ne voir et croire que ce que lui voit et croit. Nous voilà enfermés dans le cerveau de Teddy lui-même enfermé sur « Shutter island ». Avec lui, nous nous enfonçons dans un univers de plus en plus menaçant, sombre, effrayant, déroutant. L’étrangeté des décors gothiques, l’instabilité du climat coïncident avec cette fragilité psychique. Tout devient imprévisible, instable, fugace, incertain.

    Commence alors la quête de vérité pour Teddy alors que surgissent des images du passé : des images de sa femme défunte et des images de l’horreur du camp de concentration de Dachau dont Teddy est un des « libérateurs », images qui se rejoignent et se confondent parfois. L’hôpital, autre univers concentrationnaire  rappelle alors les camps, avec ses êtres moribonds, décharnés, ses barbelés…, d’autant plus qu’il est dirigé par l’Allemand Dr Naehring. La guerre froide pendant laquelle se déroule l’intrigue, période paranoïaque par excellence, renforce de climat de suspicion. L’action est par ailleurs concentrée sur quatre jours, exacerbant encore l’intensité de chaque seconde, le sentiment d’urgence et de menace.

    Chaque seconde, chaque plan font ainsi sens. Aucun qui ne soit superflu. Même ces images des camps dont l’esthétisation à outrance m’a d’abord choquée mais qui en réalité sont le reflet de l’esprit de Teddy qui enjolive l’intolérable réalité. Même (surtout) cette image envoûtante d’une beauté poétique et morbide qui fait pleuvoir les cendres.

    A travers la perception de la réalité par Teddy, c’est la nôtre qui est mise à mal. Les repères entre la réalité et l’illusion sont brouillées.  A l’image de ce que Teddy voit sur Shutter island où la frontière est si floue entre l’une et l’autre, nous interrogeons et mettons sans cesse en doute ce qui nous est donné à voir, partant nous aussi en quête de vérité. Le monde de Teddy et le nôtre se confondent : un monde de cinéma, d’images trompeuses et troublantes qui ne permet pas de dissocier vérité et mensonge, réalité et illusion, un monde de manipulation mentale et visuelle.

    Pour incarner cet homme complexe que le traumatisme de ses blessures cauchemardesques et indélébiles et surtout la culpabilité étouffent, rongent, ravagent, Leonardo DiCaprio, habité par son rôle qui, en un regard, nous plonge dans un abîme où alternent et se mêlent même parfois angoisse, doutes, suspicion, folie, désarroi (interprétation tellement différente de celle des « Noces rebelles » mais tout aussi magistrale qui témoigne de la diversité de son jeu). La subtilité de son jeu  fait qu’on y croit, qu’on le croit ; il est incontestablement pour beaucoup dans cette réussite. De même que les autres rôles, grâce à la duplicité des interprétations (dans les deux sens du terme): Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams, Emily Mortimer, Patricia Clarkson, Max von Sydow…

    Le maître Scorsese n’a pas son pareil pour créer une atmosphère oppressante, claustrophobique, pour déstabiliser les certitudes. Une œuvre pessimiste d’une maîtrise formelle et scénaristique impressionnante, jalonnée de fulgurances poétiques, dont chaque plan, jusqu’au dernier, joue avec sa et notre perception de la réalité. Un thriller psychologique palpitant et vertigineux. Une réflexion malicieuse sur la culpabilité, le traumatisme (au sens éthymologique, vcous comprendrez en voyant le film)  et la perception de la réalité dont le film tout entier témoigne de l’implacable incertitude. Ne cherchez pas la clef. Laissez-vous entraîner. « Shutter island », je vous le garantis, vous emmènera bien plus loin que dans cette enquête policière, bien plus loin que les apparences.

    Un film multiple à l’image des trois films que Scorsese avait demandé à ses acteurs de voir  avant le tournage: « Laura » d’Otto Preminger, « La griffe du passé » de Jacques Tourneur, « Sueurs froides » d’Alfred Hitchcock.  Un film noir. Un film effrayant. Un thriller. En s’inspirant de plusieurs genres, en empruntant à ces différents genres, Martin Scorsese a créé le sien et une nouvelle fois apposé la marque de son style inimitable.

    Un film dont on ressort avec une seule envie : le revoir aussitôt. Un film brillant. Du très grand Scorsese. Du très grand cinéma. A voir et encore plus à revoir. Immédiatement !

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  • Le programme du Festival du Film Britannique de Dinard 2015

    Voilà ce que nous savons pour le moment du programme du Festival du Film Britannique de Dinard 2015.

    affichedinard2-Voilà un festival qui me tient particulièrement à cœur puisque j’ai fait partie de son jury en 1999, alors présidé  par Jane Birkin, ai écrit dans le livre de ses 20 ans (retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici ) et puisque la première nouvelle de mon recueil « Ombres parallèles » se déroule dans le cadre de festival.

    La programmation est toujours diversifiée et de qualité, son ambiance particulièrement conviviale…et cette année ne devrait pas déroger à la règle au regard des premières annonces et de son affiche: décalée, élégante, surréaliste, poétique et « so british », une affiche réalisée par Sylvain Garrigues.

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    Cette 24ème édition aura lieu du 30 septembre au 4 octobre 2015.

    Le jury sera présidé par Jean Rochefort qui succèdera ainsi à Catherine Deneuve.

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    Deux hommages ont d’ores et déjà été annoncés:

    -à Hanif Kureishi, réalisateur, écrivain et scénariste des films de Roger Michell et Stephen Frears

    -à l’acteur Gary Lewis, figure emblématique du cinéma britannique que l’on a pu voir dans Gangs of New York, Billy Elliot, Joyeux Noël, Goal ! : Naissance d’un prodige ou Le Guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn.

    Plusieurs films ont d’ores et déjà été annoncés dans les différentes catégories :

    -« The lost honour de Christopher Jefferies » de Roger Michell

    Interprètes : Jason Watkins, Shaun Parkes, Ben Caplan

    Enseignant à la retraite, Christopher Jefferies est arrêté lorsque Joanna Yeates, qui lui avait loué un appartement, est retrouvée morte le jour de Noël 2010. Après plusieurs mois d’enquête, il est innocenté par la police britannique. Vincent Tabak, un ancien colocataire de la victime, est emprisonné à vie après avoir été condamné en octobre 2011 pour son assassinat.

    -« Love is blind » de Dan Hodgson

    Interprètes : Will Best, Ace Mahbaz, Sophie Allen…

    Alice se lance dans une étreinte fougueuse avec son jeune amant, succombant finalement à la tentation. Ils seront cependant vite surpris en entendant son mari, James, rentrer exceptionnellement tôt. Alice va ainsi se retrouver sur un terrain miné à jongler entre la sauvegarde de son mariage et l’urgente évacuation de son amant.

    – « Bypass » de Duane Hopkins

    Interprètes : George MacKay, Benjamin Dilloway, Charlotte Spencer, Donald Sumpter…

    Tim n’a pas de travail, mais il gagne sa vie en faisant du recel d’objets volés. Il est très dévoué à ses proches et son sens aigü des responsabilités envers eux est sans faille, même dans les moments les plus difficiles et malgré le deuil de sa mère. Sa petite amie Lilly est sa seule source de réconfort et d’espoir. Quand son fournisseur se fait violemment agresser, Tim se rend compte qu’il est peut-être mélé à un gros trafic, impliquant des hommes plus dangereux qu’il n’imaginait.

    -«  American Hero » de Nick Love qui est de retour à Dinard après avoir été primé en 2004 pour « The Football Factory ».

    -« 45 Years » d’Andrew Haigh présenté à la dernière Berlinale (Ours d’argent pour Tom Courtenay et Charlotte Rampling)

    - Birthday » de Roger Michell

    Interprètes : Stephen Mangan, Anna Maxwell Martin, Louise Brealey, Llewella Gideon…

    Lisa et Ed sont sur le point d’avoir un deuxième bébé. Mais la naissance promet d’être mouvementée car ils ont décidé de faire les choses autrement cette fois-ci, avec un projet de naissance bien à eux…

    Interprètes : Charlotte Rampling, Geraldine James, Tom Courtenay…

    Kate et Geoff Mercer sont sur le point d’organiser une grande fête pour leur 45ème anniversaire de mariage. Pendant ces préparatifs, une nouvelle bouleverse la vie du couple : le corps du premier grand amour de Geoff, disparue cinquante ans auparavant dans les glaces des Alpes, vient d’être retrouvé…

     Gold » de Niall Heery

    Interprètes : David Wilmot, Maisie Williams, James Nesbitt, Kerry Condon…

    Ray a quitté la ville il y a 12 ans après s’être fait larguer par Alice, son amour de jeunesse et la mère de sa fille. Il revient à la demande de son vieux père qui souhaite voir sa petite-fille avant de mourir. Mais la situation tourne à l’absurde quand Ray se rend compte qu’Alice et sa fille ont refait leur vie avec son ancien prof de sport, un personnage droit et autoritaire qui est son parfait opposé!

    -«  Breaking The Bank » de Vadim Jean.

    Interprètes : Kelsey Grammer, Tamsin Creig, John Michael Higgins, Mathew Horne …

    Tuftons est une petite banque privée créée il y a deux cents ans. Aujourd’hui en difficulté, elle est l’objet de convoitise d’investisseurs japonais et américains peu scrupuleux… Son PDG Charles Bunbury, aussi empoté qu’incompétent, sera t-il capable de contrer l’offensive et sauver la banque?

    « Lapse of honour » de Raya Campbell

    Interprètes : Tom Collins, Lady Leshurr, Gary McDonald, Louis Emerick …

    Dans un quartier chaud de Manchester où règnent les gangs et les trafiquants de drogue, Tom et Eve s’aiment et rêvent de quitter la ville pour poursuivre des études loin de leurs parents violents. Tom veut travailler dans le graphisme ; Eve cherche à percer dans le milieu du rap. Quand ils découvrent qu’Eve est enceinte, ils entreprennent de gagner un maximum d’argent pour s’en aller au plus tôt. Mais Tom, à court d’options, tombe dans le piège de l’argent facile…

    -« Still » de Simon Blake

    Interprètes : Aidan Gillen, Jonathan Slinger, Amanda Mealing, Elodie Yung, Sonny Green, Kate Ashfield…

    Depuis la mort de son fils dans un accident de voiture un an auparavant, Tom Carver n’est plus que l’ombre de lui-même. La carrière de ce photographe , pourtant doué, n’a jamais décollé. Un jour, au hasard d’une altercation qui parait anodine, un jeune homme de quinze ans fait irruption dans la vie de Tom. Un bras de fer commence entre la bande de jeunes et Tom; d’apparence triviales et puériles, les altercations prennent une tournure de plus en plus sordide…

    Mais aussi les premiers longs-métrages  « Just Jim » de Craig Roberts, « « The Survivalist », « Kill Your Friends » de Owen Harris.

    Au total, au programme :

    – une trentaine de films en compétition, hors compétition et en avant-première

    -des hommages en présence des personnalités

    -des masterclasses, leçons de cinéma

    -un ciné-concert etc

    Informations pratiques : www.festivaldufilm-dinard.com 

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  • Programme du 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    En attendant la conférence de presse du 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville le 24 août à 11H en direct du CID, retrouvez ci-dessous le récapitulatif des informations dont nous disposons sur cette édition 2015 (pour laquelle, dès le 25 août, je mettrai ici 36 pass journaliers en jeu).

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    41 ans, déjà! Difficile de croire que ce festival qui ne cesse de se renouveler et d'innover (et cette édition ne devrait pas déroger à la règle, je vous le garantis et les premières annonces récapitulées ci-dessous le laissent déjà présager) est un jeune quadragénaire. Et plus difficile encore pour moi de croire que ce sera cette année mon...22ème Festival du Cinéma Américain de Deauville! Je n'étais pas majeure que déjà la magie du festival m'ensorcelait!

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    Tant de souvenirs (au point de m'en être inspirée pour un roman et surtout plus récemment pour quelques nouvelles de mon un recueil de nouvelles sur le cinéma "Ombres parallèles" sur la couverture duquel figure d'ailleurs... Deauville), tant de découvertes de cinéastes aujourd'hui mondialement reconnus (la compétition initiée en 1995 est aujourd'hui un des temps forts du festival et permet chaque année de découvrir des pépites à l'image de Whiplash de Damien Chazelle, grand lauréat l'an passé) et tant d'hommages, d'avant-premières, d'instants de cinéma et de vie gravés (que vous pouvez retrouver en flânant dans les archives de ce blog "In the mood for Deauville").  Ce festival, c'est une fenêtre qui s'ouvre ou un voile qui se lève (à l'image de la très belle affiche  de cette édition 2015) sur le ciel étoilé (de la bannière et pas seulement) ou le ciel plus sombre des USA et qui nous fait découvrir les mille visages de l'Amérique, ses tourments, ses blessures, ses aspirations, ses victoires.

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    Même si aujourd'hui, j'ai le plaisir de parcourir de nombreux autres festivals de cinéma, Deauville reste celui auquel je suis viscéralement attachée. Pour avoir une idée de ce festival, retrouvez, en cliquant ici, mon compte rendu de son édition 2014.

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    Comme chaque année depuis un certain temps maintenant, j'aurai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour cette édition, un plus grand nombre, ce qui me réjouit puisque vous serez ainsi plus nombreux à pouvoir en profiter. Ce festival sera aussi plus que jamais immersif pour moi donc vous pourrez retrouver de très nombreux articles sur In the mood for Deauville (mon blog consacré à Deauville) en amont puis en direct, de l'ouverture à la clôture, et sur mes sites In the mood for film festivals, In the mood for cinema, In the mood le mag et In the mood for luxe qui, tous, se mettront aux couleurs du Festival, dès la fin août.

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    Vous pouvez dès à présent réserver vos pass pour le festival, en vous rendant sur le site du CID, là. Vous pouvez aussi suivre le CID sur twitter (@CID_Deauville), et la page Facebook officielle du Festival du Cinéma Américain de Deauville, là, et pour en savoir plus, vous pouvez enfin vous rendre sur le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Le hashtag officiel du festival est #Deauville2015 et le compte twitter officiel du festival est @DeauvilleUS. A suivre impérativement pour être informés des dernières actualités.

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    De cette édition 2015, nous savons pour le moment qu'elle aura lieu du 4 au 13 septembre, que son jury sera présidé par Benoît Jacquot (son magnifique film, "Trois cœurs", passe actuellement sur Canal plus,  retrouvez ma critique et mon article à ce sujet, en cliquant ici, ) qui succède ainsi à Costa-Gavras. « Le cinéma est une Amérique qu’on découvre à chaque film, le rêve à chaque fois d’un moment inoubliable: je rêve de découvrir et de faire découvrir à Deauville un film inoubliable », a ainsi déclaré le président du jury de ce 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

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    Nous savons également depuis aujourd'hui que le film d'ouverture sera "EVEREST" de Baltasar Kormákur La projection promet d'être d'autant plus palpitante qu'elle aura lieu en présence de l'équipe du film. Le film sera présenté en 3D et en Dolby Atmos. Interprètes: Jason Clarke, Josh Brolin, John Hawkes, Robin Wright, Michael Kelly, Sam Worthington, Keira Knightley, Emily Watson, Jake Gyllenhaal. Le film sortira en salles le 23 septembre 2015.

     

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    Synopsis officiel:  Inspiré d'une désastreuse tentative d'ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l'homme ait connues. Luttant contre l'extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l'épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut.

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    Nous avons également appris  le nom du film de clôture et voilà qui promet également un bel événement. Il s'agit ainsi de "Sicario" de Denis Villeneuve avec Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin, Victor Garber, Jon Bernthal, Daniel Kaluuya. Le film figurait en compétition officielle du dernier Festival de Cannes et sortira en salles le 7 octobre 2015.

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    Synopsis officiel: La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l'équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.

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     Le festival rendra également hommage à Terrence Malick. A cette occasion, seront présentés à Deauville, en avant-première, son nouveau film Knight of Cups, (avec, notamment, au casting Christian Bale et Natalie Portman) ainsi que The Tree of Life – L'Arbre de Vie et À la merveille (To the Wonder).

    « A l'heure où l'Homme s'efface devant la figure du monde, il nous a semblé intéressant d'honorer un cinéaste qui place l'humain au cœur de ses préoccupations artistiques. Refusant le nihilisme du néant des jours, Terrence Malick filme l'essence de la poésie en scrutant à travers nos comportements et nos sens, les soubresauts de la transcendance. Ainsi nous pouvons dire de son art qu'il est régulier et sacré. L'expérience qu'il propose, grâce à ses films, nous porte à ce dépassement délicieux du "soi" au bénéfice de l'être, rendant ainsi son cinéma unique, nécessaire et primordial. Il fait de nos errances des chemins de vie. » a ainsi déclaré Bruno Barde, le directeur du festival.

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    Un hommage sera également rendu à un autre maître du 7ème art, Orson Welles.  À l'occasion du centenaire de la naissance d'Orson Welles, le festival nous propose ainsi de (re)voir trois longs métrages du cinéaste, ainsi qu'un documentaire consacré à cette légende éternelle du cinéma mondial. Dans le cadre de cet hommage, seront présentés : Citizen Kane, La Dame de Shanghai (The Lady from Shanghai), et La Soif du mal (Touch of Evil), ainsi que le documentaire This Is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg (Production I TCM Cinéma & Wichita Films)."

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    Après l'hommage à Orson Welles et l'hommage à Terrence Malick, le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé un autre prestigieux hommage: à Keanu Reeves.

    Cet hommage aura lieu en sa présence, et le festival proposera également une rétrospective de ses films les plus marquants. Outre une impressionnante carrière d'acteur ("Eternel Neo de Matrix, Jonathan Harker de Dracula ou chevalier Danceny des Liaisons Dangereuses (Dangerous Liaisons), Keanu Reeves aura, tout au long d'une filmographie impressionnante, côtoyé des réalisateurs comme Gus Van Sant, Francis Ford Coppola, Bernardo Bertolucci ou plus récemment Richard Linklater, et a su montrer sa capacité à endosser des rôles extrêmement variés" comme le souligne le communiqué de presse officiel du festival), il a récemment produit le documentaire "Side by side" consacré à l'impact du numérique sur le cinéma contemporain.  A cette occasion, il était invité au Festival Lumière 2014. Retrouvez mes vidéos ci-dessous en attendant mes vidéos de sa conférence de presse à Deauville à laquelle je ne manquerai pas d'assister.

    Décidément, cette édition 2015 du Festival du Cinéma Américain de Deauville s'annonce riche en événements. En effet, après les hommages à Orson Welles, Terrence Malick, Keanu Reeves, le festival vient d'annoncer un hommage à Ian McKellen et Orlando Bloom.

    Ian McKellen: 

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    Le Festival du Cinéma Américain rendra hommage, en sa présence, au comédien Ian McKellen. Comédien de légende, après s’être imposé sur la scène londonienne comme l’un des meilleurs interprètes shakespeariens de sa génération, il s’illustre aussi bien au cinéma, au théâtre qu’à la télévision. Reconnu dans le monde entier pour ses rôles de Magnéto dans la saga X-Men et Gandalf dans la trilogie du Seigneur des anneaux, il compte à son palmarès plus d’une cinquantaine de prix. 

     

    Orlando Bloom:

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    Figure emblématique des sagas Le Seigneur des anneaux, Le Hobbit et Pirates des Caraïbes, Orlando Bloom a récemment montré une nouvelle facette de son talent en incarnant un détective en proie à l’alcool et à la violence dans Zulu. Au fil d’une filmographie considérable, il s’est imposé comme l’un des acteurs les plus en vue de ces quinze dernières années. 

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    Après les hommages à Orson Welles, Terrence Malick, Keanu Reeves,  Ian McKellen, Orlando Bloom (la liste commence à être impressionnante!), le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé un nouvel hommage, à la comédienne Patricia Clarkson, en sa présence.

     

    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville lui rendra hommage en sa présence.

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    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville a également annoncé deux premières qui devraient créer l'événement. Le festival mettra à l'honneur la comédie américaine et sa nouvelle génération d'actrices emblématiques avec la projection en avant-première de deux films:


    CRAZY AMY (Trainwreck)


    Dernière réalisation de Judd Apatow, roi de la nouvelle vague de la comédie américaine, avec Amy Schumer, humoriste et comédienne qui a également signé le scénario du film.


    INTERPRETATION Amy Schumer (Amy), Bill Hader (Aaron), Brie Larson (Kim), Colin Quinn (Gordon), John Cena (Steven), Vanessa Bayer (Nikki), Mike Birbiglia (Tom), Ezra Miller (Donald), Dave Attell (Noam), Tilda Swinton (Dianna), LeBron James (lui-même)



    Depuis sa plus tendre enfance, le père d'Amy n'a eu de cesse de lui répéter qu'il n'est pas réaliste d'être monogame. Devenue journaliste, Amy vit selon ce crédo – appréciant sa vie de jeune femme libre et désinhibée loin des relations amoureuses, qu'elle considère étouffantes et ennuyeuses ; mais en réalité, elle s'est un peu enlisée dans la routine. Quand elle se retrouve à craquer pour le sujet de son nouvel article, un brillant et charmant médecin du sport nommé Aaron Conners, Amy commence à se demander si les autres adultes, y compris ce type qui semble vraiment l'apprécier, n'auraient pas quelque chose à lui apprendre.

    JAMAIS ENTRE AMIS

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    De Leslye Headland réalisatrice du très remarqué Bachelorette en 2012. La comédienne Alison Brie, à l'affiche du film et qui a déjà prouvé son talent dans les séries Mad Men et Community, sera présente à Deauville.


    INTERPRÉTATION Alison Brie (Lainey Dalton), Jason Sudeikis (Jake Harbor), Natasha Lyonne (Kara), Adam Scott (Matthew Sobvechik), Amanda Peet (Paula), Marc Blucas (Chris), Jason Mantzoukas (Xander)


    Jake et Lainey ont perdu ensemble leur virginité sur un coup de tête à l'université. Quand ils se recroisent douze ans plus tard à New York, ils réalisent tous les deux qu'ils sont devenus des champions de l'infidélité. Prêts à tout pour trouver des solutions à leur problème, ils s'engagent dans une relation platonique sans tabous afin de s'entraider dans leur quête du véritable amour.

    Le festival aura cette année également de nouveaux partenaires comme Kiehl's et Urban Decay (retrouvez, ici, mon article à ce sujet).

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    Afin de compléter l'article du magazine ELLE de la semaine du 24 juillet dans lequel je vous donnais mes bonnes adresses Deauvillaises, je vous propose de retrouver ici un nouvel article complet avec mes nombreuses bonnes adresses pour profiter au mieux du festival (hôtels, restaurants, cafés, salons de thé, boutiques...).

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  • Critique de MON ROI de Maïwenn

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    Vincent Cassel, dans son meilleur rôle (celui de Georgio) suscite chez Tony (Emmanuelle Bercot), une passion étouffante et destructrice qu’elle se remémore alors qu’elle est dans un centre de rééducation après une chute de ski. Une relation amoureuse tumultueuse mêlant « joie et de souffrance » chères à Truffaut.

    Un film qui exerce le même charme, doux et âpre, la même fascination troublante que le personnage principal. Le spectateur est lui aussi sous emprise. Vincent Cassel est un Georgio diaboliquement séduisant, envoûtant, un roi autoritaire, inique, détestable et malgré tout charmant, qu’il imite un serveur dans un célèbre palace deauvillais ou qu’il jette son portable (pour « donner son portable » suite à sa rencontre avec Tony) comme un roi fier, désinvolte, lunatique, arrogant, ensorcelant comme il l’est avec le sujet de son désir.

    Plutôt que d’en faire un pervers narcissique caricatural, Maïwenn lui dessine des failles (une relation au père puis à sa disparition moins indifférente qu’il voudrait le laisser paraître).

    Face à Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot incarne corps et âme cette femme aveuglée par l’amour qui aime follement dont, justement, le corps et l’âme souffrent et vibrent pour et par cet homme.

    Maïwenn n’a peur de rien, ni d’appeler son personnage féminin « Marie-Antoinette » (d’où Tony), ni du mal au genou parce que mal au « je nous », c’est ce qui agacera ou charmera mais cette audace fougueuse est plutôt salutaire dans un cinéma français parfois trop aseptisé.

    Un film qui, dès les premières minutes, où Tony se jette à corps perdu dans le vide, nous happe pour ne plus nous lâcher jusqu’à la dernière seconde et jusqu’à la très belle scène finale.

    A signaler : un Louis Garrel sous un nouveau jour, irrésistiblement drôle, qui apporte une respiration dans cet amour étouffant.

    Après le prix du jury en 2011 pour « Polisse », avec son quatrième film seulement, Maïwenn confirme être une cinéaste de talent avec laquelle il va falloir compter.

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    Un rôle qui a valu à Emmanuelle Bercot le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2015 pour lequel elle a vivement remerciée sa réalisatrice et son partenaire :

    -« Mon bonheur de devoir partager ce bonheur avec une actrice car un peu trop grand pour moi toute seule car ce prix récompense son audace, son sens aigu de la liberté, son anticonformisme. »,

    -« C’est difficile pour moi d’être ici sur cette scène sans Vincent Cassel. Vincent Cassel, mon roi c’est toi et moi, je sais ce que je te dois. » ,

    - « Merci à ce jury qui visiblement a la même dinguerie que Maïwenn, le même sens de la liberté, de la non convention. Je réalise juste que parfois la vie peut aller au-delà des rêves, ce soir, la vie va au-delà de tous mes rêves. »

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  • Critique de JE L'AIMAIS de Zabou Breitman à 20H40 sur TEVA

     

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    "Je l'aimais" est le troisième long-métrage  de Zabou Breitman (« Se souvenir des belles choses » et « L’homme de sa vie » étaient les deux premiers)  réalisé par Zabou Breitman. Comme l’avait souligné Daniel Auteuil lors de l'avant-première au Festival de Monaco où je l'avais découvert  (suscitant quelques rires gênés dans la salle) lors du débat de l’après-midi consacré au film, il est beaucoup plus facile d’adapter un livre moyen qu’un bon livre. J’avoue que, moi aussi, j’avais trouvé que  le livre éponyme d’Anna Gavalda correspondait davantage au premier adjectif qu’au second, et qu’il me semblait un peu inconsistant pour qu’en soit réalisée une adaptation cinématographique (Ce film m’a néanmoins donné envie de le relire, peut-être le percevrai-je alors différemment). C’était oublier que les histoires a priori les plus simples contribuent souvent aux meilleurs films, et laissent aux réalisateurs le loisir d’imposer leurs univers. Et un univers (et une sensibilité, rare) Zabou Breitman en possède indéniablement. En témoigne ce film qu’elle a adapté du roman d’Anna Gavalda, avec la scénariste Agnès de Sacy…

    Synopsis : En une nuit, dans un chalet, Pierre (Daniel Auteuil) va partager avec sa belle-fille Chloé (Florence Loiret-Caille, que vous avez pu voir dans l’excellent film « J’attends quelqu’un »  de Jérôme Bonnell) , ce grand secret qui le hante depuis vingt ans, celui qui le mit face à lui-même, à ses contradictions et à ses choix, à son rôle d’homme et à ses manques. Le secret de cet amour pour Mathilde (Marie-Josée Croze) pour lequel il n’a pas tout abandonné, choisissant une route plus sûre et plus connue. En une nuit nous saurons la vie d’un homme qui n’osa pas…

    L’histoire pourrait tenir en une ligne : un homme qui, en voyage d’affaires à Hong Kong,  tombe amoureux d’une femme qui devient sa maîtresse et, malgré tout l’amour qu’il porte à cette dernière, reste avec sa femme. Mais c’est là ce qui fait la force de cette adaptation : ni une ligne, ni plusieurs ne peuvent résumer tout ce que Zabou Breitman parvient à faire passer dans un plan, à tout ce que Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze parviennent à faire passer dans un geste, un regard, procurant un caractère universel et intemporel à leur histoire, et aux choix auxquels ils sont confrontés.

    Plutôt que d’employer des envolées lyriques, des mouvements de caméra grandiloquents ou fantaisistes, Zabou a choisi la simplicité dans sa réalisation, qui convient  à ces personnages, finalement prisonniers des conventions, malgré cette parenthèse enchantée, mais dont le choix de la narration, la structure en flash-back, et même ce chalet isolé où ce secret est révélé, reflètent judicieusement le caractère secret de leur liaison. Sa caméra est toujours au plus près des regards, souvent troublés, vacillant parfois comme eux, au plus près des battements de cœur, à l’écoute du moindre frémissement, nous faisant trembler à l’unisson.  Grâce à de subtiles transitions parfois saupoudrées de cette fantaisie poétique qui la caractérise aussi, Zabou passe du passé au présent, accentuant notre curiosité et la résonance entre les deux histoires.

    On dit qu’il existe deux sortes de films : ceux qui vous racontent une histoire, ceux qui vous présentent des personnages. Et ici c’est dans le personnage de Daniel Auteuil, mais aussi, dans celui de Marie-Josée Croze que ce film trouve toute sa force et sa singularité. Malgré tous les rôles  marquants qu’il a incarnés, au bout de quelques minutes, nous oublions Daniel Auteuil pour ne plus voir que Pierre, cet homme, comme tant d’autres, qui survit plus qu’il ne vit, dévoué à son travail, cet homme, comme tant d’autres, dont la femme vit avec lui plus par habitude et par confort  que par amour, un amour dont on se demande s’il a un jour existé : les scènes avec son épouse Suzanne (excellente Christiane Millet) sont d’ailleurs particulièrement réussies, révélant toute l’horreur et la médiocrité de l’habitude.  Cet homme qui apparaît froid, conventionnel, enfermé dans ses conventions sociales même, dont le récit de cette passion fugace éclaire la personnalité, révèle progressivement son humanité. Cet homme qui devient vivant, beau, intéressant, sans être spirituel (ne sachant guère lui dire autre chose que « tu es belle »), dans le regard de Mathilde et dans celui que lui porte la caméra de Zabou Breitman, toujours subtilement placée, à la juste distance : comme dans cette scène où ils se retrouvent, pour la première fois, dans un bar d’hôtel, scène où passent toutes les émotions (le malaise, le bonheur, le trouble) d’un amour naissant sous nos yeux. Une scène magique et magistrale. Par la seule force de l’interprétation, l’éloquence des silences. Et de la réalisation qui les met sur un pied d’égalité, pareillement emportés, et nous place comme les témoins involontaires de leur rencontre, nous donnant l’impression d’être nous aussi dans ce bar, n’osant bouger et respirer de peur de briser cet instant fragile et envoûtant.

    Ce rôle d’un homme « lost in translation » (et qui n’est d’ailleurs pas, aussi, sans rappeler le film éponyme de Sofia Coppola) est à mi-chemin entre celui qu’il interprétait dans les deux films de Claude Sautet : « Quelques jours avec moi » et « Un cœur en hiver », dont les deux titres pourraient d’ailleurs également s’appliquer au film de Zabou Breitman dont la sensibilité n’est pas totalement étrangère à cette de Claude Sautet.

    Quant à Marie-Josée Croze elle illumine le film de sa rayonnante présence, incarnant magnifiquement  ce personnage insaisissable et indépendant, cet amour éphémère et fantasmé qui s’écroule lorsqu’il est rattrapé par la réalité.

    Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve ? Fuir son simulacre de peur que la vie ne se sauve ? Fuir une réalité médiocre et confortable pour un rêve éveillé et incertain ? A-t-on le droit de se tromper ? Ne vaut-il mieux pas faire un choix, même mauvais, plutôt que d’éluder le choix ? Le renoncement, le sacrifice sont-ils des actes de courage ou de lâcheté ? Autant de questions que chacun peut se poser…et qui résonnent bien après le générique de fin.

    Un film empreint de nostalgie qui se termine sur une note d’espoir. Un film lumineux et mélancolique qui nous est narré comme un conte, moderne et intemporel. Un film qui a la force brûlante, douloureusement belle, des souvenirs inaltérables.  Un film qui nous plonge dans le souvenir, amer et poignant, des belles choses.

     

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  • Mon avis sur l'hôtel Relais Thalasso Baie de La Baule Château des Tourelles à Pornichet

     

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    L’envie de me reposer et de me détendre, profiter d’un cadre agréable, du grand air revigorant, de la proximité immédiate avec la mer, des piscines, le tout à peu de distance de Paris (comptez 2h45 en tgv)…il n’en fallait pas plus pour que je retourne une quatrième fois au Château des Tourelles (où je vous ai fait récemment remporter un séjour sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com) et pour vous livrer à nouveau mon avis sur l’établissement.

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    Pour lire la suite de l'article, cliquez ici pour la lire sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com ou cliquez sur "lire la suite" pour le lire ici.

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